REPUBLIQUE DU
SENEGAL
UN PEUPLE-UN BUT-UNE FOI
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT TECHNIQUE
ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE
..................................................................
Membre du Groupe SUP DECO DAKAR 7,
Av, Faidherbe-
10 421, rue MZ 09, Sacré Coeur 3 extension
B.P 21354 Dakar (Sénégal)
VDN- BP : 21354- Dakar, Sénégal
Tel : +33 849 69 19 Fax. +33 821 50 74
Tel : +338599595 - Fax. +338605202
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INFRASTRUCTURES DE
TRANSPORT ET
DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE AU SENEGAL
MEMOIRE DE FIN D'ETUDES
POUR L'OBTENTION DU DIPLOME DE MASTER I
EN TRANSPORT ET LOGISTIQUE
AUDITEUR
ENCADREUR
Bocar KANE Mr. Cheikh Samba WADE
Enseignant-chercheur,
UFR des Lettres et Sciences Humaines,
Université G. BERGER de Saint-Louis
ANNEE ACADEMIQUE
2010-2011
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION
1
PREMIÈRE PARTIE : CADRE THÉORIQUE
ET MÉTHODOLOGIQUE
4
1.1 CADRE THÉORIQUE
4
1.1.1 La problématique
4
1.1.2 La revue de la littérature
5
1.1.3 La clarification des concepts
7
1.1.4 Les objectifs de recherche
8
1.1.5 Les hypothèses de recherche
8
1.2 CADRE MÉTHODOLOGIE
9
1.2.1 Les Techniques et Outils de collecte des
données
9
1.2.2 Les Techniques d'analyses des données
9
1.2.3 Les difficultés rencontrées
10
DEUXIÈME PARTIE: SITUATION DES INFRASTRUCTURES
DE TRANSPORT ET LEUR RELATION AVEC LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE.
11
2.1 : LA SITUATION DES INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT
11
2.1.1 : Les politiques des infrastructures
11
2.1.1.1 Le sous secteur routier
12
2.1.1.1.1 La gestion du réseau
routier.
13
2.1.1.1.2 La construction des
routes
14
2.1.1.1.3 L'entretien des
routes
16
2.1.1.1.4 La charge à
l'essieu
18
2.1.1.1.5 La Mobilité
Urbaine
20
2.1.1.1.6 Le transport rural
20
2.1.1.2 Le sous secteur maritime-fluvial
20
2.1.1.3 Le sous-secteur aérien
22
2.1.1.4 Le sous-secteur ferroviaire
23
2.1.2 L'état quantitatif et qualitatif des
infrastructures
24
2.1.2.1 Le transport routier
24
2.1.2.2 Le transport ferroviaire
27
2.1.2.3 Le transport Maritime et Fluvial
29
2.1.2.3.1 Le Port Autonome de
Dakar
30
2.1.2.3.1.1 Les infrastructures portuaires
30
2.1.2.3.1.2 Les services portuaires
31
2.1.2.3.2 Les ports secondaires
33
2.1.2.3.2.1 Port de Ziguinchor
33
2.1.2.3.2.2 Le port de Kaolack
34
2.1.2.3.2.3 Le port de Saint Louis
35
2.1.2.4 Le transport Aérien
35
2.1.2.4.1 : L'aéroport Léopold S. SENGHOR
37
2.1.2.4.2 L'aérodrome de Saint Louis
37
2.1.2.4.3 L'aérodrome de Cap Skirring
37
2.1.2.4.4 L'aérodrome de Ziguinchor
38
2.1.2.4.5 L'aérodrome de Tambacounda
38
2.2 LA CONTRIBUTION DES INFRASTRUCTURES AU DÉVELOPPEMENT
ÉCONOMIQUE
39
2.2.1 Les infrastructures et le développement
économique
39
2.2.1.1 Les effets pour l'usager et sur le réseau
40
2.2.1.1.1 Le temps de déplacement
40
2.2.1.1.2 Les coûts d'exploitation du véhicule
40
2.2.1.1.3 La sécurité
40
2.2.1.1.4 Les déplacements induits
41
2.2.1.1.5 Le transfert modal
41
2.2.1.2 Les retombées économiques
42
2.2.1.2.1 : L'accessibilité
42
2.2.1.2.2 L'emploi
43
2.2.1.2.3 L'efficacité et production
45
2.2.2 Les infrastructures de transport et les
satisfactions territoriales
47
2.2.2.1 Le développement rural
48
2.2.2.2 Le développement urbain
49
TROISIÈME PARTIE : CADRE ANALYTIQUE
54
3.1 PRÉSENTATION ET ANALYSE DES RÉSULTATS
54
3.1.1 Présentation des résultats
54
3.1.2 L'analyse des résultats
55
3.2 SOLUTIONS ET RECOMMANDATIONS
57
CONCLUSION
63
Liste des tableaux
Tableau 1 : Les
orientations de la nouvelle stratégie
sectorielle.....................P.19
Tableau 2 : Les projets
routiers retenus dans le programme MCA............P.20
Tableau 3: Etat des
avoirs financiers de l'UMOA et du Sénégal en 2002.........P.23
Tableau
4 : Les principales agences intervenant dans le
secteur.....................P.31
Tableau
5 : La répartition du réseau
revêtu par région et par catégorie (en km)...P.33
Tableau
6 : La répartition du réseau non
revêtu par région et par catégorie......P.34
Tableau 7:
Etat du réseau
routier............................................................P.34
Tableau 8: Trafic
de marchandises sur l'axe Dakar - Bamako (en tonnes)..........P.36
Tableau 9: Les
réalisations du PAD issues du programme 2003-2008............P.39
Tableau 10 : Les
principaux services du Port Autonome de Dakar ..................P.40
Tableau
11: Evolution du trafic du Port Autonome Dakar
de 2006 à 2009..........P.41
Tableau
12 : Trafic du port de Ziguinchor sur la
période 2003-2009................P.42
Tableau
13 : Trafic du port de Kaolack sur la période
2001-2009..................P.43
Tableau 14:
Trafic aérien national sur la période
2003-2009......................P.44
Tableau 15:
Evolution des accidents par zones entre 2005 et 2008................P.49
Liste des figures
Figure 1 :
Présentation cartographique du réseau routier
sénégalais................P.28
Figure 2:
Évaluation emplois liés à l'entretien et l'exploitation
d'une routière......P.48
Figure 3: Relation
entre Transport-Acteurs
économiques-Marchés...................P.55
Listes des annexes
Annexe I : Les
quelques nouvelles infrastructures réalisées ces dernières
années.......P.72
Annexe II: Répartion
effectifs salariés Eiffage Sénégal pour 2010 et
2011.........P.73
Annexe 3 : Présentation de
l'état des routes dans l'intérieur du pays................P.74
Sigles et Abréviations
AATR : Agence Autonome des Travaux
Routiers
ADS : Agence des Aéroports du
Sénégal
AGETIP : Agence pour l'Exécution
des Travaux d'Intérêt Public
AGEROUTE : Agence des Travaux
et de Gestion des Routes
ANAM : Agence Nationale des Affaires
Maritimes
ANOCI : Agence Nationale pour
l'Organisation de la Conférence Islamique
ANSD : Agence Nationale pour la
Statistique et la Démographie
APIX :
Agence nationale pour la Promotion de l'Investissement et des grands travaux
ARMP : Autorité de
Régulation des Marchés Publics
BCI : Budget Consolidé
d'Investissement
BM : Banque Mondiale
CCIAD : Chambre de Commerce,
d'Industrie et d'Agriculture de Dakar
CDMP : Code des Marchés
Publics
CETUD: Conseil Exécutif des
Transports Urbains de Dakar
CNTR : Comité National de
Transport Rural
COSAMA : Consortium
Sénégalais d'Activités Maritimes
COSEC : Conseil
Sénégalais des Chargeurs
DCMP : Direction Centrale des
Marchés Publics
DDD : Dakar DEM DIKK
DSRP : Document de Stratégie de
Réduction de la Pauvreté
DTP : Direction des Travaux
Publics
DTT : Direction des Transports
Terrestres
ENSEMA : Entrepôts du
Sénégal au Mali
FED : Fonds Européen de
Développement
FERA : Fonds d'Entretien Routier
Autonome
FNGA : Fonds National de Garantie
Automobile
HAALSS : Haute Autorité de
l'Aéroport Léopold S. SENGHOR
PAD : Port Autonome de Dakar
PAMU : Programme d'Amélioration
de la Mobilité Urbaine
PAST : Programme d'Ajustement Sectoriel
des Transports
PATMUR : Projet d'Appui au Transport et
à la Mobilité Urbaine
PIB : Produit Intérieur
Brut
PME : Petite et Moyenne Entreprise
PNDL : Programme National de
Développement Local
PPP : Partenariat Public - Privé
PR : Piste répertoriée
PTB : Petit Train de Banlieue
PTG : Programme Triennal Glissant
PST : Programme Sectoriel Transport
RN : Route Nationale
RR : Route régionale
SCA : Stratégie de Croissance
Accélérée
SNTR : Stratégie Nationale de
Transport Rural
SONAPAD : Société
Nationale du Port Autonome de Dakar
SRP : Stratégie de
Réduction de la Pauvreté
TUR : Taxe d'Usage des Routes
UE : Union Européenne
UEMOA : Union Economique et
Monétaire Ouest - Africaine
VU : Voierie Urbaine
Introduction
Longtemps perçue comme un outil d'accessibilité
pour les échanges commerciaux et mondiaux dans un environnement
international en pleine mutation, l'infrastructure de transport reste l'un des
piliers du développement.
Compte tenu des défis liés à la
mondialisation, l'Afrique en général accuse un retard
considérable du développement de ses échanges
régionaux en raison notamment d'un secteur des transports qui s'est
très fortement dégradé durant les années 80.
A l'instar des autres pays du continent, le
Sénégal a traversé, durant cette période, une
profonde crise économique qui n'a pas permis de réaliser les
investissements nécessaires pour faire face à une demande
d'infrastructures en forte croissance. Une situation qui a profondément
freiné les efforts d'intégration des régions rurales et
des populations aux activités de développement économique
et social.
Dés le début des années 90, certaines
décisions sont prises par les autorités pour y
remédier :
L'adoption, en 1990 de la première lettre politique
sectorielle pour le transport pour favoriser la mise en place d'un
environnement propice à l'amélioration de la qualité des
infrastructures et renforcer l'appui que le secteur apporte au reste de
l'économie;
Le premier programme d'ajustement sectoriel des transports
(PAST1) qui permettra de restaurer les capacités des
infrastructures de transport et modifier le mode de gestion du secteur avec
l'intervention des Entreprises privées dans l'entretien des
infrastructures;
L'adoption, en septembre 1996 d'une lettre politique
sectorielle pour le transport urbain pour assainir le secteur par la mise en
place d'un cadre réglementaire plus apte à promouvoir une saine
compétition entre les différents acteurs et améliorer la
qualité des interventions de l'Etat dans la gestion des infrastructures
de transport urbain;1(*)
L'adoption, en 1998 d'une seconde lettre politique
dite « Déclaration de politique sectorielle pour les
transports » et la mise en oeuvre d'un Programme Sectoriel des
Transports (PAST2), en 1999, pour consolider les acquis du
PAST1 pour que le secteur des transports puisse assumer son
rôle de soutien à l'activité économique et
sociale.2(*)
L'adoption en septembre 2002, d'une Stratégie Nationale
de Transport Rural (SNTR) pour mettre en place un système adéquat
de transport qui offre aux populations rurales la possibilité de sortir
de leur isolement, considéré comme un des facteurs
déterminants de la pauvreté.3(*)
Important est de noter que depuis 2000, les efforts pour le
redressement du secteur se sont encore accentués avec, notamment, la
refonte du dispositif institutionnel de gestion des transports, l'extension et
la modernisation des infrastructures.
Pour autant, et en dépit de ces efforts, la situation
est loin d'être ajustée et beaucoup de questions restent encore
pendantes, et cela au moment où les performances économiques et
financières enregistrées ces dernières années
restent encore insuffisantes pour atteindre un taux de croissance d'au moins 7%
nécessaire pour créer suffisamment d'emplois sur le marché
du travail, d'améliorer significativement les conditions de vie des
ménages et de réduire la pauvreté de moitié en
20154(*).
Ce qui a nécessité l'élaboration du
second DSRP en vue de réduire la pauvreté de moitié
à l'horizon 2015 et atteindre les objectifs des OMD mais aussi d'initier
le processus d'élaboration d'une Stratégie de Croissance
Accélérée, pour créer les conditions de nouveaux
gains de productivité afin d'accéder le taux de croissance de 7
à 8%.5(*)
Cependant pour atteindre les objectifs aussi bien du
DSRP6(*) que de la
SCA7(*), le constat est que
le secteur des transports a un rôle crucial à jouer.
Ce qui nous motive de s'intéresser sur la relation
entre les infrastructures de transports et le développement
économique du Sénégal. Une recherche que nous
mènerons sur divers angles après avoir étudier le cadre
théorique et méthodologique dans la première partie. La
deuxième partie qui fait office de zone d'étude sera
constituée de deux points: un premier point pour le diagnostic de la
situation du secteur des transports pour saisir les politiques
réalisées dans le secteur des transports et exposer l'état
quantitatif et qualitatif des infrastructures dans les différents modes.
Un second qui permettra d'examiner la contribution des infrastructures au
développement économique et aux satisfactions territoriales.
Première
partie : cadre théorique et méthodologique
1.1 Cadre
théorique
1.1.1 La problématique
L'accroissement de la population dans les pays du Sud a
renforcé le besoin d'infrastructures de transports et l'offre de
transport. Aujourd'hui on note une inadéquation significative, tant
quantitative que qualitative de l'offre d'infrastructures de transport aux
besoins exprimés par les populations, situation qui a freiné la
poursuite des efforts d'intégration des régions rurales et des
populations aux activités de développement économique et
social.
Dans un pays, avec des zones à fortes
potentialités, telles que les régions frontalières (la
vallée du fleuve Sénégal, Tambacounda, Casamance) et les
régions de l'intérieur (Kaolack, Louga) fortement
enclavées ; un pays marqué par une urbanisation très
rapide, repenser le système et l'organisation des transports serait une
heureuse initiative.
L'analyse de l'impact des infrastructures des transports sur
le développement permettra de disposer un ensemble
d'éléments permettant aux autorités d'adopter des
solutions réalistes sur le choix des infrastructures de transport
conformément à leur mission de veille et de participation active
au processus de formulation et de mise en oeuvre des politiques de
développement.
Ainsi il est pour nous de se demander: En quoi les
infrastructures de transport contribuent au développement
économique? Les effets attendus par l'amélioration des
infrastructures pour l'usager et sur le réseau? Les retombées
économiques des investissements en infrastructures de transport?
Leur rapport avec le développement urbain et rural ?
1.1.2 La revue de la littérature
La question de l'impact des infrastructures de transport sur
le développement économique a toujours suscité beaucoup de
débats. Ces derniers sont plus que jamais d'actualité au
Sénégal, puisque depuis 2000, les constructions et les
réhabilitations des infrastructures de transport font partie des
priorités définies par l'Etat à travers ses politiques de
développement.
Plusieurs études sur le secteur des transports montrent
le rôle prépondérant que doivent jouer les transports pour
la réalisation des objectifs fixés par le Sénégal,
à travers sa stratégie de croissance
accélérée et de la réduction de la pauvreté;
or, peu a été dit sur l'effet des infrastructures de transport
sur l'économie du pays.
Les quelques études qui ont porté leurs analyses
sur le secteur des transports et son implication sur les politiques de
développement économique du pays comme celles de Ibrahima NDIAYE
(2008) sur le secteur des transports et de Ludovic NGUESSAN (2009) dans ce
domaine des transport, ont, tous, souligné la part importante du secteur
dans l'économie du pays et le rôle capital qu'il peut jouer pour
permettre d'avoir une croissance importante pour réduire
considérable la pauvreté et atteindre les OMD.
Ludovic précise que: « Le secteur des
transports constitue l'un des secteurs les plus dynamiques de l'économie
du Sénégal. Il est également l'un des plus
diversifié et comporte quatre (4) modes d'inégale importance: le
transport terrestre avec ses volets routier et ferroviaire, le mode
fluviomaritime et le mode aérien. En 2007, sa contribution au PIB s'est
élevée à environ 4 %. Elle serait du même ordre en
2008 ».8(*)
Dans son étude, Ibrahima NDIAYE renforce en montrant
que « pour atteindre les objectifs aussi bien du DRSP, que de la
Stratégie de Croissance Accélérée, le secteur du
transport doit jouer un rôle crucial »9(*).
