1.2. FERTILISATION DANS LES SYSTEMES DE CULTURE A BASE
DE COTONNIER ET DE CEREALES
La fertilisation dans les systèmes de culture à
base de cotonnier et de maïs vise à satisfaire les besoins en
éléments nutritifs dans le temps, à un redressement des
déficiences courantes du sol pour les éléments
minéraux et à une restitution au sol d'au moins, les exportations
par les cultures.
La fumure minérale vulgarisée sur le cotonnier
est composée de 150 kg/ha de NPKSB (14-18-18-6S-1B), appliquée
à 15 jours après semis (jas) et de 50 kg/ha d'urée
à 40 jas. Pour le maïs, il est recommandé d'appliquer 100
kg/ha de NPKSB (14-23-14-6S-1B) à 15 jas complétés par 100
kg/ha d'urée à la montaison. Le maïs est une culture
très sensible à l'amélioration des
propriétés physiques du sol et répond favorablement
à la fumure. Un apport de fumure organique à raison de 6 t/ha
tous les 3ans ou 2 t/ha chaque année est la restitution organique
à associer aux engrais minéraux.
La fertilisation minérale a évolué de la
formule 14-23-14-6S-1B dans les années 1996 à la formule
14-18-18-6S-1B avec l'urée à 46% d'azote de nos jours pour le
cotonnier et le maïs. La baisse de la fertilité des sols est
liée à la minéralisation de la matière organique
qui est de 2 à 4% par an selon BERGER et al, (1987). Il
convient donc de compenser cette minéralisation de la matière
organique par des restitutions organiques.
1.3. GENERALITES SUR LA FERTILITE DES SOLS
La fertilité d'un sol est son aptitude à
satisfaire durablement les besoins des populations à travers des
systèmes de production et d'aménagement qu'elle réalise,
c'est-à-dire son potentiel de production de matière
végétale, sa capacité de stocker les
éléments nutritifs mobilisables pour l'alimentation des
végétaux (DAKOUO, 1991). Cette fertilité doit être
entretenue ou améliorée par des apports de fumure organique et
d'engrais minéraux.
Selon MANDO et al. (2000), c'est la capacité
d'un sol à fonctionner dans les limites d'un écosystème
aménagé ou naturel afin de soutenir la production animale ou
végétale, à maintenir voire même améliorer la
qualité des systèmes auxquels il est lié.
La notion de fertilité requiert trois paramètres
fondamentaux à savoir la fertilité chimique, la fertilité
physique et la fertilité biologique du sol.
1.3.1. Fertilité chimique du sol
L'importance des réserves totales et leur passage sous
forme assimilable, déterminent la capacité d'un sol à se
maintenir chimiquement fertile. Ainsi un sol chimiquement fertile doit
permettre de fixer les éléments nutritifs et assurer leurs
échanges entre la phase liquide et solide et aussi entre la plante et le
sol (PIERI, 1989).
Il convient de distinguer l'abondance des
éléments nutritifs dans le sol due à la nature de la roche
mère et à la quantité d'éléments
mobilisables, qui dépend de l'ambiance physicochimique et biologique.
Par ailleurs, la baisse du niveau des éléments chimiques
s'accompagne d'une acidification et des toxicités diverses (BOYER,
1983)
Cependant, l'importance des substances assimilables et la
facilité d'absorption de ces substances permet de définir
l'état de fertilité chimique (PIERI, 1989).
|