Le développement de l'industrie et l'expansion des
échanges économiques et commerciaux dans le monde ont
provoqué une évolution profonde des habitudes de gestion des
entreprises. Pour celles qui veulent réussir, conquérir les
coeurs et les marchés, la pratique d'une bonne politique de
communication est un grand atout. Aussi, les entreprises ont-elles vécu
au cours des cinq dernières décennies une mutation totale,
passant du silence absolu à une communication d'entreprise
maîtrisée et programmée. Cette mutation s'explique par le
fait que les entreprises ont compris qu'elles pouvaient d'une part, favoriser
le développement de la vente de leurs produits et de leurs marques en se
faisant connaître et d'autre part, influencer leur environnement en
renforçant leur image. De même, les entreprises ont compris
qu'elles pouvaient se donner une personnalité propre et s'exprimer de
plus en plus en tant qu'acteurs de sociétés, prenant ainsi
position sur un certain nombre de questions qu'elles souhaitent faire
connaître.
Ainsi, l'introduction de la communication dans la gestion des
entreprises est, depuis un certain temps, devenue nécessaire voire
indispensable. Elle n'est pas imposée par une loi de l'Etat comme c'est
le cas de la Comptabilité. Elle est plutôt imposée par la
loi du marché, celle de l'offre et de la demande, une loi implacable
surtout si la concurrence est très forte.
Aujourd'hui avec la mondialisation et la concurrence, toute
entreprise qui veut se maintenir en équilibre, assurer sa
prospérité et sa pérennité doit communiquer. Pour
se faire alors connaître et mieux s'intégrer dans son
environnement, l'entreprise doit, non seulement communiquer sur
elle-même, soit auprès de publics extérieurs, soit
auprès de ses employés, mais également communiquer sur ses
produits et marques. Ce qui lui permettra de conforter sa
notoriété, de renforcer son image et de susciter autour d'elle un
climat de confiance et de sympathie favorable au développement de ses
affaires.
L'Industrie Béninoise des Corps Gras (IBCG-SA) sur
laquelle portera cette étude est une Société industrielle
et commerciale spécialisée dans la production et la
commercialisation des corps gras et de leurs dérivés (Savons,
Huiles végétales alimentaires et Tourteaux) tant sur les
marchés national et sous-régional que sur le marché
international. En tant que telle, elle vit dans un environnement fortement
concurrentiel et politico-juridique peu favorable à sa politique de
gestion et se trouve déjà, de ce fait, confrontée à
de sérieux problèmes auxquels les dirigeants de l'Entreprise
s'efforcent de trouver des solutions.
En effet, depuis quelques années, l'Industrie
Béninoise des Corps Gras dont la situation financière n'est pas
à première vue reluisante, s'est laissée
méconnaître de son public qui doute même encore de son
existence. Un doute créé par son mutisme et l'aspect que
présente son environnement infrastructurel immédiat (voir
photographies de la Direction Générale à l'annexe 1) qui
laisse à désirer.
Aussi, est-il nécessaire pour elle, à
l'étape actuelle des choses, de s'appuyer sur la communication corporate
pour valoriser son identité et son image plutôt que sur toute
autre forme de communication comme la communication marketing.
C'est afin d'apporter une contribution à
l'amélioration de cette situation qui interpelle plus d'un, qu'il a
été jugé utile d'orienter cette étude sur le
thème :
MESURE DE LA NOTORIETE ET DE L'IMAGE DES
ENTREPRISES INDUSTRIELLES AU BENIN : (CAS DE L'INDUSTRIE BENINOISE DES
CORPS GRAS).
Le développement de ce thème permettra de
répondre aux questions de recherche auxquelles l'entreprise est
confrontée à savoir :
- Comment l'IBCG communique-t-elle depuis un certain temps
?
- Quel est le degré de notoriété de
L'IBCG auprès du public ?
- Quelle image l'IBCG véhicule-t-elle auprès de
ses différents partenaires ?
La résolution de la problématique de cette
étude conduira à adopter un plan de travail en trois (03) grands
chapitres.
Le premier chapitre présentera le cadre dans lequel
s'est déroulée cette étude à savoir l'Industrie
Béninoise des Corps Gras (IBCG-SA) et son environnement.
Le deuxième chapitre portera sur le cadre
théorique de l'étude, la revue de littérature et la
méthodologie de recherche.
Le troisième chapitre sera essentiellement
consacré au thème central de cette
étude : « Mesure de la notoriété et de
l'image des entreprises industrielles au Bénin » et donc à
la présentation et à l'analyse des résultats.
