Depuis l'avènement de la Conférence des Nations
Unies sur l'Environnement et le
Développement (CNUED, 1992),
plusieurs efforts sont faits dans les pays en voie de
développement pour lutter contre la dégradation
de l'environnement. Cette dégradation quiévolue au
gré des conditions bioclimatiques et de l'action humaine est toujours
inquiétante
dans certains pays sous développés (ENONZAN,
2007). L'aménagement participatif de ces aires protégées
constitue l'un des meilleurs moyens pour la conservation des ressources
naturelles. Cette gestion de la forét doit d'une part, passer par la
surveillance du déboisement de sources naturelles (feux et infestations)
ou humaines (coupes à blanc, brûlis, expansion de l'agriculture),
la surveillance de la santé et de la croissance pour la conservation et
l'exploitation commerciale. D'autre part, elle doit prendre en compte les
nouvelles technologies de la géoinformation. Avec le taux de croissance
élevé de la population et l'importance particulière que
revêt la forêt dans le vécu quotidien des peuples (les
ressources forestières sont convoitées par toutes les principales
couches de la société), certaines aires protégées
sont menacées de disparition. Les systèmes traditionnels de
gestion des ressources se révèlent impuissantes face à la
délicatesse de la situation (amenuisement drastique des ressources en
contraste avec le besoin vertigineux des populations). Les rotations des
jachères deviennent de plus en plus courtes, les sols sont de moins en
moins fertiles, les défrichements pour l'agriculture s'étendent
sur de plus grande superficie, le surpâturage se développe, tandis
que les besoins en bois d'énergie se font de plus en plus sentir. Au
Bénin, à la fin des années 90, les besoins en bois
étaient sommairement estimés à 10.900.000 m3 et
la consommation de bois d'oeuvre à 112.000 m3 de grumes/an
face à une disponibilité évaluée à 652.000
m3 de grumes/an (PBF-II, 2006).
Le département du plateau dispose d'un bon nombre de
forêts classées à savoir les forêts classées
de Kétou, Dogo, Itchede, Toffo et Sakété. La plupart
d'entre elles constituent d'important bassin d'approvisionnement en bois de feu
pour les villes environnantes. Ces formations forestières qui en 1990
représentaient 44% de la superficie totale du territoire national avec
4.923.000 ha, sont passées en 1995, à 4.625.000 ha ; soit une
diminution de 298.000 ha en cinq ans (FAO, 1997). Vue cette allure, une
estimation de régression de 1995 à nos jours serait ascendante
car la pression démographique est grandissante. Cette situation
constitue d'une manière ou d'une autre, un grand souci pour les
autorités en charges des forêts qui sont à la recherche de
voies et moyens pour ralentir le phénomène. Cette
régression du couvert végétal est liée
principalement aux activités anthropiques comme le
défrichement
anarchique, la surexploitation des ressources
forestières, le surpâturage et les feux de brousse, etc.
Quelles sont alors les mesures prises par les
différents acteurs pour ralentir cette régression ? Conscients
des graves conséquences de la dégradation des foréts sur
l'environnement et sur le développement socio-économique du pays,
les différentes mesures prises doivent être revues et
combinées avec les nouvelles technologies spatiales que sont la
télédétection et les SIG pour une gestion durable des
ressources forestières.
Les forêts classées de Dogo-Kétou, bien
qu'elles soient prises en compte par le programme (National) de Gestion des
Forêts et Terroirs Riverains (PGFTR), leur mode de gestion est
confrontée à certains problèmes au nombre desquels on peut
citer :
> recherche effrénée des bois d'énergie
;
> disparition de certaines espèces
végétales (Sélection des essences reconnues comme
meilleures pour fournir du charbon de bois) ;
> utilisation anarchique des terres pour des fins agricoles
;
> installation anarchique des fours traditionnels de
carbonisation ;
> absence d'une base de données numérique
relative aux forêts ;
? non disponibilité d'un plan d'aménagement.
Quels sont alors les modes actuels de gestion de ces deux
forêts mitoyennes? Et quelles sont leurs conséquences actuelles
sur lesdites forêts.
1.4- Objectifs
1.4.1- Objectif général
L'objectif général de notre travail est de
contribuer à la valorisation de ces deux forêts, en proposant un
système de gestion et de conservation des ressources naturelles aux
décideurs pour un développement durable.