1.1.2. Généralités sur le
maïs
Le maïs (Zea mays L.) est une plante
tropicale herbacée annuelle de la famille des Poacées
(graminées), largement cultivé pour ses grains riches en amidon.
La culture du maïs est considérée comme vivrière et
manuelle à partir de variétés traditionnelles en Afrique
subsaharienne alors qu'elle représente une culture intensive
mécanisée hautement productive dans les pays
tempérés industrialisés.
Le plant de maïs se compose d'une tige unique de gros
diamètre pleine et formée de plusieurs entrenoeuds d'une
vingtaine de centimètres séparés par autant de noeuds. Au
niveau de chaque noeud est insérée une feuille alternativement
d'un côté et de l'autre de la tige. Les feuilles typiques des
graminées, mais de grande taille (jusqu'à 10 cm de large et un
mètre de long), ont une gaine enserrant la tige et un limbe
allongé en forme de ruban à nervures parallèles. À
la base du limbe se trouve la ligule qui a quelques millimètres de haut.
Contrairement aux autres graminées, le maïs ne talle pas, toutefois
il apparaît parfois des tiges secondaires, de taille limitée,
à la base de la tige principale.
Le système racinaire comprend un très grand
nombre de racines qui naissent sur les noeuds situés à la base de
la tige, formant des couronnes successives, tant sur les noeuds enterrés
que sur les premiers noeuds aériens, dans une zone où les
entrenoeuds sont très courts. Ces racines forment un système
fasciculé qui peut atteindre une profondeur supérieure à
un mètre.
La germination, déclenchée par l'imbibition du
grain se traduit par une mobilisation des réserves du scutellum puis de
l'albumen et par le développement de la radicule puis des racines
séminales secondaires qui apparaissent au niveau du noeud scutellaire.
À l'autre extrémité de l'embryon, la gemmule se
développe sous forme de coléoptile qui pousse vers le haut et
forme un plateau de tallage. À ce niveau se forme une première
série de racines adventives, et parfois des tiges secondaires, puis la
coléoptile perce le sol et s'ouvre en libérant les
premières feuilles. À partir de ce stade, le jeune plant de
maïs devient progressivement autotrophe.
Cependant, le système racinaire du maïs est
caractérisé par des racines traçantes qui
prélèvent l'eau et les nutriments nécessaires à la
plante dans les couches les plus superficielles du sol. Ce
déséquilibre dans l'exploitation des nutriments du sol fait que
la plante est très exigeante en eau.
Au Burkina Faso, les besoins en eau du maïs sont
d'environ 5,2 à 5,5 mm/jour jusqu'au 60è jour
(floraison), de 6 mm/jour du 60 ème au 90 ème jour et moins de 4
mm/jour après le 90è jour soit au minimum 618 mm d'eau
pour tout le cycle. L'eau constitue un facteur essentiel du rendement car un
stress hydrique à la période critique (20 jours avant la
floraison et 10 jours après), entraîne des pertes de rendement
pouvant atteindre 60%. Durant cette période critique, la plante absorbe
45% des besoins en eau d'après CIMMYT (1991).
Le maïs est une plante «en C4» qui
réalise la photosynthèse d'une façon plus efficace que les
plantes «en C3». Le rendement de la photosynthèse chez le
maïs est de l'ordre de 5 à 6 % dans les meilleures conditions
expérimentales. Le rendement dépend des conditions climatiques,
ensoleillement et température et de l'indice foliaire. Cet indice qui
correspond au rapport de la surface des feuilles à celle du sol traduit
la capacité de la plante d'intercepter le rayonnement solaire (GUY,
1984).
Le maïs est une culture qui nécessite une
température minimum de 10°C pour une germination active et au moins
18°C pour sa floraison. Son rendement dépend de la satisfaction de
ses besoins en eau, en particulier dans les deux semaines
précédent et suivant la floraison (période critique).
C'est une culture qui préfère les sols profonds et riches mais
qui peut s'accommoder de conditions plus difficiles, comme des sols sableux ou
argileux, voire calcaires, sous réserve d'assurer les apports d'eau et
d'éléments nutritifs nécessaires (GUY ,1984). La culture
du maïs est améliorante grâce à son enracinement
profond et aux apports de matière organique assurés par les
résidus de culture. Le maïs est sarclé pour lutter contre
les mauvaises herbes et surtout limiter les pertes en eau.
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