CHAPITRE III : RESULTATS ET INTERPRETATIONS 31
III.1. ABONDANCE DES LARVES , DES NYMPHES ET LA RICHESSE
SPECIFIQUE DES ADULTES DE LA FAUNE DE CULICIDAE DE L'ETANG DU
QUARTIER
MAIRIE DE ZOETELE EN 2006 ..32
III.1.1.Abondance des larves de Culicidae du quartier
Mairie de Zoétélé en 2006 ..32
III.1.2. Abondance des nymphes de Culicidae du quartier
Mairie de Zoétélé en 2006 ....32 III.1.3.Richesse
spécifique et abondance des imagos de Culicidae du quartier
Mairie de Zoétélé en 2006 ...... .33 III.2. ABONDANCE
MENSUELLE LARVAIRE DES DIFFERENTS GENRES DE
CULICIDAE DE L'ETANG DU QUARTIER MAIRIE DE ZOETELE EN
2006 35 III.3.VARIATIONS SAISONNIERES NUMERIQUES DES LARVES, DES NYMPHES
ET DES IMAGOS DE CULICIDAE 38
III. 3.1.Variations saisonnières numériques des
larves de Culicidae . ..38
III.3.2. Variations saisonnières numériques des
nymphes de Culicidae 39
III. 3.3.Variations saisonnières numériques des
imagos de Culicidae 40
III.4. MORPHOLOGIE SOMMAIRE DES IMAGOS DES DIFFERENTES ESPECES DE
CULICIDAE IDENTIFIEES AU QUARTIER MAIRIE DE ZOETELE EN 2006 42
CHAPITRE IV : DISCUSSION 53
CONCLUSION ET PERSPECTIVES 58
RECOMMANDATIONS 61
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 63
ANNEXES 69
LISTE DES FIGURES.
Figure 1 : Site d'étude ...27
Figure 2 : Abondance absolue des différentes sous-familles
et genres de Culicidae de
|
l'étang du quartier Mairie de Zoétélé
en 2006
|
..35
|
Figure 3 : Morphologie d'Anopheles moucheti femelle
|
42
|
Figure 4 : Morphologie d'Anopheles nili femelle
|
.43
|
Figure 5 : Morphologie d'Anopheles gambiae femelle
|
.44
|
Figure 6 : Morphologie d'Anopheles funestus femelle
|
..45
|
Figure 7 : Morphologie de Culex quinquefasciatus femelle
|
.46
|
Figure 8 : Morphologie de Culex duttoni femelle
|
.47
|
Figure 9: Morphologie de Culex tigripes mâle
|
..48
|
Figure 10 : Morphologie d'Aedes albopictus femelle
|
..49
|
Figure 11 : Morphologie d'Aedes aegypti femelle
|
50
|
Figure 12 : Morphologie d'Aedes tarsalis femelle
|
51
|
Figure 13: Morphologie d'Aedes vittatus femelle
|
.52
|
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I : Insecticides recommandés par l'OMS pour
imprégner les moustiquaires 23 Tableau II : Relevés des
précipitations et températures dans la ville de
Zoétélé de
janvier à décembre 2006(Station
météorologique de Sangmélima) .29 Tableau III :
Abondance par sous-familles des larves de Culicidae de l'étang
du
quartier Mairie de Zoétélé en 2006
.32 Tableau IV : Abondance par sous-familles et genre des nymphes de
Culicidae de
l'étang du quartier Mairie de Zoétélé
en 2006 .33 Tableau V : Richesse spécifiques et abondance de
Culicidae adultes de l'étang du
quartier Mairie de Zoétélé en 2006
34 Tableau VI : Abondance mensuelle larvaire par genre de Culicidae
de l'étang du
quartier Mairie de Zoétélé en 2006
36 Tableau VII : Abondance mensuelle des différents stades de
développement de
Culicidae de l'étang du quartier Mairie de
Zoétélé en 2006 37 Tableau VIII : Taux de
transformation des différents stades de développement de
Culicidae de l'étang du quartier Mairie de
Zoétélé en 2006 .37 Tableau IX: Evolution
saisonnière des différents stades de développement des
Culicidae de l'étang du quartier Mairie de
Zoétélé en 2006 38 Tableau X : Evolution
