CHAPITRE II : CADRE PRATIQUE DE L'ETUDE
Le présent chapitre comporte trois sections qui
sont : ~ Systèmes bancaires de l'UEMOA et
béninois ;
~ Présentation du Groupe ETI ;
~ Présentation de Ecobank
Bénin.
Section 1 : Systèmes bancaires de l'UEMOA et
béninois
Dans cette section nous parlerons d'abord du système
bancaire de l'UEMOA avant de présenter le système bancaire
national.
Paragraphe 1 : Système bancaire de l'UEMOA et
présentation de la BCEAO
Ce paragraphe sera consacré à la
présentation de l'UEMOA et de la BCEAO.
1. Système bancaire de l'UEMOA
L'Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) a
été constituée par un traité adopté à
Dakar le 12 mai 1962. Elle est une zone monétaire qui regroupe sept pays
d'anciennes colonies françaises (le Bénin, le Burkina Faso, la
Côte d'Ivoire, le Mali17, le Niger, le Sénégal
et le Togo) et la Guinée Bissau qui y a adhéré le 19
janvier 1997. Ces pays partagent une monnaie commune émise par la Banque
Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) : le franc CFA qui est
arrimé à l'euro depuis 2000, selon une parité fixe (1 euro
= 655,957 F CFA)18.
La superficie totale des pays de l'UMOA est de 3.505.504 de
km2. Elle masque des différences importantes entre le Niger,
pays le plus étendu avec 1.267.000 km2 et la Guinée
Bissau, pays le plus petit avec 36.125 km2. La population totale de
l'Union est de 74.300.000 d'habitants. Les organes qui assurent le
fonctionnement de l'UMOA sont : la Conférence des Chefs d'Etat ; le
Conseil des Ministres ; la Commission Bancaire et le Conseil Régional de
l'Epargne et des Marchés Financiers.
L'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA)
est créée le 10 janvier 1994, en vue de consolider les bases
économiques de la monnaie commune et assurer une croissance forte et
durable des économies des Etats membres de l'Union. Ainsi, elle fait
partie d'un ensemble plus grand de zone monétaire que constitue la Zone
Franc.
Comme l'indique la figure 1 ci-dessous, la couverture bancaire
de ses Etats membres montre une nette évolution du réseau
bancaire due à la création de nouveaux guichets et agences
bancaires. L'Union dans son ensemble a enregistré 213 agences
supplémentaires au titre de l'année 2008. Le nombre global
d'établissements bancaires est resté stationnaire passant juste
de 115 à 116.
17 Le Mali y a adhéré le 17
février 1984
18 Le franc CFA était à l'origine
arrimé au Franc français.
La progression de la couverture bancaire est donc le fruit
d'une politique d'expansion des institutions financières. Cela peut
être vu comme le résultat des nombreuses réformes
entreprises récemment dans le secteur à commencer par la
modernisation des systèmes et moyens de paiement qui augmente la
capacité de traitement des valeurs des banques les incitant à
accroître leur clientèle.
Il y a également l'augmentation progressive du capital
minimum des établissements de crédit qui leur donne une assise
financière plus confortable et favorise les politiques d'expansion. Un
autre facteur non moins important est l'arrivée sur le marché des
banques nigérianes et marocaines qui livrent une véritable
concurrence aux banques françaises historiquement maîtresses des
lieux.
Mais la figure 2 suivante illustre que tous les pays de l'Union
ne sont pas logés à la même enseigne en matière de
la croissance de la couverture bancaire.
Figure 2 : Progression du nombre des agences
bancaires en %
Source : Rapport Annuel 2008 de la Commission
Bancaire de l'UMOA
Le pays qui enregistre la plus forte progression est la
Guinée-Bissau dont le réseau d'agences passe de 4 à 10
soit une croissance de 150%. Il est suivi de la Côte d'Ivoire et du Togo
respectivement à 37.5% et 35.3%. Le Mali enregistre une
régression de sa couverture bancaire. Le nombre d'agences est
passé de 222 à 217 soit une régression de 2,25%.
La deuxième place occupée par la Côte
d'Ivoire est un bon signe de la vitalité de la place bancaire
ivoirienne. Au delà, cela traduit un certain renouveau du système
économique ivoirien fortement ébranlé par la crise
socio-politique de ces dernières années.
Les 17 nouveaux guichets ou agences bancaires constituent le
signe d'un nouveau départ que nous espérons radieux, car sans une
Côte d'Ivoire prospère, l'UEMOA ne serait certainement pas ce
qu'elle est.
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