En dépit de l'intérêt porté aux
transports et son implication dans l'économie, les auteurs n'ont pas
pris en compte les caractéristiques assez spécifiques du secteur
qui donnent souvent lieu à des débats passionnés.
Michel Didier et Rémy Prud'homme (2009) soulignaient,
dans leur rapport sur infrastructures de transport, mobilité, et
croissance que pour analyser les relations entre infrastructures,
mobilité et croissance et pour éclairer les politiques, il est
important de considérer le caractère systémique des
transports qui est caractérisé, notamment, par la part
considérable du capital tant en infrastructures qu'en matériels,
du temps et du travail, mais aussi un ensemble d'externalités et des
conséquences pour les finances publiques. Une situation qui à son
tour agit sur l'économie et sur la société.10(*)
Aujourd'hui dans la littérature, la question de l'effet
des infrastructures, notamment des transports, sur le développement
suscite des controverses comme stimule l'étude de C. BLANQUART, G.
JOIGNAUX, sur les Infrastructure de transport et développement
économique. L'effet structurant des infrastructures de transport,
direct, mécanique, est contestable et contesté : contestable par
les faits, puisqu'il existe autant de cas où des infrastructures
nouvelles génèrent des effets positifs que de cas où les
effets sont à l'opposé négatifs ou nuls. Contesté
par les scientifiques, qui s'attachent à démontrer le
caractère uniquement permissif des infrastructures dans le
développement. Les infrastructures permettraient ou mieux
accompagneraient le développement, mais ne le feraient pas.11(*)
Ici se démontre toute la controverse que
l'idée : les infrastructures de transport contribuent au
développement. Pour eux, l'origine de cette controverse ne tient
qu'à la perception du développement économique que l'on
adopte. Et que toutes les critiques sur les méthodes
traditionnelles12(*)
d'évaluation de la contribution des infrastructures de transport au
développement sont liées et résultent de la
représentation du développement qui est retenue, dans laquelle
l'infrastructure n'intervient que pour optimiser les coûts de transport.
Dans cette représentation, les individus, rationnels, ajustent alors
automatiquement leurs comportements aux variations des coûts de
transport, tandis que l'espace n'est considéré que comme une
contrainte, que l'infrastructure là encore permette de dépasser.
En fait, il ne faut pas attacher un poids excessif sur
l'idée que les infrastructures de transport contribuent au
développement comme le soutiennent beaucoup d'analyses
économétriques ; et ne pas prendre en compte les non-dits de
ces analyses.
Michel Didier et Rémy Prud'homme (2009) stipulaient,
toujours dans leur même étude, que même s'il apparaît
que l'infrastructure et la production sont corrélées, il ne
s'ensuit pas que plus d'infrastructure engendre nécessairement plus de
production. Il se peut aussi que plus de production permette de financer plus
d'infrastructure. Et beaucoup d'investissements sont décidés pour
augmenter le bien-être, qui ne se ramène pas à la
production ou au PIB. Les gains de temps, qui sont la justification principale
des projets de transport, n'entraînent pas automatiquement une
augmentation du PIB. L'infrastructure inclut des éléments qui
contribuent beaucoup à la croissance et des éléphants
blancs qui n'y contribuent pas du tout. Ce qui compte pour le
développement économique c'est l'utilisation des infrastructures
pas l'offre d'infrastructure.
1.1.3 La clarification des concepts
Transport: Opération physique
qui consiste à déplacer des marchandises ou des voyageurs d'un
point A (origine) vers un point B (destination) moyennant
rémunération.
Infrastructures de
transport: l'ensemble des installations
nécessaires au fonctionnement des transports (routiers, ferroviaires,
maritimes, aériens...).
Développement
économique: Un ensemble d'évolutions
positives dans les changements structurels, d'une zone géographique ou
d'une population, qui engendrent l'enrichissement de la population et
l'amélioration des conditions de vie.
1.1.4 Les objectifs de recherche
L'objectif recherché à travers ce sujet est de
mieux comprendre l'impact du secteur des transports et des infrastructures sur
le développement économique et social du
Sénégal.
L'analyse des différents modes de transports et des
réseaux, nous permettra de mieux saisir l'organisation du secteur et son
rôle dans le développement.
Ce travail est une contribution dans les politiques des
infrastructures de transport qui doivent contribuer efficacement au
développement économique et social des territoires.
1.1.5 Les hypothèses de recherche
L'amélioration des infrastructures de
transports améliore le service des transports et contribue au
développement rural et urbain.
L'amélioration des infrastructures de
transport contribuent à la fois à la connectivité des
populations aux services sociaux de base et favorisent les échanges
régionaux.
Le secteur des transports dessert d'autres
secteurs de l'économie du pays, soutient la croissance globale et permet
la redistribution des avantages.
1.2 Cadre
méthodologie
1.2.1 Les Techniques et Outils de collecte des
données
Notre recherche est réalisée par une combinaison
d'analyse documentaire, des entrevues qui concernent la quasi-totalité
des aspects recouverts par la problématique des infrastructures de
transports. Parmi ces documents figurent des documents de politiques publiques
(lettres de politique sectorielles, les documents stratégiques de
développement...), des textes législatifs et
règlementaires régissant le secteur, des comptes rendu d'instance
de dialogue public-privés, des projets et programmes d'infrastructures
de transports et des études
L'analyse documentaire est complétée par des
entretiens et rencontres avec des acteurs concernés comme
l'administration du port, de l'AGETIP13(*), la direction du Cosec et la Direction des Transports
Terrestre.
Dans notre domaine d'étude, le rapport sur la situation
économique et sociale de l'année 2009 réalisé par
l'Agence Nationale de la Statistique et de la Démographique, et les
Documents Stratégiques de Réduction de la Pauvreté, ont
joué un rôle important dans le développement de la base de
connaissance à travers des études et des rapports sur les
politiques.
1.2.2 Les Techniques d'analyses des données
Comme toute oeuvre scientifique, la
réalisation de notre étude a nécessité
l'application d'une démarche scientifique rigoureuse marquée par
quelques étapes fondamentales d'une recherche.
Vu l'exercice intrinsèquement
compliqué et surtout peu satisfaisant d'évaluer la relation des
infrastructures de transport et le développement
socio économique, nous optons dans le cadre de notre
recherche, d'explorer les effets à attendre, en théorie, des
investissements en infrastructures de transport et comment s'exercent-ils au
travers du système pour afin contribuer au développement
économique.
Nous adoptons la méthode des effets qui est une
approche qui cherche à évaluer l'ensemble des conséquences
d'un investissement sur l'économie nationale. Celles-ci peuvent se
traduire par des effets directs et par effets indirects sur les autres secteurs
de l'économie.
1.2.3 Les difficultés rencontrées
La collecte des données était la plus grande
difficulté pour la rédaction de notre mémoire. Il fallait
toute une procédure pour obtenir des entrevues auprès des
autorités pour obtenir des informations fiables.
Deuxième partie:
Situation des infrastructures de transport et leur relation avec le
développement économique.
2.1 : La situation
des infrastructures de transport
2.1.1 : Les politiques des
infrastructures
La vision et les orientations du gouvernement du
Sénégal en matière des infrastructures de transport,
définies à travers les différentes lettres de politiques,
des stratégies et des programmes sectoriels sur le transport,
correspondent au double souci de création de richesses dans le cadre de
la Stratégie de Croissance Accélérée et une
meilleure répartition des richesses pour contribuer à la
réduction de la pauvreté14(*).
En effet, l'implication des transports dans les orientations
macroéconomiques actuelles du pays qui s'articulent autour du DSRP, des
OMD15(*) et de la SCA,
fait que les politiques des infrastructures de transport sont
élaborées dans le sens d'entrainer des impacts positifs
importants sur la réduction de la pauvreté.
L' analyse de la situation du secteur qui a montré la
pertinence des politiques et programmes ; le besoin d'améliorer la
capacité d'intervention des structures ; la faible implication du
secteur privé au financement du développement des
transports ; la non effectivité de la prise en compte de la
dimension décentralisé et de l'aménagement du territoire
en matière de transport, a permis le Sénégal à
entreprendre la rédaction d'une nouvelle stratégie
sectorielle16(*) qui
repose sur deux orientations qui se déclinent sur 12 axes
d'intervention : d'une part la construction de nouveaux axes
créateurs de richesses et d'autre part la poursuite de la politique de
préservation du réseau et de réhabilitation des
infrastructures existantes.
Tableau 1 : les orientations de la
nouvelle stratégie sectorielle
ORIENTATIONS
|
LES DIFFERENTES AXES
|
DESCRIPTIONS
|
la création de richesses dans le cadre de la
stratégie de croissance accélérée
(SCA).
|
poursuivre l'amélioration du corridor routier
Dakar-Bamako
|
Réhabiliter le tronçon Kaolack Tambacounda
|
Rétablir la concurrence rail-route par un redressement de
la voie ferrée
|
Poursuivre le programme de TRANSRAIL SA
|
ouvrir de nouveaux corridors routiers (Mauritanie,
Guinée)
|
Construire le pont de Rosso, rétablir ses routes
d'accès et construire route Médina gounass- frontière
Guinée
|
l'autoroute Dakar-Diamniado
|
Construction 2eme
tronçon « patte d'oie-pikine »et
3emetronçon « pikine- diamniado » de
l'autoroute à péage
|
Pistes agricoles
|
Construction de nouvelles pistes de désenclavement des
zones isolées
|
le transport aérien international
|
Construction de l'aéroport Blaise Diagne
|
Une meilleure répartition des richesses pour
contribuer à la réduction de la pauvreté
(DSRP)
|
l'entretien et l'aménagement du réseau national
|
Aménager et entretenir les nouvelles liaisons
fixées par le PNAT
|
les transports urbains
|
Construction des grandes artères (VDN, Corniche,
Autoroute) et de gares routières et de terminus routiers.
|
Le transport rural
|
Supprimer les points critiques
|
le transport aérien intérieur
|
Aménager les aéroports régionaux en
priorité celui de Ziguinchor
|
le transport maritime intérieur
|
Agrandir le port de Ziguinchor et mettre des Barges sur les
fleuves Casamance et Sénégal
|
Renforcement des capacités
|
Implanter une cellule au sein d'ANSD et Renforcer AATR et
CETUD
|
Source : concept paper infrastructures
routières ; proposition du Sénégal au MCC
2.1.1.1 Le
sous secteur routier
Sur la base des conclusions tirées de « l'analyse
des contraintes à la croissance économique et au
développement du secteur privé » et tenant compte de
l'orientation de sa politique sectorielle, le gouvernement du
Sénégal, dans le cadre du MCC17(*), a élaboré un univers de projets qui
prévoient l'entretien, le renforcement ou la réhabilitation de
2077,5 km environ de routes revêtues. Le projet vise également la
construction de nouvelles routes revêtues d'une longueur totale d'environ
449 km, de 466,44 km de routes non revêtues et la remise en état
et la construction de 05 ponts18(*).
Au regard de l'analyse participative de l'univers des projets
possibles dans le secteur des transports et des potentialités par zone
agro-écologique, il est retenu l'entretien, le renforcement ou la
réhabilitation de 746 km environ de routes revêtues, la
construction de nouvelles routes revêtues d'une longueur totale d'environ
308 km, 316,4 km de pistes et la construction de 02 ponts. Ce projet concentre
ses interventions au niveau des zones Sud-est et Nord, Nord-est19(*).
Tableau 2 : les projets routiers retenus
dans le programme MCA20(*)
LES PROJETS
|
REHABILITATION
|
CONSTRUCTION
|
PISTES
|
PONTS
|
RN6 : Vélingara-Kolda-Ziguinchor
|
317 km
|
|
|
|
Kolda -Pata
|
|
|
70,4 km
|
|
Pata-Médina Yoro Foula -Fafacourou
-Dabo
|
|
|
70 km
|
|
Pont de Kolda
|
|
|
|
1
|
RN2: Richard toll -Ourossogui - Bakel
|
429 km
|
|
|
|
RN7 : Ogo(RN2)--Tambacounda + P408 : Namari
|
|
291 km
|
|
|
Podor-Guéedé-Ndioum- Halwar
-Démèt-Cas Cas -Saldé - Ngoye-CFN2
|
|
|
176 km
|
|
Médina-Ndiathbé-Cas Cas
|
|
17 km
|
|
|
Pont de Ndioum
|
|
|
|
1
|
Total des prévisions
|
746 km
|
308 km
|
316,4 km
|
2 ponts
|
Source : concept paper infrastructures routier
proposition du Sénégal au MCA
Pour faire face aux aspects socio-économiques et
pratiques de la gestion du patrimoine routier, l'Etat a instauré un
cadre juridique aussi bien pour la construction que pour l'entretien des
routes :
2.1.1.1.1 La gestion du réseau routier.
Pour le réseau classé, conformément aux
dispositions de la loi n° 74-20 du 27 juillet 1974, portant classement du
réseau routier national et fixant le régime domanial de ce
réseau, la gestion du réseau classé incombe à
l'Etat. Jusqu'en 2000, l'Etat exerçait ses prérogatives de
gestion à travers la Direction des Travaux Publics du Ministère
en charge des Routes.
Depuis 2000, aux termes du décret n° 2000-686 du
3 août 2000, le dispositif de gestion a été modifié.
L'AATR21(*) exerce
désormais, par délégation de l'Etat, la maîtrise
d'ouvrage pour les travaux routiers, sous la tutelle du Ministère en
charge des routes et sous le contrôle de son organe
délibérant, le Conseil des Routes.22(*)
La Direction des Travaux Publics est en charge de
l'élaboration des politiques, de la planification des programmes
routiers, de la mise en oeuvre de la stratégie nationale de transport
rural et de la gestion des bacs, conformément aux dispositions de
l'arrêté n° 00501 du 22 juin 2001 qui la
réorganise.
A côté de l'AATR23(*), d'autres structures se sont vues confier une
délégation de maîtrise d'ouvrage pour les travaux routiers.
Il s'agit, notamment, de l'AGETIP24(*), de l'APIX. Toutefois, ces délégations
ont un caractère spécial et non pas universel comme c'est le cas
pour la délégation confiée à l'AATR.
Pour le réseau non classé, même si la loi
n° 74-20 du 27 juillet 1974, portant classement du réseau routier
national et fixant le régime domanial de ce réseau pose le
principe de l'existence d'un réseau routier non classé et en
définit les caractéristiques, elle ne donne, en revanche, aucune
indication sur les modalités de sa gestion. Ainsi, en pratique, ce
réseau est géré par les collectivités locales, en
vertu des dispositions des textes organisant la décentralisation.
2.1.1.1.2 La
construction des routes
L'Etat a mis en place des systèmes aussi pour la
sélection des entreprises de construction que pour l'attribution des
marchés de travaux. Le système de classification des entreprises
est régi par :
· Le décret n°83-880 du 17 août 1983,
portant création d'une commission nationale de qualification et de
classification des entreprises, entrepreneurs et artisans du secteur du BTP,
· Le décret n° 87-1275 du 10 octobre 1987,
relatif au statut d'entreprise artisanale,
· L'arrêté interministériel
n°0093 PM du 14 janvier 2004, définissant les critères de
qualification et de classification des entreprises, par secteur et par
catégorie.
Le système de passation des marchés publics est
régit par :
· La loi n° 65-51 du 19 juillet 1965, portant Code
des obligations de l'administration telle que modifiée par la loi
n° 2006-16 du 30 juin 2006 ;
· Le décret n° 2005-575 du 22 juin 2005,
portant charte de transparence et d'éthique ;
· Le décret n° 2007-545 du 25 avril 2007,
portant Code des marchés publics ;
· Le décret n° 2007-546 du 25 avril 2007,
portant organisation et fonctionnement de l'Autorité de
Régulation des Marchés publics ;
· Le décret n° 2007-547 du 25 avril 2007,
portant création de la Direction Centrale des Marchés Publics
(DCMP) ;
· Les textes subséquents (arrêtés et
circulaires d'application du Code des marchés publics).
Ainsi pour opérationnaliser le nouveau Code, l'ancien
dispositif a été entièrement renouvelé et comporte
deux nouvelles institutions - la Direction Centrale des Marchés Publics
(DCMP)25(*) et
l'Autorité de Régulation des Marchés Publics
(ARMP)26(*) dont la
création met fin à l'existence tant de la Commission Nationale
des Contrats de l'Administration (CNCA) que du Bureau des marchés, du
Ministère de l'Economie et des Finances.
Pour le financement de la construction des ouvrages routiers,
l'Etat utilise, séparément ou en combinaison, divers
mécanismes. Le financement de la construction est soit inscrit au BCI
(ressources publiques), soit recours à l'aide publique
bilatérale, ou internationale, aux marchés de financiers,
à la signature de contrats de partenariats public-privés.
