3.3.2. Les autres politiques sectorielles
3.3.2.1. La politique des transports
Les transports ont un rôle central dans le
développement des flux commerciaux entre pays. Leur plus grande
efficacité contribue à modérer les prix des marchandises
et a donc un effet comparable à celui d'un allègement des
tarifs douaniers ou d'autres entraves au libre échange. Il est donc
logique que la SADC ait le souci de développer une politique commune
dans ce domaine, sa mise en oeuvre devra se heurter à beaucoup
d'obstacles. Les transports sont en effet un secteur dans lequel le poids des
interventions des Etats est important. Les risques de distorsions de
concurrence liés à des soutiens publics ne sont pas
négligeables.
3.3.2.2. La politique de l'énergie
Au départ, la mise en oeuvre d'une politique de
l'énergie vise deux objectifs essentiels. Il s'agit d'abord
d'éviter que des politiques menées de façon
isolée, qu'elles consistent à protéger des sources
nationales ( par exemple faire survivre certains producteurs ) au moyen de
barrières à l'importation ou de subventions, ne viennent
générer des distorsions de concurrence. Ainsi, une baisse des
prix de l'énergie rendue possible par une subvention, en
allégeant le coût des consommations intermédiaires,
renforcerait artificiellement la compétitivité des entreprises
fortement utilisatrices d'énergie.
Une deuxième préoccupation tient à la
dépendance croissante des pays vis-à-vis de l'énergie des
pays tiers. Des pays plus prudents que d'autres, constituant des stocks de
sécurité et en limitant la consommation nationale
d'énergie se trouverait, dans l'éventualité d'une crise
d'approvisionnement, dans une meilleure position concurrentielle que leurs
partenaires. Eviter l'apparition de telles situations au moyen d'une
politique commune revient à reconnaitre l'idée selon laquelle
les pays de la SADC sont tous « embarqués dans les même
bateau ».
3.3.2.3. La coopération technologique et la politique
de recherche communautaire
Cette coopération devra se traduire par la mise
oeuvre de plusieurs programmes de recherche sectoriels (énergie,
environnement, matières premières). Ainsi la coopération
pourra s'intensifier dans les autres domaines.
En fait, une stratégie communautaire de la recherche a
plusieurs fondements :
v Eviter la fragmentation des efforts de recherche qui conduit
à des redondances donc des surcoûts. Une politique de recherche
communautaire présente d'indéniables avantages (économies
d'échelle, effet de marché, gain de temps prise de risque
plus forte.....) ;
v Pallier la taille réduite des équipes et la
mauvaise communication entre les laboratoires qui se feraient le plus
souvent concurrence qu'ils ne coopèrent ;
v Remédier aux lacunes de développement
industriel des produits ;
v Enfin, réduire les difficultés liées
à la normalisation et à la propriété
intellectuelle et industrielle (dépôt de brevet)
Un programme de recherche communautaire et de
coopération technologique devra s'orienter autour des axes
suivants :
v Technologie de l'information et des
communications ;
v Technologies industrielles et des matériaux ;
v Environnement ;
v Sciences et technologies du vivant ;
v Energie
v Transports ;
v Recherche socio-économique ;
v Coopération internationale ;
v Diffusion et valorisation ;
v Formation et mobilité des chercheurs ;
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