CHAPITRE V :
Opinion de la population sur les eaux
usées domestiques
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6.- Opinion de la population sur les des eaux
usées domestiques
6.1- Etat d'insalubrité du quartier
Rapport de salubrité
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Effectifs
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Pourcentage
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Propre
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26
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13
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Peu propre
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99
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49,5
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Sale
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68
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34
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Très sale
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4
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2,0
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Non répondu
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3
|
1,5
|
Total
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200
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100
|
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Tableau 6 : répartition de notre échantillon (200
chefs de ménages) selon l'état d'insalubrité du
quartier
Ce tableau dénote un triste constat de l'état
d'insalubrité du quartier. Seulement 13% ont accepté
l'état de propreté de leur quartier. Ceux qui ont pensé
que le quartier est propre sont dans des quartiers de haut standing. Dans la
plus part des cas c'est le quartier de BacoDjicoroni la zone ACI qui on
répondu positif à cette question.
6.2- Souhait de changer de quartier
Le tableau ci-dessous nous montre que sur les 200 chefs de
ménages enquêtés nous constatons que 42% seulement ont
émis le souhait de rester dans leur quartier respectif et les 115 autres
sont tous prêt à partir.
La raison de leur départ ne s'explique pas forcement
par l'insalubrité du quartier qui est la raison fondamentale mais aussi
soucieux d'avoir un chez soi il loue ces habitations. Ils nous ont aussi fait
part du nombre pléthorique de personnes dans les familles ce qui
explique également la mauvaise gestion des eaux usées surtout
domestique.
42,5%
OUI
NON 57%
Graphique 8 : répartition des chefs de ménages en
vue d'un changement de quartier
6.3- Cause de l'insalubrité
Le déficit d'assainissement dans les quartiers
précaires, amène les ménages à déverser
leurs eaux usées dans les rues et ruelles. Des espaces
aménagés ou non, appelés déversoirs d'eaux
usées sont alors choisis dans les rues par les populations pour servir
de lieux d'évacuation quotidienne des eaux usées domestiques.
Dans ces quartiers défavorisés, aucun
système d'évacuation des eaux usées n'est construit ; le
système d'égouttage étant très onéreux pour
les populations qui y vivent. Dans ces conditions, deux possibilités
s'offrent aux populations riveraines : l'évacuation des eaux dans les
rues, et l'utilisation des fosses. Très peu de ménages optent
pour la deuxième option. La taille des ménages est en moyenne de
5 à 6 habitants par ménage.
Le coût et la maintenance des fosses constituent un
problème pour ces populations majoritairement en dessous du seuil de
pauvreté. De plus, la promiscuité des habitations constitue un
frein à un système assainissement adéquat. Tout cela
conduit les ménages à choisir la première option,
c'est-à-dire à recourir aux rues et terrains vagues comme mode
d'évacuation des eaux usées. L'insuffisance du réseau de
drainage, s'exprime par la stagnation des eaux sales dans la commune V.
Ces eaux se concentrent dans des canalisations de fortunes
mises en place par les populations pour détourner les eaux
usées de leur habitat sans se soucier du voisin. Ces modes de
gestion des eaux usées sont très souvent à l'origine de
différends entre les populations. Parfois, les
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déversoirs d'eaux usées communiquent avec les eaux
stagnantes. L'occupation des rues par les eaux stagnantes est visible à
travers le quartier étudié.
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