CHAPITRE IV
La production, collecte et évacuation des
eaux usées domestiques
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5.- Production, collecte et évacuation des eaux
usées domestiques
5.1- Production des eaux usées domestiques
La commune V étant une collectivité
territoriale où il n'y a pas d'usine, seul l'homme est
l'élément le plus déterminant dans la production des eaux
usées dans la dite commune. Ici les femmes sont les premières
intéressées car elles sont les piliers du foyer. Ceci justifie
par les inestimables travaux liés à l'eau pour la satisfaction
des besoins quotidiens par rapport à l'hygiène et à la
consommation qui ne cessent d'accroitre.
La production des eaux usées domestiques est
estimée à 32 000 m3/jour pour Bamako la capitale. Ces eaux
proviennent pour la plupart des activités de lessive, bain,
vaisselle.
. Les eaux de douches
La quête de la propriété du corps est une
activité humaine, en se lavant déverse une certaine
quantité d'eau (25 à 30 litres /jours) et par personnes. Pour ces
eaux il est recommandé de construire des puisards pour les stokers.
. Les eaux de vaisselle et lessive
Produite quotidiennement pour la plus part des eaux de cuisines
et de lessive elles constituent en grande partie les eaux usées
domestiques.
. Autres
Nous constatons qu'il existe d'autre moyen de production des
eaux usées à savoir :
-les eaux issues des aires de lavage : elles sont produites
après le lavage des motos des voitures etc.
-les eaux usées des différents travaux essuyage du
sol des portes des vitres etc. 5.2- La collecte des eaux
usées
Les eaux usées domestiques sont colletées soit
dans des ouvrages individuels (les latrines, les puisards, les fosses
septiques) ou collectifs ou semi collectifs (les égouts classiques)
Les ouvrages d'assainissement individuels sont les plus
courants. Ils sont caractérisés souvent par des
défaillances au niveau de leur conception, de leur réalisation et
leur entretien. L'étroitesse des lots à usage d'habitation dans
les grands centres urbains rend difficile le respect des normes.
Quant à l'assainissement collectif et semi collectif, on
peut noter l'existence de quelques systèmes, pour la plupart à
Bamako (réseaux d'égout classique et réseaux de mini
égout).
Ces réseaux, pour la plupart, sont mal entretenus,
bouchés et sont dans un mauvais état de fonctionnement du fait
des contraintes liées à l'insuffisance des moyens humains,
techniques et financiers. Alors, ces eaux usées sont le plus souvent
déversées dans les rues, les caniveaux, collecteurs.
On constate le plus souvent par insuffisance de manque
d'ouvrage ou par incivisme, le déversement anarchique de ces eaux dans
les rues, les caniveaux destinés à l'évacuation des eaux
de pluie.
5.2.1- Fosse septique
Figure1 : schéma d'une fosse septique source
(encyclopédie internet)
La fosse septique assure la liquéfaction partielle des
matières polluantes concentrées dans les eaux usées ainsi
que la rétention des matières solides et des déchets
flottants.
Avantages
La fosse assure un prétraitement efficace et une
liquéfaction des rejets indispensable à la phase
d'épuration de l'eau qui suit la fosse.
Elle peut constituer une alternative économique aux
réseaux d'assainissement dans certains cas. Une étude des
économies réalisées doit cependant être
réalisée dans chaque cas.
Inconvénients
Les fosses septiques coütent plus cher que la plupart des
systèmes d'assainissement individuel et ne sont pas, le plus souvent,
à la portée des classes défavorisées.
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Une forte quantité d'eau canalisée est
nécessaire pour chasser les déchets des toilettes alimentant la
fosse.
Les eaux sortant de la fosse septique ne sont pas
épurées. Ce type d'ouvrage n'assure qu'un prétraitement
n'éliminant que très peu, voire pas du tout, la pollution. En
particulier, les germes bactériens ne sont absolument pas
arrêtés. Une grande partie des problèmes posés par
les fosses septiques est due à ce qu'on néglige trop souvent le
traitement de ces effluents.
Pour l'irrigation, les rejets de fosses septiques posent des
problèmes sanitaires.
La construction comme l'entretien des fosses septiques
nécessitent une main d'oeuvre relativement spécialisée qui
n'est pas toujours présente dans les zones à faible
revenus1.
Les matières solides s'accumulent, en
général, dans un premier compartiment et subissent une
fermentation anaérobie basique que l'on appelle « digestion ».
Cette digestion entraîne la production de gaz carbonique,
d'hydrogène sulfureux et de méthane. A la surface, les bulles
entraînent des particules de boues qui finissent par former une
croûte appelée « chapeau ». Au fond, les matières
solides se déposent. Un conduit de ventilation doit donc assurer
l'évacuation des gaz tandis que des vidanges périodiques doivent
permettre l'évacuation des matières solides.
Après ce premier compartiment, un deuxième1
reçoit les effluents décantés sous la forme d'un liquide
clair. Nous allons voir plus en détail le principe de traitement.
Or, après un certain temps, en général
de 1 à 3 jours, si aucun ouvrage annexe n'est présent, le liquide
ainsi prétraité sort de la fosse et est évacué par
des puits perdus ou des drains de terre cuite disposés en
tranchée. Une grande partie des problèmes posés par les
fosses septiques sont dus à ce qu'on néglige trop souvent le
traitement de ces effluents
Les fosses septiques sont conçues, entre autres, pour
assurer l'immobilité du liquide et, par voie de conséquence,
faciliter la sédimentation des matières solides en suspension,
dont on se débarrasse ensuite en enlevant périodiquement le
dépôt. Tout dépend de la durée de rétention,
des dispositifs d'arrivée et de sortie du liquide ainsi que de la
fréquence de vidange du dépôt.
Lorsque de fortes chasses arrivent dans la fosse, elles
entraînent une concentration momentanément élevée de
matières solides en suspension dans l'effluent par suite du brassage que
subissent les dépôts déjà constitués.
1 Système de rejet des fosses septiques, guide
de l'assainissement individuel, organisation mondial de la santé
Graisses, huiles et autres matériaux plus
légers que l'eau flottent à la surface et constituent une couche
d'écume susceptible de se transformer en croûte assez dure. Les
liquides se déplacent alors entre cette croûte et le
dépôt.
Les effluents sortant des fosses septiques sont
anaérobies et contiennent un nombre important de germes
pathogènes pouvant constituer une source d'infection. Leur utilisation
pour l'irrigation des cultures ou leur décharge dans les canaux ou les
drains de surface posent problèmes et on se doit de consulter les
autorités sanitaires locales.
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