A- Par rapport à l'insuffisance de ports secs
Au terme de nos enquêtes, l'absence d'un partenariat
dynamique entre le privé et le public explique l'insuffisance de ports
secs au Bénin. Il convient de souligner tout d'abord que la
création de ports secs sur les principaux corridors de
l'arrière-pays, et équipés d'infrastructures
adéquates faciliterait l'acheminement des marchandises en transit vers
l'hinterland et contribuerait à la réduction du coüt
d'approche du Port Autonome de Cotonou qui aura pour conséquence la
fidélisation de la clientèle et la conquête de nouveaux
clients. Ensuite, la création de ports secs pourrait réduire le
taux de chômage au niveau national par la génération
d'emplois directs et indirects au profit de la population. Aussi, notera-t-on
une stimulation du secteur de transport, le développement des
échanges commerciaux entre le Bénin et les pays de l'hinterland,
et beaucoup d'actions en matière d'aménagement du territoire et
de développement des infrastructures routières.
A cet effet, nous proposons donc comme solutions :
> une collaboration plus intense entre l'Etat (le PAC et
les structures portuaires sous-tutelles) et les opérateurs privés
pour réaliser des investissements dans ce domaine ; l'Etat pourrait
octroyer des terrains et les opérateurs privés
réaliseraient les infrastructures ;
> encourager la création de zone franche industrielle
;
> créer des conditions propices à
l'établissement de réels liens entre les structures
opérant au port et les usagers, et les partenaires au
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Problématique de la décongestion du Port
Autonome de Cotonou pour une meilleure performance commerciale
développement. Ces liens concernent essentiellement le
financement des investissements, des aménagements des infrastructures
sur des bases saines ;
> faire de meilleurs choix de priorité en
matière d'infrastructures (portuaires ou aéroportuaires) à
réaliser dans les villes carrefours de l'activité
économique ;
> faciliter les formalités
administratives et l'accès au financement par les promoteurs
privés de port sec.
B- Par rapport à la lenteur dans la
procédure d'enlèvement des marchandises
A l'issue de nos enquetes, il s'est avéré que
l'absence d'un véritable guichet unique explique la lenteur dans la
procédure d'enlèvement des marchandises.
Le guichet unique est un centre commun de facturation des
opérations d'enlèvement et d'encaissement des diverses redevances
à la place portuaire. C'est dans son local que le système central
qui gère le circuit documentaire et financier est installé. Par
le circuit du guichet unique, il y a un véritable allègement des
formalités administratives au Port Autonome de Cotonou puisque
l'enleveur ne se présente qu'au transitaire agréé, au
guichet unique et au lieu de stockage pour prendre livraison des marchandises.
Ce qui conduit à une très courte durée du processus
d'enlèvement, un traitement automatisé des déclarations et
des manifestes, à l'édition automatisée des factures. Sur
le plan économique, le guichet unique présente d'énormes
possibilités d'assainissement comme la compression des charges
d»exploitation des sociétés et structures d'Etat, la
reproduction automatique des statistiques, etc.
Cependant, des goulots d'étranglement à savoir les
conflits d'intéret personnel et la corruption empêchent la mise en
place effective du guichet unique.
Compte tenu de l'importance de cet outil pour le Port Autonome
de Cotonou, nous proposons donc comme principale solution de mettre tout en
oeuvre pour
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Problématique de la décongestion du Port
Autonome de Cotonou pour une meilleure performance commerciale
rendre effectif et opérationnel un véritable
guichet unique réellement informatisé. Ceci devra être
accompagné des actions suivantes :
> sensibiliser les acteurs portuaires afin que chacun joue
convenablement son rôle dans la procédure d'enlèvement des
marchandises ;
> mettre à la disposition du comité 24h des
moyens d'action plus adéquats ; > assurer le fonctionnement continu
des caisses de paiement du PAC.
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