Avant- Propos
L'Afrique est un continent qui dispose aujourd'hui un
système d'information statistique et de décision
économique peu fiables. Cette carence met en défi devant elle les
théories économiques et modèles de développement
utilisés fréquemment. Les décisions se prennent et
évoluent dans un environnement économique peu rassurant. Cette
situation conduit, avec le concours d'autres facteurs, aux échecs
retentissants des politiques de développement en Afrique. Pour sortir de
cette atmosphère peu favorable au développement, il est
important, parmi tant d'autres actions à mener, de doter l'Afrique et
particulièrement le Bénin de ressources humaines
compétentes et de mesures adéquates pour appréhender les
statistiques disponibles et constituer celles manquantes. Face à ce
manque crucial, l'Ecole Nationale d'Economie Appliquée (ENEAM) forme
depuis bientôt une trentaine d'années des Ingénieurs de
Travaux Statistiques (ITS). Dans le cadre de cette formation, il est de coutume
à la fin des trois ans d'apprentissage théorique, d'initier les
ingénieurs à la réalité pratique du terrain ;
c'est ainsi qu'un stage de trois mois est institué à cet effet.
Ce stage a pour but de permettre aux élèves ingénieurs qui
viennent d'acquérir les outils de base de la statistique et de
l'économie, de pouvoir jauger leur niveau de formation théorique
tout en confrontant leurs connaissances et aptitudes théoriques aux
réalités de la vie professionnelle.
Graphique 1 : Représentation du
nuage des variables
4
Graphique 2 : Evolution mensuelle de
l'IPI entre 2001 et 2011
4
Graphique 3 : Evolution croisée de
l'IPI et du solde relatif au volume de production du mois prochain.
4
Graphique 4 : Evolution croisée de
l'IPI et du solde relatif au volume de ventes du mois passé.
4
Graphique 5 : Réponse de l'IPI suite
à un choc sur l'IPI
4
Graphique 6 : Fonctions de
réponses de l'IPI suite à un choc sur DVMPSA
4
Graphique 7 : Fonctions de
réponses de l'IPI suite à un choc sur DVMPSA
4
Liste des Tableaux
Tableau 1 : Schéma de
décomposition des séries de soldes d'opinion.
4
Tableau 2 : Critères d'Informations
AKAIKE et SCHWARZ pour l'estimation de VAR à 3 variables.
4
Tableau 3 : Estimation du VAR (3).
4
Tableau 4 : Récapitulatif des tests
de validité du modèle VAR estimé
4
Tableau 5 : Matrice de Variance Covariance
des résidus du modèle
4
Tableau 6 : Décomposition de la
variance de l'erreur de prévision de l'IPI.
4
Tableau7 : Vérification des
Hypothèses ...................................................
4
Sigles et abréviations
ABMCQ : Agence Béninoise de Métrologie et de
Contrôle de la Qualité
ACP : Analyse en Composante principales
AIC : Critère d'information Akaike
ADF : Dickey-Fuller augmenté
AMP : Activité du Mois Passé
AMPSA : Activité du Mois Passé
corrigé de variations saisonnières
BCEAO : Banque Centrale des Etats de l'Afrique de
l'Ouest
BTP : Bâtiments et Travaux Publiques
CC : Les Carnets de Commandes
CCIB : Chambre de Commerce et d'Industrie du
Bénin
CCSA : Carnets de Commandes corrigé de variations
saisonnières
CEBENOR : Centre Béninois de Normalisation et de
gestion de la qualité
CFE : Centre de Formalité des Entreprises
DDI : Direction du Développement Industriel
DEE : Division des Etudes Economiques
DESI : Direction des Etudes et des Stratégies
Industrielles
DGAE : Direction Générale de l'Analyse
Economique
DGI : Direction Générale de
l'Industrie
DPI : Direction de la Promotion Industrielle
DSI : Division de la Statistique et de l'Information
EAI : Evolution de l'Activité Industrielle
EAISA : Evolution de l'Activité Industrielle
corrigée de variations saisonnières
INSAE : Institut National de la Statistique et de
l'Analyse Economique
INSEE : Institut National de la Statistique et des
Etudes Economiques
IPCA : Indicateur Probabiliste du Cycle
d'Accélération
IPI : Indice de Production Industrielle
IPRI : Indicateur Probabiliste de Récession
Industrielle
MAM : Méthode des Moyennes Mobiles
MIC : Ministère de l'Industrie et du Commerce
MCO : Méthode des moindres carrés
ordinaires
PIB : Produit Intérieur Brut
SC : Critère d'information de Schwartz
SIAI : Service d'Information et de l'Analyse
Industrielle
ST : Stocks
STSA : Stocks corrigés de variations
saisonnières
TREND : Tendance
UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest
Africaine
VAR : Vecteur Autorégressif
VP : Volume de la production courante
VPMP : Perspectives de production pour le mois prochain
VPMPSA : Perspectives de production pour le mois
prochain corrigé de
Variations saisonnières
VPSA : Volume de la production courante corrigé
de variations saisonnières
VVMP : Volume des ventes du mois passé
VVMPSA : Volume des ventes du mois passé
corrigé de variations saisonnières
RESUME
Cette étude a pour but fondamental d'estimer un
modèle VAR sur les questions de l'enquête de conjoncture dans
l'industrie béninoise. Les données utilisées ont une
périodicité mensuelle et proviennent de la BCEAO. L'étude
s'est faite suivant une approche économétrique qui a permis
d'établir certaines relations entre les variables de l'enquête
connues sous l'appellation de soldes d'opinion et l'Indice de Production
Industrielle. Une analyse en composantes principales entre les questions de
l'enquête montre que les soldes relatifs aux volumes de production du
mois prochain et au volume de vente du mois passé se rapprochent plus
de l'IPI dans le plan factoriel. L'étude a donc permis de confronter les
soldes d'opinion à l'Indice de Production Industrielle tout en
intégrant les variables dans un modèle VAR restreint aux
variables susceptibles d'influencer l'évolution de l'IPI a savoir le
volume de production du mois prochain et le volume de vente du mois
passé. Sur la période étudiée, l'impact sur l'IPI
des chocs simulés sur ces variables à partir de l'estimation var
est positif pour ce qui est du premier solde et négatif pour le second.
Cette modélisation VAR de l'enquête de conjoncture industrielle
au Bénin sur la période allant du mois de janvier 2001 au mois de
Août 2011 nous a donc permis d'identifier les variables de
l'enquête qui améliorent la prévision de la production
industrielle. Nous avons par ailleurs noté qu'il faudra accorder une
attention particulière au solde relatif au volume de production du mois
prochain.
SOMMAIRE
Introduction
Chapitre 1 : CADRE INSTITUTIONNEL
1.1- Présentation de la structure d'accueil
1.2- Synthèse des problèmes
constatés
Chapitre 2 : CADRE THEORIQUE ET
METHODOLOGIQUE 2.1-
Problématique
2.2- Objectifs et
hypothèses de la recherche
2.3- Revue de
littérature
2.4-
Cadre méthodologique
2.4.1-
Données utilisées et période d'estimation et sources
documentaires
2.4.2- Présentation de la méthodologie utilisée
2.4.3- Traitement des données
Chapitre 3 : PRESENTATION ET ANALYSE DES
RESULTATS
3.1- Analyse descriptive des séries de soldes d'opinion
et de l'IPI 3.2-
Résultats des estimations
3.3-
Vérification des hypothèses et Interprétations
économiques
3.4- Limites de l'étude
Conclusion et Recommandations
Bibliographie et Annexes
Introduction
Les contraintes d'un Etat soucieux de son développement
économique et social sont de plusieurs ordres. En effet, il est
nécessaire d'introduire et de mettre en oeuvre les réformes
adéquates de façon à rendre plus dynamique le
système de production et réduire les effets externes d'une
conjoncture qui devient de plus en plus imprévisible. En ce sens, les
enquêtes de conjoncture apparaissent comme un dispositif fiable et rapide
permettant de disposer d'informations de choix sur la conjoncture ceci dans le
but d'analyses plus pointues. Elles sont menées auprès des chefs
d'entreprises et des ménages pour déceler l'évolution
à court terme de leurs comportements. Ces enquêtes retracent soit
l'évolution du passé récent, soit la situation
présente non encore connue, soit la situation à venir. Dans les
deux derniers cas, on peut considérer que les enquêtes de
conjoncture apportent de l'information par rapport au dispositif statistique
classique. Seul le dernier cas correspond à de véritables
anticipations des agents.
Dans le cadre du suivi de la conjoncture dans le secteur
industriel béninois, le Service de l'Information et de l'Analyse
Industrielle (SIAI) de la Direction Générale de l'Industrie (DGI)
béninoise mène depuis 1999 une enquête de conjoncture
industrielle auprès des chefs d'unités de production. Cette
enquête se base sur les variables telles que la tendance de la production
passée, les perspectives de la production future, la tendance
passée et les perspectives futures du chiffre d'affaires, la tendance
passée et les perspectives futures de l'emploi, la masse salariale, les
matières premières utilisées, etc. La plupart de ces
variables retiennent une grande attention dans les chiffres nationaux et
servent à observer et même prévoir la situation
économique. La réalisation de ces études de conjoncture et
par conséquent la mise en place d'un diagnostic conjoncturel exhaustif
devient donc capitale pour la prise de décision économique.
Les questions posées portent principalement, pour les
entreprises, sur l'activité et pour les ménages, sur le revenu et
leur comportement de consommation. Le plus souvent, les questions sont
qualitatives, les modalités de réponses étant au nombre de
trois (en hausse ou supérieur à la normale, stable ou normal, en
baisse ou inférieur à la normale). Les réponses sont
présentées sous la forme d'un solde d'opinion représentant
la différence entre le pourcentage de personnes qui ont choisi une
modalité "supérieure" et le pourcentage de celles qui ont choisi
une modalité "inférieure". Il est donc possible à partir
de ces soldes d'opinion de faire un portrait général de la
situation économique.
Concomitamment aux soldes d'opinion, se calcule l'Indice de
Production Industrielle qui est certainement et au vu de tous aujourd'hui
l'indicateur par excellence de la santé du secteur industriel. Il parait
ainsi nécessaire tout d'abord d'étudier le comportement de ces
variables tout en faisant ressortir les différentes relations qui
existent entre elles et par ailleurs de faire le lien entre l'IPI et les soldes
d'opinion des enquêtes de conjoncture, ceci dans le but d'apporter un
complément d'information en matière d'analyse conjoncturelle.
Le présent document s'articule autour de trois
chapitres essentiellement :
· Le premier chapitre expose la structure d'accueil tout
en levant le voile sur les problèmes rencontrés au sein de la
structure tout au long du stage d'adéquation pratique ;
· Le deuxième chapitre présente le cadre
conceptuel et le cadre méthodologique associés à
l'étude ;
· Le troisième quant à lui est
consacré à la présentation et à la synthèse
des résultats de l'estimation du modèle Vecteur
Autorégressif sur les soldes d'opinion de l'enquête ainsi que les
résultats de l'analyse VAR portant sur l'Indice de Production
Industrielle.
Chapitre 1 : CADRE
INSTITUTIONNEL
1.1- Présentation de la
structure d'accueil
La Direction Générale de l'Industrie (DGI) est
une direction technique du Ministère en charge de l'Industrie. La DGI
est subdivisée en deux sous directions que sont la Direction de la
Promotion Industrielle (DPI) et la Direction des Etudes et des
Stratégies Industrielles (DESI). Le Service de l'Information et de
l'Analyse Industrielle (SIAI) de la Direction des Etudes et des
Stratégies Industrielles (DESI) nous a accueillis pour notre stage
académique. Les attributions, l'organisation et le fonctionnement de la
DGI sont précisées par l'arrêté
N°0021/MIC/DC/SG/DGI/SA du 26 mars 2007.
1.1.1-Mission et
organisation de la DGI
La Direction
Générale de l'Industrie a pour mission de proposer la politique
de développement industriel en rapport avec les objectifs du
Gouvernement et d'initier toute action visant à en assurer la mise en
oeuvre. A ce titre, elle est chargée :
1. de promouvoir l'ensemble de l'activité industrielle
à travers la conception et la mise en oeuvre des instruments
appropriés ;
2. de veiller à l'amélioration continue de
l'environnement institutionnel et réglementaire des entreprises
industrielles ;
3. de renforcer les bases matérielles du
développement industriel ;
4. de contribuer à l'élaboration et à
l'application des textes régionaux ou internationaux en matière
d'industrie ;
5. d'assurer de concert avec les autres structures publiques
ou privées concernées la fonctionnalité de la zone franche
industrielle.
