INTRODUCTION GENERALE
1. ETAT DE LA QUESTION
Bon nombre d'auteurs ont déjà parlé du
Management, de la gestion et de la maximisation des recettes de manière
explicite dans le cadre de leurs études, travaux ou recherches et cela
d'une façon non exhaustive cadrant ainsi leurs pensées.
· Le Yield Management, Revue de Management, publié
aux USA dans son numéro du 19 mai 2010 prône une stratégie
de maximisation des recettes par une méthode dite de Yield Management,
qui jadis était exploitée seulement dans les compagnies
aériennes et qui est utilisée maintenant dans tous les
secteurs.
Le principal attrait du Yield Management est de
maximiser la clientèle en proposant un service correspondant aux
capacités de paiement de chaque segment de clientèle et de ce
fait maximiser ainsi le chiffre d'affaires de l'entreprise.
La mise en place de cette méthode
nécessite le plus souvent des investissements dans les logiciels
adaptés, une communication renforcée et rapide afin d'informer
les clients de toute évolution ainsi que la nécessité de
la formation du personnel sur le plan commercial (1(*)).
De nos jours, nul n'ignore et ne doit
négliger l'apport du Management dans la performance des entreprises
modernes qui tend à augmenter sensiblement les profits et expansion des
activités. En effet, quand les Chefs d'entreprises se préoccupent
de tout mettre en oeuvre en vue de l'augmentation de l'effort de maximisation
des recettes, et cela dans le souci primordial de répondre aux objectifs
et missions de l'entreprise et d'une méthodologie appuyée par des
stratégies adéquates d'une part et d'autres part, la
maîtrise d'autres paramètres peuvent leur échapper pour la
réalisation de leur projet.
Ainsi, comme le définit le Chef de Travaux MUKENDI,
un état de la question est un inventaire des travaux
précédents afin d'éviter les redits sur le problème
dont on recherche à établir un inventaire sur les autres
réflexions aux travaux l'ayant précédés (2(*)). D'autres auteurs aussi ont
déjà fait des études ayant trait à la maximisation
des recettes, gestion des entreprises publiques en leur temps. Nous citerons le
cas de :
· John MBAMBU LUBILANJI, dans son Travail de Fin de Cycle
de graduat sur « la relance du système bancaire congolais et
la maximisation des recettes d'exploitation de petites et moyennes entreprises
au Congo ; Kinshasa; cas de la Ville de Lubumbashi »,il soutient
entre autre que la maximisation des recettes d'exploitation pour les
entreprises publiques passe parfois par la recherche d'autres sources de
financement telles que les prêts qu'octroient les institutions bancaires
qui peuvent faire augmenter les recettes d'exploitation mais qui ont une
certaine incidence quant à la gestion stricte par leur consommation. Il
a noté aussi que cet octroi des crédits est soumis au
préalable à certaines conditions qui doivent
impérativement être respectées en vue de permettre leur
remboursement aisé. Quant à l'impact de ces crédits
précités sur les recettes d'exploitation, il soutiendra qu'il y a
une incidence de ces prêts octroyés par les Banques sur les
recettes d'exploitation relatives aux Petites et Moyennes Entreprises par leurs
conditionnalités.
· Christian MUSENGA TSHIMANKINDA, dans son travail de fin
d'études, présenté en 2010 à l'Université
Protestante du Congo, « UPC », prône que depuis
la création de l'humanité jusqu'aujourd'hui, aucun Etat ne peut
survivre sans avoir au préalable mobilisé les recettes. Pour
cela, il faudra mettre en place toutes les stratégies nécessaires
pour une bonne collecte de ces ressources dans le but de garantir sa
continuité. Ainsi, pour lutter contre la fraude en RDC, il faudra
notamment instaurer l'utilisation du civisme fiscal, renforcer les audits,
décourager l'impunité,...Bref, lutter avec la dernière
énergie contre ce fléau. Il finit par épingler le
renforcement des stratégies de l'administration fiscale pour lui
permettre d'être compétitive à l'instar d'autres
administrations du fisc dans le monde (3(*)).
· Guillaume KULONGA NANA soutient dans son Travail de Fin
d'Etudes défendue à l'Université Protestante du
Congo, « UPC », en 2010 que, parmi les objectifs de
tout Etat moderne, le développement économique et social occupe
une place primordiale. La réalisation de celui-ci exige d'importants
moyens financiers et que la grande préoccupation à ce sujet
consiste pour l'Etat d'atteindre ses objectifs, de déterminer le mode de
mobilisation et maximisation de ses ressources. Pour y parvenir, l'Etat peut
recourir à plusieurs services, notamment les Régies
financières (la DGDA, DGRAD et la DGI (4(*)).Dans le cas de la DGDA, il convient de souligner que
la mobilisation des ressources pour le compte de l'Etat connaît
énormément des problèmes tels que la corruption, la
concussion,...Pour résoudre ce fléau, on
préconise la motivation des agents, la relance de
l'éthique et la déontologie professionnelle.
Tout en nous inscrivant dans la logique de la pensée
managériale du Professeur N'SAMAN-O-LUTU pour la recherche de
l'efficacité et de l'efficience des entreprises publiques, nous
estimons, à travers notre étude qu'une bonne maximisation des
recettes tant pour les Entreprises Publiques que Privées dépend
de la manière dont les stratégies managériales sont mises
en oeuvre (5(*)).
2. PROBLEMATIQUE
Le monde est en pleine mutation. Des nouvelles
opportunités et menaces environnent les entreprises tant privées
que publiques. L'ICCN, dès lors qu'elle est vivante, connaît des
effets déstabilisateurs : qu'il s'agisse de l'organisation du
travail, de l'influence des organismes internationaux, du ralentissement du
tourisme, des dégâts causés aux aires
protégées par les populations environnantes ; est loin
d'atteindre ses objectifs.
De même, la réussite de
certaines entreprises, grâce à la force d'un zèle aveugle
ne leur donne pas la garantie d'espérer aux grands rendements ;
certaines questions sérieuses et majeures comme celles liées au
mode de gestion passent inaperçues alors que la gestion des ressources
financières serait aussi au centre de leurs stratégies
économico-sociales (6(*)).
Il va sans dire que, pour mener à bien sa politique
tant économique que sociale, l'Etat recourt toujours auprès des
recettes mobilisées par ses services. Ainsi, les entreprises publiques
constituent la source première des recettes que l'Etat s'approprie
à travers son programme budgétaire.
Toute entreprise, pour se munir des
risques d'étude de sa capacité de gestion, doit tout faire pour
produire des biens et services dans le but d'une consommation sur le
marché pour chercher à maximiser son profit.
Par ailleurs, le changement de l'environnement
économique augmente les difficultés liées à la
gestion des entreprises et les sociétés des pays
développés n'échappent pas aux grandes mutations que
subissent les entreprises des états modernes.
Afin de mener avec efficacité sa
politique de maximisation des recettes, l'entreprise est appelée
à mettre en oeuvre des stratégies tendant à faire tout
d'abord des études sur les produits faisant l'objet de sa politique, les
voies et moyens à prendre en compte dans une nouvelle politique
d'adaptabilité, les stratégies à mettre en oeuvre pour
atteindre son objectif.
L'ICCN n'échappe pas à
la logique de toute entreprise qui cherche à réaliser les
objectifs et missions lui confiées par l'Etat Congolais.
Ainsi, pour mener à bien notre réflexion sur
l'étude de la maximisation des recettes dans cette entreprise, une
série de questions constitue le socle de notre étude ;
à savoir :
- Comment les aires protégées sont elles
gérées par l'ICCN ?
- Quel est le niveau des recettes réalisées par
rapport aux prévisions ?
- Quels sont les problèmes auxquels l'ICCN est
confronté dans la maximisation de ses recettes ? Ces
problèmes sont ils conjoncturels ou structurels ?
- Quel est l'impact de cette situation sur le plan financier
et administratif ?
- Quelle approche managériale peut aider cette
entreprise à sortir du bourbier ?
3. HYPOTHESE DU TRAVAIL
L'hypothèse, faut il le
rappeler, est une proposition de réponses
aux questions que l'on peut se poser à propos de
l'objet d'une étude ou d'une
recherche formulée.
Selon LA LANDE, l'hypothèse
est une « conjoncture douteuse mais raisonnable et vraisemblable pour
laquelle l'imagination anticipe sur la connaissance et qui est destinée
à être ultérieurement vérifiée soit par
l'observation directe, soit par l'apport de toutes ses conséquences avec
l'observation. (7(*)).
Une hypothèse peut être
confirmée ou infirmée. (8(*))
Afin de répondre à toutes ces
questions fondamentales, nous avons formulé certaines hypothèses
constituant une source de réflexion. En ce qui concerne la
présente étude, nos hypothèses sont les
suivantes :
-les problèmes auxquels la maximisation de recettes de
l'ICCN est confrontée seraient dus essentiellement aux
facteurs exogènes et endogènes notamment, la gestion
financière et administrative suite à un niveau négatif du
fonds de roulement, une trésorerie trop serrée et un personnel
mois performant. Cependant, les problèmes précités
seraient conjoncturels, structurels et auraient un impact négatif sur la
maximisation des recettes
-le Management participatif et stratégique serait une
solution à tous les problèmes qui se posent dans cette
entreprise.
Nous croyons qu'avec l'apport de notre étude, l'ICCN
pourra, à travers ses propres stratégies qui seront mis en place,
accroître ses recettes afin d'atteindre les objectifs lui assignés
par l'Etat Congolais ; à savoir la sauvegarde des Aires
Protégées de la R.D.C
4. INTERET ET CHOIX DU SUJET
Choisir un sujet de recherche c'est aussi
choisir un champ dans lequel il faudra s'ajourner aussi longtemps que
possible ; c'est aussi s'approcher des travaux avec lesquels il faudra se
familiariser. (9(*))
Le choix du sujet faisant l'objet de notre
étude se justifie par un intérêt certain et
nécessaire pour le développement de la conservation de la nature
et la maximisation des recettes des Entreprises Publiques. En effet,
l'intérêt scientifique vise de concilier les théories
apprises à la pratique sur terrain. Ainsi, sur base des données
mises à notre disposition nous analyserons l'impact de la gestion des
Aires Protégées sur la maximisation des recettes afin de mettre
à la disposition des autorités de cette Entreprise des
théories capables de faciliter la maximisation de ses recettes.
L'intérêt
économique et social de ce travail constitue notre participation
à l'élaboration d'une stratégie sectorielle permanente sur
la gestion durable du patrimoine de l'Etat dans le domaine de la
préservation des écosystèmes de la République
Démocratique du Congo. Cette préservation contribuera ainsi
à l'augmentation des ressources du secteur touristique, à
l'amélioration du revenue des populations environnantes et des recettes
de l'Etat qui, en définitive, stimulera l'emploi.
5. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE DU SUJET
Tout travail scientifique doit
être délimité dans le temps et dans l'espace.
Délimiter son travail, c'est déterminer ce que l'on veut
étudier, définir ce que l'on retient ; mais aussi c'est
écarter un certain nombre des problèmes.
(10(*)).
Cette délimitation se fait de la manière
suivante : Sur le plan de l'espace, le sujet sur la maximisation des
recettes d'une entreprise requiert une attention soutenue sur une
entité décentralisée bien précise compte tenu de la
délicatesse du secteur et de l'opportunité des données
mises à la disposition du chercheur ainsi que du timing y relatif.
Ainsi, nous avons ciblé une Entreprise Publique, à l'instar des
entreprises du Portefeuille de l'Etat ; à savoir l'Institut
Congolais pour la Conservation de la Nature, ICCN en sigle, dont le
siège de la Direction Générale est située sur
l'avenue des Cliniques, n° 13, dans la Commune de la Gombe à
Kinshasa.
Sur la plan temporel, nous avons choisi
de mener notre étude sur une période de cinq années, soit
de 2005 jusqu'à 2009 afin de mieux identifier les paramètres
récents, les analyser franchement et proposer des remèdes
palliatifs y afférents.
6. METHODOLOGIE DE RECHERCHE
Selon GRAWITZ M., la méthodologie est l'ensemble des
démarches ordonnées et raisonnées par lesquelles les
chercheurs réunissent, classifient et expriment les faits en vue de la
découverte d'une vérité ou de la constitution d'un savoir
scientifique (11(*)).
Ainsi, les objectifs d'un travail scientifique sont atteints
grâce aux méthodes et techniques employées qui doivent
être élaborées et appropriées. Cela étant, il
faudra souligner ici que notre apport dans cette étude au fin de
chercher les voies et moyens d'accroître les recettes d'une institution
de l'Etat, ne peut que s'obtenir à partir des méthodes et
techniques qui constituent nos outils de travail que nous devons utiliser pour
aboutir au résultat escompté.
6.1. METHODE
D'après PINTO et GRAWITZ, une méthode est
l'ensemble des opérations intellectuelles pour lesquelles une discipline
cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les
démontrer et les vérifier (12(*)).
Pour notre étude, nous avons
utilisé les méthodes suivantes qui ont constitué
l'essentiel de notre analyse :
1.1. La méthode historique
Cette méthode nous a permis
tout d'abord de situer avec exactitude l'évolution de l'entreprise de
notre étude dans le temps, depuis sa création jusqu'à ce
jour, afin de mieux appréhender le contexte de sa création par le
législateur et de mieux analyser les objectifs lui assignés.
Aussi, nous a-t-elle permis de retracer son passé et de ce fait,
exploiter ou expliquer les faits par les situations liées à son
passé.
1.2 La méthode analytique et
comparative
Elle nous a permis d'émettre
un jugement en nous référant aux résultats obtenus
à partir des éléments comptables de différentes
périodes de notre étude afin de tirer des leçons qui
s'imposent dans le but de la recherche des points faibles ou forts relatifs
à chaque période.
1.3. La méthode
statistique
Cette méthode nous a permis de
récolter les données contenues
dans les états financiers de l'entreprise et ensuite
les analyser pour enfin tirer des Conclusions pertinentes en connaissance des
causes.
1.4. La méthode structuro -
fonctionnelle
Cette méthode nous a permis
d'analyser la structure, le fonctionnement de l'ICCN afin d'appréhender
son rôle dans le secteur de l'environnement, Conservation de la Nature et
Tourisme.
6.2. TECHNIQUES
Outre les méthodes, la
concrétisation d'un travail scientifique nécessite aussi
l'utilisation de certaines techniques dites d'enquête. Par
définition, elles sont des moyens plus concrets et expressifs par
rapport à la méthode. Elles sont destinées à
rechercher une information originale lorsque celle-ci n'est pas disponible ou
soit qu'elle n'existe pas ou soit qu'elle est inaccessible.
(13(*))
Selon P. ROYAL, la technique est l'ensemble des
procédés que la méthode suppose et qui tend à la
recherche des éléments constitutifs de la vérité
(14(*)).
Pour notre étude, nous avons
recouru aux techniques suivantes :
2.1. Technique
documentaire
Elle a été
très indispensable pour notre travail. Elle nous a aidé à
consulter les ouvrages, les revues, les Mémoires ayant un rapport soit
direct ou indirect avec notre thème.
2.2. L'interview
Elle est selon BRINO, cité par Guillaume KULONGA NANA
(15(*)), dans son Travail
de Fin de Cycle, une technique qui a pour but d'organiser un rapport de
communication verbale entre deux personnes : l'enquêteur et
l'enquêté afin de permettre à l'enquêteur de
recueillir certaines informations concernant un sujet donné.
Cette technique nous a permis de recueillir,
par le dialogue, certaines données et témoignages inexistants
dans les documents écrits. Grâce à elle, nous avons
récolté des données nécessaires au travers le
personnel de notre institution.
2.3. L'Observation participante
Selon G. GRAWITZ, l'observateur est
en même temps acteur, il s'intègre au groupe, étudie en
participant à ses activités et manifestations diverses. Dans
l'observation que l'on peut faire à autrui, on trouve toujours une
ressemblance avec soi et on a tendance à valoriser cet aspect ou le lien
selon que l'image ainsi reflétée apparaît comme positive
ou négative (16(*)).
Cette technique nous
a aidés à orienter notre étude en rapport avec les
réalités observées et vécues sur le terrain par
nous même à l'ICCN où nous travaillons en tant que
cadre.
7. SUBDIVISIONS DU TRAVAIL
Il convient de noter qu'en ce qui concerne notre
travail, outre l'introduction et la conclusion ; nous l'avons
subdivisé en deux parties :
La première partie aborde l'approche théorique
et comprend deux chapitres :
-le chapitre premier, « Notions sur
l'entreprise et la Maximisation des recettes », est consacré aux
notions relatives à l'entreprise et à la maximisation des
recettes ;
-Le deuxième chapitre, « Notions sur le
Management», est consacré aux notions du management et celles des
aires protégées.
La deuxième partie est une approche pratique qui
comprend en son sein aussi deux chapitres, à savoir :
-Le chapitre troisième est consacré à
la «Présentation de l'ICCN » ;
- et le chapitre quatre vise « l'analyse de la situation
administrative et financière de l'ICCN, de 2005 à
2009 » devant déboucher enfin à
l'interprétation des résultats obtenus et les perspectives
d'avenir.
8. DIFFICULTES RENCONTREES
Comme tout travail de recherche, ce travail est le
fruit d'un énorme sacrifice. En effet, au cours de notre étude,
nous nous sommes buttés à certaines contraintes
notamment :
- l'accessibilité difficile aux
données ;
- certaines données de références
renfermaient des erreurs ;
- l'insuffisance des données parfois quasi
inexistantes;
- l'absence d'une documentation récente relative
à la situation financière appliquée à des aires
protégées ;
- l'inadéquation entre l'organigramme approuvé
et son exécution sur terrain.
Malgré cela, nous avons réussi à les
contourner grâce à certaines stratégies
managériales et méthodes pour enfin réaliser la
présente étude.
PREMIEREPARTIE :APPROCHE THEORIQUE
Dans cette Première Partie, l'accent est
focalisé sur les Notions d'Entreprises et de la Maximisation des
Recettes (Chapitre I) ainsi que sur le Management (Chapitre II).
CHAPITRE I : NOTIONS SUR L'ENTREPRISE ET SUR LA
MAXIMISATION
DES RECETTES
Ce chapitre est consacré à la définition des
notions sur l'entreprise (Section 1) ainsi que celles relatives à la
maximisation des recettes (Section 2).
Section Première : L'ENTREPRISE
I.1. Définition
Plusieurs définitions du terme
« Entreprise » ont été données par
différents auteurs et il nous sera difficile d'en établir une
liste exhaustive. Néanmoins, nous en avons retenu quelques unes.
D'après Bernard COLLASSE,
l'entreprise est une organisation qui rassemble des hommes et des moyens
financiers, informels, technologiques, matériels en vue de produire des
biens et services destinés à être vendus (17(*)).
Dans le même ordre
d'idée, Gylles BRESSY et Christian KONUYT l'ont également
définie comme une unité économique de production, l'agent
économique dont la fonction principale est de produire des biens et
services destinés à être vendus (18(*)).
Ainsi donc, l'entreprise est une organisation qui utilise les
facteurs de production (capital, nature, travail) qu'elle combine dans le but
de produire des biens et services destinés à être vendus et
réaliser un bénéfice.
La production de l'entreprise
étant destinée à la vente, on parle de la production
marchande ou de la production pour le marché. Cela nous permet de
distinguer l'entreprise d'autres agents économiques produisant des
services non marchands : administration publique (ministère,
collectivité locales) et privées (association, syndicats)
(19(*)).
I.2. Mission
Généralement, l'entreprise a pour mission de
mettre à la disposition de la communauté des biens et services
dans le but de satisfaire ses
besoins et désirs.
La mission de l'entreprise est représentée par
l'objet social inscrit dans ses statuts.
Pour réussir, toute entreprise
doit connaître le marché dans lequel elle désire s'engager,
le marché à servir et comment le servir. De ce fait, l'entreprise
est influencée par des facteurs tant internes qu'externes à son
activité : ses atouts, ses compétences, les
opportunités et les contraintes de son environnement.
I.3. Classification
Bien que les entreprises constituent chacune une
entité originale, on peut les regrouper en catégories
homogènes en fonction d'un ou plusieurs critères d'analyse :
secteur d'activité, dimension, forme juridique. Cette classification
permet de mieux comprendre les formes d'entreprises.
I.3.1 Classification suivant le secteur
d'activité
Cette classification conduit
à la ventilation des entreprises en trois secteurs :
· Le secteur primaire qui correspond aux activités
agricoles et aux industries extractives ;
· Le secteur secondaire qui regroupe les activités
de production, de transformations, bâtiment et travaux publics ;
· Le secteur tertiaire qui est celui des activités
productrices des services (commerce, transport, tourisme, restauration,
assurance, etc.).
Au sein du domaine des services, on isole parfois un secteur
« quartaire » rassemblant les entreprises
utilisant la haute technologie et qui offrent des services aux autres
entreprises : informatique, sécurité, conseil. Ce secteur
connaît un important développement.
Cette classification présente
des avantages d'offrir une structure pour la répartition de la
population active et de correspondre avec le degré de
développement des économies.
I.3.2 Classification suivant la
dimension
Une autre façon de
classer les entreprises est de les regrouper par taille.
Ce classement dégage des caractéristiques
identiques dans le comportement des entreprises en fonction de leur taille. Le
critère le plus retenu pour répertorier les entreprises est celui
de l'effectif employé, c'est-à-dire le nombre de salariés.
Selon ce critère, on distingue (20(*)) :
1. Les
PME (petites et moyennes entreprises)
Les petites et moyennes entreprises emploient
généralement une grande proportion des effectifs des
salariés. C'est un ensemble hétérogène dans lequel
on distingue deux catégories aux caractéristiques
identiques : les très petites entreprises comprennent 1 à 10
salariés. Les moyennes comptent 10 à plusieurs centaines de
salariés.
2. Les grandes
entreprises
Cette option de grande entreprise regroupe
des firmes présentant des traits communs mais, qui peuvent aussi adopter
des formes diverses telles que le groupe national ou multinational. Elles ont
plus de 500 salariés.
Ces entreprises sont
grandes par leur effectif, mais aussi par leur surface financière. Ce
sont dans la plupart de cas, des sociétés qui sont
constituées par un grand nombre d'associés propriétaires.
Ce qui permet de mobiliser des moyens importants tant au niveau du capital
social que ressources financières externes en faisant un appel public
à l'épargne. Leur puissance est très importante (21(*)) :
· Du point de vue technique : par les moyens et la
technique mise en oeuvre ;
· Du point de vue financier : car elles peuvent
facilement faire appel à des capitaux conséquents.
a. Les entreprises de
groupe
Un groupe est un ensemble des
sociétés ayant des relations
financières et économiques et
contrôlées soit par une société mère, soit
par une société de portefeuille (holding) : on parle de
filiale quand le contrôle est supérieur à 50 % et prise de
participation quand celui-ci est compris entre 10 et 50 (22(*)).
a.1. La firme
multinationale
La firme multinationale est
généralement une
grande entreprise, mais elle peut aussi être une petite
et moyenne entreprise. Ici ce n'est pas le critère de l'effectif
qui compte, mais celui du lieu de production.
Une firme multinationale
est une entreprise qui possède des unités de production
implantées dans plusieurs pays et gérées selon une
stratégie mondiale (23(*)).
I.3.3 Classification selon la forme
Suivant la structure, on distingue : les entreprises
du secteur privé et celles du secteur public.
I.3.3.1 Les entreprises du
secteur privé
Le secteur privé regroupe les entreprises dont
les capitaux nécessaires sont apportés par des personnes
privées. On distingue deux catégories des capitaux (un ou
plusieurs) ou suivant le risque encouru (limité ou illimité
(24(*)).
I.3.3.2. Les entreprises publiques
Ce sont des organisations à caractères
industriel ou commercial placées sous l'autorité ou la tutelle de
l'Etat ou d'une collectivité publique. Elles disposent d'une certaine
autonomie de gestion (25(*)).
Il convient ici de dissocier les entreprises publiques,
semi-publiques qui sont des firmes contrôlées par le pouvoir
public, mais où des personnes privées participent au financement
ou à la gestion (26(*))
Dans ces derniers, le contrôle de l'Etat ne s'exerce que
sur les grandes options telles que le choix des investissements, le niveau des
prix ou la politique de l'emploi.
Le Service Public est une expression
très lointaine avant d'arriver à une véritable conception
générale au fur et à mesure que s'accroissaient et se
multipliaient les interventions de l'Etat en matière
économique et sociale.
Il se traduit par la manifestation concrète de
l'intervention de l'Etat dans la vie sociale et économique de la nation
et dont les habitants bénéficient, sans pour autant en avoir
conscience nette. Son organisation et sa gestion constituent la
responsabilité des personnes publiques en vue de la satisfaction de
l'intérêt général.
D'après le lexique des termes
juridiques, le Service Public peut être défini au sens
matériel et au sens formel. En effet, au sens matériel, le
Service Public est toute activité destiné à satisfaire
à un besoin d'intérêt général et qui, en tant
que telle, doit être assurée ou contrôlé par
l'administration parce que la satisfaction continue de ce besoin ne peut
être garantie que par elle.
Au sens formel, le service public désigne un ensemble
organisé de moyens matériels et humains mis en oeuvre par l'Etat
ou une autre collectivité publique, en vue de l'exécution de ses
tâches (27(*)).
D'après le professeur KABANGE
NTABALA, le Service Public peut être défini comme une
activité créée par l'autorité publique en vue de la
satisfaction de l'intérêt général (28(*)).
I.3.3.2.1. Rôles
Le rôle de l'entreprise, en tant
que telle, est de :
· stimuler l'activité économique en ce sens
que les entreprises ont comme objet de générer des effets
entraînant des bénéfices à l'ensemble de
l'économie ;
· accomplir une politique sociale ambitieuse ;
· contribuer au maintien de l'équilibre
macro-économique de base et à la réalisation du
carré magique de la politique de stabilisation : emploi du facteur
travail, équilibre du commerce extérieur et croissance
économique.
I.3.3.2.2.
Caractéristiques
L'entreprise publique, comme toutes
les entreprises, produit des biens et services, marchands et soit du produit de
leur vente. Comme toutes les entreprises capitalistes, elle appartient à
celui ou à ceux qui ont financé son capital. Elle est dite
publique parce que son capital est en tout ou en moyenne partie, la
propriété de la puissance publique de l'Etat ; ce qui
entraîne un certain nombre de spécificités propres à
cette forme d'entreprise. Ces spécificités sont les suivantes
(29(*)) :
· Au plan économique, l'Etat propriétaire
assigne souvent à ses entreprises du moins, quand elles
bénéficient d'un monopole d'exploitation, des missions de service
public auxquelles échappent les entreprises privées notamment
leur demande de pratiquer des politiques tarifaires favorables à
l'usage, mais qui ne correspondent pas au prix de revient des produits et
services fournis par l'entreprise. Corrélativement, il se trouve dans la
nécessité de leur accorder une dotation en capitaux, des
subventions financières par les contribuables.
· Au point social, l'entreprise publique se veut plus
démocratique que l'entreprise privée, ce qui se traduit par une
organisation des pouvoirs compliqués, qui place auprès des
dirigeants sociaux, un ou plusieurs conseils composés de
représentant du personnel, de représentant des usagers et
personnalités qualifiées choisies par le Gouvernement. Ces
conseils entretiennent l'idée que l'entreprise publique appartient plus
à ceux qu'elle sert (salariés, clients) plutôt qu'à
ceux qui la financent, et qu'elle est moins la chose de l'Etat que celle de la
nation. D'où, le titre « entreprise nationale »
portée par la plupart d'entre elles.
I.4. Les différentes fonctions
Les fonctions dans l'entreprise permettent à celle-ci
de réaliser les objectifs qu'elle s'est fixés. Parmi ces
fonctions nous pouvons citer : la fonction administrative,
financière et comptabilité, commerciale, technique,
sécurité et hygiène ainsi que la fonction relations
sociales.
I.4.1. La fonction administrative
C'est d'elle que dépendent les autres. Elle
est le cerveau de l'entreprise et assure la bonne marche de l'entreprise quand
elle s'atèle à prévoir, organiser, commander, coordonner
et contrôler. Autrement dit, elle s'occupe de la direction, de la gestion
et de l'exécution.
I.4.2. La fonction financière et
comptabilité
Bien qu'associé à la
fonction financière, la fonction comptable a pour but de traiter du jour
au jour les opérations comptables et récapitule le mouvement des
fonds de l'entreprise en distinguant leur affectation.
La fonction financière veille à maintenir
l'équilibre de la trésorerie ou de la disponibilité
financière ; principalement la possibilité d'investissement
et toutes les conditions nécessaires pour promouvoir l'expansion de
l'entreprise.
I.4.3. La fonction commerciale
La fonction commerciale regroupe les
activités d'une entreprise concernant les échanges commerciaux.
Elle est chargée de l'écoulement des produits fabriqués
par l'entreprise en vue de générer les recettes qui seront
à la base de la prospérité de l'entreprise.
I.4.4. La fonction technique
Cette fonction s'articule autour de l'organisation
technique sur le plan produit, c'est-à-dire l'organisation de la main
d'oeuvre et de l'utilisation du matériel mis à la disposition de
l'entreprise, ainsi que l'organisation proprement dite du travail.
I.4.5. La fonction sécurité et
hygiène
Elle assure la protection du personnel et de la
préservation du patrimoine de l'entreprise. Elle organise la bonne
application et l'observation des règles d'hygiène dans
l'entreprise. Elle est la base essentielle de l'ergonomie.
I.4.6. La fonction relation sociale
Elle est une fonction au centre de l'entreprise.
Selon Henri FAYOL, cette fonction peut être rattachée à la
fonction sécurité ou à la fonction administrative.
I.5. L'Etablissement Public
A la différence d'un Service Public qui est
un ensemble organisé de moyens matériels et humains mis en oeuvre
par l'Etat ou une collectivité publique en vue de l'exécution de
ses tâches d'intérêts généraux, l'Etat emploi
un mode de gestion lui permettant une technique d'une certaine
décentralisation par service qui jouit d'une personnalité
juridique qui lui assure une autonomie financière ; un patrimoine
propre qui lui permet de disposer des biens propres et un budget
spécifique relevant des ressources d'origines variées telles que
les subventions de l'Etat, libéralités, emprunts, revenus propres
etc....
L'autonomie d'un Etablissement Public n'exclut pas
une tutelle qui est exercée par le pouvoir central ou ses
représentants.
Section Deuxième : NOTIONS DE MAXIMISATION
DES RECETTES
II.1.
Généralités
Depuis la nuit de temps
jusqu'aujourd'hui, aucun Etat ne peut survivre sans avoir au
préalable mobilisé ses recettes, en cela il faut mettre en place
tout les mécanismes nécessaires pour la bonne collecte de ses
ressources qui permettent de garantir sa continuité.
Il est également de
bonne aloi pour la RD Congo où la fraude fiscale bas le plein, de lutter
impérativement contre cette embûche qui empêche la mis en
place des actions de mobilisation de recettes pouvant garantir la
continuité de l'état et de lui permettre de s'atteler aux
tâches du développement.
Depuis toujours, l'Etat ne fait que subir des reformes en vue
de l'intérêt général de sa mission, toujours
être orienté vers de la maximisation des recettes pouvant lui
permettre de bien renflouer ses caisses pour un bon interventionnisme dans la
vie économique et sociale de la population.
Pour ce faire, il faut
renforcer les mécanismes de modernisation de son administration fiscale
pour lui permettre d'être compétitif à l'instar d'autres
administrations du fisc en fin de bien répondre à ses
missions.
Ainsi, la maximisation des recettes n'est qu'un moyen qui
permet à un Etat de renflouer ses caisses à travers ses
régies, afin d'augmenter sa capacité à réaliser ses
objectifs d'intérêts généraux.
II.2. Définitions
La maximisation se
définit de plusieurs manières selon les auteurs. En effet,
d'après le Petit Larousse illustré de 2002, elle se
définit comme étant l'action de donner la plus haute valeur
à une grandeur, un fait, une idée, etc. ; de porter une
grande quantité au plus haut degré. (30(*)).
Au vue du
souci et de l'importance qu'accorde un Etat, maximiser les recettes fiscales se
manifeste par des actions positives dont les résultats seraient
d'accroître le compte du trésor public et de permettre à
l'Etat de couvrir toutes ses dépenses.
II.3. Modèles théoriques
de maximisation des profits.
