6.3.4.2. Braconnage
Le braconnage est un mode de chasse qui ne respecte pas la
législation forestière. Les circuits de commercialisation de ses
produits sont longs et complexes. Il s'agit notamment des sources
d'approvisionnement, des intermédiaires, des marchés, des aspects
législatifs. La Figure 16 présente village par village les
réponses des populations riveraines sur la dégradation des
ressources animales face au braconnage.
Figure 16: Points de vue des populations riveraines sur
la dégradation des ressources animales face au braconnage
De l'analyse de la Figure 16, il ressort que la perception des
populations locales sur cette question varie selon les villages
enquêtés et parfois même similaire. De façon
décroissante, nous avons respectivement 96,55% ; 96,49% ; 93,33% ;
86,67% et 78,69% pour Bobè, Banon, Okouta Ossé, Pira Adjigo et
Djagbalo. Cette variation de pourcentage nous amène à dire que
ces résultats obtenus par interviews auprès des populations
reflètent sans doute l'importance du braconnage dans ces
localités.
6.3.4.3. : Classification des deux principaux facteurs
de dégradation des ressources naturelles
Dans le milieu d'étude, les populations riveraines
reconnaissent l'exploitation anarchique du bois et le braconnage comme les
deux principaux facteurs de dégradation des
ressources végétales et animales de la forêt
classée des Monts Kouffé. Ces populations soutiennent que
les deux facteurs de dégradation s'équivalent de
par leurs ampleurs. La Figure 17 présente icileurs points de
vue sur l'équivalence de ces facteurs.
Figure 17: Points de vue des populations riveraines sur
l'équivalence des facteurs de dégradation (exploitations
anarchique du bois et braconnage) des ressources naturelles
6.4. Solutions locales et raisons pour une gestion
durable des ressources naturelles
Pour augmenter leurs revenus, les populations riveraines de la
forêt classées des Monts Kouffé protègent et
améliorent les sols de leurs terroirs.
6.4.1. Mesures de protection et d'amélioration
des sols
Ces mesures concernent l'utilisation de quelques types de
cultures, de techniques culturales et des plantations d'arbres. Le manioc, le
maïs, le coton, l'arachide, le sésame, le pois d'Angole et le
Mucuna sont les principales cultures utilisées dans la protection des
sols. Tandis que les techniques culturales utilisées concernent,
l'entretien des champs par un sarclage régulier, le pare-feu, les feux
de végétation précoces, la jachère, l'utilisation
de l'engrais vert, l'absence de culture sur brülis, la rotation des
cultures et l'interdiction des feux de végétation tardifs.
L'anacarde, le teck, le bananier, le palmier à huile et
le caïlcédrat sont des essences végétales en dehors
de leurs fonctions initiales (commercialisation des graines, bois
d'oeuvre,...), plantées pour lutter contre l'érosion des sols.
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