6. d'effectuer des enquêtes de conjoncture
industrielle.
La Direction
Générale de l'Industrie (DGI) comprend :
· un Secrétariat ;
· un Service Administratif, Financier et du
Matériel ;
· une Direction des Etudes et des Stratégies
Industrielles (DESI) ;
· une Direction de la Promotion Industrielle (DPI).
1.1.1.1- Attributions et Organisation de la DESI
1.1.1.1.1- Attributions de la DESI
La Direction des Etudes et des Stratégies Industrielles
(DESI) a pour mission de réaliser ou de faire réaliser des
études en vue d'élaborer et de mettre en oeuvre des
stratégies de développement du secteur industriel. A ce titre,
elle est chargée de :
i. suivre l'évolution du tissu industriel national de
manière à orienter l'investissement dans le but de la
valorisation des matières premières locales ;
ii. du développement intégré des
filières porteuses ;
iii. d'une émergence de pôles industriels
compatibles avec un aménagement rationnel du territoire et de la
valorisation des atouts de chaque région ;
iv. d'assurer l'étude des dossiers d'autorisation
d'installation des entreprises industrielles ;
v. de formuler des programmes pour le soutien, la
création et le développement des petites et moyennes
industries ;
vi. de veiller à l'amélioration continue de
l'environnement institutionnel et réglementaire des entreprises
industrielles ;
vii. de contribuer à l'élaboration et à
l'application des textes régionaux ou internationaux en matière
d'industrie ;
viii. d'assurer le secrétariat de la commission
technique des investissements ;
ix. de suivre la fiscalité intérieure des
entreprises industrielles et de faire des propositions de sorte que cette
fiscalité contribue à rendre ces entreprises industrielles plus
compétitives.
1.1.1.1.2- L'organisation de la DESI
La Direction des Etudes et des Stratégies Industrielles
(DESI) comprend :
· un Secrétariat ;
· un Service des Etudes de la Stratégie et de la
Fiscalité (SESF);
· un Service de la Vulgarisation des Technologies
(SVT) ;
· un Service de l'Information et de l'Analyse
Industrielle (SIAI).
1.1.1.1.2.1- Organisation et fonctionnement du
SIAI
Le Système d'Information et d'Analyse Industrielles
(SIAI), notre lieu de stage est une réponse à l'absence d'une
banque de données fiables sur l'industrie au Bénin. Ce
système d'information procède à la compilation des
informations disponibles sur le secteur industriel afin d'en tirer les
conclusions indispensables à la mise en oeuvre des actions de
promotion des activités des diverses branches industrielles. Les
objectifs du SIAI sont de trois ordres :
· fournir aux chefs d'entreprises et aux nouveaux
investisseurs des outils d'aide à la décision dans les domaines
de la gestion, de l'orientation des investissements, du choix des
marchés et des technologies, etc...
· permettre aux décideurs de disposer des
informations indispensables à l'élaboration d'une politique
industrielle cohérente et adaptée aux besoins des entreprises.
· l'édition d'un répertoire des
entreprises industrielles au Bénin tous les cinq ans et d'un rapport
annuel sur l'évolution du secteur industriel.
· L'organisation du
SIAI
Le Service de l'Information et de l'Analyse Industrielle est
composé de :
· un comité de pilotage qui est l'organe
d'orientation, de supervision et de suivi du SIAI. Il donne les grandes
orientations aux actions à mener par le SIAI, approuve le programme
d'activité du SIAI et évalue les résultats du SIAI ;
· la cellule d'encadrement technique qui apporte au SIAI
l'appui technique nécessaire à la mise en oeuvre des actions
programmées et est en charge de veiller à la mise en oeuvre des
actions du SIAI , assiste l'unité de gestion pour
l'élaboration des programmes d'activités, approuve les travaux du
SIAI avant leur édition ;
· l'unité de gestion qui exécute tous les
travaux nécessaires à la mise en oeuvre des actions du SIAI,
assure la gestion courante du SIAI , prépare le programme annuel des
opérations ainsi que le bilan des activités à soumettre
à l'approbation du comité de pilotage après avis de la
cellule d'encadrement technique, élabore tous les documents
nécessaires aux délibérations du comité de
pilotage, et rend compte périodiquement au comité de pilotage de
l'avancement des travaux et de l'exécution du programme
d'activité.
Notons que le Service de l'Information et de l'Analyse
Industrielle regroupe deux divisions : la Division de la Statistique et de
l'Information (DSI) et la Division des Etudes Economiques (DEE).
· Le fonctionnement
du SIAI
Le Service de l'Information et de l'Analyse Industrielle a
pour mission de suivre l'évolution du tissu industriel national. A ce
titre, il est chargé de :
· Collecter, de traiter et d'analyser les informations
sur le secteur industriel ;
· faire connaître la réalité du
secteur industriel à travers l'élaboration : des
répertoires des industries ; des notes de conjoncture
industrielle ; des documents d'analyses structurelles ; de toute
autre publication pouvant contribuer à l'amélioration de
l'environnement des affaires notamment dans ses aspects juridique judiciaire et
surtout fiscal ;
· réaliser ou de faire réaliser toutes
études visant la promotion du secteur industriel (étude
d'opportunités, de filière,....) et permettant aux
opérateurs économiques d'optimiser leurs décisions de
gestion ou d'investissement.
Notons que d'autres organes travaillent dans le sens du
développement de l'industrie au Bénin et à ce titre, le
Centre de Formalité des Entreprises (CFE) a été mis en
place et installé dans les locaux de la Chambre de Commerce et
d'Industrie du Bénin (CCIB). Il s'agit d'une institution fournissant
aux entrepreneurs les moyens de créer rapidement une entreprise :
cinq jours pour les entreprises individuelles et dix jours pour les
sociétés. Pour rapprocher les administrations de leurs usagers,
des bureaux du CFE sont installés à plusieurs endroits du
territoire national à savoir : CFE central de Cotonou ;
Antenne CFE Parakou ; Antenne CFE Abomey ; Antenne CFE Porto-Novo.
Ajoutons que la qualité des biens localement produits fait partie des
préoccupations de l'Etat et pour cela, l'Agence Béninoise pour la
Métrologie et le Contrôle de la Qualité (ABMCQ), le Centre
Béninois de Normalisation et de Gestion de la Qualité (CEBENOR)
sont installés et visent essentiellement le contrôle de la
qualité, l'homologation et la diffusion des normes béninoises
sur tous les produits et services.
1.2- Synthèse des
problèmes
Comme toute institution, la Direction Générale
de l'Industrie se heurte à des difficultés qui ralentissent son
élan. Plusieurs problèmes entravent le bon déroulement de
ses activités. Les difficultés rencontrées par la DGI
sont surtout liées à la disponibilité des moyens
nécessaires à l'exécution de sa mission et de ses
attributions et sont relatives :
· au manque crucial de moyen de transport pour accomplir
les contrôles ;
· à l'insuffisance du fonds alloué pour les
contrôles industriels et des investissements1(*).
· à la disponibilité de la connexion
internet.
En ce qui concerne le SIAI,
· Le Système d'Information et d'Analyse
Industrielle effectue des enquêtes sur la conjoncture industrielle et
une note de conjoncture est réalisée à l'issue des dites
enquêtes. Mais après l'année 2008, les problèmes de
financement de l'activité empêchent de facto la
régularité des enquêtes de conjoncture industrielle, ce qui
crée un certain manque d'information pour les acteurs
économiques.
· En outre, il est à intégrer aussi parmi
la liste des difficultés que les entreprises enquêtées ne
sont pas toutes prêtes à révéler les informations
exactes sur leur activité. Ainsi l'on assiste le plus souvent à
des non-réponses catégoriques. Par ailleurs, ces entreprises
industrielles adoptent des comportements similaires dans le but de
réprimer la fiscalité.
· Enfin, les études du SIAI sont tournées
uniquement vers la conception et l'élaboration des notes de conjoncture
trimestrielles alors que les données collectées auprès des
industriels peuvent être utilisées à des fins encore plus
pointues en matière d'analyses empiriques.
CHAPITRE 2 : Cadre
théorique et méthodologique
2.1- Problématique
Depuis l'historique conférence des forces vives de la
Nation en février 1990, le Bénin s'est engagé sur la voie
du pluralisme politique et du libéralisme économique.
L'équilibre politique ainsi retrouvé consolidé par le
respect des différentes échéances électorales,
devrait faire du Bénin un havre de paix politique, cadre politique
propice à l'activité économique.
Mais cette stabilité politique qui n'a pas
empêché la mise à nu de la fragilité de
l'activité économique nationale a fini par conduire le pays dans
une impasse économique sans précédent. Il en est
résulté un ralentissement de la production, un
fléchissement des investissements productifs, etc. Cette situation de
désastre économique est tributaire essentiellement à la
faiblesse du tissu industriel béninois. En effet, la contribution du
secteur au Produit Intérieur Brut (PIB) est faible et est en moyenne de
13,2% de 1990 à 20112(*).
Face à un tel portrait de la situation
économique, il était important de mettre en place un dispositif
d'analyse conjoncturelle du tissu industriel, ceci dans le but de
délivrer un diagnostic fiable et rapide de la situation
économique. En ce sens les enquêtes de conjoncture
réalisées par les diverses structures (INSAE, DGAE, DGI, BCEAO)
ont permis de répondre ne serait-ce qu'en partie à ce défi
d'envergure nationale. Ces enquêtes jouent en effet un rôle
primordial dans la formulation des politiques économiques, compte tenu
notamment de l'importance accrue que l'on confère aux statistiques comme
outils d'aide à la décision et de leur impact sur le
développement. Elles représentent dorénavant le
baromètre de l'économie et sont la base de plusieurs politiques
d'envergure nationale en matière d'investissement, de stratégies
commerciales, agricole ou d'emploi, de politiques budgétaire ou
monétaire3(*). Ces
enquêtes se basent essentiellement sur des questions de type qualitatif
touchant des domaines économiques clés de l'activité des
entreprises. Dans le domaine industriel, cette enquête se base sur les
variables telles que la tendance de la production passée, les
perspectives de la production future, la tendance passée et les
perspectives futures des chiffres d'affaires, la tendance passée et les
perspectives futures de l'emploi, la masse salariale, les matières
premières utilisées, etc. afin de suivre la conjoncture dans le
secteur industriel.
Les variables qui permettent de mesurer les résultats
de ces enquêtes sont analysées à partir de petits
indicateurs synthétiques de l'enquête appelés soldes
d'opinion. Ces soldes d'opinion ont aujourd'hui une utilité accrue dans
le système d'information conjoncturelle puisqu'à partir de ces
variables devenues quantitatives, il est possible d'appliquer des
modèles d'analyse variés visant à expliquer la dynamique
d'une variable par l'évolution d'un certain groupe de variables (les
modèles de régression, modèles à correction
d'erreur, etc.) les modèles ARMA qui permettent d'aboutir à des
fins de prévision. Il est possible également de construire des
indicateurs de conjoncture qui apportent une information substantielle à
la connaissance du climat de l'activité industrielle. Par ailleurs, on
peut également appréhender les changements de régime de
l'économie et ce à partir des indicateurs de retournement
conjoncturel. Mais, les limites des modèles se révèlent
essentiellement en la mesure où ils présentent leur
incapacité à endogenéiser les comportements des
différentes variables. Outre l'incapacité à mettre en
exergue les interdépendances entre plusieurs variables, il permettent
d'effectuer des prévisions de l'évolution d'une série
chronologique à partir de ses seules valeurs passées sans pour
autant tenir compte de l'influence des autres variables du système
économique. Il est le plus souvent, difficile d'analyser au moyen de
méthodes appropriées la quantité d'information contenue
dans ces variables et les interactions affectant le groupe de variables. Par
ailleurs, il apparaît nécessaire de faire le lien entre les
variables de l'enquête et l'évolution quantitative de la
production estimée par l'Indice de Production Industrielle (IPI).
