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Réflexion sur la caractérisation physico-chimique des effluents liquides rejetés dans la grande sebkha d'Oran

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par YAHIATENE Sofiane et TAHIRIM El Tiadj
Université d'Oran - Licence batiment 2010
  

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2.2. Pollution chimique :

Elle est due au déversement des rejets industriels apportant de grandes quantités de substances chimiques dont certaines sont non dégradables.

2.3. Pollution biologique :

Il s'agit de la pollution par les micro-organismes (bactéries, virus, parasites, champignons, efflorescences planctoniques, etc.)

3. Origine de la pollution

Selon l'origine de la pollution, on distingue quatre catégories: Pollution urbaine, domestique, agricole et pollution industrielle. (Tab.3)

Tableau 3 : Les sources de pollution

3.1. Pollution domestique

Due principalement aux rejets domestiques (eaux de lavage, huiles de vidange, matières fécales, etc.)

Définition et source : Les matières organiques que nous rejetons dans les eaux usées proviennent principalement de nos excrétions (urines et matières fécales) évacués par les eaux de vannes (eaux des toilettes). Elles contiennent de nombreux micro-organismes, plus ou moins pathogènes. Les pollutions qu'elles engendrent sont doublement problématiques : en raison de leur impact en matière de santé publique et parce qu'elles perturbent les écosystèmes.

Son impact : Cette pollution présente un danger pour les écosystèmes aquatiques. Dans l'eau, en présence d'oxygène, les micro-organismes dits aérobies dégradent la matière organique en composés minéraux, en consommant au passage cet oxygène, par le processus d'oxydation. Ainsi, lorsqu'une eau usée, très riche en en matières organiques, est rejetée sans traitement préalable dans les eaux de surface, les micro-organismes aérobies utilisent alors une grande partie de l'oxygène dissous dans l'eau, provoquant la diminution da la quantité d'oxygène disponible pour les autres organismes aquatiques. Or, la vie aquatique dépend de la teneur en O2 dissous dans l'eau. Ce phénomène d'asphyxie perturbe donc l'écosystème aquatique dans son ensemble.

3.2. Pollution par les matières en suspension

L'ensemble des particules minérales et organiques en suspension dans l'eau constitue les MES. L'augmentation des MES dans les eaux superficielles provoque l'obscurcissement du milieu : la lumière y pénètre moins bien, et cette perte de luminosité entraine une diminution de l'activité de photosynthèse. De plus, les MES contiennent des matières organiques qui favorisent, comme on l'a vu, l'activité des micro-organismes aérobies.

3.3. Pollution par les substances chimiques

On trouve aussi dans les eaux usées domestiques diverses substances chimiques plus ou moins nocives. Ces substances proviennent des différents produits que nous utilisons. On répertorie sur le marché 100.000 substances chimiques différentes, en quantité très faible, mais en nombre de molécules important. Ces produits combinés les uns aux autres constituent de véritables « cocktail » de molécules à effets inconnus. Les seuils de toxicité définis par la réglementation s'appliquent aux substances isolées, mais ne prennent pas en compté ces effets du cocktail. De timides études ont été réalisées sur la toxicité des mélanges de substances polluantes.

La pollution chimique constitue une réelle menace pour la santé et la survie des espèces. Les techniques d'épuration pour ces produits impliquent des couts prohibitifs.

3.3.1. Pollution par le phosphore

Chacun d'entre nous rejette en moyenne 4 grammes de phosphore/jour. La moitié provient de notre métabolisme (phosphore organique) ; l'autre moitié des détergents que nous utilisons. Ceux-ci contiennent en effet du phosphore sous forme de phosphates (forme minérale). Le phosphore est conservatif, c'est à dire qu'il passe successivement de l'état minéral à l'état organique et vice versa sans perte gazeuse, selon le pH du milieu, la quantité d'O2 disponible et l'activité des êtres vivants. Cela signifie qu'il reste dans le milieu (sol, eau) accumulé par les plantes (Sandrine Cabrit, 2008). Le phosphore minéral est naturellement mis en circulation par lessivage des sols et dissolution dans les eaux continentales. Les végétaux l'incorporent dans diverses substances organiques. Il est indispensable à la vie, puisque l'essentiel de nos réactions cellulaires l'utilise : transfert d'énergie, reproduction, respiration....

Le phosphore n'est pas toxique intrinsèquement, c'est sa présence en abondance dans les milieux hydrauliques superficiels qui est problématique. Les phosphates sont des substances nutritives. L'apport exagéré dans les eaux de surface augmente la production des algues et des plantes aquatiques. Plus il y a d'algues, moins il y'a d'oxygène dans l'eau, et les conditions de vie deviennent difficiles pour la flore et la faune des milieux aquatiques. Ce phénomène provoque l'« asphyxie » dans les eaux de surface : c'est l'eutrophisation.

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