Le territoire de la commune V dépendait du canton de
Kalaban Coro (Kati). Ce n'est qu'après la deuxième guerre
mondiale qu'il a été placé par l'administration coloniale
sous l'autorité des chefs coutumiers de Bamako.
Les anciens hameaux de culture de la rive droite du Niger qui
constituent l'essentiel des quartiers la commune V étaient ceux de
culture et n'avaient pas d'attache réelle avec Bamako.
· Le quartier de Daoudabougou :
Appelé Flabougou (village des peulhs) parce que
occupé d'abord par les peulhs qui l'avaient abandonné, puis par
Daouda qui y installe un hameau de culture avec l'accord de chefs de
Kalaban-Coro. Ce hameau s'agrandit vite, et vers les années 1960, pris
l'allure d'un véritable village avec l'arrivée de plusieurs
familles intéressées par les avantages qu'offrait le site :
Fertilité et accès facile à la terre.
· Le quartier de Sabalibougou :
Il fut un hameau de culture fondé vers 1965 par un
Mossi d'où l'appellation Mossibougou. Mossibougou devient alors une zone
de culture pour les populations de Baco-Djicoroni, quartier Mali et
Torokorobougou. Les terres étaient acquises selon les règles
coutumières avec les chefs de Baco-Djicoroni. Le chef Mossi (Seydou
TRAORE) finit par s'installer et fut rejoint petit à petit par des
familles ayant l'agriculture comme activité principale. Ce noyau fut
rejoint par d'autres migrants et citadins exerçant l'agriculture comme
activité secondaire. En 1974 suite au conflit Mali Haute Volta (actuel
Burkina Faso), Mossibougou devient officiellement Sabalibougou.
·
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Le quartier de Baco-Djicoroni :
Il aurait été fondé par des
malinkés et peulhs originaires de wassoulou. Le premier à s'y
installer fut Laye avec l'administration coloniale contre la volonté du
chef de Kalaban Coro qui ne voulait pas de peulh sur ces terres. Le hameau
ainsi crée, prend le nom de Layebougou. Il a été mis en
valeur par les Diakité et leurs esclaves, rejoint plus tard par d'autres
esclaves libérés. Layebougou pris le nom de Baco-Djicoroni, le
site ayant abrité pendant longtemps un lieu de vente de « Dolo
». Le nom Djicoroni provient de « Djicoro » ancienne eau, nom
affectif donné au « Dolo ». Vers les années 1950
Baco-Djicoroni avait déjà l'allure d'un gros village.
· Le quartier de Badalabougou :
Badalabougou aurait été crée vers 1900
par les griots venus de Kirina (cercle de Koulikoro). Ce hameau de culture qui
s'étend du fleuve au flanc de la colline a été
installé avec les chefs de Kalaban-Coro. Le site a des atouts : la
permanence et la proximité de l'eau, la fertilité des sols et la
proximité de l'autre rive ont favorisé son
épanouissement.
Ces atouts ont fait qu'il soit le premier quartier de la commune
V intégré dans le tissu urbain de Bamako.
· Le quartier de Torokorobougou :
Il serait le plus ancien village crée sur l'actuel
territoire de la commune V. Torokorobougou aurait été
fondé vers 1886 par Bougoublé Coulibaly vraisemblablement
originaire de Bougouni. Situé au bord du fleuve il a
bénéficié de bonnes conditions pour son
développement.
· Le quartier de Quartier-Mali :
Ancien village sous l'autorité du canton de
Kalaban-Coro il fut baptisé Quartier-Mali parce que figurant permis les
premiers quartiers lotis par la république. Il est de par sa superficie,
le plus petit quartier de la commune V.
Les quartiers récents de la commune V :
Il s'agit des réalisations faites par la Sema
(société d'Equipement du Mali) et 300 logements par l'ACI en
collaboration avec l'Office National de l'Habitat.
· Les Sema :
Comme leur noms l'indiquent, ils sont l'oeuvre de la
Société d'Equipement du Mali, créée le 13 avril
1961 avec pour mission la mise en valeur et l'équipement du territoire.
La Sema I est formée par un ensemble de 261logements
réalisés par la SONETRA (société nationale
d'entreprises et de travaux publics).
La sema II est une des grandes réalisations de la
Sema. Cette société a exploité les espaces libres,
situées entre le quartier Mali et Badalabougou. Elle est
constitué par 461 logements de standings differents.les travaux
étaient assurés par une société Italienne «
GEXCO » commencée en 1974, les travaux n'ont pris fin qu'en
1980.
Quant aux 300logements, ils ont été
érigés au flanc de la colline de Sabalibougou face aux Sema I est
officiellement considéré comme quartier ; les 300logements de la
Sema II sont des secteurs du Quartier --Mali.