L'indice de Production Industrielle est sans doute le meilleur indicateur
conjoncturel du secteur industriel et même d'une économie. Il
parait donc important de mesurer les relations empiriques qui pourraient
exister entre cet indice et les soldes d'opinion. La modélisation VAR
apparaît ici comme une formalisation adéquate pour répondre
à ces questions méthodologiques puisqu'elle intègre ces
limites essentielles. Outre cet apport méthodologique, la
modélisation VAR permet de distinguer les variables d'enquête
contenant le plus d'information ainsi que celles constituant de réelles
anticipations pour l'évolution quantitative de la production et ceci en
permettant des simulations sur les variables.
Toute cette nécessité motive
l'intérêt que nous portons à cette étude qui
s'intitule : « Lien entre soldes d'opinion et IPI : Une
Modélisation VAR de l'Enquête de Conjoncture dans l'Industrie
Béninoise ».
2.2.-Objectifs et
Hypothèses de recherche.
2.2.1- Objectif
général.
Cette étude vise essentiellement à
modéliser à partir d'un Vecteur Autorégressif les
questions de l'enquête de conjoncture dans l'industrie.
2.2.2- Objectifs
spécifiques.
L'objectif global énoncé ci-dessus se
décline en deux (02) objectifs secondaires à savoir :
· Identifier les soldes d'opinion qui sont le plus
corrélés avec l'IPI
· Etudier et simuler les impacts des chocs entre les
variables et l'Indice de Production Industrielle.
2.2.3-Hypothèses
Dans le but d'atteindre les objectifs cités ci-dessus,
nous avons formulé les hypothèses de recherche
suivantes :
H1 :
Les soldes d'opinion relatifs aux perspectives de
production et au volume des ventes du mois passé sont ceux qui influent
le plus l'évolution de l'IPI.
H2 :
Un choc positif sur les perspectives de production
contribue à une hausse de la Production Industrielle.
H3 :
Un choc positif sur le volume de ventes du mois
passé contribue à une hausse de la Production
Industrielle.
2.3-Revue de
Littérature
2.3.1-Les enquêtes
de conjoncture
2.3.1.1-
Définition, description et caractéristiques de l'enquête de
conjoncture.
Il est nécessaire dans le cadre de l'analyse
conjoncturelle de disposer d'un système fiable de données,
rapidement disponibles sur les différents secteurs de l'économie.
Ces informations sont disponibles à court terme grâce aux
enquêtes de conjoncture réalisées auprès des chefs
d'entreprises. Par définition, une enquête de conjoncture est une
enquête par sondage légère et rapide, basée sur des
réponses des chefs d'entreprises et conçue pour des fins
d'analyse conjoncturelle. Contrairement aux données classiques qui
permettent de prévoir à court terme l'activité
économique, et dont la mise en oeuvre demande plus de temps,
l'enquête de conjoncture permet au conjoncturiste d'obtenir dans un
délai relativement plus court une information synthétique du
climat économique. Le questionnaire de l'enquête de conjoncture
est assez court et explicite ceci dans le souci de disposer d'information
à très court terme. L'échantillon comporte des entreprises
dont la contribution à la valeur ajoutée du secteur
considéré est relativement considérable. L'enquête
couvre les trois secteurs de l'économie. Dans le secteur primaire, on
considère l'agriculture, l'élevage, la pêche et la
forêt. Les sous-secteurs du secteur secondaire comprennent outre les
entreprises industrielles, les BTP. Le secteur tertiaire prend en compte le
commerce et les services. L'enquête de conjoncture consiste à
interroger un échantillon des chefs d'entreprises représentatifs
de ces sous-secteurs pour obtenir une série d'informations relatives
à la situation passée, présente ou future des principales
variables (clés ou indicatrices du secteur) pouvant renseigner le mieux
sur l'activité du secteur. Elle fournit des informations aussi
qualitatives que quantitatives sur les variables. S'agissant de données
quantitatives, on renseigne sur les chiffres d'affaires, l'effectif du
personnel ; les données qualitatives quant à elles se portent sur
les opinions relatives à l'évolution de l'activité et sont
tri-modales ((défavorable, moyen, favorable), (baisse, stagnante,
hausse)).
· Qualité de l'enquête
Un avantage de ces enquêtes est qu'elles fournissent
généralement des indications de très bonne qualité
sur le passé récent. De plus, comme elles sont menées
à un niveau sectoriel, elles permettent d'avoir un panorama assez
complet et cohérent sur un secteur d'activité. Elles donnent
aussi un éclairage sur des domaines ou des secteurs peu couverts ou
très tardivement par les statistiques quantitatives. Bien que souples et
légères, les enquêtes de conjoncture fournissent des
données suffisamment fiables pour indiquer une évolution juste de
l'activité du secteur considéré car elles sont recueillies
directement auprès des acteurs économiques et disponibles
à temps réel. Les informations s'interprètent comme une
mesure du climat conjoncturel tel qu'il est perçu par les chefs
d'entreprises. Elle a l'avantage de fournir un signal précoce sur
l'activité économique. Toutefois, l'enquête présente
certaines insuffisances notoires à signaler.
· Le taux de réponses des entreprises n'est pas
toujours suffisant pour garantir que les résultats de l'enquête
expriment la situation d'ensemble du secteur d'activité.
· Les échantillons d'entreprises sondées ne
présentent pas toujours la même taille ou la même
composition. En effet, les entreprises interrogées sont
sélectionnées selon leurs performances ou selon que leurs
chiffres d'affaires deviennent de plus en plus importants dans
l'évaluation du secteur d'activité considéré.
Autrement dit, les entreprises n'interviennent pas dans la base à partir
de la même date et certaines y sont retranchées quand leurs
activités commencent par baisser de façon considérable.
· Les non-réponses totales sont simplement
ignorées. Ainsi, l'échantillon a postériori n'est pas
identique d'une enquête à l'autre. On travaille avec les
informations disponibles, ce qui pourrait ne pas refléter la situation
effective ou ne pas respecter certains principes de la simple
modélisation.
· Les anticipations des chefs d'entreprises peuvent
s'écarter, même parfois considérablement, des
réalisations. Ceci peut provenir du fait que les perceptions deviennent
trop optimistes ou trop pessimistes dans une phase conjoncturelle favorable ou
défavorable persistante.
· Les opinions des entreprises sont directement
liées au statut de la structure enquêtrice. En effet, les
entreprises tendent à sous-évaluer les résultats de leur
activité lorsqu'il s'agit de structures gouvernementales, ceci dans le
but de réprimer la fiscalité.
· Recueil des données
Les enquêtes de conjonctures couvrent les domaines
mentionnés dans la section précédente. De façon
générale, les chefs d'entreprises sont appelés à
répondre aux questions relatives aux opinions qui mettent en
évidence l'évolution de leur activité, leur perception du
climat des affaires. Ces questions portent sur différentes fonctions
de leurs activités. Le chiffre d'affaires ou la production de
l'entreprise, dans certains cas comme pour l'industrie, donnent une idée
de sa performance. Aussi, les informations sur l'emploi, la masse salariale ou
la structure de l'emploi renseignent-elles sur la capacité de
l'entreprise à créer des emplois ou contribuer à la
réduction du chômage. De façon particulière,
l'enquête renseigne, pour l'industrie, en plus des informations
générales sur l'évolution du stock des produits finis,
l'évolution de la demande et des prix, les coûts de production,
l'évolution des coûts des matières premières et des
commandes. L'enquête de conjoncture constitue ainsi un outil de base de
l'analyse conjoncturelle. Elle permet de suivre de façon plus ou moins
régulière l'évolution des activités
économiques. La prise en compte des soldes d'opinion dans les
études conjoncturelles permet d'améliorer la qualité des
prévisions. Elle est l'origine d'élaboration de certains
documents d'aide à la décision en matière de politique
économique.
· Solde d'opinion
Pour interpréter les réponses aux enquêtes
de conjonctures, on agrège celles-ci sous forme d'indicateurs
synthétiques appelés solde d'opinion pour les
réponses trichotomiques. Le solde d'opinion est calculé comme la
différence entre la proportion d'entreprises qui ont répondu que
leur tendance est en hausse et celles pour lesquelles la tendance est en
baisse. On néglige donc la proportion d'entreprises pour lesquelles la
tendance est déclarée stable.
2.3.1.2- Etudes et
thématiques se rapportant à l'analyse des soldes d'opinion
La thématique abordée dans cette étude se
rapporte essentiellement aux soldes d'opinion dans l'industrie. Dans cette
rubrique littéraire, nous exposerons les utilisations récentes
faites des soldes d'opinion et les résultats qui en ont
découlés.
Les soldes d'opinion constituent essentiellement des variables
agrégées de l'enquête en grande partie de type quantitatif.
Les utilisations récentes des soldes d'opinion sont de plusieurs ordres.
Il est possible aujourd'hui à partir de ces soldes de dégager une
tendance générale de l'activité économique au moyen
d'indicateurs avancés de conjoncture. En outre, il est possible
d'intégrer les concepts de changement de régime dans la
construction d'indicateur de retournement cyclique ceci dans le but
d'apprécier les renversements qui sont observés dans la dynamique
de certaines variables. Aussi, il est possible d'étudier la dynamique
des variables d'enquête et d'analyser les rapports de causalité
entre ces variables au moyen d'un Vecteur Autorégressif (VAR). Ceci
permet de faire des simulations sur ces variables
2.3.1.2.1- Construction
d'indicateur synthétique de conjoncture
Ici, les méthodes de construction sont nombreuses. Nous
retiendrons celle qui a fait le plus l'unanimité au vu des débats
empiriques. Il s'agit de la méthode Doz et Lenglart.
· Méthode développée par DOZ
et LENGLART
Catherine
DOZ et Fabrice LENGLART ont présenté dans un article
publié en 1999, une méthode pouvant permettre de construire un
indicateur synthétique à partir des soldes d'opinion issus des
enquêtes de conjoncture. Cet indicateur, appelé "facteur commun",
a pour objet de résumer en une variable quantitative, l'information
relevée par ces enquêtes. La méthode de DOZ et LENGLART
repose sur l'hypothèse sous-jacente de l'existence d'une composante
commune qui expliquerait la plus grande partie des évolutions de chacune
des variables utilisées. Ainsi, chaque variable est
considérée comme la somme d'un facteur commun et d'une composante
spécifique (propre à cette variable), ces termes étant
inobservables. L'estimation du modèle utilisé est
généralement réalisée à l'aide de deux
méthodes : l'analyse factorielle principale (principal factor analysis)
et la méthode du maximum de vraisemblance. Toutefois, en pratique, les
deux méthodes sont employées en les combinant. En effet, dans une
première étape, l'analyse factorielle principale est
utilisée pour choisir un nombre de facteurs qui semble pertinent pour
résumer toute l'information contenue dans les variables de
départ.
Ce choix, permet de mettre en oeuvre plus facilement la
méthode du maximum de vraisemblance, dans la deuxième
étape. Un test du rapport de vraisemblance est effectué, afin de
vérifier si le nombre de facteurs retenus est correct.
· Cette même
méthode a été utilisée par la Banque Centrale des
Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) pour construire en mars 2003 un
indicateur synthétique d'opinion sur la conjoncture dans la zone UEMOA
(Union Economique et Monétaire Ouest Africaine).
· La méthode de DOZ et
LENGLART a été appliquée aux données de
l'enquête mensuelle d'activité dans l'industrie
réalisée par l'Institut National de la Statistique et des Etudes
Economiques (INSEE) en France. Les données utilisées sont les
réponses à six questions de l'enquête de conjoncture de
l'INSEE dans l'industrie sur la période allant de mars 1976 à
mars 1997. Ces questions concernent les opinions portant sur la tendance
passée de la production ; la tendance prévue de la production; la
demande et les carnets de commande globaux ; la demande et les carnets de
commande en provenance de l'étranger ; les stocks et les perspectives
générales d'activité. L'indicateur ainsi calculé,
apparaît comme une sorte de climat général rendant compte
de l'information commune contenue dans les différents soldes d'opinion.
Il figure depuis juin 2000 dans les notes mensuelles de conjoncture
publiées par l'INSEE sous la dénomination d'"indicateur
synthétique du climat des affaires". Son évolution est
utilisée pour résumer la phase conjoncturelle qui influe sur
l'ensemble des soldes d'opinion de l'enquête.