Enfin, les suggestions et conditions de mise en oeuvre des
recommandations viendront comme pour mettre un terme à cette
étude.
Ce premier chapitre vise tout d'abord à
présenter dans une première section l'historique et la structure
de l'Industrie Béninoise des Corps Gras (IBCG) qui a servi de cadre pour
cette étude puis il s'intéressera dans une seconde section aux
principaux produits et à l'environnement de ladite entreprise.
Section 1 : Historique et Structure
Cette section sera consacrée, comme annoncée
plus haut, à l'historique et à la structure de l'Industrie
Béninoise des Corps Gras. L'objectif de cette section est de
présenter également la nature juridique, les objectifs
opérationnels, l'effectif et à l'organigramme de l'entreprise.
Paragraphe 1 : Historique, Nature juridique et
objectifs opérationnels
Il sera tout d'abord présenté au niveau de ce
premier paragraphe l'historique de l'Industrie Béninoise des Corps Gras
et ensuite abordé la nature juridique et les objectifs
opérationnels de ladite entreprise.
A- Historique
L'Industrie Béninoise des Corps Gras (IBCG-SA), la plus
grande entité de production et de commercialisation des corps gras au
Bénin, est une société anonyme issue de la privatisation
de l'ex Société Nationale pour l'Industrie des Corps Gras
(SONICOG), une société d'Etat.
L'IBCG est la seule entreprise qui a presque conservé
les activités de l'ex SONICOG, c'est à dire dans ses composantes
d'huileries et de savonnerie contrairement aux deux autres entreprises :
la Société des Huileries du Bénin (SHB) et le Complexe
Oléagineux d'Agonvy (CODA-BENIN) qui ne sont que des huileries mais
également issues de l'ex SONICOG.
Créée par le groupe L'AIGLON HOLDING, un groupe
international ayant son siège à Genève en Suisse et
inscrite au registre de commerce le 22 juillet 1997, l'IBCG a
démarré effectivement ses activités le 1er
juillet 1997. Elle a été par la suite cédée le 30
juin 2008 à la Financial Bank qui à son tour l'a
rétrocédée le 1er avril 2009 à la
société Industrie Africaine des Corps Gras (INACOG).
L'Industrie Béninoise des Corps Gras est
composée de deux (02) grandes entités à savoir :
1. L'entité Savonnerie
L'entité Savonnerie, comme son nom l'indique, est
spécialisée dans la production des savons de ménage et de
toilette destinés à la commercialisation.
2. L'entité Huilerie
Cette entité est spécialisée dans la
production des huiles végétales (dont une partie est
utilisée pour la fabrication de savons et l'autre partie destinée
à la commercialisation) et de tourteaux.
B- Nature juridique et Objectifs
opérationnels
1. Nature juridique
L'Industrie Béninoise des Corps Gras (IBCG-SA) est une
Société Anonyme au capital de francs CFA : Trois milliards
cinq cent millions (3 500 000 000) ayant son siège
à Cotonou, Akpakpa Zone Industrielle Ex-Maison Brossette Valor et
immatriculée à la Chambre de Commerce et d'Industrie du
Bénin sous le numéro 22.273 B.
2. Objectifs opérationnels
L'Industrie Béninoise des Corps Gras a pour
objet :
- l'industrie des corps gras et leurs
dérivés ;
- l'extraction d'huiles végétales, le raffinage
d'huiles alimentaires, la fabrication de savons et leur
commercialisation ;
- toute opération concernant directement l'exportation,
l'importation, la consignation, le warrantage et le transport des produits
ci-dessus et de leurs dérivés.
Dans sa vision d'être le fleuron de l'industrie des
corps gras au Bénin et même dans la sous-région, l'IBCG a
pris sur elle la lourde responsabilité de mettre en place sur
financement de la Banque Ouest Africaine de Développement, un certain
nombre d'installations à savoir :
- une nouvelle unité de raffinage et de fractionnement
d'une capacité de 200 tonnes/jour d'huile brute ou d'huile neutre au
Complexe Huilier de Cotonou ;
- une deuxième ligne de savonnerie d'une
capacité de 1.5 tonne/heure à la Savonnerie d'Agbokou
Porto-Novo ;
- une troisième presse à Hinvi pour pouvoir
atteindre les 50 000 tonnes de régimes de palme à
triturer ;
- et deux lignes de pipe line au Centre de Stockage et
d'embarquement pour y faciliter les opérations.
Ce qui justifie sa politique générale
d'investissement.
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