L'analyse microéconomique
étudie le comportement des consommateurs, de la production et de
l'équilibre des marchés. Elle est une branche importante de
l'économie. En effet, lorsque nous prenons en considération
l'étude du comportement du producteur, l'équilibre est donc
atteint lorsqu'il y a rencontre entre la courbe d'indifférence
appelée « ISOQUANT » et la droite du budget
appelée « ISOCOUT ». Mais, cet équilibre
n'est pas final car l'entreprise doit comparer les recettes obtenues de la
vente et les coûts (charges) dégagés par son
activité afin de maximiser le « PROFIT » (31(*)).
Deux modèles de cas sont à distinguer pour
la maximisation des profits à partir de la théorie de la
détermination des prix selon que l'entreprise doit se soumettre aux prix
pratiqués par les concurrents ou qu'elle peut imposer son prix .Ces
modèles sont les suivants : modèle de Concurrence Pure et
Parfaite et le Modèle de Concurrence imparfaite.
3.1. Le modèle de concurrence pure et
parfaite
En régime de concurrence pure et
parfaite, le prix est déterminé
sur le marché par l'offre et la demande globale. En
raison de l'atomicité, chaque entreprise a une influence
négligeable sur l'offre globale et donc sur le prix. Du fait de
l'homogénéité du produit, de la transparence du
marché et de la fluidité de la demande, aucune entreprise n'a
avantage à pratiquer un prix différent du prix du
marché ; avec un prix plus élevé, elle perdrait sa
clientèle et avec un prix plus faible, elle ne pourrait répondre
à la demande en raison de sa petite taille (32(*)).
L'entreprise en concurrence pure et
parfaite ne peut qu'adapter le prix de marché. En fait, le prix est donc
une contrainte et, pour maximiser son profit, l'entreprise ne peut agir que sur
les coûts .Or, les coûts unitaires varient avec les
quantités : lorsque les quantités produites augmentent, ils
sont d'abord décroissants puis croissants.
Pour la théorie microéconomique, l'entrepreneur
doit prendre en compte le coût marginal. Tant que le coût marginal
est décroissant, l'accroissement de
production est de plus en plus avantageuse.
Arrivé dans la zone de coût
marginal croissant, l'entrepreneur a avantage à accroître sa
production tant que le coût marginal est inférieur au prix de
marché.
Pour maximiser son profit, l'entreprise
fixera la quantité produite de telle façon que le coût
marginal devienne égal au prix de marché. Ainsi, Alfred MARSHALL,
un des grands auteurs néo-classiques de l'école de Cambridge, a
montré dans ses « Principes d'économie
politique » (1890) que l'on devait distinguer deux
périodes : la courte période et la longue période.
- En courte période, la quantité
fabriquée par chaque entreprise de la branche est telle que le
coût marginal est égal au prix de vente. Pour cette
quantité, le profit total (au-delà de la
rémunération normale du capital investi) est maximum.
Prix de vente = Coût marginal
Profit maximum
- En longue période, l'existence d'un profit
(au-delà de la rémunération normale du capital investi)
attire de nouvelles entreprises dans la branche. L'offre augmente et, si la
demande reste inchangée, il en résulte une baisse des prix.
Chaque entreprise réduira alors sa production de telle façon que
le coût marginal reste égal au prix de vente, tant qu'un
écart positif (le profit) persiste entre le prix de vente et le
coût moyen, de nouvelles entreprises arrivent sur le marché et le
prix de vente diminue. Sa baisse se poursuit jusqu'au minimum du coût
moyen. En ce point, le profit au-delà de la rémunération
du capital investi a disparu : de nouvelles entreprises ne sont donc plus
attirées dans la branche et le prix atteint est le prix
d'équilibre à long terme de la branche. A long terme, on a
donc :
Prix de vente = Coût marginal= Minimum du coût
moyen
A long terme, sur les marchés de concurrence pure et
parfaite, l'offre augmente jusqu'à ce que le prix de vente devienne
égal au minimum du coût moyen.
Les caractéristiques de
l'équilibre en concurrence pure et parfaite sont donc très
importantes :
-Le profit (au-delà de la
rémunération normale du capital) est nul.
-La production est réalisée au
coût le plus bas possible (minimum du coût moyen).
-Les consommateurs achètent les produits
à leur coût (celui-ci compre-
nant la rémunération normale du
capital).
Ainsi, à long terme, en concurrence pure et parfaite,
le profit (au-delà de la rémunération normale du capital
investi) est nul.
3.2. Les modèles de concurrence
imparfaite
Dans tous les cas de concurrence imparfaite
(monopole, oligopole, concurrence monopolistique), l'entreprise exerce un
certain degré de contrôle sur son prix. L'entreprise en situation
de concurrence imparfaite peut déterminer son prix.
Dans le cas de monopole, l'entreprise a la
maîtrise totale de son prix. Toutefois, le prix le plus
élevé possible n'est sans doute pas le meilleur, car la demande
diminue lorsque le prix s'élève. A l'inverse, l'entreprise ne
pourra souvent écouler une quantité supplémentaire qu'en
abaissant son prix de vente. Dans ces conditions, comment savoir si
l'augmentation de la production se traduira par un accroissement de la recette
totale ? Le seul moyen de le savoir est de calculer la recette marginale
ou le supplément de la recette totale correspondant à
l'accroissement d'une unité de la quantité produite. Mais, il
existe une relation inverse entre le prix et la quantité
demandée. Ainsi, l'Entreprise doit évaluer la recette marginale
ou le supplément de recette résultant de la vente d'une
unité supplémentaire. Dès lors, le critère de
décision est très simple : dans la zone des coûts
marginaux croissants, on augmente la production tant que la recette marginale
est supérieure au coût marginal.
Pour maximiser son profit total,
l'entreprise doit pousser la production jusqu'à ce que le coût
marginal soit égal à la recette marginale. On obtient ainsi la
production optimale qui ne pourra être écoulée qu'à
un certain niveau de prix par le biais de la recette moyenne. Le profit maximum
est réalisé lorsque le coût marginal est égal
à la recette marginale.
Après avoir déterminé la quantité
qui permet de réaliser cette condition, l'entreprise doit ensuite fixer
le prix auquel la production pourra être écoulée dans sa
totalité. Elle le fera en tenant compte de la courbe de recette moyenne
(ou courbe de demande) qui donne à chaque niveau de prix la
quantité pouvant être écoulée sur le
marché.
Les caractéristiques de l'équilibre de monopole
diffèrent donc fortement de celles de l'équilibre de concurrence
pure et parfaite :
-Le monopole fait un profit au-delà de la
rémunération du capital (on parle de la rente du monopole).
-La production n'est pas réalisée au coût
le plus bas. Le monopole limite la quantité produite.
- Le consommateur achète les produits à un prix
supérieur à leur coût de
production (et plus élevé que celui de la
concurrence).
Un certain nombre d'entreprises non monopolistes profitent des
avantages de la situation de monopole. C'est le cas :
-Des oligopoles qui réalisent entre eux une entente ou
constituent un cartel.
-Des entreprises qui différencient leurs produits et se
placent ainsi en situation de monopole temporaire jusqu'à ce que des
concurrences imitent la différenciation (cas de concurrence
monopolistique).
Le prix d'équilibre du monopole permet
à l'entreprise de réaliser un profit (au-delà de la
rémunération normale du capital investi). Il s'agit de la
« rente du monopole ».
CHAPITRE II : NOTIONS SUR LE MANAGEMENT
Ce chapitre portera sur
l'historique et l'évolution du management, ses différentes
écoles, sa définition, ses fonctions, ses outils ainsi que de sa
typologie (Section 1) ; les notions sur les Aires Protégées
(Section 2) ainsi que la présentation et situation relatives aux Aires
Protégées (Section 3).
Section Première : LE MANAGEMENT
I.1. Historique et
évolution
Pour sa petite histoire, le management tire son
origine de l'Italien managgiare ou manière, signifiant en Latin la main
et du verbe manager (to manage) en Anglais, avait dans son empirisme au
16ème siècle le sens de conduire ses biens ainsi que
tout ce que l'homme possède comme moyens financiers avec raisonnement et
managements. Ce n'est que vers les années 1868 - 1870 qu'il a
été utilisé en Angleterre pour définir la conduite
aisée d'une entreprise et ensuite vers les années 1907 - 1910 aux
Etats-Unis dans un contexte scientifique de « Management »
pour stigmatiser une nouvelle méthode de conduire les affaires
(33(*)).
De son sens empirique, le Management a connu un essor
considérable vers les années 1895 avec la contribution d'une
nouvelle connotation lancée par F.W. TAYLOR afin d'une organisation
réelle du travail, de contrôle du temps d'exécution et de
rémunération de l'ouvrier à partir d'une réflexion
faite pour modifier certaines règles dans le sport,
précisément dans le base-ball.
Actuellement, le terme « management »
est utilisé par tous afin de rendre avec beaucoup d'efficacité et
de rationalité une gestion dont on est appelé à conduire
et cela dans un domaine bien précis.
Pour se constituer en une véritable science, le
management a bénéficié de différents apports de
certains peuples ainsi que de la Bible.
a.L'apport de la Bible :
La Bible étant la source de toute inspiration et de
toutes les sciences a influencé, d'une manière significative, la
notion du management.
S'agissant de cet apport, nous recourons au Livre de Mathieu,
chapitre 25 :14-30 relatif à la parabole des talents. Il ressort de
ce passage que les deux premiers collaborateurs ont démontrés
qu'ils avaient un esprit managérial, alors que le dernier, sans un
esprit managérial n'a pas pu justifier ce qu'il a reçu de son
Maitre car ayant mal géré son Don.
Ainsi, selon Mathieu, on lui a arraché tout ce qu'on
lui a donné en vue de le remettre à ceux qui avaient bien
travaillé ; d'où la similitude entre le comportement
véritable d'un manager à celui de deux premiers serviteurs.
b. L'apport du peuple égyptien :
Dans l'Egypte antique (4.000 à 2.000 ans avant J.C.),
les grands travaux de construction des pyramides étaient
effectués et exigeaient plus au moins 2 millions de blocs pour 1 million
d'hommes et cela pendant au moins 20 ans.
Ce genre de pratique ne pouvait que
provenir d'une application du management puisqu'elle nécessitait de la
planification, de l'organisation, de la coordination, de la communication de la
motivation, de la délégation du pouvoir et du contrôle et
fonctions constituant ainsi les principes du management.
c. L'apport chinois :
Vers les années 500 avant Jésus Christ, les
chinois parlaient de la personnalité et du rôle du chef car
celui-ci ne pouvait pas être loin de ceux qui exécutaient les
ordres. Ils avaient développés un esprit de commandement et de la
personnalité pour ceux qui exécutaient les ordres en mettant en
application des principes tels qu'il fallait compter sur ses propres efforts
sans les principes du management. Ce principe ne pouvait qu'échouer pour
une autosuffisance alimentaire vue leur nombre d'habitants.
d. L'apport hébreu :
Vers le 15 è siècle avant J.C., les
hébreux ont introduit l'idée de Scalar principal qui signifie la
notion du principe hiérarchique. Cette conception mettait l'accent sur
la notion du chef ou d'échelle du pouvoir qui consistait à
déléguer le pouvoir et la responsabilité au sein d'une
entreprise constituant ainsi l'un des principes, le management.
I.2. Les écoles du
management
Autant qu'il y a des tendances, autant qu'il ya aussi des
écoles en management.
Dans le cadre de ce travail, nous avons retenu essentiellement
trois écoles à
savoir :
a. Ecole classique
Cette école regroupe les auteurs les
plus célèbres du XIXe siècle dont TAYLOR, FAYOL, MAX WEBER
ainsi que Frédéric WILSO.
Pour ces auteurs, l'essentiel de leur recherche s'est
attelée à analyser les conceptions suivantes :
-l'homme doit savoir ce qu'il fait ou ce qu'il doit faire pour
être rentable,
-il faudra que l'homme soit impulsé à travailler
et le satisfaire en conséquence. D'où, le principe de la division
scientifique du travail, de la répartition des tâches et de
salaire lié à la pièce.
Malheureusement, bien que les auteurs de cette école
avaient réussi leur mission car la rentabilité et la
productivité étaient évidentes dans les entreprise ;s
mais ont oublié que l'être humain n'était pas une machine
de production qu'il fallait faire travailler jusqu'à son amortissement.
Mais, étant qu'acteur social à associer, a aussi des besoins
physiologiques à résoudre. D'où, pour ces grands penseurs,
l'homme devra beaucoup travailler afin de mieux être
rémunéré.
b. Ecole des relations humaines
Cette école est animée par Elton
MAYO et Abraham MASLOW ; BLACK et MOUTON, VROOM et HERBERG. Elle
dégage l'évidence selon laquelle le travailleur (être
humain) est un animal social et excellent qui a des besoins divers.
En tant qu'animal social, le lien du travail doit être
socialisé d'une meilleure manière par des mécanismes
d'intégration sociale où il se sentira beaucoup plus aisé
et intégré car la satisfaction de ses besoins constitue un
« leitmotiv » au processus de production.
C'est ainsi que, Elton MAYO conseil d'abord aux
maîtres et contre maîtres à créer les
compétences en relations humaines en vue d'amener les employés
à avoir un esprit de coopération et ensuite aux employeurs
d'assoire leur pouvoir sur les compétences sociales et non sur des
connaissances scientifiques qui ne sont pas sujet à discussion .
c. Ecole moderne
Par rapport aux deux précédentes
écoles ,qui ont mis dans leur démarches l'accent sur l'influence
des travailleurs dans l'organisation, les apologistes de cette approche
essayent d'appréhender les problèmes complexes de l'organisation
qui ne sont pas liés à l'individu se trouvant au sein de
l'organisation et de persuader que le fonctionnement d'une organisation
dépends des paramètres internes et externes et de son
environnement qui ont un impact positif ou négatif sur le
résultat de l'organisation.
C'est pourquoi, Henry MINTZBERG, pionnier du management
moderne, édicte ce qui suit : « l'entreprise ou
l'organisation évolue dans un environnement en perpétuel
mutation. Par conséquent, son succès dépend de la
manière dont ceux qui la gèrent y prennent face aux exigences de
l'environnement ».
De ces différentes écoles managériales,
il est à noter que les approches du management abordé par
plusieurs auteurs émanant des écoles précitées,
pour résoudre certains problèmes se posant dans la
société, devraient savoir que le management s'occupe de toutes
les organisations qui ont des objectifs à atteindre.
I.3. Définition
Dans tout le cas, certains grands penseurs ont
définit ce concept chacun de sa manière.
Selon Peter DUCKER, le concept
anglo-américain, « management » est tout ce qui est
nécessaire pour mener à bien une affaire, petite ou grande,
indépendante ou non (34(*)). Il a prôné que le Management avait un
but visant non seulement l'efficacité d'une gestion mais pour une grande
productivité et cela dans l'intérêt de l'homme, de
l'économie ainsi que de la société.
D'après les grands penseurs comme Elton MAYO, Abraham
MASLOW et VREAM, le management se définit comme étant
« l'art de combiner les ressources matérielles, humaines et
techniques ainsi que les facultés intellectuelles et morales pour
atteindre au mieux possible les objectifs fixés ». Ce que fut
également soutenu par le Professeur IBULA, dans son ouvrage
intitulé « la consolidation du management public Zaïrois
(35(*)).
Pour MAC NAMARA, le management est l'organisation du
changement orienté vers la création des richesses à
travers la satisfaction plus perfectionnée des besoins de l'homme.
Quant au professeur NSAMAN-O-LUTU, le management est une
aptitude à faire faire un travail par quelqu'un d'autre d'une
manière rationnelle et cela en impliquant un système de
communication adéquat. De ce fait, le management est un processus
rationnel de prise de décision qui évite que les retombés
de cette décision ne se retourne contre son décideur (36(*)).
Partant de toutes ces définitions, il va sans dire
qu'il faudra retenir que le management en tant qu'art, science et technique
vise trois grands concepts, à savoir : l'efficacité,
l'efficience et la rationalité dans la conduite de toute gestion.
I.4. Fonctions managériales
Le Management, pour être plus opérationnel que
rationnel, s'inscrit dans un processus tendant à une organisation
permanente tant de l'entreprise que celle de tous les outils de gestion.
Ainsi, nous avons les fonctions ci-après
représentant les principes clés du Management, à
savoir :
I.4.1. Planification
Ce principe stipule un système de planification de
l'action. Il y a lieu ici de concevoir, de façon intégrée,
l'ensemble des décisions et des actions d'une organisation. Il y a lieu
de noter aussi qu'il faudra clarifier que la planification de l'action est la
contrepartie pour ce qui touche au changement tout en spécifiant ce qui
doit être fait par qui, quand, comment et où afin que le
changement puisse être réalisé.
Le Professeur NSAMAN et G. ATSWEL articulent que toute
organisation, afin de s'acquitter de ses missions, doit traditionnellement
remplir certaines fonctions. L'une de ces fonctions est la
« planification » qui consiste à établir
à court, moyen et long terme des objectifs qui correspondent à la
mission ainsi qu'à mettre au point des stratégies pour atteindre
ses objectifs (37(*)).
I.4.2. Organisation
En Management, organiser signifie établir des
structures de l'autorité, des responsabilités, des relations et
de la division du travail.
Organiser, c'est établir la structure de
l'organisation, délimiter les relations, créer les descriptions
des postes et établir la qualification de ces postes. En d'autres
termes, organiser c'est créer des relations efficaces entre personnes de
telle sorte qu'elles puissent travailler ensemble avec efficience et tirer une
satisfaction personnelle de diverses tâches qu'elles accomplissent dans
un environnement donné et dans le but d'atteindre un certain objectif ou
une certaine finalité.
Le système d'organisation correspond essentiellement au
fonctionnement de l'organisation, en d'autres termes, mettre en place un
système d'organisation dans une entité
décentralisée, c'est mettre en place une structure bien
définie en se basant sur cinq éléments principaux ;
à savoir le sommet stratégique, la ligne hiérarchique, la
technostructure, les fonctions de support logistiques ainsi qu'un centre
opérationnel.
Il y a lieu d'ajouter ici qu'une organisation suppose une
unité de commandement, la définition des tâches y
afférentes, le cercle de qualité ainsi qu'une responsabilisation
des tâches à accomplir.
I.4.3. Direction
Diriger c'est prendre de décision et les rendre
opérationnelles sous forme d'ordre, d'instructions et des règles
(38(*)). La direction de
l'entreprise consiste à concrétiser sa politique dans le cadre de
la limite tracée par son administration. Dans son pouvoir de diriger,
l'exécuteur doit donner les ordres et de se faire obéir car ayant
le pouvoir et l'autorité.
Ainsi, diriger, c'est aussi cette utilisation rationnelle de
quatre ressources qui sont les hommes, les finances, les matériels ainsi
que le temps afin d'atteindre les objectifs assignés.
I.4.4. Coordination
Ce système est le plus important dans une
organisation du fait qu'il se compose d'un ensemble des moyens par lesquels les
organisations coordonnent leur activité et collaborent entre elles.
Les mécanismes de coordination
peuvent être de l'ordre de cinq, à savoir :
- l'ajustement mutuel : c'est la coordination du travail
par simple communication informelle ;
- la supervision directe : qui est un mécanisme
par lequel une personne se trouve investie de la responsabilité du
travail des autres ;
- la standardisation des procédés : elle
est utilisée dans le cas où le contenu du travail est
spécifié ou programmé ;
- la standardisation des résultats : il s'agit ici
de standardiser les résultats du travail ;
- la standardisation des qualifications : elle est
utilisée lorsque la formation de celui qui exécute le travail est
spécifiée (d'après H. MNTZBERG : structures et
dynamiques des organisations).
La coordination requiert du manager une parfaite connaissance
des ressources mises à sa disposition et des objectifs lui
assignés afin d'atteindre leur efficience.
4.5. Contrôle
L'objectif primordial du
contrôle est de veiller à ce que tout soit fait
conformément aux règles dictées et instructions
données. Le système de contrôle est aussi un système
qui a pour objectif le contrôle de la performance générale
et globale de l'organisation qui a pour finalité de réguler les
résultats de l'ensemble de l'organisation.
Ainsi, les principes du management peuvent se résumer
d'après leurs auteurs selon le tableau ci-après :
Auteurs
|
Principes du management
|
Vision
|
H. FAYOL
|
- Planifier
- Organiser
- Commander
- Coordonner
- Contrôler
|
- Préparer pour agir
- Déterminer les moyens
- Ordre du haut vers le bas
- Mettre de l'harmonie
- Vérifier les résultats
|
P. DRUCKER
|
- Fixer les buts
- Organiser
- Motiver et communiquer
- Elaborer les normes
- Former
|
- Objectifs clairs et efficaces
- Lien entre activités et décisions
- Diffuser l'information
- Règles de contrôle des
performances
- Former et se former
|
H. MINTZBERG
|
- Planifier
- Organiser
- Coordonner
- Contrôler
|
- Conception des décisions
- Stratégies
- Structures
-Mécanismes de coordination et réguler les
résultats
|
D'après l'analyse de ces différents principes
du management, il y a lieu de remarquer qu'ils ont connu une certaine
évolution importante avec le temps compte tenu de diverses fluctuations
et changement des facteurs environnementaux que chacun des auteurs cités
ci haut évoqués a accordé une importance
particulière à l'un ou l'autre principe :
· H. MINTZBERG : il précise qu'une bonne
coordination des actions entre l'ensemble du personnel d'une organisation peut
engendrer un effet de synergie très efficace qui peut constituer un
atout concurrentiel pour l'organisation.
· H. FAYOL : il considérait que le
commandement est le principe le plus important car il constitue la transmission
des ordres de la hiérarchie vers les autres couches dont dépend
toute la performance d'une organisation.
· P. DRUCKER : pour lui, l'élément
moteur pour toute organisation, c'est la formation car elle assume tout le
poids de l'organisation et qui peut peser lourdement sur l'efficacité de
toute action menée dans l'entreprise.
I.5. Quelques outils du management
Ici, il ne s'agit que des apports ou théories
édictées de certaines disciplines dont le management utilise
comme outils afin de la réalisation de ses objectifs.
Il y a lieu de noter que les apports et théories dont
il est question ci haut ne sont que les écrits de certains auteurs
relatifs au management.
Parmi les sous disciplines auprès desquelles le
management s'approvisionne, nous citerons : la planification, la
comptabilité, la statistique, le marketing et la Communication.
I.5.1. La planification
La planification implique
un effort d'analyse de la situation présente pour envisager le
déroulement possible des activités futures.
Comme le souligne le Chef de Travaux Thomas YEMBE, l'objet de
la planification, c'est de scruter l'avenir. Pour cela, la
planification est une sorte
d'anticipation de l'avenir, une projection d'espoir et un
anti-hasard (39(*)).
En effet, un manager rationnel doit penser à l'avance
et exerce son esprit afin de deviner et minimiser l'impact de l'imprévu
par la gestion de l'incertitude sur les activités.
De ce qui précède, il dirige toutes ses
activités en utilisant la technique de planification, fixe les objectifs
à atteindre par une prévision rationnelle.
En se fixant ces objectifs par l'évaluation des moyens
et procédures à mettre en oeuvre, le manager décèle
les points faibles et est en mesure de les maîtriser. Ainsi, la
planification constitue un pilier de taille d'un management efficace et
efficient.
I.5.2. La comptabilité
La comptabilité est la
science des comptes. Elle a pour but l'organisation des écritures par le
choix judicieux des livres et des comptes nécessaires afin d'en suivre
facilement les opérations et d'en présenter les résultats
(40(*)).
Elle constitue un outil pour le manager car elle fournit
certaines données chiffrées d'ordre juridiques,
économiques à partir des comptes utilisés dans une
entreprise.
Ainsi, les données fournies nous renseignent sur
l'applicabilité des normes légales, la situation
financière de l'entreprise vis-à-vis des tiers ainsi que
l'appréciation à tout moment de la santé tant comptable
que financière d'une entreprise.
I.5.3. La statistique
Cette science est
utilisée comme outil de planification en management de part sa
méthode de collecte des données, d'organisation, de
présentation ainsi que d'analyse des données en vue d'atteindre
les objectifs assignés.
Ainsi, la statistique renseigne le manager par le niveau de la
production, la grandeur économique, l'évolution des prix, les
coûts d'exploitation, le taux d'intérêt sur le marché
ainsi que sur les valeurs boursières.
I.5.4. Le marketing
Actuellement, le marketing est
un concept qui a conquis plus d'un secteur sur la vie humaine à savoir
les entreprises, les affaires, le
secteur public, privé, international, ...
Le marketing est un ensemble des principes de gestion qui
concourt à la rentabilité de l'activité de l'entreprise
par une planification de toutes les actions de l'organisation tant internes
qu'externes, à partir d'une analyse permanente du marché afin
d'assurer une satisfaction élevée aux consommateurs (41(*)).
Le marketing étant un
outil pour le manager, il doit respecter les dix règles qu'il
édicte. Parmi elles, nous citons (42(*)) :
- confier la responsabilité de la fonction marketing au
P.D.G. Celle-ci ne doit pas être déléguée ;
- rencontrer personnellement ceux qui comptent le plus :
clients ;
- embaucher des missionnaires passionnés plutôt
que des simples professionnels du marketing ;
- créer des clubs des clients de façon à
ce qu'ils se considèrent comme un groupe ayant beaucoup en commun, avec
la marque comme élément fédérateur ;
- être sincère sur la marque en se
préoccupant en permanence de sa qualité.
I.5.5. La communication
La communication se
définit selon le Petit Larousse comme étant une entreprise
d'informer et de promouvoir son activité auprès du public,
d'entretenir son image par tout procédé médiatique. En
d'autres termes, la communication est ce qui permet de joindre deux choses,
deux lieux, de les faire communiquer (43(*)).
De ce qui
précède, la communication est un processus d'envoi et de
réception des messages afin de se faire comprendre dans le but de
l'exécution d'un travail.
C'est un support le plus important pour le manager parce que
ce sont les communications abondantes, descendantes, latérales qui
assurent la cohésion d'une entreprise, d'une organisation (1)44(*).
Il va sans dire
que dans une entreprise, si les circuits de l'entreprise ne sont pas
réunis entre eux par une communication, l'on remarquera qu'il y a
blocage dans la mise en oeuvre des objectifs.
Ainsi, la communication pour un rôle primordial dans le
management d'une entreprise, pour qu'elle permette de réguler le circuit
d'informations qui doivent être combinée dans l'ensemble de
l'appareil de cette entité en vue de son fonctionnement normal et
régulier. Pour ce faire, il est recommandé au manager d'une
entreprise de doter son administration des appareils de communication tels que
le téléphone, le fax, l'internet, l'ordinateur, la
télévision qui, en fait, permettra de créer et de
s'adapter aux nouvelles technologies modernes.
I.6. La Typologie du Management
Le management peut être comparé à un
caméléon qui change de couleur, à chaque fois qu'il passe
et repasse sur une feuille, sur un arbre, bref, sur n'importe quel objet ;
il opte la couleur de cette feuille, de cet arbre ou encore de cet objet
(45(*)).
La réflexion faite sur cette analyse nous
amène à affirmer que le management est une discipline
pluridimensionnelle car à chaque moment qu'il s'approprie un domaine de
la vie, il s'y identifie. Ainsi, le management envahit toute la vie à
savoir l'économie, la politique, la santé, ...
En tant que phénomène universel, le management
n'épargne aucun secteur de la vie. Autant de secteurs, autant de
managements. Vu ses multiplicités, nous avons :
I.6.1. Selon le secteur
d'intervention :
De ce point de vue, l'on distingue :
a. Le management
public
Ce type de management ne
s'applique qu'au niveau du secteur public de l'Etat et ne vise que les
processus, ressources et autres paramètres utilisés par les
individus et institutions relevant du domaine public pour un
intérêt général.
b. Le nouveau
management public
Ce type de management s'inspire
de la gestion privée afin de gérer les affaires publiques de
l'Etat comme une entreprise car les êtres humains sont les mêmes
partout tant dans le secteur privé que public.
c. Le management
privé
Ce type de management
s'applique dans le domaine privé car le secteur public se
différencie du privé par ses finalités
(intérêt général et intérêt
privé) ainsi que par ses missions (simple ou complexe).
I.6.2. Selon le caractère Scientifique et
Empirique
a. Caractère scientifique
Ici, il y a lieu
d'épingler la thèse soutenue par F. TAYLOR après 20 ans de
recherche qui a organisé en octobre 1911 une conférence au
Congrès sur les principes du management scientifique et publia en 1972
son oeuvre « principes of scientific management » dans
lequel il a abordé les points essentiels ci-après :
- l'utilisation de la science par les méthodes
empiriques ;
- la recherche de l'harmonie et non de la discorde ;
-la recherche de la coopération plutôt que
l'individualisme ;
-la recherche du maximum de la productivité et la
promotion du développement de chaque employé pour sa plus grande
efficacité.
b. Caractère empirique
Ce caractère de
management se fonde sur l'art ou une vision innée.
I.6.3. Selon le secteur d'activité
Ici, on classe le management selon son apport sur
chaque domaine car il fournit les nouvelles techniques, les nouvelles
méthodes de gestion, les nouvelles stratégies, l'imagination
nouvelle, des nouvelles propositions, conceptions et solutions.
Ainsi, nous avons le management économique, le
management de santé publique, le management de développement, le
management de projet, le Management des réseaux et communication, le
management de service, ...
I.6.4. Selon le champ d'action
D'après cet aspect, nous
distinguons :
a. Le management des entreprises
Selon ce genre de management,
compte tenu de l'aspect économique d'une entreprise basée sur la
croissance et la mondialisation des marchés financiers en tenant compte
de l'environnement concurrentiel et stratégique, le management aura le
rôle catalyseur d'introduire des innovations technologiques de
l'information et de la communication.
b. Le management des organisations
Ici, pour avoir une certaine
efficacité dans la manière de diriger l'organisation d'une
entreprise comme un tout, le management intègre les paramètres
communication, direction diagnostique ainsi que certaines options principales
stratégiques.
I.6.5. Selon les stratégies
organisationnelles
Dans cette catégorie, on retrouvera
plusieurs sortes de management, nous citons :
a. Le management systémique
Il y a lieu de constater que
depuis les années 1980, on a remarqué une éclosion
technologique par l'innovation à travers l'introduction dans l'appareil
administratif de l'outil informatique.
b. Le management stratégique
Ici, le management tend
à s'imposer de plus en plus pour englober de nouvelles procédures
telles que la planification, la réflexion stratégique, ...
c. Le management des connaissances
Ce genre de management est
focalisé dans la mise à jour de nouvelles connaissances issues de
celles existantes.
d. Le management opérationnel ou
tactique
Il y a une certaine politique
menée pour la mise en place d'un encadrement opérationnel
efficace en vue de la maximisation des activités.
e. Le management participatif
Ici, il y a innovation par la
participation de tout le monde à la vie et à la culture de
l'entreprise qui a comme résultat l'augmentation de la satisfaction de
chaque travailleur par le biais d'une meilleure liaison entre la
productivité et les conditions de travail dans l'entreprise.
Partant de ce type de management, Peter DRUCKER se pose la
question suivante : « comment utiliser le gestionnaire d'une
façon efficace pour qu'il transforme les ressources mises à sa
disposition en une entreprise profitable ? » Il préconise
qu'il faut gérer par objectif. D'où la théorie du
« management par objectif » car il permet au manager
d'expliquer, de prévoir et d'évaluer le comportement de
l'entreprise (46(*)).
Selon le Professeur NGOMA BINDA,
le principe de la participation est une source d'unité et de paix. Ce
principe prescrit la nécessité d'une solidarité sur le
plan vertical et horizontal (47(*)).
I.7. Différence entre Management,
Gestion et Administration
La littérature sur le management
renferme des termes qui ont trait aux techniques, aux méthodes et aux
principes d'utilisation des ressources en vue d'atteindre les objectifs d'une
organisation. Parmi ces termes, on peut citer l'administration, la gestion et
le management qui sont souvent utilisés comme synonymes. Cette confusion
s'intensifie d'avantage lorsqu'il s'agit de préciser les rôles,
les compétences et les fonctions de ceux qui sont chargés de
conduire les organisations vers leurs buts. Il est donc nécessaire de
clarifier tous les concepts de base.
Quelle différence y a-t il entre
ces trois concepts : l'administration, la gestion et le
management ?
a.