· Par ailleurs, Catherine DOZ, Fabrice LENGLART et Pascal
RIVIERE ont utilisé la même méthode pour construire un
indicateur équivalent pour la zone euro.
· Enfin, en 2008, Théophile Zinsou a
appliqué cette méthodologie pour élaborer un indicateur
synthétique de l'activité industrielle béninoise à
partir des soldes d'opinion de l'INSAE. Les résultats ont
révélé que le facteur commun estimé au cours de
cette étude a une évolution assez proche de celle de
l'activité économique.
2.3.1.2.2-Les Indicateurs
de retournement conjoncturel
La méthode utilisée ici est une méthode
de type markovien à variable cachée. Cette méthode a
été répandue grâce aux travaux de S. Grégoire
et F. Lenglart (1998, 2000). Elle consiste à coder les informations
issues des soldes d'opinion, calculer les probabilités filtrées
et lissées puis construire l'indicateur de retournement.
· Hélène GUILMEAU-BARON, Guillaume BARON,
et Sébastien PETITHUGUENIN (2003) ont construit un indicateur de
retournement de conjoncture industrielle dans la Zone Euro, basé sur
les données mensuelles des enquêtes européennes de
conjoncture dans l'industrie manufacturière. Ces données
fournissent un message directement recueilli auprès des acteurs
économiques sur l'évolution à court terme de leurs
activités. Les informations recueillies portent sur les points suivants
: l'évolution de la production dans un passé récent, la
tendance de la production de l'entreprise pour les mois à venir, le
niveau des carnets de commandes totaux, le niveau des carnets de commandes
étrangères, le niveau des stocks de produits finis.
La méthodologie appliquée assimile la phase
conjoncturelle en cours à l'état occupé par une variable
factorielle non observable dont les transitions d'un état à
l'autre sont gérées par une chaîne de Markov. Une
simulation dynamique de l'indicateur sur la période récente
démontre sa capacité à détecter l'occurrence d'un
retournement conjoncturel.
· Par ailleurs, Marie Adonero-Donderis, Olivier
Darné et Laurent Ferrara (2007) ont construit, à partir d'un
modèle à changements de régime markovien, deux indicateurs
probabilistes de retournement cycliques pour l'économie
française. Les données utilisées proviennent des
enquêtes mensuelles de conjonctures dans l'industrie publiées par
la banque de France. L'objectif est de suivre un rythme mensuel de
l'activité de l'économie française. Le premier est un
indicateur probabiliste du cycle d'accélération (IPCA)
destiné à détecter les points de retournement du cycle
d'accélération. Le second est un indicateur probabiliste de
récession industrielle (IPRI) dont l'objectif est d'estimer l'occurrence
d'une période de récession dans le secteur industriel. Par
ailleurs, les enquêtes mensuelles de conjoncture exploitées dans
cette étude comportent quatorze variables. Par souci de restriction, les
auteurs ont utilisé une analyse en composantes principales pour
réduire le nombre de variables. Ces séries retenues sont ensuite
régressées par un modèle VAR de différents ordres p
et suivant le nombre de régimes choisis. Aussi, ces auteurs ont-ils
utilisé un modèle à variable markovienne cachée
pour saisir les points de retournement conjoncturel. Différents
critères ont été appliqués pour déterminer
le modèle optimal en fonction du nombre de régime et de l'ordre
de régression. Ces deux indicateurs ainsi construits fournissent des
informations qualitatives supplémentaires (par rapport aux traditionnels
outils quantitatifs d'estimation du taux de croissance du PIB) et se
révèlent très utiles et complémentaires pour le
diagnostic conjoncturel.
· Dans le cadre du Bénin, Calixte MAHOUGBE a
construit en 2009 un indicateur de retournement sur la base des soldes
d'opinion à partir d'une modélisation à variable
markovienne cachée à trois régimes. Cette
modélisation a permis de déterminer les durées de
séjour dans un état, les probabilités conditionnelles de
transition d'un état vers un autre, les probabilités que la
conjoncture soit dans un état donné à une date t. Dans
l'exercice de suivi et d'analyse conjoncturelle de la direction de la
prévision, cet indicateur vient renforcer le dispositif d'instruments
conviés à cette tâche.
2.3.1.2.3-Les applications
VAR sur les soldes d'opinion
En Décembre 1996, un modèle VAR est
appliqué par Marie REYNAUD et Sylvie SCHERRER sur les questions de
l'enquête mensuelle de conjoncture de l'industrie réalisée
par l'INSEE. Des tests de causalité ont été menés
dans le cadre d'un modèle VAR retenant comme variables
l'évolution trimestrielle de la production manufacturière des
comptes trimestriels et toutes les questions de l'enquête mensuelle,
hormis celles sur les carnets étrangers et les prix. Ils ont fait
ressortir le rôle prépondérant de deux variables
d'enquête, les perspectives personnelles de production et l'opinion
relative à la production passée. Ces deux variables fournissent
l'essentiel de l'information de l'enquête pertinente pour
améliorer la prévision de l'évolution de la production
industrielle. D'une part, les perspectives personnelles d'activité
améliorent la prévision de l'évolution de la production du
trimestre suivant. D'autre part, l'opinion exprimée par les industriels
à propos de la tendance passée de leur activité lors du
trimestre T apporte une aide à la prévision de la production de
ce trimestre. Contrairement à une idée naturelle, les carnets de
commande et les stocks ne permettent pas d'anticiper les perspectives
personnelles d'activité. Un modèle VAR restreint à ces
deux soldes d'opinion de l'enquête mensuelle et à
l'évolution de la production a donc pu être estimé sans
perte notable d'information tout en présentant plus de robustesse qu'un
VAR où le nombre de variables prises en compte est plus important. Les
chocs sur les innovations des variables ont un effet persistant jusqu'à
cinq trimestres, même si l'information apportée par les
enquêtes concerne surtout le trimestre courant et le suivant. La
prévision de l'évolution de la production du trimestre courant
est fondée sur le passé de toutes les variables et le
présent du solde relatif à la production passée. Il
apparaît ainsi que, pour le trimestre courant, la prévision
fournie par le VAR est très proche de celle de l'étalonnage
utilisé. La prévision de la production du trimestre suivant
repose sur le passé de toutes les variables, les perspectives
personnelles d'activité apportant une aide prépondérante,
comme les tests de causalité le montrent. Les prévisions des
trimestres ultérieurs sont fondées sur les effets retardés
des innovations apparues au trimestre courant. Pour une période
donnée, il est ainsi possible d'effectuer des prévisions
successives fondées à chaque fois sur une information
supplémentaire. On dispose ainsi d'une suite de cinq prévisions
pour chaque trimestre.
2.4-Cadre
méthodologique
2.4.1-Données
utilisées, période d'estimation et Sources documentaires
Les enquêtes de conjoncture du SIAI ont
commencé depuis 1999 mais la première note de conjoncture a
été publiée en 2002 pour le compte de l'année 2001.
Cette première édition et toutes celles qui l'ont suivie
étaient semestrielles. Par ailleurs, l'édition de la note de
conjoncture a connu une rupture en 2005 pour ne reprendre qu'en 2007. Aussi,
est-il important de souligner que les travaux d'élaboration des notes de
conjoncture étaient confiés à un cabinet
sélectionné par appel d'offres ; ce qui fait que le SIAI ne
dispose pratiquement pas d'une base de données digne du nom sur les
enquêtes de conjoncture industrielles. Tout ceci nous a obligés
à utiliser, dans le cadre de notre mémoire, la base construite
par la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest. L'Institut National
de la Statistique et de l'Analyse Economique calcule aussi en effet des soldes
d'opinion. Etant la structure habilitée à traiter les
données sur l'économie béninoise, elle réalise
également des enquêtes de conjoncture industrielle auprès
des chefs d'entreprises afin de disposer des données fiables sur
l'évolution du secteur industriel. Mais les mêmes
difficultés que présente l'utilisation de la base de
données du SIAI ont été observées au niveau de
celle de l'INSAE.
Les séries de soldes d'opinion couvrent
essentiellement une période de 174 mois allant de Janvier 1997 à
Octobre 2011. La série de l'indice de production industrielle quant
à elle couvre une période de 129 mois allant de Janvier 2001
à Septembre 2011. Compte tenu des contraintes observées sur les
différentes variables et de la nécessité d'effectuer les
estimations sur des variables observées sur la même
période, nous avons retenu comme période d'estimation la plage
temporelle allant du mois de Janvier 2001 au mois d'Août 2011.
La recherche documentaire effectuée a permis de
regrouper toute la littérature se rapportant à notre
thème. Les données collectées sont essentiellement
relatives aux soldes d'opinion des enquêtes de conjoncture et de l'IPI. A
cet effet, les principales sources ci-après ont été
identifiées :
· Les centres de recherche et de documentation (ENEAM,
BCEAO, CCF) pour toutes informations spécifiques relatives à la
question ;
· Le Service de l'Information et de l'Analyse
Industrielle de la DGI
· L'outil internet, pour l'accès à certains
documents de recherche présentés dans les
références bibliographiques.
2.4.2- Présentation
de la Méthodologie utilisée
La méthodologie utilisée ici consistera à
effectuer tout au préalable une analyse en composantes principales (ACP)
dont le but essentiel sera de faire ressortir au moyen de la
représentation des variables dans le plan factoriel et des coefficients
de corrélation entre les séries les liens les plus
intéressants entre les variables et l'Indice de Production Industrielle.
Les variables qui se dégageront de cette analyse seront alors
intégrées dans un modèle VAR qui permettra
d'étudier les impacts des chocs entre ces variables et l'IPI.
2.4.2.1- L'Analyse en
Composantes Principales (ACP)
L'Analyse en Composantes Principales (ACP) est une
méthode exploratoire dans la mesure où elle recherche à
détecter d'éventuelles structures latentes dans un jeu de
données. En d'autres termes, cette méthode vise à
dégager des relations de ressemblance ou de différence
intéressantes entre les variables. L'ACP accorde la même
importance à l'ensemble des variables, c'est-à-dire qu'il n'y a
pas de variables dépendantes et indépendantes comme dans une
analyse confirmatoire qui vise plutôt la modélisation des
données. L'ACP fait partie de la famille des méthodes
factorielles. Dans la recherche des structures latentes, l'ACP opte pour une
simplification de la représentation graphique des données. Le
moyen utilisé pour ce faire est de construire des axes factoriels qui
vont définir un espace de dimensions réduites. Chaque axe est une
combinaison linéaire des variables et doit répondre à deux
conditions :
· Les axes doivent être orthogonaux entre eux et le
premier axe doit décrire le maximum de l'information contenue dans les
données ;
· le second, le maximum de l'information restante, etc.
C'est ce qu'on appelle la condition d'optimisation.
L'Analyse en Composantes Principales utilisée dans le
cadre de cette étude, permet de détecter les corrélations
entre les variables et de réduire celles superflues. Le choix de cette
méthode factorielle s'est fait en fonction de la nature des
données. L'Analyse en Composantes Principales s'adresse à des
données continues, l'Analyse Factorielle des Correspondances est
utilisée pour des tableaux croisant deux variables nominales et
l'Analyse des Correspondances Multiples permet d'analyser des tableaux de
contingence contenant un nombre élevé de variables nominales,
généralement des réponses à des questions
d'enquête. L'ACP est effectué à l'aide du logiciel SPAD.
Les variables utilisées dans ce contexte sont au nombre de huit. Il
s'agit des opinions recueillies sur :
· l'évolution de l'activité industrielle
(EAI),
· l'activité du mois passé (AMP)
· Le volume de la production courante (VP)
· Les perspectives de production pour le mois prochain
(VPMP)
· Le volume des ventes du mois passé (VVMP)
· L'indice de production Industrielle (IPI)
· Les Carnets de Commandes (CC)
· Les stocks (ST).
2.4.2.2- Démarche
de la Modélisation VAR.