Par sources propres, l'Etat, depuis l'indépendance
à la fin des années 70, finançait à 70% la
construction des routes. Après un ralentissement général
de l'économie et un tarissement des ressources publiques causés
par les crises des années 80, l'Etat, en 2000, décidant de se
doter de nouvelles infrastructures de transport et se trouvant dans
l'incapacité de faire face seul, sur les ressources publiques au
financement de la construction des routes, fait recours à l'aide
extérieure.
Le financement des investissements (construction,
réhabilitation, entretien) des routes est essentiellement assuré
par des partenaires au développement avec une contrepartie l'Etat.
Cependant, depuis 2000, l'Etat a diversifié sa coopération, s'est
tourné vers de nouveaux partenaires27(*).
Les marchés financés aussi bien que nationaux
que l'UEMOA présentent un intérêt non
négligeable (tableau 3). En pratique, le
marché de l'UEMOA a financé entièrement ou
partiellement, un certain nombre de travaux d'infrastructures au moyen
d'emprunts obligataires. C'est le cas du PAD dont le financement de sa
modernisation a, en partie, été financé par ce
biais.28(*)
Tableau 3: Etat des avoirs financiers de
l'UMOA et du Sénégal en 2002
Institution
|
Avoirs financiers 2002 (en millions de francs
Cfa)
|
Banques UMOA sauf Sénégal
|
3004,886
|
Banques Sénégal
|
873,263
|
Compagnies d'assurance UMOA sauf Sénégal
|
357,362
|
Compagnies d'assurance Sénégal
|
89,000
|
Fonds de pension UMOA sauf Sénégal
|
140,536
|
IPRES Sénégal
|
35,000
|
Total
|
4 428, 831
|
Source : USAID. Chemonics International Inc. Le potentiel
de partenariat public-privé au Sénégal.
Même n'étant pas le mode optimal de financement
des infrastructures29(*),
l'Etat a dans certains cas sollicité le PPP pour le financement des
routes. C'est l'exemple de l'autoroute à péage où il a
passé avec l'EIFFAGE Sénégal pour un partenariat
privé sur le tronçon PIKINE-DIAMNIADO
2.1.1.1.3
L'entretien des routes
De l'indépendance à la fin des années 70,
le financement de l'entretien routier a été régi par les
dispositions de l'Arrêté général n°06874 TP/AOF
du 15 juillet 1957, portant réglementation du fonds routier.
Conformément à ce texte, le financement de l'entretien routier
était assuré par une ligne budgétaire classique inscrite
au Budget Consolidé d'Investissement de l'Etat.
En 1980, par le décret n° 80-963 du 26 septembre
1980, abrogeant l'arrêté général n° 06874
TP/AOF du 15 juillet 1957 susmentionné, l'Etat a supprimé la
ligne de crédit antérieure et a créé un compte
d'affectation spéciale du Trésor également
intitulé « Fonds routier ». Ce fonds était
abondé par un prélèvement annuel opéré sur
le produit de la taxe de raffinage et de la taxe sur les produits
pétroliers.
En 1991, ce compte est supprimé à l'instar de
tous les autres comptes spéciaux du Trésor, à la demande
des Institutions financières internationales et le financement de
l'entretien sera de nouveau assuré par l'inscription d'une ligne
budgétaire classique inscrite au BCI30(*).
En 1999, par arrêté n° 000590 MEF/METT, du
29 janvier 1999, l'Etat met en place un Comité Consultatif et de Suivi
du Fonds Routier, qui aura pour principales missions de préparer la mise
en place d'un véritable fonds routier autonome et d'une Agence
dédiée aux travaux routiers, de gérer la période
transitoire en validant des programmes d'entretien routier et de conseiller les
Ministres concernés sur leur mise en oeuvre et l'utilisation des
ressources du Fonds. Après avoir validé les PERA 1999 et 2000, le
Comité consultatif est dissout et remplacé par l'Agence Autonome
des Travaux Routiers.
Depuis 2001, un montant d'environ 15 milliards de francs Cfa
est alloué annuellement au Fonds Routier dont en moyenne 10 à 12
milliards sont effectivement utilisés pour financer des travaux
d'entretien courant et périodique mais également des travaux
neufs d'une consistance raisonnable (petites bretelles).
En 2004, une étude financée par l'Union
Européenne et diligentée à la demande de l'Etat, pour la
mise en place d'un Fonds Entretien Routier Autonome (FERA), démarre ses
travaux. Les conclusions sont restituées au Gouvernement en mars 2006 et
discutées avec tous les acteurs, d'avril 2004 à mars 2006, tandis
que le Conseil Présidentiel pour l'Investissement (CPI) se saisit de la
question et fait de l'effectivité de la mise en place du FERA, une
recommandation prioritaire.
En 2007, le FERA est créé par décret
n° 2007-1277 du 20 octobre 2007, avec pour mission d'assurer le
financement de l'entretien et de l'exploitation du réseau routier. Ce
fonds est abondé par une dotation annuelle du budget de l'Etat et par le
produit d'une taxe para - fiscale spécifique, la taxe d'usage de la
route (TUR), instituée par le décret n° 2008-85 du 12
février 2008.
Cette taxe, qui n'entraîne aucun surcroît
d'imposition, est prélevée sur le produit de la taxe sur les
produits pétroliers instituée par le Code général
des Impôts, comme l'y autorise la loi n° 2008-02 du 8 janvier 2008,
modifiant les articles 379 et 380 du Code général des
impôts. Le tarif de la taxe est de :
· 3 545 francs Cfa par hectolitre, pour le
supercarburant,
· 3 195 francs Cfa par hectolitre, pour l'essence
ordinaire,
· 1 595 francs Cfa par hectolitre, pour le gasoil 50.
Le produit de la taxe affectée chaque année au
FERA est plafonné à un montant fixé par
arrêté du Ministre de l'Economie et des Finances. Il
complète la dotation budgétaire annuelle allouée au
FERA.
2.1.1.1.4 La charge à l'essieu
Au Sénégal, comme dans les autres pays d'Afrique
de l'Ouest, les charges à l'essieu sont strictement
réglementées. La matière est régie par les
dispositions de la loi n°2002-30 du 24 décembre 2002, portant Code
de la route, notamment les articles B2 à B9 de l'annexe intitulée
« Dispositions applicables aux véhicules automobiles et ensemble de
véhicules ».
Aux termes de ces dispositions communautaires, repris par le
Code de la route, la charge à l'essieu autorisée est fixe
à 11,5 tonnes. Quant aux charges totales maximales autorisées
(PTAC), elles dépendent du nombre d'essieux et sont fixées comme
suit :
· 2 essieux : 18 tonnes,
· 3 essieux : 26 à 30 tonnes,
· 4 essieux : 38 tonnes,
· 5 essieux : 43 à 46 tonnes,
· 6 essieux : 51 tonnes.
En 2005, l'Etat du Sénégal a commandité
une étude, financée par l'Union européenne, sur les
charges à l'essieu pour évaluer, de manière
précise, le niveau de surcharge pratiquée par les usagers et
l'importance de son rôle dans la dégradation des routes ; de
procéder à un chiffrage précis des dégâts
causés par les surcharges; et de proposer un plan d'action
détaillé et complet pour assurer un contrôle effectif des
charges à l'essieu et mettre fin, de façon définitive, aux
surcharges.
A la suite de cette étude, l'Etat du
Sénégal et les autorités de l'UEMOA ont pris un certain
nombre d'initiatives dont, notamment :
L'adoption et la signature, le 16 décembre 2005, par
le Conseil des Ministres de l'UEMOA, du Règlement
n°14/2005/CM/UEMOA relatif à l'harmonisation des normes et des
procédures du contrôle du gabarit, du poids et de la charge
à l'essieu des véhicules de transports de marchandises dans les
Etats - membres ;
La saisine, en 2007, des établissements
générant plus de 200 000 tonnes de fret par an pour qu'ils
installent les matériels nécessaires au contrôle du poids
total autorisé en charge (PTAC), du gabarit et de la charge à
l'essieu des gros porteurs, quittant lesdits établissements avec leur
chargement ;
L'identification en février 2009, d'un site à
DIAMNIADO pour abriter une station à pesée dynamique à
vitesse réduite pour contrôler la charge à l'essieu des
véhicules sortant de Dakar ;
La réception à Dakar, du 09 au 10 février
2009, d'une mission de l'UEMOA pour la fourniture au Port Autonome de Dakar
(PAD) d'une station fixe de contrôle de la charge à l'essieu
à basse vitesse ;
Aujourd'hui, le gouvernement du Sénégal, prend
en charge la question du surpoids des camions sur les routes, en
préconisant le recours au transport conteneurisé. "Le
transport conteneurisé permet véritablement de prendre en charge
la question du surpoids des camions sur nos routes". Soulignait le Ministre des
infrastructures lors de la présentation du portefeuille de projets
d'infrastructures routières du 22 mars 201131(*).
2.1.1.1.5 La Mobilité Urbaine
Avec la mise en oeuvre du Programme
d'Amélioration de la Mobilité Urbaine (PAMU) et du Projet d'Appui
au Transport et à la Mobilité Urbaine (PATMUR), le
Sénégal a accentué sa politique infrastructurelle pour
améliorer les conditions de déplacements des populations dans
l'agglomération de Dakar et une meilleure contribution du sous secteur
à la croissance et à la productivité urbaine.
En plus de la politique des infrastructures en
milieu urbain, l'Etat s'est engagé, depuis quelques années,
à renouveler le parc Automobile dans cette zone avec la mise en
circulation de nouveaux bus de marque « TATA »
renforcé plus tard par les bus « KING LONG ».
2.1.1.1.6 Le
transport rural
Avec l'adoption, en septembre 2002 de la SNTR,32(*) le Sénégal a
oeuvré pour améliorer les conditions de transport des biens et
l'accès des populations à une série de services sociaux de
bases. Et du fait de l'extrême pauvreté en milieu rural, le
gouvernement a ciblé en priorité les zones de forte concentration
de la pauvreté en renforçant le financement, la planification et
la gestion dans le sous-secteur.
2.1.1.2 Le sous secteur maritime-fluvial
Le Sénégal a démarré un processus
de refonte de son système maritime depuis la fin des années 80
qui s'est accéléré à partir de 2000 :
En 1987, la loi n°87-28 du 28 octobre 1987 met fin
à la gestion du Port en régie et créé une
société nationale, la SONAPAD, dotée de l'autonomie
financière et de gestion;
En 1994, l'Etat libéralise entièrement le
secteur des transports maritimes et met fin aux effets de la convention de la
CNUCED sur les Conférences maritimes. Il supprime également le
monopole d'embauche de la main d'oeuvre portuaire jusque là
détenu par un seul bureau d'embauche;
De 1994 à 1998 l'Etat procède
à d'importants travaux de réhabilitation infrastructures du
Pad. Dans ce cadre, il privatise également la Société
Industrielle de Réparation Navale, la SIRN32(*), et créé
DAKARNAVE;
En 1997, dans le cadre de la préparation du PST II,
l'Etat adopte un plan d'investissement pour la période 1997 - 2002, d'un
montant de 64 milliards de francs CFA. L'objectif de ce plan d'investissement
est de hisser le Pad au niveau des standards internationaux, tant en
matière d'infrastructures qu'en équipements, afin
d'améliorer les rendements horaires de la manutention, de réduire
les coûts de passage portuaire et disposer d'un réseau efficace de
pré et post acheminement.
A partir de 2003, le rythme des réformes
s'est accéléré avec, surtout, l'adoption d'un plan de
développement stratégique.
Depuis 2008, le Port Autonome de Dakar a entamé un
autre programme d'investissement.
Des travaux d'agrandissement de la capacité d'accueil
du port de Dakar ont été entrepris. Il s'agit entre autres:
l'aménagement du Mole 2 et 5, la construction d'un nouveau terminal
à conteneurs et une plate forme de distribution d'une vingtaine
d'hectares, la gare maritime, les entrepôts du Sénégal au
Mali, ce qui favorisera une gestion plus moderne des stocks et une meilleure
répartition multimodale des marchandises.
Dans le cadre de la conduite des actions de
développement économique et social et la mise en oeuvre de la
politique de désenclavement et de développement des
régions méridionales, l'Etat a entrepris la modernisation des
ports secondaires en particulier celui de Ziguinchor. Et dans le programme
d'investissement en infrastructures modernes33(*), en cours, dans le cadre du contrat de concession du
terminal à conteneur34(*), le PAD pourra accueillir de gros navires
porte-conteneurs de la troisième génération et de se
positionner comme port d'éclatement de l'Afrique de l'Ouest, avec une
capacité pouvant atteindre 1 500 000 conteneurs.
2.1.1.3 Le sous-secteur aérien
Ce qui est du volet aérien, le Sénégal
ambitionne de mettre à l'oeuvre une politique aérienne
volontariste en cohérence avec la politique d'aménagement du
territoire et d'ouverture du pays vers l'Afrique et le monde. Ainsi le
gouvernement a engagé la construction d'un nouvel aéroport
moderne35(*) avec une
capacité estimé à trois millions de passagers par An pour
résoudre à terme la lancinante question de saturation de
l'Aéroport International Léopold S. SENGHOR et faire de Dakar un
hub aérien.
Depuis 2000, le cadre institutionnel a été
profondément réformé et de nombreux acteurs ont vu le jour
et participent à sa gestion. Parmi ces acteurs, l'on peut citer :
Le Ministère en charge de Transport aérien qui
élabore les politiques et en assure le suivi et le contrôle.
L'Agence Nationale de l'Aviation Civile du
Sénégal (ANACS) : créée par la loi n°2002-31
du 12 décembre 2002 et organisée par le décret
n°2003-384 du 28 octobre 2003, elle est chargée de la gestion, du
contrôle et de la réglementation des activités de
l'Aviation civile. L'ANACS comprend deux organes d'administration et de
gestion, le Conseil de l'Aviation, qui est l'organe délibérant et
la Direction générale. Elle dispose d'un budget autonome
principalement alimenté par les revenus des redevances
aéronautiques et de sécurité ;
La Haute Autorité de l'Aéroport LSS (HAALSS) :
créée par le décret n°2001-743 du 1er
octobre 2000, elle est responsable de la sécurité sur les
périmètres tant civiles que militaires de l'aéroport LSS.
Elle dispose d'un budget autonome, également alimenté par le
revenu des redevances aéroportuaires;
L'Agence Nationale de la Météorologie : avec la
mission de promouvoir et mettre en oeuvre la politique que définit le
gouvernement en matière de météorologie, et donner son
avis sur les orientations stratégiques à adopter.
2.1.1.4 Le sous-secteur ferroviaire
Dans l'ambition de relancer l'exploitation du rail et
d'assurer l'inter-modalité rail-route sur le corridor Dakar-Bamako pour
faciliter les mouvements de marchandises et surtout pour fidéliser les
trafics de l'hinterland, le Sénégal poursuit les projets dans le
PST2 concernant la troisième voie, la révolution
des gares pour le train de Banlieue et la construction de mur de protection des
voies ferrées.
Pour la mise en oeuvre de ces politiques, le
Sénégal a entamé plusieurs changements dans
l'environnement institutionnel et de nouvelles institutions ont vu le jour
(tableau4). En effet depuis 2000 plusieurs
Ministères se partagent la tutelle technique du secteur :
· Le Ministère de la Coopération
Internationale, de l'Aménagement du territoire, des Transports
Aériens et des Infrastructures,
· Le Ministère des
Télécommunications, des Tics, des Transports Terrestres et des
Transports Ferroviaires,
· Le Ministère de l'Economie Maritime, de la
Pêche et des Transports Maritimes.
· Le Ministère financier intervient dans la
gestion du secteur en assurant la tutelle financière. Et plusieurs
agences ont été créées et rattachées soit
à la présidence ou à la primature, soit aux
Ministères sectoriels concernés.
Tableau 4 : Les principales agences
intervenant dans le secteur
Présidence ou Primature
|
Ministères sectoriels
concernés
|
l'Agence nationale pour la Promotion de
l'Investissement et des Grands Travaux (APIX),
|
le Fonds d'Entretien Routier Autonome (FERA),
|
l'Agence Nationale des Nouveaux Chemins de
Fer,
|
l'Agence des Aéroports du Sénégal (ADS)
|
l'Agence Nationale pour l'Organisation de la
Conférence Islamique (ANOCI)*
|
l'Agence Nationale de l'Aviation Civile (ANACS),
|
la Haute Autorité de l'Aéroport LSS
(HAALSS)
|
l'Agence Nationale des Affaires Maritimes (ANAM),
|
l'Autorité de Régulation des
Marchés Publics (ARMP),
|
l'Agence d'Exécution des Travaux Public
d'intérêt Public contre le sous-emploi (AGETIP)
|
la Mission de Formulation et de Gestion du Millenium
Challenge Account (MFG-MCA)
|
l'Agence Nationale de Relance des Activités
économiques et sociales de la Casamance (ANRAC)
|
|
AGEROUTE
|
2.1.2 L'état quantitatif
et qualitatif des infrastructures
2.1.2.1 Le transport routier
Au Sénégal, les routes sont
intégrées dans deux réseaux distincts : le
réseau routier classé et le réseau non classé.
