I.2.3.5. Complications du
diabète sucré
À long terme, les personnes diabétiques qui ont
un contrôle inadéquat de leur glycémie risquent diverses
complications, principalement parce qu'une hyperglycémie
prolongée cause la détérioration des tissus des
capillaires sanguins et des nerfs, de même qu'un
rétrécissement des artères affectant plusieurs appareils
ou systèmes.
a) Complications aiguës du diabète
insulinodépendant :
Ce sont des urgences métaboliques (malaise voire comas)
par hyperglycémie et acidocétose (insuline non prescrite ou
insuffisamment dosée) mais aussi par hypoglycémie
résultant de l'administration de quantités inadaptées
d'insuline.
b) Complications chroniques et
dégénératives du diabète :
- la rétinopathie diabétique qui est la principale
cause de cécité et de troubles visuels, - l'insuffisance
rénale liée à la gravité et à la
durée de la maladie, - la cardiopathie responsable dans les pays
industrialisés de 75 % des décès, - les neuropathies
diabétiques qui sont probablement les complications les plus courantes
du diabète. Selon certaines études, 50 % des diabétiques
en souffrent à des degrés divers,
- l'ulcération des pieds et l'amputation (OMS, 2002).
I.2.3.6. Traitements
I.2.3.6.1. Traitement non
pharmacologique
a) La diététique du diabète
sucré
Le traitement diététique a pour objectifs
de :
- supprimer les symptômes
d'hyperglycémie médicamenteuse (insuline,
sulfonylurés);
- réduire la glycémie du sang total et
minimiser ses fluctuations ;
- éviter les régimes athérogènes
et ceux pouvant aggraver les complications du diabète ;
- obtenir une perte de poids chez les sujets obèses
afin de diminuer la résistance à l'hyperglycémie et
à la dyslipidémie (Momo, 2005).
b) L'activité physique
Toute activité physique modérée ou
intense peut-être pratiquée par un diabétique à
condition d'être associée au régime diabétique. Des
études ont montré l'effet préventif du sport sur le
diabète chez des sujets présentant une intolérance au
glucose (Pan et al., 2003 ; Vijan et al.,
2003). L'activité physique jouerait aussi un rôle dans
l'amélioration de la sensibilité à l'insuline chez les
sujets qui la pratiquent régulièrement (Caughron et Smith, 2002;
Kriska et al., 2003 ).
I.2.3.6.2. Traitement
pharmacologique
a) Phytothérapie
antidiabétique
La phytothérapie est employée par les hommes
depuis la nuit des temps. Les résultats satisfaisants fournis par les
tradipraticiens ont ainsi amené l'OMS à adopter un certain nombre
de résolution reconnaissant les plantes médicinales comme
ressources valables et réellement disponibles pour les soins de
santé primaire et sources potentielles de nouveaux produits
pharmaceutiques (WHO, 2000).
L'utilisation des plantes dans le traitement du diabète
est largement répandue à travers le monde. Dans ce règne
végétal, on trouve de nombreuses plantes douées
d'activité antidiabétique. C'est le cas des feuilles de
Anacardium occidentale plante de la famille des Anacardiacées
(Sokeng, 1998) et de Zizyphus spinachristi L. plante de la famille des
Rhamnacées (Glombitza et al., 1994) ; des racines de
Helicteres isora plante de la famille des Sterculiacées
(Chakravarthy et al., 2002) ; des écorces de
pterocarpus santalinus plante de la famille des Fabacées
(Kameswara et al., 2003); des extraits aqueux de Laportea
ovalifolia plante de la famille des Urticacées (Momo, 2005). L'OMS
encourage cette initiative spécialement dans les pays où
l'accès à la médecine moderne est limité (WHO,
2000). Dans ce contexte, la pratique de l'automédication par
l'utilisation des préparations phytothérapiques est devenue la
médecine populaire privilégiée notamment dans le soin des
maladies non transmissibles.
b) Traitement médicamenteux
Ce traitement repose généralement sur
l'utilisation de l'insuline et des antidiabétiques oraux. Selon le type
de diabète, ces composés peuvent être utilisés en
association ou séparément.
· L'insuline : le
traitement à l'insuline est le plus recommandé aux
diabétiques de type I. Il est associé au régime et la dose
varie selon l'ampleur de la maladie.
· Les antidiabétiques oraux :
les sulfamides ou sulfonylurés, les biguanides et les
thiazolidinédiones réduisent la glycémie des patients
atteints de diabète de type 2. Ils agissent soit en stimulant la
libération d'insuline, soit en réduisant la libération
hépatique du glucose et/ou en améliorant la sensibilité
à l'insuline des tissus périphériques (Momo, 2005).
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