La réalisation de la modélisation VAR
nécessite des démarches minutieuses et cohérentes. Pour
cette analyse, la démarche méthodologie retenue est celle
adoptée par bon nombre de chercheurs. Elle comporte les étapes
suivantes :
· La saisonnalité et la stationnarité : les
variables qui rentrent dans la modélisation VAR doivent être
corrigées de variations saisonnières dans le cas où elles
sont de périodicité infra-annuelle. Elles doivent être par
ailleurs stationnaires, c'est pour cela que cette étape est
nécessaire;
· Détermination de l'ordre et estimation du VAR:
à cette étape, les critères de décision de l'ordre
du modèle interviennent ; il s'agit de l'AIC et du SC
· Les différents tests de validation sur les
résidus : il s'agit du test de normalité des résidus, de
bruit blanc et d'autocorrélation des résidus ;
· L'analyse des différents chocs : pour analyser
les chocs induits dans le modèle, on utilise généralement
les coefficients des variables, la fonction de réponses impulsionnelles
et la décomposition de la variance ;
· Interprétation des résultats et
conclusion.
2.4.2.2.1- Etude de la
saisonnalité
Un préalable avant l'étude de la
stationnarité des séries chronologiques est celle de la
saisonnalité. En effet, il est nécessaire de corriger les
séries de type infra-annuelle des variations saisonnières avant
de les étudier. La dessaisonalisation se fera ici à partir de la
Méthode des Moyennes Mobiles (MAM) à partir du logiciel Eviews
5.0. Dans la littérature, il existe généralement trois
(03) types de modèle visant à décrire la
saisonnalité:
v Le modèle additif :
v Le modèle multiplicatif :
v Le modèle mixte :
2.4.2.2.1.1- Le test de
Buys-Ballot
Le test de Buys-Ballot est fondé sur les
méthodes analytiques prenant en compte le calcul des moyennes et les écarts types pour chaque période (année).
Pour ces paires d'observations, nous estimons par la méthode des MCO les paramètres a et
b de l'équation. Si le coefficient n'est pas significativement différent de 0 (test de Student)
alors on accepte l'hypothèse d'un schéma additif ; dans le
cas contraire, nous retenons un schéma multiplicatif.
2.4.2.2.2-Etude de la
stationnarité
2.4.2.2.2.1- Le Test de
Dickey-Fuller Augmenté
Les données de l'étude sont des séries
temporelles. On est donc amené à étudier leurs
caractéristiques stochastiques afin de déterminer si elles sont
stationnaires ou non. Par définition une série temporelle est
stationnaire lorsque sa moyenne et sa variance sont des constantes dans le
temps et si la valeur de la covariance entre deux périodes de temps ne
dépend que de la distance ou écart entre ces deux périodes
et non pas du moment auquel la covariance est calculée. Plus
précisément, il s'agit de faire le test de racine unitaire sur
ces séries. Pour cela, on effectuera le test amélioré de
Dickey Fuller. Ce test permet, non seulement de détecter l'existence
d'une tendance (test de racine unitaire), mais aussi de déterminer la
meilleure manière de rendre stationnaire une chronique.
La mise en oeuvre de ce test (Dickey Fuller Augmenté)
passe par l'estimation MCO des trois modèles de base que sont :
Modèle 1: Modèle sans
constante ni tendance déterministe.
Xt = ëXt-1 + Xt-j + åt
Modèle 2 : Modèle avec
constante et sans tendance déterministe
Xt = ëXt-1 + á +
Xt-j + åt
Modèle 3 : Modèle avec
constante et tendance.
Xt = ëXt-1 + á
+ât + Xt-j + åt
Dans ces trois modèles, åt est
l'erreur à l'instant t, Xt est la valeur de la série
à la période t et åt~BB (0, )
On teste alors l'hypothèse nulle Ho contre
l'hypothèse alternative H1 en se référant aux
valeurs tabulées par l'ADF. Les hypothèses du test sont
formulées comme suit :
H0 : présence de
racine unitaire (ë = 0)
H1 : absence de racine
unitaire (ë < 0)
La règle de décision est la suivante :
· si la valeur calculée de la t-statistique
associée à ë est inférieure à la valeur
critique tabulée, on rejette l'hypothèse nulle de racine
unitaire : la série étudiée est donc
stationnaire ;
· si la valeur calculée de la t-statistique
associée à ë est supérieure à la valeur
critique tabulée, on ne rejette pas l'hypothèse nulle de non
stationnarité.
Il convient en effet d'appliquer le test de Dickey-Fuller sur
un des trois modèles. Pour cela, on adopte une approche
séquentielle en trois étapes.
1ère
étape :
On estime le modèle 3. On commence par tester la
significativité de la tendance en se référant aux tables
de l'ADF. Deux cas peuvent se présenter :
*si la tendance n'est pas significative, on passe à
l'étape 2 ;
*si la tendance est significative, on teste l'hypothèse
nulle de racine unitaire en comparant la t-statistique de ë aux autres
valeurs tabulées par l'ADF. On a deux possibilités :
· si l'on ne rejette pas l'hypothèse nulle,
Xt est non stationnaire. Dans ce cas, il faut la différencier
et recommencer la procédure de test sur la série en
différence première ;
· si l'on rejette l'hypothèse nulle, Xt
est stationnaire en trend. Dans ce cas, la procédure de test
s'arrête et l'on peut travailler sur la série Xt (mais
en enlevant le trend).
2ème
étape :
Cette étape ne doit être appliquée que si
la tendance dans le modèle précédent n'est pas
significative. On estime le modèle 2 et on commence par tester la
significativité de la constante :
*si la constante n'est pas significative, on passe à
l'étape 3 ;
*si la constance est significative, on teste
l'hypothèse nulle de racine unitaire :
· si l'on ne rejette pas l'hypothèse nulle,
Xt est non stationnaire. Dans ce cas, il faut le
différencier et recommencer la procédure du test sur la
série en différence première ;
· si l'on rejette l'hypothèse nulle, Xt
est stationnaire et la procédure de test s'arrête. On peut
alors travailler directement sur la série traitée.
3ème
étape :
Celle-ci ne doit être abordée que si la constante
dans le modèle précédent n'est pas significative. On
estime alors le modèle 1 et on teste l'hypothèse nulle de racine
unitaire en utilisant les valeurs critiques :
*si l'on ne rejette pas l'hypothèse nulle, Xt
est non stationnaire ; il faut donc la différencier et tester
la stationnarité de la série en différence
première ;
*si l'on rejette l'hypothèse nulle, la série est
donc stationnaire et la procédure de test s'arrête.
2.4.2.2.3-
Spécification du Modèle
2.4.2.2.3.1- Ordre optimal et
estimation du var
Le modèle restreint est spécifié de la
manière suivante :
Avec
2.4.2.2.4- Validation du
modèle
La validation du modèle se fera par la
réalisation du test de diagnostic sur les résidus. On distinguera
essentiellement trois tests : le test d'autocorrélation des erreurs
de Breush-Godfrey, le test d'homoscédasticité de White et le test
de normalité de Jarque-Bera.
2.4.2.2.4.1- Test d'auto
corrélation des erreurs
Il s'agit de tester si l'erreur à un instant (t) a
d'influence sur l'erreur des autres instants ou encore si l'erreur est
indépendante d'une période à une autre.
Le test de Breusch-Godfrey est réalisé dans le
cas d'espèce. La statistique de Breusch-Godfrey donnée par BG
=n*R2 suit une loi de Khi-deux à p degrés de
liberté avec :
P : nombre de retards des
résidus ;
N : nombre d'observations ;
R2 : le coefficient de
détermination.
L'hypothèse de non corrélation des erreurs est
acceptée si la probabilité est supérieure au seuil
critique de 5% ou si n*R2 <Khi-deux lu.
2.4.2.2.4.2- Test
d'hétéroscédasticité des erreurs
Il est utilisé pour tester la constance de la variance
de l'erreur dans le temps. Ce test permet de mesurer le risque de l'amplitude
de l'erreur quelle que soit la période. Les erreurs sont
hétéroscédastiques si la probabilité est
inférieure au seuil critique de 5%. Rappelons que le test utilisé
est celui de White.
2.4.2.2.2.3- Test de
normalité des erreurs
A cet effet on a recours au test de Jarque-Bera (J-B).
Hypothèses du test :
H0 : X suit une loi normale N (m, ó)
H1 : X ne suit pas une loi normale N (m, ó)
La statistique de J-B est définit par : J-B = n
[s2/6 + (k-3)2/24], où s représente le
coefficient de dissymétrie (Skewness) et k le coefficient
d'aplatissement (Kurtosis).
J-B suit sous l'hypothèse de normalité une loi
de Khi-deux à 2 degrés de liberté. On accepte au seuil de
5% l'hypothèse de normalité si J-B< 5,99 ou si Probability
> 0,05.
2.4.2.2.5- Analyse des chocs
Lorsque le modèle VAR est estimé, il est
important d'étudier les chocs afin de mesurer l'impact de la variation
d'une innovation (résidus) sur les variables. Ces innovations sont
recueillies après estimation du modèle VAR. Juste après,
on estime les fonctions de réponses impulsionnelles et on analyse la
qualité des effets (positif ou négatif) sur l'IPI suite à
un choc positif ou négatif sur une des autres variables. Après
cette analyse des impulsions il est aussi utile de faire une
décomposition de la variance de l'erreur de prévision de l'IPI
pour étudier la sensibilité des autres variables par rapport
à l'IPI.
2.4.3-Traitement des
données
2.4.3.1- Résultats
de l'Analyse en Composantes Principales (ACP)
L'Analyse en Composantes Principales (ACP) est une
méthode d'analyse des tableaux de données du type individus X
variables dans le cas où toutes les variables sont numériques et
très hétérogènes. Cette technique consiste à
réduire en un petit nombre de variables appelées composantes
principales, non corrélées entre elles et résumant aussi
bien que possible les données initiales. L'ACP utilisée dans le
cadre de cette étude, a permis de réduire les variables
superflues tout en détectant les meilleures corrélations entre
l'IPI et celles-ci.
La représentation du cercle de corrélation se
présente comme suit :
Graphique1: Cercle de Corrélation
Source : Nos estimations sur la base de la
BCEAO
Le cercle de corrélation montre que les soldes
d'opinion relatifs au volume de la production du mois prochain et au volume des
ventes du mois passé sont ceux qui se rapprochent le plus de l'Indice de
Production Industrielle dans le plan factoriel. Par ailleurs, la matrice de
corrélation entre les variables (annexe1) permet de constater que ces
variables, en plus du volume de la production courante présentent les
meilleurs liens de corrélation avec l'IPI. Nous retiendrons donc
essentiellement dans le cadre de l'étude économétrique les
trois variables ci-après : le volume de production du mois prochain
(VPMP) que nous pourrons également appelé perspectives
personnelles de production, l'Indice de Production Industrielle (IPI) et le
Volume de ventes du mois passé (VVMP). Notre première
hypothèse est donc par ailleurs validée.
2.4.3.2- Saisonnalité et
Ordre d'intégration des séries
2.4.3.2.1- Schéma
de décomposition des séries
Le tableau 1 ci-dessous présente le
résultat du test de Buys-Ballot pour les sept variables au risque de
5%. Les résultats complets se trouvent en annexe2.
Tableau 1 : Schéma de
décomposition des séries de soldes d'opinion.
Variables
|
P-valeurs au seuil de 5%
|
Schéma de décomposition
|
1
|
IPI
|
0,3607
|
Additif
|
2
|
VPMP
|
0,0657
|
Additif
|
3
|
VVMP
|
0,4917
|
Additif
|
Source : Nos estimations sur la base de la
BCEAO
A partir de la méthode des Moyennes Mobiles
dans Eviews, nous avons extrait les séries corrigées de
variations saisonnières.
2.4.3.2.2-
Stationnarité
Les tests de Dickey Fuller augmenté effectués
sur trois séries révèlent les résultats
suivants :
· La variable VVMPSA est stationnaire à
l'état.
· Quant à la variable IPI, elle est stationnaire
avec tendance, donc nous avons recueilli les résidus d'un modèle
de régression MCO de la série sur sa tendance sur lesquels nous
avons procédé à nouveau au test d'ADF.
· En ce qui concerne la variable VPMP, elle a
été différenciée et rendue de la sorte
stationnaire.
· Elimination de la tendance des variables IPI
L'estimation de la tendance de la variable IPI est la suivante
:
IPIt= 151,94 - 0,18TREND +
IPItr
|
Où IPItr représentent la
série des résidus de la régression. Les résultats
de cette estimation MCO sont en annexe 2.