L'Administration
Selon le Professeur KIDINDA SHANDUNDO, le
terme « administration » se réfère aux
procédures, aux systèmes, aux processus et aux mécanismes
qu'il faut connaître, respecter et faire respecter en rapport
avec :
- la mobilisation des ressources nécessaires ;
- l'utilisation des ressources mobilisées ;
- la recherche des solutions aux problèmes liés
au respect des procédures, des processus et des mécanismes
prévus dans la mobilisation des ressources et dans leur utilisation en
vue d'atteindre les objectifs d'une organisation.
b. La
gestion
Le verbe gérer est
généralement employé en rapport avec l'utilisation
rationnelle des ressources. Il sous entend un certain nombre
d'opérations telle que l'inventaire, l'entrée et la sortie.
Les expressions
ci-dessous illustrent le sens qu'on accorde à ce terme :
- gestion des stocks ;
- gestion du temps ;
- gestionnaire des crédits.
De manière générale, le terme gestion
peut être définit comme étant l'utilisation rationnelle
des ressources.
c. Le
management
Le terme management est plus extensif que
l'administration et la gestion qui en font partie. Le management s'appuie aussi
bien sur le respect des procédures, des règles, des
systèmes, des processus et des mécanismes que sur les principes
et les techniques de l'utilisation rationnelle des ressources. Le management va
au-delà des aspects couverts par l'administration et la gestion. Il
implique surtout la canalisation des efforts et leurs orientations vers des
objectifs de l'organisation.
Section Deuxième : NOTIONS SUR LES AIRES
PROTEGEES
Cette section est
consacrée aux différentes définitions des concepts
relatives aux Aires Protégées, la présentation des
structures et situation ainsi que des ressources humaines y
afférentes.
II.1. Définitions
II. 1.1. Les Aires
Protégées
On entend par « Aire
Protégée », tout espace naturel
identifié, circonscrit et géré comme tel, dans le respect
d'une certaine diversité biologique (espèces et milieux) : parcs
nationaux, réserves biologiques, zones de protection privées ou
encore une portion de terre ou de mer vouée spécialement à
la protection et au maintien de la diversité biologique, ainsi que des
ressources naturelles et culturelles associées, et gérée
par des moyens efficaces, juridiques ou autres.
Cette définition recouvre tout le "paysage" des aires
protégées et doit être applicable à toutes les
catégories. Cependant, même si toutes les aires
protégées correspondent aux objectifs globaux que couvre cette
définition, les objectifs précis de la gestion des aires
protégées peuvent différer énormément dans
la pratique.
Les principaux objectifs de gestion sont les suivants:
· Recherche scientifique ;
· Protection des espèces sauvages ;
· Préservation des espèces et de la
diversité génétique ;
· Maintien des fonctions écologiques ;
· Protection d'éléments naturels et
culturels particuliers ;
· Tourisme et loisirs ;
· Education ;
· Utilisation durable des ressources des
écosystèmes naturels.
II.1.2. Le Parc
Un parc est une zone délimitée d'un
territoire, maintenu dans son état naturel (dans un but de
conservation
de la nature) ou semi-naturel et paysager (dans un but de
loisirs).
La signification la plus ancienne (
XIIe siècle)
du mot parc se réfère au caractère enclos du lieu (par
exemple pour le parcage des animaux). Il se distingue du
jardin public par le
caractère naturel de son paysage et de sa végétation.
Un parc est une zone délimitée d'un territoire,
maintenu dans son état naturel (dans un but de
conservation
de la nature) ou semi-naturel et paysager (dans un but de
loisirs).
Il se distingue du
jardin public par le
caractère naturel de son paysage et de sa végétation.
II.1.3. La
Biodiversité
La diversité biologique ou
biodiversité, représente l'ensemble des espèces vivantes
présentes sur la Terre (plantes, animaux, micro-organismes, etc.), les
communautés formées par ces espèces et les habitats dans
lesquels ils vivent.
La
Convention
sur la diversité biologique (CDB) définie de façon
formelle dans son article 2, la biodiversité comme étant la
"variabilité des organismes vivants de toute origine, y compris, entre
autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres
écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dont
ils font partie; cela comprend la diversité au sein des espèces,
et entre les espèces et ainsi que celle des
écosystèmes". (48(*))
De façon spécifique, le terme
«biodiversité» signifie la variété à
trois niveaux (49(*)):
· la diversité génétique au sein des
espèces (cette variation génétique peut être
apparente ou non). Elle se rapporte à la variété des
gènes chez les plantes, animaux, champignons et micro-organismes et se
rencontre aussi bien chez une espèce qu'entre les espèces. Par
exemple, les caniches, les bergers allemands, les labradors sont tous des
chiens, mais ils ont tous une apparence différente;
· la diversité des espèces qui fait
référence à la variété des
différentes espèces (plantes, animaux, champignons et
micro-organismes) tels les palmiers, les éléphants ou les
bactéries ;
· la diversité des
écosystèmes. Elle fait référence
à tous les différents habitats - ou endroits - qui existent sur
la Terre, comme les forêts tropicales ou tempérées, les
déserts chauds ou froids, les zones humides, les rivières, les
montagnes, les barrières de corail, etc. Chaque écosystème
correspond à une série de relations complexes entre les
éléments biotiques (vivants), éléments abiotiques
(non vivants) tels que la lumière du soleil, l'air, l'eau et les
éléments nutritifs.
II.1.4. L'Écosystème
Un
écosystème comprend un
milieu,
les
êtres
vivants qui le composent et toutes les relations qui peuvent exister et se
développer à l'intérieur de ce système.
L'écosystème est la plus grande unité
d'étude de l'écologie, elle peut même s'appliquer à
la terre qui peut être considérée comme le plus gros
écosystème terrien contenant toute la vie sur la
planète terre.
Un écosystème est
composé de deux éléments : la biocénose qui
est l'ensemble des
êtres
vivants et le
biotope
qui est le
milieu.
L'écosystème est un ensemble de vie équilibré
autonome et stable.
En
écologie, un
écosystème désigne l'ensemble formé par une
association
ou communauté d'
êtres
vivants (ou
biocénose) et
son environnement géologique,
édaphique,
hydrologique, climatique, etc. (le
biotope).
Les éléments constituant un
écosystème développent un
réseau
d'échange d'énergie et de matière permettant le maintien
et le développement de la
vie. Le terme fut forgé
par
Arthur George
TANSLEY en
1935 pour désigner
l'unité de base de la
nature. Unité dans
laquelle les plantes, les animaux et l'
habitat
interagissent au sein d'un
système.
Dans l'écosystème, le rôle du
sol est de fournir une
diversité d'habitats, d'agir comme accumulateur, transformateur et
milieu de transfert pour l'
eau et les autres produits
apportés
Les écosystèmes outre
qu'ils fournissent tout l'
oxygène que nous
respirons (la
ressource
naturelle la plus vitale, et la seule que nous ne payons pas encore) sont
sources de très nombreux "Bienfaits" pour l'Homme, gratuits tant que les
écosystèmes sont préservés.
II.1.5. Le Biotope
De manière grossièrement
simplifiée, le biotope est un milieu et des conditions, relativement
stables, permettant la persistance d'une certaine
biocénose
En
écologie, un
biotope est un ensemble d'éléments caractérisant un milieu
physico-chimique déterminé et uniforme qui héberge une
flore et une
faune et des
populations de
bactéries et
autres
microbes spécifiques
(la
biocénose). Le
terme biotope ne doit pas être confondu avec le terme
biome, qui lui est un
regroupement homogène d'écosystèmes.
Biotope +
biocénose =
écosystème
caractéristique, lequel tend dynamiquement vers un
climax
momentané. Celui-ci changera avec le
climat, manifestant un nouvel
emploi du nouveau biotope. Ainsi, la vie peut perdurer de façon viable,
mais aux dépens de la stabilité démographique et de la
biodiversité
des
espèces.
Les caractéristiques d'un biotope
peuvent être classées de la manière suivante :
·
biogéographiques (latitude, longitude, altitude, biome,...),
· climatiques et
microclimatiques
(caractéristiques des influences du
climat et de ses interactions
avec le couvert végétal (ombre,
vent,
évapotranspiration,
rosée,
albédo, etc.),
·
pédologiques (caractéristiques physico-bio-chimiques du
sol),
·
géologiques (caractéristiques du
sous-sol,
qui influent sur l'
hydromorphie),
· hydrographiques
(distribution des
eaux dans l'
espace),
· hydrologiques
(caractéristiques et mouvements des
eaux, et interactions avec la
biocénose .Par exemple, les
sphaignes stockent de
l'eau, les
castors aussi, via leurs
barrages),
· Topographiques et
géomorphologiques
(caractéristiques
altimétriques).
II.1.6. L'Eco-tourisme
L'éco-tourisme est une forme de
tourisme basée sur l'écologie ou les vestiges écologiques
tendant à la conservation.
Conclusion partielle
La première partie de notre
étude a insisté sur l'analyse des notions de base notamment,
celles relatives à l'entreprise et de la maximisation des recettes d'une
part et sur le management et les aires protégées, d'autres
part.
Concernant les notions sur l'entreprise, il
était question de pouvoir définir ce que c'est l'entreprise et de
donner sa mission et sa classification alors que les notions sur la
maximisation des recettes ont consistées à définir et
à présenter les modèles de maximisation des recettes
à savoir, le modèle de concurrence pure et parfaite.
S'agissant des notions sur le management,
notre étude a essayé de relater, d'une part l'historique, la
définition du management et d'autre part, de donner les outils, la
typologie ainsi que son domaine d'application.
L a partie s'est clôturée par les notions sur les
Aires Protégées qu'on s'est contenté de définir les
concepts.
DEUXIEME PARTIE : APPROCHE PRATIQUE
Cette partie aura
pour objectif de présenter l'Institut Congolais pour la Conservation de
la Nature, Entreprise Publique de notre étude (chapitre 3), d'analyser
sa Structure Financière et Administrative et enfin, dégager les
résultats ainsi que les perspectives d'avenirs (chapitre 4).
CHAPITRE III : Présentation de l'ICCN
Dans ce chapitre, notre
attention est focalisée sur tous les aspects ayant trait à la
présentation de l'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature,
« ICCN » en sigle, qui constitue l'entreprise de notre
étude ; notamment son histoire, son organisation administrative,
ses activités, son fonctionnement ainsi que ses relations avec les
partenaires tant intérieurs qu'extérieurs.
L'Institut dispose d'une
stratégie nationale de la conservation de la biodiversité qui lui
sert de base de gestion des ressources naturelles. Cette stratégie
s'inscrit dans sa vision d'assurer la gestion efficiente et coordonnée
du réseau des Aires Protégées pour la
pérennité de la biodiversité unique de la
République Démocratique du Congo, cela en vue de contribuer au
bien être des populations locales et de l'humanité toute
entière.
Signalons, outre ce qui précède, que
l'entreprise «I.C.C.N. » est créée par Ordonnance
n° 78-190 du 05 Mai 1978.
Section Première :
APERCU HISTORIQUE ET MISIONS
I.1. Aperçu
historique
L'initiative de la création des premières réserves
naturelles en République Démocratique du Congo découle de
la menace grandissante qui pesait sur la faune et la flore de notre pays.
Au fait, les premières Réserves Naturelles ou
Aires Protégées au monde remontent vers le 19è
siècle avant la création même du premier Parc Naturel
(Yellowstone Park aux Etats Unis d'Amérique en 1872 avec 885.300
hectares).
Déjà en 1889, le massacre inconsidéré de
l'éléphant par les Arabes et Noirs arabisés amena les
Colonisateurs à établir des Réserves à
éléphants en vue de sauvegarder cette espèce contre son
extermination par Décret du 25 Juillet 1889 (50(*)). De même, la chasse aux
Gorilles de montagne fut interdite car cet anthropoïde était
recherché pour les jardins zoologiques et les musées.
En 1909,
de retour d'un périple effectué dans la colonie, le prince Albert
1èr de Belgique exprimait à son tour la nécessité
de prévoir la création au Congo des Réserves Naturelles,
destinées à assurer la conservation de certaines espèces
animales ou végétales menacées d'extinction. Un
séjour aux Etats Unis en 1919, l'amena à reprendre la même
suggestion, mais en y greffant la notion du Parc National dont il envisageait
une application appropriée aux contingences équatoriales.
Après une exploration qui le conduira dans la Province du Kivu
accompagné du naturaliste américain Carl AKELEY, le Roi Baudouin
1er signera un premier Décret créant le 24 Avril 1925 le «
Parc National Albert », alors réserve de minime étendue,
dont le but principal était la protection des derniers gorilles
réfugiés entre les sommets des volcans éteints MIKENO,
KARISIMBI et VISOKE.
Ainsi,
l'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature, né de la
création du premier Parc National Albert 1èr en 1925, devenu
Parc National des Virunga. Elle est une entreprise à caractère
scientifique et technique et est régie par la Loi n° 078-002 du 06
Janvier 1978 portant dispositions générales applicables aux
entreprises publiques. Il jouit d'une responsabilité propre et une
autonomie de gestion financière conformément à la Loi
75-023 du 23 Juillet 1975 telle que modifiée par l'Ordonnance Loi
n°78-190 du 05 Mai 1978.
L'ICCN a
son Siège social à Kinshasa et ses Sièges d'exploitation
sont constitués des Aires Protégées qu'il contrôle
à travers toutes les Provinces de la République.
Bref, depuis son existence, l'ICCN fut dénommé
sous plusieurs appellations à savoir :
- Parc National Albert, crée le 24 Avril 1925 par
Décret Royal ;
- Institut des Parcs Nationaux du Congo Belge, « IPNC
», par le Décret Royal du 26 Novembre 1934 ;
- Institut des Parcs Nationaux du Congo, « IPNC »,
par Ordonnance Loi n°67-514 du 1er Décembre 1967 ;
- Institut Zaïrois pour la Conservation de la Nature,
« IZCN », par Ordonnance Présidentielle n° 75-023 du 22
Juillet 1975 et celle n° 78-190 du 05 Mai 1978 ;
- Institut Congolais pour la Conservation de la Nature, «
ICCN », par Ordonnance Présidentielle n°75-023 du 22 Juillet
1975 et modifié par la Loi n°78-190 du O5 Mai 1978.
I.2. Missions
Placé
désormais sous une seule tutelle administrative conformément
à ses nouveaux statuts, à savoir celle du Ministère de
l'Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme ; l'Institut
Congolais pour la Conservation de la Nature est une Institution à
caractère technico-scientifique et doté d'une personnalité
juridique propre et d'une autonomie financière de gestion .Il est
régi par la Loi-cadre n° 78/002 du 2 Janvier 1978 portant
Dispositions Générales applicables aux Entreprises Publiques.
En
créant l'ICCN, l'Etat Congolais lui a assigné un certain nombre
des missions principales à accomplir, à savoir :
- assurer la protection de la faune et de la flore de la
République Démocratique du Congo dans les Réserves
Naturelles, intégrales et quasi-intégrales ;
- favoriser en ces milieux, la recherche scientifique et
l'éco-tourisme dans le respect des principes fondamentaux de la
conservation de la nature ;
- gérer les Stations dites « de captures »
établies dans ou en dehors des Réserves.
Section Deuxième : STUCTURE
ORGANISATIONNELLE ET
FONCTIONNEMENT
Sous son actuel statut
d'Entreprise Publique, l'Institut Congolais pour la Conservation de la
Nature, « ICCN », est dirigé par un Administrateur
Délégué Général, nommé par le
Président de la République et assisté d'un
Délégué Général Adjoint à la
tête d'un Comité de Gestion et sous la supervision d'un Conseil
d'Administration.
Les organes officiels de l'ICCN sont les suivants : Le Conseil
d'Administration, le Comité de Gestion et le Collège des
Commissaire aux Comptes.
II.1. Le Conseil
d'Administration
Le Conseil
d'Administration est l'organe de conception, d'orientation, de contrôle
et de décision de l'Institut Congolais pour la Conservation de la
Nature.
Composé de cinq membres, tous nommés et
relevés de leurs fonctions ou révoqués par Ordonnance du
Président de la République et cela sur propositions du
Gouvernement délibérée en Conseil des Ministres, le
Conseil d'Administration définit la politique générale de
la Direction Générale, fixe l'Organigramme et les Statuts de
l'ICCN qu'il soumet pour approbation au Ministre de tutelle.
II.2. Le Comité de
Gestion
Le Comité de
Gestion est l'organe d'exécution de toutes les décisions issues
du Conseil d'Administration. Il assure la gestion quotidienne des
activités de l'entreprise et est de l'Administrateur
Délégué Général, de l'Administrateur
Délégué Général Adjoint, de l'Administrateur
Directeur Technique, de l'Administrateur Directeur Financier ainsi que du
Représentant du personnel
II.3. La Direction
Générale
Elle est
assurée par un Directeur Général, qui est assisté
éventuellement d'un Directeur Général Adjoint, tous
nommés, relevés de leurs fonctions par Ordonnance
Présidentielle et cela sur proposition du Gouvernement
délibérée aussi en Conseil des Ministres.
La Direction
Générale étant l'organe de gestion de l'Institut,
exécute les décisions du Conseil d'Administration et assure la
gestion courante. Elle ordonne les dépenses et assure la gestion
courante des affaires.
Elle exécute aussi le Budget et élabore les
états financiers ainsi que diriger l'ensemble des services et est
subdivisée en Directions.
II.3.1.
Direction Administrative
La
Direction Administrative assure l'exécution de toutes les
formalités administratives depuis celles d'embauche, les
rémunérations, la gestion des ressources matérielles, les
soins médicaux et autres achats ; la gestion des dossiers des
agents et règle les contentieux administratifs .Elle assure la garde de
touts les dossiers administratifs des agents et représente l'Institut
auprès des Cours et Tribunaux ainsi que d'autres Instances
compétentes.
Dirigée par un Directeur Administratif, elle engobe les
Services de Gestion des Ressources Humaines, Gestion des Ressources
Matérielles ainsi que du Service des Contentieux dirigé par un
Conseiller juridique.
II.3.2.
Direction Financière
La
Direction Financière est dirigée par un Directeur Financier qui a
pour tâche la coordination de toutes les activités
financières et comptables, l'élaboration du budget et des
états financiers, les règlements financiers de toutes les
opérations par la trésorerie, l'exécution des
décisions financières de la Direction Générale, de
faire mensuellement un rapport sur la gestion financière et comptable de
la Direction Générale au Comité de Direction relatif
à la situation des recettes et des dépenses ,au traitement de la
comptabilité et apports des Partenaires ; aux recouvrements des
créances et autres dettes. Outre ce qui précède, elle a
aussi comme tâches managériales de :
- signer conjointement avec le Directeur Général
tous les documents à caractère financier,
- veiller à la bonne exécution des travaux de
fin d'exercice et du budget,
-et enfin de faire appliquer toutes les dispositions
légales à caractère financier.
Cette Direction se compose des Services de Trésorerie,
du Budget et Recouvrement ainsi que de la Comptabilité.
II.3.3. Direction
Technique
Cette Direction
est l'épine dorsale de l'Institut car elle regroupe toutes les
activités liées à la protection des Aires
Protégées pour l'ensemble de la République. Elle constitue
d'ailleurs la raison d'être de 'Institu-
tion de notre étude.
C'est elle qui coordonne toutes les prérogatives
liées à la conception de la politique générale de
gestion des Parcs et autres Réserves.
Outre ce qui
précède, elle a pour tâches :
- de concevoir les orientations pour la lutte anti braconnage
dans les Aires Protégées ;
- de concevoir ou mettre en oeuvre l'élaboration des
plans d'aménagement des Aires Protégées ;
- de développer et maintenir un réseau viable
des Aires Protégées et la Biodiversité de la
République Démocratique du Congo par une gestion durable et
participative avec les communautés riveraines ;
- de renforcer les capacités de l'Institut afin de lui
permettre de contribuer efficacement au développement économique
en milieu rural ;
- et enfin de Concevoir une politique pour la création
des nouvelles Réserves de conservation pour compléter le
réseau actuel d'Aires Protégées en République
Démocratique du Congo de manière à améliorer la
représentativité des écosystèmes naturelles.
II.3.4. Direction
Scientifique
La Direction
Scientifique, subdivisée en Services d'études, de recherche, de
la documentation et de communication environnementale et de
développement, est constituée des Bureaux chargés des
statistiques, analyse et élaboration des projets, de cartographie ainsi
que de la bibliothèque et archives afin de maintenir une bonne
exécution des activités .
Elle
exécute comme tâches :
- assurer une meilleure gestion par la conception des cartes
des Aires Protégées ;
- coordonner la conception de la revue scientifique et autre
publication à caractère scientifique;
- identifier les besoins en personne et matériels
scientifiques ;
- élaborer et réaliser le programme de
communication environnementale adapté, prenant en compte les
spécifiques de chaque Aire Protégée ;
- élaborer et réaliser le programme de
développement de communication environnementale des zones
périphériques des parcs et réserves apparentées
;
- réaliser les enquêtes socio-économiques
dans les zones périphériques des Aires protégées
;
-et enfin de sensibiliser les populations riveraines pour
assurer une meilleure protection des Aires Protégées.
II.3.5. Direction
du Tourisme
En ce qui
concerne cette Direction qui a des affinités avec l'Office National du
Tourisme(ONT) qui organise le tourisme ex situ, c'est-à-dire en dehors
des Aires Protégées, elle a pour tâche :
-d'élaborer les stratégies de
développement d'éco-tourisme dans les Aires
Protégées ;
-de concevoir les circuits touristiques tout en
préparant les « dépliants » sur les
différents Sites ;
-de tenir des statistiques touristiques ;
-d' organiser des contacts avec les tour-operators
(Opérateurs économiques en matière du tourisme) ;
-d' élaborer les supports promotionnels ;
- de participer ou représenter l'ICCN à toutes
les activités foraines organisées sur le plan tant national
qu'international ;
-de collaborer avec les différents hôtels en vue
de vulgariser l'activité touristique par la vente des produits que
protège l'Institution qu'est la flore et la faune de la
République Démocratique du Congo ;
- d'exploiter les différents rapports des Sites
touristiques ;
-d' assurer la circulation de l'information ayant trait aux
activités touristiques ;
- et enfin de développer la communication avec les
Médias sur le plan du tourisme.
II.3.6. Direction des
Domaines et Réserves
Cette Direction qui a en
charge la gestion des Domaines et Réserves a pour tâches :
- d'assurer la coordination de toutes les activités
relatives aux Domaines et Réserves de chasse sur toute l'étendue
de la République ;
- d'étudier les stratégies nécessaires
à appliquer pour la surveillance des Domaines et
Réserves ;
- d'effectuer les missions d'inspections dans les
Sites ;
- de s'assurer de l'applicabilité des Textes
Légaux sur la réglementation de la Chasse en République
Démocratique du Congo ;
-et enfin de faire appliquer sur terrain toutes les
dispositions relatives aux techniques de gestion des réserves.
II.3.7. Direction
du SYGIAP
Cette grande
Direction a pour rôle :
- d'assurer la collette, l'intégrité, la
consolidation et l'harmonisation de données récoltées dans
tous les Site ;
-de mettre en place et à jour les bases de
données, organiser, gérer et assurer le fonctionnement de la base
de données ou la banque de données au niveau des Sites et de
la Direction Générale, protéger les informations y
incluses et en assurer l'intégrité ;
-de préparer et assurer le flux d'informations entre
les Unités de Gestion d'Informations (UGI) dans les cinq sites du
patrimoine mondial et les Universités Catholiques de Louvain et de
Gand ;
-de garantir l'exploitation efficiente de données et la
transmission de l'information des UGI/Sites à l'UGI/Direction
Générale à travers la production ou la mise à jour
de la carte de base de chaque Site et de la Direction
Générale ;
- d'assurer le renforcement des capacités techniques et
méthodologiques dans le domaine du Système d'Information
Géographique (SIG) ;
-de s'impliquer dans les perspectives d'extension des
activités du SYGIAP dans les autres Sites potentiels ;
- d'assurer le système de communication
régulière et d'échanges dans les programmes de
conservation en République Démocratique du Congo et d'autres
Institutions cartographiques et de gestion d'informations sur les ressources
naturelles en RDC et dans la région (Affaires Foncières,
Cadastre Minier, Institut Géographique du Congo) et aider à
mobiliser le soutien des partenaires à travers les Sites (CoCoCongo et
CoCosi) ;
-de développer le Site Web de l'ICCN et assurer la
diffusion d'une information appropriée et de grande
qualité ;
- d'assurer et cela sur instruction de la Direction
Générale la communication avec la Presse et autres
Médias ;
-et enfin d'élaborer les produits informatiques y
compris les rapports, cartes, Tableaux synthétiques, analyses
générales, statistiques, dépliants, Cartes de visite ainsi
que les Facts Seets et en assurer la diffusion.
II.3.8. Direction
d'Audit
Cette Direction
a comme responsabilité l'organisation des missions de contrôle
financières et administratives dans le but de l'amélioration de
la gestion des services .Elle a aussi comme tâches, l'élaboration
en concert avec le Conseil Supérieur du Portefeuille (CSP) le programme
d'actions annuel de l'audit et d`en assurer le suivi et l'évaluation ;
de veiller à la mise à jour du manuel des procédures sur
base des notes de services et des instructions reçues de la Direction
générale ; de contrôler l'application pratique des
procédures tant comptables, financières, budgétaires,
logistiques qu'organisationnelles ; de coordonner les travaux
d'inventaires physiques de tous les actifs ; de donner des avis techniques sur
les états financiers et les prévisions budgétaires
élaborés ; d'enquêter sur les cas de vols, fraudes ainsi
que de tout autre cas de flagrance commis par le personnel de l'Institut en vue
d'orienter la totalité de la gestion de l'entreprise et d'assurer le
contrôle régulier de la comptabilité et de la caisse ; de
vérifier la conformité des pièces justificatives
transmises à la comptabilité par les différentes
Directions et Services afin de formuler des recommandations spécifiques
et motivées à la Direction Générale en vue d`une
meilleure gestion. Bref, c'est l'oeil de la Direction Générale
pour sa propre et saine gestion.
Notons ici que cette Direction est subdivisée en Audit
Financier et Audit Administratif.
II. 3.9.
Direction de Recherche
Cette
Direction dont la responsabilité assignée est de promouvoir toute
les activités de recherche de l'Institut, a comme tâches :
- assurer l'encadrement, le suivi, le contrôle et
l'évaluation des activités des chercheurs ;
- mettre en place une stratégie de recherche pour la
bonne gestion des Aires Protégées ;
-élaborer le programme de recherche réaliste,
compatible avec les ressources disponibles et répondant en
priorité à l'objectif de la conservation durable des ressources
naturelles des Aires Protégées ;
- assurer la formation et le recyclage des Chercheurs ;
- avaliser les articles proposés à la
publication ;
- préparer les projets de recherche à mener dans
les Aires Protégées ;
- réaliser sur base des résultats de recherche
les études relatives aux possibilités de développement des
Aires Protégées ;
- assurer la gestion de la documentation et des archives ;
- participer à la conception des outils promotionnels
relatifs à la conservation de la nature ;
- et enfin établir et élaborer des ouvrages, les
publications et des résumés des ouvrages de la
bibliothèque.
II.3.10. Direction de
la Coopération Internationale
La Direction de
la Coopération Internationale a pour tâche de servir d'interface
entre la Direction Générale de l'Institut et l'ensemble des
organismes internationaux et partenaires (Bailleurs de fonds, Organisations
tant nationales qu'internationales, Projets et Programmes).
Elle a aussi pour rôles :
- d'assurer l'exécution du programme de suivi et
d'évaluation des activités des partenaires et cela en
conformité avec les accords de partenariat, de collaboration ou
convention ;
-de participer aux missions de planification et
d'évaluation des projets des partenaires ;
-d' assurer la coordination des projets en exécution
;
-d' assurer la coordination du secrétariat
exécutif de la coordination de la coalition pour la conservation au
Congo (CoCoCongo).
II.4. Le Collège des Commissaires
aux Comptes
Le Collège des Commissaires aux
Comptes, composé de deux personnes issues des structures
professionnelles distinctes et nommés par Décret du Premier
Ministre sur proposition du Ministre de l'Environnement et relevés de
leurs fonctions par l'organe de leur nomination est instauré pour
assurer le contrôle et la surveillance sur toutes les opérations
de l'Institut.
A cet égard, il a reçu pour mandat de
vérifier les Livres, la Caisse, le Portefeuille et les valeurs de
l'Institut, de contrôler la régularité et la
sincérité des inventaires et des états financiers ainsi
que l'exactitude des informations données sur les comptes de l'Institut
dans les rapports du Conseil d'Administration.
II.5. Organigramme de l'ICCN
Conseil d'Adm.
Secrétariat
Comité Gestion
ADG
Cellule Coop Int
Secrétariat
Secrétariat
Ass. Coop.
SYGIAP
Audit Techn.
Audit Adm & Fin.
Secrétariat
Radio
Protocole
Secrétariat
Ass. Ad. & Fin.
Ass. Techn.
ADGA
Assistant
Secrétariat
ADT
Secrétariat
Assistant
D. Scientifique
DT
ADF
Secrétariat
Sec.
DF
Trésorerie
Budget
Comptabilité
DA
PNG
PNM
PNVi
PNKB
P.N.S.
P.N.U.
DCHM
PNKND
Adm & Rémunrat.
S. Juridique
SGRM
DP
SGRH
Caissier
Chef Budget
Comptable
S. Achat
Magasin
Intendance
Classe
Social & San.
Source :
ICCN/Archives
Section troisième. PRESENTATION ET SITUATION
DES AIRES
PROTEGEES
Parmi les Aires
Protégées que l'ICCN protège pour l'ensemble de la
République, on retrouve Sept Parcs Nationaux dont Cinq font partie des
Sites du patrimoine mondiale (protégés par la Communauté
Internationale) ainsi qu'au moins cinquante Domaines de Chasse et autres
Réserves d'Aires Protégées avec leurs
spécificités respectives tenant compte des espèces phares
du milieu et des particularités des sites, tous militant pour le
même but à savoir la conservation de la nature.
Dans leur fonctionnement, les Aires Protégées
sont reparties en plusieurs Sites qui englobent en leur sein plusieurs Parcs
Nationaux, Domaines et Réserves de Chasse qui sont à leur tour
divisés en plusieurs Secteurs ou Stations et Sous Stations renfermant
aussi quelques Postes de Patrouilles.
Ainsi, nous avons :
III.1.Les Parcs Nationaux
Les Parcs Nationaux sont des
Zones limités d'un territoire régis par des Textes légaux
et maintenus dans leur état naturel ou semi naturel et paysager (pour le
loisir), ceci dans le but de la conservation intégrale de son
habitat.
Les Parcs Nationaux sont des Aires protégées
qui constituent des Zones géographiquement désignées,
délimitées, réglementées et gérées en
vue d'atteindre des objectifs spécifiques de conservation.
Il va sans dire qu'il y a au préalable, une
réglementation en matière de création d'un Parc ou Aire
Protégée.
Ces Aires
Protégées sont crées après un long processus, c'est
à dire des études appropriées d'impacts environnementaux
pour touts les travaux d'infrastructures, toutes les installations ou
activités agricoles, forestières, industrielles, minières
ou des carrières, y compris tous les investissements, susceptibles de
nuire de manière significative la population riveraine, aux habitats
naturels, à la faune et flore sauvage ou aux
écosystèmes.
Notons que, lorsqu'il y a
nécessité de la création d'une Aire
Protégée, dans les études à mener, se trouve aussi
représentée la population locale pour une gestion participative
par ce que la création d'un Parc ou Réserve requière aussi
d'autres préalables tels que le déplacement de la population
riveraine et leur indemnisation, leur installation hors de l'espace visé
à ériger...Ainsi, après avis de tous, d'une manière
consultée et concrétisée par la signature des
Procès-verbaux, les Aires Protégées ou Réserves
sont crées soit par Ordonnance Présidentielle, soit par
Arrêté Ministériel.
Dans les Aires Protégées, les activités
humaines sont réglementées en raison de leur
intérêt écologique, biologique et toutes autres sortes de
ressources naturelles.
III.1.1. Parc National des
Virunga(Pnvi)
Géographiquement,
le Parc National des Virunga ou « Pnvi » est situé à
l'Est de la République Démocratique du Congo, à la
frontière avec l'Ouganda et le Rwanda, dans les Provinces du Nord Kivu
et Maniema constituant ainsi le dernier sanctuaire des Gorilles de montagne et
est contigu avec le Parc National des Volcans du Rwanda. (51(*))
-Latitude : 0 55' Nord
1 35' Sud
-Longitude : 29 10' Est
30 00' Ouest
Ce Parc National se compose des Secteurs ou Stations de
Rumangabo, Lulimbi, Kabaraza, Rwindi, Mutsora et du Domaine de Chasse de
Rutshuru.
