4 - Modification des propriétés optiques
du verre par dépôts multicouches diélectriques
(transparents)
4.1 - Introduction
Lorsque qu'une onde lumineuse qui se propage dans l'air arrive
sur la surface d'un verre, une fraction de l'intensité du rayonnement
lumineux est réfléchie. On appelle coefficient de
réflexion R le rapport entre l'intensité lumineuse
réfléchie et l'intensité lumineuse incidente.
Le coefficient de réflexion dépend de l'angle
d'incidence. Si les rayons lumineux arrivent perpendiculairement à la
surface du verre, environ 4% de l'intensité lumineuse est
réfléchie.
Ainsi, puisque la vitre a deux faces, c'est donc environ 8% de
l'intensité lumineuse qui est réfléchie. Ces reflets
peuvent être gênants. Dans ce cas, il faudrait trouver une
méthode pour réduire ces reflets. Au contraire, dans certaines
applications, il peut être intéressant d'avoir un facteur de
réflexion R très élevé.
De plus, pour des applications plus spécifiques, il est
souhaitable d'avoir un coefficient de réflexion dont la valeur est
contrôlée selon la `couleur' du rayonnement lumineux incident.
Il s'agit donc de modifier le coefficient de réflexion
du verre par des dépôts judicieusement choisis. Ce contrôle
sélectif du coefficient de réflexion R d'un verre est obtenu par
un dépôt, généralement multicouche, de films
diélectriques (c'est-à-dire transparents et donc non absorbants)
de très faible épaisseur. Les cas des dépôts
métalliques et à faible émissivité seront
traités dans d'autres chapitres.
4.2 - Applications pratiques des traitements
`anti-reflets'
4.2.1 - Dans le domaine du bâtiment et de
l'architecture
Les traitements anti-réfléchissants sont
utilisés pour les vitrines d'exposition (musées, vitrines de
magasins), rendant ainsi plus commode l'observation des objets sans reflets
parasites. Les cabines de presse dans les stades font appel aussi à des
vitres anti- réfléchissantes car l'intérieur est fortement
éclairé en comparaison avec l'extérieur. Le traitement
anti-réfléchissant n'est pas toujours souhaitable dans le domaine
du bâtiment. C'est le cas en particulier, des portes constituées
d'une feuille de verre (aéroports, halls d'accueil du public ...), des
abris bus urbains etc. ... Il est même recommandé dans cette
application illustrée par la figure (43) d'utiliser des verres
comportant une sérigraphie.
Figure 42. Il n'est pas souhaitable que les feuilles de
verre utilisées pour les portes de bâtiments avec accès
au public et le mobilier urbain soient traitées
anti-réfléchissantes. Au contraire, ces feuilles comportent
des sérigraphies afin d'être visibles !
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