· ADF sur la série
IPItr
L'estimation du modèle 3 d'ADF sur la
série des résidus révèlent que la tendance n'est
pas significative. De même l'estimation du modèle 2
révèle que la constante n'est pas significative. Il faut donc
estimer le modèle 1. A ce stade, il ne reste plus qu'à effectuer
le test de racine unitaire pour vérifier si IPItr
est stationnaire. Les résultats de ce test (cf. annexe2)
révèlent que la série des résidus est stationnaire.
La procédure s'arrête donc à ce niveau et nous pouvons
utiliser dans la suite la série IPItr.
Les séries à utiliser désormais
sont : VVMPSA, IPIr, DVPMPSA. Nous avons résumé
les résultats des tests de stationnarité de Dickey Fuller par le
tableau présenté en annexe2.
Chapitre 3 : PRESENTATION ET
ANALYSE DES RESULTATS
3.1- Analyse descriptive des
séries de soldes d'opinion et de l'IPI
3.1.1-L'indice de
Production Industrielle
L'indice de Production Industrielle est un indicateur
synthétique de l'activité industrielle. Cet indice permet de
suivre le cours de la production industrielle et d'en identifier les
fluctuations à la baisse ou à la hausse. Les fluctuations sont
approchées en glissement et interprétées comme
baromètre de l'activité économique4(*). Il permet, à partir
d'informations récentes, de faire des projections dans un délai
de six mois environ. Ici, nous allons accorder une attention
particulière à l'analyse de l'IPI et l'évolution de l'IPI
sera confrontée aux soldes d'opinion de l'enquête de conjoncture
pour essayer de saisir l'information que contiennent ces dernières.
L'analyse graphique révèle que la série de l'IPI est
très fluctuante.
Graphique 2: Evolution mensuelle de l'IPI
entre 2001 et 2011
Source: Nos estimations sur la base de la BCEAO
3.1.2- Corrélation entre
les soldes d'opinion et l'Indice de Production Industrielle.
Les questions généralement
posées dans les enquêtes de conjoncture font appel pour la
plupart du temps à des réponses qualitatives à trois
modalités. Il s'agit par exemple de la qualification ou de
l'appréhension d'une évolution en hausse, stable ou en baisse.
Ces réponses qualitatives sont synthétisées en
séries quantitatives de soldes d'opinion qui représentent la
différence entre le pourcentage de réponses à la
modalité « en hausse » et le pourcentage de réponses
à la modalité « en baisse ». Cet indicateur a la
caractéristique d'être simple et permet de suivre au cours du
temps l'évolution du jugement que portent les entrepreneurs (et/ou les
ménages) sur la conjoncture économique. Les graphiques suivants
présentent les évolutions croisées entre l'IPI et les deux
autres variables et permettent de ce fait d'appréhender visuellement
les liens de corrélation. On remarque essentiellement que lorsque la
courbe du volume de production du mois prochain monte, celle de l'IPI monte
aussi. Dans le cas du volume de ventes du mois passé, on peut postuler
sur une corrélation en sens inverse entre les deux séries,
puisqu'en grande partie, les pics de l'une des séries correspondent
à des creux au niveau de la seconde série. Ces résultats
seront confirmés par les analyses économétriques.
Graphique 3: Evolution croisée de
l'IPI et du solde relatif au volume de production du mois prochain.
Source: Nos estimations sur la base de la BCEAO
Graphique 4 : Evolution croisée de
l'IPI et du solde relatif au volume de ventes du mois passé.
Source : Nos estimations sur la base de la BCEAO
.
3.2-Résultats des
estimations
3.2.1-Estimation du
VAR
3.2.1.1-Ordre optimal et
estimation
Ici nous utiliserons essentiellement les deux
critères pour déterminer le nombre de retards optimal à
savoir le critère d'AKAIKE et de Schwarz. Le choix de l'ordre optimal
ici n'est pas aisé en ce sens que les deux critères ne suivent
pas une même chronologie. Cependant, il est possible de trancher sur
cette question en examinant la significativité des coefficients
estimés. Le nombre de retards optimal ici est de 3 si on prend en compte
toutes ces considérations :
Tableau 2 : Critères d'Informations
AKAIKE et SCHWARZ pour l'estimation de VAR à 3variables.
Décalages
|
AIC
|
SC
|
1
|
28,55
|
28,82
|
2
|
28,56
|
29,03
|
3
|
28,44
|
29,12
|
4
|
28,46
|
29,35
|
Source: Nos estimations sur la base de la BCEAO
Nous pouvons donc estimer le VAR sur les trois
variables. Les résultats de cette estimation sont résumés
par le tableau suivant:
Tableau 3 : Estimation du VAR(3).
|
DVPMPSA
|
IPIr
|
VVMPSA
|
DVPMPSA (-1)
|
-0,657713
|
0,028692
|
0,049514
|
Standard errors
|
-0,09231
|
-0,05024
|
-0,11846
|
T-statistics
|
[-7,12476]
|
[0,57107]
|
[0,41797]
|
DVPMPSA (-2)
|
-0,328813
|
0,071776
|
0,033423
|
Standard errors
|
-0,10452
|
-0,05689
|
-0,13413
|
T-statistics
|
[-3,14589]
|
[1,26172]
|
[0,24919]
|
DVPMPSA (-3)
|
-0,128531
|
0,127392
|
0,095341
|
Standard errors
|
-0,08695
|
-0,04732
|
-0,11158
|
T-statistics
|
[-1,47827]
|
[2,69201]
|
[0,85448]
|
IPIr(-1)
|
-0,23564
|
0,513588
|
0,424023
|
Standard errors
|
-0,17213
|
-0,09368
|
-0,22088
|
T-statistics
|
[-1,36901]
|
[5,48225]
|
[1,91966]
|
IPIr (-2)
|
-0,238945
|
0,060012
|
-0,392737
|
Standard errors
|
-0,20063
|
-0,1092
|
-0,25746
|
T-statistics
|
[-1,19098]
|
[0,54959]
|
[-1,52541]
|
IPIr(-3)
|
0,234324
|
-0,070408
|
0,039737
|
Standard errors
|
-0,17857
|
-0,09719
|
-0,22916
|
T-statistics
|
[1,31219]
|
[-0,72442]
|
[0,17340]
|
VVMPSA (-1)
|
0,029845
|
-0,038876
|
0,305817
|
Standard errors
|
-0,07622
|
-0,04149
|
-0,09782
|
T-statistics
|
[0,39154]
|
[-0,93707]
|
[3,12640]
|
VVMPSA (-2)
|
-0,098755
|
-0,006774
|
-0,116753
|
Standard errors
|
-0,07811
|
-0,04251
|
-0,10024
|
T-statistics
|
[-1,26429]
|
[-0,15934]
|
[-1,16476]
|
VVMPSA (-3)
|
-0,102055
|
-0,022073
|
-0,062226
|
Standard errors
|
-0,07564
|
-0,04117
|
-0,09706
|
T-statistics
|
[-1,34929]
|
[-0,53619]
|
[-0,64110]
|
C
|
2,050453
|
1,1584
|
8,444506
|
Standard errors
|
-2,92631
|
-1,59269
|
-3,75526
|
T-statistics
|
[0,70070]
|
[0,72732]
|
[2,24871]
|
R-squared
|
0,369031
|
0,323179
|
0,162541
|
Adj, R-squared
|
0,319218
|
0,269746
|
0,096426
|
Sum sq, resids
|
109038,2
|
32299,92
|
179564,3
|
S, E, equation
|
30,92694
|
16,83249
|
39,68785
|
F-statistic
|
7,408279
|
6,048274
|
2,458458
|
Log likelihood
|
-596,2571
|
-520,8258
|
-627,1848
|
Akaike AIC
|
9,77834
|
8,561706
|
10,27717
|
Schwarz SC
|
10,00578
|
8,789148
|
10,50462
|
Mean dependent
|
0,599005
|
0,937394
|
9,447348
|
S, D, dependent
|
37,48287
|
19,69751
|
41,75185
|
Determinant resid covariance (dof adj,)
|
3,58E+08
|
Determinant resid covariance
|
2,78E+08
|
Log likelihood
|
-1733,324
|
Akaike information criterion
|
28,44071
|
Schwarz criterion
|
29,12304
|
Source: Nos estimations sur la base de la BCEAO
Commentaire
Les résultats de l'estimation du vecteur
autorégressif d'ordre trois montrent que les signes des coefficients
sont positifs entre l'IPI et les perspectives de production. Ils sont par
contre négatifs entre l'IPI et le volume de ventes du mois passé.
Ces résultats confirment les observations faites à partir de
l'analyse visuelle.
3.2.2- Validation du
modèle
Dans cette partie, les résidus issus de l'estimation du
modèle VAR ont été testés dans le cadre de la
validation du modèle. Ce tableau résume les résultats de
ces tests sur les trois équations du modèle.
Tableau 4 : Récapitulatif des tests de
validité du modèle VAR estimé
Equations
|
Jarque-Bera
|
White
|
Breush-Godfrey
|
DVPMPSA
|
+
|
+
|
+
|
IPIr
|
+
|
+
|
+
|
VVMPSA
|
+
|
+
|
+
|
Source: Nos estimations sur la base de la BCEAO
· En effet, pour ce qui est de test de normalité
des résidus, les statistiques de J-B relative aux erreurs du
modèle var sont respectivement égales à
0,41 ; 2,12 ; 4,67
pour les variables VPMP, IPI, VVMP. Ces valeurs sont toutes
inférieures à 5,99 et les probabilités
associées sont toutes supérieures à 5%. Les erreurs sont
donc normalement distribuées.
· Le test d'homoscédasticité de White
révèle que les erreurs sont homoscédastiques puisque les
probabilités associées sont toutes supérieures au seuil de
5%.
· Enfin, en ce qui concerne l'autocorrélation
entre les erreurs, le test de Breush-Godfrey révèle que tous les
résidus sont non autocorrélés. Les probabilités
associées sont égales à 0,09 ;
0,22 ; 0,12 et sont toutes
supérieures à 5%.
3.2.3-Etude des chocs
Cette partie aborde l'étude des fonctions de
réponses impulsionnelles en s'intéressant aux différents
impacts de chocs qui se remarquent sur les variables. Pour chaque variable, le
choc est égal à l'écart-type de ses erreurs. L'horizon
temporel des réponses est fixé à dix mois dans le cas de
données mensuelles, cet horizon représente le délai
nécessaire pour que les variables retrouvent leur niveau de long
terme5(*). Elle
s'intéresse aussi particulièrement au degré de
sensibilité de l'Indice de Production Industrielle aux chocs
effectués sur les perspectives de production et sur le volume de ventes
du mois passé par l'analyse de la décomposition de la variance
des erreurs. La décomposition de la variance de l'erreur de
prévision a pour objectif de calculer pour chacune des innovations sa
contribution à la variance de l'erreur totale en pourcentage.
Lorsqu'une innovation explique une part importante de la
variance de l'erreur, on en déduit que l'économie
étudiée est très sensible aux chocs affectant cette
série6(*).
3.2.3.1-Etude des
fonctions de réponses impulsionnelles.
Tableau5:Matrice de Variance Covariance des
résidus du modèle
Matrice Variance-Covariance des
Résidus
|
DVPMPSA
|
IPIr
|
VVMPSA
|
DVPMPSA
|
956.4758
|
150.7433
|
341.4623
|
IPIR
|
150.7433
|
283.3327
|
109.9359
|
VVMPSA
|
341.4623
|
109.9359
|
1575.125
|
Source: Nos estimations sur la base de la BCEAO
La matrice ci-dessus nous permet de connaître
l'ampleur du choc et de la quantifier. Comme nous l'avons dit plus haut, le
choc est d'amplitude égale à l'écart-type des erreurs de
la série « choquée ». Les graphiques
ci-dessous extraits d'Eviews 5.0 permettent de faire les interprétations
qui suivent :
· Un choc positif des valeurs passées de l'IPI
d'amplitude 16,83 produit un effet positif sur la valeur courante de l'IPI
jusqu'au cinquième mois, mois à partir duquel la variable en
s'amortissant retrouve son niveau de long terme.
· Un choc positif d'amplitude 30,82 des perspectives de
production a un effet positif sur la valeur courante de l'Indice de Production
Industrielle jusqu'au cinquième mois. Dès lors, l'effet est
négatif et commence à se stabiliser.
