Phénomène enfants de la rue comme facteur criminogène dans la cité de Bunia en RDC( Télécharger le fichier original )par Paul BAVI KPADYU Université du Cepromad Bunia RDC - Gradué en droit privé et judiciaire 2011 |
LES ANNEXESQUESTIONNAIRES D'ENQUETE A LA POPULATIONS DE DOUZE QUARTIERS A PROPOS DES ENFANTS DE LA RUE DANS LA CITE DE BUNIA Quartier: .................................................... 1. Selon vous, quelles sont les raisons ou les principales causes pour lesquelles les enfants quittent la maison parentale et acceptent de vivre dans la rue et devenir «Enfants de la Rue» à Bunia ? a............................................................................................................................. b............................................................................................................................. c.............................................................................................................................. 2. Quel(s) est (sont) dans votre quartier le (s) tronçon (s) ou les enfants de la rue commettent plus d'actes criminels? a............................................................................................................................. b............................................................................................................................ 3. Avez-vous déjà été ou entendu une personne victime d'une telle agression? a. Si OUI, Combien de fois.................................................La journée ?..................... et comment ?....................................................La nuit ?........................................ 4. L'agressivité de ces enfants de la rue dans la ville de Bunia, est- elle pareil; avant, pendant après la guerre? a. Pas changé (OUI) - (NON) b. Avant. (VRAI)- (FAUX). c. Pendant. (VRAI)- (FAUX) d. Après (VRAI)- (FAUX) 5. A qui attribuez-vous cette responsabilité? (De pouvoir maintenir la sécurité, protection et garantir les droits de ces enfants) a. Famille, b. Société, c. l'Etat 6. Avez-vous des suggestions?.......................................................................................
Interview n° 1 Selon Mr. Rodolphe MBALE Joshua, Coordination Technique de la Protection de l'Enfance de la COOPI, « personne ne connaît le nombre chiffré des Shégués en ville de Bunia à ce jour ». Car poursuit-il, ces délinquants quittent leur famille et s'attachent à des associations ensuite ils rentrent dans des familles. Ils sont tantôt dans la rue, tantôt a la maison. « Ils sont encore dans ce coin ou dans l'autre à l'abri des menaces soit des parents, de la police ou de la société ». Notre interlocuteur nous a fait encore entendre que l'enfant de la rue est plus expose en temps de la guerre et de la maladie. La chose la plus belle qu'aiment les enfants de la rue selon Rodolf MBALE c'est la « liberté ». C'est lorsqu'il manque la liberté, soit a cause de la méchanceté des parents qu'ils fuient et se soustraient de la maison parentale. Même si ils ont commis de faits déviants, ils ne veulent pas en parler trop ! Il s'avère important ajoute-il de signaler qu'il existe un problème de classification entre deux catégories. Donc, les uns sont cependant attachés à leur famille et d'autres observent une rupture totale avec leur famille. Ils vivent généralement de la mendicité, du ramassage, ils volent peu, mais vivent du travail dans des bars, en vendant de l'eau froide, dans des restaurants. Surtout, les filles sont exposées face à la violence sexuelle en vendant dans des camps militaires. Ainsi, la COOPI, a, dans sa statistique de l'année 2010 enregistré un nombre de 180 enfants de la rue dans la ville de Bunia. Pour Monsieur MBALE, des principales causes qui rendent ces enfants criminels sont les suivantes : - La menace familiale ; - Divorce ou séparation des parents ; - Phénomène enfant sorcier ; - Goût de l'aventure ; - Absence prolongée des parents ; - Enfants exploité comme responsables a la maison ; - Exode rurale (due à la guerre); - Manque de dialogue avec les parents ; - Le facteur communauté (lorsque l'enfant n'est pas accepté par la communauté); - Pas de félicitation (mot d'encouragement) de la part des parents ou de personne qui exercent le pouvoir parentale sur l'enfant (24(*)). Interview n° 2 Nous avions également visité les installations de « House of Grâce », la maison de Grâce qui est une institution missionnaire protestante de la CECA-20 où nous avions interviewé le Pasteur DJADRI Jacques qui a accepté de nous étaler la statistique d'enregistrement des enfants de la rue qu'il encadre depuis 2005, l'année à laquelle 34 seulement été inscrit. En 2006 et 2007, le nombre des internes est monté jusqu'à 64. Entre 2008 et 2009, « nous avions remis 24 enfants de la rue que nous avions scolarisé ici et nous sommes contents qu'ils soient tous acceptés dans leurs familles respectives ». conclut le pasteur que certaines doléances des parents ont fait que sur les 45 inscrits dans notre école, mais 4 ont préféré rentrer dans le camp et continuer à être protéger. « Aujourd'hui, nous avons un chiffre de 54 inscrits, au primaire et aux humanités. En plus de cela, il y a 10 qui fréquentent le camp où sont logés les autres ». Nous avions lors de notre visite dans ce site d'ébergement eu l'autorisation de visiter le dortoir de ces délinquants, avec un total de 20 lits étagés. Le deuxième bâtiment dont la construction est en cours servira d'une grande salle de jeu, (d'une cuisine et d'une chambre qui abritera quelques hommes afin de servir de gardiens pour les matériels de jeu. DJADRI, souligne que durant la formation de ces enfants vulnérables, 1 seul a été soupçonné de sorcellerie. (25(*)) Interview n° 3 En ce qui concerne les raisons qui ramènent les enfants à quitter la maison parentale et aller dans la rue selon Mr. EPISINI Laurent, Directeur de la Prison Centrale de Bunia sont : - L'irresponsabilité et - défaillance des parents.
Pour la question de savoir pourquoi les prisonniers plus particulièrement les enfants s'évadent de la maison carcérale ; il répond de la manière suivante : - mauvais étant du local, les prisonniers utilisent les canaux septiques pour les évasions ; - le poids de la servitude pénale - faiblesse ou état corruptible de certains agents qui assure la garde face à des propositions des biens de la part des détenus. Enfin, pour savoir quelles étaient ses propositions et suggestions face à ce phénomène « Enfant de la Rue, le Directeur Episini conseille qu'il faudrait que : - le gouvernement créé des maisons d'encadrement et orienter ses enfants dans différents domaines (réinsertion sociale). - Que l'Etat puisse sanctionner les parents qui fuient leur responsabilité et ceux qui utilisent les enfants pour des faits sexuels et les font travailler lourdement. (26(*)) * (24) Interview avec Monsieur Mbale Rodolf Yosua, Coordinateur Technique de la Protection de l'enfance de la COOPI/Bunia à son bureau, le 29/07/2011, à 15 h 00. * (25) Interview avec le Pasteur Djadri père de la maison « House of Grace » le 6 Aout 2011, dans les installations d'ébergement des enfants de la rue, de la CECA - 20, à 17h 20. * 26) Interview avec Monsieur EPISINI Laurent, Directeur de la Prison Centrale de Bunia, le 3 Septembre 2011, à 11 h 45', à son bureau sis dans l'installation de la maison Carcérale. |
|