saisonnière de larves de Culicidae par genre de l'étang
du
quartier Mairie de Zoétélé en 2006
39 Tableau XI : Evolution saisonnière de nymphes de
Culicidae par genre de l'étang du
quartier Mairie de Zoétélé en 2006
40 Tableau XII : Evolution saisonnière des différentes
espèces de Culicidae de l'étang du
quartier Mairie de Zoétélé en 2006 41
LISTE DES ABREVIATIONS
A.D.N. : Acide Désoxyribonucléique
Cm. : Centimètre Cu. : Culex
Déc. : Décembre °c. : Degré celsius
fév. : Février
GSP. : Grande Saison de Pluies
GSS. : Grande Saison Sèche
I.R.D. : Institut de Recherche pour le Développement
jan. : Janvier
juil. : juillet
Km. : Kilomètre L. : Litre
L1. : Larve stade 1
L2. : Larve stade 2
L3. : Larve stade 3 L4 ..: Larve stade 4 m. : Mètre
mm. : Millimètre nov. : Novembre oct. : Octobre
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
%. : Pourcentage
PSP. : Petite Saison de Pluies
PSS. : Petite Saison Sèche
Sept. : Septembre.
Les moustiques sont des insectes holométaboles, qui
subissent une métamorphose complète. Ils se développent
à travers les stades ovulaire, larvaire et nymphal avant d'atteindre le
stade adulte ou imago (Cléments, 2000). Ces diptères causent des
nuisances considérables et transmettent à l'Homme et aux animaux,
de nombreuses maladies parmi lesquelles le paludisme, les arboviroses (dengue,
fièvre jaune, encéphalite...), les filarioses lymphatiques
(brugioses, loase, mansonnelose, wuchereriose...).
Le paludisme est la maladie parasitaire la plus
répandue dans le monde. Cette maladie est actuellement la
première cause de mortalité et de morbidité infantile dans
les pays en voie de développement (OMS, 1999), entraîne le
décès de plus de 2 millions de personnes par an (IRD, 2004). Elle
est due au Plasmodium, agent pathogène transmis à
l'homme par la piqûre des moustiques du genre Anopheles .Le
paludisme est caractérisé par des accès de fièvres
récurrents, douleurs musculaires, d'un affaiblissement, de vomissements,
de diarrhées, de toux, de vertiges, de nausées, de tremblements
avec sueurs froides et transpiration d'asthème ...
La prolifération de ces vecteurs est favorisée
par l'insalubrité liée au progrès d'urbanisation et de
l'industrialisation des villes qui n'ont pas été suivies de ceux
de l'évacuation des ordures (Bruce-Chwatt, 1983).
Une bonne connaissance de la distribution géographique
de diverses espèces de moustiques, ainsi que la maîtrise de leur
bio-écologie et surtout une réactualisation constante de ces
données permettrait d'affiner et de choisir les moyens de lutte
antivectorielle efficace. Les méthodes de lutte antivectorielle
regroupent toutes les méthodes chimiques, physiques, biologiques ou
génétiques utilisées pour rompre la chaîne
épidémiologique au niveau d'un vecteur particulier (Foko, 2007).
Les stratégies adoptées ont pour objectif de réduire les
densités des populations vectrices à un niveau très bas,
ou de limiter le contact Homme-vecteur (Carnevale et Mouchet, 1990).C'est
à cet effet que cette étude dont le but est de
déterminer la richesse spécifique de la faune
culicidienne de l'étang du quartier Mairie de
Zoétélé, a été menée.
L'objectif général de ce travail est de contribuer
à la connaissance de la faune culicidienne de l'étang du quartier
Mairie de Zoétélé.