Aux termes des dispositions de la loi n° 74-20 du 24 juin
1974 précitée, une route est considérée comme
classée lorsqu'elle est incorporée au domaine public routier de
l'Etat par un acte de nature réglementaire.
La loi et son décret d'application définissent
quatre (4) classes de routes (figure 1).
· Les routes nationales (RN), qui
assurent des liaisons entre plusieurs régions du pays ;
· Les routes régionales (RR),
qui complètent le réseau de routes nationales et assurent des
liaisons entre deux régions et/ou entre deux ou plusieurs
départements à l'intérieur d'une même région
;
· Les routes départementales (RD),
qui assurent la desserte d'un département ;
· Et les voies urbaines (VU), lorsque
ces voies sont à grande circulation ou assurent des liaisons rapides
à l'intérieur d'une ville.
Figure 1 : Présentation du réseau
routier sénégalais
Le réseau routier revêtu est plus
concentré dans les régions de l'Ouest (tableau
5), lié à la forte densité de leurs
populations et des activités commerciales, tandis que le réseau
routier non revêtu, composé principalement de pistes et de
départementales, l'est plus dans les régions de l'Est et du
Centre (tableau 6).
Tableau 5 : La répartition du
réseau revêtu par région et par catégorie (en
km)
Région
|
Routes nationales
|
Routes régionales
|
Routes départementales
|
Pistes répertoriées
|
Voie dégagement
|
Voiries urbaines
|
Routes à classer
|
total
|
Dakar
|
49,2
|
21,2
|
46,0
|
37,8
|
13,6
|
132,0
|
0,0
|
299,8
|
Diourbel
|
118,7
|
39,1
|
8,0
|
26,0
|
0,0
|
24,2
|
1068
|
322,8
|
Fatick
|
194,1
|
60,9
|
122,6
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
377,6
|
Kaolack
|
272,1
|
56,2
|
33,3
|
0,0
|
0,0
|
5,9
|
0,0
|
367,5
|
Kolda
|
410,6
|
123,2
|
25,5
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
559,3
|
Louga
|
205,1
|
160,8
|
190,9
|
19,4
|
0,0
|
15,6
|
7,0
|
598,8
|
Matam
|
197,7
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
197,7
|
St louis
|
384,6
|
3,0
|
56,7
|
3,0
|
0,0
|
17,7
|
0,0
|
465,0
|
Tambacounda
|
640,0
|
0,0
|
62,1
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
702,1
|
Thiès
|
180,3
|
70,8
|
297,2
|
5,7
|
0,0
|
19,1
|
18,0
|
591,1
|
Ziguinchor
|
192,3
|
71,3
|
44,1
|
0,0
|
0,0
|
16,1
|
0,0
|
323,8
|
total
|
2844,7
|
606,5
|
886,4
|
91,9
|
13,6
|
230,6
|
131,8
|
4805,5
|
Source : AATR/ rapport ANSD sur Situation Economique
et Sociale du Sénégal Ed. 2009.
Le réseau routier Sénégalais est long de
14 825, composé de 10 019 km de routes non revêtues (soit 68
%) contre 4 806 km de routes revêtues (soit 32%).36(*)
Tableau 6 : La répartition du
réseau non revêtu par région et par
catégorie37(*).
Région
|
Routes nationales
|
Routes régionales
|
Routes départementales
|
Pistes répertoriées
|
Voie dégagement
|
Voiries urbaines
|
Routes à classer
|
total
|
Dakar
|
0
|
0
|
0
|
17,6
|
0
|
0
|
0
|
17,6
|
Diourbel
|
0
|
48,5
|
154,5
|
136,9
|
0
|
0
|
0
|
338,1
|
Fatick
|
0
|
28,2
|
152,7
|
275,7
|
0
|
0
|
0
|
456,1
|
Kaolack
|
0
|
0
|
609,4
|
533,5
|
0
|
0
|
0
|
1144,3
|
Kolda
|
0
|
58,0
|
508,7
|
825,0
|
0
|
0
|
0
|
1391,3
|
Louga
|
64,1
|
15,0
|
150,7
|
885,4
|
0
|
0
|
0
|
1119,0
|
Matam
|
169,7
|
212,3
|
0
|
406,3
|
0
|
0
|
0
|
785,4
|
St louis
|
154,8
|
212,0
|
90,1
|
240,1
|
0
|
0
|
0
|
693,1
|
Tambacounda
|
118,5
|
0
|
2448,0
|
557,3
|
0
|
0
|
0
|
3128,7
|
Thiès
|
0
|
0
|
251,5
|
91,3
|
0
|
0
|
0
|
342,9
|
Ziguinchor
|
0
|
45
|
415,5
|
136,7
|
0
|
6,6
|
0
|
602,3
|
total
|
567,0
|
619,0
|
4781,0
|
4106,0
|
0
|
6,6
|
0
|
10019,6
|
Source : AATR/ rapport ANSD sur Situation Economique
et Sociale du Sénégal Ed. 2009.
D'une manière générale, l'état des
routes est insatisfaisant (tableau 7). Il ressort des
inspections visuelles de 2006 que seulement 37% des routes revêtues sont
en bon état (dégradations de chaussée = 5%), 18%
présentent une dégradation moyenne (dégradations de
chaussée comprises entre 5 et 15%) et 45% sont en mauvais état
(dégradations de chaussée = 15%). S'agissant des routes non
revêtues, 39% d'entre elles sont en bon état, 29% en
dégradation moyenne et 32% en mauvais état (Annexe
3).
Tableau 7: Etat du réseau
routier
Catégories de routes
|
Etat Bon Dégradations de haussée =
5%
|
Etat Moyen Dégradations de chaussée entre
5 et 15%
|
Etat Mauvais Dégradations de chaussée
> 15%
|
Routes revêtues
|
37%
|
18%
|
45%
|
Routes non revêtues
|
39%
|
29%
|
32%
|
Source : AATR et ANSD Ed. 2009 | TRANSPORT
Cependant depuis 2009 plusieurs infrastructures ont
été réalisées permettant de récupérer
un nombre important de km de route non revêtue classée (1.106 km)
et de route revêtue classée (688 km). Mais aussi de nouvelles
pistes de désenclavement en milieu rural (209 km)38(*).
2.1.2.2 Le transport ferroviaire
D'une longueur totale de 1 086 km dont 934 km de voies
principales et 152 km de voies secondaires, le réseau de chemin de fer
du Sénégal n'a connu aucune extension depuis 1968. Ce
réseau comprend deux (2) axes principaux :
L'axe Ouest - Est, long de 645 km, qui va de Dakar à
Kidira en passant par Thiès. Cet axe se prolonge au Mali, jusqu'à
Bamako puis Koulikoro. Il desserte le bassin arachidier de la région de
Kaolack et la zone cotonnière de la région de Tambacounda;
L'axe Sud - Nord, long de 193 km, qui va de Dakar à
Saint-Louis, en passant également par Thiès. La ligne desserte
les mines de LAM - LAM, au sortir de Thiès, de même que les mines
de phosphate de Taïba, à partir de TIVAOUNE. Les dessertes de
Louga et Saint-Louis ont été supprimées en 1999. A ces
axes principaux, s'ajoutent les axes secondaires ci-après :
· Tivaouane - Darou, appartenant aux ICS,
· Diourbel -Touba, long de 47 km, qui dessert la zone
arachidière de cette région,
· Guinguinéo - Kaolack, d'une longueur de 21 km,
qui desservait les huileries de la SONACOS (devenue depuis, SUNEOR),
· PK13 - Mbao.
On compte également, le tronçon Dakar-Rufisque,
exploité par la Société Petit Train Bleu SA. La ligne
ferroviaire Dakar- Bamako utilisée par TRANSRAIL SA est
longue de 1 287 Km.
Depuis la privatisation de la SNCFS en novembre 2003, la
nouvelle société TRANSRAILSA39(*) assure le transport
international de marchandises entre Dakar et Bamako, le trafic ferroviaire de
voyageurs entre Dakar et sa banlieue étant dévolu à la
société Petit Train de Banlieue SA.
Entre 2004 et 2007, le trafic de marchandises à
l'intérieur du territoire sénégalais a connu une
très forte baisse, passant de 133 393 tonnes à 26 240 tonnes. En
2009, la même tendance a été observée. Ainsi, les
tonnages transportés en trafic national sénégalais sont
passés de 65 962 tonnes en 2008 à 53 158 tonnes en 2009, soit un
repli de 19,4% tandis que ceux du territoire malien ont augmenté de
77,5% (26 536 tonnes en 2009 contre 14 949 tonnes en 2008).
Quant au tonnage transporté en trafic international, il
a connu une augmentation de 4,3% passant de 298 076 tonnes en 2008 à 310
964 tonnes en 2009. Cette hausse est imputable à l'augmentation
enregistrée au niveau des exportations (9,9%) transportées par
TRANSRAILSA tandis que les importations de marchandises par voie
ferroviaire ont diminué de 20,9% (Tableau 8).
Le Petit Train de Banlieue a transporté 4 920 516
voyageurs en 2009 contre 4 154 225 voyageurs en 2008 correspondant à une
augmentation de 18,4%. Sur la période 2001-2009, le nombre moyen de
voyageurs utilisant le Petit Train de Banlieue s'élève à 4
611 194 voyageurs par an40(*).
Tableau 8: Trafic de marchandises sur
l'axe Dakar - Bamako (en tonnes)
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Variations 09/08
|
Trafic national (Sénégal)
|
33393
|
149129
|
48890
|
26240
|
65962
|
53158
|
-19,5
|
Trafic national (Mali)
|
37883
|
18128
|
16608
|
15685
|
14949
|
26536
|
77,5
|
Trafic international
|
Montées
|
234086
|
266301
|
244162
|
289420
|
244389
|
268476
|
9,9
|
Descentes
|
72734
|
81068
|
68898
|
56735
|
53686
|
42488
|
-20,9
|
Sous total
|
306820
|
347369
|
313060
|
346155
|
298075
|
310964
|
4,3
|
Total général
|
|
478096
|
514626
|
378558
|
388080
|
378986
|
390658
|
3,1
|
Source : TRANSRAIL SA / rapport ANSD sur la Situation
Economique et Sociale du Sénégal Ed. 2009.
L'axe ferroviaire Dakar - Bamako a été construit
entre les années 1885 et 1944. Ce réseau comporte des sections
dont l'âge excède parfois 70 ans, et pour lesquelles aucune
opération de renouvellement n'a été réalisée
depuis leur mise en exploitation. En résumé, l'état
général de la voie se présente aujourd'hui, comme
suit :
ü Région Littoral (Dakar-Tambacounda : 457 km,
36%): état passable sauf Dakar-Thiès (70 km),
ü Région centre (Tambacounda Toukoto : 517 km,
40%) : mauvais état
ü Région Est (Toukoto-Koulikoro: 312 km,
24%) : état passable sauf Bamako-Koulikoro (58 km).
Le mauvais état général du réseau
est accentué par la subsistance de points critiques, encore
appelés « points noirs » particulièrement
pénalisants pour la vitesse commerciale et la sécurité des
transports. Il s'agit notamment des sections suivantes :
ü Tambacounda- Kidira: 142 km de voies posées en
1933 en rails de 25 et 26 kg non renouvelées depuis cette date, avec des
barres courtes, de 8 à 12 ml éclissées, ayant servis
pendant 76 ans. Sur cette section, la plus dégradée du
réseau, la vitesse maximum autorisée est de 20 km/h.
ü Dakar-Guinguinéo : 247 km de voie,
renouvelée entre 1972 et 1975 avec des rails de 36 kg soudés en
différentes longueurs, montés sur des traverses en béton
à blochets. Une partie des entretoises est cassée et le ballast
est pollué.
ü Guinguinéo - Tamba : 287 km de voie,
renouvelée entre 1985 et 1991 avec du rail de 36 Kg monté sur des
traverses métalliques ou en béton.
ü Goudiri - Kidira : 12 km de voie, renouvelée
entre 2006 et 2007 en rails de 36 kg, montés sur des traverses
métalliques de récupération avec des attaches rigides.
2.1.2.3 Le transport Maritime et Fluvial
L'activité économique du Sénégal
est fortement tributaire du secteur des transports maritimes. En effet environ
95% des échanges commerciaux du pays se font par mer. Le
Sénégal compte un port principal (Port Autonome de Dakar) qui est
l'entité publique qui a autorité sur les infrastructures et
gère les activités portuaires du principal port du pays et trois
Ports secondaires (Kaolack, Ziguinchor et Saint louis).
2.1.2.3.1
Le Port Autonome de Dakar
Le Port Autonome de Dakar, qui bénéficie d'une
position géographique exceptionnelle sur la pointe la plus
avancée de la côte ouest africaine, reste un véritable
carrefour pour nombre de routes maritimes entre l'Europe (Liverpool - Le
Havre), l'Amérique du Nord (New York - Panama), l'Amérique Latine
(Rio - Buenos Aires) et L'Afrique(Le Cap). Le port repose sur un plan d'eau de
177 ha avec une profondeur entre -10 et -13m et offre une zone
d'évolution assez vaste permettant certains manoeuvres sans
remorquage.
2.1.2.3.1.1 Les infrastructures
portuaires
Les infrastructures sont reparties en deux zones distinctes
séparées par un Port de pêche, des ateliers de
réparation navale et une zone militaire.
· La zone Sud est composée de 3 moles (I, II,
III) relié par des quais de navires avec des fondations variant de - 8,5
à - 10m. Elle reçoit des marchandises diverses, 40% du trafic
conteneurs, le transit malien, le trafic des passagers, et celui des
véhicules.41(*)
· La zone Nord est composée aussi de 3 moles (IV,
V, VIII) avec des fondations de - 5 à - 12m. Elle abrite le terminal
à conteneurs, le Wharf pétrolier pouvant accueillir des navires
calant jusqu'à 12m, des installations spécifiques pour les vrac
liquides (hydrocarbures raffinés, huile, vin) et les vrac solides
(phosphates, blé, riz).
Le port s'est attelé ces dernières
années, avec son programme d'investissement 2003-2010
(tableau 9) et le lancement en 2008 du programme
d'investissements 2008-2012, à la réalisation d'un certain nombre
de projets dans le but de moderniser ses infrastructures et d'améliorer
la qualité de son service pour accroître largement ses
capacités d'accueil.
Tableau 9: Les réalisations du PAD
issues du programme 2003-2008
Réalisations
|
Descriptions sommaires
|
objectifs
|
Extension du terminal à conteneurs
|
Construction d'un troisième poste à quai par
remblaiement de la darse entre le TAC et le Môle 8
|
Accroître les surfaces dédiées au trafic
conteneur de 8ha de terre-pleins. Accroître le linéaire de quai
(+300m). Améliorer la productivité avec la présence de
portiques.
|
La plateforme de distribution
|
Construction d'une plateforme de distribution sur un site de
20ha pour abriter des entrepôts réels et fictifs, un centre
d'affaires, des parcs de stationnement, des bureaux pour la Douane, les
transitaires et les grossistes, une station d'approvisionnement en carburant,
etc.
|
Amélioration de la circulation urbaine interurbaine et
internationale en décongestionnant les environs du port ;
décongestion des terre-pleins.
|
Voie de contournement du TAC
|
Construction d'une voie de 1,5km de longueur et 9 m de largeur
à l'intérieur du port.
|
Desservir les terre-pleins de la zone nord ; optimiser
l'utilisation rationnelle du complexe terminal à conteneur.
|
La gare maritime
|
Construction aux abords du port d'une nouvelle gare maritime
avec un espace de billetterie, un hall d'attente avec toutes les
commodités requises (boutiques, zones de change, salon VIP avec vue sur
la mer, parking, etc.
|
Promouvoir le trafic passager et assurer de meilleures
conditions d'escale aux dessertes maritimes entre Dakar et Gorée et
entre Dakar et Ziguinchor.
