AVERTISSEMENT
« L'Université de Yaoundé II SOA n'entend
donner aucune approbation ou improbation aux opinions contenues dans ce
mémoire. Celles-ci doivent être considérées comme
étant propres à leur auteur ».
SOMMAIRE
AVERTISSEMENT i
SOMMAIRE ii
DEDICACE iv
REMERCIEMENTS v
RESUME vi
ABSTRACT vii
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES viii
LISTE DES PRINCIPALES ABREVIATIONS x
INTRODUCTION GENERALE 1
I- Contexte et problématique 2
II- Objectifs de la recherche 6
III- Les hypothèses de la recherche 6
IV- Intérêt de la recherche 7
V- Méthodologie de la recherche: 7
VI- Plan de la recherche 10
PREMIERE PARTIE : 11
LA CARTE DE FIDELITE ET PERFORMANCE DE L'ENTREPRISE 11
CHAPITRE I : 13
LA CARTE DE FIDELITE ET LA PERFORMANCE DE L'ENTREPRISE DANS LA
LITTERATURE ECONOMIQUE 13
SECTION I : Les fondements théoriques de la carte de
fidélité dans les programmes de fidélisation
et performance de l'entreprise 14 SECTION II: L'incidence de la
typologie et des effets attendus des cartes de fidélité sur la
performance 22
CHAPITRE II : 31
LA CARTE DE FIDELITE ET PERFORMANCE DES POINTS DE VENTE AGREES
MTN CAMEROON 31
SECTION I : l'approche méthodologique adoptée 32
SECTION II : L'impact de la carte de fidélité sur
la performance des points de vente agrées 37
DEUXIEME PARTIE 50
LES SYSTEMES DE RECOMPENSES ET DE GESTION DES RECLAMATIONS ET LA
PERFORMANCE 50
CHAPITRE III : 52
LES SYSTEMES DE RECOMPENSES ET DE GESTION DES RECLAMATIONS ET LA
PERFORMANCE, DANS LA LITTERATURE PSYCHOGIQUE ET MANAGERIALE 52 SECTION I.
L'impact théorique du système de récompense, de gestion de
réclamations et la
performance de l'entreprise 53
SECTION II Les enjeux de l'offre de récompense et
incidence sur la performance de l'entreprise 63
CHAPITRE IV : 71
L'IMPACT DES SYSTEMES DES RECOMPENSES ET DE GESTION DES
RECLAMATIONS SUR LA PERFORMANCE DES POINTS DE VENTE AGREES 71 SECTION I : Les
caractéristiques de l'échantillon ; des systèmes de
récompenses et de gestion des réclamations 72 Section II :
L'impact des systèmes de récompenses et de gestion des
réclamations sur la performance des points de vente
agréés: une analyse explicative 76 II-2-1 L'influence de
l'état de mise en oeuvre de la carte de fidélité et
performance du point de vente
agréé 81
CONCLUSION GENERALE 86
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 86
ANNEXES 86
TABLE DES MATIERES 86
D ED ICACE
Ce mémoire est dédié à :
- ma feue Mère KUIDJEU TCHOUMKEU Charlotte épouse
NYA, Princesse Magni KUIDJEU repose en paix,
- mon feu Père NYA Lucas dit Dji Tafeun Nya Yakeu Noumzim.
Dji Tafeun Tagni Nya, les notables de ton rang ne meurent pas,
- mes grands-parents décédés et plus
particulièrement, à mon grand-père Toufeun Thomas pour les
traits de caractère qu'il m'a imprimés,
- ma chère tendre épouse MBATCHOU Myrico Mannuella,
pour le doux climat familial propice à la recherche et à
l'épanouissement scolaire et moral des enfants,
- mes enfants : NYATOUFEUN, FEUTHEU, MBIAKOP et Prince Chrispin
KUIDJEU, pour vous pousser à toujours vous surpasser dans la vie,
- mes frères et soeurs pour l'affection familiale,
- toutes mes tantes, pour le rôle d'encadreuses qu'elles
jouent en ce moment dans la famille après le départ de nos
parents pour l'au-delà,
- la famille TCHATAT Clobert de Bangoulap, la famille COURTES
de Bangangté, la famille KOUAMOUO de Bangangté, la famille
PETTANG, et la famille KONTCHOU de Bangangté pour la grande attention
qu'elles ont à l'égard l'encadrement des fils du NDE,
- aux étudiants résidant des Princes Park City
à Bangangté, pour les encouragements qu'ils m'ont apportés
dans la réalisation de cette recherche,
- tous les habitants du NDE, de la Commune de Bangangté
en particulier et très spécifiquement aux populations de Maham et
Fembwe (Banékané). Pour leur affection envers ma famille et ma
modeste personne.
REMERCIEMENTS
Je remercie chaleureusement le Professeur Robert
WANDA, agrégé en Sciences de Gestion, qui m'a fait
l'honneur de diriger ce mémoire, pour ses conseils, sa rigueur
méthodologique, ses encouragements et sa grande disponibilité.
Qu'il trouve ici l'expression de ma profonde reconnaissance et ma
sincère gratitude.
J'exprime mes profondes et sincères gratitudes au
Professeur Georges KOBOU,
agrégé en Sciences Economiques, Doyen de la Faculté des
Sciences Economiques et de Gestion de l'Université de Yaoundé II,
qui, pour son soutient académique et les conseils pratiques aux
étudiants pour une bonne insertion dans la vie active.
Je remercie également l'ensemble du corps enseignant de
la Faculté des Sciences de Gestion de l'Université de
Yaoundé II Soa, qui m'a beaucoup apporté dans la formation
universitaire.
Je remercie grandement M. KENMOGNE FOHOUO
Alain, Enseignant à la Faculté des Sciences Economiques
et de Gestion à l'Université de Dschang, pour l'aide
précieuse qu'il m'a apporté dans l'analyse des données au
logiciel statistique SPSS.
Je tiens à exprimer mes sincères gratitudes aux
personnalités scientifiques et du comité d'Honneur de
l'Excellence Scolaire dans le NDE pour les conseils encouragements aide
à la mise en forme et relecture de ce travail. Il s'agit de :
- Pr. PETTANG Chrispin Directeur des
Infrastructures à l'Université de Yaoundé I, - Dr.
KOUAMOUO Jonas de la Faculté de l'UDM à
Bangangté,
- M. TCHEBETCHOU Guillaume Directeur du Centre
Linguistique Pilote de Yaoundé, - M. FOSSO DOGMO Basile
Censeur au Lycée Classique de Bangangté,
- ATANGANA ATANGANA Mesmin, Ingénieur
à l'Université de Yaoundé I,
- TANKEU Fulbert de la Cellule de Suivi et
d'Evaluation au Ministère du Développement Urbain et de
l'Habitat.
Mes sincères remerciements s'adressent à tous
mes camarades de promotion et aux dirigeants des points de vente
agréés MTN Cameroon sans discrimination aucune, pour leurs
apports à la l'aboutissement de ce travail.
Enfin mon silence au sujet des nombreux responsables
politiques du Département du NDE, exprime ma gratitude pour tout ce
qu'ils ont fait chacun selon sa posture pour me pousser à conclure cette
recherche.
RESUME
Les stratégies de fidélisation, pour des besoins
d'efficacité, recherchent une relation directe et pérenne entre
le client et l'entreprise. Ces stratégies s'avèrent être
aujourd'hui plus bénéfiques pour les entreprises par rapport aux
pratiques traditionnelles de la promotion de vente ou même de la force de
vente. L'objectif principal de cette recherche est de vérifier cette
assertion dans le cas des points de vente agréés MTN Cameroon.
Ainsi nous avons retenu un échantillon de 60 points de vente
agréés repartis dans 3 villes de niveaux d'activités
différentes et observés sur la période allant de 2004
à 2007. Pour décrire les caractéristiques des entreprises
de l'échantillon, les tris à plat, les tris croisés ainsi
que la mesure des dispersions ont été utilisés. Le test de
corrélation de Pearson quant à lui nous a permis d'aboutir
à deux résultats.
Le premier résultat montre que, de manière
générale, l'usage de la carte de fidélité est
lié positivement et significativement à la performance de
l'entreprise.
Le deuxième résultat quant à lui confirme
une relation positive et significative entre les systèmes de
récompenses, de gestion des réclamations et la performance.
Ces résultats confirment ceux obtenus par Meyer (2002),
dans la recherche de sources d'efficacité des programmes de
fidélisation ; résultats selon lesquels plus les clients
souscrivent aux programmes de fidélisation d'une entreprise, plus
celle-ci est performante.
Mots clés : Fidélisation - Carte de
fidélité - Récompenses - Gestion des
Réclamations.
ABSTRACT
The strategies to build customer loyalty for effectiveness
needs aim at creating a direct and permanent relationship between the client
and the company. These strategies today appear more profitable for the company
compared to the traditional practices of sales promotion or even of the sales
force. This research aims at appraising this statement as far as sales points
approved by MTN Cameroon are concerned. We selected in this framework a sample
of 60 sales points approved and distributed in three towns of different
activity levels observed between 2004 and 2007. To describe the characteristics
of companies taken into account here, simple tabulation, cross tabulation and
the dispersal degree were used. The Pearson correlation test helped in this
respect to reach two results in this research.
The first one globally shows the use of loyalty cart is
positively and significantly linked with the company performance.
The second rather confirms the positive and significant link
between the reward, grievance management and performance systems.
These results confirm those obtain by Meyer (2002), in the
research on effectiveness sources of loyalty programs in which it is shown that
the more clients take a part in the loyalty program of a company the more the
latter becomes competitive.
Key-words: Building customer loyalty- Loyalty cart- Reward-
Grievance management
LISTE DES TA BLEAUX ET FIGURES
Tableau 1 : Répartition des outils de communication entre
1995 et 2000 27
Tableau 2 : Statut de mise en oeuvre de la carte de
fidélité ....26
Tableau 3 : Simplicité de compréhension des
principes de la carte de fidélité 26 Tableau 4 : Participation
aux rencontres de renforcement des capacités marketing des dirigeants
points de vente par MTN (formation des revendeurs MTN) 26 Tableau 5 :
Ancienneté du dirigeant dans le secteur de vente des produits de la
téléphonie
mobile
|
37
|
Tableau 6 : Variation de la part de marché .
|
37
|
Tableau 7 : Variation du chiffre d'affaires
|
...37
|
Tableau 8 : Evolution permanente du résultat
|
..38
|
Tableau 9 : Probabilité de quitter le magasin Avant
Souscription à la Carte de fidélité
|
..38
|
Tableau 10 : Probabilité de quitter le magasin
Après Souscription à la Carte de fidélité
|
38
|
Tableau 11 : Mise en oeuvre de la carte de fidélité
et performance
|
.....39
|
Tableau 12 : Influence de la mise en oeuvre de la carte de
fidélité et performance (test de corrélation de Pearson)
|
.40
|
Tableau 13 : Simplicité d'utilisation de la carte de
fidélité et performance
|
41
|
Tableau 14 : Influence de la Simplicité d'utilisation de
la carte de fidélité sur la performance (test de
corrélation de Pearson) 42
Tableau 15 : Participation des dirigeants aux formations MTN
et performance ...43 Tableau 16 : Influence de la participation des dirigeants
aux formations MTN sur la performance (test de corrélation de Pearson)
.44
Tableau 17 : Ancienneté dans le secteur et performance
...44 Tableau 18 : Influence du nombre d'années mis dans le secteur
sur la performance (test de
corrélation de Pearson) 48
Tableau 19 : Exemple de ratio monétaire de la
récompense ...52
Tableau 20 : Identification de l'entreprise (Raison sociale,
année de création, localisation) Tableau 21 : Identification des
dirigeants (niveau d'étude, statut matrimoniale, sexe, âge)
Tableau 22 : Age des dirigeants des points de vente agréés
Tableau 23 : Caractéristiques des récompenses dans
le secteur
Tableau 24 : Existence d'un service de gestion des
réclamations fonctionnel
Tableau 25 : Satisfaction avec gestion de la réclamation
en fonction de la durée de possession de la carte
fidélité
Tableau 26 : Délais d'attente des récompenses
Tableau 27 : Valeur de la récompense
Tableau 28 : Probabilité d'atteindre la
récompense
Tableau 29 : Existence d'un service de réclamation
fonctionnel et performance
Tableau 30 : Influence de l'existence d'un service de
réclamation fonctionnel et performance Tableau 31 : Délais
d'attente de la récompense et performance
Tableau 32 : Influence des délais d'attente de la
récompense et performance (test de corrélation de Pearson)
Tableau 33 : Valeur de la récompense sur achats
effectués et performance
Tableau 34 : Influence de la Valeur de la récompense et
performance (test de corrélation de Pearson)
Tableau 35 : Probabilité d'obtention de la
récompense et performance
Tableau 36 : Influence de la probabilité d'obtention de la
récompense et performance (test de corrélation de Pearson)
Tableau 37 :
Tableau 38 :
Tableau 39 :
Figure 1 : Modèle conceptuel général de la
recherche Figure 2 : Modèle conceptuel de l'hypothèse 1
Figure 3 : synthèse des enjeux des récompenses pour
le consommateur et pour le client (adaptée de Groupe Travail, 2005)
Figure 4 : L'insatisfaction, programme de fidélisation et
gestion de la réclamation
Figure 5 : Circuit court de vente des produits MTN Cameroon
Figure 6 : Le circuit de vente des produits
téléphoniques MTN Cameroon
Figure 7 : Modèle conceptuel de l'hypothèse 2
LISTE DES PRINCIPALES ABREVIATIONS
CRM: Customer Relationship Management
PERF: Performance
F : Fonction
Fi : Fidélité
SYST RECLA : Systèmes de gestion des
Réclamations
PME : Petites et Moyennes Entreprises
SPSS : Statistical Package for Social Sciences
Ddl: Degree de liberté
CLTV: Customer life time value
'ART: Agence de Régulation des
Télécommunications
D: Dealer
V: Vendors
SD: Super Dealer
sD : sous Dealer
RECOMP : Récompenses
CA : Chiffre d'Affaires
BAC Baccalauréat
INTRODUCTION GENERALE
I- Contexte et problématique
Les programmes de fidélisation sont actuellement
considérés comme fondamentaux par beaucoup d'entreprises au vue
de ses effets supposés sur les indicateurs de la rentabilité que
nombre de chercheurs présentent. Ces derniers s'appuient sur la double
conviction que retenir un client coûte moins cher qu'en conquérir
un nouveau. Les meilleurs clients étant les plus rentables, doivent
être maintenus par les actions de fidélisation dans le
porte-feuille de l'entreprise. Reichheld (1996), prétend qu'une
augmentation du taux de fidélisation de 5% permettrait d'accroître
le profit de 25 à 85%, en fonction des secteurs d'activité. Il
soutient en plus que les entreprises perdent en général entre 15
à20 % de leurs clientèles chaque année. Selon les
mêmes sources, les gains attendus de la fidélisation seraient plus
importantes dans le domaine du commerce électronique que dans celui du
commerce traditionnel, étant donné que les dépenses
marketing destinées au recrutement des nouveaux clients y sont nettement
plus importantes.
Même si ces chiffres avancés n'emportent pas la
conviction des praticiens, il reste indéniable que ces programmes de
fidélisation sont progressivement devenus une priorité pour la
plupart des entreprises. Ils absorbent désormais des ressources
considérables pour leur mise en oeuvre. Leur rapide adoption
procède des multiples enjeux contenus principalement dans deux courants
de la littérature marketing.
Le premier courant qui date des années 80, est celui du
marketing relationnel qualifié par Grönroos (1995), de changement
de paradigme. Cette novation a été stimulée par les
problèmes marketing industriel et de service dans un contexte
général de multiplication des alliances aux Etats -Unis. Ce
marketing se désintéresse de la question des choix des marques et
met la réflexion marketing sur l'établissement et le maintien
d'un lien privilégié à long terme, des relations entre
l'entreprise et son client. Ce même auteur croit également que le
nouveau courant de pensées à profondément influencé
la théorie et la pratique marketing.
Le second courant procède des travaux des consultants
sur l'orientation client et centré sur la gestion et le maintien de la
clientèle. Un certain nombre de concept en ont surgi de ces travaux : le
« life time value » (Berger et Nasr, 1998), le porte-feuille de
clientèle (Wienche et Koke, 1994) et le marketing « one-to-one
» (Peppers et Rogers, 1993).
Ces deux courants de pensées se développent
aujourd'hui avec les outils du CRM dont la principale préoccupation est
la gestion de la relation client. A l'opposé, Le marketing des
années 50 correspondait à une technologie de commercialisation
qui reposait sur la communication et la distribution de masse. L'entreprise
s'appuyant essentiellement sur la qualité du produit au mépris
de toute construction d'une relation client-fournisseur. Cette
organisation semble avoir éloigné l'entreprise de ses clients
devenus de plus en plus capricieux et volage.
En effet après la Seconde Guerre Mondiale,
l'économie se trouvait dans un environnement de forte croissance. Les
actions marketing se réduisaient généralement au
recrutement de nouveaux clients, la fidélisation étant le
résultat de la rareté de l'offre. Dans un tel contexte marketing,
il était seulement important pour l'entreprise de produire pour vendre.
Mais avec le développement du marketing industriel et des services de
ces dernières trente années, l'idée d'un lien direct entre
l'entreprise et le client est réapparue. Le recrutement du client et sa
rétention deviennent un impératif et un objectif
stratégique. Cette grande novation marketing est devenue possible
grâce au développement des technologies et l'information et de la
communication que Blattberg., Glazer et Little (1994), qualifient de
révolution de l'information marketing. Cet essor se traduit par la
création des nouvelles doctrines marketing : le « one to one
marketing », le marketing relationnel et le « customer relationship
management (CRM) ». On peut être amené à penser avec
Vavra (1993), à un passage de la gestion transactionnelle avec comme
préoccupation le produit ou la marque, vers la gestion de la relation
client. Cette relation qui repose sur l'amélioration des conditions des
flux des échanges entre le client et l'entreprise. Le marketing
conquête ou marketing offensif perd de plus en plus du terrain pour
laisser place au marketing de rétention. L'activité revenant
à défendre les parts de marché, sur un marché
devenant de plus en plus saturé, en situation de concurrence agressive.
En pareil situation les coûts de rétention du client seraient
moins élevés que ceux de recrutement des nouveaux clients (Bolton
et Drew, 1994).
Salerno et Calciu (1997), pensent que la solution
médiane, celle d'associer dans la stratégie marketing le
transactionnel et le relationnel qui se traduiront dans une mixture des actions
offensives et des actions plutôt défensives destinées
à la fidélisation de la clientèle ainsi recrutée.
Dans le contexte économique actuel de grand changement dans les
mentalités et un éloignement de la vision du marché
à court terme pour une approche à long terme. L'entreprise pour
optimiser ses marges n'a plus pour cible l'acte d'achat mais un ensemble de
flux de transactions réalisés avec le client (De Souza, 1992).
En parcourant les travaux de Meyer (2002), on peut se rendre
compte que dans le secteur de la distribution, mais aussi dans bien d'autres,
les programmes de fidélisation se sont imposés à la quasi
totalité des entreprises. Sans doute, ces programmes de
fidélisations, instruments de différenciation pour les
innovateurs, sont aujourd'hui une arme dans la panoplie marketing. Cet outil
marketing, à défaut d'être efficace à tout point de
vue, s'avère indispensable, ne serait-ce que parce que tous les
concurrents l'ont adopté. On pourrait ainsi penser aujourd'hui que
l'adoption des programmes de fidélisation est un
impératif ; même s'ils ne sont pas efficaces, ne pas les adopter
revient à être vulnérable face aux concurrents.
L'histoire marketing nous apprend que les programmes de
fidélisation ne sont pas un phénomène nouveau dans les
approches marketing. Ce sont probablement les coopératives nées
au 19e siècle qui ont précédé les
systèmes tels qu'on connait aujourd'hui. Ces programmes il ya un peu
plus de cent ans on assistait au Etats-Unis au lancement du programme de
fidélisation de S&H Green Stamp dans le cadre duquel les
consommateurs pouvaient obtenir des timbres pour chaque dollar
dépensé. Une fois obtenu un certain nombre de timbres, ceux-ci
pouvaient être échangés contre une certaine quantité
de marchandises. Au fur et à mesure que le temps passait, cet
état d'esprit à été reproduit et adapté
technologiquement par American Airlines qui a lancé en 1981 son
programme de fidélisation dénommé A Advantage
pour contrer les affres de la concurrence sur des marchés devenus de
plus en plus stationnaires où des gains de parts de marché
n'étaient possibles qu'avec des efforts marketing considérables
comme l'a si bien observé (Butscher, 1998).
En effet ce programme de fidélisation de American
Airlines marque le point de départ de nouvelles stratégies
marketing de l'ère moderne avec une carte de fidélité
« électronique » qui enregistre et stocke les informations
individuelles sur le client. Le mode de fonctionnement de ces programmes est
resté globalement inchangé jusqu'à nos jours et le
principe consiste à récompenser les clients les plus
fidèles par des réductions de prix des cadeaux. A la suite du
programme A Advantage de American Airlines, le secteur de la
grande distribution des produits, les autres compagnies aériennes, les
loueurs de voitures et bien d'autres secteurs ont rapidement copié cette
initiative porteuse de beaucoup de promesses pour l'entreprise. Cette imitation
s'est soldée par une concurrence et une surenchère féroces
(Kearney, 1990). Ainsi dans le secteur aérien par exemple air France
lance sa carte Fréquence Plus, Lufthansa le programme de
fidélisation Miles and More, British Airways la carte
Executive. Cela va produire pour résultat que dans le seul
secteur de transport aérien en 1988 les voyageurs ont en moyenne 2,26
cartes de fidélité des différentes compagnies. Les
résultats des études de OAG montre d'ailleurs que cette
moyenne est passée en 1993 à 3,1 cartes par voyageur. Ce taux de
détention dans les autres secteurs serait similaire à celui du
transport aérien.
Ces programmes ont eu une ascension fulgurante au point de
devenir de nos jours l'un des enjeux primordiaux pour les entreprises. Elles
doivent être en mesure d'établir et d'entretenir une relation
personnalisée avec chaque client mais aussi de proposer des produits et
des services sur mesure pour des milliers, voire des millions de clients.
Partons des constats suivants : un certain
nombre de constats théoriques ont été
émis en faveur des programmes de fidélisation
(Boisdevesy, 2004), Thiollier, 2004) :
- le coût d'acquisition d'un nouveau client est cinq fois
plus élevé que la conservation d'un client déjà
existant ;
- la probabilité pour qu'un client reste fidèle
varie de 70% à 45% selon qu'il est satisfait ou relativement satisfait
;
- un client insatisfait en parle à une dizaine de
personnes en moyenne contre quatre pour un client satisfait ;
- l'insatisfaction conduit 80% des clients insatisfaits à
migrer vers la concurrence ;
- seulement 4% des clients insatisfaits réclament, 96%
quittent une entreprise sans se plaindre
- permettre à un client déçu de se plaindre
contribue à accroître les chances de le voir acheter à
nouveau ;
- la probabilité de ré-achat est d'autant plus
importante que les réclamations auront été traitées
rapidement et avec efficacité ;
- la probabilité de vendre à un nouveau client est
de 15% et un client existant 50% ; - vendre à un nouveau client
coûte six fois plus cher qu'à un client existant ;
- un € dépensé en publicité rapporte
cinq €. Investi en service client, il en rapporte 60 ; - améliorer
la rétention de 5 % peut doubler le profit ;
A cela s'ajoute le fait que le client a un besoin de
variété, il s'ouvre aux concurrents pour valider son jugement,
éprouve une certaine forme d'ennui à travailler avec la
même entreprise. C'est pourquoi, il faut donc développer un
marketing relationnel pour contrecarrer ce sentiment de lassitude et pallier
à l'insatisfaction dans un souci de rentabilité et de
fidélisation.
Ces affirmations justifient aujourd'hui le passage d'une
orientation produit à une orientation client. Ce phénomène
date du début des années 90 et marque ainsi le début de
l'ère du client avec la naissance du marketing one to one (Thiollier,
2004). Les points de ventes agréés se trouvent dans un
secteur fortement concurrentiel. Cette concurrence est due au fait que les
objectifs des ventes trimestrielles fixés par MTN sont les seules gages
de survie dans le fichier MTN sinon le point de vente sort du porte feuille des
distributeurs agréés. Les entreprises sont donc obligées
de mettre en place des stratégies défensives des parts de
marchés conquises et chercher à conquérir de nouvelles
parts, d'où le nombre des cartes de fidélité en
progression dans ce secteur.
Considérant que ces programmes impliquent pour
les entreprises qui les mettent en oeuvre d'importants moyens, nous nous posons
la question de savoir quelle est l'incidence de ces programmes de
fidélisation sur la performance de l'entreprise ?
Autrement dit, en quoi la carte de
fidélité, les systèmes de récompenses et de gestion
de réclamations renforcent- ils la crédibilité des points
de vente agréés vis-à-vis de ses clients de sorte à
rendre ces derniers plus constants?
Pour répondre à cette question, cette recherche
se donne comme objectif d'explorer dans le secteur de distribution des produits
téléphoniques de la société MTN Cameroon, notamment
auprès des vendeurs et responsables des points de ventes
agréés l'impact de la cartes fidélisation sur le choix des
points de vente par les clients, et son impact sur les indicateurs de
performance économique.
Avant de présenter les objectifs et la
méthodologie de la recherche, nous souhaitons présenter le
contexte et les facteurs qui ont contribué à leur rapide
ascension dans les pratiques courantes des entreprises.
II- Objectifs de la recherche
L'objectif principal de cette étude est d'évaluer
l'impact des programmes de fidélisation sur la performance des
distributeurs des produits de téléphonie mobile MTN Cameroon.
Plus précisément il s'agit :
- de déterminer si les programmes de fidélisation
permettent un accroissement de l'intensité de la transaction ;
- de savoir si les programmes de fidélisation
allongent la durée de la relation client / fournisseur ; - de
vérifier enfin si les programmes de fidélisation sont liés
positivement à la performance de l'entreprise.
III- Les hypothèses de la recherche
Des différents travaux théoriques et des
conclusions qu'ils y sont parvenues et au vue des pratiques du secteur de
distribution des produits de téléphonie mobile MTN Cameroon, nous
avons élaboré les hypothèses suivantes :
H1 : L'entreprise qui dispose d'une carte de
fidélité est plus performante que celle qui n'en possède
pas.
En effet selon Meyer (2002), l'une des variables de choix d'un
magasin pour les achats par les consommateurs c'est la carte de
fidélisation.
H2 : les systèmes de récompenses et de
gestion des réclamations ont une incidence positive et significative sur
la performance.
Cette hypothèse est confortée par un certain
nombre de travaux de la littérature psychologique dont ceux de Thaler
(1980) qui soutient que l'effort et le comportement sont influencés par
l'espérance du gain.
IV- Intérêt de la recherche
Il est évident que les idées que trônent
ces programmes sonnent bien, mais certains auteurs se soucient des
écarts entre la théorie et leur application sur le terrain
(Kotler, 1994) parce que, rares sont les études empiriques sur ce sujet.
C'est pour cela qu'il est important d'étudier ces nouvelles idées
plus en détail, pour apporter des éléments quant à
savoir si les stratégies de fidélisation sont réellement
efficaces et si oui, dans quel contexte. Si on se réfère aux
recommandations du Marketing Science Institute (1999), qui a classé,
conscient des besoins de recherche des managers en marketing, le sujet sur la
gestion de la relation clientèle et des domaines associés (les
mesures autour de la durée de la relation, le « Life Time »,
la défection et la fidélité, les programmes de
fidélisation) comme priorité dans son agenda de recherche. Il y'a
alors un besoin pour les managers et les chercheurs de clarifier les doctrines
ainsi que d'établir des concepts stables et valides.
