Chapitre 3 : Matériel et
Méthodes
3.1. Matériel végétal
L'étude a touché à la subéraie de la
Kroumirie. Nous nous sommes limités aux peuplements purs de
chêne-liège.
3.1.1. Exigences écologiques du
chêne-liège
Le chêne-liège est un arbre
caractéristique de la région méditerranéenne
occidentale. Il se développe sous un climat typiquement
méditerranéen qu'Emberger (1930) définit comme
étant un climat de la zone extratropicale à
photopériodisme quotidien et saisonnier et à pluviométrie
concentrée sur la période froide de l'année,
l'été, saison la plus chaude, étant sec.
Tous les chênes sont inclus dans les variantes à
hivers tempéré, doux et chaud de l'étage bioclimatique
humide d'Emberger et débordent dans l'étage subhumide
supérieur à hivers tempéré à doux. Le
chêne - liège se comporte dans le bassin
méditerranéen comme une espèce relativement plastique. Il
apparaît en Tunisie et en Algérie jusqu'à 1300 m d'altitude
et au Maroc jusqu'au 3200 m dans le grand Atlas (Boudy, 1952). La
plasticité écologique du chêne-liège par rapport
à la pluviosité est grande. En Tunisie, il a besoin d'une tranche
pluviométrique de 550 mm à 600 mm/an au minimum.
L'humidité de l'air notamment, qui atteint des valeurs
élevées dans les régions proches du littoral, permet
à cette espèce pionnière d'occuper largement les sols
sablonneux ou gréseux et les terres rouges (Bellkhadar, 2003).
Il est également exigeant en ce qui concerne la
chaleur, l'espèce est dite thermophile, espèce assez frileuse
(assez sensible au froid elle ne supporte pas de froid prolongé
inférieurs à 5°C ou de froid de courte durée
inférieur à -9°C) par contre il supporte bien les grandes
chaleurs, sous réserve qu'elle soit accompagnée d'une
humidité suffisante (Ben Seghir, 1996). Le préférendum
thermique du chêne - liège oscille dans un intervalle de 13
à 18°C. Ce même auteur a suggéré que le
chêne-liège est une espèce héliophile à
l'âge adulte, les semis ont besoin d'ombre pour éviter les
brûlures de l'apex c'est pourquoi les jeunes glands poussent souvent dans
les touffes du maquis (Et tobi, 1996). Le sol des subéraies est
largement acide ou voisin de la neutralité entre 6 et 6,5 de pH. La
répartition limitée du chêne-liège est aussi en
relation avec ses exigences édaphiques, il est calcifuge, il ne supporte
ni le sous sol calcaire ni les chlorures (Natividade, 1956). Yessad (2000)
affirme que le chêne-liège prospère sur les terrains
siliceux à horizon supérieur sableux qui lui est
vraisemblablement un caractère général et d'une
nécessité édaphique fondamentale.
Les forêts de chêne-liège offrent
généralement une structure pluri - strates : Le sous - bois est
dense et très varié et la strate herbacée est bien
développée.
Selon l'altitude et la nature du sol, on peut dégager
plusieurs types structuraux (physionomiques) et groupement floristiques
(Schoenenberger, 1962). La structure verticale et horizontale du peuplement de
chêne-liège introduit une grande
hétérogénéité dans l'éclairement du
sol. Ainsi sous la subéraie peut se développer un sous bois assez
riche ; arbuste et petits ligneux du maquis, nombreuses espèces
herbacées, composant à la fois des espèces siophiles
(d'ombre) et des espèces héliophiles (de lumière)
(Amandier, 2002).
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