Rendre effectif la desserte entre Dakar et sa banlieue.
|
La réhabilitation et l'extension du Môle 8
|
Reconstruction à 8.50m du quai Est en bloc de
béton massif. Et rempiétement du quai Ouest (342.85m) du
Môle de -8.5 à 10m sur 70m avec la réalisation de
terre-pleins et de postes à quai adaptés et suffisants.
|
Maintenir l'activité initiale et en créant de
nouvelles (terminal fruitier) ;
Assurer une meilleure sécurité des personnes, des
marchandises et des navires.
|
ENSEMA42(*)
|
Port sec érigé sur un site de 6ha à Bamako
avec 12 hangars de stockage, 02 hangars frigo, 01 aire de stockage de
matériaux de construction, des quais de chargement et de
déchargement routiers et ferroviaires.
|
Réduction du temps de séjours des trains à
Bamako ; Amélioration des conditions de réception et de
stockage des marchandises à Bamako ; Garantie du trafic de bout en
bout et desserte d'autres pays de l'UEMOA.
|
Source : rapport d'activité 2009 du Port
Autonome de Dakar
2.1.2.3.1.2 Les services portuaires
En plus de ses infrastructures le PAD se distingue aussi par
sa gamme de services professionnels. Une bonne partie des services portuaires
est confiée à des sociétés privées
agrées qui participent à l'amélioration et l'optimisation
des conditions d'escales, de transit, et de transbordement.
Tableau 10 : Les principaux services du
Port Autonome de Dakar
SERVICES
|
DESCRIPTIONS
|
OBJECTIFS
|
LE PILOTAGE43(*)
|
12 pilotes capitaines au long cours. 05 pilotins et 08 PC
d'amarrage. Plusieurs vedettes de servitudes
|
Assurer sans interruption les manoeuvres d'assistance des
navires à l'entrée et à la sortie. Assurer la
sécurité en transport des personnes.
|
REMORQUAGE44(*)
|
05 remorqueurs avec un dispositif adéquat de lutte
contre la pollution et les incendies.
|
|
REPARATION NAVALE
|
Un élévateur à bateau de 1200
tonnes ; une calle sèche de 195m de long et 27m large ; un
bassin de radoub de 130m de long et 38m large ; 02 grues flottantes de 60
et 120 tonnes ; un dock flottant avec capacité de levage de 60.000
tonnes
|
Assurer la réparation et le carénage avec ses
équipements modernes.
|
BALISAGE
|
04 balises et aides à la navigation situées
à terre (phares, espars) ou en mer (bouées, espars)
|
|
LAMANAGE
|
|
|
AUTRES SERVICES
|
L'avitaillement en eau avec 132 bouches à quai.
L'avitaillement en hydrocarbures avec 213 bouches reparties en 10postes.
Distribution électrique avec un réseau rénové
|
|
Source : rapport d'activité Port Autonome
Dakar 2009
Par ses infrastructures, services professionnels, un
système de management de la qualité45(*), une sécurité
assurée et des questions environnementales au coeur des
préoccupations46(*), l'autorité portuaire a pris l'option de
s'ancrer définitivement le Port dans la modernité avec à
la clé l'ambition de devenir une référence de classe
mondiale
Ce qui donne un trafic global au titre de l'année 2009
de 8.742.971 tonnes et renforce ses performances opérationnelles,
préservant par la même occasion sa rentabilité
économique et financière, malgré le tassement de son
chiffre d'affaires qui est passé de 25.024.794 F CFA en 2008 à
25.024.768 F CFA en 2009 soit un léger repli de 0,08%47(*).
Tableau 11: Evolution du trafic du Port Autonome
Dakar de 2006 à 2009
SECTEURS
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Import
|
5.628.347
|
7.070.643
|
6.752.731
|
6.076.411
|
Export
|
1.185.975
|
1.301.022
|
1.787.444
|
1.268.091
|
Transit
|
639150
|
699.918
|
765.654
|
699.711
|
Mali
|
543.527
|
586.580
|
663.694
|
603.228
|
Autres
|
95.623
|
113.338
|
101.960
|
96.483
|
Transbordement
|
903.082
|
779.460
|
520.094
|
499.342
|
Pêche
|
195.647
|
212.493
|
177.176
|
199.416
|
Total
|
8.552.201
|
10.063.536
|
10.003.099
|
8.742.971
|
Nombre EVP
|
375.876
|
424.457
|
347.483
|
331.076
|
Trafic NAVIRES
|
2374
|
2406
|
2165
|
2262
|
Source : rapport d'activité Port Autonome
Dakar 2009
2.1.2.3.2 Les ports
secondaires
Le Sénégal compte trois principaux Ports
secondaires : Saint-Louis, Kaolack, Ziguinchor.
2.1.2.3.2.1 Port de Ziguinchor
Le Port de Ziguinchor est le premier port secondaire en termes
de volume de trafic. Il a enregistré 106 entrées de navires
disposant d'une capacité de 412.958 tonneaux de jauge brute et 33.514
tonneaux de jauge nette en 2009.
Le port de Ziguinchor se distingue par sa contribution au
désenclavement et au développement du commerce de la Casamance.
Avec le COSAMA, 48(*)le
navire « Aline S. DIATTA» qui a remplacé le
« Willis » depuis mars 2008 le trafic de voyageurs est
resté important avec 85.844 passagers en 2009 contre 61.234 en 2008.
Le trafic de marchandise du port de Ziguinchor, après
un ralentissement en 2008, connait un retournement de tendance en 2009, et est
passé de 80.241 à 83.602 tonnes soit une hausse de 4,2%.
Tableau 12 : Trafic du port de Ziguinchor
sur la période 2003-2009
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Variation 09/08
|
Nombre de navire
|
144
|
148
|
245
|
382
|
267
|
241
|
106
|
-56,0
|
Voiliers
|
36
|
40
|
45
|
47
|
60
|
28
|
9
|
-67,9
|
Navires marchands
|
72
|
88
|
180
|
314
|
180
|
198
|
97
|
-51,0
|
Navires militaires
|
36
|
20
|
20
|
21
|
27
|
15
|
0
|
-
|
Jauge brute
|
42476
|
48472
|
114054
|
404929
|
349482
|
328085
|
412958
|
25,9
|
Jauge nette
|
25954
|
28616
|
49429
|
151770
|
131790
|
130545
|
133514
|
2,3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Passagers
|
0
|
0
|
5058
|
54130
|
51710
|
61234
|
85844
|
40,2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Exportation(en tonne)
|
3168
|
26438
|
16399
|
61590
|
56025
|
20747
|
21310
|
2,7
|
Huile
|
902
|
9356
|
6941
|
28307
|
25112
|
5745
|
20641
|
85,2
|
Tourteaux
|
2266
|
15253
|
6659
|
30150
|
28473
|
11284
|
6645
|
-41,1
|
Divers
|
0
|
1829
|
3961
|
3133
|
2160
|
3718
|
4024
|
8,2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Importation(en tonne)
|
42161
|
38929
|
82152
|
89803
|
67670
|
59494
|
62292
|
4,7
|
Ciment
|
18400
|
22590
|
49184
|
47302
|
49528
|
43003
|
55622
|
29,3
|
Riz
|
16983
|
10207
|
20301
|
36265
|
11023
|
9733
|
6670
|
-31,5
|
Divers
|
6778
|
6132
|
13567
|
6236
|
10119
|
6755
|
0
|
-
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Total import et export
|
45329
|
65367
|
98551
|
151393
|
123695
|
80241
|
83602
|
4,2
|
Source : Capitainerie du port de Ziguinchor / Situation
Economique et Sociale du Sénégal Ed.
2009.
2.1.2.3.2.2 Le port de Kaolack
Le Port de Kaolack est le second port secondaire en termes de
trafic. Il a deux ports annexes à savoir le Port de Diorhane et le Port
de Lyndiane. Le premier est spécialisé dans l'exportation du sel
a assuré environ 77,8% du trafic maritime global de la région de
Kaolack en 2009. Le Port de Lyndiane, spécialisé dans
l'exportation d'huile et de tourteaux, a réalisé dans la
même période 22,2% du trafic maritime de cette zone49(*).
Tableau 13 : Trafic du port de Kaolack sur
la période 2001-2009
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Variation 09/08
|
Nombre Navires
|
103
|
99
|
39
|
46
|
29
|
78
|
38
|
32
|
41
|
28,1
|
Jauges brutes
|
206094
|
197805
|
77481
|
78139
|
56153
|
113761
|
78186
|
49531
|
55896
|
12,9
|
Jauges nettes
|
112224
|
110478
|
44967
|
49256
|
32791
|
60748
|
43252
|
29462
|
29756
|
1,0
|
Export en tonne
|
212321
|
113146
|
65891
|
87305
|
57520
|
106112
|
80847
|
56512
|
61916
|
9,6
|
sel
|
76535
|
6660
|
53401
|
56425
|
47673
|
41622
|
43905
|
50432
|
45050
|
-10,7
|
Huile et tourteau
|
135786
|
106486
|
12490
|
30880
|
9847
|
64490
|
36942
|
6090
|
16866
|
177,4
|
Import en tonne
|
146
|
459
|
66
|
982
|
0
|
4395
|
1511
|
41
|
0
|
-
|
Bois et sacs en balle
|
146
|
179
|
66
|
39
|
0
|
0
|
0
|
41
|
0
|
-
|
Arachide
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2858
|
0
|
0
|
0
|
-
|
Arachide décortiquée
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1537
|
1511
|
0
|
0
|
-
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Total import et export
|
212467
|
113605
|
65957
|
88287
|
57320
|
110507
|
82357
|
56533
|
61916
|
9,5
|
Source : Capitainerie du port de Kaolack/ Situation
Economique et Sociale du Sénégal Ed. 2009
2.1.2.3.2.3 Le port de Saint Louis
Le port de saint louis a cessé toute activité
réellement significative depuis 1965. Sa défection pose un
problème d'exploitation. En attendant la construction d'un port maritime
dont les études entamées par le COSEC sont entrain d'être
poursuivies par l'O.M.VS50(*), la Société de Navigation sur le fleuve
Sénégal (SONASE) a été créée.
2.1.2.4 Le transport Aérien
Le Sénégal compte un aéroport de classe
internationale (Aéroport International Léopold S. Senghor de
Dakar) et plusieurs aérodromes civils et militaires. Un nouvel
aéroport moderne51(*) est en cours de construction. Comme l'aéroport
international de Dakar, les aérodromes de Saint Louis, de Cap Skirring
et de Ziguinchor sont contrôlés conformément aux
règlements techniques couvrant l'ensemble des domaines de l'aviation
civile52(*) et peuvent
recevoir directement les avions de classe internationale, notamment les
charters pendant la saison touristique.
L'aérodrome de Tambacounda n'est pas
contrôlé, mais il est pourvu d'un service de protection de la
navigation aérienne. D'autres aérodromes civils font l'objet
d'inspections périodiques, à savoir ceux de Bakel, Kaolack,
Kédougou, Kolda, Linguère, Ourossogui, Podor, RichardToll et
Simenti.
Avec l'aéroport international Léopold S. Senghor
(LSS) de Dakar (qui regroupe plus de 92% des mouvements d'aéronefs, 97%
des mouvements de passagers et 99% des frets du trafic aérien national)
et des principaux aérodromes bénéficiant d'une protection
de la navigation aérienne, le trafic aérien national après
une tendance baissière en 2008, a connu une légère reprise
en 2009 avec 41 248 mouvements d'aéronefs contre 40 816 en 2008, soit
une augmentation de 1,1%. Les mouvements de passagers, quant à eux, sont
passés de 1 882 242 en 2008 à 1 598 565 en 2009 correspondant
à une baisse de 15,1%53(*).
Tableau 14: Trafic aérien national
sur la période 2003-2009
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Variation 09/08
|
Mouvements d'aéronefs
|
38376
|
40287
|
40935
|
45861
|
46826
|
40816
|
41248
|
1,1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Mouvements passagers
|
1482726
|
1566573
|
1605010
|
1762641
|
1892179
|
1882242
|
1598565
|
-15,1
|
Arrivées
|
705566
|
737189
|
716841
|
829012
|
792025
|
772780
|
704037
|
-8,9
|
Départs
|
738722
|
791046
|
778879
|
726813
|
903320
|
886394
|
793949
|
-10,4
|
Transit direct
|
38438
|
38338
|
109290
|
206816
|
196844
|
223068
|
100579
|
-54,9
|
Fret (en tonne)
|
17051
|
21159
|
24795
|
22041
|
24787
|
21816
|
21588
|
-1,0
|
Arrivées
|
4974
|
6494
|
8529
|
8468
|
9423
|
10464
|
9518
|
-9,0
|
départs
|
12077
|
14665
|
16267
|
13573
|
15363
|
11352
|
12071
|
6,3
|
Source : Agence des Aéroports du
Sénégal / Situation Economique et Sociale du
Sénégal Ed. 2009
Les principaux aérodromes bénéficiant
d'une protection de la navigation aérienne sont les aérodromes de
Saint-Louis, de Cap Skirring, de Ziguinchor et de Tambacounda. Avec la
faillite de la Compagnie Air Sénégal International (ASI)54(*) qui avait pris la
décision de suspendre ses vols le 24 avril 2009 suite à de graves
problèmes financiers occasionnant une rupture avec la Compagnie Royal
Air Maroc55(*), des
contreperformances sont notées au niveau de ces aérodromes.
2.1.2.4.1 :
L'aéroport Léopold S. SENGHOR
L'aéroport international Léopold
S. SENGHOR de Dakar a enregistré 37.846 mouvements d'aéronefs en
2009 contre 37.232 en 2008, soit une augmentation de 1,6%. Les mouvements de
passagers sont passés 1 802 559 en 2008 à 1.554.546 en 2009
correspondant à une diminution de 13,8%. Ce repli est dû
à une réduction combinée des arrivées (7,1%) et des
départs (9%) des passagers et du nombre de passagers en transit (54,7%).
Le tonnage en fret a également baissé, passant de 21 789 tonnes
en 2008 à 21 572 tonnes en 2009, soit un léger repli de 1%
imputable à une baisse des arrivées (9%) atténuée
par l'augmentation des départs (+6,4%)56(*).
2.1.2.4.2
L'aérodrome de Saint Louis
L'aérodrome de Saint-Louis a comptabilisé 770
mouvements d'aéronefs en 2009 contre 775 mouvements d'aéronefs en
2008, soit une quasi-stagnation (0,6%). Les mouvements de passagers sont
passés de 6 344 en 2008 à 3 180 en 2009 correspondant
à une forte diminution de 49,9% imputable à une baisse des
arrivées (47,2%), des départs (44,1) et du transit direct (55,2)
2.1.2.4.3
L'aérodrome de Cap Skirring
L'aérodrome de Cap Skirring a enregistré 1 099
mouvements d'aéronefs en 2009 contre 1 120 mouvements d'aéronefs
en 2008 correspondant à une baisse de 1,9%. Les mouvements de passagers
sont passés de 36 305 en 2008 à 22 786 en 2009, soit une
diminution sensible de 37,2% résultant d'une réduction des
arrivées (36,2%), des départs (33,7%) et surtout du transit
direct (81,7%).
2.1.2.4.4
L'aérodrome de Ziguinchor
L'aérodrome de Ziguinchor a
enregistré une légère baisse de 0,7% dans les mouvements
d'aéronefs, soit 1175 en 2009 contre 1 183 en 2008. Les mouvements de
passagers sont passés de 34 035 en 2008 à 16 089, correspondant
à une forte baisse de 52,7%. Ce repli est dû à une
réduction des arrivées (52,9%) et des départs (52,5%)
ainsi que du nombre de passagers en transit qui est passé de 14 en 2008
à zéro en 2009. Le tonnage en fret a baissé de
12,6%, passant de 19 tonnes en 2008 à 17 tonnes en 2009 imputable
à la baisse des arrivées de marchandises (41%).
2.1.2.4.5
L'aérodrome de Tambacounda
L'aérodrome de Tambacounda, quant
à lui, n'a comptabilisé que 358 mouvements d'aéronefs en
2009 contre 506 en 2008, soit une baisse de 29,2%. Les mouvements de passagers
ont diminué de 34,5% (1 964 en 2009 contre 2 999 en 2008),
résultant d'une baisse des arrivées (31,7%) et des départs
(40,1%). Par contre le nombre de passagers en transit est passé de 77 en
2008 à 94 en 2009, enregistrant ainsi une augmentation de 22,1%.
2.2 La
contribution des infrastructures au Développement économique
Dans cette partie, il sera question de voir le rôle des
infrastructures de transport sur le développement économique et
la relation entre ces infrastructures et la satisfaction territoriale.
2.2.1 Les infrastructures et le
développement économique
La conviction que les projets d'infrastructure de transport
ont des retombées importantes sur le développement
économique est communément admise justifiant l'allocation de
ressources importantes à ce secteur.
La question des performances des systèmes de transport
est, depuis plusieurs décennies, au coeur des préoccupations des
pays en développement comme le Sénégal, en raison de leurs
envies pour la réduction de la pauvreté et du
développement économique.
