Les comportements sexuels et reproductifs des femmes vivant sous antirétroviraux au Cameroun( Télécharger le fichier original )par Moustapha Mohammed Nsangou Mbouemboue Université Yaoundé I - Master en sociologie 2010 |
I.1.3.1.Offre des médicaments et de soinsAprès le test d'éligibilité, les patients éligibles bénéficient des soins et des médicaments. L'infection à VIH entraine la réduction du système immunitaire de l'organisme aux infections. Il est donc plus facile de tomber malade. C'est pour cette raison qu'une offre spéciale de soins et de médicaments est destinée aux PVVIH. Au Cameroun, en ce qui concerne les médicaments toutes les personnes séropositives bénéficient du traitement gratuit par le Cotrimoxazole141(*), médicament qui leur permet de lutter contre les IO, « étant donné que tous ces patients sont à la merci de toutes les maladies (I0) ».142(*) Mais en ce qui concerne les protocoles ARV, ils ne concernent que les patients éligibles selon les grilles de l'OMS. Dans la gamme des protocoles on peut citer : la névirapine, la Zidovudine, l'atripla, l'aluvia, la névirapine-truvada, l'aluva-viread...Ces protocoles se présentent sous forme de comprimés, de gélules ou de sirop pour les bébés. La prescription de ces protocoles dépend de l'organisme du patient et de son sous type de virus car, les personnes infectées n'ont pas les mêmes organismes ni les mêmes sous types de virus. Pour ce qui est de l'offre des médicaments, les patients éligibles reçoivent dans leurs unités de prise en charge des boites de comprimés ou de gélules pour une prise d'un mois. Ceci parce que ces médicaments sont renouvelés mensuellement. La remise des médicaments d'une durée d'un mois seulement est selon Madame EBALLE : Une stratégie d'observance thérapeutique. C'est-à-dire une manière de voir de temps en temps le patient à l'hôpital pour surveiller son état sanitaire. Si on leur donne des rendez vous très long, il peut se passer des choses qui peuvent conduire à l'échec thérapeutique. Or en les ayant à tout moment auprès de nous ça nous permet non seulement de veiller sur la prise des médicaments parce qu'à tout moment avant de donner d'autres médicaments nous comptons les comprimés ou gélules restantes, mais aussi, nous rassurer si le patient n'a pas eu des complications ou des effets secondaires qui peuvent nous pousser à changer le protocole de médicament143(*). Quant à l'offre des soins, elle concerne les patients qui ont atteints la phase symptomatique144(*), qui présentent des infections opportunistes145(*). C'est la phase qui nécessite l'hospitalisation. A ce moment les centres de santé ou les structures hospitalières offrent des soins supplémentaires à ces patients visant à éliminer ces maladies ou infections qui contribuent à affaiblir davantage le système immunitaire de ceux-ci. Dans l'accompagnement de la prise en charge thérapeutique, un suivi médical mensuel est organisé à leur intention puis un bilan général semestriel. * 141 Conformément à l'article 5 de la décision n 00094/C/MSP/CAB du 14 janvier 2005 portant sur les traitements des infections opportunistes. * 142 L. NCHOUTNDAP, op. cit. p.33. * 143 Entretien, aout 2009. * 144 Cette phase s'accompagne très souvent de plusieurs signes cliniques comme : -infection invasive à salmonelle -pneumonie à pneumocystis (pic de fréquence entre 4 et 7 mois de vie) -candidose oesophagienne -zona -dermatose généralisée persistante ne répondant pas au traitement -fièvre prolongée ou récurrente -infections bactériennes sévères récurrentes * 145 Parmi les IO récurrentes chez les personnes infectées au VIH on peut citer la tuberculose, les hépatites virales B et C, la syphilis, la chlamydiose, le chancre mou, l'herpès, etc... |
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