Nos objectifs spécifiques sont les suivants :
- Déterminer l'abondance larvaire, nymphale et la richesse
spécifique des adultes de la faune culicidienne de l'étang du
quartier Mairie de Zoétélé ;
- Evaluer l'abondance mensuelle larvaire des différents
genres de Culicidae l'étang;
- Etudier les variations saisonnières numériques
des larves, des nymphes et des imagos de Culicidae ;
- Faire la morphologie sommaire des différentes
espèces identifiées.
REVUE DE LA LITTERATURE SUR
LES CULICIDAE
I-1 POSITION DANS LA SYSTEMATIQUE DES
CULICIDAE
Selon Grassé (1961), Boué et Chanton (1962), la
position systématique des Culicidae est la suivante :
Embranchement des Arthropodes (Siebold et Stannus, 1845) :
corps à symétrie bilatérale ;
corps métamérisé et recouvert d'une cuticule
; présence d'appendices articulés.
Sous embranchement des Antennates ou Mandibulates :
présence d'une paire d'antennes à rôle
sensoriel ; présence d'une paire de mandibules.
Classe des Insectes ou Hexapodes :
respiration trachéenne ;
corps divisé en trois tagmes : tête, thorax, abdomen
; trois paires d'appendices locomoteurs.
Sous classe des Ptérygotes :
présence d'ailes au moins à un stade de leur
développement postembryonnaire;
Section des Oligonéoptères :
champ jugal avec une seule nervure longitudinale simple ; ailes
repliées en arrière au repos.
Super ordre des Mécoptéroïdes (Brauer, 1885)
:
pièces buccales de type suceur ou piqueur ; stipes des
maxilles divisés transversalement.
Ordre des Diptères (Linné, 1758) :
présence d'une seule paire d'ailes, les
antérieures, les postérieures étant transformées en
balanciers ;
pièces buccales de type piqueur-suceur ;
tarses pentamères ;
larves apodes à tête généralement peu
ou non différenciées.
Sous-ordre des Nématocères (Latreille, 1825) :
palpes grêles formés de deux à cinq articles
;
antennes longues, filiformes et multiarticulés ;
pronotum séparé du mésonotum par une suture
transverse.
Famille des Culicidae (Latreille, 1825) :
corps recouverts d'écailles filiformes ; repas sanguin
obligatoire chez la femelle ;
appareil buccal avec une trompe allongée, droite et
recourbée, toujours dirigée vers l'avant.
Sous-famille des Anophelinae (Théobald, 1905)
:
trompe dressée en avant, beaucoup plus longue que le reste
du corps ; présence des taches sur les ailes ;
OEuf muni de flotteurs latéraux ;
base de la première nervure alaire sombre ;
scutellum régulièrement courbé au bord
postérieur.
Genre Anopheles (Meigen, 1818) :
taches formées par les écailles claires et sombres
sur la costa ; présence ou non des touffes d'écailles
latérales sur l'abdomen.
Espèce Anopheles funestus (Giles, 1900) :
palpes des femelles avec trois bandes pâles très
étroites ;
costa avec quatre taches pâles, le quart basal
entièrement noir ;
fémurs et tibias entièrement noirs, parfois une
petite tache pâle à l'apex du
tibia.
Espèce Anopheles gambiae (Giles, 1902) :
palpes des femelles avec trois ou quatre bandes pâles ;
costa avec cinq taches pâles dont deux basales ;
tarse antérieur largement annelé et pâle au
niveau des articulations.
Espèce Anopheles moucheti (Evans, 1925) :
palpes lisses, avec trois bandes pâles, bande apicale
pâle impliquant tout le dernier segment ;
costa avec une tache pâle à l'apex de la nervure
anale et d'une tache pâle entre la nervure anale et la base de l'aile
;
présence d'une tache pâle à l'apex des
tarsomères I à IV quatre des pattes.
Espèce Anopheles nili (Théobald, 1904)
:
palpes des femelles étroits, une seule bande pâle
à l'apex ;
costa avec trois taches pâles, dont une basale de petite
taille ;
fémurs et tibias antérieurs, noirs avec parfois une
minuscule tache blanche à l'apex.
