2.1.3 Existence d'une solution par la méthode de
séparation des variables
Indiquons tous d'abord l'idée de la méthode.
On commence par rechercher des solutions multiplicatives non
nulles de la forme
u(x, t) = X(x) x T(t)
qui vérifient les conditions aux limites2.12 Ici, de
telles solutions vérifient donc :
X(x)T00(t) = c2X00(x)T(t).
Puisque l'on recherche des solutions non nulles, il existe a
priori des nombres réels x0 et to pour lesquels :
X(x0) =6 0
et
T(t0) =6 0.
On en déduit, quitte a fixer x = x0, puis t = t0,
l'existence de constantes A et telles que l'on ait pour t ~ 0 et 0 x < L
:
X00(x) = AX(x);
T00(t) = T(t).
En reportant réciproquement dans l'équation, on
voit que, en fait:
~ = c2A
et pour tenir compte des conditions aux limites, il faut enfin
bien sur que :
u(0) = u(L) = 0.
(On est ainsi amené a résoudre un problème,
ici trés simple, de Sturm-Liouville; on verra que cela est
général dans cette méthode de séparation des
variables).
· Si le nombre A est nul, alors :
X(x) = ax + b
et puisque u(0) = u(L) = 0, on a a = b = 0 et X est la solution
nulle, ce qui est exclu.
· Si le nombre A est strictement positif, on a :
/ /
X(x) = ach( Ax) + /3sh( Ax)
et puisque X(0) = X(L) = 0, on a a = /3 = 0 et X est la solution
nulle, ce qui est exclu.
· Si le nombre A est strictement négatif, on a :
J J
X(x) = A cos( --Ax) + B sin( --Ax)
puisque X(0) = 0, on a A = 0 et puisque X(L) = 0, on a B = 0,
donc encore X = 0, sauf s'il existe un nombre entier naturel non nul ii
telque
u(x, t) =
|
+ . E
n=1
|
, L L nilx nilct,
Bn sin( )cos( )
|
2
B=
n L
|
L
I
0
|
f (x)sin(nilL x )dx
|
A =
|
_n2il2
|
|
L2 '
|
auquels cas on obtient alors les solutions suivantes :
.
X (x) = An sm(
nfi
L x );
).
T(t) = Bn cos(nilct) + Cri
sin( mild
L L
L'équation étant linéaire, les
combinaisons linéaires des solutions précédentes sont
encore solutions de réquation. L'idée est de ne pas se borner
nécessairement a des "combinaisons linéaires finies" pour obtenir
une solution.
Posons donc, de fawn purement formelle (on peut faire
An, = 1) :
u(x, t) = E sin( nilx \
L i (Bn cos( nilct ) + Cm sin( nilct
L L )).
Les conditions de Chauchy portant sur u(x, 0) et at (x, 0)
seront formellement vérifiées en choisissant ot
les coefficients Cn nuls et les coefficients
Bn tels que :
f (x) = E Bn sin(n L ilx ).
Un tel développement est celui d'une fonction impaire
et 2L périodique sur R , que l'on obtient en prolongeant la fonction f
par imparité sur [_L, L], puis par 2L-périodicité. La
fonction f ainsi prolongée est clairement de classe C1 sur R.
Elle est a priori de classe C2 sur R privé de l'ensemble LZ
des multiples de L, sauf si elle vérifie la conditon
supplémentaire
p(0) = f (L) = 0,
auquel cas elle est alors de classe C2 sur R .
On en déduit qu'elle est développables en
série de Fourier et que sa série de Fourier converge normalement
vers f .
Si l'on pose pour t > 0 et 0 < x < L :
on voit que la série définissant u est
normalement convergente sur [0, L]x[0, +oo], donc continue, et l'on
vérifie aisément, a l'aide des formules de trigonométrie
et du développement en série de Fourier de f, que l'on a
:
u(x,t) = [f(x + ct) + fx ct)]
La fonction u obtenue ci-dessus est donc de classe C2
sur [0, L] x [0, +oo] et solution de l'équation des cordes vibrantes si
:
p(0) = f(L) = 0.
Sinon, elle n'est de classe C2 et solution de
l'équation des cordes vibrantes que sur l'ensemble [0, L] x [0, +oo]
privé des segments se droite d'équations
x #177; ct = kL
avec t > 0, 0 < x < L et k E Z.
|