INTRODUCTION
La transfusion au Rwanda, pays relativement petit (26.338
Km2 ; 8.2 00.000 hab) , en voie de développement
présente des caractéristiques qui le différencient de
celles d'un certain nombre de pays africains.
Centralisation (un CNTS et deux Centres
régionaux ) : cet objectif a été atteint grâce aux
distances peu importantes et un équipement de véhicules
financé grace à l'aide de la Belgique (particulièrement de
Liège), du Luxembourg et actuellement des USA.
Ethique du don de sang, le Rwanda a
été fortement influencé par la Belgique car contrairement
à la plupart des pays Africains, le système transfusionnel est
devenu entierement bénévole et anonyme ; le don de remplacement a
pu être entièrement supprimé dès 1985, l'auto
suffisance étant atteinte notamment grâce à un sentiment de
solidarité nationale qui est très forte au Rwanda. La supression
du don de remplacement a été facilitée par la gratuite
intégrale de la transfusion pour le malade grace à l'introduction
d'un système de Sécurité sociale combinant l'intervention
de mutuelles et du Ministère de la Santé.
Maladies infectieuses transmissibles par le
sang, la situation est relativement favorable malgré le drame
du génocide (1994) qui a détruit temporairement le système
sanitaire.
Beneficiant de beaucoup de régions montagneuses,
l'incidence de la malaria y est moindre que dans la majorité de pays
africains. Cette tendance a été favorisée par
l'introduction de système de prophylaxie (pulverisation
intradomiciliaire, moustiquaires imprégnées ...).
Quant au SIDA, la situation très préoccupante
(en 1985 , 13,5% des donneurs HIV+ ) dans la décennie 1985 - 1995 s'est
remarquablement améliorée (moins d'1% actuellement) grace
notamment à l'aide americaine qui finance le dépistage et le
traitement de la population . Il faut également insister sur le fait que
le citoyen rwandais bénéficie du remboursement des soins
grâce au système des mutuelles.
Marqueurs infectieux pour la sélection des
donneurs : elle a appliqué dès 1976, à
l'ouverture du CNTS le dépistage systèmatique du HBVet de la
syphilis, celui du HIV ayant débuté dès 1985. Celui de HCV
n'a été introduit qu'en 1999.
Le présent travail évalue certaines
caractéristiques des donneurs sur la période de 2000 à
2006. Il est basé sur des données extraites des rapports annuels
que publie le Ministère de la
Santé ainsi que sur l'enquête périodique
de l'OMS1. Notre situation centralisée explique la raison
pour laquelle des données précises sur le diagnostic des malades
n'ont pu être obtenues. Il a analysé les caractéristiques
suivantes :
I. Administration du sang au niveau national.
II. Organisation et gestion du circuit de collectes.
III. Caractéristiques des donneurs de sang ; notre
étude se concentre sur divers paramètres affectant la
séroprévalence du VIH, VHB, VHC et de la syphilis.
IV. Indications de la transfusion : nous n'avons pu avoir
accès aux données de diagnostics spécifiques correspondant
aux services d'hospitalisation.
1 Nkurunziza J., Base mondiale de données
sur la sécurité des dons de sang (GDBS) 2006, Collecte de
données pour la période janvier 2006-décembre 2006
Rwanda, Kigali, février 2007, 14p (ANNEXE N° 5)
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