2.1. Méthodes arithmétique et des soldes de
gestion
Le résultat net d'un exercice peut être
déterminé arithmétiquement ou par les soldes de gestion.
Par mesure de simplification, nous utiliserons dans le cadre de notre analyse
la méthode arithmétique. Cette méthode consiste à
faire directement la différence entre le total des produits et le total
des charges. Le total des charges prend en compte l'impôt.
Le recours aux soldes intermédiaires de gestion
constitue en effet, un premier type de méthode largement utilisé
jusqu'à présent par la plupart des établissements
bancaires dans leur communication financière.
Le produit net bancaire (PNB) est un indicateur qui rend
compte de l'ensemble des activités de la banque (dans ses
différentes fonctions, d'intermédiation, de marché, etc.)
et détermine sa marge brute. Le PNB s'obtient donc en soustrayant de la
somme des produits d'exploitation la somme des charges d'exploitation. Les
principaux composants du PNB sont : les intérêts perçus sur
la clientèle et ceux versés aux tiers, les produits du
portefeuille
13 File : service de conservation de documents et
autres informations sur la clientèle.
titres et des participations, les autres produits14
d'exploitation bancaire. Il est à noter que le produit global
d'exploitation (PGE) agrège au PNB des produits et des charges relatives
à des activités15 qui ne relèvent pas
d'opérations bancaires au sens de la loi de 1984.
Les résultats : brut d'exploitation, courant avant
impôt et net. Pour les banques, le résultat brut d'exploitation
(RBE) est égal au PNB (le cas échéant au PGE)
diminué des charges de structure. Il est un indicateur de
référence de l'activité bancaire proprement dite (hors
provisions et éléments exceptionnels). Le résultat avant
impôt est égal au RBE diminué des dotations aux provisions
et des pertes sur créances irrécupérables. Il prend donc
en compte le risque de contrepartie. Enfin, le résultat net tient compte
des produits et charges exceptionnels, des dotations ou des reprises au fonds
pour risques bancaires généraux, et de l'impôt sur les
sociétés.
2.2. Méthode des ratios
Les ratios16 permettent de constituer une
information synthétique interne pour les dirigeants et externe pour les
tiers, de visualiser une évolution historique ou prévisionnelle,
d'établir des comparaisons et d'aider à la prise de
décision. De nombreux ratios peuvent être donc calculés ;
mais dans le cadre de notre travail, nous calculerons ceux dont le pouvoir
explicatif est le plus grand.
I Le coefficient brut d'exploitation (dépenses
d'exploitation / recettes d'exploitation) exprime la capacité d'une
banque à couvrir l'ensemble de ses charges d'exploitation par les
recettes de même nature ;
/ Le coefficient net d'exploitation est un ratio important qui
rapporte les charges de structure au PNB. Il mesure la part du PNB qui est
consommée par ces charges ;
I Le coefficient de rendement ou Return-On-Assets
(résultat net / total actif) encore appelé ratio de
rentabilité économique, il indique le taux de résultat
dégagé en moyenne sur l'ensemble des actifs portés par
l'entreprise ;
14 Les commissions sur services qui sont de plus en
plus recherchées par les banques pour améliorer leur
rentabilité et parce qu'elles ne sont pas sensibles aux variations de
taux
15 Locations d'immeubles par exemple
16 Un ratio est un rapport significatif établi
entre deux grandeurs caractéristiques des états financiers de
l'entreprise. Il peut se présenter sous forme de coefficient, de
délai ou de taux (BCEAO, 2004).
'/ Le coefficient de rentabilité ou Return-On-Equity
(résultat net / capitaux propres) encore appelé ratio de
rentabilité financière, il mesure la capacité
bénéficiaire d'une banque ainsi que la rentabilité des
capitaux investis par les actionnaires.
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