Historiquement, le Parc National des Virunga a
été crée par le Décret Royal du 24 Avril 1925 afin
de protéger les éléphants contre les destructions
incontrôlées des écosystèmes forestiers et
sauvegarder les Gorilles de montagne.
Il est le plus ancien de la République et le premier
Parc National d'Afrique. Ce Parc est reconnu mondialement comme l'un des Sites
du Patrimoine mondial et constitue le prestige touristique de la
République. En effet, du côté faune, il est l'un des Sites
où l'on rencontre une forte concentration d'hippopotames,
d'éléphants, des Buffles, une grande variété
d'antilopes, des Lions, des Singes et Chimpanzés , surtout les Gorilles
de montagne.
Ce Parc National abrite également, dans sa partie
d'extrême nord, des Okapi (Espèces endémiques en RDC) ainsi
qu'un important refuge d'oiseaux migrateurs qui a été à
l'origine de la création d'un Centre de recherche ornithologique
à Lulimbi.
Du côté flore, de part son étendu, sa
position géographique qui est à cheval sur l'Equateur et en zone
de contact entre deux grandes régions biogéographiques
(Guinéenne et Soudano-Zambézienne) ainsi que le caractère
accidenté de son relief, il renferme des habitats tels que la
forêt, la savane, la plaine, les forêts de bambous, des neiges
éternelles et des pousses au sommet du Mont Ruwenzori.
III.1.2. Parc National de la
Garamba (PNG)
Géographiquement,
le Parc National de la Garamba, crée par Décret Royal du 17 Mars
1938 abritait jadis la Station de capture et de domestication des
éléphants africains, est situé au Nord-est de la
République dans la Province Orientale, aux confins du Soudan entre 28
48'-30' 00' de longitude Est et 3 45' - 4' 41' de la latitude Nord et couvre
une superficie de 500.000 hectares. Il englobe en son sein les Secteurs de
NAGERO et de GANGALA na BODIO ainsi que des Domaines de Chasse des Azande et
de Mondo Missa.
Côté faune,
dernier refuge de la population des Rhinocéros blanc du nord, ce Parc
National abrite également d'autres espèces telles que les
éléphants, les Girafes, les Hippopotames, les Buffles, les
Chimpanzés, les Antilopes, les Phacochères, les Lions et les
Léopards.
Pour la flore, la
position de ce Parc National de la Garamba (un des Sites du Patrimoine mondiale
aussi) entre les territoires biogéographiques Guinéens et
Soudanais, constitue une pluralité intéressante .La savane
très boisée, les galeries forestières et les
marécages à papyrus ainsi qu'une savane boisée et
ouverte.
III.1.3. Parc National
de l'Upemba
Ce Parc National est
entièrement localisé dans la Province du Katanga, Zone de
Malembankulu et Bukama, sous Région du Haut-Lomami, Zone de Mitwaba dans
la Sous-région du Haut Katanga et la Zone de Lubudi dans la
Sous-région de Lualaba.
Historiquement, ce
Parc fut crée en 1939 par Décret Royal du 15 Mai 1939 dont la
superficie est de 1.000.000 hectares et a comme coordonnées
géographiques 9 5' de latitude Sud à 8 45' de latitude Nord
entre 26 et 27 10' de longitude Est.
Du
côté flore, le Parc National de l'Upemba est constitué des
vastes régions de savane herbeuse, de marécages et de haut
plateau, une bande de végétation arbustive, de la savane
boisée ainsi que d'une galerie forestière.
Sur le plan faune, il est le seul endroit de la
République où existent encore les Zèbres dans son milieu
naturel ainsi que les espèces tels que l'éléphant, le
Buffle, l'Antilope....
Ce Parc
National abrite les Secteurs ou Stations de Kayo et de Lusinga ainsi que les
Domaines de Chasse de Lubudi, Luama Katanga et de Basse Kando.
III.1.4 .Parc National de la
Maiko
Géographiquement, le
Parc National de la Maiko est situé à cheval entre les Provinces
Orientale et celle du Nord Kivu (Territoire de Lubutu, Lubero et Bafwasende).Ce
Parc s'étend sur une superficie de 1.000.000 hectares et a comme
cordonnées géographiques : entre 1 Latitude nord et 1 Latitude
sud, entre 26 et 29 Longitude Est.
Historiquement, ce Parc National fut crée par
l'Ordonnance Présidentielle n°70-312 du 30 Novembre 1970 et est
divisé en Secteurs ou Stations de Loya et celle de Lubutu. (52(*))
Pour la Flore, ce Parc
abrite un bloc de forêt ombrophile pratiquement vierge, tout à
fait très fertile.
Coté faune, en dehors des animaux tels que les
éléphants de forêts, les antilopes, les Buffles de
forêts et le Léopard ,on en trouve également trois animaux
les plus rares au monde à savoir, le Gorille de montagne, l'Okapi et le
Paon Congolais.
III.1.5. Parc National des
Kundelungu
Géographiquement, le
Parc National des Kundelungu est situé dans la Province du Katanga, au
sud de la République Démocratique du Congo et couvre une
superficie de 600.000 hectares avec comme coordonnées
géographiques ci-après : Latitude 10 35' Sud et les Longitudes
27 51' - 30 00' Est.
Ce Parc a été crée par Ordonnance
Présidentielle n°70-317 du 30 Novembre 1970.C'est dans ce Parc que
l'on retrouve les plus belles chutes et hautes d'Afrique : Chutes de la Lofoi
(384 m avec entre autre un jet ininterrompu de 347 m !) (53(*))
Du côté flore, il est formé de hauts
plateaux entrecoupés de belles galeries forestières qui tombent
à pic dans les savanes plus basses.
Pour la faune, ce Parc renferme également de nombreuses
espèces animales telles que l'éléphant et buffles des
forêts, Chevrotins aquatiques et le Léopard.
Dans ce Parc, il n'y a qu'un seul Secteur à savoir la
Station de Katwe.
III. 1.6. Parc National de
Kahuzi-Biega
Ce Parc tient son nom
de deux Volcans éteints KAHUZI et BIEGA.
Géographiquement, le Parc National de Kahuzi-Biega est situé dans
la Province du Sud-Kivu et s'étend dans les Zones de Kabare, Kalehe,
Walikale, Shabunda, Walungu et Punia.
Les coordonnées géographiques sont les suivantes
: 1 36' - 2 37' latitude Sud et 27 33' - 28 46' longitude Est. Sa
superficie est de 600.000 hectares.
Historiquement, le
Parc National de Kahuzi Biega était d'abord crée comme Site
touristique par le Décret n°18/Agri de Monsieur RYCKMANS, alors
Gouverneur Général du Congo-Belge mais qui sera relevé au
rang de Parc National par l'Ordonnance présidentielle n°70-316 du
30 Novembre 1970.
Cette Aire
Protégée regroupe en son sein les Secteurs ou Stations de
Tshivanga, d'Itebero et d'Itombwe.
Du côté flore, les 2/3 de la forêt de
montagne sont constituées des forêts denses
mélangées des ilots de bambous. Pour la faune, ce Parc a
été crée pour la protection des Gorilles de montagne
mais on y trouve aussi des Chimpanzés, des Singes blancs et noirs,
l'éléphant et l'antilope.
III. 1.7. Parc
National de la Salonga
Géographiquement, le Parc National de la Salonga est localisé
dans les Provinces de l'Equateur, de Bandundu et des Kasaï Orientale et
Occidentale et a comme coordonnées géographiques : entre 1 et 3
30' de latitude Sud, 20 et 23 Longitude Est et couvre une superficie de
3.600.000 hectares.
Historiquement, le Parc National de la Salonga a été crée
par Ordonnance Présidentielle n° 70-318 du 30 Novembre 1970 et est
divisé en Six Secteurs, à savoir Monkoto, Watshikengo, Anga,
Yokelelu, Mundja et Mondjoku.
Du côté flore, ce Parc est une Réserve
encore pratiquement constituée d'une immense forêt intacte .On y
trouve des endroits où l'homme n'a jamais mis les pieds depuis la
naissance de l'humanité !
Pour la faune, presque toutes les espèces y sont
représentées et notamment les espèces endémiques
ci-après : le Chimpanzé nain en voie de disparition (Bonobo), le
Paon Congolais.......
III.2. : Tableau Synoptique des Parcs Nationaux
Tableau n°1
Dénomination
|
Secteurs/Stations
|
Création
|
Superficie
|
Localisation
|
Parc National des Virunga
|
-Rwindi
-Mutsora
-Lulimbi
-Rumangabo
|
25/04/ 1925
|
800.000ha
|
Nord-Kivu
|
Parc National de la Garamba
|
-Nagero
-Gangala na Bodio
|
17 /03/1938
|
500.000ha
|
Prov. 0rientale
|
Parc National de l'Upemba
|
-Kayo
-Lusinga
|
15/05/1939
|
1.000.000ha
|
Katanga
|
Parc National de la Maiko
|
-Lubutu
-Loya
-Etaito
|
30/11/1970
|
1.000.000 ha
|
Prov. Orientale
Maniema
Nord-Kivu
|
Parc National des Kundelungu
|
Katwe
|
30/11/1970
|
210.000 ha
|
Katanga
|
Parc National de Kahuzi Biega
|
-Tshivanga
-Itebero
-Nzovu
|
30/11/1970
|
6OO.000 ha
|
Sud- Kivu
|
Parc National de la Salonga
|
-Monkoto
-Yokelelu
-Watshikengo
-Anga
|
30/11/1970
|
3.600.OOO ha
|
Equateur
Bandundu
Kasaï-Oriental.
Kasaï-Occidental
|
Reserve de Faune à Okapi
|
Epulu
|
1O/12/1938
|
300.000 ha
|
Prov. Orientale
|
Source : Rapport annuel Izcn, 1988, p.10
III.3. Les Domaines de Chasse et autres
Réserves
Un Domaine de Chasse est une
Réserve créée par un Arrêté du Ministre ayant
l'environnement dans ses attributions. La chasse y est organisée mais
d'une manière contrôlée.
Parmi les Domaines de Chasse et autres Réserves
Naturelles qui sont sous la supervision de l'Institut Congolais pour la
Conservation de la Nature, « ICCN » , nous pouvons
citer :Le Rubitele, la Luama/Kivu et La Luama/Katanga, Mangai, Maika
Penge, Les Azande, Swa Kibula, Bombo-Lumene, Bushimaie, Rutshuru, Gangala na
Bodio ,Mondo Missa, Bili-Uéré,Basse Kando, Lomako, Tshangalele,
Tshuapa Lomami-Lualaba,Lac Tumba, Parc de la N'Sele, Massif d'Itombwe et le
Parc Marin des Mangroves.
Ces Domaines sont regroupés dans le tableau synoptique
suivant ;
III.4.Tableau synoptique des Domaines de Chasse et autres
Réserves
Tableau n° 2
Dénomination
|
Secteurs/Stations
|
Création
|
Superficie
|
Localisation
|
Bili Uere
|
Digba
|
1974
|
6.000.000ha
|
Prov. Orientale
|
Mondo Missa
|
Gangala na Bodio
|
1974
|
1.000.000ha
|
Prov. Orientale
|
Azande
|
Gangala na Bodio
|
1974
|
1.000.000ha
|
Prov. Orientale
|
Gangala na Bodio
|
Gangala na Bodio
|
1974
|
1.000.000ha
|
Prov. Orientale
|
Maika Penge
|
Penge
|
1951
|
250.000.ha
|
Prov. Orientale
|
Rubi Télé
|
Rubi Télé
|
1930
|
100.000 ha
|
Prov. Orientale
|
Swa- Kibula
|
Ngundu Mayala
|
1952
|
140.000 ha
|
Bandundu
|
Mangai
|
Mangai
|
1952
|
360.000 ha
|
Bandundu
|
Bombo Lumene
|
Bombo Lumene
|
1968
|
350.000 ha
|
Kinshasa
|
Rutshuru
|
Rutshuru
|
1974
|
100.000 ha
|
Nord-Kivu
|
Luama-Kivu
|
Kimano
|
1935
|
340.000 ha
|
Maniema
|
Bushimaie
|
Shetshi
|
1958
|
60.000. ha
|
Kasaï Occidentale
|
Luama Katanga
|
Luama Katanga
|
1954
|
50.000. Km2
|
Katanga
|
Basse Kando
|
Basse Kando
|
1957
|
175.000 Km2
|
Katanga
|
Lomako
|
Lomako
|
2006
|
3.625 Km2
|
Bandundu
|
Tshangalele
|
Tshangalele
|
1955
|
395,25 Km2
|
Katanga
|
Tswapa Lomami -Lualaba
|
Tswapa- Lomami -Lualaba
|
En création
|
20.000 Km2
|
Prov. Orientale
|
Lac Tumba
|
Ledima
|
2006
|
7.500 Km2
|
Bandundu /Equateur
|
Parc Présidentiel de la N'sele
|
N'sele
|
1969
|
3.550 ha
|
Kinshasa
|
Massif d'Itombwe
|
Massif d'Itombwe
|
2006
|
700.000 ha
|
Sud Kivu
|
Parc Marin des Mangroves
|
Muanda
|
1992
|
76.000 ha
|
Bas Congo
|
Source : Rapport annuel Izcn, 1988, p.10
III.5. Les Ressources Humaines dans les Aires
Protégées
Les Parcs Nationaux, les Domaines de Chasse et
autres Réserves sont des Aires les mieux protégées et
couvrent actuellement environ 12% du Territoire de la République
Démocratique du Congo.
Pour faciliter une bonne administration et plus
particulièrement la lutte contre le braconnage et autres formes de
surveillance, les Parcs Nationaux et les Réserves sont
gérés par les Conservateurs et Régisseurs tous,
secondés par des éco-gardes qui forment l'essentiel du personnel
administratif et de surveillance dans les Parcs Nationaux, Réserves de
Chasse et autres (Aires Protégées).
Ainsi, nous avons :
5.1. Les Conservateurs et
Régisseurs
Le petit Robert définit un
Conservateur comme étant une personne préposée à la
garde de quelque chose (54(*)).
Pour un Parc National, le Conservateur est celui qui est
chargé de la gestion technique, scientifique, administrative et
financière du Parc (55(*)).
Le Conservateur et le Régisseur
des Parcs Nationaux et Réserves Naturelles sont des Officiers de Police
judiciaire à compétence limitée. Leur compétence
matérielle est limitée aux infractions à la Loi n°75
et 023 du 22 Juillet 1975, à la Législation sur la chasse et la
pêche ainsi qu'à la Législation sur le régime
forestier (56(*)).
5.2. L `Eco-garde :
Le petit Robert définit le
mot « Garde » comme étant l'action de garder avec attention,
en surveillance ou en protégeant (57(*)).
Pour un Parc National, est
Eco-Garde, un agent para militaire chargé de la protection d'un Parc ou
d'une Réserve naturelle protégée.
L'Eco- Garde a pour rôle d'assister les Conservateurs ou
Régisseurs dans leurs fonctions d'Officier de Police Judiciaire et
accomplissent les tâches suivantes :
- prévenir, rechercher et signaler au Conservateur
toute infraction à la loi sur la législation de la chasse, la
pêche ainsi que celle sur le régime forestier ;
- identifier et appréhender, conduire devant
l'autorité compétente, toute personne surprise en flagrant
délit dans les Aires Protégées ainsi que ceux qui sont
trouvées nantis d'objets faisant la preuve de leur culpabilité
notamment les armes, instruments tranchants, papiers, végétaux,
animaux morts ou vivants et trophées ;
- empêcher toute personne de faire disparaître les
traces matérielles des infractions (58(*)).
Notons ici que les Conservateurs, Régisseurs et Gardes
sont revêtus d'armes à feu conformément à l'Article
10 de l'Ordonnance-Loi n°85-035 du 03 Septembre 1985 portant régime
des armes et munitions, d'une uniforme militaire avec insignes distinctifs
d'une couleur qui se confond avec celle de la nature (vert).
Section Quatrième. LES ACTIVITES ET RELATIONS
AVEC LES
PARTENAIRES
IV.1. Les
Activités
Dans le cadre de son
rôle de gestionnaire des Aires Protégées de la
République Démocratique du Congo, l'Institut Congolais pour la
Conservation de la Nature a comme activités, les opérations
suivantes ceci tenant compte de son statut de paramilitaire, de son importance
dans le cadre de la recherche scientifique, de la protection de toute la faune
et flore de la République :
- L'Education mésologique,
- La Lutte anti braconnage à travers les patrouilles
de surveillance,
- De faciliter les activités d'éco- tourisme et
du Tourisme cynégétique,
- La Recherche scientifique et du Développement,
- Réglementer la politique de la Chasse en RDC,
- La Formation et recyclage des Chercheurs et
Conservateurs,
- La promotion de la Conservation Communautaire,
- La gestion des Aires Protégées de la
République Démocratique du Congo,
- La création des nouvelles Aires
Protégées en République Démocratique du Congo
conformément à la vision datant de l'époque de l'ancien
Président de la République MOBUTU SESE SEKO à ramener
l'étendue des Aires à protéger à la hauteur d'au
moins 15% du territoire national alors qu'à ce jour les Aires
Protégées que l'ICCN gère arrive à plus de 12 % du
Territoire national.
IV.2. Relations avec les
partenaires
L'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature « I.C.C.N.
» bénéficie, pour son fonctionnement et la gestion des Aires
Protégées qui sont sous sa garde, d'un apport substantiel de
beaucoup de ses partenaires intérieurs et extérieurs du domaine
de la conservation de la nature et du développement durable des
écosystèmes forestiers qui, sans leur apport tant financier que
matériel, car l'apport du Gouvernement Congolais fait défaut, la
Conservation de la nature en République Démocratique du Congo
serait en péril .
Outre ces Partenaires, certains Gouvernements appuient aussi
l'I.C.C.N. en vue de la préservation de la Biodiversité .Nous
pouvons citer le cas de la République d'Allemagne, la République
Française, l'Angleterre, l'Italie.....
Grace à leurs interventions qui se font souvent in
situ, c'est-à-dire sur terrain relatives à la dotation en
équipement de brousse pour les actions de surveillance des Parcs, la
formation tant scientifique et technique (à l'étranger et au
pays), para militaire, administrative des éco-gardes que pour la prise
en compte de l'amélioration des conditions socio-économiques des
populations riveraines dans le cadre de la conservation communautaire ,
à l'amélioration et construction des infrastructures , à
la dotation du petit matériel d'entretien et autres équipements
de mobilité.
Parmi ces partenaires et Organismes, il y a lieu de citer
essentiellement:
IV.2.1. L'UNESCO :
Grâce
à cette Institution internationale, l'Institut bénéficie
de beaucoup d'aides tant sur le plan matériel que financier pour la
gestion des ressources humaines par l'octroi des bourses, la formation du
personnel, les stages de formation, l'organisation des séminaires
stratégiques, la construction des infrastructures dans les Aires
Protégées, la dotation en matériels et autres
équipements de brousse ....
IV.2.2. La GTZ
Avec la
Coopération Technique Allemande, l'Institut peut se permettre de rendre
efficace son outil de gestion. Grâce à cette coopération,
le transport du personnel de la Direction Générale a
été assuré avec un Don d'au moins quatre grands Bus, son
fonctionnement est assuré par des subsides mensuels, le Secteur du Parc
National de Kahuzi Biega est desservi régulièrement en
matériels et autres équipements de brousse sans compter l'appui
tant financiers que matériel sur les actions pour la sauvegarde de la
faune et flore de ce Secteur; la formation est aussi un des plus grands points
forts de cette coopération.
IV.2.3. L'UNION
EUROPEENNE
Grâce
à cette coopération beaucoup de projets ont été
financés tant au niveau de la Direction Générale
qu'à travers certains petits projets que dans l'ensemble de la
République à travers les Aires Protégées.
Ce grand Projet milite ensemble avec l'ICCN dans presque
toutes les activités qu'il organise dans le cadre de
l'amélioration de son secteur ;
IV.2.4. LA BANQUE
MONDIALE
Notons ici que,
grâce à ce grand bailleur de fonds,
plusieurs programmes ont été
réalisés à travers tous les Parcs Nationaux par des
actions très concrètes de financement pour la sauvegarde de la
biodiversité nationale.
Signalons aussi qu'elle concourt au financement de plusieurs
Projets dont beaucoup de Programmes son les exécutants !
IV.2.5. LE RAPAC
Le Réseau
des Aires Protégées pour l'Afrique Centrale dont le Siège
est situé à Libreville au Gabon, assiste nos Aires
Protégées dans l'élaboration des stratégies de
recherche de financement en vue de la sauvegarde des Aires
Protégées de l'Afrique Centrale .Il a aussi pour objectifs
l'appui institutionnel, la gestion intégrée et le
développement économique durable des aires
protégées.
IV.2.6. Autres
Partenaires
Parmi les autres
partenaires soutenant l'action de l'ICCN dans le cadre de la Conservation de la
biodiversité, nous citerons essentiellement: l'ECOFAC
(Ecosystèmes Forestiers en Afrique Centrale) ; le COMIFAC (Commission
des Forêts d'Afrique Centrale) ; le WWF (Fonds Mondial pour la Nature) ;
l'UICN (Union Mondiale pour la Conservation de la Nature) ;le WCS (Wildlife
Conservation Society) ; SZM (Société Zoologique de Milwaukee) ;
SZF (Société Zoologique de Francfort) ; LWRP (Lukuru Wildlife
Research Project) ; AWF (African Wildlife Foundation) ; MPI (Max Planck
Institute) ; FFF (Fauna and Flora International), TL2
(Tshuapa-Lomami-Lualaba);USAID (Agence Américaine pour le
Développement); APF (African Parks Network) ; NATURE + ; GIC (Gilman
International Conservation); CARPE (Central African Regional Program for
Environment); GEF (Global Environment Found).
CHAPITRE IV : ANALYSE DE LA SITUATION DES
RECETTES ET DE
LA STRUCTURE ADMINISTRATIVE
ET INANCIERE
DE L'ICCN
Ce Chapitre aura pour objet
d'analyser la situation de la structure administrative ainsi que
financière de l'ICCN afin de dégager leur impact sur la
maximisation des recettes.
L'analyse de l'évolution des Recettes (section
première) de notre entreprise nous permettra de voir le degré de
leurs réalisations par rapport aux prévisions afin de
dégager les écarts éventuels pour une meilleure
interprétation. Le diagnostique
administratif (section deuxième) nous amènera à
évaluer les poids de la structure organisationnelle et les tâches
des cadres des directions dans la réalisation des objectifs leur
assignés par la Direction Générale. Ensuite le
diagnostique financier (section troisième) tentera d'analyser
l'équilibre financier au regard de la politique financière
adoptée par cette entreprise. Enfin les perspectives d'avenir (section
quatrième) nous permettra de dégager les stratégies
managériales à envisager pour cette entreprise à court,
moyen et long terme afin maximiser les recettes.
Nous avons privilégié dans notre analyse
l'approche par l'étude des « Ratios » et en
même temps l'analyse en francs constants pour faciliter la comparaison
des masses financières.
Section Première : ETAT DE
LIEU DE LA SITUATION DES
RECETTES
Il y a lieu de
souligner ici que, l'ICCN a réalisé au cours de la période
de notre étude, certaines recettes à partir de ses
activités et cela en vue de son fonctionnement. Ainsi, dans cette
section première, nous allons présenter les différentes
sources des recettes de l'ICCN ainsi que leur évolution pendant la
période de notre étude.
I.1.
Différentes Sources des recettes de l'ICCN
Les recettes de
l'ICCN sont constituées essentiellement des produits des ventes des
services touristiques et autres relatives aux visites des animaux dans les
Parcs, Réserves ainsi que dans les Sites touristiques tels que les
Volcans, Chutes, Grottes.
Elles proviennent des produits sur :
- la Vente des Livres « Guides du
Pnvi »(70) ;
-des visites aux Gorilles, Chimpanzés, Okapi,
Zèbres, Rhinocéros blancs du nord, Volcans, Chutes, Grottes,
Monts,...
-Redevances des Tours Opérators sur la Chasse ;
-Produits des Loyers des Gites, Chalets et Campings ;
-Taxes de passages bétails, véhicules et
personnes et de Filmage;
- Frais de Recherche ;
-Amendes transactionnelles et autres connexes ;
-Redevances des Sociétés
téléphoniques dont les antennes de relais sont
implantées dans les Aires Protégées;
-quote-part de la rétrocession du Rwanda sur la
migration de nos Gorilles ;
Notons ici, qu'on a pris en considération,
essentiellement les comptes : Vente (70), Production Vendue (71) ainsi que
les Produits et Profils Divers(74).
Tableau n°
3 I.2. Evolution des performances des recettes de l'ICCN en Fc
de 2005 à 2009
Rubriques/Années
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Totaux
|
(1) Prévisions
|
15O.898.440
|
79.590.000
|
554.416.610
|
423.922.500
|
232.713.250
|
1.441.540.800
|
(2) Réalisations
|
52.522.805
|
71.518.972
|
214.189.516
|
340.717.469
|
514.253.590
|
1.193.202.352
|
(3)Ecart(1)-(2)
|
-98.375.635
|
-8.071.028
|
-340.227.094
|
-83.205.031
|
+281.540.340
|
-248.338.448
|
Taux de réalisation
|
-34,81 %
|
-89,86 %
|
-38,63 %
|
-80.37 %
|
220,98 %
|
82,77 %
|
Source : tableau
élaboré par nous même sur base des prévisions
budgétaires et des états financiers en annexe.De part ce
tableau, il ressort le graphique suivant :
Graphique n° 1 : Evolution des performances des
Recettes de l'ICCN
Recettes
7
6
5
4
3
2
1
0
2005 2006 2007
2008 2009 Années
P : Prévisions
R : Réalisations
Echelle : 1Cmm = 100.000.000 Fc
Commentaires :
Il ressort de l'analyse minutieuse de ce
tableau n°3 et graphique n°1, que la réalisation des recettes
a été faible sur quatre années et forte seulement à
la dernière. Les chiffres se présentent comme suit :
-89,86% ;-38,63 % e t- 80,37 pour respectivement les années
2006,2007 et 2008.Cette baisse est imputable à une faible
capacité de l'ICCN à pouvoir mobiliser les ressources
nécessaires pour la réalisation des recettes .Il s'agit notamment
des moyens financiers ,humains et matériels .Cependant, au cours de
l'année 2009,on a remarqué une forte réalisation des
recettes qui ont été supérieurs aux prévisions
,situation due à une augmentation des moyens financiers,
matériels et humains mis à la disposition ,pour la
réalisation des objectifs de l'entreprise.
I.3.Graphique :n°2 Evolution des
Prévisions et Réalisations des
Recettes
Prévisions et Réalisations des
recettes
10
9
8
7
6
2007
5
2008
2009
4
2008
3
2007
2009
2
2005
1
2006
2005
2006
0
2005 2006
2007 2008 2009 Années
Réalisations
Prévisions
Légende :
Echelle : 1 Cm = 100.000.000 Fc
Section Deuxième : ANALYSE
ADMINISTRATIVE
Le diagnostique
administratif consiste à analyser les forces et faiblesses de la
fonction administrative tant sur le plan de la structure que sur le plan des
moyens et outils mis en oeuvre pour réaliser les tâches
assignées à cette fonction.
Il s'agit ici des tâches que nous avons choisies parmi
celles rencontrées au sein de notre entreprise d'étude ;
à savoir l'administration, les finances ainsi que la technique.
Ainsi, notre diagnostique portera sur deux aspects à
savoir celui sur l'organisation structurelle et celle des tâches
administratives.
II.1. Analyse de la structure
organisationnelle.
Pour mieux cerner cette
rubrique, nous avons jugé nécessaire de la présenter sous
forme des tableaux dans les quels nous épinglons les
éléments faisant l'objet de notre structure à savoir les
moyens humains présentés ainsi que les qualifications requises
trouvées, cela en vue de connaître son évolution durant la
période de notre étude et relatif à l'organigramme de
cette entreprise.
Tableau n° 4 II.1.1. Nombre
d'agents par Secteur ou Station
N°
|
Années
Secteur/Station
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
01
|
DIRECTION GENERALE
|
60
|
77
|
74
|
78
|
84
|
02
|
BOMBO LUMENE
|
23
|
25
|
24
|
23
|
24
|
03
|
NS'SELE
|
80
|
79
|
83
|
81
|
85
|
04
|
LUSINGA
|
73
|
67
|
66
|
62
|
62
|
05
|
KAYO
|
49
|
47
|
49
|
49
|
49
|
06
|
KATWE
|
39
|
39
|
37
|
38
|
40
|
07
|
B/L Lubumbashi
|
04
|
04
|
05
|
05
|
06
|
08
|
LUAMA/KATANGA
|
01
|
01
|
01
|
02
|
02
|
09
|
DC KANIAMA
|
02
|
02
|
02
|
02
|
02
|
10
|
MONKOTO
|
84
|
22
|
27
|
47
|
47
|
11
|
WATSHIKENGO
|
-
|
21
|
24
|
41
|
40
|
12
|
MONDJOIKU
|
-
|
22
|
22
|
30
|
29
|
13
|
YOKELELU
|
-
|
20
|
19
|
32
|
32
|
14
|
LOMAKO
|
-
|
-
|
-
|
55
|
65
|
15
|
ANGA
|
94
|
53
|
53
|
55
|
56
|
16
|
MUNDJA
|
_
|
16
|
16
|
24
|
25
|
17
|
BUSHIMAIE
|
33
|
33
|
33
|
35
|
35
|
18
|
SWAKIBULA
|
40
|
40
|
40
|
28
|
30
|
19
|
MANGAI
|
45
|
21
|
21
|
21
|
22
|
20
|
MUANDA
|
37
|
26
|
26
|
24
|
26
|
21
|
LAC TUMBA
|
-
|
-
|
-
|
54
|
03
|
22
|
D.P. GOMA
|
10
|
10
|
13
|
18
|
19
|
23
|
RWINDI
|
85
|
85
|
87
|
87
|
92
|
24
|
MUTSORA
|
111
|
112
|
114
|
107
|
103
|
25
|
RUMANGABO
|
113
|
131
|
132
|
130
|
113
|
26
|
LULIMBI
|
84
|
84
|
87
|
79
|
73
|
27
|
KABARAZA
|
34
|
34
|
34
|
34
|
34
|
28
|
RUTSHURU
|
22
|
22
|
22
|
21
|
22
|
29
|
D.P. BUKAVU
|
06
|
08
|
09
|
07
|
05
|
30
|
TSHIVANGA
|
143
|
145
|
143
|
135
|
152
|
31
|
LUAMA/KIVU
|
16
|
16
|
16
|
17
|
16
|
32
|
ITOMBWE
|
-
|
-
|
-
|
03
|
18
|
33
|
NAGERO+GANGALA
|
293
|
295
|
258
|
199
|
164
|
34
|
LOYA
|
26
|
27
|
26
|
22
|
22
|
35
|
ETAITO
|
25
|
25
|
25
|
29
|
36
|
36
|
LUBUTU
|
26
|
27
|
27
|
30
|
33
|
37
|
DIBGA
|
112
|
112
|
112
|
85
|
85
|
38
|
MAIKA PENGE
|
50
|
50
|
50
|
47
|
47
|
39
|
RUBI TELE
|
11
|
12
|
12
|
06
|
07
|
40
|
EPULU
|
108
|
107
|
110
|
99
|
83
|
TOTAL
|
1961
|
1917
|
1397
|
1954
|
1942
|
Variations
|
-
|
- 44
|
- 564
|
- 7
|
- 19
|
Taux de variation en %
|
|
(2,2 %)
|
(28,8 %)
|
(0,4 %)
|
(1 %)
|
Source : Service du Personnel/ICCN
II.1.2. Graphique n° 3 :
Variation du personnel
2000- Nbre agents
1900-
1800-
1700-
1600-
1500-
1400-
1300-
1200-
1100-
1000 -
900-
800-
700-
600-
500-
400-
300-
200-
100 -
0 I I
I I I
2005 2006 2007
2008 2000Années
Echelle : 1 cm = 100 Agents
Commentaires :
Il ressort de l'analyse minutieuse de ce
tableau et graphique que le nombre d'agents par secteur ou station a
évolué en dents de scie de manière assez
disproportionnée mais avec une tendance générale vers la
hausse.
