§2. Les limites de ces formes de
sécurité
De nombreuses questions restent posées quant
à l'efficacité de ces formes de sécurité, non pas
prises séparément, mais sur un plan global.
La première a trait au morcellement de la
sécurité. Cette parcellisation de la sécurité par
communautés, groupes religieux, réseaux divers conduit-elle
à une dissémination ou à une polarisation de la
sécurité ? Autrement dit, la sectorisation de la
sécurité tend-elle vers une dispersion des efforts ou vers la
mise en place d'un oligopole sécuritaire ?
Pour qu'il ait oligopole, il faudrait que chaque pole soit
doté d'objectifs et de mécanismes propres et que des
intérêts communs, des interactions les relient.
La deuxième question est relative à la
capacité ou non de la société à faire face à
tous les besoins de sécurité en son sein. Dispose-t-elle des
moyens nécessaires eus égard, en particulier, aux
problèmes de sous-développement ?
La troisième est propre aux relations entre Etat et
société puis dépasse le cadre strictement
intra-étatique. La sécurité est générale,
interne et externe, civile et militaire, locale et nationale,
sous-régionale, internationale et mondiale. En l'occurrence, comment
s'établit et s'opère le lien entre ces différents
échelons complémentaires et le plus souvent
indissociables ?
Politique africaine de
sécurité et de défense : problèmes et
perspectives
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