3-1-2- Le procédé Pittsburgh
Les feuilles de verre produites par le procédé
Fourcault présentaient parfois des défauts de surface dus au
contact de la débiteuse. Le procédé développe a
partir de 1925 par la société PPG évite cet
inconvénient en utilisant, pour stabiliser la feuille, a la place de la
débiteuse, une barre d'étirage (draw bar), pièce
rectangulaire en réfractaire possédant une nervure longitudinale
et immergée sous environ 10 cm de verre. Des améliorations
successives ont permis de produire par ce procédé du verre de
bonne qualité pour le vitrage, en largeur de 4 m. La vitesse
d'étirage en 2 mm était de 150 m/h.
Figure 8.procédé Pittsburgh pour le verre
plat.
3-1-3- Le procédé Libbey-Owens :
Ce procédé, qui a été mis au point
par l'Américain Colburn chez Iibbey-Owens, opère d'après
une méthode un peu différente. La feuille de verre est
étirée hors de la surface du verre comme dans le
procédé de Pittsburgh. Elle est étirée
verticalement, mais à 65cm de hauteur elle est pliée à
l'horizontale sur un rouleau. Le verre est refroidi au-dessus de la
débiteuse par des refroidisseurs latéraux. Le rouleau plieur
saisit le verre à l'endroit où il est meure plastique au point de
pouvoir être plié sans casser, mais aussi de façon que la
surface ne puisse pas être endommagée par le rouleau plieur. La
bande de verre horizontale passe sur une série de rouleaux travers une
longue galerie de recuisson [3].
Figure 9.Procédé Libby_Owens 3-1-4- Le
procédé « Float glass »
Dans le procédé « float »
inventé par Sir Alastair Pilkington en 1952, un mélange de
matières premières est chargé en continu dans le four de
fusion. À la sortie du four le verre forme un ruban flottant à la
surface de l'étain fondu. La surface de l'étain fondu est
extrêmement lisse, donnant au verre une planéité de surface
parfaite. Le ruban de verre est ensuite lentement refroidi jusqu'à
complet durcissement et recuit. Le ruban ainsi obtenu est d'épaisseur
régulière et présente des surfaces parfaitement polies. Le
ruban est ensuite découpé en plaques pour livraison.
Ce procédé, que BSN utilisait en France, donnait
des carreaux de verre si « parfaits » que ce fabricant lança
en 1968 une OPA (ratée) sur son concurrent Saint-Gobain qui ne s'y
intéressait pas encore. Aujourd'hui, on ne trouve plus sur le
marché que des vitres en « float glass » et ce sont
paradoxalement les vitres imparfaites obtenues par les procédés
antérieurs qui semblent en gagner un certain charme.
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