· Un choc positif d'amplitude 39,68 sur le volume des
ventes du mois passé induit un effet négatif sur l'IPI et ceci
jusqu'au huitième mois où l'effet commence à se
stabiliser. Ces résultats permettent de valider l'hypothèse 2 et
d'infirmer l'hypothèse 3.
Graphique 5 : Réponse de l'IPI suite
à un choc sur l'IPI
Source: Nos estimations sur la base de la BCEAO
Graphique 6 : Fonctions de réponses de
l'IPI suite à un choc sur DVMPSA
Source: Nos estimations sur la base de la BCEAO
Graphique 7 : Fonctions de réponses de
l'IPI suite à un choc sur DVMPSA
Source: Nos estimations sur la base de la BCEAO
3.2.3.2-Décomposition de la variance
Les résultats de la décomposition de la
variance indiquent que la variance de l'erreur de prévision de
l'Indice de Production Industrielle est due à 85,0% de ses propres
innovations, 13% en moyenne de celles des perspectives de Production et
à 2% seulement de celles du volume de ventes du mois passé. Ces
résultats confortent ceux que nous avons obtenus à partir des
fonctions de réponses impulsionnelles. On peut donc constater que les
perspectives de production des industriels révélées dans
les soldes d'opinion ont une grande influence sur l'évolution
quantitative de la production. Le tableau suivant résume les
résultats de la décomposition de la variance.
Tableau 6 : Décomposition de la
variance de l'erreur de prévision de l'IPI.
Période
|
SE
|
DVPMPSA
|
IPIr
|
VVMPSA
|
1
|
30,92694
|
8,385043
|
91,61496
|
0
|
2
|
37,67153
|
9,0223
|
90,3736
|
0,604103
|
3
|
38,03253
|
10,65684
|
88,26923
|
1,073928
|
4
|
38,22019
|
13,29983
|
84,959
|
1,741174
|
5
|
38,2751
|
13,46851
|
84,49073
|
2,040758
|
6
|
38,30586
|
13,44468
|
84,26696
|
2,288358
|
7
|
38,32995
|
13,46115
|
84,19616
|
2,342691
|
8
|
38,33259
|
13,46065
|
84,19429
|
2,345056
|
9
|
38,3344
|
13,45828
|
84,1895
|
2,352221
|
10
|
38,33545
|
13,46413
|
84,18243
|
2,353439
|
Moy
|
|
12,83827
|
85,12764
|
2,034092
|
Source: Nos estimations sur la base de la BCEAO
3.3-Vérification des
hypothèses et interprétations économiques
3.3.1- Vérification
des hypothèses
RECAPITULATIF
Tableau7 : Vérification des
Hypothèses
Hypothèses
|
Décisions
|
H1
|
ACCEPTEE
|
H2
|
ACCEPTEE
|
H3
|
REJETEE
|
Source: Nos estimations sur la base de la BCEAO
3.3.2- Analyses et
Interprétations économiques
La présente étude a permis de faire une
modélisation des soldes d'opinion dans l'industrie béninoise. Par
ailleurs, ces petits indicateurs de conjoncture appelés soldes d'opinion
ont été confrontés à l'Indice de Production
Industrielle ceci dans le but de comprendre les relations qui
s'établissent entre les opinions des industriels et l'évolution
quantitative de la production et aussi dans le but de connaitre les variables
qui influencent le plus la prévision de l'Indice de Production
Industrielle.
Nous avons identifié le rôle
prépondérant de deux variables particulières : il
s'agit des soldes relatifs au volume des ventes du mois passé et aux
perspectives de production (volume de production du mois prochain) des
industriels. Ceci est vérifié logiquement puisque par rapport aux
autres soldes d'opinion, ces deux variables sont directement liées
à l'activité même de production. En effet, les variables
restantes sont plus relatives à l'activité en
général et les agents enquêtés présentent
forcément des difficultés à donner des réponses
fiables à ces questions. Le cercle de corrélation et la matrice
de corrélation résultant de l'ACP nous révèlent que
les carnets de commandes et les stocks influent très faiblement la
production industrielle. Par ailleurs, les questions relatives à
l'activité du mois passé ainsi qu'à l'évolution de
l'activité industrielle sont plus ou moins vagues. Les réponses
à ces questions perdent ainsi de leur fiabilité. Par exemple, il
arrive au cours des dépouillements statistiques de constater qu'une
même entreprise qui affirme que son activité du mois passé
est bonne affirme aussi que son chiffre d'affaires du mois passé a
été mauvais. Ces réponses sont paradoxales et ne se
prêtent pas à des analyses pertinentes. Notons aussi que les
questions relatives aux variables qui ont une meilleure influence sur l'IPI
(perspectives de production, volume de ventes du mois passé, volume de
la production courante) au regard du cercle de corrélation
présentent une plus grande précision. En effet, il sera par
exemple plus aisé à une entreprise de répondre à la
question relative à son volume de production courante qu'à celle
relative à l'évolution de l'activité industrielle. La non
fiabilité des réponses des enquêtés explique donc en
partie ces résultats.
Il faut noter aussi que les simulations effectuées
à partir de l'estimation du var à trois variables ont permis de
déduire un impact positif persistant jusqu'au cinquième
(5ème) mois sur l'IPI suite à un choc positif sur les
perspectives de production et parallèlement, on a observé un
impact négatif sur l'IPI perdurant jusqu'au huitième
(8ème) mois suite à un choc positif sur le volume des
ventes du mois passé.
Au cours des enquêtes de conjoncture, il est
demandé aux industriels de répondre aux questions à partir
de réponses à choix multiples. Par exemple, en ce qui concerne
les perspectives de production, on demande aux entreprises de dire ce qu'ils
pensent de ce que sera la tendance de leur production du mois prochain. Pour
interpréter ces réponses, on agrège celles-ci sous forme
d'indices synthétiques appelés solde d'opinion pour les
réponses trichotomiques. Le solde d'opinion est calculé comme la
différence entre la proportion d'entreprises qui ont répondu que
leur tendance est en hausse et celles pour lesquelles la tendance est en
baisse. On néglige donc la proportion d'entreprises pour lesquelles la
tendance est déclarée stable. Le solde d'opinion est donc compris
entre -100 et +100. Un solde positif indique qu'une majorité de
répondants estime que la variable mesurée a
progressé7(*). Il
indique donc une plus grande proportion d'entreprises ayant répondu
favorablement ; un solde d'opinion négatif exprime quant à
lui une plus grande proportion d'entreprises ayant répondu
défavorablement et par ailleurs, un solde sensiblement nul indique que
l'on a obtenu autant de réponses favorables que de réponses
défavorables. Dans le cas précis de cette étude, ce qu'il
faudra retenir est que :
· Plus la tendance des entreprises à
répondre favorablement à la question concernant leurs
perspectives de production augmente, plus la production industrielle
croît.
· Plus les entreprises industrielles s'expriment
favorablement sur la question concernant le volume de leurs ventes du mois
passé, moins la production industrielle s'améliore.
Les résultats qui permettent de valider la
deuxième hypothèse peuvent s'expliquer logiquement puisque les
perspectives de production font état d'une volonté prédite
des industriels d'augmenter le niveau de leur production. Une augmentation de
ces perspectives entrainerait logiquement une amélioration du niveau de
production générale. En outre, ce résultat ne diverge pas
de ce que Marie REYNAUD et Sylvie SCHERRER ont obtenu sur les soldes d'opinion
de l'INSEE. En effet, les perspectives de production semblaient être le
meilleur solde d'opinion pouvant apporter une information substantielle
à la prévision de la production industrielle.
Le paradoxe de ces résultats tient de la
troisième hypothèse qui est invalidée. En effet, lorsque
le volume de ventes du mois passé augmente, la demande des entreprises
augmente et en réponse à cette augmentation, la production doit
visiblement s'accroitre. On doit donc logiquement s'attendre à une
augmentation de l'IPI. Cependant, l'effet inverse est observé dans le
cas précis de cette étude. Ce résultat est sans doute
tributaire des limites relatives à cette étude et au cadre
conceptuel même des enquêtes de conjoncture.
3.4-Limites de l'étude
Cette étude n'est certainement pas sans insuffisances
particulières qui ont sans doute affecté les résultats
obtenus. Au nombre de ces limites, il faut dire que les insuffisances de
cette étude sont directement liées à celles des
enquêtes de conjoncture à savoir :
· L'insuffisance du taux de réponses des
entreprises enquêtées. En effet, la faiblesse de ce taux indique
une couverture partielle du champ des industries ce qui diminue la
fiabilité des résultats d'enquête et par ailleurs de cette
étude. Il faut dire aussi que les résultats des enquêtes de
conjoncture peuvent comporter une grande part de subjectivité due aux
réponses des industriels ce qui affecte fortement l'analyse.
· En outre, Les non-réponses ne figurent pas dans
les résultats d'enquêtes. Ainsi, le groupe d'entreprises
interrogées n'est pas forcément le même d'une enquête
à l'autre. On travaille avec les informations disponibles, ce qui peut
ne pas refléter la situation effective ou ne pas respecter certains
principes de modélisation.
· Par ailleurs, les résultats de cette
étude seraient meilleurs sur des séries de soldes d'opinion plus
longues. En ce qui concerne la modélisation proprement dite, il faut
reconnaitre comme première insuffisance que les variables
d'enquête présentent des corrélations assez faibles entre
elles et il a paru donc assez difficile de résumer au moyen d'un petit
nombre d'indicateurs l'information globale de l'enquête.
· Enfin, la limite essentielle rencontrée est
l'absence de base de données sur les soldes d'opinion au SIAI, ceci est
dû aux problèmes récurrents administratifs et
particulièrement aux difficultés liées au financement des
enquêtes de conjoncture.
CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS DE
L'ETUDE
Le but fondamental de cette étude a
été d'estimer un modèle VAR sur les questions de
l'enquête de conjoncture dans l'industrie béninoise. Les
données utilisées ont une périodicité mensuelle et
proviennent de la BCEAO. L'étude s'est faite suivant une approche
économétrique qui a permis d'établir certaines relations
entre les variables de l'enquête connues sous l'appellation de soldes
d'opinion et l'IPI. L'étude s'est basée premièrement sur
les résultats d'une analyse en composantes principales. Il se
dégage essentiellement de ces différentes analyses deux soldes
d'opinion à savoir le solde relatif aux perspectives de production et
celui relatif au volume de ventes du mois passé qui présentent
les meilleures corrélations avec l'IPI.
On retient en ce qui concerne l'étude
économétrique que sur la période étudiée,
l'impact des chocs simulés sur ces deux soldes à partir de
l'estimation var est positif pour le premier solde et négatif pour le
second solde. Cette modélisation VAR de l'enquête de conjoncture
industrielle au Bénin sur la période allant du mois de janvier
2001 au mois d'août 2011 nous a donc permis d'identifier les variables de
l'enquête qui améliorent la prévision de la production
industrielle.
En termes de recommandations :
· pour les études similaires futures, la BCEAO
devra mettre un accent particulier sur les questions relatives aux perspectives
de production et au volume de ventes du mois passé. En effet, dans le
cadre de la prévision de l'Indice de Production Industrielle, ces deux
variables seraient plus pertinentes dans le sens de l'analyse et apparaissent
comme deux indicateurs clés permettant d'anticiper sur
l'évolution de la production industrielle ;
· il est nécessaire pour toutes les institutions
appartenant au dispositif d'enquête conjoncturelle (BCEAO, DGAE, INSAE)
de mieux éclairer les industriels enquêtés sur le sens
réel des questions pour éviter les poches de subjectivité.
· la DGI devra orienter les investissements dans le
secteur de l'industrie en mettant l'accent sur l'accompagnement des industries
et sur l'allégement du système fiscal ceci dans le but de
promouvoir et de dynamiser le secteur de l'industrie béninois. Il est
important que l'Etat béninois crée les conditions idoines
propices à l'activité courante des industries notamment par le
suivi des industries. De façon précise, pour que les opinions des
industriels sur leurs perspectives de production s'améliorent, il est
nécessaire au premier abord de créer un environnement favorable
à leur activité, réduire dans la mesure du possible les
effets néfastes de la conjoncture sur le fonctionnement de ces
industries.