En termes des chiffres relatifs, on note une baisse de l'ordre de
2,2 % ; 28,8 % ; 0,4 % et 1 % respectivement pour les années
2006, 2007 et 2009 et une légère hausse en 2008.
I.1.3. Niveau
d'études des Effectifs
Tableau n° 5 : Evolution des effectifs du
personnel de l'ICCN par grade
Académique de 2005
à 2009
Année
Titres
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Doctorat
|
03
|
03
|
03
|
03
|
03
|
Licence
|
37
|
45
|
45
|
47
|
52
|
Graduat
|
38
|
42
|
51
|
57
|
70
|
Diplômé
|
145
|
190
|
201
|
212
|
227
|
Autres (D4, PP6, PP5.........)
|
852
|
805
|
793
|
789
|
784
|
Total
|
1.075
|
1085
|
1 .093
|
1.108
|
1.136
|
Variations(en années d'études)
|
-
|
+10
|
+18
|
+33
|
+61
|
Taux de variations en %
|
|
0,9 %
|
1,7 %
|
3,1 %
|
5,7 %
|
Source : Données Service Personnel/ICCN
I.1.4. Graphique n°4 : Variation du
niveau d'études du Personnel
Titres
700
600
500
400
300
200
100
0
2005 2006
2007 2008 2009
Années
Echelle : 1 Cm = 100
AgentsCommentaires :
L'Institut Congolais pour la Conservation
de la Nature, comme toute entreprise publique est obligé, pour
augmenter son effectif afin de garantir la protection de toute l'étendue
des aires protégées de suivre les procédures
légales en matière de recrutement et cela, conformément
aux budgets lui alloués par l'Etat congolais.
Ainsi, sans budget, il n'est pas possible de procéder
aux engagements au risque de manquer des subsides nécessaires pour la
rémunération de l'effectif recruté. A cet effet, l'ICCN
procède souvent, pour combler les vides laissés par les cas de
désertions, décès, démissions et autres cas de
départs, au remplacement du personnel.
C'est ce qui justifie l'augmentation minime ou insignifiant de
son effectif compte tenu de manque de budget nécessaire. Ainsi, au cours
da la période sous étude, nous avons constaté une
évolution par grade académique en dents de scie de
manière assez disproportionnée avec une tendance
générale vers la hausse .Les chiffres se présentent comme
suit : 0,9 % ; 1,7 % ; 3,1 % et 5,7 % respectivement pour les
années 2006, 2007, 2008 et 2009.
I.2. Analyse des
tâches administratives
Dans cette rubrique, nous
allons faire la description des différentes tâches administratives
de nos trois fonctions choisies (Administration, Finances et Technique) et
cela, par rapport aux fonctions managériales.
Ainsi, ce processus est présenté sous la forme
du tableau ci-après :
Tableau n° 6 Matrice des
fonctions managériales en fonction des Directions de
l'entreprise
Fonctions/Directions
|
Direction Administrative
|
Direction Financière
|
Direction Technique
|
Planification
|
*Planification d'avance des objectifs
*Les activités sont d'office programmées selon une
planification prévisionnelle
|
*Toutes les activités sont déjà
planifiées par la hiérarchie
*Exécution mais tout en faisant face aux
Imprévues
*Le budget est un élément de planification
financière
*Les Moyens matériels sont prévus (matériel
et mobilier du budget)
|
*Tout est planifié à partir du P.O.
*Les imprévues sont exécutées par rapport
aux moyens de bord
*L'exécution des activités est faite selon le Plan
d'Opération
|
Organisation
|
*Les tâches à remplir sont précisées
d'avance
*Tout est prévu pour l'exécution des
tâches
*Les relations inter services sont bien
définies
*L'organigramme a tout prévu
|
*L'Organigramme a déjà défini les
tâches à remplir par la Direction.
*Les relations entre services financiers sont
respectées.
*Les chevauchements sont évités dans lesdits
services
|
*Le travail est organisé à partir du job
description
*Les activités à remplir sont définies
*Tout est prévu par l'organigramme
|
Commandement
|
*Les conseils sont donnés aux
collaborateurs
*Le travail se déroule avec la
participation des collaborateurs
*Les consignes sont suivies et pas suivies
|
*La discipline est de rigueur dans
l'exécution du budget
*Le suivi est fait
*Les instructions sont exécutées parfois
par une motivation
|
*Participation des collaborateurs aux décisions de
services
*Souvent les consignes ne sont pas suivis à la lettre
|
Coordination
|
*Les réunions de services sont
organisées par services
*Celles de services occasionnellement
*L'association parfois des proches
collaborateurs directs aux décisions
|
*Tenue des réunions d'évaluation des
activités chaque semaine
*Appropriation des tâches par les
collaborateurs
|
*Tenue des réunions de services hebdomadaires
*collaboration entre services dans les dossiers à
traiter
|
Contrôle
|
*Un carnet de suivi d'activités est prévu
*Les descentes sur terrain sont
régulières pour s'assurer du suivi
|
*La Direction fait le suivi de ses propres
Activités sans l'audit opérationnel permanent
approprié et Inspecteurs
|
*Le suivi journalier est fait
*Vérification hebdomadaire du cahier de transmission des
dossiers à traiter
*Stratégie du contact permanent
|
Sources : Elaboré par nous même sur base
des données fournies par les responsables des Directions de l'ICCN
Tableau n° 7 : Evolution de la
productivité du travail de 2005 à 2009 en milliers de
Fc
Rubriques/Exercices
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Moyenne
|
(1) Production
|
52.522.805
|
71.518.972
|
214.189.516
|
340.717.469
|
514.253.590
|
238.640.470,40
|
(2) Valeur Ajoutée
|
49.164.898
|
13.166.801
|
106.817.471
|
59.222.955
|
224.540.301
|
90.582.485,20
|
(3) Effectif
|
1.961
|
1.917
|
1.397
|
1.954
|
1.942
|
1.834,20
|
(4) = ?
|
26.783,68
|
37.307,76
|
153.321,06
|
174.369,23
|
264.806,17
|
131.317,58
|
(5)= ?
|
25.071,34
|
6.868,44
|
76.462,04
|
30.308,58
|
115.623,22
|
49.385,28
|
Source : tableau
élaboré par nous même sur base des états financiers
en annexe
Graphiques n° 5 et 6 : Evolution de la
Productivité du travail
28
27
26
25
(4)
24
23
22
21
20
19
18
17
16
15
14
13
12
11
(5)
10
9
8
7
6
5
4
3
2
1
0 I I
I I I
2005 2006
2007 2008 2009 Années
Echelle : 1 Cm = 10.000.000 Fc
Commentaires:
Il ressort de l'analyse minutieuse de
ce tableau n° 7 et graphique n°5 que l'effectif utilisé eu
égard à la production a été en moyenne de 1834
agents pour une production de 238.640.470,40 $ et leur rendement est
très faible.
L'effectif étant anormal relativement à
l'étendu des Aires Protégées à conserver
intégralement, le rendement de la majorité laisse à
désirer. Aussi, relativement, la Valeur Ajoutée de l'entreprise
est trop faible. Ce qui signifie que, l'apport du capital machine et capital
travail parait très insuffisant.
On peut donc penser que les équipements sont inefficaces
et que le personnel est insuffisant ou aussi inefficace.
Tableau n° 8 : Evolution du
coût des facteurs du travail de 2005 à 2009 en milliers de
Fc
Rubriques/Exercices
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Moyenne
|
(1) Frais du pers.
|
223.281.109
|
205.730.879
|
438.776.265
|
901.378.060
|
1.050.055.368
|
563.844.336,2
|
(2) Valeur Ajoutée
|
49.164.898
|
13.166.801
|
106.817.471
|
59.222.955
|
224.540.301
|
90.582.485,20
|
(3) = ½
|
4,54
|
15,63
|
4,11
|
15,22
|
4,68
|
6,23
|
Source : tableau
élaboré par nous même sur base des états financiers
en annexe
Graphique n° 7 : Evolution du coût des
facteurs du travail de l'ICCN
21
20
(1) Frais du personnel
19
18
17
16
15
14
13
12
11
10
9
8
7
6
5
4
(2) Valeur Ajoutée
3
2
1
0 I I
I I I
2005 2006 2007
2008 2009 Années
Echelle: 1Cm= 50.000.000 Fc
Commentaires :
Il y a lieu de faire remarquer
à travers ce tableau n° 8 et graphique n° 7, que le coût
du facteur travail qui représente la contribution du travail dans la
valeur ajoutée est en moyenne de 6,23 % ; donc, supérieur
à 1.Ce qui est donc anormal pour une entreprise.
Ce travail ne coûte qu'il ne rapporte. L'ICCN devra revoir sa politique
en matière de gestion du personnel au regard de ces charges !!!.
Tableau n° 9 : Evolution de
la productivité des équipements en milliers de Fc
Rubriques/Exercices
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Moyenne
|
(1)Valeur Ajoutée
|
49.164.898
|
13.166.801
|
106.817.471
|
59.222.955
|
224.540.301
|
90.582.485,2
|
(2)Val. Imm. Nettes
|
187.746.677
|
202.513.956
|
368.002.670
|
589.181.951
|
1.550.004.884
|
579.490.027,6
|
(3) = ½
|
0,26
|
0,07
|
0,29
|
O, 10
|
0,15
|
0,16
|
Source : tableau
élaboré par nous même sur base des états financiers
en annexe
Commentaires :
Il ressort de l'analyse minutieuse de
ce tableau que la productivité des équipements qui
représente la contribution des équipements dans la production
laisse à désirer. En effet, le rendement des équipements
s'est détérioré au fil des années et même
à suffisance que l'ICCN n'a pas une bonne politique en matière
d'amortissement des équipements. L'outillage utilisé par cette
entreprise n'a pas un bon rendement. La moyenne est de 0,16 sur l'ensemble de
la période sous étude. Au regard de la rubrique (3) La
productivité est donc très faible.
Section
Troisième : ANALYSE FINANCIERE
Sur
cet aspect de diagnostique, notre attention sera focalisée sur la
présentation du matériel de l'analyse financière de l'ICCN
tel que fournis par la comptabilité ; en passant par l'analyse des
Postes des Bilans ainsi que les comptes des résultats.
III.1.Présentation du matériel de l'analyse financière
Les Etats
Financiers qui sont présentés dans les lignes qui suivent sont
ceux nous fournis par notre Institution d'analyse tels qu'ils sont
présentés devant toutes les instances tant administratives
officielles telles que le Conseil Permanent de la Comptabilité au
Congo(CPCC), le Conseil Supérieur du Portefeuille(CSP) que politique
à savoir : la Présidence de la République et le
Ministère de Tutelle technique (Environnement, Conservation de la Nature
et Tourisme) et s'étend sur cinq exercices, soit de 2005 à
2009.
Ainsi, ces états financiers sont constitués des
Bilans et des Comptes de Résultats
III.1.1.
Analyse des Postes du Bilan
1. 1.
Les Postes d'Actif
L'Actif montre l'emploi des différentes ressources dont dispose
l'Institut pour son bon fonctionnement.
Ici, les Postes sont classés selon l'ordre de leur
degré de liquidité.
Ainsi nous avons :
1.1. Les Valeurs
Immobilisées
1.1.1. Les Terrains(21)
Dans ce poste, le montant repris dans nos
états financiers représente la valeur symbolique de deux terrains
que l'Institut a acquis depuis les années 1990 à Muanda dans la
Province du Bas-Congo, réévaluée à la valeur
symbolique de 1 ainsi que les autres terrains acquis au cours des cinq
dernières années, soit un montant total de Fc. 330.001.
1.1.2. Les autres Immobilisations
Corporelles(22)
Ici, il s'agit de la valeur brute de toutes
les Immobilisations réévaluées de l'Institut
conformément aux coefficients de réévaluation
édictés par le dernier Arrêté Ministériel des
Finances n° 004/CAB/MIN-FINANCES2006 du 17/02/2006 portant fixation des
coefficients de réévaluation applicables aux bilans clos au 31
Décembre 2009 soit au total un montant de Fc 1.542.845.994.
1.1.3. Les Avances et Acomptes
Immobilisées(240)
Ce compte représente un investissement
en cours pour la fabrication locale d'une partie de besoin en briques cuites
pour la construction de la Station de Monkoto.
1.1.4. Prêts et Autres Créances
à Moyen Terme(27)
Ce poste comprend essentiellement la Garantie
locative versée par l'Institut pour le Bureau Régionale de Goma
au Nord Kivu, soit un montant de Fc 140.000 ainsi que le paiement de la
garantie locative à la Régie des Voies Aériennes (RVA)
à l'Aéroport de N'djili pour l'installation du Stand
d'exploitation de l'ICCN.
1.1.5. Les Amortissements des
Immobilisations(28)
Le montant repris dans ces bilans
représente le cumul des amortissements de toutes les valeurs
immobilisées réévaluées au 31 Décembre 2009
ainsi qu'une partie des amortissements opérés en annulation au
cours de l'année 2006 suite au déclassement de certains biens
complètement amortis dont il fallait sortir la part du montant
prévu pour leur amortissement.
1.2. Les Valeurs d'Exploitation
1.2.1. Les Stocks Pnvi(311)
Ce poste enregistre les Livres
« Guides du Parc National des Virunga »
en stocks au Magasin de la Direction Générale
soit un montant de Fc 160.000
au 31 Décembre 2009
1.2.2. Les Tenues des
Eco-Gardes(313)
Cette rubrique enregistre un montant
représentant la valeur de l'équipement des Eco-Garde se trouvant
en stocks.
1.2.3. Les Imprimés
Comptables(314)
Le montant contenu dans cet ouvrage
représente le stock des imprimés de valeur comptable. Il s'agit
des factures, reçus, Quittanciers, Livres de Caisse, Permis de Visite et
autres documents de valeur au 31 Décembre 2008 soit un montant total de
Fc 2.877.857.
1.3. Les Valeurs Réalisables
1.3.1. Les Prêts et Avances au
Personnel(421)
Le montant repris dans nos travaux
représente la valeur de toutes les avances et autres prêts que
l'Institut a accordés à ses Agents et non encore
remboursés au 31 Décembre 2009 soit un total de Fc 364.370
1.3.2. L'Etat(43)
Le montant repris ici représente la somme
que l'Etat Congolais doit à l'ICCN relatif aux subventions de
rémunérations des exercices antérieures ainsi que les
Salaires des Agents de l'Institut du Mois de Février 2007 et du Mois de
Décembre 2007 détournés par le Comptable d'Etat ainsi que
le Montant de Frais des missions des Mandataires non payés à ce
jour.
1.3.3. Débiteurs
Divers(46)
Ici, il s'agit de la valeur comptable du
stock des Livres « Guides du Parc National des Virunga »
détenus à l'extérieur par le WWF/Bruxelles pour leur vente
au compte de l'ICCN valorisés à FC 10.090.909
1.3.4. Régularisation de
l'Actif(471)
Ce compte enregistre toutes les
régularisations suite aux différents transferts des fonds
déclarés mais non encore réceptionnés ainsi que
d'autres frais de fonctionnement transférés mais pas encore
réceptionnés.
1.4. Les Valeurs Disponibles
1.4.1. La Banque(56)
Ce poste représente les
différents soldes des Comptes Bancaires de l'ICCN auprès des
Institutions financières, soit un montant au 31 Décembre 2009 de
Fc 86.862.383.
Il s'agit de :
-BIC/Goma (4 Comptes) en Dollars,
-BIC/Kinshasa en Dollars,
-Stambic Bank en Dollars,
1.4.2. La Caisse (57)
Ce Poste enregistre le solde au 31
Décembre 2009 d'un import de Fc. 16.551.864 de toutes les encaisses des
Stations ou Secteurs ainsi que d'autres Aires Protégées de
l'ICCN.
1. 2. Les
Postes du Passif
Cette
rubrique regroupe l'origine des ressources dont dispose l'ICCN. Ces
éléments sont classés suivant le degré de leur
exigibilité.
Ainsi, nous avons :
2.1. Les Capitaux Propres
2.1.1. Le Capital(10)
Ce poste reprend le montant du Capital
social de l'ICCN tel que fixé par les Textes Légaux au 31
Décembre 2009, soit un montant de Fc. 4.337.260
2.1.2. Les
Réserves(11)
Ce poste enregistre le report des soldes
des exercices dû au Résultat Net positif réalisé au
courant de la période de notre étude, soit un import symbolique
de Fc 2
2.1.3. Le Report à
Nouveau(12)
Il s'agit ici du solde du compte de
Résultat Net augmenté du cumul des années
antérieures soit un montant négatif au 31 Décembre 2009 de
Fc 183.870.735.
2.1.4. Le Résultat
Net(13)
Le montant repris ici représente le
Résultat Net du cumul des exercices soit un montant négatif de
Fc 4.035.054 au 31Décembre 2009.
2.1.5. Plus-value de
Réévaluation(14)
Ce poste enregistre le cumul du niveau de
réévaluation déduit des amortissements pour un import de
Fc 573.143.763 au 31 Décembre 2009.
2.2. Les Dettes à Long et Moyen
Terme
2.2.1. Les Subventions
d'Equipement(17)
Ici, il est enregistré la caution
reçue par l'ICCN pour le Filmage au Parc National de Kahuzi Biega par la
Firme Japan Télévision Work Shop depuis 1990 actualisée au
31 Décembre 2009 à Fc 1.745.250
2.3. Les Dettes à Court
Terme
2.3.1. Les Fournisseurs(40)
Ce poste représente le cumul des soldes
des fournisseurs au cours de la période de notre étude, soit au
31 Décembre 2009 d'un montant de Fc 52.461.721.
2.3.2. Le Personnel(42)
Ce poste représente la dette de
l'Institut vis à vis du personnel au titre de différentes
créances et rémunérations dues, soit Fc 670.407.089 au 31
Décembre 2009.
2.3.3. Compte pour
Mandataires(426)
Ce compte représente les
créances des Mandataires auprès de l'ICCN non payés
relatives aux Frais de missions, indemnités kilométriques, Jetons
de présence et
autres avantages sociaux repris dans la rubrique 42
ci-dessus.
2.3.4. Etat/Contributions
dues(43)
Cette rubrique reprend les Dettes de
l'Institut auprès de l'Etat Congolais relative aux honoraires dû
au Conseil Supérieur du Portefeuille, aux arriérées des
Dividendes et autres astreints dus au Conseil Permanent de la
Comptabilité au Congo(CPCC).
2.3.5 Créditeurs
Divers(46)
Ce compte enregistre les soldes des dettes de
l'ICCN vis à bis des particuliers et de certains organismes au titre de
contributions, soit un import de Fc au 31 Décembre 2009 de Fc
13.041.125.
2.3.6. Régularisation du
Passif(470)
Ce compte enregistre toutes les
régularisations des postes du Passif suite à différents
transferts de fonds envoyés par la Direction Générale de
l'ICCN, soit un montant au 31 Décembre de Fc 16.459.658.
Il est constitué aussi des
régularisations des subventions de la GTZ (Coopération Technique
Allemande), Partenaires, débiteurs ainsi que des régularisations
des virements des salaires.
2.3.7. Provisions pour
Fournisseurs(481)
Ce poste représente le montant de la
provision constituée suite à l'écart (complément de
dette) constaté lors de la confirmation des soldes entre l'ICCN et le
C.M.G.(Centre Médical de la Gombele) pendant la circularisation.
III.1.2. Analyse de Postes des comptes de
Résultat
1.2.1. Les Charges
2.1. Stocks
vendus(60)
Ce poste est constitué
essentiellement du stock des Livres « Guide du Parc National des
Virunga » dont une partie fut confiée pour la vente en faveur de
l'ICCN au W.W.WF. / Bruxelles en Belgique.
2.2. Matières et
Fournitures Consommés(61)
Cette rubrique englobe toutes les
charges relatives aux produits
d'entretiens bâtiments et matériels, les
pièces de rechange pour véhicules, hors bords, celles relatives
aux tenues des éco-gardes, les fournitures de bureau, le carburant et
lubrifiant consommés, les factures de l'eau ainsi que celles pour
l'électricité.
2.3. Transports
consommés(62)
Ce poste
représente les charges sur les billets d'avion consommés, les
frais relatifs au transport des agents, les frais de locations des
véhicules et motos ainsi que les frais relatifs à l'acheminement
de matériel hors courriers.
2.4. Autres Services
Consommés(63)
Ce poste concerne toutes sortes de
loyers et charges locatives payés, les frais relatifs à
l'entretien et réparation des bâtiments, matériels et
mobiliers tant de bureau que ceux des habitations, les honoraires des
Consultants, Avocats et Notaires, les frais relatifs aux actes et aux visas,
les frais bancaires et transferts d'argent, les fax et communication, ceux
relatifs aux hôtels et restaurants, publicités, expositions et
promotions.
2.5. Charges et Pertes
Diverses(64)
Cette rubrique concerne les frais
et primes des assurances payés pour le matériel, les
rémunérations, transports, indemnités de sorties,
Emoluments , jetons de présences, collations ,soins de santé et
logements des mandataires, les cotisations aux associations, frais relatifs aux
rencontres locales et extérieures, les dons et
libéralités, les différences de change, les amendes et
pénalités payées, les frais de missions et de patrouilles
, les frais de rétrocession des recettes touristiques aux
éco-gardes ainsi que les collations et per diem payés au
personnel.
2.6. Charges du
Personnel(65)
Ce poste regroupe les
rémunérations du personnel provenant du budget de l'Etat et
celles pour le personnel temporaire, les primes et gratifications, les frais
funéraires et médicaux, les heures supplémentaires ainsi
que les indemnités de transport payés au personnel.
2.7. Contributions et
Taxes(66)
C'est ici que sont enregistrées
toutes les dépenses relatives à toutes sortes des contributions
et taxes payées tants au trésor publique qu'aux Institutions
légales.
2.8. Intérêts
Payés(67)
Ce poste enregistre les
intérêts payés par l'ICCN en faveur des institutions
bancaires pour les opérations effectuées durant une certaine
période. Pour la période de notre étude, l'Iccn n'a
payé qu'un montant de 199 Fc au cours de l'année 2008
1.2.2. Les Produits
2.1. Ventes (70)
C'est dans ce compte que sont
enregistrés les produits de vente des Revues, Publications et autres
produits de récupération relatifs à la conservation.
2.2. Production vendue
(71)
Ce poste enregistre les produits de
la vente des services touristiques et autres relatifs aux visites des Sites
touristiques dans les Parcs ainsi que celles des espèces rares telles
que les Gorilles ,les Chimpanzés, l'Okapi, les Zèbres, le
Rhinocéros blancs du nord et Volcans, les différentes taxes, la
quote-part de la rétrocession des recettes du Rwanda relative à
la migration saisonnière de nos Gorilles de montagne, les redevances
payées par les Tours Opérators sur la chasse ainsi que les
produits de loyers sur les Gîtes, Chalets et Campings dans les Aires
Protégées.
2.3. Produits et Profits
Divers (74)
C'est dans cette rubrique que sont
enregistrée les redevances reçues des opérateurs
téléphoniques pour les installations implantées dans les
Aires Protégées, les droits de passage perçus pour les
bétails, personnes et véhicules, les droits de pêche et de
conservation(frais de recherche),les amendes transactionnelles diverses ;
les taxes pour filmages ,les différences de change, les autres
produits et profits divers, les reprises des salaires des agents non
payés(prises en recettes) ainsi que les reprises des quote-part des
subventions d'équipement reçue des partenaires de l'ICCN.
2.4. Subventions
d'Exploitation (76)
Ce poste enregistre toutes sortes
de subventions exploitation reçues tant de l'Etat Congolais (sur le
budget annexe) que ceux provenant des Partenaires internationaux et locaux en
appui à l'ICCN.
2.5. Reprises sur Amortissements
et Provisions(78)
D'un import de Fc 19.449.948 en
2006, ce poste a enregistré en reprise, le montant comptabilisé
par défaut comme charges d'exploitation, toutes les dépenses y
afférentes aux immobilisations acquises relatives aux dons du Projet GTZ
et ceci sur recommandation des Experts du Conseil Permanent de la
Comptabilité au Congo(CPCC) puisque n'étant pas
propriétaire de ces immobilisations. Notons ici que cette rectification
a eu lieu lorsque l'équipe a constaté que ces amortissements ont
augmentées faussement les charges de l'entreprise, ce qui a
biaisé le résultat net de l'année.
III.2. Analyse de l'équilibre financière de
l'ICCN
Afin de mener
à bien notre étude financière, nous allons
schématiser nos différents Bilans de la période de notre
analyse sous deux formes, à savoir celle condensée et celle
synthétique.
Cette présentation nous permettra de mettre en rapport
dans les grandes mases du Bilan, l'origine des capitaux et leurs emplois. Outre
ce qui précède, il nous permettra d'étudier nos Bilans
d'une manière objective cela afin d`en dégager clairement les
lignes maitresses par regroupement des différentes rubriques
d'éléments d'un vrai Bilan.
Les Bilans Condensées regroupent les postes d'actif en
quatre grandes rubriques qui sont :
- les Valeurs Immobilisées,
- les Valeurs d'exploitation,
- les Valeurs Réalisables à Court Terme,
- les Valeurs Disponibles.
Tandis que les valeurs du Passif sont amassées dans les
trois grandes rubriques suivantes :
- les Capitaux Propres,
- les Emprunts ou Dettes à Long et Moyen Terme,
- les Emprunts ou Dettes à Court Terme.
Les Bilans Synthétiques comme le qualificatif
l'indique, ne sont qu'une synthèse en deux grandes masses tant à
l'actif qu'au passif de toutes les rubriques se trouvant dans les Bilans
Condensés.
Ainsi nous avons :
III.2.1.
Présentation du tableau de cristallisation et visualisation
a- Tableau de
cristallisation
Tableau n°10. Bilans Condensés
A C T I F
Valeurs Immobilisées
Valeurs d'Exploitation
Valeurs Réalisables
Valeurs Disponibles
TOTAL
P A S S I F
Capitaux Propres
Dettes à L & M/ Terme
Dettes à Court Terme
TOTAL
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
-
X
V.R.
|
(1) Val. Absolue
|
(2) V.R
|
(1) Val. Absolue
|
(2)V.R
|
(1) Val. Absolue
|
(2) V.R
|
(1) Val.
Absolue
|
(2) V.R
|
(1) Val. Absolue
|
(2)V.R
|
187.746.677
4.603.290
42.684.769
22.821.081
|
72,81
1,79
16,56
8,85
|
202.513.956
3.639.676
13.926.251
2.500.865
|
90,99
1,64
6,26
1,13
|
368.002.670
1.738.346
206.554.947
9.594.291
|
62,80
0,30
35,25
1,66
|
589.181.951
4.973.209
80.867.005
15.755.022
|
85,30
0,72
11,71
2,28
|
1.550.004.884
2.877.857.
128.228.334
103.414.247
|
86,86
0,17
7,19
5,80
|
79,75
0,92
15,4
3,94
|
257.855.817
|
10 0%
|
222.580.748
|
100 %
|
585.890.254
|
100 %
|
690.777.187
|
100 %
|
1.784.525.322
|
100 %
|
100 %
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(106.254.383)
88.579.063
275.531.137
|
(41,21)
34,35
106,90
|
(139.039.624)
89.342.602
272.277.770
|
(62,48)
40,14
122,33
|
(90.977.084)
156.526.787
520.340.551
|
(15,53)
26,72
88,81
|
(169.500.370)
225.612.961
634.664.596
|
(24,54)
32,66
91,88
|
389.575.235
642.580.494
752.369.593
|
21,83
36,01
42,16
|
24,39
33,98
90,42
|
257.855.817
|
100 %
|
222.580.748
|
100 %
|
585.890.254
|
100 %
|
690.777.187
|
100 %
|
1.784.525.322
|
100
|
100%
|
(1) V.A : Valeurs Absolues (2) V.R : Valeurs
Relatives en %
Source : Tableau
élaboré par nous même sur base des états financiers
en annexe
D.C.T.
122%
120
2. Graphique n°8 :
En Bandes Echelle : 1cm= 200.000.000
110
D.C.T.
107%
C.P.
58%
C.F.
87%
C.F.
85%
C.F.
63%
C.F.
91%
C.F.
73%
C.P.8%
C.P.
11%
100
D.C.T.
89%
90
D.C.T.
92%
80
70
60
50
D.C.T.
42%
40
A.C.
37%
30
A.C.
27%
20
A.C.
13%
A.C.
15%
A.C.9%
.
10
D.C.T.
A.C.
C.P.
C.F.
2005
2006 2007 2008
2009 Années
2005
2006
2007
2008
2009
b. Graphique n°9 : de
Visualisation
FRN
FRN
FRN
P
A
P
A
P
A
FRN
P
FRN
A
P
A
100
90
80
70
60
50
2005
40
2005
30
20
2005
2005
10
C.P.
V.I.
F.R.N.
V.R.
D.C.T.
V.D.
V.E.
Commentaires :
A travers ce
graphique, nous avons essayé de rendre visible les différentes
grandes masses de nos bilans condensés successifs sans recours aux
valeurs absolues.
Il a pour but de nous faire voir la proportion de chaque masse
par rapport au total du bilan tout en nous permettant de savoir le degré
de financement des emplois par les différentes ressources de l'ICCN au
cours d'un exercice.
Il ressort de
l'analyse minutieuse des tableaux n° 5 et graphique n° 1 ce qui
suit :
-la première colonne, représente l'actif en
pourcentage. En moyenne, les Valeurs Immobilisées Nettes sont de 79,75
% ; les Valeurs d'Exploitation sont de 0,924 % ; les Valeurs
Réalisables de -15,394 et enfin les Valeurs Disponibles de 3,944 %.
-la deuxième colonne, outre l'actif et le passif, servira
à dégager les différentes zones du bilan et
régulièrement le Fonds de Roulement.
-la troisième colonne, repartie le Passif. Ainsi, l'examen
de ce graphique permet de mettre en évidence ce qui suit :
*Zone d'investissement, soit 73 % ; 91 % ; 63
% ; 85 % et 87 % respectivement pour les années 2005, 2006,
2007,2008 et 2009.Soit une moyenne de 79,8 %.
*Zone de financement soit, 107 % ; 122 % ; 89
% ; 92 % et 42 % respectivement pour les années2005, 2006,
2007,2008 et 2009 ; soit une moyenne de 90,4.Cette zone est
constituée essentiellement par les Fonds Propres et les Dettes à
Long, Moyen et Court Terme.
Tableau n° 11.
Bilans Synthétiques
A C T I F
Emplois Fixes
Actifs Circulants
TOTAL
P A S S I F
Capitaux Permanents
Dettes à Court Terme
TOTAL
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
(1)Val. Absolue
|
(2)V.R
|
(1)Val. Absolue
|
(2)V.R
|
(1)Val. Absolue
|
(2)V.R
|
(1)Val .Absolue
|
(2)V.R
|
(1)Val. Absolue
|
(2)V.R
|
187.746.677
70.109.140
|
72.81
27.19
|
202.513.956
20.066.792
|
90.99
9.02
|
368.002.670
217.980.414
|
62.80
37.20
|
589.181.951
101.595.236
|
85.30
14.71
|
1.550.004.884
234.520.438
|
86.86
13.15
|
257.855.817
|
100
|
222.580.748
|
100
|
585.890.254
|
100
|
690.777.187
|
100
|
1.784.525.322
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(17.675.320)
275.531.137
|
(6.86)
106.86
|
(49.697.022)
272.277.770
|
(22.33)
122.33
|
65.549.703
520.340.551
|
11.19
88.82
|
56.112.591
634.664.596
|
8.13
91.88
|
1.032.155.729
752.369.593
|
57.84
42.16
|
257.855.817
|
100
|
222.580.748
|
100
|
585.890.254
|
100
|
690.777.187
|
100
|
1.784.525.322
|
100
|
(1) V.A : Valeurs Absolues
(2) V.R : Valeurs Relatives en %
Source : tableau
élaboré par nous même sur base des états financiers
en annexe.
III.2.2. Analyse du Fonds de
Roulement Net, Besoins en Fonds
de Roulement et
Trésorerie Nette
Dans le cadre de
l'analyse de l'équilibre financier de notre entreprise d'étude,
plusieurs aspects seront pris en compte afin que nous puissions épingler
certains paramètres qui peuvent influer sur la bonne
compréhension tant des éléments constitutifs mis sous nos
dispositions que sur certains concepts à caractère financier.
