Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique: bilan et perspectives( Télécharger le fichier original )par Thierry Katanga wa katanga Université de Kinshasa - Licence 2008 |
§2. La Mobilisation des ressources et le Nouveau partenariat mondialAfin de financer ces domaines prioritaires et d'assurer la croissance de 7% par an annoncée dans le NEPAD, ce dernier compte mettre en oeuvre une stratégie de mobilisation des ressources, à travers une initiative en faveur des flux des capitaux et une initiative pour l'accès aux marchés des pays développés. 2.1 L'initiative en faveur de flux de capitauxPremièrement, cette initiative préconise que les Etats africains optimisent les ressources internes non seulement en augmentant les épargnes des entreprise et des ménages mais aussi en améliorant la perception des recettes fiscales ainsi que la rationalisation des recettes. Aussi, étant donné que le NEPAD prévoit d'obtenir la majeure partie de ces ressources à l'extérieur du continent, l'allégement de la dette extérieure de l'Afrique et la réforme de l'aide publique au développement s'avèrent nécessaires. Cette initiative propose également la valorisation des apports et investissements privés. Par là, le NEPAD vise les apports des capitaux privés venant de l'extérieur de l'Afrique, pour en faire un moyen durable essentiel à long terme afin de combler les déficits. 2.2 L'initiative pour l'accès aux marchés des pays développésDans le but d'intégrer l'Afrique dans l'économie mondiale, cette initiative prône la mise en place des mesures à prendre au niveau tant du Continent que de la communauté internationale. Ces mesures inciteront les Etats à encourager la diversification de la production. Cependant, cette initiative prône également l'élimination des barrières tarifaires qui, du reste, est l'un des principaux obstacles au commerce africain avec les pays développés. 2.3. Le Nouveau partenariat mondialLe NEPAD vise à établir un nouveau partenariat mondial en instaurant des nouvelles relations avec les pays industrialisés et les organisations multilatérales. En parlant des nouvelles relations, il est fait allusion à une remise en cause ou encore à la réorganisation desdites relations. Par contre, point 184 de la déclaration sur le NEPAD marque partiellement une opposition à ce nouveau partenariat mondial en stipulant : « Les divers partenariats entre l'Afrique et les pays industrialisés d'une part et les institutions multilatérales d'autre part devront être maintenus. Les partenariats dont il est question sont notamment : le Nouvel ordre du jour des Nations Unies pour le développement de l'Afrique dans les années 90 ; le Plan d'action Union Européenne - Afrique, Caraïbes et Pacifique ; le Partenariat stratégique de la Banque mondial pour l'Afrique, le Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté du Fonds monétaire internationale (FMI) ; le Plan d'action de Tokyo sur l'initiative du Japon, la Loi américaine sur la croissance et le commerce en Afrique et le tout récent Nouveau contrat mondial de la Commission Economique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA) »37(*). A travers ce partenariat rénové, le NEPAD prône l'instauration d'un vrai partenariat avec des donateurs, qui soit fondé sur le partage des responsabilités pour la réalisation des objectifs du développement, car dans le contexte mondial actuel, la pauvreté apparaît comme une des causes du terrorisme et, désormais « ignorer durablement les difficultés d'une région ne peut se faire qu'aux risques et périls des pays riches »38(*) * 37 Point 184 de la Déclaration AHG/Decl.1 (XXXVII) de l'UA du 11 juillet 2001 relative à la « nouvelle initiative africaine ». * 38 BRODIN, (C). , Op. Cit, p.37 |
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