Depuis 2003, le Sénégal, dans le cadre de sa
politique économique, a accordé une très grande importance
aux infrastructures de transport pour atteindre les objectifs de la
Réduction de la Pauvreté, et de Croissance
Accélérée.
L'investissement en infrastructures de transport est
susceptible d'améliorer le système des transports qui doit
entrainer des effets aussi bien directs (primaires) comme l'amélioration
des conditions des déplacements, que des effets indirects (secondaires)
formés par les externalités de ce système sur les autres
marchés.
La contribution des infrastructures sur le
développement économique peut se mesurer à partir des
effets pour l'usager et sur le réseau, mais par les retombées
économiques qu'elles engendrent.
2.2.1.1 Les effets pour l'usager et sur le réseau
2.2.1.1.1 Le temps
de déplacement
L'amélioration du système de transport par
l'investissement en infrastructures entraîne des gains de temps dans la
mesure qu'elles permettent un raccourcissement des itinéraires, une
meilleure fluidité, et un meilleur accès aux services de
connexion. Ces gains sur le temps de déplacement vont pouvoir abaisser
les coûts et diminuer les retards qui donnent des économies
monétaires importantes pour les transporteurs de marchandises qui
arrivent à réduire leurs coûts horaires (salaires
conducteurs, assurances...).
Mais à l'hypothèse qu'aucun travail productif
n'est accompli en déplacement, autrement dit le temps passé
à se déplacer ne génère pas davantage pour
l'employeur, donc plus que le temps de parcours est réduit plus que la
valeur des gains de travail augmente. Supposée égale au taux
horaire moyen de l'employer (frais généraux compris), est
importante pour l'employeur.
2.2.1.1.2 Les
coûts d'exploitation du véhicule
Ils sont liés généralement aux
coûts variables des véhicules c'est-à-dire les coûts
qui varient en fonction de leur utilisation. Ces coûts (exemple les
carburants) vont se réduire avec les gains de temps de temps de
parcours. Le Port Autonome de Dakar, en construisant des entrepôts au
Mali (ENSEMA) a réduit considérablement le temps de séjour
des trains à Bamako.
2.2.1.1.3 La
sécurité
Elle est un facteur crucial de délimitation de
l'acceptation social d'un projet d'infrastructures. La réduction du
risque d'accidents et des dommages corporels représente des avantages
pour la collectivité dans son ensemble.
Les calculs économiques évoluent le coût
des accidents en retenant la valeur de la vie humaine de l'ordre d'une centaine
de fois le produit intérieur brut par tête. Le coût global
de l'insécurité routière par exemple est obtenu en
multipliant le nombre des tués par « le coût du
mort » et le nombre de blessés par « le coûts
du blessé ».
L'étude réalisée en 2005 par le CETUD
chiffrait le coût unitaire des décès à 6.600.000 F
CFA, blessures graves à 800.000 FCFA, dommages matériels à
200.000 et blessures légers à 30.000 FCFA
En 2008, le nombre de personnes impliquées dans les
accidents s'établit à 7 130 individus. L'analyse de ces
données révèle que les plus touchés constituent
64,7% du total des accidents regroupant 237 tués, 1506 blessés
graves et 2 870 blessés légers.57(*)
A partir du tableau suivant nous pouvons facilement estimer la
valeur de l'insécurité routière dans l'économie de
notre pays avec le nombre d'accidents qui, entre 2005 et 2008, même
diminué, continue d'être très important.
Tableau 15: Evolution des accidents par
zones entre 2005 et 2008.
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Variation 08/07 en %
|
Zone urbaine
|
2717
|
2842
|
2488
|
1929
|
-22,5
|
Rurale agglomération
|
430
|
303
|
366
|
391
|
6,8
|
Rurale hors agglomération
|
299
|
275
|
322
|
202
|
-37,3
|
total
|
3446
|
3420
|
3176
|
2522
|
-20,6
|
Source : Direction des Transports Terrestres
2.2.1.1.4 Les
déplacements induits
Les gains de temps avec l'amélioration de la
qualité de service, notamment fiabilité, régularité
et sécurité, entrainent l'augmentation du trafic. La valeur des
déplacements induits par l'investissement en infrastructure reste
importante dans la mesure par exemple la construction d'un pont peut
générer des trafics qui sont bénéfiques pour la
zones desservie.
2.2.1.1.5 Le
transfert modal
Les passages d'un mode à l'autre constituent souvent un
aspect important d'un investissement en infrastructures. Une telle politique
qui consiste à prélever des ressources publiques sur un mode de
transport et à en distribuer à d'autres modes afin
d'infléchir les tendances spontanées de la demande des usagers va
être bénéfique pour notre pays si nous mesurons les pertes
subis par les passagers utilisant les routes et les bénéfiques
qu'ils peuvent gagner en utilisant un autre mode comme le ferroviaire ou
maritime.
Avec la gare maritime nouvellement construite58(*) le trafic de passagers peut
être assuré dans de meilleures conditions d'escales aux dessertes
maritimes entre Dakar et Gorée et Dakar - Ziguinchor mais aussi rendre
effectif la desserte entre Dakar et sa banlieue.
2.2.1.2 Les retombées économiques
Elles sont au coeur de nos préoccupations dans le cadre
de notre recherche pour comprendre l'impact que ces dépenses peuvent
avoir sur l'économie du pays. Ces retombées économiques
doivent être identifiées à travers divers concepts.
2.2.1.2.1 :
L'accessibilité
Elle peut être mesurée comme la quantifié
d'activités sociales ou économiques qui peuvent être
atteintes en utilisant le système de transport. L'augmentation de la
possibilité de se déplacer entraine forcément
l'augmentation de la taille du marché et cela est
bénéfique pour l'entreprise, le tourisme, la main d'oeuvre entre
autres.
La géographique économique du
Sénégal fait de la connexion avec les pays de la
sous-région par les transports un véritable bien public. Le Port
Autonome de Dakar relie plusieurs pays de la sous-région comme la
Mauritanie, la Gambie, Guinée Bissau, Guinée Conakry, Burkina,
Niger, Mali avec le reste du monde. Cet élargissement du marché
peut être attractif pour le financement privé ou les partenariats
publics-privés qui vont être sources de financement des
infrastructures.
Les contacts personnels et la qualité de l'accès
aux marchés et aux centres d'innovation sont cruciaux pour rester
concurrentiel. Daniel TARDY (2009) stipulait que « Les
infrastructures de transport favorisent la mobilité et permettent aux
individus de se rencontrer et d'échanger du savoir-faire en
face-à-face, amplifiant ainsi le potentiel humain de création de
richesses ».59(*)
L'accessibilité constitue une importance capitale pour
les entreprises en leur permettant de mettre en place des échanges
coordonnés, performants, de façon optimale des coûts de
transport. L'amélioration du système fait gagner en importance la
gestion de la circulation des flux de biens et de personnes pour les
entreprises. Ceci leur permet d'assurer, au delà l'action
opérationnelle, l'action stratégique qui est importante pour les
entreprises pour se différencier par rapport à leurs
concurrents.
En termes de trajets domicile-travail, l'accessibilité
permet une productivité accrue de la main d'oeuvre avec la
réduction du temps de parcours. L'accroissement des distances de
déplacement, à durée équivalente, augmente aussi la
taille du marché du travail.
Pour le volet touristique, l'accès des sites
revêt une importance capitale du fait de la tendance au fractionnement
des congés annuels en plusieurs périodes courtes.
L'accessibilité peut jouer un rôle important en réduisant
aussi bien le coût que le temps des trajets.
2.2.1.2.2
L'emploi
L'impact d'investissements en infrastructures de transport sur
l'emploi se situe au niveau de leur construction, d'exploitation et
d'entretien.
La méthode des effets permet
d'apprécier, pour la construction, l'impact des projets qui font naitre
des effets directs et indirects relatifs aux entreprises contractantes et
à leurs sous-traitants, à la fois sur le site et en dehors de
celui-ci (figure 2).
· Les emplois directs concernent
généralement les opérations de conception,
dégagement des terrains, terrassement, drainages, structures techniques,
chaussés, équipement de sécurité, bâtiments
et plantation.
· Les emplois indirect sont liés à la
fabrication des fournitures pour le site qui sont les matériaux
d'extraction, le ciment, l'énergie, le transport, les services, l'acier,
le bois, l'équipement.
· Pour l'entretien et l'exploitation, le niveau d'emploi
peut être déterminé, si nous prenons l'exemple d'une
autoroute à péage, par :
Les emplois directs (les emplois nécessaires pour
exploiter l'autoroute) sont :
· Emplois aux péages. Le nombre des
employés par gare de péage. On se fonde sur les modes
d'exploitation actuels, qui ne font que faiblement appel au péage
électronique.
· Emplois générés par les ventes de
carburant et produits annexes et emplois générés par la
restauration. Les recettes de cette activité dépendent de
niveaux de trafic ce qui rend plus facile l'estimation du nombre d'emplois dans
ces domaines.
· Emplois liés aux travaux d'entretien de
l'autoroute. Les dépenses concernent les travaux sur les
chaussées, les installations fixes et l'entretien de la
signalisation.
· Emplois dans les forces de l'ordre. Le nombre
d'officiers des forces de l'ordre varie en fonction du trafic sur le
tronçon et de la longueur de celui-ci.
· Emplois indirects. Les emplois indirects liés
à l'exploitation de l'autoroute, les emplois
générés par la consommation intermédiaire des
sous-traitants du concessionnaire et les emplois liés aux salaires
versés aux employés sont estimés en mettant en oeuvre la
même approche que pour l'estimation de l'impact des projets routiers
durant leur construction.
CIRCULATION
Figure 2:
Évaluation emplois liés à l'entretien et
l'exploitation d'une routière
Emplois directs : société
concessionnaire : péage et autres emplois
Sous traitant du concessionnaire
Recettes fiscales
Police
Entretien et exploitation
Cons. Intermédiaires
Salaires payés
Investissements et Dépenses
courantes
Salaires payés
Salaires payés
Cons. Intermédiaires
Salaires payés
Salaires payés
Emplois indirects
Cons. Intermédiaires
Les grandes entreprises de BTP ont
généralement dans leurs effectifs salariés plus de 2/3
dans les constructions des infrastructures (annexe
2).
2.2.1.2.3 L'efficacité et production
Les économies en temps et en dépenses ainsi que
les gains d'accessibilité et de fiabilité entraînés
par l'infrastructure de transport vont permettre de réaliser des gains
de productivité en améliorant la production et la distribution.
L'accès élargi au marché va créer à la fois
de nouvelles opportunités d'affaires et une concurrence accrue
d'où de nouvelles augmentations de la rentabilité. Le
marché va se redistribuer au profit des entreprises qui ont la
capacité de s'adapter au nouveau marché. Le même processus
est susceptible de se manifester sur le marché de l'emploi.
La contribution des infrastructures de transport au
développement économique est admise en ce sens qu'elles
contribuent à la croissance. En effet l'amélioration du
système de transport en réduisant les coûts et les retards
favorise les échanges. R. CARRUTHE et R. RANJA KRISHNAMANI (2008)
stipulaient que : « Sans un transport de marchandises
fiable et à des coûts compétitifs utilisant des
infrastructures robustes, les nations ont peu de chances d'échanger
leurs marchandises aux meilleures conditions ».60(*)
L'analyse théorique faite par Michel Didier et
Rémy Prud'homme (2009) démontre la façon dont les
échanges peuvent engendrer la croissance. Ils soulignent qu'une
amélioration du service de transport favorise les échanges donc
que plus de transport (au sens de transport moins cher, plus rapide, plus
efficace) c'est plus d'échanges. Ceci entraine ou permet la
spécialisation qui à son tour entraine des économies
d'échelles dans la mesure que les échanges intensifient la
concurrence, élimine les rentes et stimule l'innovation.
Partant de cette théorie, la volonté du
gouvernement de miser sur les transports dans l'objectif de création de
richesse, trouve toute sa justification. La stratégie de croissance
accélérée repose sur un trafic induit, en termes de
commerce, une augmentation des parts de marché dans les transports qui
seront générées par une amélioration des corridors
existantes (destination Bamako) et l'ouverture de nouveaux corridors
(destination Nouakchott).
X. FOURMET associé KPMG secteurs infrastructures
montrait le lien critique entre infrastructure et croissance économique
en soulignant : « Un réseau d'infrastructure de bon
niveau attire les entreprises, donc l'emploi et les revenus fiscaux. En outre,
les activités liées aux infrastructures, à leur
construction et à leur entretien peuvent être un stimulus
économique fort dans une période de faible
croissance ».61(*)
2.2.2 Les infrastructures de transport
et les satisfactions territoriales
La population sénégalaise reste principalement
rurale. Plus de 58% de ses habitants vivent en milieu rural avec comme
principale activité l'agriculture. Un secteur agricole qui occupe 59,7%
de la population active qui ne permet pas de subvenir à la demande
alimentaire de pays62(*).
Cependant elle s'urbanise rapidement. La population urbaine
est passée de 23% en 1960, à 39,9% en 1988, avant de se
stabiliser entre 41% et 42% entre 2002 et 2009. La région de Dakar
concentre presque la moitié de la population urbaine du pays avec
45%.63(*)
Le Sénégal se caractérise
également par un déséquilibre patent de la
répartition spatiale de sa population. Avec une densité nationale
de 62 habitants au km2, la région de Dakar se démarque
de loin des autres régions avec une densité de 4.646 habitants.
Sa population estimée à 2.536.959 habitants, sa superficie ne
représente que 0,3% de celle du pays, alors que la région de
Tambacounda, qui est la plus vaste région du pays (21,7% de la
superficie du pays) ne regroupe que 5,2% de la population du
Sénégal soit une densité de 15 habitants au
km2
Ce déséquilibre entre milieu urbain et milieu
rural ne résulte que le fait, les plus grandes concentrations des
infrastructures, soient condensées en milieu urbain.
Nous remarquons que les régions de Dakar (35,6%),
Thiès (17%), Diourbel (13,3%) attirent plus de migrants internes que les
autres régions. La région de Kolda, avec un solde migratoire de
-20887 habitants est la moins attractive. La migration rurale demeure
importante, selon ESAM II, en 2002, le monde rural a enregistré 53% des
départs contre 46,6% pour le milieu urbain. Dakar absorbe la
quasi-totalité des immigrants en provenance du monde rural.
Les infrastructures de transport, en ce sens qu'elles
contribuent à l'accessibilité, peuvent constituer un
élément déterminant pour le rééquilibrage
entre villes et campagnes et contribuer au réaménagement de
l'espace national.
Le débat sur le développement rural ou urbain
doit donc être remplacer par la compréhension du fait que ces deux
types de développement dépendent l'un de l'autre et que
l'intégration économique de la ville et de la campagne est la
seule voie menant à la croissance et au développement
inclusif.
L'amélioration de l'infrastructure de transport, en
renforçant les liens ville-campagne, contribuent aussi bien au
développement urbain qu'au développement rural permettant ainsi
au rééquilibrage socioéconomique entre ces deux zones.
2.2.2.1 Le développement rural
Olivier NINOT, Michel LESOURD, Jérôme LOMBARD
citant I. BARWELL (1996), classaient les motifs de déplacements des
ménages ruraux africains en trois catégories : les
déplacements liés aux besoins domestiques, les
déplacements liés aux activités agricoles, les
déplacements liés à l'accès aux services
administratifs et sociaux64(*).
L'agriculture constitue la principale activité du monde
rural au Sénégal. Les agriculteurs ont besoin d'augmenter leurs
revenus agricoles et converger les conditions de vie en commercialisant leur
production dans les marchés agricoles.
L'amélioration des routes rurales et les
systèmes d'irrigation peut permettre aux zones rurales d'accroitre
largement leur productivité et d'accéder au marché urbain,
qui est essentiel pour le développement de ces zones, en ce sens qu'il
permet à ces dernières d'avoir recours à des engrais et
pesticides en grande quantité et de meilleure qualité ainsi de
passer à une agriculture subsistance à une agriculture
commerciale.
Vivien FOSTER et Cecilia-GARMENDIA (2010) stipulaient que
«la proximité des villes (effet de voisinage) est essentielle pour
permettre le passage de l'agriculture commerciale, pour augmenter les revenus
agricoles et pour faire converger les conditions de vie».65(*)
Les routes rurales et les systèmes
d'irrigation doivent, sans doute, être deux types d'infrastructures dont
le besoin est plus pressant.
L'exemple de la vallée du fleuve Sénégal
qui a une forte concentration des cultures irriguées, avec le projet de
désenclavement de la zone66(*), a pu avoir un accès rapide aux marchés
urbains comme Dakar, Louga et autres où le riz de la vallée est
très vendu.
