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Réflexion sur la caractérisation physico-chimique des effluents liquides rejetés dans la grande sebkha d'Oran

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par YAHIATENE Sofiane et TAHIRIM El Tiadj
Université d'Oran - Licence batiment 2010
  

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3. Dosages au laboratoire :

3.1. Résultats :

Les paramètres sont mesurés dans le laboratoire de géologie appliquée pour un échantillon d'eau traitée dans la méga station. Les résultats sont résumés dans le tableau suivant et les modes opératoires en annexes.

Paramètre

Unité

Concentration

pH

 

5,8

La conductivité

ms/cm

3,60

Minéralisation

g/l

1,80

DBO5

mg/l

66,78

DCO

mg/l

172,99

MES

mg/l

25

Nitrate NO3 -

mg/l

94,03

Les matières oxydables (MO)

mg/l

102,19

Remarque : on n'a pas pu avoir le dosage de : Azote global et Phosphore total, par manque de réactifs dans le laboratoire.

3.2. Interprétations :

a) Le pH a oscillé une valeur de est 5,8 (alcalin). Il ne génère a priori aucun danger pour les écosystèmes du bassin de la grande sebkha. Cette dernière valeur se ne retrouve pas dans les limites admissibles (norme algérienne), elle peut accuser un cas de pollution chimique, sans doute accidentel. Quant à tout contrôle jugé nécessaire pour prévenir la pollution, la contamination et les autres risques pouvant mettre en danger l'équilibre biologique du milieu marin".

c) La conductivité électrique est probablement l'une des plus simples et des plus importantes pour le contrôle de la qualité des eaux usées. Elle traduit le degré de minéralisation globale, elle nous renseigne sur le taux de salinité. C'est une expression numérique de la capacité de l'eau à conduire un courant électrique mesurée en milli siemens par centimètre. La valeur de la conductivité enregistrées au niveau des effluents de la ville d'Oran est de 3,60 mS/cm. Ces résultats pourraient être expliqués par le rejet des eaux usées résiduaires des unités industrielles connectées à la STEP.

e) MES : Les effluents de la ville d'Oran sont caractérisés par une concentration en matière en suspension de 25 mg/l. La norme algérienne du rejet dans le milieu récepteur en matières en suspension est de 35 mg/l.

Paramètres globaux :

e) La DCO : Elle varie à travers les stations et les journées de prélèvement. Elle a été estimée à 172,99 mg/l. Ce qui traduirait un regain théorique proportionnel d'oxygène dissous (OD) dans les effluents d'eau de la STEP. Les valeurs moyennes de la DCO sont très largement supérieures à 120 mg/litre, considérée comme valeur limite de rejet direct.

f) La DBO5 et la DCO : représentent les principaux paramètres de qualité habituellement étudiés pour évaluer de façon indirecte la charge organique globale contenue dans une eau usée permettant l'évaluation des matières organiques biodégradables présents dans les eaux. Ainsi, la valeur de la DBO5 est de 66,78 mg/l. cette valeur nous renseigne sur le degré de la très mauvaise qualité des eaux usées des effluents de la ville.

Les nutriments

g) Les nitrates, qui permettent de fournir de l'azote à la plante, sont les plus problématiques. En effet, apportés en excès, ils peuvent avoir plusieurs impacts négatifs sur les cultures: ils entraînent des retards de maturation, une altération de la qualité, etc. Sur le milieu naturel: les nitrates sont les principaux responsables de l'eutrophisation des milieux aquatiques. Quant aux, ils sont de l'ordre de 94,03 mg/l. La comparaison des concentrations enregistrées au niveau de la STEP avec la norme de qualité des eaux destinées à l'irrigation montre que, ces Concentrations sont très supérieures à 50 mg/ l, ce qui permet de déduire que ces effluents ne sont pas acceptables pour l'irrigation des cultures. Outre, cette valeur ne peut caractériser la STEP, puisque elle peut varier selon la journée et la saison.

CONCLUSION

GENERAL

CONCLUSION GENERALE :

Le présent travail s'inscrit dans le cadre d'une réflexion sur « la caractérisation physicochimique, biologique et écotoxicologique des effluents liquides rejetés dans la grande sebkha d'Oran ». Il répond à la nécessité mise en évidence l'évaluation de la pollution générée par l'excès de nutriments (notamment les nitrates et les phosphates) déversés dans le milieu récepteur.

La revue de littérature clarifie la problématique des eaux usées urbaines, liée aux déséquilibres des cycles biogéochimiques et aux perturbations des écosystèmes aquatiques du bassin sebkha d'Oran. Elle présente également certaines lois, directives et normes relatives à l'environnement qui devraient être d'application restrictive, sinon servir de cadre de références dans la perspective d'une meilleure gestion des ressources naturelles.