V- Méthodologie de la recherche:
Il s'agit d'expliquer aussi bien le modèle d'analyse
utilisé que les variables en cause dans l'étude. On indiquera par
la suite la méthode de collecte et de traitement des données
retenue.
1- Echantillonnage
Pour vérifier nos propositions de recherche, nous
avons retenu 60 points de vente choisis dans les villes de Yaoundé,
Bafoussam et Bangangté. En fonction de l'importance de l'activité
économique et de la facilité de contact. 35 ont été
choisis à Yaoundé, 15 à Bafoussam et 10 à
Bangangté. Seuls 60 points de vente ont fait l'objet de traitement de
leurs données.
2- Détermination des variables de
l'étude
Elle découle de l'analyse théorique autour des
programmes de fidélisation et de la performance de l'entreprise. A
partir des hypothèses qui doivent être testées et
grâce aux observations dans la réalité, nous sommes
parvenus à recenser pour ce travail des variables rencontrées
dans la littérature. Il est question de trouver les variables au travers
desquelles nous allons mesurer les variables ; carte de fidélité,
récompenses, gestion des réclamations, et la performance.
a- Variables explicatives ou indépendantes :
Carte de fidélité, Système des récompenses,
Système des réclamations.
Notre étude repose sur deux hypothèses, l'une
mettant en relation la carte fidélité et la performance et
l'autre les systèmes de récompenses et réclamations
à la performance de l'entreprise. La carte de fidélité,
variable indépendance est mesuré à travers : l'état
de mise en oeuvre de la carte de fidélité dans l'entreprise, la
simplicité de son utilisation, la participation aux formations MTN
Cameroon et le nombre d'années mis dans le secteur par le dirigeant.
Quant aux systèmes des récompenses et
réclamations, il est mesuré à travers, l'existence d'un
système de gestion des réclamations clients.
b- Variables expliquées ou dépendante : la
performance
Quand nous parcourons la littérature au sujet de la
performance, nous constatons que le vocabulaire des spécialistes en la
matière n'est pas clair. Ce concept débouche sur des acceptations
diverses selon les auteurs. (Lebas, 1995) pense voir en elle un « mot
valise » qui reçoit des nombreuses acceptations. Dans cette
lancée des notions voisines comme efficacité, efficience
cohabitent et se recoupent avec performance. Dans le cadre de notre
étude, nous avons retenu les variables suivantes : variation à la
hausse de la part de marché, variation à la hausse du chiffre
d'affaires, Variation à la hausse du résultat de l'entreprise.
3- Méthodes statistiques
A partir de la recherche documentaire, nous sommes partis
d'une théorie pour émettre des hypothèses, qui ont
été testées et déduites à partir des
résultats obtenus sur le terrain. Pour résoudre ce
problème, nous avons utilisé l'approche
hypothético-déductive. A partir de la littérature, nous
avons retenu le modèle d'analyse mettant en relation la performance
comme variable expliquée à la carte de fidélité,
aux systèmes des récompenses et de gestion des
réclamations comme variables explicatives.
PERF= F (Carte F, (RECOMP et SYST RECLA)).
Cette formule est résumée schématiquement
par le modèle conceptuel de la figure ci-après.
Figure1 : Modèle conceptuel général
de la recherche
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Carte de fidélité
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· Etat de mise en oeuvre
· Simplicité d'utilisation
· Participation aux formations MTN
· Nombre d'années dans le
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·
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·
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Performance
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· Evolution part Marchés
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système des récompenses,
gestion
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· Evolution des commandes
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· Service de réclamation
fonctionnel
· Délais
d'attente récompense
· Valeur de la récompense
· Probabilité d'atteinte de la
récompense
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Source : Auteur
Les variables que nous utilisons pour opérationnaliser
ces concepts sont nominaux. Ainsi, pour expliquer notre modèle, nous
nous sommes servis du test de corrélation de Pearson et du logiciel SPSS
pour le traitement des données collectées.
4- Collecte des données
Nous avons opté pour le mode de collecte de
données primaires qui est le plus développé dans la
recherche quantitative. Celui-ci confronte directement le chercheur aux sujets
cibles (détenteurs de l'information recherchée). En dehors des
questionnaires il faut aussi noter que d'autres modes de collecte de
données primaires dans les recherches quantitatives existent, à
l'instar de l'observation et de l'expérimentation.
Le mode de collecte des données secondaires renvoie
à l'identification et l'accès à des sources de
données tant internes qu'externes à l'organisation : ce sont des
données qui existent déjà. Dans le cadre de cette
recherche, nous avons utilisé les données disponibles en ligne
sur le site de l'ART sur les statistiques des différents
opérateurs du secteur. L'utilisation de ces données
présente un avantage certain. Elle nous permet d'avoir accès
directement aux informations sans des contraintes liées à
l'humeur et à la compréhension des responsables de secteur qui
brillent par leur discrétion. Nous avons eu recours aux nombreux
ouvrages disponibles en bibliothèque, à des
revues spécialisées et aux mémoires des
ainés en sciences de gestion. Nous présenterons ce travail en
deux grandes parties.
VI- Plan de la recherche
Au point de la démarche à suivre, notre
investigation se fera dans deux grandes parties.
La première partie divisée en deux chapitres
sera consacrée à la carte de fidélité et à
son incidence sur le concept de performance qui sera divisée elle
même en deux chapitres. Le premier chapitre fera le point sur la
littérature de la fidélisation et de la performance, et le
chapitre deux présentera les caractéristiques des points de vente
et du lien entre la carte de fidélité et la performance.
La deuxième partie quant' à elle comportera
aussi deux chapitres. Dans le chapitre 3 il est question de faire l'état
de la littérature sur les systèmes de récompenses de
réclamations qui sont des piliers d'un bon programme de
fidélisation. Et au chapitre 4 nous présenterons les principaux
traits caractéristiques des points de vente afin d'analyser l'impact des
systèmes des récompenses et des réclamations sur la
performance.
PERFORMANCE DE L'ENTREPRISE
LA
CARTE DE FIDELITE E
PREMIERE PARTIE :
T
Dans un environnement aussi concurrentiel que celui de la
distribution, les entreprises essaient avant de recruter de nouveaux clients,
de maintenir d'abord les consommateurs actuels. Cela consiste à
verrouiller les clients et à créer des marchés internes,
captifs ou domestiqués. Cette idée n'est pas nouvelle. Dans le
domaine du marketing elle trouve une place certaine. Il sera ainsi de plus en
plus tentant d'engager des actions sur des segments étroits mais
domestiqués car l'ampleur de ces actions restant limitée, les
risques de réaction de la concurrence seront d'autant moins importants.
Dans le centre de cette relation, se trouve la relation individualisée
fournisseur - client.
Cette co-évolution est à plus d'un titre
nécessaire tant pour l'entreprise que pour son client afin de limiter
les externalités du réseau. Plusieurs auteurs et institutions
d'analyse ont clairement mis en évidence, les avantages financiers d'une
stratégie de fidélisation par rapport à une
stratégie offensive de conquête. Pour Reichheld (1996), «
retenir un client coûterait jusqu'à cinq fois moins cher que d'en
conquérir de nouveaux. Un programme de fidélisation diminuerait
le taux d'attribution de 8% et l'augmentation de la fidélisation des
clients de 5% par an permettrait de doubler les bénéfices
».
Principalement ici, on trouve les programmes de
fidélisation de la grande distribution qui cherchent à mettre en
oeuvre une politique de discrimination, rendue possible grâce à la
connaissance des clients à travers des cartes de fidélité
en passant nécessairement par le stockage d'informations relatives au
comportement des clients. Ces informations laissent la place à un grand
nombre de possibilités de discrimination et d'individualisation du
marketing-mix. L'argument principal est que dans la mesure où l'on peut
personnaliser les produits et les services, il devient possible de pratiquer
à grande échelle la discrimination par les prix. Autrement dit,
la question est de savoir si la mise en oeuvre de ces cartes de
fidélisation est un outil permettant aux points de vente MTN
d'accroître son chiffre d'affaires, sa part de marché et par
là même sa rentabilité.
C'est à cette question fondamentale que nous
essayerons d'apporter des éclaires dans cette première partie du
travail. Cette partie inclura donc le chapitre I la carte de
fidélité et la performance de l'entreprise dans la
littérature économique et le chapitre II quant à lui sera
intitulé carte de fidélité et performance des points de
vente des produits de téléphonie mobile MTN Cameroon aura pour
titre, carte de fidélité et performance des points de vente des
produits de téléphonie mobile MTN Cameroon.
CHAPITRE I :
LA CARTE DE FIDELITE ET LA
PERFORMANCE DE L'ENTREPRISE DANS LA
LITTERATURE ECONOMIQUE
Lorsque la situation économique est tendue, il est
essentiel de conserver ses clients afin de maintenir son niveau
d'activité. Pour cela il est vital de renforcer sa politique de
fidélisation : contacts plus fréquents, écoute
particulière sur ses comptes clés, adaptation des produits
à l'évolution de la demande, veille concurrentielle sur les
offres de ses concurrents. Les clients rachètent s'ils sont convaincus
de la valeur de la marque, ou ils s'en vont à la concurrence à la
première proposition. L'entreprise doit avoir une vision de long terme,
qui ne vise pas seulement les bénéfices immédiats
générés par chaque transaction individuelle (achat/vente)
mais l'optimisation de la valeur à vie du client (Customer Life Value).
Elle doit se doter des caractéristiques de l'entreprise
`'fidélisante». Le marketing depuis ses origines jusqu'à ses
formes les plus complexes de nos jours recherche dans ses stratégies
comment rendre l'entreprise de plus en plus performante. Les efforts de
marketing de fidélisation a fait naître un puissant outil que l'on
appelle carte de fidélité, qui peut permettre à
l'entreprise de mieux surveiller son client en enfermant ce dernier dans une
relation à long terme.
Ce chapitre a pour objectif de présenter dans sa
première section les fondements théoriques de la carte de
fidélité dans les programmes de fidélisation et la
performance et ensuite, dans la deuxième section nous analyserons
l'incidence de la typologie et des effets attendus des cartes de
fidélité sur la performance des points de vente.
SECTION I : Les fondements théoriques de la carte
de fidélité dans les programmes de fidélisation et
performance de l'entreprise
Le marketing depuis ses origines a fait naître beaucoup
de concepts. Nous allons dans cette section nous appesantir à la
présentation de l'évolution des divers concepts qu'englobent les
programmes de fidélisation, leur rôle, les stratégies
qu'ils font usage. Le concept de la performance vue sous l'angle du point de
vente pour rester proche de notre cadre de recherche sera aussi
présenté. Mais au préalable nous allons faire un bref
aperçu de l'histoire du marketing.
I -1. Le Marketing Des Origines à nos jours
Il serait possible, en évoquant les marchands
itinérants de l'antiquité, d'ancrer dans quelques pratiques
innées de mise en valeur de leurs produits les prémices du
marketing d'aujourd'hui. A cette époque déjà ils
proposaient une expérience sensorielle complète aux clients :
voir, sentir, toucher, goûter, écouter et surtout comparer.
Le marketing est intimement lié à la
connaissance des habitudes d'achats des consommateurs. A en croire Godin
(1998), l'évolution du marketing se présente en trois
périodes : « la préhistoire, l'ancien
marketing et le nouveau marketing » Hetzel (2002). quant
à lui estime que, l'évolution
proposée prendrait plutôt la forme suivante : le
marketing de masse, le client peut choisir la couleur de sa voiture, à
condition qu'elle soit noire de Henry Ford, le marketing segmenté,
à chacun selon ses besoins avec Alfred Sloan à la General Motors,
et le marketing individualisé : « Hier, les entreprises
devaient trouver des clients pour leurs produits ; aujourd'hui, elles doivent
trouver des produits pour leurs clients » (Rogers, 1983).
I-1-2. L'ère préhistorique
Elle est marquée par la présence des petits
marchands ou des petits commerçants du coin, ou du village, qui
connaissaient leurs clients par leurs noms. Ils étaient en mesure de
connaître les préférences, les besoins et les habitudes
d'achats de chacun d'entre eux. Godin (1998), pense que la fidélisation
de la clientèle a débuté, à cette époque,
bien que la concurrence ait été minime ou quasi inexistante.
C'est donc une relation personnelle entre le vendeur et le consommateur qui
caractérise l'ère préhistorique. Deux aspects importants
sont a son avantage : la faible étendue de son rayon d'action
(généralement son quartier), la faible démographie de
l'époque (les villes de 350 personnes). L'utilisation des envois directs
aux consommateurs a marqué en quelque sorte le début de l'ancien
marketing.
I-1-3. L'ancien marketing
L'expédition des catalogues a débuté
dès 1884 par Ward, qui utilisait la liste des membres de la Grange
Society aux États-Unis. Sears, en 1897, a introduit son catalogue avec
la devise : satisfaction garantie ou argent remis. L'ancien marketing a pris
son essor au début du siècle avec les messages technologiques
(journaux et radios), les marques nationales et les supermarchés
standardisés. « Les produits devenaient des symboles alors que les
clients devenaient des statistiques ». Ces symboles ou produits
étaient limités et le choix du consommateur aussi. Cette
1ère phase de l'ancien marketing signale l'éloignement entre
vendeurs et consommateurs. L'arrivée de nouveaux avec
l'expédition des catalogues a débuté dès 1884 par
Ward, qui utilisait la liste des membres de la Grange Society aux
États-Unis. Sears, en 1897, a introduit son catalogue avec la devise :
satisfaction garantie ou argent remis. Les supports médiatiques et
technologiques (télévision, journaux, revues, ordinateurs, etc.)
ont contribué à l'explosion de nouveaux produits destinés
au consommateur. Cette prolifération de produits et du nombre de
concurrents, jumelée à des méthodes permettant de joindre
les consommateurs en masse, et, par conséquent, l'ouverture d'un
marché potentiel aux entreprises, annonce la transition graduelle
qui nous amènera de l'ancien au nouveau marketing. Sur
le plan du marketing de fidélisation, cette ère amène
l'avènement des primes telles les timbres Gold Star et l'argent Canadian
Tire. La Société Canadian Tire Limitée se vante d'avoir
créé le premier programme de fidélisation de la
clientèle au Canada en 1958 lors de l'ouverture de leur tout premier
poste d'essence à Toronto. Au cours des années 50, avec la
popularisation des automobiles, s'est développée une
compétition entre les pétroliers afin d'inciter les
automobilistes à venir faire le plein et à prendre l'habitude de
fréquenter leur propre station. « L'argent Canadian Tire a
été inventé pour contrecarrer les activités
promotionnelles des sociétés pétrolières dans les
années 50, qui offraient en prime des assiettes et des grille-pains
à leurs clients. A. J. Billes (propriétaire) décide alors
de stimuler les ventes des postes d'essence en accordant des billets bonis aux
clients. Les clients peuvent ainsi choisir leur prime
préférée. Résultat ? Les sociétés
pétrolières ne peuvent simplement pas faire concurrence à
une telle promotion. Par la suite, en 1961, les magasins Canadian Tire (CT) ont
emboîté le pas en émettant eux aussi les billets bonis
». Le principe de ce programme est très simple : avec chaque achat,
le client reçoit des « billets bonis » acceptés en
magasin ou à la station service. Aujourd'hui, lors des achats
payés comptants, par carte de débit ou avec la carte de
crédit du magasin, un certain pourcentage de la valeur de l'achat est
remis au client sous forme d'argent CT. Rares sont aujourd'hui les canadiens
qui n'ont jamais eu vent de cette carte de fidélité, ce qui fait
d'ailleurs son immense succès (Union des Consommateurs, 2005). Le
nouveau marketing fait donc un grand usage des technologies de l'information et
de la communication.
I-1-4. Le nouveau marketing
L'usage répandu des ordinateurs permet aux
commerçants de mieux gérer ses informations et, ainsi, de mieux
connaître La clientèle et aux consommateurs, par le biais
d'Internet, d'être plus aisément informés. Les
commerçants tentent par tous les moyens de se rapprocher de leur
clientèle. Pour ce faire, certains utiliseront les anciens médias
alors que d'autres innoveront avec des publicités ciblées, que
facilitent l'existence de banques de données et l'Internet. Ce nouveau
marketing axé sur la clientèle n'est pas sans rappeler la
période préhistorique où le commerçant connaissait
les besoins et les habitudes de ses clients et misait sur cette connaissance
pour cibler ses ventes. Le marketing de fidélisation emprunte maintenant
de nouvelles avenues, par le biais du Data marketing et du Relationship
marketing. Le nouveau marketing ou relationship marketing est un retour au
marketing préhistorique mais c'est uniquement utiliser les nouvelles
technologies pour atteindre ses objectifs d'affaires. Ces nouvelles
technologies, ce sont, en vrac : la télévision, l'ordinateur, les
cartes de crédit, les codes postaux, la télévision
interactive, les Cd-
rom, la câblodistribution, les fibres optiques, les
courriels, les services en direct, les cookies et les logiciels espions
(spywares).
I -1-5.Vers la définition du marketing de
fidélisation et des stratégies
Plus qu'un simple effet de mode, les cartes
fidélisation sont pour le consommateur, un moyen d'en tirer un peu plus
de chaque Franc dépensé. Ils constitueraient, pour les
fournisseurs, non seulement une façon d'appâter la
clientèle mais surtout une rare possibilité d'apprendre à
mieux la connaître. Les cartes de fidélisation permettent par la
cueillette au moment de leurs achats, et la compilation de données sur
les habitudes de fréquentation et les dépenses moyennes des
clients, de mieux connaître leurs habitudes de consommation et de
développer des stratégies de marketing plus ciblées et
plus efficace. Il est important de présenter quelques essais de
définition de ce concept.
I-1-5-1. Vers une définition du marketing de
fidélisation
Cette nouvelle démarche des activités marketing
cherche à mieux connaître les habitudes d'achat des consommateurs.
Il vise à promouvoir le produit qu'une entreprise destine à une
clientèle donnée. Hetzel (2002), pense que de prime abord, le
marketing est l'ensemble des méthodes dont dispose l'entreprise pour
:
· adapter son offre en fonction : (1) de la demande, (2)
des concurrents et (3) des moyens dont dispose l'entreprise ;
· construire une « enveloppe symbolique » autour
du produit / service : l'imaginaire ;
· encourager des comportements favorables à la
réalisation de ses objectifs auprès de publics variés.
Il existe toutefois plusieurs approches. Ce projet ne se
penchera brièvement que sur 2 d'entre elles, qui sont intimement
liées : la gestion de la relation client et le marketing de
fidélisation (data marketing).
- La gestion de la relation client (Customer Relationship
Management) est un concept américain qui témoigne de la
volonté des entreprises de recentrer leur activité autour du
client et de focaliser leur stratégie sur lui. Andersen Consulting le
définit comme l'optimisation et la valorisation de chaque contact client
grâce à une stratégie de sur-mesure, qui s'appuie
sur la technologie pour l'industrialiser. Pour IBM, ce concept consiste
à organiser la relation entre l'entreprise et ses clients de
façon à : - garantir une satisfaction croissante du client via
une attention et une réactivité renforcées ; - permettre
à l'entreprise de meilleures performances commerciales par une
fidélisation et une optimisation de ses efforts commerciaux.
La fidélisation, selon Bruhn et Homburg (1998),
intègre toutes les actions d'une entreprise destinées à
influencer le comportement d'achat actuel et futur d'un client de
manière positive afin de stabiliser et d'élargir la relation avec
ce client. La fidélisation serait une relation positive et interactive
entre le client et le commerçant. Cette définition nous renvoie
aux pratiques de fidélisation proprement dites.
I-1-5-2. Définitions de la fidélisation dans
la pratique marketing client
Bruhn, M. et Homburg (1998), parlant de la fidélisation
affirment : « la fidélisation intègre toutes les actions
d'une entreprise destinée à influencer le comportement d'achat
actuel et futur d'un client de manière positive. ». Afin de
stabiliser et élargir la relation avec le client ; la
fidélisation dans ce sens concerne à la fois deux entités
: le client et l'entreprise qu'elle veut lier. Meyer (2002, va plus loin dans
la première définition en y intégrant le comportement
d'achat actuel et futur du client ainsi que les raisons de la relation.
Barlow (1992), quant à lui définit la
fidélisation comme une stratégie qui identifie les meilleurs
clients, les maintient grâce à une relation interactive à
valeur ajoutée et axée sur le long terme, pour accroître
leurs rendements de l'entreprise. Cette troisième tentative de
définition nous paraît mieux cadrer avec la recherche que nous
voulons mener. La notion ainsi définie par Barlow, mérite
quelques clarifications.
1- l'identification et la sélection
C'est dans ce contexte que les analyses de VAC et cycle de
vie client prennent toute leur importance et permettent d'identifier les
clients profitables pour l'entreprise à travers une sélection des
données sociodémographiques et comportementales des clients.
2- le rôle du maintien de la
clientèle
Après l'identification et la sélection des
clients, le point central reste le maintien aux travers des relations durables,
interactives et individualisées entre le client et le fournisseur. Cette
relation permet à l'entreprise de répondre de plus en plus
précisément aux besoins individuels du client qui induisent des
barrières à la sortie pour le client qui se heurte
désormais aux coûts de recherche d'information à la perte
de récompense liée aux cartes de fidélisation ou tout
simplement à la nécessité de construire un lien semblable
avec un nouveau fournisseur pour obtenir le même niveau de
commodité et de service. Deshpande (1999), Le client se sentirait
buté aux coûts de changement devenus très importants.
3 - le rôle de l'intensification des
achats
Il s'agit du passage d'un marketing extensif, défini
comme recherche perpétuelle de nouveaux clients, vers un marketing
intensif qui donne plus d'importance au développement du potentiel
client actuel de l'entreprise. On se préoccupe plus de l'augmentation de
la part client et des dépenses au profit de l'entreprise. Meyer (2002),
pense que la probabilité de l'achat devient élevée quand
l'acte d'achat est facile. Après ce tour d'horizon sur la
fidélisation dans la littérature, nous présentons le
concept de performance.
I-2. Présentation du concept de performance
Le concept de performance est appréhendé
différemment selon les humeurs, les écoles de pensée, les
acteurs concernés par cette rente résiduelle comme le pense Wanda
(2000). De ce fait la performance demeure toujours un concept imprécis.
Malgré la difficulté de son évaluation et la
diversité de ses approches, les indicateurs communs et récurrents
existent pour toutes les entreprises.
Nous allons au préalable vous présenter le concept
de performance sous ses aspects purement économiques concernant les
points de vente, cadre de notre recherche.
I-2-1. Définition du concept de performance dans
l'entreprise
La performance de l'entreprise est le résultat optimal
produit par celle-ci. C'est en fait l'atteinte des objectifs de survie, de
réussite et de prospérité de l'entreprise. Ainsi une fiche
d'appréciation des performances peut retenir les éléments
suivants relatifs à l'efficacité organisationnelle,
managériale et économique. Une très vaste analyse de la
performance a été déjà faite dans ce sens par
Nkakene (2007). Cette étude a d'ailleurs passé en revue la
littérature sur la définition de ce concept de performance
toujours très peu précis. Pour définir ce concept les
travaux de Wanda (2004), de Vassal (1972) et de Payette (1988) ont
été revisités. Il en ressort comme conclusion
synthétique de ces travaux que l'appréciation de la performance
se fait par des critères qui permettent à tout moment de se
situer par rapport aux objectifs. Au delà des nuances de vocabulaire, on
peut se rendre compte que seuls les objectifs intégrant la
présence d'autres acteurs, fixés et atteints peuvent se
rapprocher de la performance. Les auteurs comme Kaplan et Norton (1992) ont
pensé aux indicateurs pouvant déterminer la performance d'un
point de vue beaucoup plus financier. Plusieurs travaux ont été
consacrés aux déterminants de la performance des points de vente
et l'ont appréhendé pour l'essentiel par l'évolution de la
part de marché, l'évolution des résultats,
l'évolution du chiffre d'affaires, le nombre d'achats
répétés etc. Parler d'évolution fait bien
référence à plus d'une période d'évaluation.
La règle générale de la performance semble donc
s'insérer dans le long terme.
Dans ce secteur dont les statistiques ne sont pas accessibles
facilement, nous appréhenderons la performance sous ses aspects :
d'évolution de parts de marché, évolution du chiffre
d'affaires et d'évolution permanente du résultat du point de
vente.
I-2-1-1. Evolution de part de marché
Pour conquérir durablement un client, l'entreprise doit
bien connaître ses besoins et ses modes d'achat Kotler et Dubois (1994).
L'entreprise au sens du marketing classique doit fournir à ses clients
des produits et services de grande qualité pour préserver leur
confiance et leur fidélité, à quoi Morgan et Hunt (1994),
appui dans la nouvelle approche marketing de l'engagement et de la relation
pour garder longtemps nos clients et faire évoluer nos parts de
marché.
I-2-1-2. Evolution du chiffre d'affaires
Le chiffre d'affaires représente l'ensemble des ventes
d'une entreprise donnée. Il s'agit de la somme des recettes que
procurent les transactions entre l'entreprise et ses clients. Ce concept
englobe deux notions fondamentales : La vente et la production vendue. Il
s'agit de la somme des ventes de marchandises et la production vendue :
Chiffre d'affaires = Ventes de marchandises + Production
Vendue
Appréhendé par son montant et son évolution,
il est l'indicateur de mesure le plus immédiat et le plus accessible
pour se faire une idée rapide de l'évolution de l'entreprise.
I-2-1-3. Evolution du résultat
Sous l'angle patrimonial, le résultat se définit
comme la variation du patrimoine de l'entreprise au cours d'un exercice induite
par son activité (Colasse, 1996).
Il permet de savoir si au cours d'une période
donnée l'entreprise a réalisé un bénéfice ou
une perte sur l'ensemble de ses opérations.
Ce résultat mesure non seulement l'activité de
l'entreprise, mais plus encore en indiquant sa finalité, son essence et
sa raison d'être ; indique donc la performance de gestion de cette
dernière au cours d'une période donnée.
- On dira donc que la performance est bonne lorsque le
résultat est positif : lorsqu'il y a plus de produits que de charges.
- Le bénéfice sera médiocre lorsque le
résultat est négatif (perte)
- Il y a équilibre lorsque les produits couvrent
strictement l'ensemble des charges.
Le résultat mesure l'activité de l'entreprise en
terme de produits et de charges pour nous renseigner sur la performance de
l'entreprise
I-2-2. Les stratégies des programmes de
fidélisation et performance
Les stratégies de programmes de fidélisation
s'orientent globalement vers deux stratégies principales qui sont
complémentaires et dépendent du contexte du marché
(Benavent et Crié, 1998).
Crié (1999), place une importance capitale sur une
troisième catégorie de nature hybride qui est une association des
deux premières stratégies dans un savant dosage. Il s'agit d'un
mixage entre la gestion de l'hétérogénéité
des clients et de la gestion de la relation client, toutes deux contribuant
à rentre l'entreprise plus performante.
I-2-2-1. La gestion de
l'hétérogénéité
Les cartes de fidélité, en tant qu'instrument de
discrimination des actions marketing pour mieux gérer les
diversités des clients et leurs besoins. Au coeur des stratégies
de fidélisation, se situe la diversité des clients
nécessitant des actions de personnalisation et d'individualisation de
l'offre en fonction des besoins individuels et hétérogènes
de chacun. C'est dans ce contexte que les programmes de fidélisation
offrent la possibilité d'enregistrer les informations
individualisées sur le comportement d'achat des clients grâce
à une base de données. Cette masse d'informations, devient un
outil stratégique pour gérer
l'hétérogénéité des clients dans une optique
de gestion d'un portefeuille clients. Les possibilités d'identification
et de gestion des meilleurs clients, ainsi que d'une gestion
individualisée quant à la personnalisation de l'offre et la
discrimination par les prix deviennent quasi-illimitées, car il est
désormais possible de connaître la sensibilité au prix de
chaque individu. Cette connaissance se faisant possible grâce aux
pratiques des prix dit `'prix de réserve», pour maximiser à
la fois les ventes et les profits. Ainsi, plus
l'hétérogénéité de la population est forte
et moins le lien personnalisé avec le client individuel est accessible,
plus les programmes de fidélité peuvent servir comme instrument
de sélection de la cible et de discrimination des offres. Les auteurs
comme Gilmore et Pine (1997), Salerno (2001) et Peterson (1995), Blattberg et
Deighton (1996), se sont intéressés à l'étude de
l'hétérogénéité comme moyen de
sélection des meilleurs clients.
