2.2. Pollution chimique :
Elle est due au déversement des rejets industriels
apportant de grandes quantités de substances chimiques dont certaines
sont non dégradables.
2.3. Pollution biologique :
Il s'agit de la pollution par les micro-organismes
(bactéries, virus, parasites, champignons, efflorescences planctoniques,
etc.)
3. Origine de la pollution
Selon l'origine de la pollution, on distingue quatre
catégories: Pollution urbaine, domestique, agricole et pollution
industrielle. (Tab.3)
Tableau 3 : Les sources de pollution
3.1. Pollution domestique
Due principalement aux rejets domestiques (eaux de lavage,
huiles de vidange, matières fécales, etc.)
Définition et source : Les
matières organiques que nous rejetons dans les eaux usées
proviennent principalement de nos excrétions (urines et
matières fécales) évacués par les eaux de
vannes (eaux des toilettes). Elles contiennent de nombreux
micro-organismes, plus ou moins pathogènes. Les pollutions qu'elles
engendrent sont doublement problématiques : en raison de leur impact en
matière de santé publique et parce qu'elles perturbent les
écosystèmes.
Son impact : Cette pollution présente
un danger pour les écosystèmes aquatiques. Dans l'eau, en
présence d'oxygène, les micro-organismes dits aérobies
dégradent la matière organique en composés
minéraux, en consommant au passage cet oxygène, par le processus
d'oxydation. Ainsi, lorsqu'une eau usée, très riche en en
matières organiques, est rejetée sans traitement préalable
dans les eaux de surface, les micro-organismes aérobies utilisent alors
une grande partie de l'oxygène dissous dans l'eau, provoquant la
diminution da la quantité d'oxygène disponible pour les autres
organismes aquatiques. Or, la vie aquatique dépend de la teneur en O2
dissous dans l'eau. Ce phénomène d'asphyxie perturbe donc
l'écosystème aquatique dans son ensemble.
3.2. Pollution par les matières en suspension
L'ensemble des particules minérales et organiques en
suspension dans l'eau constitue les MES. L'augmentation des MES dans les eaux
superficielles provoque l'obscurcissement du milieu : la lumière y
pénètre moins bien, et cette perte de luminosité entraine
une diminution de l'activité de photosynthèse. De plus, les MES
contiennent des matières organiques qui favorisent, comme on l'a vu,
l'activité des micro-organismes aérobies.
3.3. Pollution par les substances chimiques
On trouve aussi dans les eaux usées domestiques
diverses substances chimiques plus ou moins nocives. Ces substances proviennent
des différents produits que nous utilisons. On répertorie sur le
marché 100.000 substances chimiques différentes, en
quantité très faible, mais en nombre de molécules
important. Ces produits combinés les uns aux autres constituent de
véritables « cocktail » de molécules à effets
inconnus. Les seuils de toxicité définis par la
réglementation s'appliquent aux substances isolées, mais ne
prennent pas en compté ces effets du cocktail. De timides études
ont été réalisées sur la toxicité des
mélanges de substances polluantes.
La pollution chimique constitue une réelle menace pour la
santé et la survie des espèces. Les techniques d'épuration
pour ces produits impliquent des couts prohibitifs.
3.3.1. Pollution par le phosphore
Chacun d'entre nous rejette en moyenne 4 grammes de
phosphore/jour. La moitié provient de notre métabolisme
(phosphore organique) ; l'autre moitié des détergents que nous
utilisons. Ceux-ci contiennent en effet du phosphore sous forme de phosphates
(forme minérale). Le phosphore est conservatif, c'est à
dire qu'il passe successivement de l'état minéral à
l'état organique et vice versa sans perte gazeuse, selon le pH du
milieu, la quantité d'O2 disponible et l'activité des êtres
vivants. Cela signifie qu'il reste dans le milieu (sol, eau) accumulé
par les plantes (Sandrine Cabrit, 2008). Le phosphore minéral
est naturellement mis en circulation par lessivage des sols et dissolution dans
les eaux continentales. Les végétaux l'incorporent dans diverses
substances organiques. Il est indispensable à la vie, puisque
l'essentiel de nos réactions cellulaires l'utilise : transfert
d'énergie, reproduction, respiration....
Le phosphore n'est pas toxique intrinsèquement, c'est
sa présence en abondance dans les milieux hydrauliques superficiels qui
est problématique. Les phosphates sont des substances nutritives.
L'apport exagéré dans les eaux de surface augmente la production
des algues et des plantes aquatiques. Plus il y a d'algues, moins il y'a
d'oxygène dans l'eau, et les conditions de vie deviennent difficiles
pour la flore et la faune des milieux aquatiques. Ce phénomène
provoque l'« asphyxie » dans les eaux de surface : c'est
l'eutrophisation.
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