PREMIERE PARTIE : PETROLE COMME ENJEU DE POUVOIR DANS
LA CONFIGURATION ET LA RECONFIGURATION DU CHAMP DE L'ACTION PUBLIQUE AU
CAMEROUN
Il est important de montrer dans le cadre de la dialectique
d'une construction des politiques publiques de montrer la base de celle-ci. Le
pétrole ressource stratégique pour les adjuvants de la
Géostratégie et des Relations Internationales a cause de la
nature économique mondiale qui est plus que par le passe base sur
industrialisation dans le production, de part cela les pays possédant le
pétrole peuvent voir non seulement une lutte ardente vers la
conquête du pouvoir mais également la recherche du contrôle
non pas partielle, mais totale de la ressource pétrolière ;
ainsi la logique de la théorie du "Heartland" si chère
aux Réalistes dans les Relations Internationales s'appliquera autour de
cette ressource a l'interne dans le sens ou "qui tient la ressource
pétrolière tient et maitrise le coeur du système".
Il s'agira donc dans un premier temps de faire une lecture sur
l'entrée progressive du pétrole dans la restructuration
permanente de la scène politique au Cameroun puis par la suite
d'analyser les réseaux de politique publique comme élément
producteur d'un ordre politique transversal dans le secteur pétrolier au
Cameroun.
CHAPITRE I : L'ENTREE PROGRESSIVE DU PETROLE DANS LA
STRUCTURATION PERMANENTE DE LA SCENE POLITIQUE AU CAMEROUN
Les ressources pétrolières ont constitué
pour l'Etat central et la présidence de la république
d'importants moyens d'emprise souveraine et des instruments précieux de
gouvernement intervenant dans l'affectation des ressources.
De manière progressive et au fil des années, le
pétrole s'installe au Cameroun comme élément qui structure
et oriente dans une certaine mesure la politique et l'économie
gouvernementale. Par conséquent, il fait l'objet d'une mobilisation
interne des acteurs soucieux de le contrôler pour améliorer leurs
capacités d'actions. Il sera donc question d'examiner ou mieux de passer
au peigne fin le processus du "passage au politique" c'est-à-dire poser
un regard sur les acteurs socio politiques et économico techniques du
secteur pétrolier suffisamment influents pour le constituer en ressource
d'action sur la scène politique, institutionnelle ou médiatique
dans la mesure où aucun problème en effet n'est en soi politique.
Pour le faire, il sera question de
présenter l'Etat comme l'acteur central et qui mène une gestion
monolithique (section1), et puis rendre compte de la légitimation des
acteurs dans la politisation du pétrole au Cameroun à travers les
facteurs discursifs du changement dans sa gestion considérée
comme l'émanation des rapports de forces (section2).
SECTION 1 : LA MAITRISE ETATIQUE DU PETROLE DANS LA
GESTION MONOLITHIQUE DU POLITIQUE
Au départ du processus de gestion de l'industrie
pétrolière camerounaise se trouve l'Etat en
général. De manière détaillée, le
Président de la République joue un très grand rôle
dans ses orientations (Paragraphe I), mais au quotidien, à
côté de celui-ci la gestion permanente se fait par une
harmonisation des départements ministériels (Paragraphe II).
Paragraphe I: Les fondements socio-économique d'une
pratique.
Le secteur pétrolier a été
considéré pendant une longue période comme une grande
muette au Cameroun. Il n'était pas question d'en parler car cela
était considéré comme des questions
réservées à certaines personnes de la
République.
Il sera donc question dans ce paragraphe de comprendre les
fondements sociaux de la gestion monolithique du politique dans le secteur
pétrolier (A) et par la suite les fondements économiques d'une
telle pratique dans le cadre de sa gestion (B).
A- Les fondements
Sociaux.
Il faudrait partir de l'observation du comportement des
autorités administrative de la décennie 1970, au lendemain de
l'indépendance pour mieux comprendre la logique de gestion du secteur
pétrolier ou mieux même de la ressource pétrolière
de façon monolithique. Cette compréhension passe par maitrise de
la perception des notions d'élite et de haut fonctionnaire dans la
société Camerounaise à cette époque. En
réalité les fonctionnaires étaient
considérés comme des illuminés et par conséquent
avaient la capacité de savoir ce qui est bon ou mauvais pour le peuple
Camerounais de manière général ; la programmation des
divers plan d'organisation économique était le fruit unique de
l'administration central qui était suivi de manière religieuse,
évidemment parce que la majeur partie de la population était
"formatée" à ce type de représentation. Ceci fait en
sorte que le pouvoir des dirigeants politique sur la population étant
presque totale, et celle-ci ne pouvait donc pas contester de manière
fondamentale la pensée ou l'orientation économique des
élites de l'administration.
La haute classe marquée par l'élite
administrative camerounaise va donner le ton de gestion des ressources
énergétiques et principalement les questions
pétrolières en montrant dans les pratiques que ce ne sont des
ayants droits qui peuvent en dire mots. C'est dans cette logique en effet que
pour conforter cette pratique les effectifs des structures techniques et
industrielles notamment la CSPH et la SNH connaissent des effectifs en
personnel très réduits. Les effectifs de la SNH depuis sa
création n'a jamais débordé quatre cent personnes par
exemple. Ce principe dans les recrutements rentre simplement dans le cadre de
démonstration de l'élitisme qu'il a dans le secteur
pétrolier au Cameroun.
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