I-2-2-2. La gestion de la relation client
La gestion de la relation a pour Object de modifier
durablement le comportement des consommateurs afin de les maintenir et
accroître leur niveau d'affaires. La fidélisation s'inscrit dans
les stratégies qui visent d'abord à attirer et conserver ses
clients par ses caractéristiques intrinsèques et par la suite,
à intensifier le niveau d'affaires ainsi qu'augmenter la valeur du
client par la gestion de la relation. Cette gestion favorise la mise en oeuvre
d'une relation interactive entre l'entreprise et son client. Morgan et Hunt
(1994), pensent qu'il est nécessaire
de connaître les besoins individuels du client afin de
les satisfaire de plus en plus précisément et de pratiquer la
discrimination par le prix. La carte de fidélité devient
dès lors un instrument qui permet de nouer des liens plus
structurés et plus satisfaisants autour des échanges
transactionnels.
Les différentes visions ci-dessus portent le germe de
changement de paradigme. D'un mouvement intermittent de contacts marchands avec
le client, l'entreprise recherche le lien continu et structurel dans le cadre
d'un marketing relationnel. Dans cette relation client, non seulement
l'intensité de la relation commerciale se doit d'être
supérieure, mais sa durée en devient fondamentale. Les deux
options stratégiques devraient être mises en oeuvre dans un cadre
bien défini pour éviter les effets d'inefficacité
inhérente à certains programmes de fidélisation mal
pensés.
Après ce survol des principaux concepts dans la
première section, la deuxième section sera consacrée
à l'impact théorique des outils de la fidélisation sur la
performance de l'entreprise.
SECTION II: L'incidence de la typologie et des effets
attendus des cartes de fidélité sur la performance
Dans cette section, il sera question d'analyser
théoriquement l'impact des types de cartes de fidélité sur
la performance. Il sera ensuite question d'en commenter les effets que l'on
peut bien attendre de ces techniques de fidélisation.
II -1. Incidence des types des cartes de
fidélité et performance
Il existe de nombreux systèmes de fidélisation,
reposant soit sur des cartes, soit virtuel, en particulier sur Internet. Ils
ont été développés par les grandes entreprises, les
sociétés de crédit à la consommation, les grandes
enseignes du commerce, les sociétés spécialisées ou
par des petits commerces. Les nouvelles technologies mettent désormais
les programmes de fidélisation à la portée de tous, du
petit commerçant à la grande enseigne (Meyer, 2008). Elles
simplifient la vie des commerces tout en offrant une palette de
possibilités quasi illimitée au service de la relation-client.
Ils visent tous à récompenser le consommateur fidèle, qui
est plus rentable que le consommateur épisodique. Quels sont en
réalité ces types de cartes de fidélité et leur
influence sur la performance des entreprises qui les mettent en oeuvre ?
II-1-1. Les cartes de fidélité d'enseignes et
performance
Le tout premier programme de fidélisation Green
Stamp de S&H dans le cadre duquel les consommateurs
pouvaient obtenir des timbres pour chaque dollar dépensé,
correspondait bien à
un programme d'enseigne. Ces sont des cartes diffusés
par une enseigne ou une société, de taille suffisante, et
permettent de récompenser le consommateur en fonction de ses achats.
Nous pouvons citer Flying Blue de Air France KLM, un des programmes les plus
connus. On se doit également de citer, parmi les approches mono
enseigne, le programme Membership Rewards d'American Express qui est
réputé être l'un des plus intéressants en termes de
récompenses. Chaque Euro dépensé avec la carte donne droit
à un point qui peut être conservé à vie (Groupe
travail, 2003). Là se situe la force d'American Express qui a
également une carte émise conjointement avec Air France (cartes
Air France KLM - American Express Silver et Gold). Les points Membership
Rewards peuvent être échangés contre des Miles Flying Blue
Air France KLM. (Meyer, 2008). La recherche d'efficacité conjointe entre
partenaires doit aboutir à la création des programmes multi
enseignes.
II-1-2. Les Cartes de fidélité multi
enseignes et performance
Plusieurs enseignes s'associent pour couvrir un panier de
consommation plus large: achats quotidiens (alimentaire), achats
réguliers (mode, services) et les achats exceptionnels
(électroménager, électronique grand public). Le but de ces
associations étant de cofinancer les gigantesques budgets marketing que
l'on déploie pour mettre en oeuvre une carte aussi importante dans le
temps. Citons l'alliance de fidélisation qui utilise une "monnaie
commune" S'Miles. Les programmes de transport aériens utilisent le Miles
et qui regroupe les enseignes du Groupe Casino (Supermarchés,
Géant, Cafétéria), Shell (jusqu'à fin 2009),
Galeries Lafayette, Monoprix, la SNCF (depuis mi 2005), les Caisses
d'Épargne (depuis mi 2006), le BHV (depuis 2010). Cette alliance, dans
laquelle chaque partenaire développe son propre programme de
fidélisation (politique de récompense, animations clients) est la
plus importante en France avec plus de 15 millions d'adhérents ; elle
les récompense sur plus de 70% de leur budget de consommation courante.
Comme programme multi enseignes, on peut citer également : le programme
de fidélisation Fideleco, qui fédère autour d'une carte
unique les commerces indépendants quel que soit leur secteur
d'activité et leur taille (Benavent.)
Le principal avantage des programmes multi enseignes est de
permettre l'accumulation plus rapide de points ou S'Miles et d'offrir ainsi des
récompenses plus importantes aux consommateurs. Avec S'Miles, un
consommateur peut être récompensé tous les jours. Par
ailleurs, le paradigme d'un programme de fidélisation multi partenaires
est également, pour un partenaire donné, d'être un
formidable outil de conquête de nouveaux clients car chaque partenaire
peut attirer chez lui les clients des autres. L'équivalent canadien est
le programme Air
Miles. Mais la complexité se trouve dans la
difficulté de faire converger les visions stratégiques
d'entreprises différentes. Les programmes indépendants restent
les plus courants (Meyer , 2002).
II-1-3 Les programmes indépendants et
performance
Le développement d'Internet a permis l'émergence
de nouveaux programmes récompensant les acheteurs en ligne. Certains
programmes tels `'Maximiles» reproduisent les systèmes existants
dans les magasins traditionnels, et attribuent des points à chaque
achat. Ces points sont échangeables contre des cadeaux choisis dans un
catalogue.
D'autres programmes attribuent des euros à chaque
achat. Cette forme tangible de récompense rencontre un grand
succès auprès des internautes, qui recherchent sur Internet un
avantage de prix. Ces programmes de rémunération se retrouvent
également sous l'appellation cash back, car l'internaute qui s'inscrit
à ce programme se voit remboursé un pourcentage du montant
dépensé (Meyer, op. cit).
Certains sites regroupent plusieurs enseignes parmi les plus
actives sur Internet. Dans la plupart des cas, le site en question a
négocié avec chaque partenaire un pourcentage de remise qui sera
reversé à l'internaute, le cas du fameux programme cash back. Le
consommateur qui s'inscrit sur l'un de ces sites collecte ainsi des euros lors
de chaque achat chez l'une des enseignes partenaires. A partir d'un certain
montant cumulé, ces euros sont ensuite envoyés par chèque
ou virés sur le compte bancaire personnel de l'adhérent selon le
cas. Ces pratiques de récompenses généralement tangibles
et immédiats dans la plupart des cas, attirent un nombre important de
nouveaux clients tous les jours en faveur de l'entreprise, la rendant par
là même plus compétitive.
II-1-4. Les programmes de banques ou de
sociétés de crédit et performance
Pour ce qui est des établissements financiers, ils ont
pour la plupart un programme de fidélisation qui offre à leurs
adhérents des avantages sur les services financiers : cotisations
réduites, points donnés à l'usage d'une carte de paiement,
ou des avantages chez des enseignes sélectionnées. Citons Jazz,
de la Société générale, ou TLJ du Crédit
agricole, Cinepop des Banques populaires. Pour ce qui est de la banque Accord
avec sa carte VISA "Oney", Elle permet à son détenteur de
récupérer jusqu'au maximum de 1% en cash (versé 1 fois/an
sur son compte bancaire) sur tous ses achat (Groupe de Travail, op.cit).
Western Union vous accorde des points bonus pour les transferts d'un certain
montant. Ces programmes ont un certains nombres d'effets sur les souscripteurs
pour le plus grand bien de l'entreprise. Après cette typologie des
programmes dans cette quête permanente d'efficacité des
entreprises, nous regarderons dans la littérature quelques effets
attendus de ces programmes sur la performance de l'entreprise.
II-2 Les effets attendus des programmes de
fidélisation sur le comportement d'achat
En dehors des incitations que procurent les
récompenses, l'accumulation de points peut également devenir
motivante au point même d'inciter à un changement comportemental
d'achat (Foxal et Gold, 1994). Le changement comportemental est supposé
se manifester sous diverses formes :
- Le changement de probabilité de choix d'un magasin
- L'intensification du comportement d'achat dans l'enseigne ;
- La prolongation de la durée de la relation avec le point
de vente.
Notre première hypothèse d'étude
découle des effets supposés théoriquement dans la
littérature, sur les changements qui surviennent dans le comportement
d'achat grâce à la carte de fidélité.
H1 : L'entreprise qui dispose d'une carte de
fidélité est plus performante que celle qui n'en possède
pas.
Pour mieux appréhender l'analyse de l'impact de la
carte de fidélité sur la performance, nous passons en revue les
effets supposés de ces programmes sur le comportement d'achat des
consommateurs.
II-2-1. Programme de fidélisation et
probabilité de choix et performance
L'acte d'achat est précédé par le choix
d'un point d'achat sans lequel la transaction ne peut avoir lieu. Pour les
distributeurs des produits de consommation à usage courant, le magasin
ne connaît de succès que si les achats sont
répétitifs. La fréquence des achats doit être
élevée et régulière. Dans un tel contexte,
plusieurs variables explicatives peuvent être à l'origine du choix
d'un point de vente :
- la proximité géographique : les pratiques
géomarketing sont préconisées dans ce contexte,
- le format et la taille du point de vente en fonction des
stratégies d'achat (des recherches sur la théâtralisation
du lieu de vente montrent comment améliorer la fidélisation des
clients à travers la taille du point de vente,
- la satisfaction générale (attentes à la
caisse, choix des produits, services, accueil), - la carte de
fidélité (si l'entreprise en dispose d'une).
Le vrai problème est celui de la hiérarchisation
de ces déterminants. Un client est-il fidèle à un point de
vente pour des raisons pratiques et de confort ? (proximité
géographique, le format du magasin) Ou alors parce qu'il est satisfait ?
Ou encore parce que la carte de fidélité a suscité son
intérêt ? Ou en fin pour une combinaison de tous ces facteurs
réunis ?
L'enjeu principal est de savoir si le programme de
fidélisation et les émulations associées arrivent à
rendre les autres facteurs de choix secondaires et à modifier ainsi la
probabilité de choix du magasin.
Pour Arnold et Al.(1983), Cliquet (1988), et d'autres
chercheurs académiques, la localisation en milieu industriel joue un
rôle important dans la fidélité que la satisfaction, car
l'inertie semble fortement influencer les choix. Le client va
préférer le magasin avec programme de fidélisation.
L'attraction des alternatives diminue pourvu que les avantages obtenus soient
significatifs et par conséquent la probabilité de choix
augmente.
II-2-2. Programme de fidélisation et effets sur
l'intensité d'achat et performance
Une fois le choix du point de vente fait, un certain nombre de
caractéristiques d'un programme de fidélisation est susceptible
d'influencer le comportement d'achat de ce dernier : l'effet de
sensibilité au prix et l'effet d'attraction peuvent avoir une influence
sur l'acte d'achat (Meyer, op. cit).
II-2-2-1.La diminution de la sensibilité au prix
Les clients fidèles sont prêts à payer des
sommes plus élevées que les nouveaux clients, comme le pensent si
bien Reichheld (1996). Ces clients connaissent les procédures et
produits de l'entreprise, et valorisent plus la relation et la satisfaction
dérivées que le prix, et par conséquent ils sont moins
sensibles à ce dernier. Bolton et al. (2000), pensent que le porteur de
la carte de fidélité serait moins sensible aux offres des
concurrents et aux insatisfactions liées à un fournisseur.
Nako (1997), confirme cette conclusion quand il dit qu'un
excellent système de récompenses permettrait de détourner
l'attention au prix. C'est ainsi que dans sa recherche empirique, un membre
d'un programme de fidélisation des voyageurs fréquents est
prêt à payer des sommes plus élevées en vue d'un
gain plus rapide de la récompense.
L'explication de la diminution de la sensibilité au prix
s'appuie sur l'idée selon laquelle trois sources d'utilité
doivent être distinguées :
- l'utilité d'acquisition liée au bien ;
- l'utilité de transaction liée aux conditions de
la négociation ;
- l'utilité relationnelle relative aux gains futurs
espérés.
II-2-2-2. L'effet d'attraction du magasin à Carte de
fidélité
A côté de la diminution de la sensibilité
au prix, une autre explication sur l'augmentation du niveau des transactions
peut être trouvée dans la nature relative des programmes de
fidélisation qui cherchent à augmenter les possibilités de
vente croisées ainsi que l'attachement, et à diminuer le risque
perçu et les coûts de transaction.
Les deux effets d'attraction dont nous avons déjà
discuté plus haut, vont influencer le comportement d'achat. Si les
récompenses d'un programme de fidélisation d'un magasin
procurent une utilité importante au consommateur, il va
préférer ce magasin et y concentrer tous ses achats, qu'il
réalisait au paravent à la concurrence. Par conséquent le
nombre de transactions, la fréquence de visites, les ventes
croisées, la valeur du panier moyen, le montant d'achat par
période et le taux de nourriture dans ce magasin augmenteront. Ces
variables sont importantes pour conforter l'efficacité de l'entreprise
dans son secteur d'activité. Cet effet poussera le client à
visiter un nombre réduit de magasins car l'attractivité des
alternatives est diminuée.
La motivation d'avoir des récompenses peut
également conduire à une accélération des achats et
à un accroissement de la consommation ainsi que du nombre de visites (se
manifestant par une durée inter-achat plus courte), ceci étant
dû au changement d'une enseigne concurrente vers le magasin avec
programme de fidélisation c'est bien ce que pensent Bell et al.
(1999).
Après la baisse de la sensibilité aux prix que
peut-on espérer des effets de la carte de fidélité sur la
structure des marchés.
II-2-3. L'effet de la carte de fidélité sur
la structure des marchés et performance
Si au terme d'un certain nombre d'actes d'achat, les acheteurs
changent leur comportement d'achat par suite d'adoption d'un programme de
fidélisation, on peut supposer qu'un changement de structure des
marchés apparaît. Nous pensons qu'il est vraisemblable que ces
modifications apparaissent au niveau des indicateurs suivants :
* la part de marché : ce qui se manifeste par une
fréquence d'achat plus élevée. A l'opposé, pour les
entreprises qui ne disposent pas d'un programme de fidélisation, tout
laisse croire à ce qu'elles aient une fréquence d'achat
proportionnellement inférieure à leur position de marché
(Meyer, op. cit).
* La pénétration : c'est le pourcentage de
consommateurs achetant au moins une fois dans une entreprise donnée lors
d'une période de temps indiquée.
* La fréquence d'achat moyenne : c'est le nombre d'achat
par acheteur par magasin dans une période de temps donnée.
* Le taux d'achat répété : il s'agit de la
proportion d'acheteurs qui continuent à acheter dans le même
magasin pendant deux périodes de longueurs égales.
* Le taux d'acheteurs mono-fidèles : c'est la proportion
des acheteurs qui achètent seulement dans un magasin au sein d'une
période de temps indiquée.
* Le taux de duplication : c'est le pourcentage des individus qui
achètent, à côté de leur magasin principal,
autrement dit, dans un autre point de vente de la concurrence.
Bon nombres de praticiens et chercheurs en marketing,
supposent qu'un instrument marketing a un impact sur un ou plusieurs de ces
indicateurs. Ils doivent aussi constituer pour l'entreprise un moyen de
sélection et de communication ciblée.
II-2-4. Les programmes de fidélisation comme outils
de sélection et de communication et
performance
Les programmes de fidélisation changent la structure des
marchés et même des comportements à travers leur force de
sélection et de communication.
II-2-4-1. Programmes de fidélisation comme outils de
sélection
Dowling et Uncles (1997), supposent qu'effet de
sélection de la carte de fidélité est derrière la
différence du comportement d'achat entre les porteurs et les
non-porteurs des cartes de fidélité. Car ils pensent que les
premiers sont probablement les plus gros consommateurs des biens. Il en est de
même pour un petit acheteur de produit des Dealers MTN, qui ne peut pas
atteindre les quotas qui donnent droit à des récompenses dues au
programme de fidélité mis en oeuvre dans un point de vente
précis, ce consommateur n'a aucune motivation de fidélité
; au contraire il pourrait même être rebellé quand il se
rendra compte qu'il est défavorisé par rapport aux autres clients
de la même maison. Il pourrait dès lors adopter le comportement de
client volage.
II-2-4-2. Programme de fidélisation comme outils de
communication
Un programme de fidélisation offre de formidables
opportunités de faire de la communication individualisée. Les
moyens de communication peuvent être très divers. Beaucoup
d'entreprises proposent un magazine, qu'elles offrent à leurs
clients.
Les mailings personnalisés ou newsletters qui informent
généralement sur les offres spéciales sont un autre moyen
de communication très utilisé de nos jours.
La hot-line téléphonique constitue un moyen de
communication qui encourage un contact spontané et actif de la part des
membres. Cet important outil de communication a connu un essor spectaculaire
ces dernières années. Dans les pays occidentaux toutes les
entreprises en possèdent une. L'augmentation de la popularité
d'Internet a également ouvert des opportunités importantes pour
les programmes de fidélisation. Pour ce qui est des entreprises
occidentales, la plupart dispose d'un site Internet. Il est à remarquer
que les coûts sont considérablement plus bas que dans le monde
réel. La quasi-instantanéité de la circulation de
l'information, aux quatre coins de la planète, constitue un autre
avantage très considérable. L'exemple du groupe Tesco en
Angleterre est très édifiant : les clients peuvent rappeler sur
le site web les détails de leurs derniers paniers achetés. Pour
effectuer plus rapidement leurs achats en ligne. Le distributeur a mis en place
des assistants virtuels de courses qui donnent des conseils
individualisés et des suggestions de produits complémentaires,
basés sur l'histoire des achats.
Benavent (2002), dans une étude effectuée sur les
programmes de fidélisation à l'analyse s'est rendu compte
l'échantillon se composait de 81 % des entreprises qui proposent un
accès et une
gestion des points de ventes par Internet. C'est dire la place
qu'occupe ce mode de pratique dans les entreprises occidentales et
américaines de nos jours et encore absent dans la plupart des pays
africains.
C'est aussi ce qui fait le club Steiff
quand il organise régulièrement pour ses membres
des bourses d'échange ou des ventes aux enchères de leurs
fameuses peluches.
Meyer (2002), propose dans son étude un tableau qui
donne les répartitions des outils de communication tels
qu'observés par deux études, l'une faite par Kirstgens (1995) et
l'autre par Benavent et Meyer (2000), Qui montrent une montée en
puissance des outils de communication basée sur les hot-line
téléphoniques, les mailings, les newsletters, et Internet.
Tableau 1 : Répartition des outils de
communication entre 1995 et 2000
Forme de communication
|
Kirtgens (1995)%
|
Benavent et Meyer (2000)%
|
MAGAZINE
|
71,1
|
71,8
|
Mailings
|
55,3
|
89
|
Newsletter
|
22 ,7
|
87
|
Hotline téléphonique
|
21,1
|
93
|
Rencontres entre les membres et évènements
spéciaux
|
21,1
|
18
|
Internet
|
50,3
|
81
|
Source : De l'auteur Adapté de Meyer
(2002).
De ce tableau il en ressort que entre le temps qui s'est
écoulé des études menées par Kirtgens (1995) et
Meyer (2002), la moyenne d'utilisation des outils informatiques (internet et
téléphoniques (Hotline téléphoniques) à eu
une ascension fulgurante. Les hotlines passant de 21,1% en 1995 à 93% en
2000. Il en est presque de même pour Internet et les Mailings, A
l'inverse les moyens traditionnels de communication ont vue leur importance
déclinée. Les rencontres entre les membres pour des
événements spéciaux passent même en
deçà des précédentes habitudes. 21,1% en 1995
à 18% en l'an 2000.
Au terme de ce chapitre, et après avoir dans une
première section situé le cadre conceptuel dans lequel nous avons
appréhendé la carte de fidélité et les indicateurs
de performance, nous avons dans une deuxième section exposé le
lien qui existe entre la mise en oeuvre de la carte de fidélité
sur la performance des points de vente agréés MTN Cameroon. De
cette section il ressort d'après la littérature que les
différents types d'effets théoriques de la carte de
fidélité contribuent de façon positive et significative
à la performance de l'entreprise. Ainsi notre première
hypothèse peut se traduire de la manière suivante :
H1 : L'entreprise qui dispose d'une carte de
fidélité est plus performante que celle qui n'en possède
pas.
Dans le chapitre qui suivra, nous allons consacrer notre travail
au test de cette hypothèse de recherche sur un échantillon de 60
points de vente agréés MTN Cameroon.
CHAPITRE II :
LA CARTE DE FIDELITE ET PERFORMANCE
DES POINTS DE VENTE AGREES MTN
CAMEROON
La performance est un concept qui est largement répandu
dans la littérature des théories de l'entreprise. Elle reste la
finalité première de tout individu qui entreprend une
activité lucrative. La gestion d'une entreprise de nos jours implique de
plus en plus le fait de se battre contre les concurrents au risque de
disparaître. Ainsi, pour gagner des parts de marché, survivre et
se développer sur un segment de marché, les entreprises sont
obligées de mettre en place des systèmes qui motivent la
fidélité de leurs clients. Parmi ces systèmes les cartes
de fidélité sont aujourd'hui à la mode. Ces cartes sont
supposées avoir des effets positifs et significatifs sur la performance
de l'entreprise, au vue de l'abondante littérature dans le domaine.
Cette étude a été faite dans le cas des
points de vente agréés de MTN Cameroon dans les villes de
Yaoundé, Bafoussam et Bangangté. La nature de
l'échantillon (villes d'importance diverse du Cameroun) a
été retenue de la sorte pour envisager des tentatives de
généralisation des résultats par la suite.
Pour éviter des affirmations audacieuses, hâtives
et gratuites, nous allons réaliser une étude empirique. A cet
effet, ce chapitre comportera deux sections : La première section
portera sur la présentation de l'approche méthodologique
adoptée et la seconde sera consacrée à l'analyse et
à l'interprétation des résultats.
SECTION I : l'approche méthodologique
adoptée
Il s'agit dans cette section d'indiquer la méthodologie
adoptée, l'échantillon de l'étude, la méthode de
recueil de données, ainsi que le type de dépouillement choisi.
I-1 Aperçu de la méthodologie
La méthodologie selon Perrien et al. (1984), est
définie comme une séquence des étapes par laquelle toute
recherche doit passer pour faire preuve de rigueur. Pour cela, une bonne
recherche doit suivre une approche scientifique, avec pour objectif la
production d'informations pertinentes, et que repris dans les mêmes
conditions devrait produire les mêmes résultats. Les
caractéristiques suivantes sont dont à retrouver dans une
méthodologie scientifique :
- le contrôle : s'assurer que la méthodologie
maîtrise les variables à mesurer ;
- l'opérationnalisation des variables : définir
leurs dimensions avant de les rendre mesurables ; -la réplication :
repris de façon identique, les résultats obtenus doivent
être les mêmes.
La démarche scientifique comporte deux chemins
possibles : la démarche hypothéticodéductive et celle dite
empirico-déductive. La première consiste à la
vérification de la théorie, il s'agit de confirmer ou d'infirmer
une théorie. La seconde quant à elle consiste en la construction
de la théorie. Il s'agit de se poser la question de création de
concepts à partir des observations sur le terrain.
Campenhouht et Quivy (1995) inscrivent l'approche scientifique
dans une démarche à sept étapes pour être valide.
- La question de recherche
- L'exploration
- La problématique
- La construction du modèle d'analyse
- L'observation
- L'analyse de l'information
- Les conclusions
Dans le cadre de notre travail, nous avons adopté la
démarche hypothético-déductive. De ce point de vue, une
recherche documentaire s'impose avant de conceptualiser la recherche par une
revue critique de la littérature existante, qui conduira à la
construction des hypothèses de recherche. Va donc suivre
l'opérationnalisation des variables en vue de déterminer la
nature des variables à collecter.
I-1-1. Rappel de l'objectif et de l'hypothèse de la
recherche
Ce rappel consiste à énoncer l'objectif et les
hypothèses de la recherche que nous cherchons à vérifier
dans notre propre contexte.
Il est important dans ce chapitre d'étudier l'impact des
cartes de fidélité sur la performance des points de vente
agréés MTN Cameroon.
H1 : L'entreprise qui dispose d'une carte de
fidélité est plus performante que celle qui n'en possède
pas.
I-1-2. Construction du modèle conceptuel
Le modèle conceptuel de notre étude se
présente de la manière suivante : voir figure ci-dessous.
Figure 2 Modèle conceptuel de l'hypothèse
1
Carte de fidélité
· Etat de mise en oeuvre
· Simplicité d'utilisation
· Participation aux formations MTN
· Nombre d'année dans le secteur
|
Performance
· Evolution chiffres d'affaires
· Evolution des résultats
· Evolution du nombre de clients
|
|
Source : l'auteur au vue de la
littérature
Le modèle peut se présenter sous la forme
suivante : PERF= F(Carte de fidélité)
Nous avons ainsi conceptualisé notre modèle, il
est important d'opérationnaliser les variables afin de tester la
pertinence de notre hypothèse.
I-1-3. Opérationnalisation des variables du
modèle
L'hypothèse de recherche permet de cerner les variables
devant être opérationnalisées. Elle lie
généralement deux variables, l'une dépendante et l'autre
indépendante.
Dans notre étude, la variable dépendante est la
performance. Celle-ci est appréhendée par : évolution de
la part de marché, évolution permanente du résultat et
l'évolution du chiffre d'affaires. Elle est mesurée par
l'échelle de Likert en trois points : à la hausse, stable et
à la baisse pour la part de marché et pour les deux autres
variables de la performance elles sont mesurées en deux points, à
la hausse, et stable ou à la baisse. La variable indépendante est
la Carte de fidélité appréhendée par : état
de mise en oeuvre de la carte de fidélité, simplicité
d'utilisation, participation aux formations MTN et ancienneté dans le
secteur.
Pour valider empiriquement cette étude, il nous a paru
nécessaire d'opter pour une analyse causale qui semble plus
appropriée. En effet, l'objectif de ce type d'analyse est
d'établir des relations de causalité soit entre les concepts au
niveau théorique, soit entre les variables au niveau empirique. La
précision étant ainsi faite sur le choix et la mesure des
variables du modèle, il est nécessaire de présenter la
méthodologie de collecte des données suivie.
I-2 La collecte des données
La détermination d'un échantillon au sein d'une
population donnée est nécessaire pour la collecte des
données. A cet effet nous présenterons la procédure de
constitution de l'échantillon ainsi que les méthodes de collecte
des données.
