4.2.2.2 Discutions des hypothèses
A la lumière de des études empiriques et
analytiques faites tout au long de ce travail et compte tenu des
hypothèses de base que nous nous sommes fixées, nous pouvons de
façon certaines arriver à ces quelques affirmations:
système d'enseignement et l'éducation, le
contexte de crise économique dans lequel vit le pays depuis plus d'une
décennie.
En effet, il a été démontré que
malgré la mise sur pied assez lointaine des toutes premières
initiatives entrepreneuriales, l'évolution de la question
entrepreneuriale a connue de multiples entraves lies à ces
différents facteurs. Nous pouvons entre autre faire une remarque au
niveau de l'intégration trop tardive de la femme, le régime
fiscale rude, le véracité des certains hauts fonctionnaires et
enfin l'importance de la dette publique tant sur le plan national que
international
h2: La réalité entrepreneuriale au Cameroun
est tout autre que ce qui relève des différentes
considérations théoriques et est le plus basée non pas sur
la recherche d'un réel profit mais plutôt sur celle d'un revenu de
subsistance pour la collectivité.
Loin des théories, la question entrepreneuriale
revêt un aspect très particulier au Cameroun; il en va de la
classification même des entreprises, du but visé et de la raison
même de l'existence de celle-ci. l'entreprise en effet obéit
beaucoup plus aux règles sociales qu'aux règles
économiques, le recrutement dans l'entreprise est une affaire de la
collectivité et non des compétences; le but final en
définitive s'écartant un peu de la rentabilité
économique au profit de la satisfaction des besoins de la
communauté.
h3: Le travail autonome est l'une des principales
motivations à la décision de création d'entreprise au
Cameroun.
Le fort taux de chômage du pays d'une part et le niveau
élevé de scolarisation et l'importance du secteur informel
d'autre part sont des éléments pertinents contribuant à
soutenir cette dernière affirmation. En effet à la suite de notre
étude de terrain, il en est ressorti que 62% des créateurs sont
motivés par l'auto emploi, ceci étant principalement dû
à la sous-estimation des compétences des uns et des autres dans
le secteur public, l'existence de magouilles et autres dans les recrutements
ainsi que la faible rémunération des employés; et en outre
la prolifération de la corruption et la politique des « pots de
vin ».
Tel est en fin de compte la réalité vécu
de l'entrepreneuriat camerounais; et à priori le constat fait est
qu'il reste tout de même une lueur d'espoir si, décideurs publics
et promoteurs d'activités privées peuvent en définitive
s'asseoir à la même table pour discuter de la question
entrepreneuriale. Fort ayant été le constat fait un
peu plus haut (4.2.2.2), ainsi que tout au long de notre travail sur les
entraves à l'évolution de l'activité entrepreneuriale.
|