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ABSTRACT
The present study was carried out from 1st April
to 31st September 2010 with the aim to contribute to the
management of the hunting zones 1 and 4 in the outskirts of the Benoue National
Park. It consisted of estimating at a given time, the number of animal
species and their frequency in the corridors, identifying the flora of each
corridor, estimating the degree of human pressures and the relationships
between these pressures and the frequency of wildlife in these corridors, and
proposing measures for a sustainable management of the corridors. The
methodology used consisted in the collection of available information, talks
with the populations, direct and indirect observations. Animal observations
were made between 5 a.m. and 12 noon for six consecutive days in September
2010, during the rainy season. For the identification of plant species, a 1 ha
plot was demarcated within which all woody species were identified. All human
actions were noted with the corresponding GPS coordinates. We counted a total
of 1228 individuals, belonging to 27 animal species in 14 families. Comparing
these numbers with previous ones obtained in September 2000 during the same
season, it is noticed that animal abundance has decreased in the corridors by
44.35%. Following floral diversity, Shannon's index is high in all the
corridors (between 4.11 and 4.79) and equitability index is constant throughout
(between 0.48 and 0.55). Eight types of human activities were identified among
which tree felling, farming and grazing are the most important with
respectively 1.96, 0.58 and 0.36 indices per kilometer. Despite the pressures
these corridors are subjected to, they continue to play their respective roles.
This implies that measures need to be taken to ensure the continuity of these
corridors. The intensification of patrols is important for the protection of
these corridors but this alone can not ensure the success of a sustainable
management of natural resources. It would be good to involve Village Heads in
conservation issues, without leaving out representatives of migrants, and also
to delimitate the corridors from the highway to the interior. It is necessary
to think of a suitable method to monitor these corridors in order to compare
observations between years.
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION GENERALE
1.1 GENERALITES
La dégradation de l'environnement et la perte de la
biodiversité se trouvent parmi les problèmes qui
préoccupent l'humanité en ce début de troisième
millénaire (Tarla, 2006). L'évaluation des
écosystèmes pour le millénaire indique la perte
considérable et généralement irréversible de la
biodiversité sur la terre, avec environ 10 à 30 % des
espèces de mammifères, aviaires et d'amphibiens en voie de
disparition, et la dégradation de 15 des 24 services fournis par les
écosystèmes (Rhodes et Muller, 2005).
Par ailleurs, le Cameroun, Afrique en miniature vaste de 475
650 km2 se caractérise par une très grande
diversité écologique. Il compte en effet plus de 90 % des
écosystèmes africains (Moudingo, 2007). Cette diversité se
marque tant au niveau de la flore que de la faune et situe le pays au
5ème rang en Afrique après la République
Démocratique du Congo, Madagascar, la Tanzanie, et l'Afrique du Sud
(Tieguhong et Betti, 2008). Il fait partie des pays qui ont
réalisé, après le sommet de la terre sur la conservation
de la biodiversité tenu à Rio de Janeiro (Brésil) en 1992,
que des mesures doivent être prises pour la protection de leurs
ressources naturelles. En effet, cette convention a reconnu la destruction et
la fragmentation des habitats comme l'une des causes actuelles d'extinction des
espèces suite aux démonstrations précédentes de la
communauté scientifique (Wilcox et Murphy, 1985).
Les efforts ont été consentis au Cameroun pour
classer des aires de conservation à concurrence d'une superficie totale
de 9 124 463 ha, soit 19 % du territoire national, l'objectif étant
d'arriver à 30% (Mahamat, 2009).
Le réseau d'aires protégées de la
région du Nord comprend trois Parcs Nationaux (Bouba Ndjidda,
Bénoué et Faro), deux Zones d'Intérêt
Cynégétiques à Gestion Communautaire (ZICGC) et 29 Zones
d'Intérêt Cynégétiques (ZIC) dont deux à
cogestion.
La conservation et la gestion durable de la diversité
biologique au Cameroun se sont constituées en domaines prioritaires pour
le gouvernement dès lors que la pression sur les ressources s'est
accentuée et a entraîné une dégradation presque
irréversible. C'est ainsi que, dans le cadre de la mise en
exécution des activités prévues dans le plan
d'aménagement du Parc National de la Bénoué (PNB) et ses
zones périphériques, il a été élaboré
et mis en oeuvre un système de suivi écologique couplé
à une banque de données du parc et des ZIC 1 et 4 à
cogestion. Dès lors, des négociations ont été
engagées pour la mise en place des corridors sur
l'axe Ngaoundéré-Garoua dans l'optique de
sécuriser davantage les espaces réservés au passage de la
faune et atténuer les effets induits des activités humaines.
Toutes ces opérations devraient à terme, permettre de guider les
décisions d'aménagement dans le cadre de la conservation et de la
gestion durable.
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