I-2-1 La constitution de l'échantillon
La détermination d'un échantillon est
impérative dans une étude dont la population cible est aussi
grande que dispersée à travers un vaste territoire comme
nôtre pays. Les contraintes de coûts et de temps impartis pour
cette étude nous poussent à constituer un échantillon.
* Population de l'étude
La population mère ou de référence est
celle dans laquelle est issue l'échantillon. Tout élément
de cette population est susceptible de nous fournir des informations qui nous
permettront de réaliser les objectifs de la présente recherche.
Mais pour des raisons de coûts et de temps cidessus
évoquées, nous sommes contraints de constituer un
échantillon représentatif de la
population mère. Les responsables des points de vente
agréés enquêtés sont ceux des villes de
Yaoundé, Bafoussam et Bangangté.
* Base de sondage
Il s'agit d'une représentation concrète des
éléments de la population cible de notre étude. Elle
consiste en une liste à partir de laquelle la sélection des
éléments doit être opérée. L'annuaire des
entreprises, le plan de situation des entreprises dans la ville ou même
l'annuaire téléphonique peuvent constituer une base de
sondage.
Le contexte de notre recherche est caractérisé
par une pauvreté des statistiques dans le domaine ou plutôt la
rareté des informations écrites et disponibles. Pour le cas des
points de vente qui sont essentiellement les PME, l'information sur les
chiffres réalisés est tenue confidentielle. La population cible
est constituée de soixante (60) points de vente agréés,
qui ont tous répondu convenablement à nos questionnaires. Ces
points de vente sont répartis dans les villes de Yaoundé,
Bafoussam et Bangangté.
* Méthode d'échantillonnage
adoptée
Les méthodes d'échantillonnage sont
généralement de deux types : les méthodes
aléatoires ou probabilistes et celles empiriques ou non
probabilistes.
- Les méthodes aléatoires : un
échantillon est dit aléatoire ou probabiliste lorsque tout
élément de la population cible peut appartenir à cet
échantillon avec les mêmes chances.
Dans le cas présent la probabilité est connue
d'avance et est la même pour tous les éléments. Ce genre
d'échantillon est représentatif de la population mère.
- Méthodes empiriques : Dans ce type
de méthode, le choix des éléments de l'échantillon
est orienté de façon empirique. Ces types de choix sont d'une
complexité variable qui peut partir d'un échantillon de
convenance, celle à priori, à boule de neige ou par quotas.
L'application de l'une ou de l'autre des ces méthodes
suppose au préalable l'utilisation d'une base d'échantillonnage
précise, ce qui n'est pas du tout le cas dans cette étude.
D'un point de vue pratique, la technique que nous avons
adoptée est celle d'un échantillon aléatoire. Ainsi notre
échantillon est constitué de 60 points de vente
agréés rencontrées au hasard.
I-2-2 Procédure de recueil de données
Cette phase va nous permettre de réunir l'ensemble des
informations nécessaires pour trouver une réponse idoine à
la question de recherche. L'obtention des informations relatives aux programmes
de fidélisation dans ce secteur de distribution des produits
téléphoniques s'est faite grâce aux enquêtes par
questionnaires.
- Présentation
Le questionnaire de sondage se définit comme un
ensemble de questions construit dans le but de générer
l'information nécessaire à l'accomplissement des objectifs de
l'étude. Ce mode de collecte de données consiste à poser,
à un ensemble de répondants représentatifs d'une
population donnée, des questions relatives aux informations
sollicitées.
Les étapes sont : l'élaboration du questionnaire,
le pré test, la validation définitive. Ici nos questionnaires
s'adressent aux dirigeants des points de ventes.
· Objectif pour lesquels la méthode convient.
- La connaissance de la population en tant que telle ; ses
conditions et ses modes de vie, ses comportements, ses valeurs et ses
opinions.
- L'analyse du phénomène social que l'on pense
pouvoir maîtriser à partir des informations portant sur les
individus choisis au sein de la population mère.
- il serait important d'interroger un grand nombre de personnes
quand l'on recherche une forte représentativité de
l'échantillon par rapport à la population cible.
· Principaux avantages de la méthode
- La possibilité de regrouper les multiples
données disparates et de procéder à de nombreuses analyses
statistiques.
- Le fait que par cette méthode, l'exigence parfois
essentielle de représentativité de l'ensemble des
répondants peut être rencontrée quoique cette
représentativité ne soit jamais absolue, car toujours
limitée par une marge d'erreur.
- Contenu des questionnaires
On distingue généralement trois types de questions
: les questions ouvertes, les questions fermées et les questions
mixtes.
Dans le cadre de cette étude, les questions sont
fermées, ceci a pour objectif principal, la facilité d'analyse de
ce type de questionnaire. Ces questionnaires s'adressent essentiellement aux
dirigeants (intermédiaires) de vente des produits de
téléphonie mobile MTN Cameroon, il est divisé en cinq
parties.
- Identification de l'entreprise.
- Identification personnelle du répondant.
- Informations relatives aux cartes de
fidélité.
- Informations relatives aux systèmes de
récompenses et de gestion des réclamations. - Informations
relatives à la performance.
- Administration du questionnaire
Elle consiste à transmettre les questionnaires aux
personnes que l'on a ciblées pour l'étude, dans le but de
recueillir leurs réponses. Nous avons opté pour la technique de
face à face pour l'administration de ces questionnaires sur le terrain,
pour limiter le taux de rejet des questionnaires.
- Difficultés rencontrées sur le
terrain
Nous avons rencontré des difficultés de divers
ordres sur le terrain :
Les dirigeants étaient très peu ouverts de
prime abord par rapport aux récompenses liées aux pratiques de
fidélisation qu'ils mettent en oeuvre dans leur entreprise, croyant par
moment que nous étions des espions des concurrents venus copier les
techniques qui font leur avantage concurrentiel.
Les vendeurs quant à eux croyaient que nous étions
des nouveaux venus dans le secteur et souhaitaient prendre des informations
utiles auprès d'eux.
C'est aussi le cas pour l'entreprise MTN qui est suffisamment
réservée par rapport aux informations de tout ordre, tant on a
peur des concurrents CAMTEL et ORANGE Cameroun qui sont entrain de remonter en
part de marché depuis 2008. Toutes choses qui ne nous ont pas permis de
tenir le chronogramme arrêté pour cette étude.
I-2-3. Méthode de Traitement et d'analyse des
données
Les données collectées ont été
traitées sur le Logiciel Statistical Package for Social Sciences (SPSS)
suivant deux étapes :
La première ayant pour objectif de décrire les
caractéristiques des entreprises de l'échantillon. Nous avons
ainsi pu réaliser les tris à plat et les tris croisés
ainsi que la mesure des dispersions. La seconde étape quant à
elle a permis d'effectuer une étude d'association afin d'analyser dans
quelle mesure les variables censées représenter les
hypothèses formulées ont une influence sur la performance. Le
test de corrélation de Pearson nous a aidé à
réaliser cela. Il permet d'étudier les relations entre deux
variables l'une dépendante et l'autre indépendante. La dispersion
concernant la variabilité des observations autour de la tendance
centrale. Si la variable est nominale, la dispersion peut être
appréciée par les fréquences.
Il convient dans le cadre de ce travail de déterminer
l'impact de la carte de fidélité sur la performance des points de
vente MTN Cameroon.
SECTION II : L'impact de la carte de
fidélité sur la performance des points de vente
agrées
Dans cette section, nous présenterons les
caractéristiques des cartes de fidélité et de la
performance dans les PME de distribution des produits de
téléphonie mobile au Cameroun et par la suite, l'influence de la
carte de fidélité sur la performance.
II.1. Les caractéristiques de la carte de
fidélité et la performance des points de vente
Ici, il est question de présenter les analyses faites sur
les caractéristiques principales de la carte de fidélité
en rapport avec la performance.
II-1-1. Caractéristiques de la carte de
fidélité.
Cette présentation englobe les différents
aspects de la carte de fidélité contenus dans la partie
théorique et surtout en lien avec les effets présupposés
de ces cartes sur la performance. Ces caractéristiques sont
présentées dans les tableaux suivants :
Tableau 2 : Statut de mise en oeuvre de la carte de
fidélité
Effectif
|
50
|
10
|
60
|
Fréquence
|
83,3%
|
16,7%
|
100,0%
|
% cumulés
|
83,3%
|
100%
|
Total
|
Modalité
|
Oui (mise en oeuvre)
|
Non(ne met pas)
|
|
|
Source : l'auteur
Le tableau ci-dessus indique que des 60 dirigeants
interrogés, 83,3 % affirment avoir mis en oeuvre les cartes de
fidélité dans leurs points de vente agréés, quand
16,7 % ne se retrouve pas de façon formalisée dans ces pratiques
fidélisantes.
Tableau 3 : Simplicité de
compréhension des principes de la carte de
fidélité
Effectif
|
17
|
43
|
60
|
Fréquence
|
28,3 %
|
71,7 %
|
100,0%
|
% cumulés
|
28,3%
|
100 %
|
100,0%
|
Modalité
|
Oui (simple)
|
Non (complexe)
|
Total
|
|
Source : l'auteur
Le tableau ci-dessus montre le degré de
complexité du principe de la carte de fidélité.71,7 % de
dirigeants affirment que les clients sont revenus plusieurs fois demander plus
d'éclairage sur l'utilisation de leur carte de fidélité.
Par contre 28,3 % seulement avouent ne pas recevoir à plus d'une fois
les mêmes personnes pour les principes d'utilisation de la carte de
fidélité.
Tableau 4 : Participation aux rencontres de
renforcement des capacités marketing des
dirigeants point
Effectif
|
43
|
17
|
60
|
Fréquence
|
71,7%
|
28,3%
|
100,0%
|
% cumulés
|
71,7%
|
100%
|
100,0%
|
Modalité
|
Oui
|
Non
|
Total
|
|
Source : l'auteur
A travers de ce tableau, on constate que 71,7 % des
dirigeants participent aux rencontres de formation des acteurs de distribution
des produits MTN Cameroon portant généralement sur les
stratégies de conservation et de conquête des nouveaux clients.
Par contre on peut observer dans ce même tableau que 28,3 % de dirigeants
n'accordent pas beaucoup d'intérêts à ces formations.
Tableau 5 : ancienneté des dirigeants des
points de vente agréés
Effectif
|
52
|
8
|
60
|
Fréquence
|
86,7%
|
13,3%
|
100,0%
|
% cumulés
|
86,7%
|
100,0%
|
100,0%
|
Modalité
|
De 7 ans ancienneté
|
+ de 7 ans ancienneté
|
Total
|
|
Source : l'auteur
Du tableau ci - dessus il en ressort que 86,7% ont une
ancienneté de moins de 7 ans dans le secteur et 13,3% affirment
être arrivés il y a moins de 7 ans.
Après avoir analysé les caractéristiques de
la carte de fidélité nous allons passer à celle de la
performance.
II-1-2. Caractéristiques de la performance
A ce niveau, la performance est perçue à
travers la variation de la part de marché, la variation du chiffre
d'affaires et l'évolution permanente du résultat durant les
périodes allant de 2004 à 2007
Tableau 6 : Variation de la part de
marché
Effectif
|
28
|
18
|
14
|
60
|
fréquence
|
46,7%
|
30,0%
|
23,3%
|
100,0%
|
% cumulés
|
46,7%
|
76,7%
|
100,0%
|
100,0%
|
Modalité
|
A la hausse
|
Stable
|
A la Baisse
|
Total
|
|
Source : l'auteur
Ce tableau montre que la variation de la part de marché
est de 46,7% à la Hausse ,30% stable et 23,3% à la baisse.
Tableau 7 : Variation du chiffre
d'affaires
Effectif
|
5
|
55
|
60
|
Fréquence
|
8,3%
|
91,7%
|
100,0%
|
% cumulés
|
8.3%
|
100,0%
|
100,0%
|
Modalité
|
A la hausse
|
Stable ou à la Baisse
|
Total
|
|
Source : l'auteur
On note à partir de ce tableau que pour ce qui est du
chiffre d'affaires, il est à la hausse de 8,3% et stable ou à la
baisse de 91,7 %. Nous voyons au niveau de la performance que malgré le
fait que le chiffre d'affaires n'évolue pas à la hausse dans la
plupart des cas, le résultat quant à lui est sensiblement plus
important. Cela renvoie au fait que les actions de fidélité
faites à un certain stade de la mise en oeuvre peuvent faire baisser les
budgets marketing généralement important au travers de la
relation de dépendance et de confiance qui existe désormais entre
le client et son entreprise. Ces résultats sont proches des
prédictions théoriques de Thiollier (2004).
Tableau 8 : Evolution permanente du
résultat
Effectif
|
36
|
24
|
60
|
Fréquence
|
60,0%
|
40,0%
|
100,0%
|
% Cumulés
|
60,0%
|
100,0%
|
100,0%
|
modalité
|
A la hausse
|
Stable ou à la baisse
|
Total
|
|
Source : l'auteur
Le tableau ci- dessus montre que les entreprises qui
affirment avoir des résultats constamment à la hausse sur la
période cible est de 60 % et celles qui les voient varier en dent de
scie représentent 40% de l'échantillon.
Tableau 9 : Probabilité de quitter le
magasin Avant Souscription à la Carte de
fidélité
Variables
|
effectif
|
%
|
% cumulé
|
Très élevée
|
32
|
51,67
|
51,67
|
élevée
|
22
|
31,67
|
83,33
|
faible
|
7
|
13,33
|
96,67
|
nulle
|
1
|
3,33
|
100
|
Total
|
60
|
100
|
|
|
Source : Auteur
Il ressort de ce tableau que la probabilité de quitter
le magasin avant souscription est de 51,67 %, par contre elle est de 11,67
après souscription à la carte de fidélité. Voir
tableau ci-dessous. Tableau 10 : Probabilité de quitter
le magasin Après Souscription à la Carte de
fidélité
Variables
|
Effectif
|
%
|
% cumulé
|
Très élevée
|
7
|
11,67
|
11,67
|
élevée
|
15
|
25
|
36,67
|
faible
|
31
|
51,67
|
88,33
|
nulle
|
7
|
11,67
|
100
|
Total
|
60
|
100
|
|
|
Source : l'auteur
Ces vendeurs (11,67%) prêts à regarder chez le
concurrent avec ou sans programmes de fidélisation, constituent la
proportion de la population cible qui serait constituée des vendeurs que
l'on qualifie de `'Ninja» dans le secteur et dans la littérature
marketing de fidélisation, de `'multi-fidélité». Ces
derniers sont prêts à vendre les produits de tous les
opérateurs de téléphonie mobile. Les Ninjas sont
exclusivement à la recherche effrénée du gain
immédiat.
II-2. Influence de la carte de fidélisation sur la
performance
Il s'agit de voir l'incidence de la mise en oeuvre de la carte
de fidélité par un dirigeant d'un point de vente
agréé sur la performance de son entreprise.
II-2-1. Influence de la mise en oeuvre de la carte de
fidélité et performance
Le tableau qui suit met en évidence le lien statistique
existant entre mise en oeuvre de la carte de fidélité et
l'évolution permanente des résultats des points de vente
agréés.
Tableau 11 : Mise en oeuvre de la carte de
fidélité et performance
|
|
|
évolution résultat
|
Total
|
|
stable ou baisse
|
|
oui
|
Effectif
|
33
|
17
|
50
|
|
66,0%
|
34,0%
|
100,0%
|
|
91,7%
|
70,8%
|
83,3%
|
|
55,0%
|
28,3%
|
83,3%
|
|
Effectif
|
3
|
7
|
10
|
|
30,0%
|
70,0%
|
100,0%
|
|
8,3%
|
29,2%
|
16,7%
|
|
5,0%
|
11,7%
|
16,7%
|
Total
|
Effectif
|
36
|
24
|
60
|
|
60,0%
|
40,0%
|
100,0%
|
|
100,0%
|
100,0%
|
100,0%
|
|
60,0%
|
40,0%
|
100,0%
|
|
Source : l'auteur
Au vu de l'analyse du tableau ci-dessus il en ressort que:
- sur les 50 dirigeants interrogés qui ont mis en
oeuvre la carte de fidélité dans leurs points de vente
agréés Mtn cameroon, 60% attestent que les résultats de
leurs entreprises ont évolué durant les trois périodes
consécutives de référence retenues. 34% pensent que ces
résultats évoluaient en dents de scie au cours de ces mêmes
périodes consécutives retenues (Soit stable soit en baisse).
- parmi les 10 dirigeants qui ne mettent pas en oeuvre la
carte de fidélité dans leurs structures, 30% trouvent que les
résultats ont évolué en permanence à la hausse au
cours des trois périodes consécutives, et que 70% de ces
dirigeants qui ne mettent pas en oeuvre ces cartes de fidélité
déclarent leurs résultats stables ou en baisse durant ces
périodes consécutives.
- une analyse comparative permet de soutenir que 91,7% de
dirigeants qui ont mis en oeuvre la carte de fidélité sont
performants alors que 8,3% seulement de ceux qui ne l'ont pas mis en oeuvre
sont performants eux aussi.
Le test d'association présenté dans le tableau
ci-dessous montre que le fait de mettre en oeuvre la carte de
fidélité dans une entreprise est lié positivement et
significativement à la performance au
seuil de significativité de 5 %. La performance ici
étant appréhendée sous l'angle de l'évolution
permanente du résultat sur plusieurs périodes.
Tableau 12 : Influence de la mise en oeuvre de la
carte de fidélité et performance (test de corrélation de
Pearson)
|
Valeur
|
ddl
|
Signification asymptotique
(bilatérale)
|
Signification exacte (bilatérale)
|
Signification exacte (unilatérale)
|
Khi-deux de Pearson
|
4,500(b)
|
1
|
,034
|
|
|
Nombre d'observations valides
|
60
|
|
|
|
|
a Calculé uniquement pour un tableau 2x2
|
b 1 cellules (25,0%) ont un effectif théorique
inférieure 5. L'effectif théorique minimum est de 4,00.
|
|
Source : l'auteur
II-2-2. Influence de la Simplicité d'utilisation de
la carte de fidélité sur la performance
Le tableau ci-dessous met en évidence le lien
statistique pouvant exister entre la possession d'une carte de
fidélisation simple à utiliser et compréhensive par les
clients et la performance des points de vente agréés, performance
présentée sous l'angle de l'évolution permanente des
résultats.
Tableau 13 : Simplicité d'utilisation de
la carte de fidélité et performance
|
|
|
évolution résultats
|
Total
|
|
stable ou baisse
|
|
oui
|
Effectif
|
6
|
11
|
17
|
|
35,3%
|
64,7%
|
100,0%
|
|
16,7%
|
45,8%
|
28,3%
|
|
10,0%
|
18,3%
|
28,3%
|
|
Effectif
|
30
|
13
|
43
|
|
69,8%
|
30,2%
|
100,0%
|
|
83,3%
|
54,2%
|
71,7%
|
|
50,0%
|
21,7%
|
71,7%
|
Total
|
Effectif
|
36
|
24
|
60
|
|
60,0%
|
40,0%
|
100,0%
|
|
100,0%
|
100,0%
|
100,0%
|
|
60,0%
|
40,0%
|
100,0%
|
|
Source : l'auteur
Du tableau ci-dessus il en ressort :
- sur les 17 dirigeants interrogés qui reconnaissent
avoir reçu plusieurs fois les mêmes clients pour préciser
les objectifs de leurs cartes de fidélité dans leurs points de
vente MTN Cameroon, 35% affirment que les résultats de leurs entreprises
ont évolué à la hausse durant les trois périodes
consécutives de référence retenues. Et 64,7% de ceux
là pensent que ces résultats évoluaient en dents de scie
au cours de ces mêmes périodes consécutives retenues (Soit
stable soit en baisse).
- parmi les 43 dirigeants interrogés qui n'ont pas
reçu plusieurs fois les mêmes clients pour préciser les
objectifs de la carte de fidélité dans leurs points de vente MTN
Cameroon, 69,8% attestent que les résultats de leurs entreprises ont
évolué à la hausse durant les trois périodes
consécutives de référence retenues. Et 30,2% de ceux
là pensent que ce résultat évoluait en dents de scie au
cours de ces mêmes périodes consécutives retenues (Soit
stable soit en baisse). - une analyse comparative permet de soutenir que 83,3%
de dirigeants dont la carte de fidélité a une simplicité
de compréhension sont performants contrairement à 16,7% qui le
sont malgré la
complexité de compréhension des principes de leur
carte. Résultat qui va en droite ligne avec les travaux de
Bénévent (1999).
Le test d'association présenté dans le tableau
ci-dessous montre que le fait d'avoir une carte de fidélité
simple de compréhension dans une entreprise est liée positivement
et significativement à la performance au seuil de significativité
de5 %. La performance sous l'angle de l'évolution permanente des
résultats sur plusieurs périodes.
Tableau 14 : Influence de la Simplicité
d'utilisation de la carte de fidélité sur la erformance (test de
corrélation de Pearson).
|
Valeur
|
ddl
|
Signification asymptotique (bilatérale)
|
Signification
exacte (bilatérale)
|
Signification
exacte (unilatérale)
|
Khi-deux de Pearson
|
6,033(b)
|
1
|
,014
|
|
|
Correction pour la continuité(a)
|
4,682
|
1
|
,030
|
|
|
Rapport de vraisemblance
|
5,984
|
1
|
,014
|
|
|
Test exact de Fisher
|
|
|
|
,020
|
,016
|
Association linéaire par
linéaire
|
5,932
|
1
|
,015
|
|
|
Nombre d'observations valides
|
60
|
|
|
|
|
a Calculé uniquement pour un tableau 2x2
|
b 0 cellules (,0%) ont un effectif théorique
inférieur à 5. L'effectif théorique minimum est de
6,80.
|
|
Source : l'auteur
II-2-3. Influence de la Participation des dirigeants
aux formations MTN sur la performance Le tableau qui suit met en
évidence le lien statistique pouvant exister entre la Participation des
dirigeants aux formations MTN et la performance. Ces formations de renforcement
des capacités des dirigeants des points de vente agréés
organisée par MTN Cameroon, a pour objectif justement de les rendre plus
agressifs sur le plan marketing dans leur secteur d'activité. Nous
appréhendons la performance ici par la variable part de marché et
l'évolution permanente des résultats.
Tableau 15 : Participation des dirigeants aux
formations MTN et performance
|
|
|
évolution part de marché
|
Total
|
|
stable
|
baisse
|
|
oui
|
Effectif
|
22
|
15
|
6
|
43
|
|
51,2%
|
34,9%
|
14,0%
|
100,0%
|
|
78,6%
|
83,3%
|
42,9%
|
71,7%
|
|
36,7%
|
25,0%
|
10,0%
|
71,7%
|
|
Effectif
|
6
|
3
|
8
|
17
|
|
35,3%
|
17,6%
|
47,1%
|
100,0%
|
|
21,4%
|
16,7%
|
57,1%
|
28,3%
|
|
10,0%
|
5,0%
|
13,3%
|
28,3%
|
Total
|
Effectif
|
28
|
18
|
14
|
60
|
|
46,7%
|
30,0%
|
23,3%
|
100,0%
|
|
100,0%
|
100,0%
|
100,0%
|
100,0%
|
|
46,7%
|
30,0%
|
23,3%
|
100,0%
|
|
Source : l'auteur
De l'analyse du tableau ci-dessus il est ressort :
- Sur les 43 dirigeants interrogés qui assistent aux
séminaires de formation Mtn cameroon sur le renforcement des
capacités de distributeurs, 51,2% reconnaissent avoir vu leurs parts de
marché à la hausse, 34,9% trouvent que ces parts de marché
sont restées stables tandis que 14% observent une baisse dans
l'évolution de leurs parts de marché.
- parmi les 17 dirigeants qui ne participent pas à ces
formations, 47,1% constatent qu'ils ont des parts de marché à la
baisse, 17,6% les trouvent stables et 35,3% pensent que ces parts de
marché ont évolué à la hausse.
-une analyse comparative permet de comprendre que les
dirigeants qui participent aux formations sont les plus performants (78,6%)
contrairement à ceux qui ne participent pas 21,4%. Le test d'association
présenté dans le tableau qui suit, montre que la participation
aux formations MTN Cameroon est liée positivement et significativement
à la performance au seuil de seuil de significativité de 5%. La
performance ici étant appréhendée par l'évolution
permanente des résultats pris sur trois périodes.
Tableau 16 : Influence de la participation des
dirigeants aux formations MTN sur la performance (test de corrélation de
Pearson).
|
|
Valeur
|
ddl
|
Signification asymptotique (bilatérale)
|
Khi-deux de Pearson
|
|
7,586(a)
|
2
|
,023
|
Rapport de vraisemblance
|
|
7,091
|
2
|
,029
|
Association linéaire par linéaire
|
|
4,451
|
1
|
,035
|
Nombre d'observations valides
|
|
60
|
|
|
a 1 cellules (16,7%) ont un effectif théorique
inférieur à 5. L'effectif théorique minimum est de
3,97.
|
|
Source : l'auteur
II-2-4. Influence du nombre d'années mis dans le
secteur sur la performance
Le tableau présenté ci-dessous met en
évidence le lien statistique pouvant exister entre le nombre
d'années mis dans le secteur de la distribution des produits de
téléphonie mobile MTN Cameroon et la performance. Ce lien est
appréhendé à travers la variable part de marché.
Tableau 17 : Ancienneté dans le secteur et
performance
|
|
|
évolution part de marché
|
Total
|
|
stable
|
baisse
|
|
moins de 7 ans
|
Effectif
|
23
|
16
|
13
|
52
|
|
44,2%
|
30,8%
|
25,0%
|
100,0%
|
|
82,1%
|
88,9%
|
92,9%
|
86,7%
|
|
38,3%
|
26,7%
|
21,7%
|
86,7%
|
|
Effectif
|
5
|
2
|
1
|
8
|
|
62,5%
|
25,0%
|
12,5%
|
100,0%
|
|
17,9%
|
11,1%
|
7,1%
|
13,3%
|
|
8,3%
|
3,3%
|
1,7%
|
13,3%
|
Total
|
Effectif
|
28
|
18
|
14
|
60
|
|
46,7%
|
30,0%
|
23,3%
|
100,0%
|
|
100,0%
|
100,0%
|
100,0%
|
100,0%
|
|
46,7%
|
30,0%
|
23,3%
|
100,0%
|
|
Source : l'auteur
De l'analyse du tableau ci-dessus il ressort clairement que :
- des 52 dirigeants interrogés qui ont moins de 7 ans
d'ancienneté dans le secteur de distribution des produits de
téléphonie mobile, 44,2% affirment que leurs des parts de
marché ont évolué à la hausse, 30,8% trouvent ces
parts de marché stables tandis que 25% observent une baisse dans
l'évolution de leurs parts de marché.
- parmi les 8 dirigeants qui ont mis plus de 7 ans dans le
secteur, 62,5% constatent qu'ils ont des parts de marché à la
hausse, 25% les trouvent stables et 12,5% pensent que ces parts de
marché ont évolué à la baisse.
- une analyse comparative permet de comprendre que les
nouveaux venus dans le secteur mettent en oeuvre plus facilement les
enseignements reçus sur les pratiques fidélisanntes. Autrement
dit, on peut noter que plus on n'est nouveau, plus on travaille pour
conquérir et fidéliser les clients ( 82,1%) plus performants par
rapport à l'évolution des parts de marché que les plus de
7ans qui ne se retrouvent qu'à 17,9% en situation de hausse des parts de
marché.
Le test d'association présenté dans le tableau
qui suit, montre que l'ancienneté est lié positivement mais pas
significativement à la performance au seuil de significativité de
5%. La performance ici étant appréhendée par
l'évolution de la part de marché.