Le monde rural se caractérise par le
phénomène des « louma » (marchés
hebdomadaires), qui constituent les nouvelles structures commerciales, avec
l'amélioration des infrastructures les populations rurales
écoulent leurs produits et arrivent à accéder à
certains biens ainsi qu'à des services adaptés à
l'économie rurale. L'exemple de l'extension et l'amélioration du
réseau Sud, Sud-est les populations rurales des régions de
Ziguinchor et de Tambacounda ont eu l'accès au marché de
Diaobé.67(*)
Le regain d'intérêt pour l'Etat d'investir dans
les infrastructures de transport dans le monde rural se situe dans le souci de
permettre aux populations d'avoir accès en temps opportun aux centres
d'éducation, aux soins de santé pour prévenir la
mortalité maternelle et réduire le taux de mortalité
infantile.
En milieu rural, la proportion d'élèves
résidants à moins de 30 minutes des établissements
primaires est de 69,5%, et l'accès aux services de santé reste
difficile avec seulement 41,2% des populations sont moins de 30 minutes d'un
service de santé et plus de 32,9%, presque le tiers, est situé
à 5 km d'un service de santé. Ce qui fait, dans ce milieu, seul
46,6% des accouchements se passent en présence de sage-femme.68(*)
2.2.2.2 Le développement urbain
Le Sénégal s'urbanise rapidement, comme la
plupart des Etats africains, un changement bénéfique dans la
mesure où, généralement, la prospérité va de
pair avec la densité. Une densité de 4.646 habitants pour une
population de 2.536.959 habitants, l'amélioration du système de
transport par l'amélioration du système de transport avec des
nouvelles routes, l'autoroute à péage, l'extension de la VDN,
l'agglomération dakaroise va s'agrandir davantage et élargir
l'univers de choix.
L'amélioration des conditions de déplacements
augmente les distances parcourues, combinée à la densification de
la capitale, les populations ont plus de possibilités d'accès
à des destinations commerciales, sociales, récréatives
plus nombreuses.
Sur le marché de l'emploi, cette situation
est très bénéfique en offrant davantage de choix aux
salariés au moment de la recherche d'une activité nouvelle ;
pour l'employeur, plus l'univers de choix est large, plus il a de chance de
trouver l'actif correspondant au profil recherché. Ce qui donne une
corrélation positive entre l'entendue de choix auxquels les
déplacements domicile-travail permettent d'accéder et le
supplément de salaire et qui en découle.
William ROY affirmait : « un grand
marché de travail facilite l'appariement (rencontre de l'offre et de la
demande), en diminuant le temps de recherche mais aussi en améliorant
les chances d'adéquations des qualifications et
expériences ».69(*) Nous constatons qu'un mauvais accès
géographique aux zones d'activités peut constituer une
imperfection du marché du travail qui enchérit le coût des
entrés sur le marché.
En dehors de l'agriculture qui est le premier secteur
créateur d'emploi au Sénégal, presque tous les autres
secteurs les plus créateurs, comme le commerce-la vente, les
manufacturières, l'administration publique, les banques et assurance,
les BTP, restaurants et hôtels sont concentrés en milieu urbain
particulièrement dans la région de Dakar.
En effet, plus d'une douzaine de marchés
(SANDAGA, KERMEL, TILENE, SOUMBEDIOUN, Marché Castor, Guelle
Tapé, Petersen, COLOBANE, HLM...) six supermarchés et centres
commerciaux (HYPERSHAM, HYPERSCOR ; les 4C, Touba SANDAGA et SICAP, SEA PLAZA)
se trouvent dans la région.
Outre ces équipements, elle compte plus de 58
hôtels et résidences, 29 restaurants, 20 sièges
d'établissements d'assurance du pays, plus de 9 sièges des plus
grandes Banque du pays (BHS-SGBS-CMS-CNCAS- BICIS...).
Ce qui renforce les concentrations et les convergences vers la
région. Cependant avec certains grands chantiers réalisés
dans le cadre du sommet de l'OCI, tels que la corniche, l'extension de la VDN,
la route de OUAKAM, renforcer par l'autoroute à péage, la
mobilité dans la zone s'est fortement améliorée.
A partir du schéma ci-dessous
(figure3) nous pouvons constater, d'une façon
plus globale, en quoi l'amélioration du système des transports
peut contribuer à la satisfaction territoriale et au
développement économique du pays.
Les liens entre le marché du transport et le
reste du système illustre parfaitement comment le secteur des transports
entretient des interactions avec un autre aspect quelconque pour contribuer
à l'économie.
Dans la figure, nous constatons bien comment la
dérivation des demandes en transport, reparties ici en cinq
catégories, fait ressortir l'importance du secteur des transports pour
l'économie dans son ensemble.
Les liaisons entre le transport et ces
activités montrent que le système de transport fournit une
accessibilité dont les activités (personnes-entreprises) ont
besoin, plutôt que de simplement assurer la mobilité.
Marchés financiers
(CAPITAUX)
Figure 3: Relation entre Transport-Acteurs
économiques-Marchés
Investisseurs
(Internes et externes)
Promoteurs
Quels projets ?
Ampleur des projets ?
Localisation des projets ?
Marché de l'immobilier (bâtiments
neufs et anciens)
Résidents
Localisation
Formation
Travail
Achats
Autres activités
(Effet s démographiques)
Marché de l'Emploi
Producteurs de biens et services
Localisation
Investissement
Recrutement
Achats
Production
Marché
(Evolution Technologiques)
Importation
Marché des Produits
Exportation
Achats du Gouvernement
Fournitures d'infrastructure de transport
Fournisseurs de services de transport
Marché du Transport
Passagers
ü Avec les marchés des produits, le transport
assure les livraisons des biens et services à des consommateurs
intermédiaires ou finaux.
ü Avec les marchés de la main d'oeuvre, il
garantit les mouvements des personnes qui se rendent au travail.
ü Avec les activités de producteurs, il assure les
déplacements par exemple pour des conférences,
réunions...
ü Aux fournitures du transport lui-même : les
performances générées par l'entretien ou construction
d'une infrastructure.
Troisième
partie : Cadre Analytique
3.1 Présentation et analyse des
résultats
3.1.1 Présentation des
résultats
Le travail que nous avons réalisé sur les
infrastructures de transport dans les différents modes du secteur, au
titre de notre mémoire, nous ont permis de tirer les résultats
suivants :
· En dépit des efforts fournis durant ces
dernières années en entretien et construction contribuant
à l'élargissement du réseau, les routes
sénégalaises restent insatisfaisantes aussi bien en
quantité qu'en qualité et causent d'énormes accidents.
· Malgré les importants enjeux liés au
développement du transport ferroviaire, ses infrastructures restent
très délabrées, et fait baisser fortement le trafic
mettant en danger tout le système de transport de ce sous secteur.
· Les ports secondaires, à part Ziguinchor,
restent infimes malgré le rôle important qu'ils peuvent jouer dans
le développement du pays en termes de commerce et le
désenclavement des zones desservies.
· Le sous secteur aérien se retrouve entre
satisfaction et délicatesse de part les performances de
l'Aéroport Léopold S. SENGHOR ; la perspective du nouvel
Aéroport Blaise Diagne et l'inactivité des Aérodromes.
· Malgré l'insatisfaction des infrastructures dans
leur ensemble, le secteur des transports contribue très fortement aux
performances économiques du Sénégal.
3.1.2 L'analyse des résultats
Le réseau routier sénégalais, comptant
pour seulement que 14 825 km, reste insatisfaisant. Il apparait, avec les
chiffres donnés par l'AATR, plus de 45% de routes revêtues et 32%
routes non revêtues, soit 77% du réseau, sont en état de
dégradation avancée avec un taux de dégradation d'au moins
de 15%.
Cet état du réseau, en plus d'être
dérisoire, pose de sérieux problèmes pour la
sécurité routière avec d'énormes pertes. Entre 2005
et 2008 plus de 12564 de personnes sont morts dans des accidents de routes, si
nous considérons le coût unitaire de décès, le
Sénégal a perdu durant cette période plus de 83 milliards
de francs Cfa.
Malgré l'importance de la zone rurale pour le
développement économique et social et la lutte contre la
pauvreté à l'échelle nationale, le réseau routier
reste défectueux et insuffisant. Ajouter d'un système de
transport inadéquat, le monde rural, fortement agricole, reste
très isoler aux marchés potentiels d'écoulement de sa
production et d'obtenir des intrants de qualité et en bonne
quantité.
Les enjeux liés au développement du transport
ferroviaire sont importants. Le corridor ferroviaire Dakar-Bamako assure
presque la quasi-totalité des échanges entre les deux pays et La
ligne du Petit Train de la Banlieue (PTB) contribuant fortement aux
déplacements dans l'agglomération dakaroise montre l'enjeu
important du sous secteur sur le plan du commerce extérieur et
intérieur du pays.
Faute d'une remise à niveau de l'ensemble du
réseau ferroviaire et les gares par des investissements importants fait
la situation du trafic de/vers Mali par le concessionnaire TRANSRAILSA
et à l'intérieur par le PTB.SA reste
menaçante et cause de réels contraintes pour la contribution du
sous secteur au développement économique.
L'obsolescence des infrastructures ferroviaires est
réelle. Certaines sections du réseau, notamment l'axe
Dakar-Bamako, n'ont connu aucune opération de renouvellement depuis leur
mise en exploitation environ 70 ans. Ce qui donne un niveau de
sécurité très faible avec une évolution
inquiétante des déraillements. Cela malgré la
privatisation de l'exploitation de la ligne Dakar-Bamako depuis 2003.
Le sous-secteur maritime est marqué, ces
dernières années, par des performances importantes et une bonne
tenue des résultats commerciaux du Port Autonome de Dakar et par
l'insatisfaisante des Ports secondaires.
En dehors du port de Ziguinchor, les ports secondaires du
Sénégal n'enregistrent pas un trafic important et ne contribuent
pas au désenclavement et au commerce des zones desservies. Si le Port de
Kaolack, lui connait une activité qui se décline progressivement
malgré l'important rôle joué par ses annexes ; celui
de Saint Louis, du fait de l'état dégradant de ses
infrastructures, reste nul.
Le sous-secteur aérien, à la vue de
l'évolution du trafic de l'ALSS et la perspective de la construction du
nouvel Aéroport, est plus ou moins rassurant. Cependant, en ce qui est
de trafic interne et la desserte dans les régions, ce sous-secteur ne
donne pas autant de satisfaction.
Avec des aérodromes qui n'arrivent même pas
à assurer plus de 10.000 mouvements d'aéronefs par an, et
incapables de satisfaire la desserte dans les régions, la contribution
du sous-secteur aérien sénégalais, de par les
insuffisances de performances de ses aérodromes, reste limitée.
Bien que les infrastructures de transport soient
insatisfaisantes, les transports restent un secteur clé dans
l'économie du pays de par sa diversité et son dynamisme. En plus
d'être divers, le secteur contribue à un taux non moindre dans le
PIB.
3.2 Solutions et recommandations
En se fondant sur les résultats soulignés au
dessus, nous pouvons formuler, d'une façon globale, des solutions et
recommandations clés suivantes:
· Assurer un système de transport routier
efficace, fiable et sûr des marchandises et des personnes.
· Accentuer la réhabilitation de la voie
ferroviaire et redynamiser le trafic des passagers.
· Concevoir les principaux ports secondaires comme des
moyens de désenclavement des zones desservies et encourager le
développement du transport fluvial.
· Poursuivre la construction du nouvel Aéroport
Blaise Diagne, maintenir l'actuel et moderniser les Aéroports
secondaires.
· Fixer des priorités pour les investissements
dans les infrastructures de transport.
N°1 : Assurer un système de
transport routier efficace, fiable et sur des marchandises et des
personnes.
Pour que l'investissement en infrastructures de transport
puisse contribuer fortement au développement économique du pays,
il ne faut pas que les interventions dans le secteur soient seulement
concentrées sur les constructions et l'amélioration des
infrastructures. L'Etat doit soutenir ses efforts pour des services de
qualité, fiables et surs pour les différents types de fret ainsi
que pour les populations urbaines et rurales.
Les questions de transports « souples »
méritent une plus grande attention, les engorgements administratifs aux
frontières et dans les ports maintiennent extrêmement basse la
vitesse effective de transport sur les routes. Les performances de nos routes,
notamment les corridors, dépendent plus des structures de la
réglementation et du marché de l'industrie du transport routier
des marchandises que de la qualité de l'infrastructure.
L'Etat doit élargir son agenda de reforme
institutionnelle, en achevant les réformes institutionnelles; augmentant
l'accessibilité rurale ; développant le transport
urbain ; et améliorant la sécurité routière,
afin d'englober les besoins de connectivité en milieu urbain et rural
qui ne se limitent pas uniquement de l'infrastructure physique mais concernent
le cadre réglementaire régissant les services de transport.
· L'achèvement des
réformes
La poursuite des réformes visant à donner un
système de transport routier fort ne doit pas prendre beaucoup de temps
dans la mesure qu'elle améliore le niveau de qualité des travaux
de construction et de réhabilitation des routes. Elle permette le
renforcement et l'application des règles de processus de
sélection des Entreprises de construction routières. Tout cela,
doit pousser l'Etat à poursuivre entre autres réformes, celles
visant à améliorer l'efficacité du système de
passation des marchés.
La charge à l'essieu constitue une question importante
que les autorités doivent prendre en compte pour assurer un
système de transport efficace. En ce sens l'Etat doit instituer un
cadre de concertation et de coordination qui impliquera tous les acteurs
concernés (Etat, Transporteurs, PAD, CCIAD, Industriel,
commerçants, forces de l'ordre, COSEC, Ministère chargé
consignataire, pétroliers, etc.) afin de préserver le patrimoine
routier.
· L'accessibilité rurale
L'importance capitale du monde rural pour la croissance
socioéconomique, doit encourager les autorités de mettre plus
d'investissements pour assurer une bonne couverture des besoins en entretien et
construction des routes rurales.
L'Etat doit renforcer ses investissements pour une vaste
expansion du réseau des routes rurales praticables en toute saison. Pour
se faire, il doit aligner stratégiquement ces investissements, soit avec
les programmes agricoles, ou soit avec les autres secteurs comme le tourisme,
les mines... de façon à donner la priorité aux routes
rurales susceptibles d'avoir un impact plus important sur la
productivité de ses secteurs d'activités.
· Développement du transport
urbain
La détermination des règles précises
d'attribution de places de stationnements réservées, et la
remises en état du système de feux de signalisation, en
privilégiant l'acquisition et l'installation de feux munis de
mécanisme de manipulation manuelle, pour parer aux effets des coupures
intempestives d'électricités, doivent être procéder
par les autorités pour avoir un meilleur système de transport en
milieu urbain, notamment, à Dakar.
L'Etat doit renforcer l'offre de transport public urbain en
mettant en circulation plus de minibus neufs, genre « KING
LONG » et autobus pour non seulement se rompre avec des «cars
rapides » et des « NDIAGUA NDIAYE» qui sont dans leur
ensemble dans des états techniques délabrées.
La solution, la plus importante, à prendre, est
d'enclencher un processus de création de pole de développement
industriel dans les régions à partir du potentiel qu'offrent les
filières de production qui s'y trouve. Et dans le même volet,
décentraliser certaines activités économiques et
administratives vers les centres périurbains.
· La sécurité routière
La sécurité routière doit être
l'épicentre de nos autorités en matière de transport.
L'Etat doit intégrer plus les questions de conception de la
sécurité au sein des programmes d'investissement dans les routes.
Il faut veiller à l'obtention de statistiques fiables sur les accidents
pour pouvoir de façon efficace à améliorer la
sécurité sur les routes.
L'implication soutenue des agences de transport,
d'éducation et de santé peut bien contribuer de réduire
sensiblement les accidents routiers. L'application des règles, dans
l'octroi des permis, l'imposition de comportement approprié sur les
routes ainsi que l'inspection et le contrôle obligatoire des
véhicules, doit être améliorée de manière
significative pour éliminer l'arbitraire et la corruption qui sont
très récurrents dans ces domaines.
N°2 : Accentuer la réhabilitation
de la voie ferroviaire et redynamiser le trafic des passagers.
Le secteur ferroviaire, de par ses enjeux importants, doit
faire l'objet d'une vaste politique de modernisation de son réseau et
son intégration aux autres modes de transport. Les tutelles doivent
réaliser des investissements nécessaires pour réhabiliter
certains tronçons comme celui de Tambacounda-Kidira, qui constituent de
véritables problèmes pour le développement de ce
secteur.
La redynamisation du transport des voyageurs demeure
une condition impérative pour faire jouer pleinement le secteur
ferroviaire son rôle de désenclavement et de contribution à
l'économie. L'Etat doit accorder une importance particulière pour
la réouverture des lignes Dakar-Saint Louis et Dakar-Kaolack afin de
faciliter le désenclavement de ces zones.