· il serait profitable pour le Service d'Information et
de l'Analyse Industrielle (SIAI) d'inscrire dans ses prochaines
préoccupations, l'approfondissement du travail effectué ici, ceci
dans le but d'améliorer les estimations et de les rendre de ce fait
plus précises.
· par ailleurs, il est impérieux de
résoudre les problèmes habituels liés au financement et
à la mise en oeuvre des enquêtes ceci dans le but de constituer
dans un court terme une banque de données solide propice à
l'analyse conjoncturelle et économique.
· Le degré de méfiance et la psychologie
des entrepreneurs béninois, déterminants de l'exactitude des
réponses fournies, nécessitent plus de sensibilisation sur
l'importance des enquêtes de conjoncture.
· Un problème particulier qui se soulève
aujourd'hui est la multiplicité d'institutions mettant en oeuvre les
enquêtes de conjoncture. En effet, les entreprises, au-delà de
leur mauvaise foi, s'expriment négativement sur le nombre de
questionnaires à remplir pour la même période
d'observation. Il est nécessaire donc de réfléchir
à l'instauration d'un dispositif unique et central de
collecte et d'analyse des données d'enquêtes
conjoncturelles.
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES
1- BOURBONNAIS Régis. 2002, Econométrie, Dunod,
4ème édition, Paris
2- DOUCOURE Fodiyé, Méthodes
Econométriques et Programmes
3- Gérard Grellet. 2003, Livre de cours
Économétrie, 64 pages.
ARTICLES
1-Document de conjoncture Banque de France, Août
2011 ; 15pages
2-François Bouton et Hélène Erkel-Rousse,
2002, « Conjonctures sectorielles et prévision à court
terme de l'activité : l'apport de l'enquête de conjoncture dans
les services », 34 pages.
3-Hélène GUILMEAU-BARON, Guillaume BARON,
Sébastien PETITHUGUENIN ; document de travail, Février 2003,
« Un Indicateur De Retournement Conjoncturel Dans La Zone
Euro », 52 pages.
4- Marie REYNAUD, Sylvie SCHERRER; décembre 1996 ;
document de travail numéro 96-12, « Une Modélisation
Var de l'Enquête Mensuelle de Conjoncture de l'Insee dans
l'Industrie » ; 35 pages.
5- Nicolas PONTY, Document de travail « Analyse
conjoncturelle et analyse statistique des fluctuations » ,87
pages.
6- Thomas Jobert, Lionel Persyn; « Que Nous
Apprennent Les Enquêtes De Conjonctures Dans L'industrie »19
pages.
MEMOIRES
1- Calixte MAHOUGBE, Juin 2009 ; « Un
Indicateur De Retournement Conjoncturel Pour l'Economie
Béninoise »; 55 pages
2- Mouftaou Kolawolé OROU DRAMANI, 2010,
« Contribution Des Dépenses Sociales a la Croissance
Economique : Cas Des Dépenses d'Education et de
Santé », 99 pages
3- Théophile ZINSOU, « Construction d'Un
Indicateur Synthétique de Conjoncture Industrielle pour le
Benin »
REVUES
1-Rapport d'activités de la Direction
Générale De l'Industrie ; Année 2011
2-SIAI : Note de Conjoncture Industrielle : 2002, 2003,
2005,2007 et 2008
3-SIAI : Répertoire des Entreprises Industrielles
du Bénin, édition 2001
ANNEXES
Annexe1 : Analyse en
Composantes Principales
Annexe2 : Saisonnalité
et Stationnarité
TEST DE BUYS-BALLOT SUR LA VARIABLE IPI
TEST DE BUYS-BALLOT SUR LA VARIABLE VPMP
TEST DE BUYS-BALLOT SUR LA VARIABLE VVMP
TEST DE STATIONNARITE DES VARIABLES SUR LA VARIABLE
IPI.
TEST DE STATIONNARITE SUR LA VARIABLE VPMPSA
TEST DE STATIONNARITE SUR LA VARIABLE VVMPSA
Annexe 3 : Tests de
validation du modèle sur les résidus.
Test de Normalité de Jarque-Bera
|
DVPMPSA
|
RESIDIPI
|
VVMPSA
|
|
RESID01
|
RESID02
|
RESID03
|
Mean
|
-3,71E-16
|
1,43E-17
|
-2,41E-15
|
Median
|
3,84701264
|
-0,68673428
|
-0,05988334
|
Maximum
|
81,0500434
|
54,1420751
|
91,7933426
|
Minimum
|
-78,1301667
|
-36,4725964
|
-84,4415191
|
Std, Dev,
|
29,7739781
|
16,2049687
|
38,2082743
|
Skewness
|
-0,12123852
|
0,30467064
|
-0,02446339
|
Kurtosis
|
2,85553537
|
3,19807423
|
2,05009402
|
Jarque-Bera
|
0,41160324
|
2,12107265
|
4,67436189
|
Probability
|
0,81399454
|
0,34627005
|
0,09659957
|
Sum
|
-2,31E-14
|
8,88E-16
|
-3,06E-13
|
Sum Sq, Dev,
|
109038,242
|
32299,9243
|
179564,284
|
Observations
|
124
|
124
|
124
|
|
|
|
|
TEST D'AUTOCORRELATION de Breush-Godfrey
VAR Residual Serial Correlation LM Tests
|
H0: no serial correlation at lag order h
|
Date: 02/21/12 Time: 09:48
|
Sample: 2001M01 2011M12
|
Included observations: 124
|
Lags
|
LM-Stat
|
Prob
|
1
|
15.36695
|
0.0813
|
2
|
11.84041
|
0.2225
|
3
|
14.05363
|
0.1204
|
Probs from chi-square with 9 df.
|
TEST D'HETEROSEDASTICITE de White
VAR Residual Heteroscedasticity Tests: Includes Cross Terms
|
|
Date: 02/21/12 Time: 09:43
|
|
|
|
Sample: 2001M01 2011M12
|
|
|
|
Included observations: 124
|
|
|
|
Joint test:
|
|
|
|
|
Chi-sq
|
Df
|
Prob.
|
|
|
|
340.6831
|
324
|
0.2513
|
|
|
|
Individual components:
|
|
|
|
Dependent
|
R-squared
|
F(54,69)
|
Prob.
|
Chi-sq(54)
|
Prob.
|
res1*res1
|
0.493419
|
1.244579
|
0.1945
|
61.18398
|
0.2338
|
res2*res2
|
0.429901
|
0.963549
|
0.5530
|
53.30774
|
0.5010
|
res3*res3
|
0.345355
|
0.674085
|
0.9334
|
42.82400
|
0.8632
|
res2*res1
|
0.528692
|
1.433351
|
0.0789
|
65.55775
|
0.1347
|
res3*res1
|
0.454242
|
1.063513
|
0.4015
|
56.32603
|
0.3879
|
res3*res2
|
0.410107
|
0.888341
|
0.6726
|
50.85329
|
0.5965
|
ANNEXE4 : ORGANIGRAMME DE LA
DGI
DGI
DPI
DESI
SAFM
SEC
SESF
SVT
SIAI
SEC
DSI
DEE
LEGENDE
DGI : Direction Générale de l'Industrie
DPI :
Direction de la Promotion Industrielle
DESI : Direction des Etudes et des Stratégies
Industrielles SAFM : Service
Administratif, Financier et du Matériel
SEC : Secrétariat
SESF :
Service des Etudes, de la Stratégie et de la Fiscalité
SVT : Service de la Vulgarisation des
Technologies SIAI :
Service de l'Information et de l'Analyse Industrielle
DSI : Division de la Statistique et de l'Information
DEE : Division des Etudes
Economiques
TABLE DES MATIERES
DEDICACES
iii
REMERCIEMENTS
iv
Avant- Propos
v
Liste des Tableaux
vii
Sigles et abréviations
viii
RESUME
xi
SOMMAIRE
xii
Introduction
1
Chapitre 1 : CADRE INSTITUTIONNEL
3
1.1- Présentation de la structure d'accueil
3
1.1.1-Mission et organisation de la DGI
3
1.1.1.1- Attributions et Organisation de la DESI
4
1.1.1.1.1- Attributions de la DESI
4
1.1.1.1.2- L'organisation de la DESI
4
1.1.1.1.2.1- Organisation et fonctionnement du
SIAI
5
1.2- Synthèse des problèmes
7
CHAPITRE 2 : Cadre théorique et
méthodologique
9
2.1- Problématique
9
2.2.-Objectifs et Hypothèses de recherche.
12
2.2.1- Objectif général.
12
2.2.2- Objectifs spécifiques.
12
2.2.3-Hypothèses
12
2.3-Revue de Littérature
13
2.3.1-Les enquêtes de conjoncture
13
2.3.1.1- Définition, description et
caractéristiques de l'enquête de conjoncture.
13
2.3.1.2- Etudes et thématiques se
rapportant à l'analyse des soldes d'opinion
16
2.3.1.2.1- Construction d'indicateur
synthétique de conjoncture
16
2.3.1.2.2-Les Indicateurs de retournement
conjoncturel
18
2.3.1.2.3-Les applications VAR sur les soldes
d'opinion
20
2.4-Cadre méthodologique
22
2.4.1-Données utilisées,
période d'estimation et Sources documentaires
22
2.4.2- Présentation de la
Méthodologie utilisée
23
2.4.2.1- L'Analyse en Composantes Principales
(ACP)
23
2.4.2.2- Démarche de la Modélisation
VAR.
24
2.4.2.2.1- Etude de la saisonnalité
25
2.4.2.2.1.1- Le test de Buys-Ballot
25
2.4.2.2.2-Etude de la stationnarité
26
2.4.2.2.2.1- Le Test de Dickey-Fuller
Augmenté
26
2.4.2.2.3- Spécification du Modèle
28
2.4.2.2.3.1- Ordre optimal et estimation du var
28
2.4.2.2.4- Validation du modèle
28
2.4.2.2.4.1- Test d'auto corrélation des
erreurs
29
2.4.2.2.4.2- Test
d'hétéroscédasticité des erreurs
29
2.4.2.2.2.3- Test de normalité des erreurs
29
2.4.2.2.5- Analyse des chocs
30
2.4.3-Traitement des données
30
2.4.3.1- Résultats de l'Analyse en
Composantes Principales (ACP)
30
2.4.3.2- Saisonnalité et Ordre
d'intégration des séries
31
2.4.3.2.1- Schéma de décomposition
des séries
31
2.4.3.2.2- Stationnarité
32
Chapitre 3 : PRESENTATION ET ANALYSE DES
RESULTATS
34
3.1- Analyse descriptive des séries de
soldes d'opinion et de l'IPI
34
3.1.1-L'indice de Production Industrielle
34
3.1.2- Corrélation entre les soldes
d'opinion et l'Indice de Production Industrielle.
35
3.2-Résultats des estimations
37
3.2.1-Estimation du VAR
37
3.2.1.1-Ordre optimal et estimation
37
3.2.2- Validation du modèle
39
3.2.3-Etude des chocs
40
3.2.3.1-Etude des fonctions de réponses
impulsionnelles.
41
3.2.3.2-Décomposition de la variance
44
3.3-Vérification des hypothèses et
interprétations économiques
45
3.3.1- Vérification des hypothèses
45
RECAPITULATIF
45
3.3.2- Analyses et Interprétations
économiques
45
3.4-Limites de l'étude
49
CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS DE L'ETUDE
50
BIBLIOGRAPHIE
52
ANNEXES
54
Annexe1 : Analyse en Composantes Principales
54
Annexe2 : Saisonnalité et
Stationnarité
55
Annexe 3 : Tests de validation du
modèle sur les résidus.
66
ANNEXE4 : ORGANIGRAMME DE LA DGI
68
* 1 Rapport d'activités
de la Direction Générale de l'Industrie ; Année
2011
* 2 INSAE, Comptes Nationaux
* 3 Calixte MAHOUGBE, Un
Indicateur de Retournement Conjoncturel pour l'Economie
Béninoise »; 2009
* 4 C. MAHOUGBE, Un indicateur
de Retournement Conjoncturel pour l'Industrie Béninoise, 2009
* 5 F. Doucouré,
Méthodes Econométriques
* 6 F. Doucouré,
Méthodes Econométriques
* 7 Document de conjoncture
Banque de France, Août 2011
|