Tableau 18 : Influence du nombre d'années
mis dans le secteur sur la performance (test de corrélation de
Pearson).
|
Valeur
|
ddl
|
Signification asymptotique
(bilatérale)
|
Khi-deux de Pearson
|
1,037(a)
|
2
|
,595
|
Rapport de vraisemblance
|
1,082
|
2
|
,582
|
Association linéaire par
linéaire
|
1,000
|
1
|
,317
|
Nombre d'observations valides
|
60
|
|
|
a 3 cellules (50,0%) ont un effectif théorique
inférieur à 5. L'effectif théorique minimum est de
1,87.
|
|
Source : l'auteur
En conclusion, nous remarquons que l'ensemble des variables
retenues pour la carte de fidélité à une influence sur les
variables de la performance. Seule la variable ancienneté du dirigeant
dans le secteur quoi que lié positivement à la performance n'est
pas significative au seuil de 5% sur la performance. De ce qui
précède nous pouvant conclure globalement que plus l'entreprise
met en oeuvre la carte de fidélité, plus celle -ci devient
performante. Par conséquent, l'hypothèse I de la recherche qui
stipulait que l'entreprise qui dispose d'une carte de
fidélité est plus performante que celle qui n'en possède
pas, est partiellement validée.
Après analyse des données et interprétation
des résultats, il en ressort que le point de vente agréé
MTN Cameroon qui dispose d'une carte de fidélité a plus de chance
d'être performante que celle qui n'en dispose pas. Par conséquent,
elle a plus de chance de survie, sur ce marché fortement concurrentiel.
Ces résultats corroborent avec celles obtenus par Benavent (1999) et
Meyer (2002), tous deux dans le secteur de grande distribution des produits en
Europe.
La première partie de notre travail intitulée
« la carte de fidélité et la performance de l'entreprise
» a été composée de deux chapitres.
Le premier chapitre intitulé « La carte de
fidélité et la performance de l'entreprise dans la
littérature économique » avait pour objectif de
présenter dans sa première section les fondements
théoriques de la carte de fidélité dans les programmes de
fidélisation en relation avec la performance. Il a été
retenu que la carte de fidélité rentrait dans le schéma de
l'évolution de la pensée marketing pour créer une relation
de dépendance entre l'entreprise et son client en vue de booster les
performances du premier. La deuxième section quant à elle nous a
permis de retenir que les outils de fidélisation, de la mise en oeuvre
des cartes de fidélisation ont un impact positif et significatif sur la
performance des points de vente du point de vue théorique.
Le deuxième chapitre a été à son
tour intitulé « carte de fidélisation et performance des
points de vente MTN Cameroun. » avait pour objectif de vérifier
à partir d'un échantillon d'entreprises camerounaises des villes
de Yaoundé, Bafoussam et Bangangté si ce lien est fondé. A
cet effet, la première section nous a présenté l'approche
méthodologique qui nous a conduit dans la collecte et le traitement des
données. La deuxième section nous a permis de présenter
les résultats de notre recherche et de les interpréter. Nous
sommes parvenus à la conclusion que la mise en oeuvre de la carte de
fidélité contribue à rendre l'entreprise performante,
cette même thèse avait déjà été
soutenue par Benavent (1999) et Meyer (2002).
Si la mise en oeuvre des cartes de fidélité
induit les performances des points de vente agréés, est ce que
les systèmes des récompenses et de gestion des
réclamations qui y sont associés ne peuvent pas être un
frein pour la performance au vue des ressources qui y sont investies ? Il sera
donc question dans la seconde partie de ce travail de voir l'incidence des
systèmes de récompenses et de gestion de réclamations sur
la performance de l'entreprise.
LES SYSTEMES DE RECOMPENSES ET DE
GESTION DES RECLAMATIONS ET LA
PERFORMANCE
DEUXIEME PARTIE
Thaler (1985), soutient que toute motivation, effort et
comportement sont influencés par l'espérance d'un gain. Ces gains
pouvant être (in)tangibles , immédiates/différées,
Compatible on non avec image de l'entreprise, facilement atteignable ou non, de
valeur aspirées ou réelles proches aux aspirations de la
clientèle par rapport aux achats effectués ou non. En outre, une
motivation importante à continuer la relation commerciale après
insatisfaction serait d'après Meyer (2008), l'existence d'un
système de traitement des réclamations dans l'entreprise. Il est
aussi intuitif de croire que les clients qui réclament, ont le potentiel
de devenir des clients plus fidèles en termes de comportement d'achat
répété mais aussi en termes de bouche à oreille
positif auprès de leur entourage, si l'organisation les traite avec
respect et traite les réclamations rapidement et avec succès.
Quand un problème surgit, le client s'attend à une
résolution rapide et compréhensible du dommage causé.
Cette deuxième partie de notre travail comportera deux
chapitres à l'instar de la première partie. Le chapitre III
traitera des systèmes de récompenses et de gestion des
réclamations et la performance dans la littérature psychologique
et managériale tandis que le chapitre IV sera consacré à
l'analyse de l'impact des systèmes des récompenses et de gestion
des réclamations sur la performance des points de vente
agréés MTN Cameroon.
LES SYSTEMES DE RECOMPENSES ET DE
GESTION DES RECLAMATIONS ET LA
PERFORMANCE, DANS LA LITTERATURE
PSYCHOGIQUE ET MANAGERIALE
CHAPITRE III :
La littérature psychologique (Maslow, 1978) et puis
celle de la promotion des ventes (Blattberg et Neslin, 1990) ont examiné
les effets de divers efforts et coûts en vue de l'obtention d'une
récompense sur le comportement et la motivation. Ils sont parvenus au
résultat commun que toute motivation, effort et comportement sont
influencés par l'espérance d'un gain (Thaler, 1980). Ce
résultat est conforme au point de vue populaire du `' pas
d'intérêt pas d'action `' très répandu dans notre
environnement.
Bootzin et al. (1991) pensent que les programmes de
fidélisation grâce au système de récompenses
immédiats ou différés peuvent conduire à influencer
et contrôler les comportements et motivations des consommateurs. L'impact
des récompenses immédiates est relativement bien exploré
dans la littérature à travers la promotion des ventes. En
revanche, la manière dont les récompenses différées
agissent sur la motivation et le comportement dans le futur est moins
précise. Le contexte de gain n'apparait pas en même temps que les
coûts et les efforts consentis par les consommateurs. La question
centrale ici est de savoir le temps maximal au-delà duquel l'attente du
gain serait démotivante. O'Brien et Jones (1995) va dénombrer
d'autres déterminants du succès d'un programme de
fidélisation.
Ce chapitre sera consacré à la revue de la
littérature managériale sur l'analyse du système
récompense, de réclamation et leurs impacts sur la performance de
l'entreprise dans la section, nous tenterons ensuite dans la deuxième
section de présenter les aspects pratiques de ce système dans le
secteur de commercialisation des produits MTN Cameroon en rapport avec la
performance.
SECTION I. L'impact théorique du système
de récompense, de gestion de réclamations et la performance de
l'entreprise
O'Brien et Jones (1995), ont établi un certain nombre
d'éléments clés permettant d'évaluer un
système de récompense performant. Au rang de ces
éléments figurent : la simplicité d'utilisation du
programme, la valeur de la récompense, la variété des
récompenses, la probabilité de l'atteinte de la
récompense. L'animation permanente du programme figure en bonne place
dans ces critères. Nous allons donc dans cette section passer en revue
ces critères essentiels d'un programme de fidélisation
performant.
I-1-1. La simplicité d'utilisation et
performance
Les bénéfices offerts ainsi que la
manière de les acquérir doivent être clairement
expliqués et communiqués dans une optique de réduction des
efforts cognitifs. Plus l'utilisation du programme devient simple,
c'est-à-dire un geste banal, plus il aura de chances de réussir
(O'Brien et Jones, 1995). Le fait d'utiliser une carte pour obtenir des points
est effectivement
d'une grande simplicité. Les programmes de
fidélisation sur cartes de crédit présentent à ce
titre un modèle de simplicité : le simple fait de payer avec sa
carte de crédit permet l'accumulation automatique des points, sans
aucune autre intervention de la part du consommateur. Les Entreprises de
téléphonies mobiles proposent généralement des
bonus automatiques pour une fourchette de consommation par mois. Exemple : vous
recevez un message vous indiquant que pour 40 000frs de consommation mensuelle
de crédit de communication vous avez droit à 4% de bonus. Les
informations concernant vos consommations sont enregistrées par
l'opérateur, et ce dernier vous reverse votre gain si le quota est
atteint.
I-1-2. La valeur de la récompense et
performance
Cette valeur peut prendre deux formes. Une valeur
monétaire de la récompense et une autre valeur dite
aspirée de la récompense.
I-1-2-1. La valeur monétaire des récompenses
et performance
Les cartes de fidélisation visent à amener le
consommateur à accumuler le plus de points possibles en vue de les
échanger, contre un produit. Malgré ce qu'aimeraient faire croire
les promoteurs de ces programmes, ce n'est évidemment pas le nombre de
points accordés qui démontre les avantages d'un programme
donné, mais bien le ratio de la remise et la valeur de ces points. Il
semble aller de soi qu'il doit être possible au consommateur de
connaître la valeur réelle de ces points qui constitue
l'indicateur de la valeur des récompenses offertes : combien de francs
un consommateur doit-il dépenser pour récolter le nombre de
points nécessaires à l'obtention d'une récompense de 5 000
francs ?
Généralement, les programmes de
fidélisation n'indiquent pas la valeur en argent des points offerts. Le
consommateur connaît habituellement le nombre de points
récoltés. Mais ce nombre de point reste abstrait tant qu'il ne
connaît pas le montant des achats qu'il devra effectuer avant d'avoir
droit aux gratifications convoitées. Les programmes de
fidélisation prennent bien sûr avantage de « la
capacité cognitive limitée des consommateurs leur permettant
d'anticiper le nombre ou la valeur des achats nécessaires pour obtenir
une gratification. Ce fait est encore renforcé par la relative
opacité volontaire dans la gestion des systèmes de
récompenses.
Dans ce contexte, Meyer (2002) affirme qu'il est plus
difficile d'évaluer la valeur monétique d'un guichet prioritaire
ou d'un quelconque service par rapport à une prime en forme de bon
d'achat.
Le calcul de la « valeur monétaire » des
récompenses cherche justement à chiffrer le coût de
ces gratifications. La valeur monétique des gratifications correspond
au ratio de la valeur monétique
de la récompense et des efforts ou achats
nécessaires pour l'acquérir. Il est évident que plus ce
ratio est important, plus le programme devient intéressant du point de
vue du consommateur. Johnson (1999), prend des exemples pour 'illustrer le fait
que le consommateur ne perçoit pas de prime abord la valeur
monétaire réelle du programme. Cette valeur se calcule en
considérant d'une part l'argent investi par le consommateur pour
accumuler les points nécessaires à l'obtention du
bénéfice (par exemple : une dépense de 250 000 Fcfa pour
obtenir 25 points) et d'autre part le prix sur le marché de la
gratification obtenue (par exemple 5 000 Fcfa). On obtiendra la valeur
monétaire en divisant la valeur de la gratification par le montant
investi : 5 000/250 000 =2%. On constate donc que le nombre de points
accumulés n'entre aucunement en ligne de compte lorsqu'il s'agit de
calculer la valeur monétaire, si ce n'est pour calculer le total des
achats nécessaires en vue de leur accumulation.
Le Tableau ci dessous présente deux exemples de ratio de
la valeur monétaire et le calcul de la valeur réelle des points
offerts. Il est à noter que les exemples utilisés ne sont pas
arrimés aux situations précises qui pourraient se
présenter dans le cadre d'un programme de fidélisation. Johnson
(1999), recommande une valeur de récompense atteignant au moins 2% du
montant dépensé par le client. En dessous, la valeur ne serait
pas vraiment perçue.
Tableau 19 : Exemple de ratio monétaire de
la récompense
Exemple no1
|
Exemple no.2 Recommandation de Johnson (Ratio
monétique de 2 %
|
si pour récompense de 5000Fcfa = 100 points
|
si pour récompense de 5000Fcfa = 25 points
|
et que achat de 10 000 Fcfa = 1pt
|
et que achat de 10 000Fcfa = 1pt
|
100 points = 1 000 000Fcfa d'achat
|
25 points = 250 000Fcfa d'achat
|
(valeur/achats nécessaires) = valeur monétaire
|
(valeur/achats nécessaires) = valeur monétaire
|
(5000Fcfa/1 000 000Fcfa) = 0.005 = 0,5 %
|
(5000Fcfa/250 000Fcfa) = 0.02 = 2 %
|
Remise en valeur réelle sur chaque Franc
dépensé
|
Remise en valeur réelle sur chaque dollar
dépensé
|
0,5 % = 0,005Fcfa
|
2 % = 0,02 Fcfa
|
|
Source : Auteur adapté de Johnson
(1999).
Ainsi démontré, on constate aisément
qu'une telle valeur monétaire ne représente en fait que
des gains réels minimes. Imaginons une campagne de marketing qui
proposerait une grande vente oüun rabais de 5.000francs serait
appliqué sur tout achat de 1 000.000 de francs (ou même de
500.000frs) ; on pourrait aisément douter que cette
campagne serait susceptible d'attirer une foule de consommateurs
alléchés par l'ampleur du rabais. Par contre il existerait des
programmes très alléchant, Meyer (2008) trouve un rapport de
0,13% de gain monétique dans un quota moyen de 30000 Euro
dépensés.
Le succès des programmes de fidélisation
reposant par contre sur la difficulté d'anticiper la valeur des achats
nécessaires et, par conséquent, la valeur monétaire de la
récompense, l'appât du gain, de l'obtention d'un futur
bénéfice, joue pleinement son rôle et des rabais semblables
semblent parfaitement suffisants pour justifier l'engouement à
l'égard de ces programmes et les efforts soutenus qui conduiront
à la gratification. Ces programmes agissent ainsi sur la
réduction des coûts liés au marketing offensif de
conquête des clients, ces gains renforcent la performance de
l'entreprise.
I-1-2-2. La valeur aspirée des récompenses
et performance
Pour mieux évaluer l'intérêt d'un
programme de fidélisation, un déterminant important à
prendre en compte est la valeur aspirée. Quelle est la valeur que la
récompense procure au moment de l'acte d'achat ? C'est-à-dire
dans l'immédiat ou dans le futur si la récompense est
différée dans le temps. Ce sont généralement des
récompenses qui procurent des valeurs perçues supérieures
qui sont différées dans le temps. Un voyage pour vous et votre
conjoint dans une destination exotique de rêve. Des gratifications
intangibles comme des privilèges (un billet aller et retour pour vous et
votre épouse pour assister à la finale de la coupe du monde) on a
tout fait pour vous rendre heureux et susciter le rêve chez d'autres
consommateurs.
La valeur aspirée fait penser à la
reconnaissance, idéal de tout être humain et aussi pour les
marques achetées. Elle renforce par conséquent dans le long terme
le lien entre l'entreprise et le client.
Barlow (2000) pense que ce système de récompense
renforce la différenciation de la marque et lui confère plus de
valeur aux yeux des consommateurs.
I-1-3. Variété de la récompense et
performance
Les récompenses sont soit tangibles « hard beneficts
» soit intangibles « soft beneficts » nous allons les examiner
dans leurs liens avec la performance de l'entreprise qui les utilise.
I-1-3-1. La tangibilité des récompenses et
performance de l'entreprise
Les entreprises font une tentative de satisfaire un grand
nombre de besoins exprimés par les clients dans une panoplie
variée de produits et services proposés. L'utilité
dépend, comme nous l'avons précisé, des motivations
spécifiques des consommateurs, de leurs orientations ainsi que du
contexte d'achat.
Selon Roehm et al. (2002) deux caractéristiques
clés des gratifications contribuent à la création de
valeur du programme de fidélisation : (in)tangibilité de la
récompense, et la compatibilité de
la récompense avec le positionnement/l'image de la
marque ou de l'entreprise sponsor (appuyant la proposition de valeur).
La tangibilité de la récompense est
caractérisée par un niveau plus ou moins fort d'abstraction. Les
bénéfices tangibles sont par exemple des réductions, des
coupons, des cadeaux, les récompenses intangibles sont la
reconnaissance, le statut, les services, les privilèges. Roehm et al.
Op.cit prétend qu'une récompense tangible provoquerait plus un
comportement d'achat à court terme, mais elle créerait des
interférences pouvant rendre la marque et ses caractéristiques
intrinsèques secondaires et affaiblir son « capital
fidélité ».
I-1-3-2. L'intangibilité des récompenses et
performance de l'entreprise
A l'opposé, les récompenses intangibles,
renforcent le lien entre le client et l'entreprise en vue d'une
fidélité à long terme. En même temps, elles
créent la différentiation de la marque. La compatibilité
de la récompense est définie comme son chevauchement avec les
associations positives à la marque ou de l'entreprise sponsor appuyant
sa proposition de valeur (son positionnement). Plus ce recoupement est
élevé ou plus ce lien est fort, plus la récompense est
compatible avec la marque.
Il semble préférable de proposer des
bénéfices compatibles avec le positionnement de la marque
sponsor, pour construire la fidélité autour de la force de la
marque et non autour du programme de fidélisation. Si la
récompense est non-compatible avec le positionnement de la marque
sponsor, le programme de fidélisation devient le facteur
déterminant de l'achat (ce qui est souvent le cas pour des produits
à faible implication ou de faible qualité), et la gratification
peut devenir la principale motivation de la fidélité et non le
produit acheté.
Une fois acquise, la principale raison d'achat peut brusquement
disparaître, ce qui se traduit par un retour des consommateurs vers leurs
anciennes habitudes (Rothschild et Gaidis 1981).
Ces deux types de gratifications peuvent ainsi renforcer ou
affaiblir les associations positives à la marque, qui dans un
deuxième temps, devraient conduire à une fidélité
accrue ou affaiblie à la marque
I-1-4. La probabilité de pouvoir atteindre la
récompense et performance
A l'opposé de la promotion des ventes, les programmes
de fidélisations auraient pour nature d'exiger des efforts en terme
d'achat par un consommateur un certain quota d'affaire le plus souvent
différé sur une certaine période de temps plus ou moins
longue avant de pouvoir atteindre une quelconque gratification (Drèze et
al. 1994). Dans le cadre d'une promotion, les gains sont immédiats
après l'effort et coûts consentis. Mais les récompenses ont
ceci de particulier qu'elles sont généralement
différée dans le temps. L'individu doit d'abord fournir des
efforts à plus ou moins long terme pour aboutir
à la récompense dans le futur. Des investigations ont d'ailleurs
permis d'affirmer que certains individus possèdent une très forte
motivation à s'engager dans des efforts, et s'engagent dans des efforts
conduisant à l'obtention d'un futur gain (Atkinson 1957, Nicholls
1989).
Cette vision de la récompense doit être mis en
oeuvre dès la conception du programme de fidélisation en vue de
la création des liens de dépendances entre l'entreprise et sont
client pour plus de performance.
Il y a en général deux modes de gestion de
récompenses : les récompenses différées et
immédiates.
Dans le cadre des récompenses différées,
c'est le système des points qui est le plus usité par tous les
secteurs d'activités. L'avantage de ce système réside dans
son caractère « verrouillant » et le caractère «
caché » et ludique pour éviter la guerre des prix. C'est un
outil bien indiqué pour pratiquer une discrimination par les prix et
gérer de ce fait l'hétérogénéité des
consommateurs. Le système proportionnel et le système par pallier
sont adaptés pour cette forme de gestion. Le premier consiste à
récompenser proportionnellement plus les meilleurs clients. Le second
système incite à consommer plus pour atteindre le prochain seuil
de points offrants plus d'avantages. Ainsi on assure un minimum de points aux
petits clients non rentables et un maximum de points aux gros consommateurs qui
achètent de toutes les manières (Meyer 2002). Les
récompenses immédiates utilisées pour la plupart de
distributeurs, sont directement déduites à la caisse sur certains
produits ou marques en promotion.
Du point de vue de la recherche de performance de
l'entreprise, il est conseillé d'adopter des programmes à
récompenses différées qui feront l'objet des achats
répétés nécessaires pour permettre d'augmenter le
taux de rétention de la clientèle et la fréquence des
visites qui aurait d'après Meyer (1999) des effets de
désensibilisation aux prix.
Sorman (1998) estime que l'obsession du gain dans le futur
semble plus motiver les acheteurs, que l'estimation des efforts en terme de
coûts futurs à déployer pour atteindre le gratification.
Bootzin et al. (1991) de conclure qu'une fois l'individu engagé dans le
processus, la récompense devient de moins en moins motivant pour le
consommateur, car l'utilité serait déflatée et puis
l'effort serait jugé sur proportionnel par rapport au gain.
Il serait donc nécessaire pour le conducteur du
programme d'arbitrer entre rétention et motivation client qui
s'avère nécessaire pour renforcer l'attractivité du
programme et éviter qu'il devienne un simple outil de contrôle
comportemental. La littérature propose à ce propos d'offrir des
récompenses à la fois immédiates, pour stimuler les ventes
à court terme, et différée, pour
accroître la fidélité à long terme.
Pour ne pas démotiver le client, il n'est pas trop
préférable de trop différer dans le temps (Girard
,1999).
I-1-5.L'animation du programme
Ceci peut renvoyer aux coûts de ces récompenses.
Elle doit répondre à la question de savoir quel serait le savant
dosage entre les récompenses tangibles, immédiates,
différées, et intangibles qui pourrait permettre à
l'entreprise de prolonger le plus possible ses relations avec ses clients tout
en restant performant. Cette animation permanente fait appel à un outil
de grande portée pour l'entreprise, le système de gestion des
réclamations clients.
I-2- Les différentes formes de récompenses,
ses enjeux pour les acteurs du marché et ses
incidences avec la performance de
l'entreprise
Le revendeur du point de vente est un maillon essentiel de
cette chaîne, l'ignorer constituerait une erreur d'analyse pour
l'entreprise au sujet de sa performance. Nous savons qu'à la base de
tout comportement humain, il y a toujours des facteurs tant endogènes
qu'exogènes. L'interaction entre ces deux facteurs est
conditionnée par des instincts, des habitudes et la volonté.
Quand la volonté y joue un rôle prépondérant, on
parle de motivation (Biyo, 2000). Nous dirons qu'un comportement est
motivé quand il est consciemment voulu. La performance des individus
dépendant largement des efforts qu'ils font, il serait important de
rappeler les fondements théoriques de la motivation qui stimule les gens
au travail. Ensuite nous allons passer en revue les différentes formes
de récompenses. Et enfin nous analyserons les enjeux des
récompenses offertes pour le client et pour l'entreprise et ses
incidences sur la performance de cette dernière.
I-2-1. Rappel sommaire des fondements théoriques de
la motivation
Plusieurs penseurs se sont penchés sur ce sujet et
pour résultat, un certain nombre de théories en ressortent. Ces
théories sont pour l'essentiel divisées en deux grands groupes :
les théories dites de contenu et les théories dites de processus.
Nous exposerons uniquement les principes car une vaste synthèse de se
travail est fait par Biyo (2000) à partir des Perreti (1981).
I-2-1-1. Les théories dites de contenu
Dans ce groupe on range toutes les théories qui
tentent de répondre à la question de savoir ce qui motive les
gens au travail. A cette question, la réponse permet de mieux cerner les
attentes des individus afin de les satisfaire et obtenir le comportement
souhaité. Dans ce groupe de théories on retrouve la fameuse
théorie de la hiérarchisation des besoins de Maslow, la
théorie des deux facteurs de Herzberg.
- la théorie de Maslow soutient qu'un individu est
défini par cinq catégories de besoin : les besoins
physiologiques, les besoins de sécurité, les besoins sociaux, les
besoins d'estime et les besoins de réalisation de soi. Ces besoins sont
classés dans un ordre hiérarchique. La satisfaction d'un besoin
inférieur fait surgir un besoin de rang supérieur. La
satisfaction d'un besoin de rang inférieur faisant appel à un
besoin de rang supérieur.
- la théorie de deux facteurs de Herzberg refuse
l'idée de hiérarchisation des besoins de Maslow. Il pense que les
différents besoins peuvent être actifs simultanément
d'où la distinction de deux types de facteurs, les facteurs
d'hygiène et les facteurs de motivation. Herzberg soutient que pour
stimuler un individu au travail, il n'est guère utile de vouloir
satisfaire seulement leurs besoins d'hygiène en voulant par exemple
améliorer leurs conditions de travail, mais il faudrait plutôt
mettre l'accent sur les facteurs de motivation.
I-2-1-2. Les théories dites de processus
Ces théories tentent de répondre à la
question comment les gens sont motivés au travail. On regroupe ici les
théories du behaviorisme, de l'expectation, de
l'équité.
- Le behaviorisme dans sa forme initiale, cette
théorie explique tout comportement par l'effort de satisfaire des
besoins biologiques élémentaires (faim, soif, sexe,
intégrité corporelle). Les besoins physiologiques apparaissent
dès qu'un déséquilibre se fait sentir. Plus le
déséquilibre est grand, plus la force motivante se fait sentir.
L'expérience de Pavlov avec son chien à ce sujet en est
très significative.
- la théorie de l'expectation quant à elle est
basée sous le principe But/Moyen. Ceci devrait amener les entreprises
à formuler des objectifs réalisables et en collaboration avec les
revendeurs. Ces objectifs aux fins théoriques ne doivent pas être
ni trop difficilement réalisables ni trop facilement accessibles.
- pour ce qui est de la théorie de
l'équité, elle atteste que les mêmes récompenses ne
semblent pas motiver à chaque fois de la même façon. Elle
explique que la motivation dépend non seulement de la récompense
qu'un individu espère obtenir par son effort, mais aussi des
récompenses qu'il voit d'autres recevoir dans les circonstances
comparables. Au terme de cette théorie, le revendeur sera motivé
s'il estime qu'il est traité équitablement avec des revendeurs de
son rang.
Après ce rappel des fondements théoriques de la
motivation que peuvent produire les récompenses sur les revendeurs, nous
examinerons l'incidence des différentes formes de récompenses sur
la performance.
I-2-2. Incidence des différents systèmes
de récompenses sur la performance de l'entreprise
Pour assurer la conquête des nouveaux et le maintien
des anciens vendeurs, les points de vente utilisent les récompenses ou
stimulations qui peuvent être pécuniaires et non
pécuniaires. Ces points de vente offrent ces formes de
récompenses pour non seulement assurer leur performance mais aussi la
survie dans un secteur devenu de plus en plus compétitif.
I-2-2-1. Les récompenses pécuniaires et
performance de l'entreprise
Dans la littérature ceci nous revoit aux « hard
beneficts » étudiés en section une de ce chapitre (Meyer)
2000), Roehm et al. (2002), Benavent (1995), Crié (1998). Elles vont de
la pratique des commissions, des primes et parfois de la combinaison des
deux.
-Les récompenses par des primes
C'est la forme de stimulation qui permet de valoriser le
travail des vendeurs, au regard des objectifs commerciaux de l'entreprise. Les
primes sont accordées soit lorsque les objectifs ou les quotas de ventes
fixés sont atteints en volume ou en valeur, soit encore lorsque
l'entreprise trouve intérêt à la régularité
des performances de ses vendeurs et récompenser ceux qui assurent le bon
chiffre d'affaires de façon constante.
-Les récompenses par la commission
Les commissions sont calculées en pourcentage du
chiffre d'affaires réalisé par le vendeur. Mais l'entreprise a
intérêt à affiner son système de commission pour
tenir compte des objectifs marketings prioritaires. Les entreprises peuvent
appliquer des taux de commission différents surtout si le chiffre
d'affaires est privilégié. Celui du vendeur dans ce cas est
divisé en tranches auxquelles sont appliqués des taux de plus en
plus forts pour inciter le vendeur à se surpasser.
- Les autres formes de récompenses
pécuniaires
Les entreprises du secteur disposent d'autres techniques
marginales pour stimuler leurs vendeurs. Les plus utilisées sont : les
remboursements des frais de transport, le système mixte avec commissions
et prime.
