1.5.1.2- Relief
Le relief est constitué de plateaux de faible altitude
(entre 100 et 200 m) caractérisé en certains endroits par des
dépressions plus ou moins prononcées.
Ce plateau correspond à la partie septentrionale du
bassin sédimentaire côtier béninois (continental terminal)
qui entre en contact avec le socle cristallin (surtout migmatite) par un front
de côte de 250 m d'altitude. Ce plateau est encadré par des
séries de hauteurs au nord (le front sus-cité), au Nord-Est les
collines d'Illikimou et d'Adékambi (200 m) et au Sud-Ouest l'escarpement
de faille de direction SO-NE et les sommets d'Adakplamè (286 m). Ce
plateau relativement peu élevé est incliné vers le sud
passant de 100 m à Kétou à 60 m à
Odomèta.
1.5.1.3- Géologie et sol
On rencontre deux types de sols. Il s'agit des sols sur
sédiment meuble argilo-sableux du Continental Terminal (sols
ferralitiques faiblement désaturés) dont les teneurs en
argile s'élèvent avec la profondeur. La capacité de
rétention en eau est faible et le drainage parfait. La teneur en
matière organique peut atteindre 5 % sous forêt et moins 1% sous
cultures intensives. Ces sols, excellents supports culturaux se rencontrent
dans les villages d'Adakplamè, Aguigadji, Agonlikpahou, Dogo, etc.
Le deuxième type de sol est constitué par
les sols ferrugineux tropicaux et occupent une petite
superficie. Ils sont plus ou moins concrétionnés et moins profond
que les sols ferralitiques mais ont des horizons très
différentiés sur plus de 2 m d'épaisseur. Les horizons
superficiels ont une texture habituellement sableuse ou sablo-argileuse avec
une nette prédominance de la kaolinite dans la fraction argileuse de ces
sols. Très adapté aux cultures vivrières traditionnelles,
dans l'arrondissement d'Adakplamè on rencontre ce type de sols dans le
village Ewè.
1.5.1.4- Hydrographie
Le réseau hydrographique est peu dense, avec comme
composantes le fleuve Ouémé qui longe la Commune et servant de
frontière Ouest ; quelques rivières et cours d'eau dont certains
sont à régime permanent (Dogo, Orougbé, Illikimou,
etc.).
1.5.1.5- Végétation
La végétation est constituée d'une
mosaïque de formations forestières allant des galeries
forestières aux savanes arborées et arbustives. Cette
dernière couvre une superficie estimée à 47 000 hectares.
On y distingue :
- les forêts classées de Kétou et de Dogo ou
Guézou ;
- la forét sacrée d'Adakplamè ;
- des lambeaux de forêts par endroit
(forêts-sacrées, forêts-galeries et d'autres îlots
forestiers) viennent compléter ce tableau sur la
végétation. Toutes ces forêts, bien qu'elles ne soient pas
classées sont des aires entièrement protégées par
les populations. On les retrouve un peu partout à Idigny, Omou,
Ewè, Efféoutè, Illadji, etc.
1.5.2-Milieux humains
1.5.2.1- Historique du peuplement
Le processus de mise en place des principaux groupes
socio-culturels est fort complexe. En réalité, le site de
Kétou était la propriété des gens appartenant
à la grande aire culturelle ADJATADO. Ce sont eux, chefs de terre, qui
ont accueilli les nouveaux migrants d'origine Yoruba ou Nagot venus
d'Ifè à l'Est. Cette migration très ancienne (XIIè
- XIIIè siècle) s'est
stabilisée vers les années 1900. Ils ont
créé le royaume de Kétou jusque dans le Hollidjê,
oüexistaient d'anciens noyaux pré-yoruba, relativement
indépendants.
Un second courant provenant de l'éclatement du noyau
initial d'Ilè-Ifè est soldé par la création des
chefferies d'Idigny, Towè et Odomèta.
Le dernier mouvement intéresse les Mahi fuyant les
armées danxoméennes et qui ont créé les chefferies
de Kpankou, Adakplamè, Agonli-Kpahou, Ewè, Aguigadji, etc. On
comprend alors aujourd'hui la complexité de ce peuplement qui donne les
yoruba, les Fon, les Mahi et les Holli répartis en six (06)
arrondissements : Kétou, Kpankou, Odomèta, Okpomèta,
Idigny et Adakplamè avec 38 villages dont dix (10) quartiers de
ville.
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