Ainsi, nous auront à présenter les états financiers de
notre entreprise relatif à la période de notre
étude; à faire l'analyse des différents Postes de ses
Bilans conformément aux rubriques utilisées dans
l'entreprise ; à représenter financièrement nos
Bilans sous différentes formes ; à rechercher le Fonds de
Roulement ainsi que les Besoins en fonds de Roulement ; d'étudier
la Trésorerie de notre entreprise et enfin de faire des calculs sur
certains Ratios de structure choisis à cet effet.
III.2.2.1. Le Fonds
de Roulement
L'étude du Fonds de Roulement est bénéfique en analyse
financière en vue d'apprécier la structure financière
d'une entreprise donnée.
La notion du Fonds de Roulement répond à l'adage
fondamental de l'équilibre financier ainsi qu'à l'observation
suivante : « Les capitaux utilisés
par une entreprise pour financer une immobilisation, un stock, ou une autre
valeur d'Actif, doivent pouvoir rester à la disposition de l'entreprise
pendant un temps qui correspond au moins à celui de la durée de
l'immobilisation, des stocks ou de la valeur acquise de ces capitaux »
(59(*)).
Ainsi, nous pouvons dire que :
-les capitaux permanents doivent financer les Actifs
immobilisé car ayant une durée suffisante permettant aux
Actifs immobilisés de secréter, par leurs amortissements et
leur rentabilité, une marge financière positive capable de
couvrir le capital investi et d'apurer les dettes correspondantes ainsi que les
intérêts.
-Les Emprunts à court terme doivent couvrir les
Réalisables à court terme et le Disponible.
Compte tenu de l'origine des capitaux et de leur emploi, nous
pouvons dire que, chaque poste de l'Actif devra être financé par
des capitaux du Passif de la même durée. (60(*))
Ainsi, pour des raisons de sécurité
financière, les Actifs de Roulement doivent être supérieurs
aux dettes à court terme, l'excédent constitue donc une marge de
sécurité que l'Entreprise doit garder. Cette marge de
sécurité est appelée « Fonds de
Roulement », en sigle « FR ».
III.2.2.1.1.
Définition :
Comme
évoqué ci-dessus, nous pouvons dire que le Fonds de Roulement est
la marge de sécurité représentée par la fraction
des capitaux qui n'est pas financée par les dettes à court terme
mais par une partie des capitaux permanents ou encore elle se définit
comme étant la part des capitaux circulants restant à la
disposition de l'entreprise ,une fois réservée ,celle qui devra
servir à couvrir l'exigible à court terme ou encore, il
représente la part des capitaux du Passif qui reste à la
disposition de l'entreprises pour financer l'Actif ,après qu'elle a
acquis ses immobilisation et réservée les capitaux exigibles
à court terme (61(*)).
Compte tenu de
son importance, le Fonds de Roulement varie en fonction de la nature de
l'entreprise .C'est à dire que ,pour une entreprise industrielle par
exemple, les charges d'exploitation ,les stocks, les crédits
accordés, la durée du processus de fabrication exigent en
principe un Fonds de Roulement important que dans une petite entreprise ,ainsi
que de la vitesse de rotation de ses stocks d'autant plus que quand la rotation
de son stock est rapide, on l'accumule moins et plus le Fonds de Roulement
pourra être réduit. Nous disons en outre que, le FR est la marge
de sécurité constituée par l'excédent des capitaux
permanents sur les valeurs immobilières (62(*))
III.2.2.1.2.
Différentes sortes de Fonds de Roulement
II.2.2.1.2.1. Le Fonds de Roulement Brut ou Total
(F.R.B. ou F.R.T.)
Le Fonds de Roulement Brut ou Total est égal à l'ensemble de
l'Actif de Circulation, c'est-à-dire qu'il est égal aux valeurs
d'exploitation ajoutées des valeurs réalisables ainsi que celles
disponibles .Ou encore, il est égal au total de l'Actif du Bilan moins
les Capitaux Fixes ou Valeurs Immobilières. D'où, ressortent les
formules ci-après :
FRB ou FRT = a) V.E. +V.R.
+V.D
b)
Actif - Immobilisation.
Notons que les Capitaux Circulants ou Actifs de Roulement sont
aussi appelés « Fonds de Roulement Brut ou Total
économique ou industriel ».
III.2.2.1.2.2.
Le Fonds de Roulement Net ou Permanent
(F.R.N.)
Georges DEPALLENS définit le Fonds de Roulement Net ou Permanent
comme suit : (63(*)).
a)Le Fonds de Roulement Net est la marge de
sécurité constituée par l'excédent des Capitaux
Circulants sur les Dettes à Court Terme.
b) Le Fonds de Roulement Net est la marge de
sécurité représentée par la fraction des capitaux
circulants qui n'est pas financée par les dettes à court terme
mais par une partie des capitaux permanents.
c) Le Fonds de Roulement Net est constituée par la
partie des capitaux permanents qui n'est pas utilisée par le financement
des valeurs immobilisées nettes.
Notons que ce Fonds de Roulement se calcule de deux
manières soit par le haut du Bilan, soit par le bas du Bilan.
D'où les formules suivantes:
-Haut du Bilan :
F.R.N. = C.P. + D à L & M/T-V.I.N.
-Bas du Bilan :
F.R.N. = A.R. - D à C/T.
III.2.2.1.2.3.
Le Fonds de Roulement Propre (F.R.P.)
Le Fonds de Roulement
Propre nous permet de déterminer dans quelle mesure les capitaux propres
financent le Fonds de Roulement Total. Il convient pour cela, de retrancher du
Fonds de Roulement Total le montant des capitaux étrangers.
(64(*)).
En d'autres termes, ce Fonds de Roulement est la
différence entre le Fonds de Roulement Propre et les Immobilisations
Nettes. Ici, nous avons comme formule :
F.R.P. = a) F.R.T - C.E.
b) C.P. -
I.N.
III.2.1.2.4.Le Fonds de Roulement Etranger ou Extérieur
(F.R.E.)
Le Fonds de Roulement Etranger ou Extérieur représente la par des
capitaux circulants financés par les Capitaux Etrangers. Il est aussi la
différence entre le Fonds de Roulement Total et le Fonds de Roulement
Propre ou encore à la somme des Capitaux Etrangers.
Il a comme formule :
F.R.E. = a) F.R.N. -
F.R.P.
b) La Sommation
des C.E.
III.2.2.1.3.
Appréciation du niveau de fonds de roulement Net
L'appréciation du niveau du Fonds de Roulement Net et celle de la
structure financière d'une entreprise permettent de déterminer
si cette entreprise est équilibrée sur le plan financier ou si
certains types des capitaux lui manque ou au contraire se trouvent en
excédent de façon à examiner les opérations
à réaliser en liaison avec le plan d'activités de cette
entreprise.
En vertu de la règle de
« l'équilibre financier », le Fonds de
Roulement doit financer les stocks et les produits des travaux en cours pour
que ces équilibres financiers soient assurés.
Le Fonds de Roulement peut être positif, négatif
ou nul.
III.2.2.1.3.1.
Le Fonds de Roulement positif (FR ? 0)
Ce Fonds de Roulement peut être alors excessif, pléthorique),
insuffisant ou suffisant.
a) Fonds de
roulement excessif ou pléthorique
C'est celui qui couvre la
totalité de valeur d'exploitation (zone de risque), soit une partie ou
la totalité de valeur réalisable à court terme. C'est un
fonds de roulement trop important et exagéré par rapport aux
besoins réels de l'activité de l'entreprise ; Il exprime une
mauvaise affectation des capitaux. Pour remédier à une telle
situation, il faut :
· soit agrandir la production ;
· soit réduire le capital social par remboursement
partiel des apports ;
· soit accroître le niveau de stock à la
hauteur de la demande.
Schématiquement, le fonds de roulement
pléthorique peut se présenter comme suit :
Valeurs immobilisées
|
Capitaux Permanents
F.R.
Dettes à Court Terme
|
Valeurs d'exploitation
|
Valeurs réalisables
|
Valeurs Disponibles
|
Source: Fiston MBUYI KANA, TFC,
UPN/Kinshasa 2008-2009; p33
b) Fonds de
Roulement insuffisant
Le Fonds de Roulement est insuffisant
lorsque, quand bien même étant possible, il ne couvre qu'une
partie de valeur d'exploitation. En principe, le Fonds de Roulement doit
couvrir la totalité de la zone de risque, et pour ce cas, nous disons
qu'il est positif mais insuffisant.
Schématiquement, le fonds de roulement insuffisant peut
se présenter comme suit :
Valeurs immobilisées
|
Capitaux Permanent
F.R.
Dettes à Court Terme
|
Valeurs d'exploitation
|
Valeurs réalisables
|
Valeurs disponibles
|
Source: Fiston MBUYI KANA, TFC,
UPN/Kinshasa 2008-2009; p34
III.2.2.1.3.2. Fonds
de roulement nul
Contrairement au cas
précédent où les deux règles de base, celle de
l'équilibre financier minimum et celle de la sécurité
financière, sont respectées ; dans ce cas d'espèces,
il y a présence d'une sécurité financière qui est
exclue.
Les capitaux permanents sont égaux aux valeurs
immobilisées et les capitaux circulants aux dettes à court
terme.
Schématiquement, le fonds de roulement nul se
présente comme suit :
ACTIF
PASSIF
Valeurs immobilisées
|
CAPITAUX PERMANENTS
|
Valeurs circulantes
|
DETTES A COURT TERME
|
Source: Fiston MBUYI KANA, TFC,
UPN/Kinshasa 2008-2009; p34
III.2.2.1.3.3. Fonds de
roulement négatif
Le
fonds de roulement est négatif lorsque les capitaux permanents sont
inférieurs aux valeurs immobilisées et que les dettes à
court terme sont supérieures aux capitaux circulants.
Schématiquement, il se présente comme
suit :
ACTIF
PASSIF
Valeurs immobilisées
F.R.-
|
CAPITAUX PERMANENTS
DETTES A COURT TERME
|
Valeurs d'Exploitation
|
Valeurs Réalisables
|
Valeurs Disponibles
|
Source: Fiston MBUYI KANA, TFC,
UPN/Kinshasa 2008-2009; p33
III.2.2.1.4. Facteurs
influençant le F.R.N.
Parmi les causes qui
peuvent influencer le F.R.N., nous évoquerons le paramètre de
variation de « deux composantes », à savoir,
l'action sur l'Actif immobilisé ainsi que celle des Capitaux Stables.
(7)
a. L'action sur les Actifs Immobilisées :
*Les opérations qui augmentent le Fonds de
Roulement :
- Les nouvelles acquisitions des immobilisations (investissement)
corporelles,
incorporelles et financières.
*Les opérations qui diminuent le Fonds de
Roulement :
- les amortissements des immobilisations ;
- toutes les sorties d'immobilisations.
b. L'action sur les Capitaux Stables :
*Les opérations qui augmentent le Fonds de Roulement
-augmentation du capital (sauf par incorporation des
Réserves)
-les nouveaux emprunts (sauf les augmentations des concours
bancaires courants),
-le dégagement des bénéfices (s'ils ne
sont pas encore distribués),
*Les opérations qui diminuent le Fonds de
Roulement :
-les remboursements des emprunts antérieurs ;
-le dégagement de la perte.
Ainsi, tout peut se schématiser différemment
suivant les exemples suivants :
Causes de diminution du F.R.
(emplois ou besoins)
|
Causes d'augmentation du F.R.
(Associés)
|
-Dividendes distribuées de l'exercice ;
-Acquisitions d'Immobilisations ;
-Remboursement d'emprunts.
|
-Bénéfices ;
-Amortissements ;
-Augmentation du capital ;
-Cession d'immobilisations ;
-Nouveaux emprunts.
|
Total des besoins
|
Total des ressources
|
Source : TFC/ MUYAMUNA MABUNDA
Pulchérie ; ISC/Gombe ; 2OO4-2005 ; p27
III.2.1.3.
Calcul de différents Fonds de Roulement
3.1. Le Fonds de Roulement Brut ou Total
Tableau n °12 :
Evolution du Fonds de Roulement Brut de 2005 à 2009
Rubriques/Exercices
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Total Actif (1)
Immobilisations Nettes (2)
|
257.855.817
187.746.677
|
222.580.748
202.513.956
|
585.890.254
368.002.670
|
690.777.187
589.181.951
|
1.784.525.322
1.550.004.884
|
F.R.T. = (1) - (2) ou (4)
|
70.109.140
|
20.066.792
|
217.887.584
|
101.595.236
|
234.520.438
|
Actif de Roulement (4)
|
70.109.140
|
20.066.792
|
217.887.584
|
101.595.236
|
234.520.438
|
Variations
|
-
|
-50.042.348
|
+147.778.444
|
+31.486.096
|
+164.411.298
|
Taux de Variations en %
|
100 %
|
(28,62%)
|
31O, 8%
|
144,9%
|
334,5%
|
Source :
tableau élaboré par nous même sur base des états
financiers en annexe
Graphique n° 10 : Evolution du Fonds de
Roulement Brut ou Total en Fc
24
23
22
21
20
19
FRT ou FRB
18
17
16
15
14
13
12
11
10
9
8
7
6
5
4
3
2
1
0 I I
I I I
2005 2006
2007 2008 2009 Années
Echelle: 1Cm = 10.000.000 Fc
Commentaires:
Il ressort de l'analyse minutieuse
de ce tableau n° 12 et du graphique n° 10 que le Fonds de Roulement
Brut a évolué en dents de scie de manière
disproportionnée mais avec une tendance vers la hausse.
La variation a été de 28,62 %, 310,8 %, 144,9 % et
334 % respectivement pour les années 2006, 2007,2008 et 2009. Cela se
justifie par la variation ayant affectée les postes d'actif total et des
immobilisations nettes.
3.2. Le Fonds de Roulement Net ou Permanent
Tableau n° 13 : Evolution
du Fonds de Roulement Net de 2005 à 2009
|
Rubriques/Exercices
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Haut du
Bilan
|
Capitaux Permanents (1)
Immobilisations Nettes (2)
|
(17.675.320)
187.746.677
|
(49.697.022)
202.513.956
|
65.549.703
368.002.670
|
56.112.591
589.181.951
|
1.032.155.729
1.550.004.884
|
|
F.R.N. =(1) - (2) ou (3) - (4)
|
(205.421.997)
|
(252.210.978)
|
(302.452.967)
|
(533.069.360)
|
(517.849.155)
|
Bas du Bilan
|
Actifs Circulants (3)
Dettes à Court Terme(4)
|
70.109.140
275.531.137
|
20.066.792
272.277.770
|
217.887.584
520.340.551
|
101.595.236
634.664.596
|
234.520.438
752.369.593
|
Variations
|
-
|
+(46.788.981)
|
+(97.030.970)
|
+(327.647.363)
|
+(312.427.158)
|
Taux de Variation en %
|
|
122,8%
|
147,2%
|
259,5%
|
252,1%
|
Source : tableau
élaboré par nous même sur base des états financiers
en annexe
Graphique n° 11 : Evolution du Fonds de
Roulement Net en Fc
3
2
1
2005 2006
2007 2008 2009
0 I I
I I
I
Années
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
FRN
- 6
- 7
Echelle : 1Cm = 100.000.000 Fc
Commentaires :
Il ressort de l'analyse de ce
tableau n° 13 et du graphique n° 11 que le Fonds de Roulement Net est
resté négatif sur l'ensemble de la période en étude
montrant bel et bien l'insuffisance des Capitaux Permanents et l'Actif
Circulant à couvrir les Immobilisations Nettes et les Dettes à
Court Terme. En terme d'augmentation, on a noté ce qui suit : 122,8
% ; 147,2 % ; 259,5 % et 252,1 respectivement pour les
années 2006, 2007,2008 et 2009.
3.3. Le Fonds de Roulement Propre
Tableau n° 14 :
Evolution du Fonds de Roulement Propre de 2005 à 2009
Rubriques/Exercices
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Capitaux Propres (1)
Immobilisations Nettes(2)
|
(17.675.320)
187.746.677
|
(49.697.022)
202.513.956
|
65.549.703
368.002.670
|
56.112.591
589.181.951
|
1.032.155.729
1.550.004.884
|
F.R.P. = (1) - (2) ou (3) - (4)
|
(205.421.997)
|
(252.210.978)
|
(302.452.967)
|
(533.069.360)
|
(517.849.155)
|
F.R.T (3)
Capitaux Etrangers (4)
|
70.109.140
275.531.137
|
20.066.792
272.277.770
|
217.887.584
520.340.551
|
101.595.236
634.664.596
|
234.520.438
752.369.593
|
Variations
|
-
|
+46.788.981
|
+97.030.970
|
+327.647.363
|
+312.427.158
|
Taux de Variations en %
|
100 %
|
122,8%
|
147,2%
|
259,5%
|
252,1%
|
Source : tableau
élaboré par nous même sur base des états financiers
en annexe
Graphique n° 12 : Evolution du Fonds de
Roulement Propre en Fc
3
2
1
2005 2006
2007 2008 2009
0 I I
I I
I
Années
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
FRP
- 6
- 7
Echelle : 1Cm = 100.000.000 Fc
Commentaires :
Il ressort de l'analyse de ce
tableau n°14 et du graphique n° 12 que les Fonds de Roulement Propre
sont restés négatifs sur l'ensemble de la période sous
étude, montrant bel et bien l'impossibilité pour les Capitaux
Propres à couvrir les Immobilisations Nettes.
3.4. Le Fonds de Roulement Etranger ou
Extérieur
Tableau n° 15 :
Evolution du Fonds de Roulement Etranger ou
Extérieur de 2005 à 2009
Rubriques/Exercices
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
F.R.T (1)
F.R.P. (2)
|
70.109.140
(205.421.997)
|
20.066.792
(252.210.978)
|
217.887.584
(302.452.967)
|
101.595.236
(533.069.360)
|
234.520.438
(517.849.155)
|
F.R.E. = (1) - (2) ou (3)
|
+(275.531.137)
|
+(272.577.770)
|
+(520.340.551)
|
+(634.664.596)
|
+(752.369.593)
|
Variation
|
-
|
- 2.953.367
|
+ 244.809.414
|
+ 359.133.459
|
+ 476.838.456
|
Taux de variation en %
|
|
- 98,9 %
|
+1 88,9 %
|
+ 230,34 %
|
+ 273,06 %
|
Source : tableau
élaboré par nous même sur base des états financiers
en annexe
Graphique n° 13 : Evolution du Fonds de
Roulement Etranger en Fc
3
2
1
2005 2006
2007 2008 2009
0 I I
I I
I
Années
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
- 6
- 7
-8
FRE
Echelle : 1Cm = 100.000.000 Fc
Commentaires :
Il ressort de l'analyse de ce tableau
n° 15 et du graphique n° 13 que les Fonds de Roulement Etrangers sont
restés négatifs sur toute la période sous étude
.Soit en terme d'augmentation de 22% ; 147,2 % ; 259,5 et 252
% respectivement pour les années 2006, 2007,2008 et 2009.
III.1.4. Causes des variations du Fonds de
Roulement Net
En ce qui concerne les facteurs relatifs aux
variations du Fonds de Roulement, les seules opérations qui ont une
incidence sur cette situation sont celles qui modifient les postes du haut du
bilan, c'est à dire les capitaux permanents et les immobilisations du
bilan corrigé.
Le Fonds de Roulement reste donc insensible
aux variations des postes du bas du bilan ; c'est ainsi par exemple que,
le fait de payer un fournisseur à 90 Jours au lieu de le payer à
60 jours ne modifie nullement la valeur du Fonds de Roulement alors qu'il
modifie celui du poste fournisseur et par suite celui des B.F.R.
Le tableau ci-après résume les principales
opérations touchant les postes du haut du bilan et ayant une incidence
sur le Fonds de Roulement.
OPERATIONS DIMINUANT LE F.R.
|
OPERATIONS AUGMENTANT LE F.R
|
1. Augmentation de l'Actif Immobilier corrigé,
investissements corporels, incorporels ou financiers.
2. Diminution des capitaux permanents.
*diminution des capitaux propres
-distribution des réserves
-prélèvements des dividendes
-prélèvement de l'exploitation
-perte d'exploitation
*remboursement des capitaux empruntés (dettes à L
et M/T)
|
1. Augmentation des capitaux permanents
- Augmentation des capitaux propres : capital social,
réserves, subventions d'équipements.
-augmentation des emprunts à L & M/T consentis par
l'entreprise.
2. Diminution de l'actif d'immobilisation
-désinvestissement : cession d''immobilisat°
-remboursement des prêts à L & M/T consentis par
l'entreprise.
|
Ainsi, comme indiqué ci-avant, les variations des postes
d'actif circulant ou des dettes à court terme ne changent pas le F.R.
puisqu'un accroissement d'un poste d'actif circulant par exemple, entraine soit
une diminution d'un autre poste d'actif circulant, soit un accroissement d'un
autre poste du passif à C/T (ex. vente des marchandises à
crédit au comptant).
Tableau n°
16 : Variation du Fonds de Roulement Net en
pourcentage de 2005 à 2009
ANNEES
|
F.R.N.
|
Evolut° en Val. Absolue
|
Evolut° en Val. Relative
|
Indices
|
2005
2006
2007
2008
2009
|
(205.421.997)
(252.210.978)
(302.452.967)
(533.069.360)
(517.849.155)
|
-
(46.788.981)
(50.241.989)
(230.616.393)
15.220.205
|
-
23 %
20 %
77 %
3 %
|
100 %
123 %
147 %
260 %
252 %
|
Sources : tableau
élaboré par nous même sur base des états financiers
en annexe
Commentaires :
Le Fonds de Roulement Net de l'ICCN,
comme nous l'avons souligné précédemment, est
resté négatif durant toute la période de
notre étude à tel point qu'il a évolué d'une
manière toujours négative de la première année
(année de base) jusqu'en quatrième année (très
sensiblement en 2008), allant en augmentation d'une façon
négative. Notons qu'au cours de la dernière année, il a
évolué en sens contraire, c'est-à-dire, en diminution de
sa valeur absolue et relative, malgré qu'il soit resté
négatif pour cette année.
La diminution ou l'augmentation du FRN est dû à la
modification ayant affectée dans un sens comme dans l'autre, les postes
composant les Capitaux Permanents d'une part et d'autres part les
Immobilisations Nettes.
Lorsque nous comparons les Fonds de Roulements Net aux Valeurs
d'Exploitation, l'analyse fait remarquer que les Fonds de Roulement Net sont
restés très largement inférieurs aux Valeurs
d'Exploitation. Donc, insuffisant pour couvrir les Valeurs d'Exploitation.
III.1.5. Graphique n°14 :
Evolution du Fonds de Roulement Net
(Graphique en bandes)
F.R.N.
3
2
1
(517.849.155)
(533.069.360)
(302.452.967)
(252.210.978)
(205.421.997)
0
Années
-1
-2
-3 2005 2006
-4
2007
-5
-6
2008 2009
-7
-8
Echelle : 1 Cm=100.000.000
III.2.2.2. Les Besoins en Fonds
de Roulement
III.2.2.2.1.
Généralités
Tant qu'une Entreprise vit, elle
doit en principe augmenter ou diminuer sa production ou à défaut,
adopter une certaine politique en vue d'améliorer sa situation
financière compte tenu de son objectif visé et la
réalisation du profit.
Sur ce, elle aura à faire face à certains
besoins pour s'y maintenir en observant à cet effet ses capitaux qui de
fois, pèsent très lourds sur la trésorerie et qui lui
nécessitent la recherche d'autres débouchés des
ressources.
Parmi ces besoins, nous citerons l'exemple de ceux
d'investissements acycliques non liés directement au cycle
d'exploitation mais qui sont issus des moyens de production ainsi que ceux
cycliques qui directement sont liés au cycle d'exploitation dont ils
suivent la fréquence.
Comme cette notion de besoins en Fonds de Roulement
revêt une importance particulière et fondamentale pour
l'appréciation de la Trésorerie de l'Entreprise, il va sans dire
que le Fonds de Roulement insuffisant en soi ne permet pas de mesurer la
situation financière d'une Enterprise ou de porter un jugement exact de
sa trésorerie et de sa solvabilité.
III.2.2.2.2. : Définition
Comme nous l'avons
souligné dans notre précédente rubrique, il y a lieu de
définir les Besoins en Fonds de Roulement comme suit :
- Les besoins en Fonds de Roulement ou besoins d'exploitation
sont la part des besoins cycliques non absorbés par les ressources
cycliques et qui restent à la charge de l'Entreprise (65(*)).
- Les besoins en Fonds de Roulement d'une Entreprise
représentent les Fonds de Roulement dont cette Entreprise a besoin
à une date donnée pour que, compte tenu des besoins liés
à l'exploitation, sa trésorerie ne soit pas négative
à cette date (66(*)).
III.2.2.
2.3. : Mode de calcul des B.F.R.
Les besoins en Fonds de
Roulement comme nous le verrons, peuvent être calculés soit
à partir du bilan ou méthode bancaire, soit à partit du
tableau de Formation du Résultat ou méthode des Experts
Comptables.
Sur ce, nous vous présentons dans les lignes qui
suivent, les éléments qui nous servirons pour l'évolution
et l'appréciation ainsi que les calculs des besoins en Fonds de
Roulement de l'ICCN. Il s'agit notamment des Emplois Cycliques et des
Ressources cycliques.
a. Les besoins cycliques
Cette masse des
capitaux se composent d'éléments d'actifs du bilan qui se
transforment au cours du cycle d'exploitation de l'Entreprise. Ces valeurs sont
donc non perpétuels mouvements et sont encore appelées actifs ou
capitaux circulants puisqu'elles varient en même temps que le cycle
d'exploitation.
b. Les ressources intermittentes
Cette autre masse
représente la part des engagements de l'Entreprise ayant pour but
d'entrer dans le cycle d'exploitation come les valeurs circulantes de l'Actif
afin de financer celles au cours de ce cycle d'exploitation.
Ce sont les éléments du passif du bilan variant
pour l'exploitation compte tenu des besoins cycliques.
D'où, la formule :
BFR = Besoins cycliques - ressources cycliques
III.2.2.2.4.
Appréciation de Besoin en Fonds de Roulement
Le
BFRE est obtenu en faisant la différence entre les actifs circulants
restructurés d'exploitation (ACE) et le passif d'exploitation (PE). Les
ACE sont constitués des valeurs d'exploitation, des créances
commerciales à court terme et des comptes de régularisation de
l'actif liés à l'exploitation. Les PE comprennent toutes les
dettes commerciales à court terme ainsi que les comptes de
régularisation du passif liés à l'exploitation.
Le
BFRHE est la différence entre les actifs circulants restructurés
hors exploitation (ACHE), c'est-à-dire les autres créances
à court terme et les comptes de régularisation actif hors
exploitation) et les dettes à court terme hors exploitation (DCTHE),
c'est-à-dire toutes les autres dettes à court terme hors
exploitation et hors dettes financières à court terme).
Le
BFR, in fine, est la somme du Besoin en Fonds d'Exploitation (BFRE) et du
Besoin en Fonds de Roulement Hors Exploitation (BFRHE).
Le besoin en Fonds de Roulement de la majorité des
entreprises est positif en raison de leur cycle d'exploitation. C'est
principalement vrai pour les entreprises industrielles qui doivent financer les
stocks de matières premières, de marchandises et de produits
finis, ainsi que les créances commerciales. En gros, plus le cycle
d'exploitation est long, plus il faudra de temps pour récupérer
les sommes investies dans la production et moins le délai accordé
par les fournisseurs suffira.
Tableau
n° 17
Positif
Négatif
Stocks
|
Fournis-
seurs
|
|
Stocks
|
Fournis-
seurs
|
|
BFR
|
|
Clients
|
Clients
|
|
BFR
|
Source : A. CORHAY et Mapapa
MBANGALA, Fondements de gestion
Financière ; 4è 2d.2009 ; p58
III.2.2.2.5. Importance des besoins en fonds de
roulement
Il sied de noter que la
notion de FR vu précédemment, ne rencontre son importance la plus
complète que, quand on la rapproche à celle de BFR. En effet,
pris en évidence, le FR reste incapable de fournir à l'analyse
des éléments d'appréciation nécessaire de la
situation de l'entreprise et ne peut donc, à cet égard, permettre
une bonne prise de décisions. Il ne suffit pas de financer les
immobilisations avec des capitaux permanents et de posséder un FR
positif, mais il faut par contre, être certain de pouvoir assurer les
financements de BFR. Les responsables de l'entreprise doivent donc analyser
à fond la composition, la qualité et le degré de
liquidité de leurs capitaux circulants d'une part, et d'étudier
le degré d'exigibilité habituel des dettes à court terme
d'autre part. Le résultat de cette analyse doit conduire à
l'estimation du BFR ou FRN nécessaires pour travailler dans les
conditions de sécurité financière normale. Bref, nous
soutenons que l'évaluation de BFR reste très importante dans la
mesure où elle permet d'envisager un FR conséquent et renseigne
sur le solde ou le niveau de trésorerie nette.
III.2.2.2.6.
Facteur influençant le BFR
Plusieurs facteurs peuvent
intervenir pour influencer les Besoins en Fonds de Roulement parmi lesquels
nous pouvons citer : (67(*));
· le niveau de l'activité ;
· l'importance de stock ;
· l'importance de la valeur ajoutée ;
· le délai de crédit à la
clientèle ;
· le délai de crédit obtenu des
fournisseurs ;
· la vitesse de rotation du capital permanent ;
· les conditions dans lesquelles sont gérés
les stocks.
Tableau n°18 : Evolution des Besoin en
Fonds de Roulement de 2005 à 2009
Rubriques/Exercices
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Emplois Cycliques(1)
Ress. Cycliques(2)
|
47.288.058
275.531.137
|
17.565.927
272.277.770
|
208.293.293
520.340.551
|
85.840.214
634.664.596
|
131.106.191
752.369.593
|
B.F.R. (1)-(2)
|
(228.243.078)
|
(254.711.843)
|
(312.047.258)
|
(548.824.382)
|
(621.263.402)
|
Variations
|
-
|
+26.468.765
|
+83.804.180
|
+320.581.384
|
+393.020.324
|
Taux de variation en %
|
100 %
|
111,6%
|
136,7%
|
240,5%
|
272,2%
|
Source : tableau
élaboré par nous même sur base des états financiers
en annexe
.
Graphique n°15 :
Evolution du BFR de 2005 à 2009
3 BFR
2
1
2005 2006
2007 2008 2009
0 I I
I I I
Années
-1
-2
-3
-4
-5
-6
BFR
-7
-8
-9
-10
-11
-12
Echelle : 1Cm = 100.000.000 Fc
Commentaire :
A travers ce tableau de calcul n°
18 et du graphique n° 15, il y a lieu de constater que les Besoins en
Fonds de Roulement de l'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature
sont négatifs d'année en année.
Ces Besoins en Fonds de Roulement montrent à suffisance
que l'ICCN dégage plus de ressources que les emplois. Ce qui est donc la
caractéristique des entreprises de distribution ou de services.
Cependant, en termes d'accroissement, l'étude montre qu'il y a eu une
augmentation sensible de ces Besoins au fil du temps. Soit 111,6 %, 136,7 %,
240,5 % et 272,2 % respectivement pour les années 2006, 2007,2008 et
2009.Le BFR négatif indique que le délai de
paiement des clients de l'ICCN est quasi nul d'un côté et qui de
l'autre, bénéficient de délai de paiement suffisamment
long de la part de leurs fournisseurs
Tableau n° 19 : Evolution du Ratio
de couverture de B.F.R par le F.R.N. de 2005 à 2009
Rubriques/Exercices
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
F.R.N. (1)
B.F.R. (2)
|
(205.421.997)
(228.243.078)
|
(252.210.978)
(254.711.843)
|
(302.452.967)
(312.047.258)
|
(533.069.360)
(548.824.382)
|
(517.849.155
(621.263.402)
|
Ratios Successifs (1):(2)
|
0,90
|
0,99
|
0,97
|
0,97
|
0,83
|
Variations
|
-
|
+0,09
|
+0,07
|
+0,07
|
-0,07
|
Taux de variation en %
|
|
110 %
|
107,8 %
|
107,8 %
|
-92,2 %
|
Source : tableau
élaboré par nous même sur base des états financiers
en annexe
Commentaire :
A partir de ce tableau, le calcul
de ce Ratio nous a permis de noter que les Fonds de Roulement Net successifs
n'ont jamais atteint le niveau de couverture entière des Besoins en
Fonds de Roulement comme le prônent les règles usuelles au cours
de la période de notre étude, soit de 0,99 en 2006 ; 0,97
en 2007 et 2008 ainsi que 0,83 en 2009.Ceci laisse ressortir un problème
sérieux au niveau de la politique financière de l'entreprise qui
est assez mauvaise. D'où, cela peut engendrer des problèmes
sérieux de trésorerie au niveau de l'entreprise. Ce ratio est
inférieur à l'unité et démontre à suffisance
que la trésorerie nette est négative.