A côté de récompenses pécuniaires
nous avons les récompenses non pécuniaires qui jouent un
rôle très important dans les stratégies de discrimination
que l'entreprise met en oeuvre.
I-2-3. Les récompenses non pécuniaires et
performance des points de vente Agréés.
Ce système de récompense dans la
littérature revoit aux « soft benefits » étudiés
plus haut. L'un des traits forts de système de récompense est
qu'il ne se copie pas facilement comme les
récompenses pécuniaires. Elles sont pour
l'essentiel constituées des privilèges et permettent d'en garder
un souvenir très fort et bénéficier de l'impact sur la
famille et les fréquentations. Parmi ces formes de récompenses
nous avons :
I--2-3-1. Les concours de vente
Les concours de vente font appel chez le vendeur tant
à des mobiles d'ordre émotif (orgueil, ambition, fierté de
ses capacités, désir de bien se classer) qu'à des mobiles
rationnels (gain d'argent). C'est pourquoi ils sont considérés
comme un stimulant puissant.
I-2-3-2. Les félicitations
Les entreprises utilisent les félicitations
écrites et les félicitations verbales. Le vendeur méritant
a dès lors un orgueil qui l'amène à toujours faire
davantage pour mériter son statut de « modèle ».
I-2-3-3. Les honneurs et les décorations
(diplôme meilleur vendeur du semestre)
Les honneurs mettent en surface la notion de reconnaissance
du travail du vendeur en distinguant parmi eux l'élite. Les honneurs
sont décernés au cours d'une soirée de gala. Les
décorations sont la matérialisation des honneurs reçus par
les vendeurs méritants.
I-2-3-4. Les promotions et les titres
Dans l'exercice de ses activités, le vendeur a besoin
de voir une certaine évolution dans sa carrière. Aussi est-il bon
de jalonner cette carrière par l'acquisition des titres marquant cette
progression.
- Crédit moto sans
intérêt
La maison vous achète une moto pour faciliter votre
travail et le remboursement se fait sur vos remises sans intérêt
et sur plusieurs trimestres.
- Ouverture de lignes de crédit sans caution
préalable
Le vendeur reçoit du Dealer des crédits de
communication sans l'avoir préalablement payés comme les autres
vendeurs et fait les reversements après coup.
- Prime spécial
Anniversaire et mariage avec offre des cadeaux inattendus, sans
lien direct avec les performances.
- Couverture sociale
Assistance en cas d'événements malheureux ;
accident, maladie décès d'un parent. - Les crédits
communication gratuits
Les vendeurs reçoivent de la part de leurs grossistes
agréés le plus souvent de bonus de communication pour des appels
qu'ils ont dû effectuer en direction de la maison du grossiste pour
demander des crédits virtuels sans que cela prenne la forme d'un
remboursement de charges d'approvisionnement. Ces récompenses non
monétaires sont de plus en plus explorées à l'heure
où les guerres des prix tendent à prendre place dans le
secteur.
De façon général, il est à noter que
pour ne pas se faire facilement copier dans ses initiatives, les dirigeants des
points de vente mettent en place des systèmes mixtes de
récompenses.
Les enjeux de ces récompenses sont nombreux et se
retrouvent tant chez le client que chez le dirigeant de l'entreprise. Ces
enjeux feront l'objet de la section II.
SECTION II Les enjeux de l'offre de récompense et
incidence sur la performance de l'entreprise
Plus qu'un effet de mode, les cartes de
fidélité de nombreuses compagnies de transport, des banques et
autres sont là pour rester. Si elles sont, pour le consommateur, un
moyen d'en tirer un peu plus de chaque franc dépensé. Elles
constituent, pour les commerçants, non seulement une façon
d'appâter la clientèle mais surtout une rare possibilité
d'apprendre à mieux la connaître. Les cartes de
fidélité permettent par la cueillette au moment de leurs achats,
et la compilation de données sur les habitudes de fréquentation
et les dépenses moyennes des clients, de mieux connaître leurs
habitudes de consommation et de développer des stratégies de
marketing plus ciblées et plus efficaces. Le fullfilmen performant est
toujours en arrière plan de cette stratégie marketing de
fidélisation. La fidélisation présente donc deux grands
enjeux qui se tiennent : un pour le consommateur et un autre pour l'entreprise.
Mais au de-là de la simple offre des récompenses, l'aspect
traitement des réclamations par l'entreprise nous semble être le
point d'encrage de la performance du système tout entier. Avant de
parler des réclamations nous analyserons les enjeux des
récompenses tant pour le vendeur que pour le consommateur.
II-1. Présentation des travaux de l'Union des
Consommateurs (2005).
Au préalable nous présentons la synthèse de
ses travaux dans la figure ci-après :
Figure 3 : synthèse des enjeux
des récompenses pour le consommateur et pour le client
Enjeux pour les Commergants
|
Enjeux pour les Consommateurs
|
|
Forces. avantaaes 0000rtunités
|
Banque de données recueillant
|
Simplicité d'utilisation ;
|
Difficultés à comprendre le
|
les informations : permet non
|
· Possibilité d'obtenir
|
fonctionnement du programme
|
seulement de recueillir des
|
rabais, cadeaux ;
|
de fidélisation (obtention des
|
informations individuelles mais
|
|
récompenses et valeur des
|
permet aussi par le croisement
|
· Facilité de paiement à
|
points) ;
|
de ces données :
|
crédit ;
|
· Divulguer des informations ;
|
- De connaître les habitudes de
|
|
confidentielles et personnelles ;
|
consommation de leurs clients ;
|
· Profiter d'offres spéciales ;
|
· Craindre l'utilisation à des fins
|
- De personnaliser le magasinage
|
|
marketings de ses
|
sur place ;
|
· Se sentir valorisé,
|
renseignements personnels ;
|
- De mettre sur pied des
|
récompensé;
|
· Révéler ses habitudes de
|
programmes de marketing
|
|
consommation ;
|
spécialisés ;
|
· Recevoir des offres
|
· Recevoir trop de publicités et
|
- Séduire et emprisonner
|
personnalisées, donc plus
|
de sollicitations ;
|
(fidéliser) les clients ;
|
intéressantes.
|
· Éprouver le sentiment
|
- Augmenter le chiffre d'affaires
|
|
d'acheter en étant « orienté »
|
et la marge de profit ;
|
|
voire « dirigé » ;
|
- Éviter des guerres de prix avec
|
|
· Ne pas payer le solde entier de
|
|
les concurrents (par la
|
|
sa carte de crédit à la fin du
|
fidélisation de la clientèle)
|
|
mois ;
|
Objectif :
Augmentation du panier moyen d'achat
|
Objectif :
Les récompenses
Question :
Le jeu en vaut-il la chandelle ?
Source : l'auteur adaptée de Groupe Travail
(2003).
II-1. Enjeux récompenses pour les consommateurs et
performance : une relecture des travaux de (Groupe de travail,
2003).
L'utilisation d'une carte de fidélisation est
susceptible de diminuer la sensibilité du consommateur face au prix du
produit lors de l'achat. Cette « désensibilisation »
s'expliquerait, selon certains spécialistes du comportement du
consommateur, à partir de trois sources d'utilité :
l'utilité d'acquisition liée au bien, l'utilité de
transaction, l'utilité relationnelle (Meyer, 2008).
Le consommateur détenteur d'une carte de
fidélité peut être amené à valoriser ces deux
dernières formes d'utilité. Pour en bénéficier, il
prêtera une attention moindre au prix du bien. Il est évident que
l'objectif d'accroître la valeur du panier moyen d'achat du consommateur
en vue d'augmenter le chiffre d'affaires risque fort d'être rapidement
atteint dès lors que la sensibilité du consommateur face au prix
du produit est émoussée.
La fidélisation a aussi comme objectif d'inciter le
consommateur à effectuer autant que possible, tous ses achats dans un
même lieu, ou à tout le moins de limiter le choix de ses points de
vente de prédilection. Cette fidélisation à des magasins
déterminés limite l'exposition du consommateur à la
concurrence et accroit les chances de l'entreprise en termes d'évolution
du nombre des commandes. Cette situation restrictive de possibilité de
choix peut amener le consommateur à payer plus cher les biens qu'il
achète habituellement.
Un autre effet plus quantitatif, est que moins sensible aux
prix, le consommateur achète en plus grande quantité grâce
à l'effet d'endettement qu'entraine la carte de fidélité
(Union des Consommateurs, 2005).
II-1-1. Récompenses et effet d'endettement
Cet effet est légèrement différent de
l'effet de diminution de la sensibilité au prix et amène à
une autre interprétation de la sensibilité aux prix : elle se
traduit comme précédemment par une élévation du
budget de réservation, mais sans perte d'attention vis-à-vis des
prix.
Le consommateur se donne plus de moyen mais cherche à
maximiser ses gains. Il est intéressant de noter que cet effet
relevé par Benavent et Crié (2000), indique d'ores et
déjà que les consommateurs qui adhèrent à une carte
de fidélité, en se donnant plus de moyens, sont aussi
susceptibles d'un plus grand endettement. La possibilité d'accumuler les
points bonis que les cartes offrent pourrait avoir un effet significatif sur le
choix des consommateurs. L'avantage pour les compagnies émettrices de
cartes de crédit dépend évidemment de l'endettement que
les offres de points bonis sont susceptibles de provoquer chez les
consommateurs puisque c'est de l'intérêt remboursé sur le
solde des comptes qu'elles tirent leur profit.
Le Groupe de travail (Op. cit), a évalué
l'incidence de l'endettement en rapport avec la détention de la carte de
fidélité et les résultats sont les suivant :
Au Canada, en 2003, il y avait 50,4 millions de cartes de
crédit (Visa et MasterCard) sur le marché, pour un solde total
à rembourser de 172,18 milliards de dollars. L'endettement des
ménages canadiens se situait à la fin de 2004 à 119 % de
leurs revenus. Au vue de ce qui précède on y voit clairement une
réévaluation du budget des consommateurs porteuses des promesses
de performance pour l'entreprise.
II-1-2 Enjeux des récompenses pour l'entreprise et
performance : une relecture des
travaux de (Groupe de travail, 2003)
Vachon et al.,(2004) atteste clairement que les acheteurs qui
souscrivent aux programmes de fidélisation d'un détaillant
dépensent deux fois plus d'argent dans ces magasins, et le taux
de roulement des clients y est de 15 % inférieur aux magasins sans
Carte de fidélité. De plus, les
programmes conjoints entraînent des achats de 24 %
supérieurs aux programmes non conjoints. » Des statistiques
émises par (Vachon, op.cit) démontrent que «selon le
programme de fidélisation, on constate que le volume d'achats moyen
d'une personne qui détient une carte est d'à peu près 7 %
supérieur à celui des consommateurs qui ne possèdent pas
la même carte » (La Facture, 2005).
La cueillette d'informations permet aux commerçants de
connaître les habitudes de consommation individuelles de leur
clientèle ; ainsi les renseignements recueillis vont aussi
jusqu'à permettre de personnaliser, par exemple, l'offre des produits
afin d'accroître les visites du consommateur et de baliser ses parcours
dans l'enceinte des magasins par un placement judicieux des produits, le tout
en vue de faire augmenter le montant du panier moyen d'achat des clients.
La « fidélisation ne s'obtient pas seulement par
des rabais et autres incitations financières mais encore de croisements
des données personnelles sont presque illimitées et ces
croisements permettent une meilleure par la personnalisation de l'action
marketing au moyen de la segmentation des données » (Groupe de
Travail, Op.cit). Ces croisements donnent les possibilités de
connaissance les habitudes de consommation de la clientèle cible. Par le
biais des banques de données, il est maintenant possible de reconstruire
la proximité entre le vendeur et le client et d'individualiser la
relation (Meyer, 2002) le tout est une question de mieux connaître les
habitudes d'achat de son client afin d'encourager et de favoriser ses
dépenses. Il existe évidemment plusieurs techniques qui visent
à mieux connaître les habitudes de consommation des clients. Les
données recueillies permettent un meilleur tracking ce qui permet au
commerçant de mieux cerner et connaître les comportements des
consommateurs à l'intérieur du commerce. La création
d'ambiances, « d'univers », comme se plaisent à les nommer les
publicitaires, permet un étalage des produits plus efficaces en vue de
faciliter pour le consommateur le repérage des produits.
Les cartes de fidélité appuient ces techniques
en permettant de meilleurs croisements et, par conséquent, une meilleure
connaissance de ce que les consommateurs aiment et de ce à quoi ils
réagissent. Ainsi, « sous l'action physique ou psychologique de ces
ambiances, le client se trouve davantage détendu, attiré par le
beau, avec un sentiment de faire ses courses à la maison, et se trouve
dans une attitude favorable face à l'achat. Les distributeurs souhaitent
stimuler les cinq sens de leur client pour les amener à dépenser
davantage.
De nouvelles techniques, comme l'utilisation d'odeur de
synthèse dans les rayons, stimulent l'achat. On peut donc se demander si
ces techniques ne modifient pas le comportement initial du client pour
l'inciter à acheter plus (Groupe de travail, op.cit). Les banques de
données provenant
des programmes de fidélisation trouvent, à
priori, deux utilisations principales. D'abord, les croisements des
données à l'intérieur du fichier permettent de mieux
connaître d'un point de vue général les tendances de
consommation de la clientèle. Ensuite, l'utilisation des données
nominatives permet, entre autres, une connaissance plus approfondie des
meilleurs clients et la mise en place de promotions marketing
personnalisées, par téléphone, par la poste ou par
courriel.
Les technologies informatiques viennent en appui à la
construction de ces profils de consommateurs : certains logiciels, les «
spywares », sont utilisés pour « suivre » les
consommateurs lorsqu'ils naviguent sur Internet, espionnant leurs habitudes et
leurs tendances, ces informations s'ajoutant aux informations collectées
d'autres sources afin de tracer du consommateur le profil le plus complet et le
plus précis possible. Ces technologies informatiques jouent un
rôle important dans la mise en oeuvre du système de gestion des
réclamations dans l'entreprise.
II-2. Système de gestion des réclamations et
performance de l'entreprise
L'impact de la gestion de la réclamation sur le
comportement d'achat des clients est un sujet relativement peu traité
dans la littérature académique. Pourtant, l'importance
managériale n'est pas à démontrer : la preuve est qu'une
association a été créée en 2005 par Accor, Air
Liquide, Disneyland Resort, IGN, Norauto, Renault, 3F et UCPA, qui s'appelle
l'Association pour le Management de la Réclamation Client. Son objectif
est d'échanger sur le sujet afin d'optimiser ce levier de
fidélisation. Les thèmes prioritaires sont : «Service
Réclamations Clients et valeur ajoutée de la fonction»,
«Optimisation de la réponse client: le ratio
coût/satisfaction», et «Management du personnel des Services
Réclamations Clients» (Meyer, 2008).
La carte de fidélité peut optimiser la gestion
des réclamations, si on dispose d'une base de données marketing
et le service de réclamation en centre de gestion intégré
pour faire perdurer la relation s'il y a un problème spécifique
lié au fournisseur ou au produit. Ce centre de gestion de la
réclamation permet de détecter les signes de défection, et
de les traiter individuellement. Il s'agit de la recommandation forte des
travaux de (Meyer, Op. cit).
Si le même problème apparaît sans qu'il y
ait un tel dispositif, cela peut signifier la fin de la relation avec le
fournisseur. En d'autres termes, ce centre de gestion de la réclamation
devrait permettre de détecter, gérer et modérer les
insatisfactions ponctuelles et assurer la pérennité de la
relation (Bolton et al. 2000). En termes de gestion de la clientèle, ces
implications sont importantes pour éviter l'attrition qui peut se
manifester selon deux cas de figure selon (Hirschman, 1995) : départ
avec signe, départ sans signe.
II-2-1. Gestion des consommateurs qui partent avec signe
après insatisfaction et
performance
Quand le départ s'annonce avec signe, ceci se
manifestant par une baisse de la fréquence de visite ou à travers
la réclamation. Dans ce cas là, une stratégie de
fidélisation individualisée s'applique parfaitement. Il est ainsi
impératif de connaître le client et ses besoins individuels, afin
de détecter les signes de défection suite à une
insatisfaction, de connaître le niveau de service souhaité ainsi
que les coûts de changement à la concurrence comme le pense
(Jackson, 1985).
Cette approche doit être sélective et s'adresser
uniquement aux clients ayant une valeur actuelle ou future (customer
lifetime value) importante, car, appliqué de façon
standardisée peut être désastreux financièrement et
moralement pour la société comme le suggéré Jones
et Sasser, (1995). La littérature nous convie à
l'élaboration de stratégie pour faire revenir un tel client pour
plusieurs raisons : la nécessité de conserver sa
clientèle, les coûts des clients perdus, la
rentabilité, la Stabilité, un bouche à oreille positif
(Sidibé (2003).
II-2-1-1. Les coûts des clients perdus
Un marketing défensif coûte moins cher qu'un
marketing offensif, qui oblige souvent à une confrontation directe avec
la concurrence. Les coûts de maintien d'un client sont jusqu'à
cinq fois inférieurs au coût de conversion d'un prospect, et il
peut coûter jusqu'à seize fois plus d'atteindre, avec le nouveau
client, le niveau de rentabilité d'un client acquis.
II-2-1-2. La Rentabilité
Selon Reichheld et Sasser (1990), une entreprise peut
améliorer sa rentabilité de 25 à 85% en réduisant
son taux de défection de 5%. Les clients fidèles sont parfois
plus rentables que les clients occasionnels. Notamment, dans les
activités de service et le Business to Business, les clients d'une
entreprise ont tendance à augmenter leur achat auprès de cette
entreprise au fur et à mesure qu'ils la connaissent et
l'apprécient mieux.
II-2-1-3. La Stabilité
Le chiffre d'affaires que les clients fidèles
génèrent est moins fluctuant que celui provenant des clients
occasionnels du fait de leur attachement à l'entreprise, les clients
fidèles sont moins sensibles aux sollicitations et offres
promotionnelles des concurrents (Meyer, 2002). Ils sont aussi moins
amenés à abandonner leur préférence en cas de crise
que les clients récents ou occasionnels.
II-2-1-4. Un bouche à oreille positif
Dans de nombreux cas les clients fidèles d'une
entreprise vont spontanément la promouvoir auprès de leur
entourage et deviennent par la voie du bouche à l'oreille, des
recruteurs très efficaces, parce que désintéressés
et crédibles.
II-2-2. Gestion des consommateurs qui partent sans signe
après insatisfaction et
performance
Dans le cas d'un départ sans signe, le consommateur
n'émet aucun signal préalable à son départ. Le
programme de fidélisation et le service de réclamation peuvent
gérer la satisfaction globale à partir d'un mix de
récompenses et créer des barrières à la sortie en
amont. Pour encourager l'expression verbale de la plainte, qui ne peut
être que bénéfique. Dans une approche marketing client,
l'entreprise doit mettre en place un service réclamations qui
intègre la dimension informative de la carte de fidélisation et
qui tient compte des dimensions de la théorie de l'équité
(Meyer, 2008). Les réclamations doivent être
considérées ici beaucoup plus comme un outil marketing que comme
un coût (meilleur service au client et rétention) ; elles
constituent un élément fondamental du marketing relationnel.
II-2-3. Limite des stratégies marketing de
fidélisation liées aux offres de récompenses
On peut distinguer deux limites essentielles à la
fidélisation de la clientèle : celle liée à la
démarche elle-même et celle liée à sa mise en oeuvre
et à son suivi. Il s'agit plus souvent d'actions ponctuelles
menées auprès des clients actifs et non d'un programme
structuré adressé à des clients fidèles et
réalisé de manière durable. Une des raisons de ce
décalage provient des difficultés réalisées
liées à l'environnement de l'entreprise (Produit, le
marché, le client, le distributeur).
En fonction des caractéristiques de cet environnement,
la mise en oeuvre d'une politique de fidélisation est en effet plus ou
moins complexe, voir inadaptée. La plupart du temps les freins majeurs
sont internes : l'investissement financier et humain (réorganisation et
mobilisation des hommes) est important et fait hésiter les entreprises.
On pourrait aussi s'inquiéter de l'efficacité des programmes de
fidélisation. Elle ne sera pas garantie et il semblerait même
qu'elle soit assez faible dans certains secteurs d'activités en
l'occurrence la distribution dans les grandes surfaces. En effet, on peut
douter de leur efficacité car dans un marché concurrentiel,
l'initiateur de telles campagnes sera certainement imité et que de ce
fait, le résultat global sera un retour à la situation
antérieure. Ou alors, on assistera à une guérilla en
concurrent à coup de surenchère sur les programmes de
fidélisation (Meyer 2002).
Les programmes de fidélisations sont très
souvent des vastes projets pour des résultats incertains. Ces programmes
représentent un investissement important mais dont les résultats
ne peuvent être entièrement garantis. D'après le Gartner
Group (2004), 55 % des projets de CRM sont des échecs. Ces projets sont
généralement mal encadrés avec un management qui manque de
compétences techniques l'absence de conduite du changement
organisationnel. Pour construire un programme performant, Meyer (2008), estime
qu'il est indispensable de lui associer un système de gestion des
réclamations. Les insatisfactions non prises en compte sont les causes
les plus courantes des départs sans signe de la plupart de consommateurs
qui n'aiment pas s'engager dans des procès qu'ils croient inutiles. La
figure ci-dessous adapté des travaux de (Meyer, op. cit) nous montre
à quel point le système de gestion proactive de
réclamations est vital pour l'entreprise, tant elle a besoin de
poursuivre les relations commerciales avec ses clients.
Figure 4 : l'insatisfaction, programme de
fidélisation et gestion de la réclamation.
INSATISFACTION LIEE AU FOURNISSEUR DU
PRODUIT
Programme de fidélisation / service de
réclamation
Détection signes insatisfaction et
gestion réclamation individualisée
Prolonger la relation
Pas de service de réclamation
Rupture de la relation
Source : auteur adopté des travaux de
Meyer (2002).
Après cette étude de l'impact théorique
des systèmes des récompenses et de gestion des
réclamations sur la performance longuement explorée à la
section I. Cette revue de la littérature managériale nous a
permis d'analyser les variables essentielles de mesure des systèmes de
récompenses et de gestion des réclamations. La section II nous a
permis par la suite à analyser les enjeux de ces différents
systèmes tant chez l'entreprise que chez le consommateur. Le chapitre IV
quant-à lui nous permettra de voir les liens qui existent entre les
variables permettant d'appréhender les systèmes des
récompenses et des systèmes de gestion des réclamations,
afin de tirer les conclusions qui s'imposent pour cette recherche.
PERFORMANCE DES POINTS DE VENTE
RECOM
L'IMPACT DES SYSTEMES DES
RECLAMATIONS SUR LA
PENSES ET DE
CHAPITRE IV :
AGREES
GES
TION
DES
Une des préoccupations fondamentales des entreprises
concerne la recherche de la performance. Nous avons pu le constater dans le
chapitre 3 que les récompenses, le traitement des réclamations au
travers d'un service de gestion entrainent l'efficacité de l'entreprise.
Il est question dans ce chapitre de voir l'impact des récompenses et du
traitement des réclamations clients sur la performance des points de
vente MTN Cameroon. Et pour cela, il conviendra de présenter les
caractéristiques de l'échantillon et les pratiques du secteur
dans une première section et ensuite procéder à une
analyse explicative entre les systèmes de récompenses et de
gestion des réclamations clients sur la performance dans une
deuxième section.
SECTION I : Les caractéristiques de
l'échantillon ; des systèmes de récompenses et de gestion
des réclamations
Dans cette section nous allons faire un bref rappel
méthodologique, présenter le secteur de la vente des produits
téléphoniques, les caractéristiques des pratiques
courantes du secteur.
I-1. Rappel de la méthodologique
utilisée
Pour valider empiriquement notre recherche, nous avons
opté pour une analyse causale qui nous semble plus appropriée. En
effet, l'objectif de ce type d'analyse est d'établir des relations de
causalité soit entre les concepts au niveau théorique, soit entre
les variables au niveau empirique. Dans cette étude, nous cherchons
à déterminer les liens qui existent entre les variables que sont
les récompenses, le traitement des réclamations et le concept de
performance. Cette analyse a été abordée sous l'aspect des
dispersions étant donné que nos variables sont nominales. La
dispersion a été pour l'essentiel appréciée par les
fréquences.
Après ce rappel méthodologique, il est
nécessaire pour nous de présenter les caractéristiques et
les pratiques courantes des entreprises du secteur.
I-2. Visage de la téléphonie mobile au
Cameroun
Le visage de la téléphonie est tiré
`'Petit état des télécoms au Cameroun à fin Mars
2007», le site de l'ART (
www.art.cm) n'ayant pas des
données plus récentes que celles-ci. A cela nous avons
associé les donnés du site internet de MTN (
www.mtncameroon.net/) et des
informations recueillies auprès des responsables Régionaux MTN
Cameroon.
Le nombre d'abonnés à CAMTEL est de 135.000 en
régression par rapport à 2006 (139.400). L'engouement pour le
CT-Phone n'a pas suffi pour enrayer le désengagement des clients
à l'abonnement filaire classique.
ORANGE possède 1.460.000 abonnés (42,3% de parts
de marché en nombre de lignes) avec 98% d'abonnés en
prépayés. Orange est en légère progression sur les
parts de marché par rapport à 2006 (de 41,5% à 42,3).
Pour ce qui est de MTN dont un maillon essentiel de son
circuit de distribution est l'objet de notre étude, MTN Cameroun est une
entreprise des télécommunications qui a vu le jour le 15
février 2000, avec le rachat, par le groupe sud-africain M-Cell devenu
par la suite MTN international, de la licence de téléphonie
mobile de Camtel Mobile. Depuis février 2002, en application des
dispositions de la convention de cession, le capital social de MTN est de FCFA
200.000.000 réparti de la façon suivante : 70% sont
détenus par MTN International et 30 % par la société
camerounaise Broadband Telecom.
Au 31 décembre 2007, MTN Cameroun comptait plus de
deux millions (2 000 000) d'abonnés actifs. A ce jour,
MTN se classe parmi les cinq plus importantes entreprises camerounaises en
terme de chiffre d'affaires et représente plus de 53,8 % de parts de
marché. Ce qui fait de MTN le leader du secteur de la
téléphonie au Cameroun.
MTN Cameroun a déjà investi plus de 150
milliards FCFA dans le développement d'un réseau de grande
qualité qui comporte plus de 400 sites qui lui assurent une
présence dans les dix provinces du pays, avec un taux de couverture de
plus de 73 % de la population. MTN Cameroun propose à sa
clientèle une gamme d'offres en téléphonie mobile et en
transmission de données dont les produits de référence se
déclinent dans les formules pré-payée et
post-payée. Les principaux services à valeur ajoutée sont:
la messagerie vocale, mise en attente et double appel, appel d'urgence, rejet
d'appel, SMS, identification du numéro d'appel, vérification du
compte (*155#), FaxMail, Data Fax, Conférence d'appels, Roaming,
transfert de crédit (Me2U), Groupe d'appel (Business Flexi, Business
Choice). En Septembre 2004, MTN Cameroon a procédé au lancement
du transfert de crédit (Me2U). Cette opération est l'une des plus
fortes qui a créé des possibilités énormes pour les
revendeurs. Vous ne portez plus avec vous des cartes
téléphoniques susceptibles d'être volées à
tout moment. Les approvisionnements peuvent se faire à tout instant si
votre fournisseur a confiance en vous. Fini les ruptures de cartes dues
à la distance entre fournisseur et vendeurs.