Aujourd'hui, bien que le PTB assure la navette
entre Dakar et sa Banlieue, l'Etat doit pousser de l'avant sa réflexion
pour l'extension du réseau pour renforcer la desserte de Dakar en moyen
de transport de masse (Tramway ou Metro à ciel ouvert) pour donner un
système de déplacements efficaces et fiables dans
l'agglomération dakaroise.
N°3 : Concevoir les principaux ports
secondaires comme des moyens de désenclavement des zones desservies et
encourager le développement du transport fluvial.
Les autorités doivent renforcer les
capacités des ports secondaires. De la même manière,
qu'elles tentent de désenclaver la zone Sud par voie maritime, elles
doivent envisager de développer les ports de Kaolack et de Saint Louis,
pour contribuer à l'utilisation de la mer pour un système de
transport fort dans ces zones.
Avec tous les enjeux socioéconomiques
qu'engorge le désenclavement de la région de Casamance, l'Etat
doit répondre sensiblement à la demande croissante de transport
et de sécurité pour le règlement de la question du
désenclavement de cette zone à potentiel économique
importante.
Les tutelles doivent impérativement, en
plus du seul navire « Aline Sitoé Diatta, mettre en service un
autre ferry pour offrir aux populations casamançaises une
accessibilité aux autres marchés du pays pour écouler leur
production. Exemple, la Région est la plus grande productrice de
mangues, mais faute d'un système de transport fiable, la
commercialisation dans l'intérieur du pays demeure un problème
majeur.
Le transport fluvial doit être
redynamisé surtout sur les fleuves Casamance et Sénégal,
pour faciliter les déplacements des populations de ces zones en toute
saison. L'Etat doit mieux intégrer dans les politiques publiques le
développement du transport fluvial pour assurer des trafics fiables sur
ces fleuves surtout en période d'hivernage étant donné que
la plupart des routes restent en très mauvais état et
impraticables durant cette période.
N°4 : Poursuivre la construction du
nouvel Aéroport Blaise Diagne, maintenir l'actuel et moderniser les
Aéroports secondaires.
La poursuite des travaux des travaux pour mener à terme
et dans les délais, la construction du nouvel aéroport, doit
être une priorité pour les autorités, pour mettre en place
une offre de transport aérien viable, sécurisé, et
accessible. Compte-tenu de l'immersion de l'Aéroport Léopold S.
SENGHOR dans le tissu urbain et l'épuisement de sa réserve
foncière, ce nouvel Aéroport pourra répondre favorable
pour l'accroissement du trafic aérien.
Cependant, l'actuel peut rester en fonction pour renforcer la
destination sénégalaise. En effet notre pays, malgré qu'il
existe des Aéroports secondaires, ces derniers assurent pas un trafic
important car n'arrivent pas d'accueillir un certain type d'avions. Comme
l'A.L.S.S reste un aéroport international, reconnu, avec ce nouvel
Aéroport construit, le Sénégal va disposer deux
réceptifs complémentaires qui vont permettre une
régulation optimale du trafic avec des possibilités alternatives
en cas des dysfonctionnements de l'un ou l'autre de ces Aéroports.
N°5 : Fixer des priorités pour
les investissements dans les infrastructures de
transport.
La géographie économique du
Sénégal, doit faire réfléchir les décideurs
à bien déterminer des priorités pour le financement des
infrastructures. Ils doivent mesurer clairement la rentabilité
économique que peut engendrer l'investissement d'une telle
infrastructure qu'une autre. Cela peut aider à concurrencer les
investissements dans les autres secteurs, tels que l'éducation, la
santé, l'énergie et autres.
La rentabilité économique peut être un des
critères pour donner la priorité pour investissement pour
certaines infrastructures au dépend d'autres. Les investissements en
transport doivent être stratégiques pour contribuer fortement au
développement économique.
L'investissement pour la réduction des goulets
d'étranglement dans nos ports ou aux frontières doit être
prioritaire au financement d'une corniche, qui était dans son ensemble
en bon état, dans la mesure que la performance de notre système
de transport dépend très fortement à l'élimination
de ces problèmes.
En donnant la priorité à l'investissement pour
la réhabilitation du réseau ferroviaire et les corridors
routiers, l'économie va gagner plus avec l'accroissement des
échanges entre notre pays et la sous-région, notamment, le Mali,
la Mauritanie et la Guinée.
Conclusion
Notre recherche met en évidence la
nécessité de l'amélioration des investissements publics
des infrastructures de transport. Avec tous ses enjeux, le secteur des
transports doit faire l'objet d'une attention particulière dans
l'enveloppe allouée aux investissements publics.
Pour atteindre un niveau de développement satisfaisant,
l'Etat doit se miser sur l'amélioration du système des transports
pour permettre le rapprochement des populations de l'emploi, des services et
des marchés. Donc une plus grande part d'investissement doit être
consacrée aux routes rurales et urbaines, et dans une moindre mesure,
aux chemins de fer, aéroports et port.
L'amélioration du système de transport ne peut
être que bénéfique, en ce sens qu'elle contribue entre
autres l'augmentation de la taille du marché de travail,
amélioration des processus de production et donne une
accessibilité fiable et renforce par la même occasion les liens
ville-campagnes.
Aujourd'hui, le Sénégal, comme tous les autres
pays en développement, doit mettre en avant la question des performances
des systèmes de transport pour réduire considérablement la
pauvreté et accélérer sa croissance économique pour
atteindre les OMD.
Les enjeux que revêt le secteur, sur les plans
socioéconomiques démontrent que sans des investissements forts
permettant de donner à nos pays un système de transport efficace,
fiable et sûr, nous aurons toujours cette handicap d'obtenir des gains de
temps de parcours, une sécurité routière... qui
permettront de donner à notre pays une croissance stable et pouvoir
atteindre les OMD d'ici 2015.
En somme, nous ne constatons que la contribution des
infrastructures est réelle cela malgré le débat
très passionné sur les enveloppes allouées au secteur et
le mode de l'exécution des projets qui est très souvent douteux,
du fait de l'existence des éléphants blancs dans tout cela.
Les infrastructures de transport restent un
élément incontournable, à tous les niveaux, pour donner
à nos Etats des chances de se développer. Comme le soulignaient
Robin CARRUTHERS et R. RANJA KRISHMANI pour résumer la contribution des
infrastructures : « Les routes, ponts, lignes de chemins de fer,
ports et aéroports offrent des avantages économiques et sociaux
en reliant les entreprises aux marchés internationaux et
régionaux et en permettant aux individus d'accéder à
l'eau, au combustible, aux écoles, aux services médicaux, aux
emplois et aux parents. Sans un transport de marchandises fiable et à
des coûts compétitifs utilisant des infrastructures robustes, les
nations ont peu de chances d'échanger leurs marchandises aux meilleures
conditions. Si les agriculteurs ne peuvent pas transporter leurs produits de
leur zone rurale isolée au marché, ils seront incapables de
sortir d'une agriculture de subsistance. S'ils ne peuvent pas transporter leurs
enfants à l'école et au centre médical, la
génération suivante ne se portera pas mieux. Le transport est
indispensable au fonctionnement des marchés.»70(*)
Annexe I : Les quelques nouvelles
infrastructures réalisées ces dernières
années
NOUVELLE GARE MARITIME PAD INAUGUREE
PORTIQUES DU PAD DE TYPE PANAMAX
ACQUIS
ENTREPOTS SENEGALAIS AU MALI EN EXPLOITATION
LA VOIE DEGAGEMENT NORD (VDN) OUVERTE
L'AUTOROUTE NOUVELLEMENT CONSTRUITE
L'AEROPORT BLAISE DIAGNE EN CONSTRUICTION
TUNNEL DE SOUMBEDIOUN
Annexe II: Répartition effectifs
salariés Eiffage Sénégal pour 2010 et 2011
Annexe III: Présentation de l'état
des routes dans l'intérieur du pays
Des routes très dégradées dans
l'intérieur du pays
- BLANCART, C., JOIGNAUX, G., VAILLANT, L. (éd).
Infrastructures de transport et développement
économique : quelle dynamique d'appropriation pour les acteurs
productifs. Actes du colloque de l'Association de Science Régionale
de la Langue Française (20-22 Septembre). Lille, Villeneuve. 2010.
- TARDY, D. infrastructures et développement
durable des territoires : un autre regard, une nouvelle vision.
France : Conseil Economique, Social et Environnemental, 2009. 196p.
Rapport d'études N°23.
- Organisation de Coopération et de
Développement Economiques. Investissement en infrastructures de
transport et développement régional. Paris. 2002. 167p.
- Agence Nationale de la Statistique et de la
Démographique. Situation Economique et Social du
Sénégal en 2009. Dakar. Décembre 2010. 304p.
- DIDIER, M., PRUD'HOMME, C. infrastructure de transport,
mobilité et croissance, Paris, La Documentation Française,
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- NGUESSAN, L. Le secteur des transports au
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- FOSTER, V. BRICENO-GARMENDA, C. Infrastructures
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- CARRUTHERS, R. KRISHNAMANI, R. Améliorer la
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Réduction de la Pauvreté 2006-2010. Octobre 2006. 103p.
* 1 Source lettre du sous - secteur des
Transports Urbains au Sénégal. (Ministère de l'Equipement
et des Transports Terrestres). 25 septembre 1996.
* 2 Sources Déclaration de
politique sectorielle pour les transports. (Ministère de l'Economie, des
Finances et du Plan, Ministère de l'Equipement et des Transports
Terrestres, Ministère de la Pêche et des Transports Maritimes,
Ministère du Tourisme et des Transports Aériens). Décembre
1998.
* 3 Source document stratégie
nationale de transport en milieu rural. (Ministère des Infrastructures,
des Transports Terrestres, des Télécommunications et des Tics).
Décembre 2001.
* 4 La date fixée pour
améliorer les conditions de vie des ménages et réduire la
pauvreté à moitie pour atteindre les OMD.
* 5 Le taux nécessaire pour
atteindre les OMD
* 6 Le Document Stratégique pour
la Réduction de la Pauvreté
* 7 La Stratégie
Accélérée de la Croissance
* 8 L. NGUESSAN, le secteur
des transports au Sénégal : enjeux et défis pour la
réalisation des objectifs de croissance durable et de réduction
de la pauvreté, P.15
* 9 I. NDIAYE, le secteur des
transports au Sénégal : tendances, enjeux et orientations
politiques, P. 08
* 10 M.DIDIER.,
R.PRUD'HOMME. Infrastructures de transport, mobilité et croissance,
P.113
* 11 L.VAILLANT. G.
JOIGNAUX., C. BLANCART. Infrastructures de transport et développement
économique : quelle dynamique d'appropriation pour les acteurs
productifs, P.5
* 12 L'Analyse
Coût-avantage
* 13 Agence
d'Exécution des Travaux Publics
* 14 Ce sont les deux grands
objectifs dressés dans le DSRP II pour atteindre les OMD
* 15 Objectifs du
Millénaire pour le Développement
* 16 C'est le DRSP II
(2006-2010) pour répondre aux problèmes constatés
après le premier (2002-2006)
* 17 Millenium Chalenge
Corporation
* 18 Des projets soumis par
le Sénégal au MCC lors de son éligibilité au MCA
2008
* 19 Ce sont les
investissements proposés au Sénégal par le MCC
* 20 Millenium Challenge
Account
* 21 L'AATR crée
depuis 2000 et substituée par l'AGEROUTE depuis 2010
* 22 Outre sa mission de
contrôle, le Conseil des Routes est également chargé de
conseiller le Gouvernement en matière de gestion routière.
* 23 L'agence Autonome des
Travaux Routiers
* 24 Agence
d'exécution des travaux d'intérêt publics
* 25L'organe qui assure le
contrôle à priori les procédures de passation de
marché
* 26 Organe
entièrement autonome sous l'autorité du premier ministre, il
commandite les audits annuels des marchés publics.
* 27 Les pays arabes comme
les Emirats, l'Inde, la Chine
* 28 La construction du
nouveau Terminal à Conteneurs (TAC) d'un coût global de 16
milliards de francs Cfa, a été financée par un emprunt et
le projet de la réhabilitation et de modernisation du WARLF
pétrolier a fait l'objet d'emprunt.
* 29 Pour la construction
du TAC, le port, après évaluation, a estimé plus
économique de recourir à un emprunt obligataire et a
renoncé à passer un PPP
* 30 Budget de Consolide
d'Investissement
* 31 Source le journal
l'observateur du mercredi 23 mars 2011
* 32 Société
d'Investissement et Réhabilitation Navale qui assurait la gestion et
réhabilitation des installations du port depuis 2000.
* 33 L'Autorité
portuaire a entamé depuis 2008 un programme d'investissement pour la
période 2008-2012 pour poursuivre la modernisation de ses
infrastructures.
* 34 L'opérateur
unique du port Dubaï Port Word est concessionnaire du terminal à
conteneur
* 35 L'Aéroport
International de Blaise Diagne en construction
* 36 Source : rapport
sur la Situation Economique et Sociale du Sénégal Ed. 2009 |
TRANSPORT
* 37 Les chiffres sont de
2007 et ne prennent pas compte des derniers changements intervenus dans le
découpage administratif survenu en Mars 2008 au Sénégal.
* 38 Source : rapport
ANSD sur la Situation Economique et Sociale du Sénégal Ed. 2009 |
TRANSPORT
* 39 Groupe franco canadien
en concession de la ligne ferroviaire depuis 2003.
* 40 Source : rapport
ANSD sur la Situation Economique et Sociale du Sénégal Ed. 2009 |
TRANSPORT
*
41 Source rapport
d'activité 2009 du Port Autonome de Dakar
* 42 Entrepôts
Sénégalais au Mali
* 43 Le service de pilotage
du PAD est certifié ISO 9001, version 2008, depuis 2009
* 44 Le remorquage reste
facultatif au PAD et est certifié ISO
* 45 C'est le système
de management de la qualité qui a valu au PAD en 2009 la certification
ISO 9001, version 2008, pour le pilotage
* 46 Le PAD a adopté
la Déclaration des Ports Mondiaux pour un meilleur climat
promulgué à Rotterdam le 11 juillet 2008
* 47 Source rapport
d'activité 2009 PAD
* 48 Le Consortium
Sénégalais d'Activités Maritimes
* 49 Source rapport ASND
2009 sur la situation économique et sociale
* 50 Organisation pour la
Mise en Valeur du fleuve Sénégal
* 51 Aéroport
International Blaise Diagne en construction
* 52 La transmission des
messages techniques et du trafic, le guidage des aéronefs, le
contrôle de la circulation aérienne, l'information en vol, la
prévision et la transmission des informations dans le domaine
météorologique
* 53 Source rapport ASND
2009 sur la situation économique et sociale
* 54 Le
Sénégal Airlines l'a remplacée depuis fin 2009 et a
démarré ses activités
* 55 Capital détenu
à 51% par la Royal Air Maroc et 49% par l'Etat du Sénégal,
coopération entre ces deux pays depuis le 23 février 2001
* 56 Source rapport ASND
2009 sur la situation économique et sociale
* 57 Source rapport ASND
2009 sur la situation économique et sociale
* 58 La gare maritime
moderne construite aux abords du Port
* 59 D.TARDY.
infrastructures et développement durable des territoires : un autre
regard, une nouvelle vision. P.38
* 60 R.CARRUTHERS.,
R.KRISHNAMANI Améliorer la connectivité : investir dans les
infrastructures de transport en Afrique Subsaharienne. P.25
* 61 D. TARDY,
infrastructures et développement durable des territoires : un autre
regard, une nouvelle vision. P.69
* 62 Source rapport Agence
Nationale de la Statistique et démographique 2009
* 63 Source rapport final
DSRP II 2006-2010. P45
* 64 O. NINOT, M, LESSOURD,
J. LOMBARD. Infrastructures des transports et illusion des échanges dans
les campagnes du Sénégal : SITRAS, Séoul
(Corée), 2001. P.17
* 65 V. FOSTER,
C.BRICENO-GARMENDA, Infrastructures africaines : une transformation
impérative P.125
* 66 Dans le cadre du MCA un
projet de 203 milliards a été dégagé pour la
réhabilitation, construction de 1409 de routes revêtues et de
pistes et un Pont pour le désenclavement de la zone.
* 67 Un grand marché
hebdomadaire trouvant dans cette zone
* 68 Source rapport final du
DSRP II 2006-2010
* 69 W.ROY. L'investissement
public dans les infrastructures de transport est-il source de croissance
endogène. P.8
* 70 R. CARRUTHERS., R.
KRISHNAMANI, Améliorer la connectivité : investir dans les
infrastructures de transport en Afrique Subsaharienne p.3
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