Sous-famille des Culicinae :
scutellum trilobé ;
palpes plus courts que la trompe chez les femelles ;
au repos, les adultes se tiennent parallèlement au
support sur lequel ils sont
posés.
Genre Culex (Linné, 1758) :
les adultes n'ont pas de poils spiraculaires ni
post-spiraculaires ;
l'extrémité abdominale des femelles est
tronquée et le premier segment flagellaire des antennes plus court que
chacun des segments suivants.
Espèce Culex duttoni (Théobald, 1901) :
proboscis noir avec un large anneau médian pâle chez
le mâle, noir et intensivement blanc ventralement chez la femelle ;
pas d'écailles sombres;
tarses I à III avec des bandes pâles basales et
apicales chez le mâle ou tibia et tarses I à V avec des bandes
pâles basales et apicales chez la femelle ;
aile sombre .
Espèce Culex quinquefasciatus (Say, 1823) :
proboscis noir parfois pâle ;
écailles présentes et sombres ;
tarse I à III avec des bandes pâles basales et
apicales ; tarse IV et V entièrement pâle ;
ailes sombres.
Espèce Culex tigripes (De grandpré et De
Charmoy1900 ) :
proboscis noir ;
écailles sombres sur le corps et jaunes à la limite
des ailes ;
fémur, tibia et tarse sombres excepté le
fémur de la patte mésothoracique ; aile entièrement sombre
avec des écailles jaunes à leur limite.
Genre Aedes (Meigen, 1818) :
la plupart des femelles portent des griffes tarsiennes
denticulées ;
l'extrémité abdominale est peu effilée et
porte des cerques beaucoup plus long que dans les autres genres.
Espèce Aedes aegypti (Linné, 1762) :
plaques blanches antérolatérales en forme de lyse
;
ligne blanche présente sur le fémur de la patte
médiane ;
tarse I à II des pattes pro et mésothoracique avec
une bande pâle apicale ; tarse I à IV de la patte
métathoracique avec une bande pâle apicale, et tarse v
entièrement pâle.
Espèce Aedes albopictus (Skuse, 1894) :
présence d'une large ligne médiane ;
pas de plaques blanches ;
tibia entièrement sombre, fémur avec une tache
blanche basale ;
tarse I à II des pattes pro et mésothoracique avec
une bande pâle apicale ; tarse I à IV de la patte
métathoracique avec une bande blanche apicale, et tarse V
entièrement pâle.
Espèce Aedes tarsalis (Newstead, 1907) :
présence d'une bande blanche cylindrique sur le proboscis
; présence des taches apicales et subapicales sur les tarses.
Espèce Aedes vittatus (Bigot, 1861) :
présence de cinq paires de plaques blanches
dorso-ventralement ; fémur moucheté avec des bandes blanches
subapicales ;
tarse I à III des pattes pro et mésothoracique avec
une bande blanche apicale ;
tarse I à IV de la patte métathoracique avec une
bande blanche apicale, et tarse V entièrement pâle.
Genre Mansonia (Blanchard ,1901) :
larves fixées à l'aide des siphons aux tiges et aux
racines des plantes aquatiques ;
Sous-famille des Toxorhynchitinae : Genre
Toxorhynchites (Théobald ,1901) :
grande taille ;
non hématophage ;
paré de couleurs brillantes ;
I-2 BIO-ECOLOGIE ET MORPHOLOGIE SOMMAIRE DE DIFFERENTS
STADES DE DEVELOPPEMENT DE CULICIDAE
Le cycle de développement complet des moustiques
comprend quatre stades : l'oeuf, la larve, la nymphe et l'adulte. Les trois
premiers stades de développement (l'oeuf, la larve et la nymphe) sont
aquatiques et le dernier stade (adulte) est aérien. La durée de
vie de chaque stade est conditionnée par des paramètres
environnementaux (Kye, 1999 ; Lyimo et al, 1991).
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