Le réseau de distribution de MTN se compose de 45
distributeurs (dont neuf super Dealer ou Grossistes représentants
régionaux MTN) et de plus de deux cents soixante points de vente
agréés répartis sur l'ensemble du territoire. Les autres
sont des revendeurs rattachés soit aux distributeurs
agréés soient aux points de vente agréés qui hier
étaient des distributeurs agréés. Ces anciens
distributeurs agréés, pour non atteinte des objectifs
trimestriels de vente, ont été
placés sous la dépendance des supers grossistes qui
deviennent leurs futurs interlocuteurs avec la maison mère (MTN,
2008).
Afin de mieux cerner notre sujet et atteindre les objectifs
que nous nous sommes fixés, il nous a fallu un certain nombre
d'informations relatives à la structure du secteur de vente des produits
de la téléphonie mobile MTN Cameroon.
A travers cette étude nous avons pu déduire les
différents circuits de vente des produits MTN Cameroon.
I-2-1 : Circuit de vente des produits de
téléphonie mobile MTN Cameroon
Le circuit traditionnel de MTN est court. A l'implantation de
l'entreprise, ce circuit partait des Dealers aux consommateurs en passant par
les vendeurs. Les agréments étaient nombreux, la gestion des
transactions multiples et de la relation avec un nombre pléthorique de
clients à suivre devenaient au vue des programmes de
fidélisation, très coûteux.
Figure 5 : Circuit court de vente des produits MTN
Cameroon
Dealers Vendors consommateur Final
D V CF
Source : l'auteur
Aujourd'hui ces produits de téléphonie MTN
Cameroon suivent un circuit de vente long. Il est organisé autour des
supers grossistes (Supers Dealers) sur l'étendue du pays. Chaque Super
Dealer est représentant MTN dans une région de vente, et le pays
en compte 7. Après les premiers nous avons les Dealers, qui hier
étaient avec les autres au même pied d'égalité dans
le porte-feuille client de MTN, mais par suite de non atteinte des objectifs
mensuels de vente ils ont été reversés dans les
portes-feuilles des supers Dealers pour ceux qui ont pu survivre. Certains ce
sont vus retirer leur agreement pour ceux dont les chiffres d'affaires
étaient très médiocres. Après cette
catégorie nous avons les Sous- Dealers (sD) ensuite les vendors (V)
(vendeurs) puis les Call-Box (CB) et enfin le consommateur final(CF). Ce
circuit très complexe dans la pratique des acteurs sur le terrain peut
se résumer dans le tableau ci-dessous : Tableau 20 : Le
circuit de vente des produits téléphoniques MTN
Cameroon
P
|
|
|
|
|
CF
|
|
SD
|
|
V
|
CB
|
CF
|
|
|
D/sD
|
V
|
CB
|
CF
|
|
|
|
V
|
CB
|
CF
|
|
|
|
|
CB
|
CF
|
|
|
|
|
|
CF
|
Source : l'auteur à partir des recherches
du terrain.
Ce circuit suit la diagonale dans les prescriptions de MTN
Cameroon, Mais dans la pratique chaque maillon de la chaîne des ventes
(les SD, D/sD, V, CB) suit un chemin latéral dans le but
de faire des chiffres ; leur survie dans le secteur en
dépend. Il est à noter que les supers Dealers, les Dealers, et
les Sous-Dealers disposent chacun de leurs vendors sur le terrain car ces
derniers sont la principale force de vente. Leur fidélisation est le
gage de la performance des points de ventes. Après la
présentation générale du secteur de vente des produits de
la téléphonie mobile, nous allons passer à la
présentation des caractéristiques de l'échantillon de
notre étude.
I-2-2. Caractéristiques des points de vente
agréés et de leurs dirigeants
Les points de vente seront présentés à
travers leur raison sociale, l'année de création, la localisation
et nous
Tableau 21 : Identification de l'entreprise
(Raison sociale, année de création, localisation)
Variables
|
Effectif
|
%
|
% cumulé
|
Raison sociale
|
|
|
|
Entreprise individuelle
|
45
|
75
|
75
|
SARL
|
15
|
25
|
100
|
SA
|
0
|
0
|
100
|
Total
|
60
|
100
|
|
Année de Création
|
|
|
|
Avant 2005
|
40
|
66,67
|
66,67
|
De 2005 à 2008
|
20
|
33,33
|
100
|
De 2009 à nos Jours
|
0
|
0
|
100
|
Total
|
60
|
100
|
|
Localisation de l'entreprise
|
|
|
|
Yaoundé
|
35
|
58,33
|
58,33
|
Bafoussam
|
15
|
25
|
83,33
|
Bangangté
|
10
|
16,67
|
100
|
Total
|
60
|
100
|
|
Source : l'auteur
Cet échantillon est constitué de 75% des
entreprises individuelles. Ces dernières sont à 66,67 %
créées avant l'année 2005 et sont localisées
à 58,33% dans la ville de Yaoundé.
Tableau 22 : Identification des dirigeants (niveau
d'étude, statut matrimoniale, sexe, âge)
Niveau d'Etude
|
Effectif
|
%
|
% Cumulé
|
Primaire
|
0
|
0
|
0
|
Secondaire
|
25
|
41,67
|
41,67
|
Bac +2
|
28
|
46,67
|
88,33
|
Bac+3 et plus
|
7
|
11,67
|
100
|
Total
|
60
|
100
|
|
Statut matrimonial
|
Effectif
|
%
|
% Cumulé
|
Marié
|
31
|
51,67
|
51,67
|
Célibataire
|
12
|
20
|
71,67
|
Veuf/Divorcé
|
17
|
28,33
|
100
|
Total
|
60
|
100
|
|
Sexe
|
effectif
|
%
|
% Cumulé
|
Masculin
|
38
|
63,33
|
63,33
|
Féminin
|
22
|
36,67
|
100
|
Total
|
60
|
100
|
|
Source : l'auteur
Tableau 23 : Age des dirigeants des points de
vente agréés
Age
|
effectif
|
%
|
% Cumulé
|
-35ans
|
26
|
43,33
|
43,33
|
(35-45ans)
|
15
|
25
|
68,33
|
(45-55ans)
|
19
|
31,67
|
100
|
+55ans
|
0
|
0
|
100
|
Total
|
60
|
100
|
|
Source : l'auteur
Des tableaux 22 et 23 précedents, il en ressort :
Les dirigeants de ces points de vente ont fait des
études secondaires à 41,67% des cas et 46,67 des études
jusqu'au niveau Bac plus 2. Niveau assez confortable pour la
compréhension et la mise en oeuvre des pratiques de
fidélité qui non seulement font appel au bon sens, mais aussi
à une formation au métier de la fidélité. Nous
notons aussi dans l'intérêt familial que ces dirigeants sont en
majorité (51,67%) engagés dans un lien de mariage, mais une bonne
frange reste sans aucun engagement marital. Nous pouvons aussi noter que le
secteur est beaucoup plus couru par les hommes (63,33%) et, qui ont entre
(35ans et 45ans) pour une moyenne de 68,33% de l'échantillon ceci, du
moins au niveau des points de vente agrées.
Tableau 24 : Caractéristiques des
récompenses dans le secteur
Type de récompense
|
Effectif
|
%
|
% cumulé
|
Tangible
|
29
|
48,33
|
48,33
|
Intangible
|
9
|
15,00
|
63,33
|
Mixte
|
22
|
36,67
|
100
|
Total
|
60
|
100
|
|
Source : l'auteur
Les récompenses sont tangibles (48,33%) pour une part
importante. Les récompenses mixtes les suivent avec 36,67%. Ces
récompenses mixtes sont celles qui prennent en compte les
récompenses tangibles et intangibles à la fois. Les
récompenses intangibles sont les moins utilisées (15%).
Quelle peut être donc l'influence de ces récompenses
et traitements des insatisfactions des clients sur la performance des points de
vente ?
Section II : L'impact des systèmes de
récompenses et de gestion des réclamations sur la performance des
points de vente agréés: une analyse explicative
Avec la revue de la littérature, nous savons que
l'attribution des récompenses, associée à un service de
réclamation a une incidence significative sur la performance de
l'entreprise. Ainsi, il s'agira pour nous dans cette section de
présenter les variables de la récompense et du traitement
des insatisfactions et de la performance afin de sortir le
modèle conceptuel. Pour y parvenir, nous devons au préalable
faire un rappel de la méthodologie et ensuite, déterminer
l'influence des systèmes de récompenses et de gestion des
réclamations sur la performance de l'entreprise.
II.1. Rappel de la méthodologie
Dans l'introduction générale de ce travail nous
avons adopté la démarche hypothético-déductive
compte tenu de notre problématique et de la nature de notre
hypothèse énoncée plus haut. A travers les recherches
théoriques et empiriques sur le lien qui existe entre l'offre des
récompenses, le système de gestion des réclamations et la
performance, il nous semble nécessaire de construire le modèle
conceptuel afin de l'opérationnaliser.
II.1.1. Présentation du modèle
conceptuel
Il est important avant toute chose de rappeler l'objectif et
l'hypothèse de recherche qui nous conduisent dans ce Chapitre. Il s'agit
plus précisément de déterminer si les systèmes des
récompenses et de gestion des réclamations influencent
positivement et significativement la performance de l'entreprise. Ainsi
l'hypothèse retenue est la suivante :
H2 : les systèmes de récompenses et de gestion
des réclamations ont une incidence positive et significative sur la
performance.
Notre modèle se présente de la manière
suivante :
Figure 6 : Modèle conceptuel de
l'hypothèse 2
Système de récompenses et de
gestion des réclamations)
· Service de réclamation fonctionnel
· délais d'attente récompense
· Valeur de la récompense
· Probabilité d'atteinte de la récompense
|
Performance
· Evolution de la part de marché
· Evolution du chiffre d'affaires
· Evolution du résultat
|
|
Source : L'auteur à partir de la
littérature
Le modèle se présente sous la forme suivante :
Perf= F (RECOM,SEV.RECL).
Le modèle étant ainsi présenté, il
est question d'opérationnaliser les variables afin de tester
l'hypothèse de la recherche.
II-1-2. Opérationnalisation des variables
L'hypothèse de recherche permet de cerner les variables
devant être opérationnalisées. Elle lie
généralement deux variables : l'une dépendante et l'autre
indépendante. Dans le cas de ce travail nous avons trouvé qu'il
était indispensable de grouper (Récompense et Service des
réclamations) pour en faire la variable indépendante. Nous y
sommes parvenus à cause du fait que certaines entreprises ne disposaient
même pas d'un petit service client et se concentraient uniquement aux
ventes. Les insatisfactions ne faisant l'objet d'aucune attention, devenaient
source de plusieurs défections de la clientèle. MTN Cameroon dans
ses formations associe toujours l'idée du service des
réclamations dans ses modules pour plus de performance. Ce groupe de
variables a été appréhendé à travers:
- l'existence d'un service de réclamation fonctionnel dans
l'entreprise (Service de réclamation fonctionnel).
- les délais d'attente de la récompense
(délais d'attente récompense)
- la valeur de la récompense en pourcentage du volume
d'achats (Valeur de la récompense) - La probabilité d'obtenir la
récompense.
La variable dépendante qui reste la performance a
été quant à elle captée par la variation de la part
de marché, l'évolution du chiffre d'affaires et
l'évolution permanente du résultat. Elle est mesurée par
l'échelle de Likert en trois points : à la hausse, stable et (ou)
à la baisse
II-1-3. Echantillon
Pour ce qui est de l'échantillon, il correspond à
ce qui est fait état au chapitre II de ce travail. II-1-3-1.
Caractéristiques des systèmes des récompenses et de
gestion des réclamations
Tableau 25 : Existence d'un service de gestion des
réclamations fonctionnel
Variable
|
oui
|
non
|
Total
|
Effectif
|
40
|
20
|
60
|
Fréquence
|
66.7%
|
33.3%
|
100,0%
|
% cumulés
|
66.7%
|
100,0%
|
100,0%
|
Source : l'auteur
Le tableau ci-dessus indique que 66,7% des dirigeants
interrogés dispose d'un système de gestion des
réclamations contre 33,3% qui n'en disposent pas encore. Nous remarquons
que les dirigeants ont pris conscience de la profitabilité de ce
système de gestion des réclamations pour l'entreprise.
Tableau 26 : Satisfaction avec gestion de la
réclamation en fonction de la durée de ossession de la carte
fidélité
Variables
|
Effectif
|
%
|
% cumulé
|
Carte fidélité -1an
|
|
|
|
satisfait
|
17
|
28,33
|
28,33
|
Pas satisfait
|
43
|
71,67
|
100
|
Total
|
60
|
100
|
|
Carte fidélité +2ans -3ans
|
|
|
|
satisfait
|
29
|
48,33
|
48,33
|
Pas satisfait
|
31
|
51,67
|
100
|
Total
|
60
|
100
|
|
Carte fidélité +3ans
|
|
|
|
satisfait
|
39
|
65
|
65
|
Pas satisfait
|
21
|
35
|
100
|
Total
|
60
|
100
|
|
Source : l'auteur
Ce tableau montre que la satisfaction avec réclamation
devient de plus en plus importante au fur et à mesure que le client et
l'entreprise se lancent dans une relation de longue durée. Les clients
de moins d'un an ne sont satisfaits avec réclamation que dans l'ordre de
28,33% et ce taux monte à 65% après trois années de vie
dans la relation commerciale. Ce résultat va dans le même sens,
Meyer (2008) affirme que plus le client est un consommateur avec une carte
fidélité de longue durée, moins il semble exigeant quant
au traitement de sa réclamation (65% des porteurs de longue durée
sont satisfaits avec la réclamation).
Tableau 27 : Délais d'attente des
récompenses
variable
|
immédiat
|
différé
|
Total
|
Effectif
|
34
|
26
|
60
|
Fréquence
|
56.7%
|
43.3%
|
100,0%
|
% cumulés
|
56.7%
|
100,0%
|
100,0%
|
Source : l'auteur
Le tableau ci-dessus montre que les récompenses
différées (43,3%) sont moins importantes que les
récompenses immédiates dans ce secteur (56,7%) pourtant
Meyer,(2000) soutient que ce sont les récompenses
différées qui ont un impact positif et significatif sur la
performance de l'entreprise.
Tableau 28 : Valeur de la
récompense
Variable
|
Inf ou égal 3% CA
|
Sup à 3%CA
|
Total
|
Effectif
|
16
|
44
|
60
|
Fréquence
|
26.7%
|
73.3%
|
100,0%
|
% cumulés
|
26.7%
|
100,0%
|
100,0%
|
Source : l'auteur
Le tableau ci- dessus montre qu'une forte majorité
(73,3%) des dirigeants offre des récompenses dont les valeurs sont
supérieures à 3%. Cette position est d'ailleurs confortée
par les résultats des travaux de Johnson (1999) qui mettent le niveau
minimum des récompenses à offrir dans l'ordre de 2% des quotas
d'achats effectués par le client.
Tableau 29 : Probabilité d'atteindre la
récompense
Variable
|
-de 80%
|
+ de 80% Et - de 90%
|
+ de 90%
|
Total
|
Effectif
|
26
|
33
|
1
|
60
|
Fréquence
|
43,3%
|
55,0%
|
1,7%
|
100,0%
|
% cumulés
|
43,3%
|
98,3%
|
100,0%
|
100,0%
|
Source : l'auteur
Le tableau ci- dessus présente la probabilité
d'atteindre le gain convoité à la fin de la période. Nous
avons 43,3% personnes qui estiment que moins de 80% de personnes n'obtiennent
pas leur gain à la fin de la période. Et 55% pensent que
l'atteinte des gains est située entre 80 et 90% de ceux qui participent
aux programmes de fidélisation et seul 1,7% de dirigeants avouent que
plus de 90% des gains sont atteints.
Après cette analyse des caractéristiques des
systèmes des récompenses et de gestion des réclamations,
on peut se poser la question de savoir quel est l'impact de chacune de ces
variables sur la performance de l'entreprise ?
II-2. L'influence de l'offre des systèmes de
récompenses et de gestion des réclamations et la
performance des points de vente MTN Cameroon
Il s'agit de déterminer l'influence de la mise en
oeuvre de la carte de fidélité, de l'offre des
récompenses, du traitement effectif des réclamations clients
liées aux insatisfactions sur la performance des points de vente MTN
Cameroon.
II-2-1 L'influence de l'état de mise en oeuvre de
la carte de fidélité et performance du point de vente
agréé.
Tableau 30 : Etat de mise en oeuvre de la carte de
fidélité et performance du point de vente
|
|
|
évolution résultats
|
Total
|
en hausse
|
stable ou baisse
|
mise en oeuvre carte
|
oui
|
Effectif
|
33
|
17
|
50
|
% dans mise en oeuvre carte
|
66,0%
|
34,0%
|
100,0%
|
% dans évolution résultats
|
91,7%
|
70,8%
|
83,3%
|
% du total
|
55,0%
|
28,3%
|
83,3%
|
non
|
Effectif
|
3
|
7
|
10
|
% dans mise en oeuvre carte
|
30,0%
|
70,0%
|
100,0%
|
% dans évolution résultats
|
8,3%
|
29,2%
|
16,7%
|
% du total
|
5,0%
|
11,7%
|
16,7%
|
Total
|
Effectif
|
36
|
24
|
60
|
% dans mise en oeuvre carte
|
60,0%
|
40,0%
|
100,0%
|
% dans évolution résultats
|
100,0%
|
100,0%
|
100,0%
|
% du total
|
60,0%
|
40,0%
|
100,0%
|
Source : l'auteur
A l'analyse du tableau ci-dessus, nous pouvons tirer plusieurs
enseignements :
-des 50 dirigeants qui déclarent avoir fait usage la
carte de fidélité dans leur point de vente 66% ont des
résultats à la hausse sur les années de 2004 à 2007
34% de ces derniers ont des résultats soient stables soient à la
baisse autrement dit, des résultats qui évoluent en dents de
scie,
- sur les 36 dirigeants qui ont des résultats à la
hausse 91,7% ont mis en oeuvre la carte de fidélité dans leurs
points de vente entre 2004 et 2007,
- une analyse comparative nous permet de comprendre que sur le
plan global des performances dans le secteur la détention de la carte de
fidélité emportent 66,6%. Ce résultat conforte les
études de Meyer (2002) selon, lesquelles les entreprises qui disposent
de plus de souscripteurs à leurs cartes de fidélité sont
plus performantes que celles qui en disposent moins.
Le test de corrélation présenté dans le
tableau qui suit montre qu'il existe une relation positive et significative
entre la mise en oeuvre de la carte de fidélité dans le point de
vente et la performance au seuil de significativité de 5%. Performance
appréhendée par l'évolution permanente des
résultats.
Tableau 31 : Incidence de la mise en oeuvre de la
carte de fidélité et la performance du
po
|
Valeur
|
ddl
|
Signification
asymptotique (bilatérale)
|
Signification exacte (bilatérale)
|
Signification exacte (unilatérale)
|
Khi-deux de Pearson
|
4,500(b)
|
1
|
,034
|
|
|
Association linéaire par
linéaire
|
4,425
|
1
|
,035
|
|
|
Nombre d'observations valides
|
60
|
|
|
|
|
a Calcul uniquement pour un tableau 2x2
|
II-2-2. Influence de l'existence d'un service de
réclamation fonctionnel et performance
Le tableau ci dessous met en évidence le lien statistique
qui pourrait exister entre l'existence d'un service de réclamation
fonctionnel et opérationnel, et la variation de la part de
marché. Tableau 32 : Existence d'un service de
réclamation fonctionnel et performance
|
|
|
évolution résultats
|
Total
|
en hausse
|
stable ou baisse
|
service de réclamation
|
oui
|
Effectif
|
28
|
12
|
40
|
% dans service de réclamation
|
70,0%
|
30,0%
|
100,0%
|
% dans évolution résultats
|
77,8%
|
50,0%
|
66,7%
|
% du total
|
46,7%
|
20,0%
|
66,7%
|
non
|
Effectif
|
8
|
12
|
20
|
% dans service de réclamation
|
40,0%
|
60,0%
|
100,0%
|
% dans évolution résultats
|
22,2%
|
50,0%
|
33,3%
|
% du total
|
13,3%
|
20,0%
|
33,3%
|
Total
|
Effectif
|
36
|
24
|
60
|
% dans service de réclamation
|
60,0%
|
40,0%
|
100,0%
|
% dans évolution résultats
|
100,0%
|
100,0%
|
100,0%
|
% du total
|
60,0%
|
40,0%
|
100,0%
|
Source : l'auteur
A la lecture de ce tableau, nous pouvons tirer plusieurs
enseignements :
- parmi les 40 dirigeants interrogés qui ont un service
de gestion des réclamations fonctionnelles dans leurs points de vente
entre 2004 et 2007, 70% affirment que le résultat de leur point de
vente a évolué à la hausse en permanence
pendant les trois périodes. 30% reconnaissent que l'évolution de
ces résultats dans leurs entreprises à été stable
ou en baisse.
- sur les 20 dirigeants qui ne disposent pas de service de
gestion des réclamations, 40% affirment que leurs résultats ont
évolué à la hausse et 60% affirment que ces
résultats étaient stables ou en baisse entre 2004 et 2007.
- dans une analyse comparée on peut noter que des
dirigeants qui affirment que leurs résultats sont à la hausse
durant les trois périodes allant de 2004 à 2007, 77,8% sont ceux
qui disposent d'un service de réclamation dans leurs points de vente et
22,2% de ceux là affirment ne pas en disposer d'un système de
gestion des réclamations. Cette conclusion corrobore avec celle de
Meyer, (2008).
Le test d'association présenté dans le tableau
suivant montre que l'existence d'un système de gestion des
réclamations dans les points de ventes entre 2004 et 2007 a eu une
influence positive et significative au seuil de 5% sur la performance.
Performance appréhendée par l'évolution permanente du
résultat entre 2004 et 2007.
Tableau 33: Influence de l'existence d'un service
de réclamation fonctionnel et erformance
|
Valeur
|
ddl
|
Signification asymptotique
(bilatérale)
|
Signification exacte (bilatérale)
|
Signification exacte (unilatérale)
|
Khi-deux de Pearson
|
5,000(b)
|
1
|
,025
|
|
|
Nombre d'observations valides
|
60
|
|
|
|
|
Source : l'auteur
II-2-3. Influence des délais d'attente de la
récompense et performance
Le tableau ci dessous met en évidence le lien
statistique qui peut exister entre les délais d'attente des
récompenses et la variation de la part de marché. Nous notons que
ces délais peuvent être soit différés dans le temps
soit immédiats après chaque achat.
Tableau 34 : Délais d'attente de la
récompense et performance
|
|
|
évolution résultats
|
Total
|
en hausse
|
stable ou baisse
|
délai d'attente
|
immédiat
|
Effectif
|
17
|
17
|
34
|
% dans délai d'attente
|
50,0%
|
50,0%
|
100,0%
|
% dans évolution résultats
|
47,2%
|
70,8%
|
56,7%
|
% du total
|
28,3%
|
28,3%
|
56,7%
|
différé
|
Effectif
|
19
|
7
|
26
|
% dans délai d'attente
|
73,1%
|
26,9%
|
100,0%
|
% dans évolution résultats
|
52,8%
|
29,2%
|
43,3%
|
% du total
|
31,7%
|
11,7%
|
43,3%
|
Total
|
Effectif
|
36
|
24
|
60
|
% dans délai d'attente
|
60,0%
|
40,0%
|
100,0%
|
% dans évolution résultats
|
100,0%
|
100,0%
|
100,0%
|
% du total
|
60,0%
|
40,0%
|
100,0%
|
Source : l'auteur
A l'analyse de ce tableau, nous pouvons tirer plusieurs
enseignements :
- parmi les 34 dirigeants interrogés qui affirment
donner les récompenses immédiates dans leurs points de vente
entre 2004 et 2007, 50% affirment que le résultat de leur point de vente
a évolué à la hausse en permanence pendant les trois
périodes. 50% attestent aussi que l'évolution de ces
résultats dans leurs entreprises à été stable ou en
baisse.
- sur les 26 dirigeants qui donnent des récompenses
différées, 73,1%affirment que leurs résultats ont
évolué à la hausse et 26,9% affirment que ces
résultats étaient stables ou en baisse entre 2004 et 2007.
- dans une analyse comparée on peut noter que des
dirigeants qui affirment que leurs résultats sont à la hausse
durant les trois périodes allant de 2004 à 2007, 52,8% sont ceux
qui accordent des récompenses différées dans leurs points
de vente et 47,2% de ceux là affirment donner des récompenses
immédiats. Cette conclusion corrobore avec celle de Meyer (2002). Cet
auteur observe l'impact de l'offre différée des
récompenses sur le prolongement de la durée de la relation
commerciale qu'exigent les types des récompenses.
Le test d'association présenté dans le tableau ci
- dessous montre qu'il existe dans les points de ventes entre 2004 et 2007
un lien positif et non significatif entre délai d'attente au seuil de
5%
et performance. La performance appréhendée par
l'évolution permanente du résultat entre 2004 et 2007.
Tableau 35 : Influence des délais d'attente
de la récompense et performance (test de corrélation de
Pearson
|
Valeur
|
ddl
|
Signification asymptotique
(bilatérale)
|
Signification exacte (bilatérale)
|
Signification
exacte (unilatérale)
|
Khi-deux de Pearson
|
3,269(b)
|
1
|
,071
|
|
|
Nombre d'observations valides
|
60
|
|
|
|
|
b 0 cellules (,0%) ont un effectif théorique
inférieur à 5. L'effectif théorique minimum est de
10,40.
|
Source : L'auteur
II-2-4. Valeur de la récompense et performance
Le tableau suivant met en évidence le lien statistique
pouvant exister entre la valeur de la récompense par rapport aux achats
effectués dans un point de vente, et la variation de la part de
marché.
Tableau 36 : Valeur de la
récompense sur achats effectués et performance
|
|
|
évolution du CA
|
Total
|
à la hausse
|
stable ou baisse
|
valeur récompense
|
inf ou égal 3% achats de
la période
|
Effectif
|
3
|
13
|
16
|
% dans valeur récompense
|
18,8%
|
81,3%
|
100,0%
|
% dans évolution CA
|
60,0%
|
23,6%
|
26,7%
|
% du total
|
5,0%
|
21,7%
|
26,7%
|
sup à 3% des achats de la période
|
Effectif
|
2
|
42
|
44
|
% dans valeur récompense
|
4,5%
|
95,5%
|
100,0%
|
% dans évolution CA
|
40,0%
|
76,4%
|
73,3%
|
% du total
|
3,3%
|
70,0%
|
73,3%
|
Total
|
Effectif
|
5
|
55
|
60
|
% dans valeur récompense
|
8,3%
|
91,7%
|
100,0%
|
% dans évolution CA
|
100,0%
|
100,0%
|
100,0%
|
% du total
|
8,3%
|
91,7%
|
100,0%
|
Source : l'auteur
A l'analyse de ce tableau, nous pouvons tirer plusieurs
enseignements :
- parmi les 16 dirigeants interrogés qui attestent que
le niveau des récompenses dans leurs points de vente entre 2004 et 2007
est inférieur ou égal à 3% des achats de la
période, 18,8% affirment que l' évolution du CA de leur point de
vente a été à la hausse pendant les trois périodes.
81,3%% attestent aussi que l'évolution du CA dans leurs entreprises
à été stable ou en baisse.
- sur les 44 dirigeants qui donnent des récompenses de
plus de 3% des achats de la période, 4,5%affirment que leurs CA ont
évolué à la hausse et 96,5% affirment que ces
résultats étaient stables ou en baisse entre 2004 et 2007.
- dans une analyse comparée on peut noter que des
dirigeants qui affirment que leurs CA sont à la hausse durant les trois
périodes allant de 2004 à 2007, 60% sont ceux qui accordent des
récompenses inférieures ou égales à 3% dans leurs
points de vente et 40% sont ceux qui affirment donner des récompenses
supérieures à 3%. Cette conclusion corrobore avec les
recommandations de Johnson (1999). Ce dernier pense que la valeur des
récompenses doit tourner autour de 2% des achats de la période de
référence pour que le programme soit attractif et permette
à l'entreprise d'être performante.
Le test d'association présenté dans le tableau
qui suit montre qu'il existait dans les points de vente entre 2004 et 2007 un
lien positif et non significatif entre Valeur de la récompense et
performance au seuil de 5%. La performance appréhendée par
l'évolution du CA.
Tableau 37 : Influence de la Valeur de la
récompense et performance (test de corrélation de
Pearson
|
Valeur
|
ddl
|
Signification asymptotique
(bilatérale)
|
Signification exacte (bilatérale)
|
Signification exacte (unilatérale)
|
Khi-deux de
|
|
|
|
|
|
|
3,099(b)
|
1
|
,078
|
|
|
Pearson
|
|
|
|
|
|
a Calculé uniquement pour un tableau 2x2
|
b 2 cellules (50,0%) ont un effectif théorique
inférieur à 5. L'effectif théorique minimum est de
1,33.
|
Source : l'auteur
II-2-5. L'influence de la probabilité d'obtention de
la récompense et performance
Le tableau ci dessous met en évidence le lien statistique
pouvant exister entre le type de récompenses et la variation de la part
de marché.
Tableau 38 : Probabilité d'obtention de la
récompense et performance
|
|
|
évolution part de marché
|
Total
|
hausse
|
stable
|
baisse
|
probabilité atteinte
|
- de 80%
|
Effectif
|
15
|
9
|
2
|
26
|
% dans probabilité atteinte
|
57,7%
|
34,6%
|
7,7%
|
100,0%
|
% dans évolution part de marché
|
53,6%
|
50,0%
|
14,3%
|
43,3%
|
% du total
|
25,0%
|
15,0%
|
3,3%
|
43,3%
|
+ de 80% et De 90%
|
Effectif
|
12
|
9
|
12
|
33
|
% dans probabilité atteinte
|
36,4%
|
27,3%
|
36,4%
|
100,0%
|
% dans évolution part de marché
|
42,9%
|
50,0%
|
85,7%
|
55,0%
|
% du total
|
20,0%
|
15,0%
|
20,0%
|
55,0%
|
+ de 90%
|
Effectif
|
1
|
0
|
0
|
1
|
% dans probabilité atteinte
|
100,0%
|
,0%
|
,0%
|
100,0%
|
% dans évolution part de marché
|
3,6%
|
,0%
|
,0%
|
1,7%
|
% du total
|
1,7%
|
,0%
|
,0%
|
1,7%
|
Total
|
Effectif
|
28
|
18
|
14
|
60
|
% dans probabilité atteinte
|
46,7%
|
30,0%
|
23,3%
|
100,0%
|
% dans évolution part de marché
|
100,0%
|
100,0%
|
100,0%
|
100,0%
|
% du total
|
46,7%
|
30,0%
|
23,3%
|
100,0%
|
Source : l'auteur
De ce tableau, nous pouvons tirer plusieurs enseignements :
- parmi les 26 dirigeants interrogés qui attestent que
la probabilité d'obtention récompenses dans leurs points de vente
entre 2004 et 2007 est inférieure à 80% de ceux qui ont souscrit
au programme de fidélisation, 57,7% affirment que l' évolution de
la part de marché de leur point de vente a été à la
hausse pendant les trois périodes. 34,6% attestent que les parts de
marché de leurs entreprises à été stable et enfin
7,7 des parts de marché des derniers étaient en baisse.
- parmi les 33 dirigeants interrogés qui attestent que
la probabilité d'obtention des récompenses dans leurs points de
vente entre 2004 et 2007 est située dans l'intervalle : supérieur
à 80% et inférieur à 90% de ceux qui ont souscrit au
programme de fidélisation, 27,3% affirment que l'évolution de la
part de marché de leur point de vente a été à la
hausse pendant les trois
périodes. 34,6% attestent que les parts de marché
de leurs entreprises ont été stables et enfin 36,4% des parts de
marché pour la catégorie part de marché en baisse.
- enfin il n'existe qu'un seul dirigeant qui estime que plus
de 90% de ceux qui souscrivent aux programmes de fidélisation
parviennent à atteindre le nombre de points requis. Ce dirigeant voit
ses parts de marché évoluer à la hausse.
- une analyse comparative permet de voir que pour les
dirigeants dont les parts de marché sont à la hausse, 57,7% des
dirigeants estiment que moins de 80% des souscripteurs atteignent leurs
récompenses, 42,9% des dirigeants sont dans l'intervalle plus de 80% et
moins de 90% de souscripteurs qui atteignent leurs récompenses et enfin
1,7% qui pensent que plus de 90% des souscripteurs atteignent leurs
récompenses à la fin de la période choisie. Ces
résultats sont similaires à ceux de Drèze et al.,(1994),
qui estiment que plus la probabilité d'obtention du gain visée
est forte, la motivation de s'engager avec l'entreprise devient plus forte.
Le test d'association présenté dans le tableau
ci - dessous montre qu'il existait dans les points de vente entre 2004 et 2007
un lien positif et non significatif entre probabilité d'obtention des
récompenses et performance au seuil de 5%. La performance
appréhendée par l'évolution de la part de
marché.
Tableau 39 : Influence de la probabilité
d'obtention de la récompense et performance (test
de corrélation de Pearson
|
Valeur
|
ddl
|
Signification asymptotique
(bilatérale)
|
Khi-deux de Pearson
|
7,965(a)
|
4
|
,093
|
Rapport de vraisemblance
|
8,970
|
4
|
,062
|
Association linéaire par
linéaire
|
,253
|
1
|
,615
|
Nombre d'observations valides
|
60
|
|
|
a 3 cellules (33,3%) ont un effectif théorique
inférieur à 5. L'effectif théorique minimum est de ,23.
|
Source : l'auteur
En conclusion nous pouvons dire que la majorité des
variables du système de récompenses et de la gestion des
réclamations ont une influence positive et significative sur la
performance des points de vente agréés MTN Cameroon. Seule la
variable ancienneté dans le secteur qui quoique liée positivement
à la performance n'est pas significative au seuil de 5%. En
conséquence, ces résultats valident partiellement
l'hypothèse deux qui stipule que les systèmes de
récompenses et de gestion des réclamations ont une incidence
positive et significative sur la performance.
Dans la deuxième partie de ce travail, nous avons
présenté dans le chapitre III, les fondements théoriques
du lien entre système de récompense et de gestion de
réclamation et la performance. La première section a
été consacrée à l'impact théorique du
système de récompense et de gestion de réclamations et la
performance. La seconde s'attelant aux enjeux de l'offre de
récompense et leurs incidences sur la performance de
l'entreprise. Le Chapitre IV quant à lui qui porte sur les
systèmes de récompenses et de gestion des réclamations et
performance. Il nous a permis de présenter la méthodologie de
collecte et de traitement des données, la présentation du secteur
de distribution des produits téléphoniques MTN Cameroun dans une
première section. La deuxième section étant
consacrée à l'analyse et à l'interprétation des
résultats de la recherche.
CONCLUSION GENERALE
Le comportement des consommateurs sollicités par les
politiques promotionnelles est instable. Or les coûts de ces politiques
diminuent leur rentabilité si les ventes résiduelles après
l'arrêt de la promotion des ventes sont insuffisantes. De la même
façon, les coûts de lancement des produits étant
très élevés, seule la fidélité des clients
semble assurer l'atteinte du seuil de rentabilité. Dans ces conditions
il est souvent primordial de favoriser la stabilité du consommateur et
l'attachement à la marque (Lacoeuilhe, 1997). Les programmes de
fidélisation loin d'être un effet de mode ambitionne d'apporter
une solution à la problématique de la performance de l'entreprise
que l'ensemble des stratégies marketing ont toujours visées.
Le but de notre étude était de montrer
l'influence des programmes de fidélisation sur la performance de 60
points de vente agrées MTN Cameroon choisis dans les villes de
Yaoundé, Bafoussam et Bangangté. Notre travail de recherche s'est
articulé autour de la problématique suivante :
quelle est l'incidence des programmes de
fidélisation sur la performance de l'entreprise ? Autrement dit, en quoi
la carte de fidélité, les systèmes de récompenses
et de gestion de réclamations renforcent- ils la
crédibilité des points de vente agréés
vis-à-vis de ses clients de sorte à rendre ces derniers plus
constants?
Les objectifs de notre étude étaient de :
- étudier l'impact de la mise en oeuvre des programmes de
fidélisation sur la performance des points de vente
agréés,
- déterminer si les systèmes de récompenses
et de gestion des réclamations influencent positivement et
significativement la performance des points de vente agréés.
A partir de la revue de la littérature des recherches sur
Internet et des pratiques du terrain, nous avons formulé deux
hypothèses de recherche.
H1 : L'entreprise qui dispose d'une carte de
fidélité est plus performante que celle qui n'en possède
pas.
H2 : les systèmes de récompenses et de gestion
des réclamations ont une incidence positive et significative sur la
performance.
Ces deux présupposés théoriques
constituent en effet des réponses provisoires à notre question de
recherche. Pour vérifier empiriquement cette recherche, nous avons eu
recours à une enquête de terrain dans les villes de
Yaoundé, Bafoussam et Bangangté auprès des points de vente
agrées MTN Cameroon.
Sur le plan statistique, nous avons eu recours au logiciel
SPSS. Nous l'avons notamment utilisé pour la description des
caractéristiques de la carte de fidélisation, des systèmes
de récompenses,
des systèmes de gestion des réclamations et de la
performance des points de vente, les tris à plat et les tris
croisés. Le test des hypothèses a été
réalisé grâce au test de corrélation de Peason.
Les résultats auxquels nous nous sommes parvenus
révèlent que :
- la mise en oeuvre de la carte de fidélité par
le point de vente, la simplicité de son utilisation et la participation
du dirigeant du point de vente aux rencontres de formation MTN Cameroon sur le
renforcement de capacités de ses intervenants dans la distribution de
ses produits, ont une incidence positive et significative sur la performance
des points de ventes agréés. D'où la validation empirique
partielle de l'hypothèse I de notre recherche. Par contre,
l'ancienneté dans le secteur a une influence positive mais non
significatif au seuil de 5% sur la performance. Ces premiers résultats
corroborent avec ceux de Benavant (1999) et Meyer (2002).
- pour ce qui est des résultats de la seconde
hypothèse, L'existence d'un système de gestion des
réclamations, la valeur des récompenses, sont liées
positivement et significativement à la performance des points de vente
agréés MTN Cameroon. Seule la variable ancienneté dans le
secteur qui, quoique liée positivement à la performance n'est pas
significative au seuil de 5%. En conséquence, ces résultats
valident partiellement l'hypothèse II qui stipule que les
systèmes de récompenses et de gestion de réclamations sont
liés positivement et significativement à la performance des
points de vente agréés.
Dans les PME du secteur de vente des produits de
téléphonie mobile, nous avons rencontré une concurrence
agressive entre les différents acteurs. Dans ce secteur la survie de
l'entreprise ne tient qu'aux quotas trimestriels fixés par
l'opérateur de la téléphonie MTN Cameroon ce qui nous
amène à dire qu'il est profitable pour les dirigeants des points
de vente de faire des programmes de fidélisation un métier au
service de la performance de leur entreprise.
Nos résultats empiriques stipulent de manière
générale que les programmes de fidélisation ont une
influence positive et significative sur la performance de l'entreprise et cela
grâce à :
- La mise en oeuvre de la carte de fidélité dans
l'entreprise
- la simplicité de l'utilisation de la carte de
fidélité
- la participation du dirigeant du point de vente aux rencontres
de formation MTN Cameroon sur le renforcement des capacités de ses
intervenants dans la distribution de ses produits
- l'existence d'un système de gestion des
réclamations
- la valeur des récompenses
Par contre, les variables ancienneté dans le secteur, et
la probabilité d'obtention de la récompense quoique
liées positivement à la performance, ne sont pas significatifs au
seuil de significativité de 5%. Ce qui revient à dire que
l'ancienneté du dirigeant dans le secteur et
l'espérance d'un gain futur au-delà d'un certain
seuil ne sont plus profitables pour le point de vente.
Enfin comme limite de cette étude :
- la taille de l'échantillon très réduite
ne permet pas la fiabilité des tests statistiques qui fonctionnent bien
avec des échantillons plus larges pour plus de
crédibilité. Les études de Meyer (2002) ont
été faites sur un échantillon de 5175
pénalistes.
- nous avons le sentiment que la méthodologie
utilisée comporte des insuffisances liées surtout à la
difficulté d'avoir les indicateurs de mesure stables de la carte de
fidélisation et surtout des récompenses et du système de
gestion des réclamations pour nos points de vente agréés
MTN Cameroon.
- cette étude pose aussi un problème de
généralisation aux autres PME Camerounaises du secteur
malgré le fait que nous avons choisi de travailler dans trois
localités différentes de notre pays. Nous savons comment il est
difficile de standardiser les comportements dans notre pays avec des peuples
aux cultures et comportement différents. La méthode de choix de
l'échantillon ne garantie donc pas la représentativité des
principaux résultats de cette recherche. Ce qui nous permet de
suggérer comme piste de recherche future la vérification de ces
résultats dans d'autres contextes et sur des échantillons plus
larges.
Malgré ces quelques limites, il n'en demeure pas moins
vrai que cette recherche propose des informations intéressantes
concernant la prise en compte des programmes de fidélisation dans les
stratégies de conquête et de maintien de la clientèle.
Cette politique marketing qui repose sur une meilleure connaissance du
comportement d'achat des clients à travers les bases de données
clients qu'elle en fait grand cas.
En ce qui concerne les voies de recherches futures, une des
voies de recherche pourrait par exemple être d'étudier l'impact
des programmes de fidélisation sur la qualité des produits de
l'entreprise. Autrement dit, en quoi cette stratégie prône t'elle
la fidélité ? Est-ce une fidélisation aux programmes de
fidélisation ou aux produits de l'entreprise ?
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Marketing, 16, 4. p.25-46. SIDIBE I. (2003),
Stratégie de fidélisation dans le marketing des services en
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Sorman D.(1998)»The Illusion of Delayed
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Marketing Research, 35, November 4. p427 -38.
Thaler R. (1985), « Mental Accounting and
Consumer Choice, Marketing Science », 4. p.199- 214.
Thiollier M. (2004), CRM : du
phénomène de mode à la réalité
économique, ACCENTURE
Vachon B. (2004). Quels sont les enjeux des
détaillants canadiens ? in le journal Les Affaires. 25 octobre 2004.
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Web.www.lesaffaires.com
Consulté le 17 mars 2010.
Wanda R. (2004), contribution à la
connaissance des déterminants de la performance des entreprises
franco-camerounaises, Thèse de Doctorat d'Etat en Sciences de
Gestion, Université de Yaoundé II, 356p.
Wiencke W. et Koke D. (1994), « Cards et
Clubs », Eds. Econ, Düsseldorf in Meyer w.L. (2002).
ANNEXES
REPUBLIQUE DU CAMEROUN Paix -- Travail --
Patrie
|
|
REPUBLIC OF CAMEROON Peace -- Work -
Fatherland
|
UNIVERSITE DE YAOUNDE II -- SOA
|
UNIVERSITY OF YAOUNDE II -- SOA
|
Cher Responsable,
Ce questionnaire qui entre dans le cadre d'une recherche
organisée par l'université de Yaoundé II SOA, pour le
mémoire de DEA en Sciences de Gestion est une opération
d'enquête sur le terrain auprès des points de vente
Agréés MTN Cameroon dans les villes de Yaoundé, Bafoussam
et Bangangté.
Votre concours est absolument nécessaire pour la
réalisation de ce travail de recherche.
Ce questionnaire est anonyme et les réponses
destinées uniquement à la recherche sur citée. Nous vous
prions de nous accorder un peu de votre temps pour le recueil de votre point de
vue en répondant à ces questions.
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
I- IDENTIFICATION DE L'ENTREPRISE
Q1 : Quelle est la raison sociale de votre entreprise ?
Q2 : Quelle est la date de création de votre entreprise
Q3 : Localisation de l'entreprise (ville)
Q4 : Avec lequel des opérateurs de
téléphonie mobile fonctionnez-vous ?
MTN Cameroon Orange Cameroon Camtel
II- IDENTIFICATION PERSONNELLE DU REPONDANT
Q5 : Quel est votre âge ?
-35 Ans Entre 35 et 45ans Entre 45 et 55ans
Plus de 55ans
Q6 : De quel genre appartenez-vous ?
Masculin Féminin
Q7 : Quel est votre niveau d'étude ?
Primaire Secondaire Bac +2
Entre Bac+3 et 4 Bac+5et plus
Q8 : Quel est le profil de votre formation supérieure?
Littéraire Science/ Technique gestion
Autres à préciser
III- INFORMATIONS RELATIVES AUX CARTES DE FIDELITE
Q9 : Participez-vous aux rencontres de formations des vendeurs
qu'organisent MTN Cameroon ?
Oui Non
Q10 : Combien d'années avez-vous déjà fait
dans le secteur de distribution des produits de téléphonie mobile
?
Moins 7 ans Plus de7 ans
Q11 : Avez-vous une carte de fidélité ?
Oui non
Q12 : quel est par ordre d'importance le poids de ces diverses
variables sur le choix d'un magasin à votre avis ?
Cartes de fidélité Proximité
géographique Taille du point de vente
Satisfaction générale liée au produit Autres
à préciser
Q13 : les clients reviennent-ils très souvent pousser des
questions pour mieux comprendre le principe de la carte de
fidélité ?
Oui..... Non....
IV- INFORMATIONS RELATIVES AUX SYSTEMES DE RECOMPENSES ET
DE GESTION DES RECLAMATIONS
Q 14 : 80% des personnes inscrites à la carte de
fidélité atteint-ils leur bonus à la fin de la
période ?
Oui.. Non
Q15: Quel type de récompenses utilisez-vous le plus pour
votre carte de fidélité ? Tangible Intangible
Q16 : A votre avis pour être efficace ses
récompenses doivent être : Immédiat
différé
Q17 : A votre avis les récompenses offertes ont -elles
quelle valeur par rapport aux achats effectués de :
Moins 3% Plus de 3%
Q18 : Après traitement des réclamations
jugées satisfaisantes combien de client en fonction de la durée
de relation avec l'entreprise continuent t-ils la relation d'achat au
même rythme qu'avant et se dit :
-client de moins d'un an satisfait insatisfait
-client de 1 à 2ans satisfait insatisfait
-client de plus de 2ans satisfait insatisfait
V- INFORMATIONS RELATIVES A LA PERFORMANCE
Q 19 Comment à évolué les parts de
marché de votre entreprise au cours de ces trois dernières
années ?
Période 2004-2005 : A la hausse Stable Baisse
Période 2004-2005 : A la hausse Stable Baisse
Période 2004-2005 : A la hausse Stable Baisse
Q20 Comment jugez-vous évolution de la clientèle
totale de l'entreprise ces quatre dernières années
précédemment évoquées ?
Très important Important non significatif
Q21 Comment appréciez-vous l'évolution de votre
chiffre d'affaire au cours de ces quatre années ?
Merci
TABLE DES MATIERES
DEDICACE iv
SOMMAIRE .ii
DEDICACE iv
REMERCIEMENTS v
RESUME vi
ABSTRACT vii
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES viii
LISTE DES PRINCIPALES ABREVIATIONS x
INTRODUCTION GENERALE 1
I- Contexte et problématique 2
II- Objectifs de la recherche 6
III- Les hypothèses de la recherche 6
IV- Intérêt de la recherche 7
V- Méthodologie de la recherche: 7
1- Echantillonnage 7
2- Détermination des variables de l'étude 7
3- Méthodes statistiques 8
4- Collecte des données 9
VI- Plan de la recherche 10
PREMIERE PARTIE : 11
LA CARTE DE FIDELITE ET PERFORMANCE DE L'ENTREPRISE 11
CHAPITRE I: LA CARTE DE FIDELITE ET LA PERFORMANCE DE
L'ENTREPRISE DANS LA LITTERATURE
ECONOMIQUE
12
SECTION I : Les fondements théoriques de la carte de
fidélité dans les programmes de fidélisation et
performance 14
I -1. Le Marketing Des Origines à nos jours 14
I-1-2. L'ère préhistorique 15
I-1-3. L'ancien marketing 15
I-1-4. Le nouveau marketing 16
I -1-5.Vers la définition du marketing de
fidélisation et des stratégies 17
I-1-5-1. Vers une définition du marketing de
fidélisation 17
I-1-5-2. Définitions de la fidélisation dans la
pratique marketing client 18
1- l'identification et la sélection 18
2- le rôle du maintien de la clientèle 18
3 - le rôle de l'intensification des achats 19
I-2. Présentation du concept de performance 19
I-2-1. Définition du concept de performance dans
l'entreprise 19
I-2-1-1. Evolution de part de marché 20
I-2-1-2. Evolution du chiffre d'affaires 20
I-2-1-3. Evolution du résultat 20
I-2-2. Les stratégies des programmes de
fidélisation et performance 21
I-2-2-1. La gestion de
l'hétérogénéité 21
I-2-2-2. La gestion de la relation client 21
SECTION II: L'incidence de la typologie et des effets attendus
des cartes de fidélité sur la performance
de l'entreprise 22
II -1. Incidence des types des cartes de fidélité
et performance 22
II-1-1. Les cartes de fidélité d'enseignes et
performance 22
II-1-2. Les Cartes de fidélité multi enseignes et
performance 23
I-1-4. Les programmes de banques ou de sociétés de
crédit et performance 24
II-2 Les effets attendus des programmes de fidélisation
sur le comportement d'achat 25
II-2-1. Programme de fidélisation et probabilité de
choix et performance 25
II-2-2. Programme de fidélisation et effets sur
l'intensité d'achat et performance 26
II-2-2-1.La diminution de la sensibilité au prix 26
II-2-2-2. L'effet d'attraction du magasin à Carte de
fidélité 26
II-2-3. L'effet de la carte de fidélité sur la
structure des marchés et performance 27
II-2-4. Les programmes de fidélisation comme outils de
sélection et de communication et performance 28
II-2-4-1. Programmes de fidélisation comme outils de
sélection 28
II-2-4-2. Programme de fidélisation comme outils de
communication 28
CHAPITRE II: LA CARTE DE FIDELITE ET PERFORMANCE DES POINTS DE
VENTE AGREES MTN
CAMEROON
.29
SECTION I : L'approche méthodologique adoptée 32
I-1 Aperçu de la méthodologie 32
I-1-1. Rappel de l'objectif et de l'hypothèse de la
recherche 33
I-1-2. Construction du modèle conceptuel 33
I-1-3. Opérationnalisation des variables du modèle
34
I-2. La collecte des données 34
I-2-1 La constitution de l'échantillon 34
I-2-2 Procédure de recueil de données 35
I-2-3. Méthode de Traitement et d'analyse des
données 37
SECTION II : L'impact de la carte de fidélité sur
la performance du point de vente agrée 37
II.1. Les caractéristiques de la carte de
fidélité et la performance des points de vente 38
II-1-1. Caractéristiques de la carte de
fidélité. 38
II-1-2. Caractéristiques de la performance 39
II-2. Influence de la carte de fidélisation sur la
performance 41
II-2-1. Influence de la mise en oeuvre de la carte de
fidélité et performance 41
II-2-1. Influence de la Simplicité d'utilisation de la
carte de fidélité sur la performance 43
II-2-2. Influence de la Participation des dirigeants aux
formations MTN sur la performance 45
II-2-3. Influence du nombre d'années mis dans le secteur
sur la performance 47
DEUXIEME PARTIE: LES SYSTEMES DE RECOMPENSES ET DE GESTION DES
RECLAMATIONS ET LA PERFORMANCE DE L'ENTREPRISE 47
CHAPITRE III: LES SYSTEMES DE RECOMPENSES ET DE GESTION DES
RECLAMATIONS DANS LA LITTERATURE PSYCHOLOGIQUE ET MANAGERIALE 49
SECTION I. L'impact théorique du système de
récompense, de gestion de réclamations et la
performance de l'entreprise 53
I-1-1. La simplicité d'utilisation et performance 53
I-1-2. La valeur de la récompense et performance 54
I-1-2-1. La valeur monétaire des récompenses et
performance 54
I-1-2-2. La valeur aspirée des récompenses et
performance 56
I-1-3. Variété de la récompense et
performance 56
I-1-3-1. La tangibilité des récompenses et
performance de l'entreprise 56
I-1-3-2. L'intangibilité des récompenses et
performance de l'entreprise 57
I-1-4. La probabilité de pouvoir atteindre la
récompense et performance 57
I-1-5.L'animation du programme 59
I-2- Les différentes formes de récompenses, ses
enjeux pour les acteurs du marché et ses incidences avec la
performance de l'entreprise 59
I-2-1. Rappel sommaire des fondements théoriques de la
motivation 59
I-2-1-1. Les théories dites de contenu 59
I-2-1-2. Les théories dites de processus 60
I-2-2. Incidence des différents systèmes de
récompenses sur la performance de l'entreprise 61
I-2-2-1. Les récompenses pécuniaires et performance
de l'entreprise 61
I-2-3. Les récompenses non pécuniaires et
performance des points de vente Agréés. 61
I-2-3-1. Les concours de vente 62
I-2-3-2. Les félicitations 62
I-2-3-3. Les honneurs et les décorations (diplôme
meilleur vendeur du semestre) 62
I-2-3-4. Les promotions et les titres 62
SECTION II Les enjeux de l'offre de récompense et
incidence sur la performance de l'entreprise 63
II-1. Présentation des travaux de l'Union des
Consommateurs (2005) 63
II-1-1. Récompenses et effet d'endettement 65
II-1-2 Enjeux des récompenses pour l'entreprise et
performance : une relecture des travaux de (Groupe de travail, 2003) 65
II-2. Système de gestion des réclamations et
performance de l'entreprise 67
II-2-1. Gestion des consommateurs qui partent avec signe
après insatisfaction et performance 68
II-2-1-1. Les coûts des clients perdus 68
II-2-1-2. La Rentabilité 68
II-2-1-3. La Stabilité 68
II-2-1-4. Un bouche à oreille positif 69
II-2-2. Gestion des consommateurs qui partent sans signe
après insatisfaction et performance 69
II-2-3. Limite des stratégies marketing de
fidélisation liées aux offres de récompenses 69
CHAPITRE IV: L'IMPACT DES SYSTEMES DE RECOMPENSES ET DE GESTION
DES RECLAMATIONS SUR LA PERFORMANCE DES POINTS DE VENTE AGREES
MTN CAMEROON 67
SECTION I : Les caractéristiques de l'échantillon
et des systèmes de récompenses et de gestion des
réclamations des points de vente agrée 72
I-1. Rappel de la méthodologique utilisée 72
I-2. Visage de la téléphonie mobile au Cameroun
72
I-2-1 : Circuit de vente des produits de téléphonie
mobile MTN Cameroon 74
I-2-2. Caractéristiques des points de vente
agréés et de leurs dirigeants 75
Section II : L'impact des systèmes de récompenses
et de gestion des réclamations sur la performance: une
analyse explicative 76
II.1. Rappel de la méthodologie 77
II.1.1. Présentation du modèle conceptuel 77
II-1-2. Opérationnalisation des variables 78
II-1-3. Echantillon 78
II-1-3-1. Caractéristiques des systèmes des
récompenses et de gestion des réclamations 78
II-2. L'influence de l'offre des systèmes de
récompenses et de gestion des réclamations et la
performance des points de vente agrées MTN Cameroon 806
II-2-1. L'influence de l'état de mise en oeuvre de la
carte de fidélité et performance des points de
vente agrée .77
II-2-2. Influence de l'existence d'un service de
réclamation fonctionnel et performance des points de vente
agrées 82
II-2-3. Valeur de la récompense et performance des points
de vente 85
CONCLUSION GENERALE 86
ANNEXES 1086
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