Les paramètres de l'étude ont été caractérisés suivant un scénario qui dresse une analyse générale de la situation, prenant en compte des seuils relativement plus ouverts, en particulier ceux proposés par la norme algérienne. Alors, le danger ne semble être écarté par rapport aux nitrates dont les concentrations moyennes de 94,03 mg/l.

A côté d'autres processus perturbateurs (raréfaction de l'OD par la DCO, conditions d'anoxie par la nitrification lente et la DBO5...) qui peuvent se manifester au niveau du bassin, l'eutrophisation anthropique a clairement été mise en évidence. Les teneurs en nitrates qui permettent d'éviter l'eutrophisation sont beaucoup plus basses ; le phénomène pouvant en effet se déclencher dès 1 mg/l (Miquel, 2003). Nous aurions tendance à conclure par l'absolu et de manière trop hâtive que le danger de dystrophisation lié aux nitrates n'est pas écarté. Dans ce cas, l'épuration des eaux usées brutes est indispensable pour limiter les impacts potentiels d'une telle activité sur l'environnement et la santé des producteurs et consommateurs.

Le rapport DCO/DBO5 est de l'ordre de 2,6 > 3 : l'effluent n'est pas biodégradable.

Les conséquences se traduisent par des catastrophes écologiques (perturbations dans les cycles des nutriments, déséquilibre biologique, disparition à terme de la faune aquatique) et leurs corollaires socio-économiques (dégradation de la pêcherie, pauvreté, malnutrition, problèmes de santé...).

Les matières oxydables (MO)

Les paramètres physico-chimiques majeurs des eaux usées de la ville de Mechraa Belksiri dépassent relativement les valeurs limites générales des rejets directs et indirects dans le milieu récepteur. D'après l'évaluation de degré de pollution organique, on peut constater que l'ensemble des paramètres étudiés (en particulier la DBO5, la DCO et la MES) situent les eaux usées des de la ville d'Oran dans la tranche de concentration moyenne à élevée.

Ainsi, nous reformulons l'urgente nécessité de traiter les eaux usées avant leur déversement dans le milieu naturel, conformément aux lois cadre et normes établies aux niveaux national et international. Donc certaines étapes de traitement restent à franchir.

PERSPECTIVE

Perspectives

La conception des stations d'épuration nécessite une parfaite connaissance des caractéristiques biologiques et physico-chimiques des effluents, surtout s'ils comportent une part d'effluents industriels pouvant inhiber la biodégradation des charges polluantes par les micro-organismes.

Au delà de sa portée scientifique, sa pertinence et sa rigueur méthodologique, ce travail ne prétend pas à l'épuisement de toute la connaissance sur les multiples formes chimiques pour la caractérisation physico-chimique des eaux usées. La complexité de la problématique de la dégradation, impose pour sa compréhension, la nécessité de poursuivre la recherche par :

§ La caractérisation des composés du souffre qui sont très toxiques pour les organismes aquatiques ;

§ L'étude des micropolluants ;

§ L'évaluation des risques générés par les sédiments ;

§ L'écotoxicologie du bassin versant, approche pluridisciplinaire qui devra considérer tous ces paramètres préalablement étudiés, des essais sur des outils biologiques (bactéries, crustacés, poissons...), des paramètres économiques et sociologiques : les activités agricoles (calendrier et pratiques culturaux), commerciales et industrielles (composition des inputs et outputs), enquêtes sur les ménages (comportement, produits consommés...).

Annexe

Annexe 1 : Filière d'épuration des eaux résiduaires

Annexe 2 : Mode opératoire

Mode opératoire dosage DBO5 :

Le procédé est de mettre :

- prendre une prise de 432 ml : eau usée dans une bouteille de l'appareil DBO (prise de 97ml d'échantillon avant le traitement et une dose de 432 ml après le traitement dans la station d'épuration). -ajouter une quantité de KOH dans le bouchon de la bouteille. Le rôle de ce réactif est absorbé le CO2 dégagé lors de l'oxydation de la matière organique.

-fermer la bouteille est la mettre dans l'appareil DBO (TS 606/2/WTW) à 20° pendant 5 jours.

-prendre la lecture sur le tableau gradué trouvant.

-multiplier la lecture par un coefficient de : 20 en cas de prise de 97ml d'échantillon et par 1 pour les autres prises.

Mode opératoire dosage DCO :

- prendre une prise de 2,5 ml de l'échantillon dans une éprouvette contenant divers réactifs Conçu pour réaliser ce type d'essai.

> Acide sulfurique H2SO4.

> Bichromate de potassium K2Cr2O7

> Sulfate de mercure HgSO4.

> Sulfate d'argent Ag2SO4.

On choisi une gamme de : 300-3500 mg/l pour des échantillons non traités et 0- 150 mg/l pour des échantillons traités.