III.2.2. 3. La
Trésorerie
III.2.2.3.1.
Notions
La
notion de trésorerie est très importante car il est indispensable
pour une entreprise de disposer d'un niveau de disponibilité suffisante
pour payer en bonne date et ce, compte tenu de son cycle d'exploitation de ces
variations saisonnières éventuelles et les délais de
crédit client (68(*)).
Il y a quelques années, la trésorerie est
entrée dans les moeurs de chef d'entreprise suite principalement aux
faits suivants :
· beaucoup d'entreprises pourtant solides, (patrimoines)
disparaissaient souvent par des banqueroutes et des faillites
imprévisibles ;
· les entreprises avaient, de plus en plus, pour leur
fonctionnement et leur expansion, d'un peu plus de beaucoup d'argent.
Ainsi, il y a le fait d'éviter la confusion autour des
termes « trésor » et
« trésorerie ».
Le Trésor
désigne couramment le service, la caisse, le fonds, contenus dans les
caisses. Le trésor est l'affaire des comptables, tandis que la
trésorerie est celle des financiers.
III.2.2.3.2.
Définition
Le terme
« trésorerie » est conçu de plusieurs
façons. Pour certains auteurs, la trésorerie est la confrontation
entre les ressources acycliques et cyclique d'une part, les besoins de
l'investissement d'autre part.
La trésorerie de l'entreprise est la différence
entre FRN et BFR, autrement dit la différence des ressources mises en
oeuvre pour financer son activité et les besoins entrainés par
cette activité.
La trésorerie est la différence à une
date donnée entre les valeurs réalisables et celles disponibles
d'une part et dettes à court terme d'autre part.
Ces moyens ne sont outre que les disponibles et certaines
valeurs réalisables dont le délai de transformation en liquide
est relativement court.
La trésorerie est une notion générale qui
fait intervenir tous les capitaux circulants face aux dettes à court
terme quelque soit leur degré de liquidité ou
d'exigibilité.
La trésorerie est le moment de la disponibilité
à vue, ou facilement mobilisables possédés par une
entreprise de manière à pouvoir couvrir sans difficultés
les dettes qui arrivent aux échéances, donc, au vu de toutes ces
définitions, nous pouvons dire que la trésorerie d'une entreprise
peut être aisée, relative ou serrée selon que les valeurs
réalisables à court terme, et les valeurs disponibles
supérieures, égales ou inférieures aux dettes à
court terme.
Sur le plan comptable, la trésorerie est un moyen de
paiement permettant à l'entreprise de s'acquitter de ses obligations
à court terme tandis que sur l'aspect financier, la trésorerie se
présente comme étant la différence entre les ressources et
les emplois. C'est aspect qui permet souvent à comprendre l'origine des
emplois dune trésorerie.
III.2.2.3.3.
Rôle
Lorsqu'on examine attentivement un
bilan, l'on perçoit qu'il se subdivise en un certain nombre de zones
dont la zone de trésorerie qui apparaît entre les valeurs
réalisables et disponibles d'une part, et les exigibles à court
terme d'autre part. Si les premières sont supérieures aux
secondes, la trésorerie est positive dans ce cas contraire, l'entreprise
a une trésorerie généralement insuffisante ou
négative.
Il importe de savoir que les problèmes de la
trésorerie d'une entreprise ne relèvent pas l'observation
périodique d'un bilan mais tous les jours (69(*)).
III.2.2.3.4.
Objectifs
La
trésorerie doit être positive, pour faire face aux
dépenses, c'est-à-dire que, les entrées doivent être
supérieures aux sorties.
En outre, il faut maximiser les recettes et minimiser les
dépenses.
III.2.2.3.5. Mode de
calcul
La trésorerie est la masse des
capitaux rendus possibles par le jeu des dépenses et des recettes et
qui, doit constamment permettre à l'entreprise de faire face aux dettes
au jour le jour.
Il existe trois sortes de calcul de la
trésorerie :
· La trésorerie totale ou générale
et ;
· La trésorerie réduite ;
· La trésorerie disponible.
a. La
trésorerie générale
C'est la
différence entre les sommes des valeurs d'exploitation,
réalisables et disponibles diminuées des Dettes à Court
Terme.
Trésorerie Totale= (VE+VR+VD) - DCT
b. La
trésorerie réduite
C'est la
différence entre la somme de valeurs réalisables et les valeurs
disponibles d'une part et les dettes à court terme d'autre part.
D'où la formule :
Trésorerie réduite = (VR + VD) - DCT
c.
La trésorerie immédiate
Trésorerie immédiate = VD - DCT
Elle constitue
l'écart entre les valeurs disponibles et les dettes à court
terme. Sa formule est la suivante:
III.2.2.3.6.
Quelques Ratios de la trésorerie
Ce ratio permet de mesurer la
capacité qu'a une entreprise de faire face à ses dettes
arrivées à l'échéance au moyen de ses valeurs
disponibles. En principe, on permet qu'il soit égal à 0,75.
D'où les formules suivantes qui nous permettront de
calculer les valeurs de la trésorerie de notre Institution
d'étude :
Ratio de trésorerie totale = VE+VR+VD
DCT
1.
Ratio de trésorerie réduite= VR + VD
DCT
2.
Ratio de trésorerie immédiate = VD
DCT
3.
III.2.2.3.7. Appréciation de la
trésorerie
Parmi les
critères reconnus pour apprécier une trésorerie, nous
avons retenus dans ce cadre trois, à savoir :
a.
Trésorerie aisée ou positive
La trésorerie est aisée
si les dettes à court terme sont inférieures aux valeurs
disponibles, ou si les valeurs disponibles ajoutées à celles
réalisables à court terme sont supérieures aux dettes
à court terme, encore si les FRN sont supérieurs aux BFR.
b.
Trésorerie serrée ou négative
La trésorerie est serrée
si les valeurs dites disponibles sont inférieures à des dettes
à court terme, ou si les FRN sont inférieures aux BFR.
8.3.
Trésorerie relative ou nulle
La trésorerie est relative ou
nulle si les valeurs disponibles sont égales aux dettes à court
terme, soit les valeurs disponibles plus celles réalisables sont
égales aux dettes à court terme ; soit encore les FRN sont
égaux aux BFR.
III.2.2. 3.9.
Calcul et évaluation de la Trésorerie
Tableau n°20 :
Evolution de la trésorerie de 2005 à 2009
Rubriques/Exercices
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
F.R.N. (1)
B.F.R. (2)
|
(205.421.997)
(228.243.078)
|
(252.210.978)
(254.711.843)
|
(302.452.967)
(312.047.258)
|
(533.069.360)
(548.824.382)
|
(517.849.155)
(621.263.402)
|
Trésorerie Nette(1)-(2)
|
22.821.081
|
2.500.865
|
9.594.291
|
15.755.022
|
103.414.247
|
Variation
|
-
|
-20.320.216
|
-13.226.790
|
-7.066.059
|
+80.593.166
|
Taux de variation en %
|
100 %
|
-11,9 %
|
-42,1 %
|
-69,1 %
|
-453,2 %
|
Source : tableau
élaboré par nous même sur base des états financiers
en annexe
Commentaires :
Il ressort de l'analyse minutieuse de ce
tableau que le FRN est négatif mais supérieur au BFR
négatif .On est dans le cas où l'entreprise dispose d'une
capacité importante de financement de son cycle d'exploitation .Ces
ressources sont utilisées pour financer une partie des actifs fixes de
l'entreprise et la différence est placée dans les valeurs
disponibles. Ce qui engendre une trésorerie nette positive. Cette
situation est tolérable dans une entreprise commerciale mais pas pour
une entreprise industrielle.
Au cours de la période sous examen, la trésorerie
nette a connue une variation négative de l'ordre de 11,9 % ; 42,1
% ; 69,1 % et 453,2 % respectivement pour les années 2006, 2007,
2008 et 2009.
Tableau n°21 :
Evolution de la trésorerie réduite de 2005 à 2009
Eléments/Exercices
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
(V.R. + V.D.) (1)
D.C.T. (2)
|
65.505.850
(275.531.137)
|
16.427.116
(272.577.770)
|
216.149.238
(520.340.551)
|
96.622.027
(634.664.596)
|
231.642.581
(752.369.593)
|
Trésorerie Totale(1)-(2)
|
210.025.287
|
256.150.654
|
304.191.313
|
538.042.569
|
520.727.012
|
Variation
|
-
|
+46.125.367
|
+94.166.026
|
+328.017.282
|
+310.701.725
|
Taux de variation en %
|
100 %
|
122 %
|
151,3 %
|
256,2 %
|
247,9 %
|
Source : tableau
élaboré par nous même sur base des états financiers
en annexe
Commentaires :
Il y a lieu de faire remarquer
qu'à travers ce tableau, nous constatons que la trésorerie
serrée est restée positive sur l'ensemble de la période
sous étude. Mais, en termes de variation remarque cette
trésorerie réduite a été de l'ordre de 122 % ;
151,3 % ; 256,2 % et 247,9 % respectivement pour les années
2006, 2007,2008 et 2009.Donc, une évolution en dents de scie de
manière assez disproportionnée avec une tendance
générale vers la hausse.
Tableau n°22 : Evolution de la
Trésorerie disponible de 2005 à 2009
Rubriques/Exercices
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Val. Disponibles (1)
Dettes à C/T (2)
|
22.821.081
(275.531.137)
|
2.500.865
(272.577.770)
|
9.594.291
(520.340.551)
|
15.755.022
(634.664.596)
|
103.414.247
(752.369.593)
|
Trésor. Immédiate(1)-(2)
|
298.352.218
|
275.078.635
|
529.934.842
|
650.419.618
|
855.783.840
|
Variation
|
-
|
-23.273.583
|
+231.582.624
|
+366.199.518
|
+396.245.290
|
Taux de variation en %
|
|
-92,20 %
|
+177,62 %
|
+218,0 %
|
+286,84 %
|
Source : tableau
élaboré par nous même sur base des états financiers
en annexe
Commentaires :
L'analyse minutieuse de ce tableau
montre que la trésorerie immédiate est restée positive
mais trop serrée. On remarqu'au fil des années, les dettes
à Court Terme sont restées très largement
supérieures aux valeurs disponibles mettant ainsi l'ICCN dans les
difficultés énormes d'honorer ses engagements
immédiats.
III.2.2.4. Analyse de quelques Ratios de la
structure financière
En principe, le F.R.N. d'une entreprise doit
rester positif pour qu'elle ne puisse pas recourir aux emprunts à court
terme afin de financer ses capitaux fixes.
Au cours de notre période, le F.R.N. de l'Institut
Congolais pour la Conservation de la Nature « ICCN » est
resté négatif. Cela dénote qu'il n'y a pas moyen de
dégage une marge de sécurité financière.
Compte tenu du niveau de ce F.R.N., variant
suivant le type d'entreprise, ce caractère négatif successif
s'avère insuffisant pour l'appréciation de l'équilibre
financier de notre entreprise.
Ainsi, nous l'avons calculé afin de déterminer
dans quelles proportions le F.R.N. couvre l'Actif de Roulement.
On désigne sous le terme
« ratio », un rapport ou une relation
caractéristique entre deux grandeurs. Un ratio peut
être exprimé soit sous forme d'un quotient, soit sous forme d'un
pourcentage (70(*)).
L'intérêt d'un ratio réside
essentiellement dans le fait qu'il permet une certaine comparaison sur deux
exercices. Son choix porte sur la capacité de remboursement,
l'importance, la nature ainsi que la capacité de l'endettement.
III.2. 2.4.1. Ratio de
liquidité générale ou du FR
a.
Signification
Ce ratio
exprime l'importance des biens auxquels l'entreprise peut faire appel pour
réaliser ses dettes à court terme et fournit un indice sur la
solvabilité à court terme d'une entreprise. Ce ratio exprime la
capacité générale de l'entreprise à faire face
à ses engagements exigibles en réalisant tous ses actifs. Ce
ratio isolé, ne donne pas une idée précise sur les
possibilités de paiement à court terme d'une entreprise. C'est
ainsi qu'il est conseillé de le compléter par l'étude de
la rotation des Actifs Circulants.
Si le ratio
est supérieur à 1, le FRN est positif car plus il est
élevé, plus la liquidité générale de
l'entreprise est grande tandis que s'il est inférieur à 1, le FRN
est négatif mais néanmoins cette situation, il ne constitue pas
pour une entreprise un handicap de fonctionnement. En général, il
doit être supérieur à 1 (situation favorable) et non
inférieur à 1 (trésorerie insuffisante).
b .Formule :
Ratio = Actifs de Roulement
Dettes à court terme
III.2.2.4.2. Ratio de
liquidité réduite
a.
Signification
Ce type de ratio mesure
la capacité d'une entreprise à payer ses créances sans
être obligée de vendre son stock.
b.
Formule
Ratio = V.E + V.R
DCT
III.2.2.4.3. Ratio de
Trésorerie Totale
a.
Signification
Ce ratio
permet à une entreprise de mesurer la capacité qu'a une
entreprise de faire face à ses dettes arrivées à
échéances au moyen de ses valeurs disponibles. En principe, il
est permis qu'il soit égal à 0,75.
b.
Formule
Ratio = V.E. + V.R. + V.D.
DCT
III.2. 2.4.4. Ratio de la
Solvabilité
a.
Signification
Le ratio de
solvabilité se calcule par le rapport entre le total des actifs et le
total des dettes.
b.
Formule
Ratio = Total Actif
Total Dette
III.2.2.4.5. Ratio
d'autonomie financière
a.
Signification
Ce ratio
détermine l'indépendance financière d'une entreprise
à apurer ses dettes sans recourir à l'environnement financier.
b.
Formule
Ratio = Capitaux Propres
Capitaux Permanents
III.2.2.4.6. Ratio de
l'endettement
a.
Signification
Ce type de ration nous
permet de déterminer le degré ou la proportion qu'a une
entreprise, suivant ses propres moyens financiers, à s'endetter sans
pourtant entamer ses capacités disponibles financières de
fonctionnement.
b.
Formule
Ratio = Dettes à M & L/T
Capitaux Propres
III.2.2.4.7. Ratio de
Couverture des Immobilisations par les
Capitaux Permanents
a.
Signification
Ce
ratio indique la proportion de la couverture des Immobilisations par les
Capitaux permanents. Il est souhaitable qu'il soit supérieur à 1.
S'il est inférieur à l'unité, le F.R.N. est
négatif. Ce qui entraîne le financement en partie des capitaux
fixes par les dettes à court terme.
b.
Formule
Ratio = Capitaux permanents
V.I.N.
III.2.2.4.8. Calculs de quelques Ratios de structure
3.1. Ratio de liquidité générale ou du
F.R.
Tableau n°23 : Evolution du Ratio
de liquidité générale de 2005 à 2009
Rubriques/Exercices
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Moyenne
|
Actifs Circulants(1)
Dettes à C/T. (2)
|
70.109.140
275.531.137
|
20.066.792
272.277.770
|
217.887.584
520.340.551
|
101.595.236
634.664.596
|
234.520.438
752.369.593
|
|
Ratios (1) :(2)
|
0,3
|
0,1
|
0,4
|
0 ,2
|
0,3
|
0,26
|
Source : tableau
élaboré par nous même sur base des états financiers
en annexe
Commentaires :
Il ressort de l'analyse minutieuse de
ce tableau n° 23 que le ratio de liquidité générale a
évolué en dents de scie de manière assez
disproportionnée. Ceci montre l'incapacité de l'ICCN à
pouvoir honorer ses engagements avec son actif circulant. La moyenne est de
0,26 donc inférieure à l'unité.
3.2. Ratio de liquidité
réduite
Tableau n° 24 : Evolution du
Ratio de liquidité réduite de 2005 à 2009
Rubriques/Exercices
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Moyenne
|
V. E. + V. R. (1)
D.C.T. (2)
|
47.288.059
275.531.137
|
17.565.927
272.277.770
|
208.293.293
520.340.551
|
85.840.214
634.664.596
|
131.106.191
752.369.593
|
|
Ratios (1) :(2)
|
0,2
|
0,1
|
0,4
|
0,5
|
0,2
|
0,28
|
Source : tableau
élaboré par nous même sur base des états financiers
en annexe
Commentaires :
Il ressort de l'analyse de ce
tableau que la liquidité réduite est en moyenne de 0,26, donc
inférieure à l'unité montrant l'incapacité de
l'ICCN de pouvoir honorer ses engagements à court terme avec ses stocks
et réalisables.
3.4. Ratio de solvabilité
Tableau n°25 Evolution du Ratio de
solvabilité de 2005 à 2009
Rubriques/Exercices
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Moyenne
|
Total Actif (1)
Dettes Totales (2)
|
257.855.817
364.110.200
|
222.580.748
316.620.372
|
585.890.254
676.867.338
|
690.777.187
860.277.557
|
1.784.525.322
1.394.950.087
|
|
Ratios successifs (1) :(2)
|
0,7
|
0,7
|
0,9
|
0,8
|
1,3
|
0,88
|
Source : tableau
élaboré par nous même sur base des états financiers
en annexe
Commentaires :
L'analyse
de ce tableau nous permet de mettre en évidence ce qui suit
l'insolvabilité de l'ICCN au cours de la période sous examen car
le ratio est resté inférieur à l'unité, soit 0,88.
Cependant, il y a seulement au cours de l'année 2009 où l'ICCN
était appelé d'honorer ses engagements à court, moyen et
long terme en vendant tout son actif.
3.5. Ratio de l`autonomie financière
Tableau n° 26 Evolution du Ratio de
l'autonomie financière de 2005 à 2009
Rubriques /Exercices
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Moyenne
|
Capitaux Propres (1)
Capitaux Permanents(2)
|
(106.254.383)
(17.675.320)
|
(139.039.624)
(49.697.022)
|
(90.977.084)
65.549.703
|
(169.500.370)
56.112.591
|
389.575.235
1.032.155.729
|
|
Ratios (1) :(2)
|
6,0
|
2,8
|
1,4
|
3,0
|
0,4
|
0,96
|
Source : tableau
élaboré par nous même sur base des états financiers
en annexe
Commentaires :
L'analyse minutieuse de ce tableau
nous permet de mettre en évidence deux faits :
*Primo, une détérioration nette des capitaux
propres à cause des résultats très négatifs sur les
4 premières années sauf la dernière année.
*Secundo, une amélioration des capitaux permanents
dès 2007 et 2009. Cependant, lorsqu'on calcule le rapport capitaux
propres / capitaux permanents, nous constatons en moyenne 0,96. Donc, un ratio
très proche, montrant l'amélioration de l'indépendance
financière de l'ICCN.
3.6. Ratio de l'endettement
Tableau n°27 Evolution
du Ratio de l'endettement de 2005 à 2009
Rubriques /Exercices
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Moyenne
|
D.M. & L/T. (1)
Capitaux Propres (2)
|
88.579.063
(106.254.383)
|
89.342.602
(139.039.624)
|
156.526.787
(90.977.084)
|
225.612.961
(169.500.370)
|
642.580.494
389.575.235
|
|
Ratios (1) :(2)
|
0,8
|
0,6
|
1,7
|
1,3
|
1,7
|
0,54
|
Source : tableau
élaboré par nous même sur base des états financiers
en annexe
Commentaires :
Il ressort de l'analyse de ce
tableau que le ratio est resté largement inférieur à
l'unité soit - 0,54 en moyenne. Cela montre que l'ICCN dispose d'une
autonomie financière. Mais, cependant il y a lieu de faire remarquer que
les 4 premières années ont été catastrophiques
à cause de la détérioration des capitaux propres donc
négatifs.
3.7. Ratio de couverture des
immobilisations
Tableau n°28 Evolution du Ratio de
couverture des immobilisations de 2005 à 2009
Rubriques /Exercices
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Moyenne
|
Capitaux Permanents (1)
Val. Immob. Nettes (2)
|
(17.675.320)
187.746.677
|
(49.697.022)
202.513.956
|
65.549.703
368.002.670
|
56.112.591
589.181.951
|
1.032.155.729
1.550.004.884
|
|
Ratios (1) :(2)
|
0,1
|
0,3
|
0,2
|
0,1
|
0,7
|
0,13
|
Source : tableau
élaboré par nous même sur base des états financiers
en annexe
Commentaires :
Il ressort de l'analyse minutieuse
de ce tableau que le taux de couverture des valeurs immobilisées nettes
a été très largement faible au cours de la période
sous examen, soit 0,12. Cela se justifie par l'insuffisance des capitaux
permanents qui sont faibles voir même négatifs. Ceci
démontre bel et bien l'absence d'une politique financière assez
cohérente de la part des gestionnaires de cette entreprise.
III.3. Analyse de l'activité
de l'ICCN de 2005 à 2009
3.1. Analyse des comptes
de gestion
1.1. Les Comptes des Charges
Tableau n°29 Evolution des Charges de
2005 à 2009
Rubriques/Années
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
TOTAUX (5 Ans)
|
Moyenne
|
60. Stocks Vendus
61. Mat. et Fourn. Consom.
62. Transport Consommés
63. Autres Serv. Consom.
64. Charges et Pertes Div.
65. Charges du Personnel
66. Contributions et Taxes
67. Intérêts Payés
|
364.452
42.223.804
5.325.900
15.311.300
34.467.188
223.281.109
10.023.660
-
|
-
27.408.133
4.720.037
15.659.078
105.211.931
205.730.879
61.617
-
|
-
43.693.125
14.739.530
227.389.195
392.724.411
438.776.265
8.900
-
|
-
58.557.118
13.301.384
158.121.850
308.637.203
901.378.060
-
199
|
-
65.114.248
22.009.800
79.573.003
186.420.235
1.050.055.368
710.463
-
|
364.452
236.996.428
60.096.651
496.054.426
1.027.460.968
2.819.221.681
10.804.640
199
|
0,01 %
5,1 %
1,29 %
10,67 %
22,09 %
60,62 %
0,24 %
0,00 %
|
Total des Charges
|
330.997.413
|
358.791.675
|
1.117.331.426
|
1.439.995.814
|
1.403.883.117
|
4.650.999.445
|
100 %
|
Variation
|
-
|
+27.794.262
|
+786.334.013
|
+1.108.998.401
|
+1.072.885.704
|
-
|
-
|
Taux de variation en %
|
100 %
|
108,4 %
|
337,6 %
|
435,1 %
|
424,2 %
|
|
|
Source : tableau
élaboré par nous même sur base des états financiers
en annexe
Graphique n°16 :
Evolution des Charges de l'ICCN de 2005 à 2009
16
15
14
13
Charges
12
11
10
9
8
7
6
5
4
3
2
1
Années
0
2005 2006
2007 2008 2009
Echelle : 1Cm = 100.000.000 Fc
Commentaires :
Il ressort de l'analyse minutieuse
de ce tableau n°29 et graphique n°16 que les charges d'exploitation
ont évoluées en hausse. Les chiffres se présentent comme
suit : 108,4 % ; 337,6 % ; 435,1 % et 424,2 % respectivement
pour les années 2006, 2007,2008 et 2009.Ainsi, les charges les plus
élevées sont celles liées au personnel, soit 60,62 %
suivie des charges et pertes diverses soit 22,09 %. Les autres rubriques se
partagent les restes soit à 17,29 %.
Tableau n°30 Evolution de la part des
charges dans les charges totales de 2005 à 2009
Rubriques/Années
|
2005
|
%
|
2006
|
%
|
2007
|
%
|
2008
|
%
|
2009
|
%
|
?
|
60. Stocks Vendus
61. Mat. et Fourn. Cons.
62. Transport Consom.
63. Autres Serv. Consom.
64. Charges et Pertes Div.
65. Charges du Personnel
66. Contributions et Taxes
67. Intérêts Payés
|
364.452
42.223.804
5.325.900
15.311.300
34.467.188
223.281.109
10.023.660
-
|
0,11
12,75
1,61
4,63
10,42
67,4
3,03
-
|
-
27.408.133
4.720.037
15.659.078
105.211.931
205.730.879
61.617
-
|
-
7,64
1,32
4,37
29,33
57,34
0,02
-
|
-
43.693.125
14.739.530
227.389.195
392.724.411
438.776.265
8.900
-
|
-
3,91
1,32
20,35
35,15
39,27
0,01
-
|
-
58.557.118
13.301.384
158.121.850
308.637.203
901.378.060
-
199
|
-
4,10
0,93
10,99
21,44
62,60
-
0,01
|
-
65.114.248
22.009.800
79.573.003
186.420.235
1.050.055.368
710.463
-
|
-
4,64
1,57
5,67
13,28
74,80
0,05
-
|
0,02
6,61
1,35
9,21
21,93
60,29
0,63
-
|
Total Charges
|
330.997.413
|
100%
|
358.791.675
|
100%
|
1.117.331.426
|
100%
|
1.439.995.814
|
100%
|
1.403.883.117
|
100%
|
100%
|
Source : tableau
élaboré par nous même sur base des états financiers
en annexe
Commentaires :
Il ressort de l'analyse minutieuse de
ce tableau, que les charges sont en hausse au fil des années. Mais de
toutes les charges, les charges du personnel représentent à peu
près 60,2 %, soit plus de la moitié du totale des charges.
1.2. Les Comptes des Produits
Tableau n°31 Evolution des Comptes des
Produits de 2005 à 2009
Rubriques/Années
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Totaux Produits (5 ans)
|
Moyenne
|
70. Ventes
71. Production vendue
74. Produits et Profits Div.
76. Subventions d'Exploit.
78. Reprises s/Am. et Prov.
|
483.840
13.628.988
38.409.977
216.621.519
-
|
-
34.620.447
36.898.525
216.362.798
19.449.948
|
-
179.004.379
35.185.137
870.576.984
-
|
60.000
289.143.307
51.514.162
1.011.903.612
-
|
10.000
391.227.352
123.016.238
912.629.443
-
|
553.840
907.624.473
285.024.039
3.228.094.356
19.449.948
|
0,01
20,44
6,42
72,70
0,44
|
Total Produits
|
269.144.324
|
307.331.718
|
1.084.766.500
|
1.352.621.081
|
1.426.883.033
|
4.440.746.656
|
100%
|
Variation
|
-
|
38.184.394
|
815.319.176
|
1.083.473.757
|
1.157.735.709
|
|
|
Taux de variation en %
|
100 %
|
114,2 %
|
403 %
|
502,6 %
|
530,2 %
|
|
|
Source : tableau
élaboré par nous même sur base des états financiers
en annexe
Commentaires :
Il ressort de l'analyse minutieuse
de ce tableau que les produits de ventes représentent en moyenne 0,01
% ; la production Vendue 20,44 % ; les produits et profits divers
6 ; 42 %, les subventions d'exploitation 72,70 % et enfin la reprise sur
amortissement et provisions 0,44 %. De ce tableau, nous constatons que les
subventions d'exploitation occupent une proportion importante, soit 72,70 % en
moyenne sur l'ensemble de la période .Il s'agit de subventions
provenant de l'Etat et celles des partenaires internationaux
et locaux, notamment la GTZ, l'UNESCO, le RAPAC, la Banque Mondiale, l'Union
Européenne, l'UICN, le WWF,...
Les produits d'exploitation au cours de cette période sont
en progression considérables. On a enregistré une hausse de 112,2
%,403% ; 502,6 % et 530,2 % respectivement pour les années
2006,2007 2008 et 2009. Cette hausse se justifie par une forte
accélération de la politique adoptée par l'entreprise dans
la mobilisation des ressources pour financer la production vendue et aussi et
surtout un accroissement des subventions d'exploitation.
Tableau n°32 Evolution de la part des
Produits dans les Produits totaux de 2005 à 2009
Rubriques/Années
|
2005
|
%
|
2006
|
%
|
2007
|
%
|
2008
|
%
|
2009
|
%
|
?
|
70. Ventes
71. Production vendue
74. Produits et Profits D.
76. Subventions d'Expl.
78. Reprises s/Am. et Provisions
|
483.840
13.628.988
38.409.977
216.621.519
-
|
0,18
5,07
14,27
80,49
-
|
-
34.620.447
36.898.525
216.362.798
19.449.948
|
-
11,27
12,01
70,40
6,33
|
-
179.004.379
35.185.137
870.576.984
-
|
-
16,50
3,25
80,26
-
|
60.000
289.143.307
51.514.162
1.011.903.612
-
|
0,01
21,38
3,81
74,81
-
|
10.000
391.227.352
123.016.238
912.629.443
-
|
0,01
27,42
8,62
63,96
-
|
0,02
20,42
6,42
72,70
0,44
|
Total Produits
|
269.144.324
|
100%
|
307.331.718
|
100%
|
1.084.766.500
|
100%
|
1.352.621.081
|
100%
|
1.426.883.033
|
100%
|
100%
|
Source : tableau
élaboré par nous même sur base des états financiers
en annexe
Commentaires :
Il ressort de l'analyse de ce
tableau que les subventions d'exploitation occupent une part importante dans
les produits totaux de l'entreprise soit 72,70 % suivie de la production
vendue, soit 20,42 % tandis que les autres rubriques se partagent la
différence, soit 6,88 %.
Tableau n° 33 : Evolution du
rapport des Charges totales et produits totaux de 2005 à
2009
Rubriques/Années
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Totaux
|
Moyenne
|
(1) Charges Totales
|
330.997.413
|
358.791.675
|
1.117.331.426
|
1.439.995.814
|
1.403.883.117
|
4.650.999.445
|
51,16
|
(2) Produits Totaux
|
269.144.324
|
307.331.718
|
1.084.766.500
|
1.352.621.081
|
1.426.883.033
|
4.440.746.656
|
48,84
|
(3) = (1)
(2)
|
1,23
|
1,17
|
1,03
|
1,07
|
0,98
|
1,05
|
1,05
|
Source : tableau
élaboré par nous même sur base des états financiers
en annexe
Commentaires :
Il ressort de l'analyse minutieuse de
ce tableau, que les charges totales dépassent très largement les
produits de l'entreprise .En dehors de l'année 2009 où les
charges ont été maitrisées, pour le reste des
années ,l'ICCN est en difficultés .On note alors au cours de la
période sous examen en termes de proportions(charges totales/produits
totaux),un taux de 1,05 en moyenne sur cinq.
Tableau n°34 :
3.2. Evolution du Résultat Brut d'exploitation de 2005
à 2009
Rubriques/Années
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Moyenne
|
(1)Les Produits
(2)Les Charges
|
269.147.324
330.997.413
|
307.331.718
358.791.675
|
1.084.466.500
1.117.331.426
|
1.352.621.081
1.439.995.814
|
1.426.883.033
1.403.883.117
|
48,84
51,16
|
(3)Ecart= (1) - (2)
|
(61.850.089)
|
(51.459.957)
|
(32.864.926)
|
(87.374.733)
|
22.999.916
|
|
Variation
|
-
|
- 10.390.132
|
- 28.985.163
|
- 25.524.644
|
+ 38.850.173
|
|
Taux de variation en %
|
100 %
|
(83,2 %)
|
(53,1 %)
|
(141,3 %)
|
37,2 %
|
100%
|
Source : tableau
élaboré par nous même sur base des états financiers
en annexe
Commentaires :
Il ressort de l'analyse minutieuse de
ce tableau n°34 et graphique n°9, que les charges totales
d'exploitation dépassent les produits laissant par là sortir un
résultat d'exploitation négatif sur les quatre premières
années et positif à la cinquième année, soit
l'année 2009.
Le taux de régression du résultat d'exploitation
est de 83,3 % ; 53,1 % ; 141,3 % respectivement pour les
années 2006, 2007 et 2008. En revanche, pour l'année 2009, le
taux de progression du résultat est de 37,2Graphique n°17
: Evolution des Charges et Produits de 2005 à
2009
17
16
15
14
2009
13
2008 2009
2008
12
11
10
2007
9
2007
8
7
6
5
4
2006
3
2006
2
1 I I
I I I
Années
0 2005 2006
2007 2008 2009
Charges
Produits
Echelle : 1Cm = 1.000.000
Section Quatrième. CONSTATS, INTERPRETATION DES
RESULTATS OBTENUS
ET PERSPECTIVES
MANAGERIALES
IV. 1. : Constats et interprétation
des Résultats obtenus
De l'analyse de la politique de maximisation
des recettes de l'ICCN, il convient de relever ce qui suit :
a- Sur le plan de production
vendue :
On a constaté que la réalisation des
recettes a été très faible durant les quatre
premières années mais forte pour la dernière année,
c'est-à-dire en 2009. Cette faiblesse est due essentiellement aux
capacités insuffisantes de l'ICCN à pouvoir mobiliser ses
ressources nécessaires tant matérielles, financières
qu'humaines afin de maximiser les recettes. Ce qui explique donc la diminution
de la production vendue de l'entreprise avec un taux de réalisation
faible.
b-Sur le plan administratif :
Ici, le constat est le suivant :
*une faible productivité du facteur travail due
à la politique de motivation
Inadéquate ;
*un coût élevé du facteur travail car ce
dernier a coûté plus qu'il n'a
rapporté ;
*une politique de recrutement et de formation peu
rigoureuse.
c- Sur le plan financier :
Il y a lieu de relever deux aspects à savoir :
l'équilibre financier et le niveau de l'activité.
*Au point de vue de l'équilibre financier :
-on a noté un déséquilibre financier
chronique de 2005 à 2008 ;
-le Fonds de Roulement sont négatifs et cela est dû
à l'insuffisance des capitaux de couvrir les valeurs immobilisées
nettes et met ainsi l'ICCN dans les difficultés pour couvrir les
valeurs d'exploitation;
-les Besoins en Fonds de Roulement sont négatifs,
montrant que l'ICCN dégage plus de ressources que les emplois. Elle n'a
pas de besoin d'exploitation. Le délai de paiement des clients de l'ICCN
est quasi nul d'une part et il bénéficie de délai de
paiement long de la part de ses fournisseurs ; d'autre part.
-la trésorerie nette de l'entreprise est positive mais
trop serrée .Ce qui ne lui a pas permis de faire face à ses
engagements immédiats. Celui-ci se justifie par l'étude des
ratios de liquidité immédiate très largement
inférieur à l'unité ;
-l'ICCN n'a pas été solvable mais est
restée liquide ;
*Du point de vue du niveau de l'activité :
Du point de vue de l'analyse de
l'activité, les charges de l'ICCN ont été
supérieures aux produits d'exploitation laissant alors un
résultat très négatif. Les charges du personnel qui sont
non maitrisables, occupent plus de 50 % des charges totales. Sur le plan des
produits, il n'y a que les subventions d'exploitation du reste non inclues
essentiellement comme recettes propres secrétées,
représentent une proportion importante.
IV. 2 : Perspectives managériales
Les perspectives
managériales consistent en une introduction dans cette entreprise d'un
nouveau type de management au regard des constats et résultats obtenus
sur terrain. Il s`agit de promouvoir le management stratégique auquel on
doit ajouter une dose participative.
Le management stratégique vise à piloter les
modifications de relation du système de gestion de l'ICCN avec son
environnement et de la frontière de ce système avec ce qui n'est
pas à lui, à faire en sorte que cette entreprise dégage
des profits durables sur le long terme, de maximiser sa valeur aussi bien pour
l'intérêt des travailleurs que de la RDC.
Etant donné que le
management stratégique a des visés à moyen et long terme,
il doit s'appuyer également à court terme sur le management
participatif notamment, en faisant participer les salariés aux
décisions tant opérationnelles qu'administratives. Le management
participatif a des visées plus ambitieuses en matière
d'implications des salariés aux décisions de l'entreprise ;
il tente de leur permettre de se réapproprier leur travail en
participant aux décisions qui les concernent, ce qui est bon pour un
climat de paix, source de croissance et de développement des profits.
CONCLUSION PARTIELLE
Dans cette deuxième partie de
notre étude, il était question de présenter l'ICCN d'une
part et d'autre part, d'essayer d'analyser la situation de la maximisation des
recettes au cours de la période de 2005 à 2009.
Concernant la présentation de
l'ICCN qui a été l'objet de notre troisième chapitre, nous
avons donné l'historique, la structure organisationnelle, l'organigramme
ainsi que la situation des aires protégées et enfin, les
principales activités de l'ICCN et ses partenaires
privilégiés.
Quant au quatrième chapitre
et le dernier, nous avons essayé d'analyser la situation de maximisation
des recettes en passant par une analyse sur la structure administrative ainsi
que financière de notre entreprise d'études. Ceci nous a permis
de faire un constat général et de dégager les perspectives
managériales d'avenir pour l'ICCN. Le constat est que, la maximisation
des recettes n'est pas assurée. Les performances sont faibles. Par
rapport aux prévisions, les réalisations sont restées en
dessous du plafond. Comme conséquence, l'inefficacité dans la
mission de l'ICCN et comme perspectives, il faut administrer à cette
entreprise un management stratégique et participatif. Ce type de
management pourra permettre à cette entreprise de s'adapter aux
réalités socio-économiques de l'environnement afin de
répondre efficacement aux objectifs lui assignés par l'Etat
congolais.
CONCLUSION GENERALE
Notre
étude a consisté à analyser la gestion des aires
protégées et son incidence sur la maximisation des recettes. une
approche managériale faite dans une entreprise publique, cas de l'ICCN
de 2005 à 2009.
L'objectif poursuivi par cette étude est de concilier
donc la théorie à la pratique d'une part, et de montrer
l'importance de la conservation de la nature pour un pays comme la
République Démocratique du Congo qui a besoin des ressources pour
assurer son développement économique et sociale, d'autre part.
Aussi, à travers cette
étude sur la maximisation des recettes à l'ICCN, nous voudrions
conscientiser les autorités de cette entreprise afin qu'elles
réalisent que la situation que traverse l'ICCN mérite des
analyses et réflexions appropriées sur sa politique afin que
celui-ci réponde exactement à la mission pour laquelle il a
été créé. Autrement dit, à travers notre
thème, nous voudrions donc produire un document de
référence sur base duquel les autorités de cette
entreprise pourront recourir pour prendre des décisions rationnelles en
matière de politique de maximisation des recettes.
Cinq questions fondamentales ont fait l'objet de cette
étude, à savoir :
- Comment les aires protégées sont-elles
gérées à l'ICCN ?
- Quel est le niveau des recettes réalisées par
rapport aux prévisions ?
- Quels sont les problèmes auxquels l'ICCN est
confronté au fin de la maximisation de ses recettes ?
- Quel est l'impact de cette situation sur le plan
administratif et financier ?
- Et enfin, quelle approche managériale peut aider
cette entreprise à sortir du bourbier ?
Face à ces différentes interrogations, les
hypothèses suivantes ont été formulées :
- la gestion des aires protégées serait
gérée à l'ICCN de manière peu efficace à
cause de l'absence de la mise en oeuvre d'une politique générale
claire et nette. Et surtout par manque d'un suivi régulier des
opérations comptables et financières ;
- les réalisations des recettes seraient très
faibles par rapport aux prévisions ;
- les problèmes de cette entreprise seraient dus
à l'environnement interne et externe qui n'est pas bon. Notamment le
rendement du facteur travail et capital peu efficace l'empêchant de
réaliser son objectif premier à savoir la protection des Aires
Protégées mais aussi de concourir au budget de l'Etat par les
actions du tourisme ;
- cette situation aurait un impact négatif sur le plan
administratif et financier ;
- l'application du management à la fois participatif et
stratégique serait une solution salutaire pour la survie de cette
entreprise.
Eu égard à ces
différentes hypothèses retenues, nous avons opté pour
l'usage de la méthode historique, analytico-comparative, statistique et
structuro-fonctionnelle. Ces quatre méthodes ont été
appuyées par la technique documentaire, d'interview et celle
d'observation participante. Ce qui nous a conduit à subdiviser notre
thème en deux parties outre l'introduction générale et la
conclusion.
La première partie
est une approche théorique et comprend deux chapitres dont le premier
traite les notions sur l'entreprise et la maximisation des recettes et le
second a été focalisé sur celles relatives au management
et les aires protégées.
La deuxième partie,
qui est une approche pratique, comprend deux chapitres dont le troisième
présente l'ICCN, son historique, sa mission, sa structure
organisationnelle ainsi que ses activités et ses relations avec les
partenaires extérieurs. Le quatrième chapitre tente d'analyser la
situation de maximisation des recettes de l'ICCN de 2005 à 2009 devant
déboucher sur l'interprétation des résultats obtenus et
les perspectives managériales à venir.
Après analyse et traitement des données mises
à notre disposition, nous avons obtenu les résultats
suivants :
a) Sur le plan de la production
- une baisse sensible des recettes due à une faible
productivité du facteur capital et travail,
- un faible taux de réalisation des recettes propres,
soit 46,68 %. Donc, une performance insuffisante en moyenne sauf pour la
cinquième année où le taux de réalisation est assez
élevé ;
b) Sur le plan administratif
- un effectif du personnel grandissant avec un rendement peu
convainquant ;
- le chevauchement des tâches à accomplir y
afférent aux termes de référence;
- l'insuffisance de la motivation du personnel de terrain sauf
ceux se trouvant dans les Sites du Patrimoine mondial ;
- une politique de formation sans suivi, non planifiée
et peu adéquate.
c) Sur le plan financier
- un fonds de roulement insuffisant et inférieur aux
valeurs d'exploitation ;
- le besoin en fonds de roulement négatif ;
- et une trésorerie trop serrée ne lui
permettant pas de faire face à certains engagements immédiats.
d) Sur le plan de l'activité
Les charges sont très largement
supérieures aux produits ; d'où, un résultat
successif négatif. Ce qui empêche l'ICCN de constituer des
réserves pouvant lui permettre d'assurer sa capacité
d'autofinancement.
Ces résultats obtenus confirment donc nos
hypothèses de base et la politique inefficace de maximisation des
recettes. Il y a au fil des années, un constat de contreperformance qui
illustre et démontre qu'il faut mettre en place des nouvelles
stratégies afin de lui permettre de faire face au dynamisme de son
environnement.
Notons ici qu'un grand effort doit être de mise à
l'ICCN afin de palier à l'absence des subsides de l'Etat congolais car
celui-ci n'est plus capable d'octroyer des subventions à l'ICCN depuis
plusieurs années.
C'est pourquoi, nous proposons comme remèdes à
cette situation ce qui suit :
Sur le plan de la production vendue
- l'actualisation des grilles tarifaires adaptables aux
réalités actuelles;
- le suivi de la consommation des
imprimés comptables transmises aux Sites et dont l'existence d'un
seul centre d'émission doit être de rigueur et souhaité;
- la création des nouvelles sources
génératrices des recettes telles que l'impression des cartes
postales ; T-shirts et autres supports à vendre aux touristes et
Tours Opérators tant sur terrain qu'aux grands
centres ciblés comme les Aéroports, les Ports, les Gares et
autres endroits stratégiques ;
- la réinstauration régulière des
contrôles financiers et comptables ;
- la réalisation légale et suivi des
opérations d'inventaires physiques du patrimoine de l'entreprise ;
- le suivi strict des comptabilités tenues par les
Secteurs ;
- l'introduction de la politique de Royaltie ;
Sur le plan administratif
- la motivation et l'équipement du personnel de
terrain;
- l'instauration d'une politique de recrutement basée
sur des critères objectifs et conformément au statut ;
- le renforcement de la capacité du personnel cadre et
de terrain par des formations et autres séminaires et
sessions ;.
Sur le plan financier
- augmentation du fonds de roulement par l'accroissement des
capitaux permanents afin d'assurer à l'ICCN sa liquidité ainsi
que sa solvabilité.
- Changement de la politique financière pour la
maitrise des apports des partenaires, opérés dans les
Secteurs ;
- Formation souhaitée des chefs des secteurs et Sites
pour la maitrise des outils managériaux sur la maximisation des
recettes ;
- Réanimation de la Direction de l'Audit quasi
inexistante d'une manière opérationnelle car ne dit on pas que la
peur du contrôle est le commencement de la sagesse ?
- Maitrise et canalisation de toutes les recettes potentielles
et extraordinaires de tout genre, vers un seul centre de
péréquation.
- Sur le plan de l'activité
- la diminution des charges du personnel par la mise en
retraite de certains agents.
Ces résultats ne
sont possibles que par l'application d'un management particulier notamment,
celui participatif dont la vocation de faire participer les salariés aux
décisions qui les concernent. Cette participation ne peut se limiter aux
décisions opérationnelles en relation avec le processus
matériel de production mais aussi s'étendre à des
décisions administratives. Le management stratégique, parce que
l'analyse stratégique met à la disposition des dirigeants des
outils du management susceptible de modifier les caractéristiques de
l'entreprise et les conditions de l'environnement dont le modèle SWOT
(Stengths=forces ; Weakness=faiblesses,
Opportunities = Opportunités,
Treat=Menaces) est considéré comme un des moyens
efficaces pour l'analyse du diagnostic entreprise - Environnement.
Certes, notre
travail est fouillé mais pas exhaustif. Toutes choses restant
égales par ailleurs, nous ne prétendons pas avoir
épuisé notre thème. C'est pourquoi, aux futurs chercheurs
qui nous emboîteront le pas ,d'orienter la recherche sur la nature des
exploitations au sein de l'ICCN.
BIBLIOGRAPHIE
1. OUVRAGES
1. ABOVILE J., Initiation aux mécanismes comptables et
la gestion financière, Ed.
DUNOD, Paris, 1988
2. B. GOURNAY : Introduction à la science
administrative, édit. Armand Colin, Paris, 1970
3. BARTLETTE GAOSHAL : Le management sans fonction,
éd.d'Organisations,Paris,1971
4. BERNARD : Les fonctions du Cadre dirigeant,
édit. Des organisations, Paris, 1938
5. BIALES et LEURION, Notions fondamentales
d'économie, Ed. Foucher, Paris, 2001
6. BRESSY G. et KONUY, T., Economie d'entreprise, Ed.
Sirey, Paris, 2000
7. BUSSENAUT R. et CHANTAL F., Notions d'entreprise,
Ed. Dunod, Paris, 2000
8. COLLASSE B., Gestion Financière de
l'entreprise, Ed. Economica, Paris, 1982
9. COLLINS et MOOR : L'homme qui entreprend une
étude du comportement
d'entrepreneurs indépendants, Ed. Eyrolles,
Paris, 1970
10. CONSO P., La gestion financière de
l'entreprise, Ed. DUNOD, Paris, 1969
11. DEPALLENS G., La gestion financière de
l'entreprise, Ed. SIREY, Paris, 1970
12. DIDIER P., Droit commercial, Tome 3, Ed. Dunod,
Paris, 2001
13. DRUCKER P., Le management en question, Ed. Tendance
Actuelle, Ed. DUNOD,
Paris, 1972
14. ETZIONI : Les organisations modernes (Modern
organizations), Edit. Eyrolles,
Paris, 2006
15. FAYOL H. : Administration Industrielle et
Générale, 2ème édit. DUNOD, Paris, 1966
16. IBULA Mwana KATAKANGA : La consolidation du
Management Public au Zaïre, Ed.
PUZ, Kinshasa, 2001
17. JAMES G., Gestion et politique financière de
l'entreprise, Ed. DUNOD, Paris, 1973
18. KINZONZI V.G., Comptabilité
générale élémentaire, Ed. Foucher, Paris,
1989
19. Le Petit LAROUSSE, Ed.20O2
20. LUB0YA, J. et NGOUBILU C., Gestion rationnelle de la
trésorerie, regard d'un
Manager, Ed. CAPM, Kinshasa, 2010
21. MARTINES A. et SILEM H., Manuel de gestion, Ed.
d'Organisation, Paris, 2000
22. MECANI P., Le système de management, Ed.
Organisation, Paris ; 1973
23. MINTZBERG (H) : Le manager au quotidien, les 10
rôles du cadre, Paris, Groupe
Eyrolles, 2006
24. MUSHI MUGUMO : Systèmes administratifs
comparés, Lubumbashi, UNILU, 1986
25. Muyere OYONG : Introduction à la science
administrative, Kinshasa, CIDEP, 1988
26. N'SAMAN - O - LUTU, Comprendre le management, Ed.
CAPM, Kinshasa, 2007
27. NGOMA B., Participation politique, Ed PUC, Kinshasa,
1995
28. PINTO R. et GRAWTZ M., Méthode de recherche en
Sciences Sociales, Ed. Dalloz,
Paris, 1986
29. PINTO R., Méthode de recherche en Sciences
Sociales, Ed. Dalloz, Paris, 1971
30. Robbins (S.P.) : Théorie des
organisations, Prentice Halle, Paris 1987
2. NOTES DE COURS INEDITS
1. MUKENDI, P.E : Notes de cours de méthodes de
recherche scientifique, G1
CEPROMAD, Lubumbashi, 1989- 1990,
2. MVONDO MASAÏ Del Doul ; Cours d'Analyse du Bilan
83-84, CIDEP-UNIKIN, Kinshasa
1983-1984.
3. MVONDO MASAÏ Del Doul ; Cours d'Analyse
Financière, CIDEP-UNIKIN, Kinshasa,
1983-1984
4. P.O. N'SAMAN-O-LUTU, Cours de Management, CEPROMAD, Lubumbashi
2008-
2009 ;
5. PORT ROYAL, Cours des techniques de recherche et analyse en
Sciences Sociales, G2
Sociologie, UNAZA, L'shi, 1977 - 1978
6. P.A. MUHINDO KIBWANA, Cours d' Initiation à la
recherche scientifique,
UNIC/KINSHASA, G1, Kinshasa, 2009-2010,
7. P.A . MUHINDO KIBWANA, Cours de Politique
générale d'entreprise, UNIC-BENI, L2
Management, 2010-2011,
3. MEMOIRES ET TRAVAUX DE FIN DE CYCLE
1. Christian MUSENGA; Analyse de l'équilibre financier
dans une Enterprise. Cas de
BRALIMA ; TFC, UPN/Kinshasa, 2008-2009
2. Fiston MBUYI KANA; Etude de la structure financière
d'une Enterprise. Cas de
l'Office des Routes ; TFC, UPN/Kinshasa,
2008-2009
3. Guillaume KULONGA, Aspect d'une régie financière
dans les recettes de l'Etat, cas
de la DGI de 2003 à 2007, UPC, TFC - Kinshasa,
2008
4. Marguerite TENDA NGOMA; Impact de la crise
financière internationale sur la
gestion de la trésorerie d'une entreprise. Cas de
l'OCC ; UNIC; 2008-2009
5. MBENZA-NGOMA, Evaluation de la politique de financement d'une
entreprise .Cas
de la MIDEMA ; ISC/Gombe, 1982-1983
6. MUYAMUNA MABUNDA Pulchérie ; Analyse de
l'équilibre financier d'une entreprise.
Cas de ma MARSAVCO ; ISC/Gombe ; 2OO4-2005.
4. REVUES ET RAPPORT ANNUEL
1. Etats financiers de l'ICCN ,2005 à 2009
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE....................................................................................................................................I
DEDICACE.....................................................................................................................................II
AVANT -
PROPOS.......................................................................................................................III
SIGLES ET ABREVIATIONS
UTILISES...........................................................................................V
INTRODUCTION
GENERALE........................................................................................................1
1. ETAT DE LA
QUESTION..........................................................................................................3
2.
PROBLEMATIQUE...................................................................................................................3
3. HYPOTHESE DU
TRAVAIL.......................................................................................................4
4. INTERET ET CHOIX DU
SUJET...............................................................................................5
5. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE DU
SUJET................................................................6
6. METHODOLOGIE DE
RECHERCHE........................................................................................6
6.1.
METHODES........................................................................................................................7
6.2.
TECHNIQUES......................................................................................................................8
7. SUBDIVISIONS DU
TRAVAIL...................................................................................................9
8. DIFFICULTES
RENCONTREES..................................................................................................9
PREMIERE PARTIE : APPROCHE
THEORIQUE.........................................................................11
CHAPITRE I : NOTIONS D'ENTREPRISE ET MAXIMISATION DES
RECETTES........................12
Section Première : NOTIONS
D'ENTREPRISE......................................................................12
1.
Définition..........................................................................................................................12
2.
Mission..............................................................................................................................12
3.
Classification.....................................................................................................................13
4. Les différentes
fonctions................................................................................................17
5. L'Etablissement
Public....................................................................................................19
Section Deuxième : NOTIONS DE MAXIMISATION DES
RECETTES....................................19
II.1.
Généralités......................................................................................................................19
II.2.
Définitions.......................................................................................................................20
II.3. Modèles théoriques de maximisation des
profits.....................................................20
CHAPITRE II : NOTIONS SUR LE
MANAGEMENT...................................................................24
Section Première : LE
MANAGEMENT..................................................................................24
I.1. Historique et
évolution................................................................................................24
I.2. Les écoles du
management ........................................................................................25
I.3.
Définition.......................................................................................................................27
I.4. Fonctions
managériales...............................................................................................28
I.5. Quelques outils du
management...............................................................................31
1. La
planification...............................................................................................................31
2. La
comptabilité...............................................................................................................32
3. La
statistique..................................................................................................................32
4. Le
marketing...................................................................................................................32
5. La
communication.........................................................................................................33
I.6. La Typologie du
Management......................................................................................34
1. Selon le secteur
d'intervention ..................................................................................34
2. Selon le caractère Scientifique et
Empirique.............................................................35
3. Selon le secteur
d'activité.............................................................................................35
4. Selon le champ
d'action................................................................................................35
5. Selon les stratégies
organisationnelles.......................................................................36
I.7. Différence entre Management, Gestion et
Administration.....................................37
a.
Administration...............................................................................................................37
b.
Gestion...........................................................................................................................38
c.
Management..................................................................................................................38
Section Deuxième : NOTIONS SUR LES AIRES
PROTEGEES...............................................38
II.1.
Définitions....................................................................................................................39
1. Les Aires
Protégées...................................................................................................39
2. Le
Parc..........................................................................................................................39
3. La
Biodiversité................................................................................................................................40
4.
L'Écosystème...............................................................................................................41
5. Le
Biotope....................................................................................................................42
6.
L'Eco-tourisme............................................................................................................42
Conclusion
Partielle..................................................................................................................43
DEUXIEME PARTIE : APPROCHE
PRATIQUE..........................................................................44
CHAPITRE III : PRESENTATION DE
L'ICCN...........................................................................45
Section Première : APERCU HISTORIQUE ET
MISSIONS...............................................45
I. Aperçu
historique.......................................................................................................45
II.
Missions......................................................................................................................47
III.
Organigramme..........................................................................................................55
Section Deuxième : STRUCTURE ORGANISATIONNELLE
ET FONCTIONNEMENT......47
Section troisième : PRESENTATION ET SITUATION
DES AIRES PROTEGEES................56
1. Les Parcs
Nationaux...............................................................................................56
2. Tableau synoptique des Parcs
Nationaux...........................................................57
3. Les Domaines de Chasse et autres
Réserves......................................................63
4. Tableau synoptique des Domaines et autres
Réserves.....................................64
5. Les Ressources Humaines dans les Aires
Protégées........................................ 65
Section Quatrième : LES ACTIVITES ET RELATIONS
AVEC LES PARTENAIRES.............66
1. Les
Activités.............................................................................................................66
2. Relations avec les
partenaires..............................................................................67
CHAPITRE IV : ANALYSE DE LA STRUCTURE ADMINISTRATIVE ET
FINANCIERE DE L'ICCN
Section Première : ETAT DE LIEU DE LA SITUATION
DES RECETTES..............................70
1. Différentes sources des recettes de
l'ICCN.........................................................70
Section Deuxième : ANALYSE
ADMINISTRATIVE..................................................................75
1. Analyse de la structure
organisationnelle......................................................................75
2. Analyse des tâches
administratives................................................................................80
Section Troisième: ANALYSE
FINANCIERE.............................................................................89
1. Présentation du matériel de l'analyse
financière.........................................................89
1. Analyse des Postes du
Bilan....................................................................................90
2. Analyse des Postes des Comptes des
Résultats.............................. ;...................95
2. Analyse de l'équilibre
financier.......................................................................................97
1. Le Fonds de
Roulement.........................................................................................104
2. Les Besoins en Fonds de
Roulement....................................................................122
3. La
Trésorerie...........................................................................................................130
4. Analyse de quelques Ratios de la Structure
financière.....................................137
3. Analyse de
l'activité........................................................................
...............................146
1. Analyse des comptes de
gestion.........................................................................146
Section Quatrième : CONSTATS ET INTERPRETATION DES
RESULTATS OBTENUS ET
PERSPECTIVES
MANAGERIALES.......................................................................156
1. Constats et interprétation des
Résultats....................................... ....................156
2. Perspectives
managériales...................................................................................157
Conclusion
partielle................................................................................................................158
CONCLUSION
GENERALE.......................................................................................................159
BIBLIOGRAPHIE.......................................................................................................................164
TABLE DES
MATIERES.............................................................................................................166
LES ANNEXES
* 1 Revue Yield
Management, Stratégie de maximisation des recettes, 19/05/2010, p.
2
* 2 MUKENDI, P.E : Notes de
cours inédits de méthodes de recherche scientifique, G1
CEPROMAD,
Lubumbashi, 1989- 1990, p. 6
* 3 Christian MUSENGA,
« La DGI et les mécanismes de lutte contre la
fraude »,
Université Protestante
du Congo, mémoire de fin d'études en Droit Economique, Kinshasa,
2010
* 4 Guillaume KULONGA, Aspect
d'une régie financière dans les recettes de l'Etat, cas de la DGI
de 2003 à 2007, Université Protestante au Congo, TFC de
graduat en Administration des affaires et Sciences Economiques,
Kinshasa, 2008
* 5 N'SAMAN-O-LUTU, Cours
inédit de Management, CEPROMAD, 2008-2009 ; Lubumbashi,
1988, p. 31
* 6 Prof. MUHINDO KIBWANA,
Politique générale d'entreprise, cours inédit,
UNIC-BENI, L2, 2010-2011, p. 77
* 7 Prof. MUHINDO KIBWANA,
Initiation à la recherche scientifique, cours
inédit,UNIC/KINSHASA, G1, 2009-2010, p. 20
* 8 PINTOR R.,
Méthodes de recherche en Sciences Sociales, éd. Dalloz,
Paris, 1971, p. 20
* 9 Prof. MUHINDO KIBWANA, op.
cit., p. 16
* 10 Prof. MUHINDO KIBWANA, op.
cit., p. 16
* 11 PINTO et GRAWTZ M.,
Méthodes de recherche en Sciences Sociales,
4ème éd., Dalloz, paris, 1971, p. 31
* 12 Idem, 7eme
éd. Dalloz, Paris, 1986, p. 360
* 13 Prof. MUHINDO KIBWANA, op.
cit., p. 34
* 14 PORT ROYAL, Cours des
techniques de recherche et analyse en Sciences Sociales , G2 Sociologie
UNAZA, L'shi, 1977 - 1978,
inédit
* 15 Guillaume KULONGA NANA,
Op. Cit., P 7
* 16 G. GRAWITZ,
Traité de Sociologie, éd. Puf, Paris,, 1967, p. 42
* 17 B. COLLASSE :
Gestion financière de l'entreprise, éd. Economica, Paris
1982, p. 16
* 18 BRESSY &. KONUYT,
Economie d'entreprise, éd. Sirey, Paris, 2000, p. 1
* 19 BUSSENAULT CHANTAL,
Notions d'entreprise, éd. Dunod, Paris, 2000, p. 12
* 20 Bressy Gille P. 12
* 21 Bressy G., p. 13
* 22 Ibidem
* 23 Idem ; p.14
* 24 Bressys Gilles ;
Op.cit.14
* 25 MARTINET A. et SILEM,
Manuel de gestion, Ed. d'0rganisation, Paris ,2000, p.180
* 26 Bressy Gilles ;
Op.cit. p. 18
* 27 KABANGA NTABALA, Droit
Administratif, Tome 1, Unikin, 2005,p 57
* 28 Ibidem
* 29 Didier Paul, Droit
commercial, Tome II, 3ème éd. Dunod, Paris, 2001,
p.252
* 30 Petit Larousse,
dictionnaire illustré, 2002, p. 637
* 31 Jules LUBOYA, Cours
inédit de Microéconomie, L1 Management UNIC,Kinshasa,
2007, p. 15.
* 32 Biales et Leurion,
Notions Fondamentales d'Economie, éd. Fouchier, Paris, 2001, p.
64
* 33 MECAMI P., Le
système de management, éd. D'Organisation, Paris, 1973, p.
19
* 34 DRUCKER Peter, le
Management en question, éd. Tendance actuelle, Paris, 1972, p. 50
* 35 IBULA M.K., la
consolidation du management public Zaïrois, éd. PUZ, Kinshasa,
1985, p. 67
* 36 NSAMAN O LUTU,
Comprendre le management, éd. CAPM, Kinshasa, 2007, p. 45
* 37 O. NSAMAN et G.
ATSWEL : Op.cit., p. 99
* 38 O. NSAMAN et G.
ATSWEL : Op.cit., p. 101
* 39 YEMBE T., cours
inédit de planification, L1, UNIC, Kinshasa : 2009-2010
* 40 KINZONZI M.G.K. :
Comptabilité générale élémentaire,
éd. Faucher, Paris, 1989, p. 1
* 41 O. NSAMAN et G.
ATSWEL : op. cit., p. 111
* 42 Idem, p. 110
* 43 Le Petit Larousse
illustré,2002,p 239
* 44 O. NSAMAN et G.
ATSWEL : op. cit., p. 108
* 45 O. NSAMAN et G. ATSWEL,
Notes de cours de théorie générale de management,
UNIC,G2, 2009,Inédit
* 46 DRUCKER, P., Op. Cit. p.
53
* 47 P. NGOMA BINDA,
Participation politique, Ed. FIKA ; Kinshasa, 1995, p. 26
* 48 P. MBALANDA, Recueil
des Textes Juridiques en matière environnementale en RDC,
3ème éd., 2009, p. 599
* 49 Idem,p 612
* 50 Le Décret du 25
Juillet 1889 fut le premier acte réglementaire qui interdit la chasse
aux éléphants dans l'Etat Indépendant du Congo.
* 51 Fiches descriptives des
Parcs Nationaux et Aires apparentées au Zaïre USAID/PRM-IZCN,
Kinshasa, p. 18
* 52 UNESCO-Patrimoine mondiale
(Parc National de la Maïko), p. 1
* 53 Dr LWASHOLO MASHASHA,
Application de la Législation en Zone annexe du Parc National des
Kundelungu, Résistances et difficultés rencontrées. In
Acte du Séminaire-atelier sous-régional de formation et de
recyclage des Conservateurs des Parcs Nationaux et des Aires
Protégées du 7 au 10 août 1989, Rwindi, p. 117
* 54 Petit Larousse
2000,P.147
* 55 Op.Cit.
* 56 Loi n°75-023 du 22
Juillet 1975
* 57 Petit Larousse 2000, P.
126
* 58 Décret n°
10/15 du 10 Avril 2010 fixant les statuts d'un établissement public
« ICCN »
* 59 G. DEPALENS, Gestion
Financière de l'entreprise, Sirey, Paris, 1974 ; P28
* 60 J.C. D'ABOVILLE,
Initiation aux Mécanismes Comptables et la Gestion
Financière, op. Cit. P 123
* 61 MVONDO MASAÏ,
Cours d'Analyse du Bilan, CIDEP-UNIKIN, 1983-1984 ; p. 10
* 62 TSHIBOLA MUYA, Analyse
de la structure Financière de l'entreprise ; ISP/Gombe ;
2004-2005 ; P16
* 63 G. DEPALLENS, op. Cit. p.
136-137
* 64 MVONDO MASAI, Op.cit. P41
* 65 DIGATA, Cours d'Analyse
Financière, 3ème Gr., ISC/Kinshasa,
1982-1983 ;P28
* 66 MBENZA,N, Analyse de la
structure financière d'une entreprise,TFC,ISC-Kisangani; Kisangani,
1982-1983,
p. 44
* 67 Marguerite TENDA
NGOMA ; La crise financière internationale et son impact sur la
gestion de trésorerie d'une entreprise, UNIC ; 2008-2009 ;
P 25
* 68 Jeunion et F. CHABRIAL,
Analyse bilantaire et de gestion, éd. Dunod Paris, 1983, p. 9
* 69 Fabienne GUERRA,
Diagnostic financier, 2ème éd. De Book,
Bruxelles, 1995, p. 237
* 70 P. CONSO, La Gestion
Financière de l'entreprise, Tome I, 4ème
édition Dunod. ;P16
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