-chauffer l'ensemble dans un appareil chauffant (Thermoreaktor SR 3000) à 148°C pendant 2 heures.

-laisser refroidir.

-pour l'étalonnage de l'appareil (Photolab S6), on met un réacteur spécial et régler l'onde de mesure à : 600 nm et 420 nm pour une prise d'essai traité.

-placer l'échantillon après être refroidi et prendre la lecture.

Mode opératoire dosage matière en suspension :

MES = ((P2-P1)* 100) / V Résultats :

Tare +papier filtre (P1)

129,41 g

Tare+papier filtre+l'échenillant après l'étuvage (avant)

129,59 g

Tare+papier filtre+l'échenillant après l'étuvage (P2)

128,34 g

Volume de prise d'essai

50ml

MES

25g/l

Mode opératoire dosage des nitrates :

Principe :

Les nitrates sont réduits en nitratés par une solution d'hydrogène en milieu alcalin et en présence de sulfate de cuivre comme catalyseur les nitrates obtenus sont alors dosées par colorimètre diazotation avec l'acide sulfanilique et copulation avec l'alpha-naphtylamine on mesure la densité du colorant ainsi formé à 520n .m.

Réactifs :

Solution de réserve :

- Solution de soude 1M, soit 40 g/l.

- Solution de sulfate de cuivre : 2.6 g/l de CuSo4 5h20. Additionnée de 40ml/L d'acide sulfurique 1N.

- Solution d'hydrazine 0.1 M. soit 13g/l de NH2 M2 So4, (conserver en flacon brun bien bouché).

- Solution d'acide sulfanilique (conserver en flacon brun)

Acide sulfanilique H2N SO3 6g

Acide chlorhydrique concentré 200 ml

Eau Q.S.P

- Solution naphtylamine (conserver en flacon brun)

naphtylamine 6g

Acide chlorhydrique concentré 40 ml

Eau Q.S.P 1l

Verser la poudre dans l'eau froide, en agitant ajouter quelques ml d'acide chlorhydrique. Achever la dissolution en chauffant très légèrement. Verser en suite le reste d'acide et compléter à 1l avec l'eau. Filtrer la solution

- Solution à E.D.T.A à 5g/l

Destinée à complexer le fer et les mettant lourds qui peuvent provoquer des interférences - Solution d'acétate de sodium à 272 g/l de NaCOO-CH3, 3H2

- Solution de nitrates de sodium 1g/l de nitrates NO3

Dessoudure 1.631 g de nitrates de Na+ bien séché en dessiccateur et compléter a 1l avec l'eau bi-permutée.

Solution de travail :

a) Mélanger réducteur : préparer au moment de l'emploi - Solution de sulfate de cuivre 25 ml

- Solution d'hydrazine 25 ml de soude NaOH

- Eau Q.S.P 1L

b) Mélange colorant (conserver en flacon brun) - Acétone 10ml

- solution d'acide sulfanilique 20ml

- solution d'E.D.T.A 20ml

- solution d'acétate 20 ml

- solution d'alpha-naphtylamine 20 ml

- eau Q.S.P 1L.

Ajouter l'alpha-naphtylamine en dernier et après débilitions pour éviter la formation d'un précipité, blanc laiteux

c) solution de soude 0.05 M

Diluer 20 fois la solution de réserve 1M soit 50 ml/l

Mode opératoire :

Dans un erlenyer de 100ml ou mieux dans un flacon en verre brun de 100ml introduire: - prise d'essai 1ml

- solution de soude 0.05 M=5ml

- mélange réducteur 5ml

Mélanger âpres chaque édition et attendre 1 heure avant d'ajouter : mélange colorant 40ml laisser la coloration se développer à l'obscurités pendant 1/2 heure mesurer sa densité, au colorimètre à 520n.m de passage au colorimètre nécessité en générale en transvasement de la solution colorée dans un tube à essai ou dans un pilulier, plus ou moins transparent à la lumière , cette opération ne doit intervenir que juste avant la mesure optique afin que la solution soit exposée un minimum de temps à la lumière à la que elle st très sensibles la réduction de nitrates est partielle et varie avec le temps et les température il imposé donc que la mesure des échantillons soit toujours accompagnées d'une mesure des solutions étalons traités dans les mêmes conditions.

Solution étalon :

N

N de solution de nitrates Na 1g/l diluer à 100m l

Conc
(mg/l)

ABS

T

0.2

0

0.026

1

0.5

5

0.032

2

1

10

0.222

3

2

20

0.224

4

4

40

0.286

5

6

60

0.583

6

8

80

0.592

Courbe d'étalonnage :

0 20 40 60 80

Y Axis Title

0,6

0,5

0,4

0,3

0,2

0,1

0,0

ABS = 0,05661 + 0,0073 * Conc R= 0,95588

X Axis Title

Absorbance de l'échantillon était de : 0.743

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"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire