Réaliser par : EL MORHDER Youssef
3 ème année Sciences
économiques
Et gestion
Option : gestion industrielle
Faculté polydisciplinaire d'El Jadida
Encadrer par : La PROFESSEUR Leila
ZAMOURI
Année : 2007/2008
Je dédie ce modeste travail avec mes
sentiments les plus dévoués : A Mes chers
parents.
A Mes chers frères.
A mon encadreuse.
A tous mes enseignants.
A Ceux qui me sont les plus chers.
Avant d'entamer ce modeste mémoire, je
tiens tout d'abord à remercier Mr Abdelaziz CHAFIK doyen de la
faculté polydisciplinaire d'El Jadida.
Mes remerciements vont également à ma professeur :
Leila ZAMOURI pour leurs soutiens et leurs aides.
be même, et à cette occasion, je
tiens à remercier le corps professoral de la
faculté polydisciplinaire d'El Jadida qui a veillé à notre
formation durant trois années d'étude.
Chapitre 1 : Le concept qualité
Chapitre 2 : Le client c'est l'amont
Chapitre 3 : Les outils applicables à la gestion
de la qualité
Chapitre 4 : perfectionner la gestion de la
qualité avec la
certification ISO9001 (version 2000)
Introduction 1
Chapitre 1 : Le concept qualité
I. Une tentative de définition ...2
II. Les exigences de la qualité
A. La conformité 3
B. Le prix 3
C. Le délai 4
D. Le service après vente . 4
E. La sécurité . 4
III. Quelques concepts autour de la qualité :
A. La qualité interne et la qualité externe
4
B. La démarche qualité 5
C. La non-qualité et la sur-qualité
5
b. Les coûts de non qualité
6
IV. Historique de l'approche qualité
A. Le contrôle de la qualité 6
B. L'assurance de la qualité 7
C. La qualité totale (Q.T) 10
Chapitre 2 : Le client c'est l'amont
I. L'évolution historique et conceptuelle de
l'approche du marché
A. L'approche << fabrication de marchandises »
.... 12
B. L'approche << écoulement de la production »
13
C. L'approche << mercatique »
13
II. L'écoute client
A. Lidentification des besoins et attentes des clients
14
B. Les enquêtes de satisfaction clients
15
C. Le recueil des réclamations 17
D. Le plan d'action 18
Chapitre 3 : Les outils applicables à la gestion De la
qualité
I. Le QQOQCCP 21
II. Le Brainstorming 22
III. LE VOTE PONDERE ....24
IV. Le diagramme de Pareto 25
V. Diagramme causes-effet (ISHIKAWA) 27
VI. La méthode des 5S 29
VII. Les cercles de qualité 30
Chapitre 4 : perfectionner la gestion de la Qualité
Avec la certification
ISO9001
I. Présentation de la certification ISO
9001
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A. Un bref Historique de la famille des normes ISO 9000
.
|
...33
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B. Définition
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34
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C. Les huit principes de management de la Qualité
|
34
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D. Les avantages de la certification
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34
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II. Le processus de la certification d'entreprise au
Maroc
A. Procédure de certification d'entreprise par le
MCI 35
B. Les intervenants dans le processus de certification
d'entreprise 36
Conclusion .38
Bibliographie 39
Introduction
Aujourd'hui l'environnement économique et concurrentiel
de l'entreprise est tendu. L'offre est souvent supérieure à la
demande, la solution qui se révèle possible est d'offrir des
produits et/ou des services mieux que les concurrents afin de garantir sa
pérennité et sa survie. De ce fait on peut considérer la
qualité comme le variable stratégique le plus performant de la
compétitivité.
Jouir de la qualité renforce l'image de marque de
l'entreprise, valorise ses produits et augmente sa part de marché. Cela
ne peut être réalisé qu'à travers la gestion
efficace de la qualité.
Le client est au c°ur des systèmes qualité,
dans le cadre de la gestion de la qualité toute la logique va être
centrée sur la satisfaction de ses besoins et ses attentes pour garantir
son retour. Donc l'écoute client s'avère décisive pour la
réussite.
De même, une panoplie d'outils qualité va
permettre de détecter les sources de non-conformité et de
dysfonctionnement, de résoudre les problèmes rencontrés,
et de déterminer les axes de créativité et
d'amélioration.
La gestion de la qualité ne peut être
perfectionnée qu'à travers la certification ISO. Car les clients
sont de plus en plus exigeants et n'acceptent plus de prendre de risque, ils
cherchent toujours les modes de preuves qui attestent la maîtrise de la
qualité par l'entreprise.
Dans le premier chapitre de ma mémoire j'essaierai de
clarifier le concept qualité, dans la seconde nous verrons
l'intérêt d'une démarche écoute client. En
troisième lieu, nous découvrirons une panoplie d'outils
qualité. En fin je montrera comment perfectionner la gestion de la
qualité avec la certification ISO9001 :2000.
Voilà un schéma explicatif de ce thème :
L'écoute client Les outils qualité La certification
ISO
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Conception-production-distribution
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La gestion de la qualité
Chapitre 1: Le concept qualité
III. Une tentative de définition
Il est difficile de définir exactement la qualité
car c'est un concept ambigu et complexe et change avec le passe du temps.
La définition la plus convenable et la plus
actualisée est celle formulée par la norme internationale ISO
9000 (version 2000), elle définit la qualité comme : «
l'aptitude d'un ensemble de caractéristiques intrinsèques d'un
produit, d'un système ou d'un processus à satisfaire les
exigences des clients et d'autres parties intéressés »
En comparaison avec les anciens définitions de la
qualité données par cette norme internationale :
- En 1987 « ensemble des propriétés et des
caractéristiques d'un produit ou d'un service qui lui confère
l'aptitude à satisfaire les besoins de l'utilisateur
»1.
- En 1994 « ensemble des caractéristiques d'une
entité qui lui confèrent l'aptitude à satisfaire des
besoins exprimés et implicites »1
La définition de la nouvelle version traduit une
évolution vers une approche plus globale de la qualité.
- Le produit n'est plus le seul concerné par le client
comme dans les autres définitions mais aussi le système,
l'activité, le processus et l'organisme. Le terme produit
considéré comme le résultat d'activités et de
processus, peut comprendre des matières premières, des produits
finis, des matériaux, des logiciels, des services, etc.)
- Dans cette définition, on parle de la satisfaction du
client et les autres parties intéressés qui peuvent être
(fournisseurs, actionnaires, sous- traitants, personnel)
- Les clients peuvent être des particuliers, des
entreprises ou des services publics.
- La notion d'exigence couvre les besoins ou attentes des clients
qui peuvent être formulés habituellement de manières
implicites ou imposées.
1 : MC1, UMAC « ISO 9001 (version 2000) système de
management de la qualité » Octobre 2001
Par besoins imposés, on entend soit des besoins
imposés sous forme de propositions à caractère techniques
ou des besoins qui figurent dans des termes de contrat.
Par besoins implicites, tous ce qui est virtuellement contenu
dans la proposition du client, sans être exprimé, dû au fait
que le client n'est pas capable de les exprimer ou il ne juge pas
nécessaire de les préciser tant qu'il lui paraît
évident, ou il n'a même pas conscience de ses besoins et c'est au
producteur de les déduire et les deviner.
Ainsi, les besoins sont habituellement traduits en
caractéristique de forme, de dimension, d'odeur, de goût et de
puissance avec des critères spécifiés. Les besoins peuvent
inclure aussi les aspects de performance, de fiabilité, de
disponibilité, de durabilité, de facilité d'emploi, de
sécurité, de prix bas, de délai de livraison et de
caractère non polluant.
Le produit de qualité est donc celui qui donne
complète satisfaction que possible à son utilisation sur ces
aspects.
En effet, les besoins sont en générale
temporaires, ils évoluent avec le temps, avec la modernisation des
sociétés et avec les développements technologiques et
économiques, ce qui exige la revue périodique des exigences du
client.
De cette définition, il s'ensuit que lorsque le produit
est vendu et que le client est satisfait, la qualité est atteinte. Donc
la qualité ne veut pas dire la recherche de la perfection et de
l'excellence et donc le haut de gamme, mais la réalisation des
tâches conformément aux besoins des utilisateurs.
II. Les exigences de la qualité
Pour avoir un produit de qualité qui satisfait
parfaitement les besoins et les attentes du client, plusieurs exigences
à prendre en compte aujourd'hui :
A. La conformité :
Un produit de qualité doit être conforme :
· Aux caractéristiques techniques
annoncées par le producteur dans les catalogue, la publicité, les
notices, ou aux caractéristiques techniques spécifiées
dans le cahier des charges.
· Aux besoins spécifiques des clients.
B. Le prix :
Le client fait toujours une appréciation du rapport
qualité/prix, généralement il cherche un produit de
qualité et avec un prix convenable. Quelque soit les performances d'un
produit, un prix trop élevé ne peut satisfaire le client.
L'entreprise est appelée donc à offrir un produit de meilleur
rapport qualité/prix.
C. Le délai :
Le client opte pour un produit qui est disponible au moment
où il en a besoin et qui lui procure une satisfaction immédiate.
En fait, un produit qui ne répond pas au critère de
disponibilité n'est plus un produit de qualité pour le client.
Donc agir vite c'est l'un des facteurs de compétitivité pour les
entreprises contemporaines.
Aboutir a cette fin, nécessite une réduction du
temps de développement des produits, le temps de leur mise sur le
marché, le temps de leur fabrication, et le temps de leur
distribution.
D. Le service après vente :
C'est une activité de service qui démarre suite
à la vente d'un produit. Il inclut toutes les activités
effectuées sur des produits qui exigent une maintenance et des
réparations lors de leur utilisation par le client.
Il s'agit d'un service qui a un impact très important sur
la satisfaction et la fidélisation du client et donc sur la
qualité du produit.
E. La sécurité :
Le consommateur exige d'être protégé
contre les risques qui peuvent être causés par l'utilisation des
produits. Donc l'entreprise désireuse être compétitive doit
prendre en considération ce critère lors de la conception et la
fabrication du produit.
Si l'usage du produit présente quelques risques qu'on
n'arrive pas à l'éviter, il faut informer le consommateur sur les
précautions indispensables à observer pour l'utiliser en toute
sécurité.
L'information peut se faire au moyen d'étiquettes
d'autocollants qui doivent se présenter sous une forme simple avec des
signes et symboles bien connus du grand public. Dans le cas des produits
destinés à l'exportation, ces informations devront figurer en
plusieurs longues.
IV. Quelques concepts autour de la qualité :
De nombreux concepts se cachent derrière la notion de
«Qualité», cette partie a pour but de définir les
principaux termes entourant la qualité :
A. La qualité interne et la qualité externe2
:
La qualité externe : correspondant
à la satisfaction des clients. Il s'agit de fournir un produit ou des
services conformes aux attentes des clients afin de les fidéliser et
ainsi améliorer sa part de marché. Les
bénéficiaires de la qualité externe sont les
clients d'une entreprise et ses partenaires extérieurs.
Ce type de démarche passe ainsi par un nécessaire écoute
des clients mais doit permettre également de prendre en compte des
besoins implicites, non exprimés par les bénéficiaires.
La qualité interne : correspondant
à l'amélioration du fonctionnement interne de l'entreprise.
L'objet de la qualité interne est de mettre en oeuvre des moyens
permettant de décrire au mieux l'organisation, de repérer et de
limiter les dysfonctionnements. Les bénéficiaires de la
qualité interne sont la direction et les personnels de l'entreprise. La
qualité interne passe généralement par une étape
d'identification et de formalisation des processus internes
réalisés grâce à une démarche
participative.
B. La démarche qualité :
L'amélioration de la qualité, interne et externe,
permet à l'entreprise de travailler dans de meilleures conditions avec
ses bénéficiaires, ce qui se traduit par une relation de
confiance et des gains sur le plan financier (augmentation des
bénéfices) ou humain (clarification des rôles, des besoins
et de l'offre, motivation du personnel).
Il s'agit toutefois d'un effort impliquant l'ensemble de
l'entreprise et conduisant la plupart du temps à des modifications des
habitudes de travail, voire des changements organisationnels. Ainsi on appelle
«démarche qualité» l'approche organisationnelle
permettant un progrès permanent dans la résolution des
non-qualités. Il s'agit d'une démarche participative,
c'est-à-dire à laquelle doit nécessairement participer
l'ensemble de l'entreprise et par conséquent nécessairement
portée au plus haut niveau hiérarchique.
C. La non-qualité et la sur-qualité
:
L'objet de la qualité est de fournir une offre
adaptée aux Clients, avec des processus maîtrisés tout en
s'assurant que l'amélioration ne se traduit pas par un surcoût
général, auquel cas on parle de «sur-qualité».
Il est possible d'améliorer un grand nombre de dysfonctionnements
à moindre coût, mais, à l'inverse, plus on souhaite
approcher la perfection plus les coûts grimpent !
L'opposé de la qualité, nommée
non-qualité, possède également un coût. En effet il
s'avère généralement plus coûteux de corriger les
défauts ou les erreurs que de «faire bien» dès le
départ. D'autre part, le coût de la non-qualité est
d'autant plus important qu'elle est détectée tardivement. A titre
d'illustration, réaliser à nouveau un Produit défectueux
coûtera au final plus du double du prix de production du Produit initial
s'il avait été réalisé correctement. Qui plus est,
la différence de prix sera moins grande si le défaut est
détecté en cours de production que s'il est détecté
par le client final (insatisfaction du client, traitement de l'incident, suivi
du client, frais de port, etc.).
Il s'agit donc de trouver le juste équilibre permettant
d'éliminer au maximum la nonqualité, afin d'obtenir un bon
degré de satisfaction de la clientèle, de les fidéliser et
de faire des bénéfices, tout en y consacrant un budget
raisonnable.
D. Les coûts de non qualité 3:
Des pertes considérables pour l'entreprise sont
engendrées par une qualité mauvaise.
L'estimation des coûts de la non qualité permet
de connaître les gisements à exploiter pour accroître la
compétitivité, d'établir des priorités pour les
actions correctives et de mesurer globalement les progrès.
En effet, les coûts résultants de la non
qualité se décomposent en :
· Coût de détection :
dépenses engagées pour vérifier la conformité des
produits aux exigences de qualité.
· Coût de prévention :
investissements humains et matériels engagés pour
vérifier, prévenir et réduire les anomalies.
· Coût des anomalies internes :
frais encourus lorsque le produit ne satisfait pas aux exigences avant d'avoir
quitté l'entreprise.
· Coûts des anomalies externes :
frais encourus lorsque le produit ne répond pas aux exigences de
qualité.
V. Historique de l'approche qualité
L'histoire de la qualité en tant que discipline
scientifique ne peut être située qu'a la fin du
19éme début 20éme siècle
lorsque sous l'effet du progrès technologique, l'activité
économique est passée du stade de l'artisanat au stade de
l'industrie. Ceci a permis le passage de la production personnalisée
à la production en série de masse, ce qui a crée un
bouleversement dans la fonction qualité.
Si nous envisageons l'évolution de l'approche
qualité au cours du 20éme siècle, nous
constatons trois grandes étapes :
- Du début du 20éme siècle
à 1970 : le contrôle de la qualité.
- Du début des années 1970 à 1980 :
l'assurance qualité
- Du début des années 1980 à nos jours : la
qualité totale ou le management totale de la qualité (TQM).
A. Le contrôle de la qualité
A l'aube de l'ère industrielle, la production
était unique vu que les travaux se faisaient de manière
artisanale. L'artisan intégrait toutes les fonctions de fabrications et
de gestion (cela est toujours vrai pour l'artisan d'aujourd'hui). A cette
époque, le contrôle de la qualité d'un produit se faisait
à la fin et pour chaque produit fini.
Au début du 20éme siècle, la
mécanisation du travail permettait la production en série de plus
en plus grande. La qualité est obtenue essentiellement par le
contrôle final des pièces fabriquées.
" Le contrôle de la qualité est défini
comme la vérification de la conformité des produits à des
données préétablies suivie d'un jugement"4. Le
contrôle doit aboutir donc à une décision d'acceptation si
la qualité est satisfaite ou de rejet si elle ne l'est pas. Dans le
deuxième cas, des actions correctives deviennent nécessaires.
Dans ces conditions, le coût de la pièce «bonne» ou
«vendable» est fonction du coût du tri et du taux de rejet.
Avec la production en série de plus en plus grande, le
contrôle unitaire est rendu pratiquement difficile. Il ne peut être
utilisé que d'une façon limitée, parce qu'il est
coûteux et demande un temps considérable. C'est la raison pour
laquelle à côté du contrôle unitaire s'est
développé le contrôle statistique à partir de 1925
et s'est renforcé dans les années 1940-1945, période
où l'industrie américaine de l'armement devrait faire face
à une production importante.
Dans le cas du contrôle statistique au lieu d'examiner
chaque pièce, le contrôleur se limite à l'examen d'un
nombre relativement petit de pièces (échantillon)
prélevé auprès d'un lot de produits. Il juge alors de
l'opportunité d'accepter ou de rejeter le lot tout entier sur la base
d'un niveau de qualité acceptable formulé en pourcentage. Si le
pourcentage de pièces défectueuses produites par la machine est
acceptable le lot est accepté, dans le cas contraire il est
rejeté ou contrôlé unitairement.
Le contrôle par échantillonnage a
été inventé pour pallier l'inconvénient du prix
élevé du contrôle unitaire et pour garantir une certaine
qualité du produit. Les échantillons représentatifs sont
prélevés au hasard dans les différentes parties d'un
lot.
En effet, Le contrôle de la qualité (unitaire ou
par échantillon) connaît des limites. Le contrôle à
100% n'assure pas une sécurité à 100% comme des
études systématiques ont pu le montrer. Il arrive que certains
défauts passent entre les mailles du filet du fait d'insuffisances
humaines telles que, la fatigue, la baisse de l'acuité visuelle
après un travail trop long, l'environnement et d'autres facteurs
d'influences ce qui est inévitable .
De même, le contrôle par échantillonnage
connaît des limitations qui résident dans le fait qu'un
échantillon ne donne pas toujours l'image vraie du lot entier duquel il
a été prélevé. Par exemple, un lot peut contenir
une grande proportion de pièces défectueuses mais du fait que le
contrôleur n'a pu extraire que de bonnes pièces dans un petit
échantillon, il acceptera le lot entier même s'il est mauvais.
D'un autre côté, un lot peut contenir seulement un très
petit nombre de mauvaises pièces qui peuvent être
présentées dans l'échantillon du contrôleur
entraînant ainsi le rebut non justifié d'un bon lot. Ces erreurs
sont connues sous le nom d'erreurs dues à l'échantillonnage.
Elles constituent un ennui familier des contrôleurs
expérimentés.
B. L'assurance de la qualité :
4 - Etienne Collignon, Michel Wissler " Qualité et
compétitivité des entreprises, du diagnostic aux actions de
progrès" Ed.Economica, Paris 1984.
L'effet conjugué de la complexité croissante
des produits, de l'expansion générale des marchés, de la
prise de conscience des coûts de plus en plus élevés du
département "contrôle qualité", ainsi que les exigences de
la qualité qui sont devenues de plus en plus astreignantes et qui ont
renforcé la concurrence ont amené le monde industriel vers les
années 1950 et 1960 à se détacher progressivement du
concept "contrôle qualité" et adopter celui de "l'assurance
qualité".
Le concept d'assurance qualité ainsi né, se
définit par la norme ISO 8402 comme étant : "l'ensemble des
activités préétablies et systématiques mises en
cuvre dans le cadre du système qualité et
démontrées en tant que besoin pour donner la confiance
approprié en ce qu'une entité satisfera aux exigences pour la
qualité"5.
Sans reprendre tous les concepts de l'assurance qualité,
nous pouvons résumer cette dernière par trois verbes et la
relation qui les lie: prévoir, faire, prouver :
Prévoir : la mise en
cuvre d'un système qualité efficace nécessaire de
prédéfinir des actions afin de maîtriser la
qualité.
De telles actions sont formalisées dans des documents
tels que : le manuel qualité, le plan qualité, les
procédures et les instructions de travail.
Faire : il s'agit pour l'entreprise
de mettre en cuvre d'une façon systématique les actions
préétablies. L'audit aura pour objectif entre autres de s'assurer
de l'application des actions prédéfinies.
Prouver : la démonstration de
la mise en cuvre peut être perçue comme une contrainte, mais elle
est nécessaire pour donner confiance dans le système. Les
enregistrements relatifs à la qualité et les audits
qualité internes sont des éléments de preuves qui
démontrent la mise en cuvre effective des dispositions
préétablies.
A ce titre, l'assurance qualité :
· Etudie et définie les méthodes de
contrôle de la production ;
· Certifie les opérateurs de production pour leur
aptitude à exécuter le processus conformément aux
standards de qualité.
· Assure de façon continue l'évaluation de la
qualité, de la fiabilité et de la fonctionnalité des
produits livrés par des techniques statistiques et d'essais ;
· Analyse les causes de défaillances et
définie les actions correctives ;
· Fixe les objectifs de qualité à
atteindre.
Il s'agit donc, d'un ensemble d'actions ayant pour but,
à l'intérieur de l'entreprise de faire participer le personnel
à la maîtrise de la qualité et vis-à-vis de
l'extérieur, de donner confiance aux clients que le produit attendu sera
conforme aux exigences contractuelles.
Donc, avoir l'assurance qualité c'est être capable
de réaliser une production conforme à des normes
fixées.
En effet, les normes nationales ne sont pas assez
développées pour répondre à tous les besoins des
grands donneurs d'ordre. En plus, les exigences de ces normes ne sont pas
homogènes entre un pays et un autre. Elles présentent souvent
des
différences au niveau de la forme, du mode
d'application et des détails des exigences. Devant cette situation, tous
les intervenants ont ressenti le besoin d'harmoniser les exigences de bases en
assurance qualité et en technique d'audit, et par là limiter la
multiplicité des audits des donneurs d'ordres.
Ce besoin est renforcé au début de 1980 avec
l'internationalisation et la globalisation des échanges où les
pays industrialisés avaient besoin des normes universelles applicables
à tous les secteurs et à l'échelle mondiale pour se
protéger des produits provenant des pays en développement. Cela a
amené l'organisation internationale de normalisation (ISO)6 a
formé une commission d'experts chargé de mettre au point des
normes internationales d'assurance qualité.
En 1987, l'ISO a établi sur la base de la norme
anglaise BS 5750, la famille des normes ISO 9000 (ISO 9001, ISO 9002, ISO
9003). Ces dernières, définissent les exigences par lesquelles le
fournisseur peut assurer sa fiabilité et la conformité aux
engagements contractuels:
· ISO 9001: modèle pour l'assurance de la
qualité en conception, développement de nouveaux produits,
production, installation et soutien après vente. Cette norme concerne
toutes les activités, elle est plus englobante.
· ISO 9002: modèle pour l'assurance de la
qualité en, production, installation et prestations associés.
Cette norme diffère de l'ISO 9001 par le fait qu'elle ne traite pas de
conception et développement.
· ISO 9003 : modèle pour l'assurance de la
qualité en contrôle et essais finals. Ce modèle peut
s'appliquer lorsqu'il est jugé suffisant d'assurer la qualité
à partir du contrôle du produit fini, ce qui n'est pas en
général évident. Cette norme est peu utilisée.
Depuis leur apparition en 1987, les normes ISO 9000 ont connu
deux révisions successives en 1994 et en 2000. La deuxième
révision a été élaborée de telle sorte que
ces normes assurent :
- Une mise en °uvre plus facile;
- Une meilleure adaptation aux PME;
- Une plus grande attention aux processus de satisfaction des
clients; - La prise en compte des aspects environnementaux,
Dans la nouvelle version, les trois normes ISO 9001, 9002 et
9003 se sont fusionnées en une seule norme ISO 9001. Cette nonne est
appliquée dans le cadre des relations clients/fournisseurs. C'est sur la
base de cette norme que le fournisseur de produits pourrait avoir un certificat
de conformité qui constitue la preuve formelle permettant à ses
clients de lui faire confiance notamment en matière de
régularité de la
(6 )En 1947 les instituts de normalisation au niveau
international ont fondé fédération "l'organisation
internationale de normalisation (ISO)" à Genève ayant pour but
d'harmoniser les normes des différents pays et d'adopter des
critères de qualités universels et reconnus dans l'ensembles des
continents. Les travaux techniques de l'ISO se traduisent à nos jours
par la publication de plus de 12.000 normes internationales.
qualité de ses produits.
Après ces normes d'assurance qualité qui
concernent essentiellement le produit, le management est lui aussi
touché par la qualité, c'est ce qui a donné naissance
à la qualité totale.
C. La qualité totale (Q.T) ou le management
totale de la qualité (TQM)7 :
Le concept qualité totale (Q.T) est apparu au cours des
années 1980. Il a connu un développement spectaculaire depuis le
début des années 1990.
Ce développement est favorisé par plusieurs
facteurs tels que: le renforcement du processus de la mondialisation des
marchés, la libéralisation des échanges, la montée
des exigences du consommateur, la saturation de la demande, la
complexité croissante des technologies et le changement du comportement
du salarié qui refuse l'ancien directivisme et cherche une motivation
dans une approche participative. C'est la fin de l'exécutant passif
remplacé par le professionnel actif et partenaire.
La Q.T n'est pas substitutive à l'assurance
qualité et donc à la certification ISO 9000. Alors que cette
dernière cherche à garantir la qualité d'un produit ou
d'un service par la maîtrise des processus de conception, de production
voire de maintenance. La Q.T étend sa préoccupation au
fonctionnement global de l'entreprise en s'intéressant au management,
à l'organisation, à la compétitivité et en mettant
l'homme au centre de la démarche.
Les deux approches sont donc complémentaires et visent
à maîtriser la qualité du produit dans un but d'assurer la
satisfaction du crient.
Définition de la Q.T :
Parmi toutes les définitions concernant la Q.T, on
peut citer celle donnée par l'ISO 8402 : "le management total de la
qualité est un monde de management d'un organisme centré sur la
qualité, basé sur la participation de tous ses membres et visant
au succès à long terme par la satisfaction du client et à
des avantages pour tous les membres de l'organisme et pour la
société"8.
De cette définition on peut dégager trois points
essentiels :
- La Q.T englobe, qualité des produits, qualité du
travail, qualité des processus, qualité de la direction et
qualité de l'entreprise.
- La Q.T exige, la participation de tous les membres dans la
construction de la qualité. (personnel, fournisseurs, clients,
actionnaires, associés ...).
- La Q.T vise, non seulement la satisfaction du client mais
aussi le personnel, les fournisseurs, les actionnaires et les
sous-traitants.
(7 ) : Selon les secteurs et les différentes cultures,
le concept Q.T a pris des formes et appellations diverses. Par exemple
"qualité globale", "total quality management" ou "management total de la
qualité" ou "management par la qualité totale (TQM)", "total
quaIity contrôle" ou "gestion totale de la qualité (TQc)",
"company wide quality contraI" ou "maîtrise totale de la qualité
(CWQC)".
(8 ): Cité par Guy Laudoyer "La certification ISO 9000,
un moteur pour la qualité" Ed. D'organisation, Paris 1996,p:1l7
La Q.T est donc, une approche plus globale et plus
adaptée aux nouvelles exigences de l'économie mondiale.
La philosophie de la qualité totale (Q.T)
:
La Q.T est une nouvelle forme de gestion de 1'entreprise.
Elle offre une excellente base à tout management moderne et performant.
Son adoption a provoqué une révolution dans la gestion et
l'organisation de l'entreprise.
Elle a pour principal objectif d'aller beaucoup plus loin
dans l'analyse pour l'amélioration de la qualité. Pour cela, elle
utilise des concepts et des outils de plusieurs branches de management.
Certains sont bien antérieurs à la Q.T par exemple : la politique
d'entreprise, le marketing, l'analyse de la valeur, le contrôle
statistique, la psychologie industrielle, etc. D'autres outils sont
récents, par exemple : business process reengineering9, total
cycle time, benchmarking10, etc.
La Q.T privilégie une approche intégrée
de l'ensemble des fonctions de l'entreprise qui deviennent toutes
concernées. Qu'il s'agisse de l'identification des besoins de la
clientèle et de la conception des produits et services, jusqu'à
l'après vente en passant par les approvisionnements, la production et la
distribution, sans oublier les services commerciaux et administratifs .Toutes
ces unités fonctionnelles demeurent chacune dans le cadre de leurs
missions, actives et responsables de la qualité jusqu'à la
satisfaction complète du client et pendant toute la durée de vie
du produit ou du service .
Au sein de chaque fonction, tous les employés sont
considérés comme des agents de qualité responsables
à part entière, agissant dans un environnement
caractérisé par le travail en équipe, la communication
ouverte, la coopération et une grande confiance. Cela leur permet
d'utiliser tous les moyens qui leur sont propres pour améliorer la
qualité du produit. La standardiste fait de la qualité
lorsqu'elle transmet correctement une communication, le vendeur fait de la
qualité quant il respecte les délais promis aux clients, le
chauffeur fait de la qualité quant il tient son camion de livraison
propre, le service du personnel fait de la qualité quant il s'efforce
à éliminer les erreurs sur les bulletins de paie, etc.
On serait donc amené à assurer à
l'entreprise, non pas uniquement le zéro défaut dans la
fabrication du produit mais aussi le:
· Zéro panne dans le matériel;
· Zéro délai, pas de retard dans la
livraison;
· Zéro stock, pas de surplus;
· Zéro papier, pas de surcharge administrative.
C'est ce que les qualiticiens appellent communément
les "cinq zéros olympiques" aboutissant à une production de
qualité dans les meilleures conditions de coût, de délai et
de service d'accompagnement. L'idée directrice est bien faire du premier
coup. Pour cela:
· Bien penser pour mieux agir et donc consacrer plus de
temps aux études ;
· Bien définir les besoins du client pour mieux
construire, mieux concevoir la qualité des produits;
(9 ) :Reengineering : c'est la remise en cause fondamentale
et la redéfinition radicale des processus opérationnels pour
obtenir ces gains spectaculaires dans les performances critiques.
(10 ) :Benchmarking: c'est un procédé continu
d'évaluation d'une entreprise, de ses produits, ses services et ses
méthodes par rapport à ceux de ses concurrents les plus
sérieux. Il développe dans l'entreprise un processus
d'amélioration continue avec des objectifs bien définis.
· Bien maîtriser la sécurité et
donc minimiser les risques dès l'étude par une
analyse préliminaire des risques;
· Bien tirer parti des mauvaises expériences de
l'entreprise en matière de qualité (défauts, pannes) pour
mieux fiabiliser et mieux maintenir ;
· Bien identifier les sources de non-qualité et bien
les classer hiérarchiquement, ce qui permet de prendre des mesures
préventives.
IL apparaît donc, que la Q.T ou le TQM tout en envisageant
la qualité comme un objectif supérieur de l'entreprise cherche
à conduire cette dernière vers la perfection et l'excellence.
Chapitre 2 : Le client c'est l'amont
Le début du siècle était marqué par
une pénurie de l'offre, de ce fait les efforts des gestionnaires sont
focalisés sur l'activité de production alors que le client est
ignoré.
Le passage à un contexte économique
marqué par une offre très abondant a rend nécessaire de
déterminer précisément les besoins et les attentes du
client avant de se lancer dans le processus conception -- production --
distribution.
Ses bouleversements ont donné au consommateur la place
qu'il mérite du fait que l'entreprise ne peut plus survivre dans ce
contexte actuel sans pouvoir répondre et satisfaire les besoins de ses
prospects.
Le client maintenant est «roi», donc on peut dire que
« le client a raison de vouloir tout, tout de suite et le moins cher
possible, le marché le lui permet »11
Sans doute, l'entreprise doit adopter une politique
d'écoute client. Cela se passe nécessairement par la
détermination de ses besoins et ses attentes ainsi que
l'évaluation continue de sa satisfaction et le recueil de ses
réclamations.
Dans ce chapitre on essaiera de marquer comment s'est
effectuer le passage d'une approche du marché délaissant le
client à une approche marché focalisée sur le client, dans
un deuxième lieu on montrera comment l'entreprise peut adopter une
politique écoute client à travers les enquêtes de
satisfaction client et le recueil de ses réclamations.
II. L'évolution historique et conceptuelle de
l'approche du marché :
La préoccupation des gestionnaires a
évolué avec le passe du temps d'une approche «fabrication de
marchandises » à une approche mercatique (ou marketing) en passant
par une approche «écoulement de la production ».
A. L'approche « fabrication de marchandises »
Historiquement, les problèmes de production ont
été le premier à devoir être résolus. La
gestion de la production accapare toute l'attention du gestionnaire. La vente
se limite à la distribution physique des produits fabriqués dans
une économie fortement marquée par une pénurie relative,
où la connaissance du besoin exacte du client compte assez peu.
Exemple :
11 :Philipe Détrie, ''conduire une
démarche qualité'' , Edition d'organisation
u' Au début de ce siècle, henry Ford ne se soucie
pas des envies des clients de sa célèbre Ford T; toutes les Ford
T sont noires''12
L'important pour le gestionnaire, c'est de maîtriser le
processus de production, le produit est secondaire, c'est le résultat
« mécanique »de l'activité de production, quant au
client il est ignoré.
B. L'approche « écoulement de la production
»
Dans cette conception, la vente est conçue comme le
prolongement organisé de l'activité de production. Il faut bien
s'occuper de la vente, notamment pour bénéficier des avantages de
la grande série dans la production. Les objets produits sont au centre
des préoccupations des gestionnaires. Il faut convaincre les clients
pour écouler la production réalisée. Le client n'est pas
la source de l'action de l'entreprise mais la cible.
C. L'approche « mercatique »
Il y a un renversement de la logique dans cette approche,
l'entreprise n'écoule plus sa production sur un marché
grâce à la vente (logique : Production ? Marché) mais
étudie le marché pour définir ce quelle va produire
(marché ? production ? marché).
Le marché n'est plus un point d'aboutissement de la
production mais le point de départ du processus de définition du
produit.
L'accès à cette approche est dû
nécessairement à une offre très abondant du fait de la
diversité des produits substituables, des économies
d'échelle, une concurrence qui s'aggrave de plus en plus et la
multiplication des zones de libre échange partout dans le monde. Donc
pour garantir sa pérennité et sa survie l'entreprise doit
entretenir sa relation avec son client et livrer des produits conformes
à ses besoins et ses attentes.
II. L'écoute client
La démarche écoute client s'avère
nécessaire pour préserver la part de marché de
l'entreprise et pouvoir écouler sa production. Elle vise à
réaliser un produit ou un service le maximum possible adapté aux
besoins et attentes des clients.
L'écoute client se fait à travers :
· L'identification des besoins et attentes des clients ;
· Les enquêtes de satisfaction et le recueil des
réclamations ;
Dans un premier temps et avant se lancer dans le processus de
production, on se réfère à l'identification des besoins et
attentes des clients pour les inclure dans la phase de conception ; c'est la
conception à l'écoute client. Cependant la qualité
réalisée par l'entreprise peut ne pas refléter à
cent pour cent la qualité attendue par le client, en plus les exigences
évoluent d'une manière permanente. Cela implique la
réalisation des
12 J.L.CHARRON et SABINE Sépari,''Organisation
et gestion de l'entreprise'' Edition DUNOD, p : 125
enquêtes de satisfaction et de recueillir constamment les
réclamations de nonconformité afin d'instaurer des mesures
d'ajustement.
· L'identification des besoins Ajustement des
écarts
et attentes des clients constatés
· Les enquêtes de satisfaction La
satisfaction client
· Le recueil des réclamations
La démarche écoute client
A. L'identification des besoins et attentes des clients
Grâce à des études de marché
basées sur des enquêtes quantitatives et qualitatives (tel que :
l'entretien en face à face, l'enquête par voie postale,
la table ronde, les centre d'appels...) on peut déterminer les
besoins de notre cible, néanmoins la qualité
réalisée par l'organisme ne sera pas toujours celle attendue par
le client.
Du point de vue de l'organisme on distingue :
· La qualité voulue :
caractéristique qualité que l'organisme souhaite atteindre pour
répondre à la qualité attendue. C'est la prestation qu'il
veut fournir à ses clients.
· La qualité réalisée
: caractéristique qualité réellement
réalisée par l'organisme.
Dans un monde parfait, la qualité
réalisée serait identique à la qualité voulue. Ceci
est difficile à obtenir en raison des dysfonctionnements et des
aléas de toute sorte qui créent des écarts entre ce qu'on
prévoit ou planifie, et ce qu'on réalise.
Du point de vue du client on distingue :
· La qualité attendue :
caractéristique qualité souhaitée par les clients, mais
leurs besoins sont de deux niveaux : les uns sont exprimés les autres
sont explicites.
· La qualité perçue :
caractéristique qualité ressentie à partir de laquelle le
client va se faire une opinion sur la qualité de la prestation de
l'entreprise : c'est la qualité perçu. En se basons sur cette
dernière l'organisme va juger le degré de satisfaction client.
Dans un monde parfait la qualité perçue serait
identique à la qualité attendue. Ceci est irréalisable
à cause de l'importance de l'irrationnel et du subjectif des clients
dans la conscience de la qualité attendu et dans la perception de la
qualité réalisée.
La satisfaction du client passe donc, entre autres, par
l'étape fondamentale d'identification de ses besoins et attentes en
termes de qualité attendue.
Le but de cette opération est de réduire le
différentiel entre, la qualité attendue par le client et la
qualité perçue lors de la fourniture du produit et d'optimiser le
processus d'élaboration du produit.
B. Les enquêtes de satisfaction clients :
Définition :
«Les enquêtes de satisfaction permettent de savoir
comment les clients apprécient les produits et les services fournis,
comment ils situent cette offre par rapport à la concurrence. Ces
enquêtes préparent le terrain de la fidélisation parce
qu'elle aide à comprendre les réactions des clients et à
mieux repérer leurs attentes. A condition de réagir, de corriger
les points faibles, de faire évoluer l'offre de l'entreprise »13
Ces enquêtes peuvent se faire par courrier, mail, par
téléphone ou en face à face. Dans tous les cas un
questionnaire sera élaboré. Il vise à recueillir le niveau
de satisfaction des clients pour chacune des attentes identifiées. Ce
niveau est évalué sur des échelles :
· Une échelle de note
Noter la qualité de notre accueil de 0 à 10 (0 si
vous êtes très insatisfaits 10 si vous êtes totalement
satisfaits)
13 :D.Noyé,''pour fidéliser les
clients, Edition consulting INSEP,Page : 95
· Une échelle d'accord sur une affirmation
Que pensez-vous de cette affirmation : nos horaires sont
adaptés à vos besoins :
q Tout à fait d'accord, d'accord,
q Moyennement d'accord, pas d'accord
· Une échelle de sentiment
Que pensez-vous de nos délais de livraison?
q très satisfait, satisfait, peu satisfait,
insatisfait
Comment jugez-vous notre capacité à vous
conseiller?
q excellente, bonne, moyenne, mauvaise
Dans tous les cas, il vaut mieux utiliser la même
échelle pour toutes les attentes et conserver cette échelle d'une
enquête à l'autre pour pouvoir exploiter et comparer les
résultats au cours du temps.
Exemple d'enquête de satisfaction14 :
Chère Madame, cher Monsieur,
Vous êtes client(e) de notre cabinet et je vous remercie de
votre confiance.
Soucieux d'améliorer en permanence la Qualité de
nos prestations, nous souhaitons connaître votre appréciation
à l'égard de notre service au travers du questionnaire
ci-joint.
Pour que votre opinion soit bien prise en compte, je vous
remercie de renvoyer votre réponse avant le 3 janvier en utilisant
l'enveloppe réponse ci-jointe sans l'affranchir.
Restant à votre disposition pour tout renseignement, je
vous prie d'agréer, Chère Madame, Cher Monsieur, l'expression de
mes sentiments dévoués.
Que pensez-vous?
|
Très satisfait
|
Satisfait
|
Peu satisfait
|
Insatisfait
|
De notre souci de conserver les dents de nos patients.
|
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|
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|
Du confort de la salle d'attente.
|
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|
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De la tenue vestimentaire des dentistes.
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14 :Jean Margerand,Florence Gillet-Goinard,''Manager
la qualité pour la première fois'', Edition d'organisation,Page :
23.
De la propreté du matériel.
|
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De la modernité de l'équipement
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De notre souci d'intégrer l'historique de vos soins
dentaires.
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|
En conclusion, que pensez-vous de nos prestations?
|
|
|
|
|
()
Qu'aimeriez-vous ajouter?
|
La mesure de la satisfaction client :
La mesure de la satisfaction client constitue un outil
précieux. L'intérêt de cette mesure est d'évaluer
précisément le niveau de qualité perçu,
au-delà de l'intuition ou du recueil spontanés.
C'est un outil pour l'entreprise qui permet de :
· Définir ce qui constitue la qualité aux
yeux du client
· Mesurer la satisfaction du client pour chaque
critère de qualité
· Identifier les points forts et les points faibles de
l'entreprise
· Se positionner par rapport à la concurrence
· En déduire les axes d'amélioration
· Censibiliser chacun à l'importance du client
· Associer l'ensemble des collaborateurs à la
définition et à la mise en °uvre d'axes de progrès
· Evaluer l'impact de la mise en °uvre de ses axes de
progrès lors d'une enquête ultérieure.
C'est un outil de communication vers le client :
· Le client apprécie de voir son opinion prise au
sérieux
· Le client apprécie de pouvoir faire part de ses
attentes
C. Le recueil des réclamations :
Définition :
«Une réclamation client est la manifestation
d'une insatisfaction (ou l'expression d'un mécontentement) d'un client
à l'encontre de son fournisseur pour un fait précis que le client
impute à ce dernier et dont il demande le
traitement»15
Il est capital d'écouter ses clients, ils peuvent par
leur choix :
· Continuer ou non d'acheter
· Acheter plus ou moins
· entraîner un prospect à devenir un client
· Ou à l'inverse, inciter des clients à
quitter l'entreprise
Selon une enquête16, presque 22% des clients
abandonnent au moins une marque ou une entreprise suite à un
mécontentement.
Donc le personnel en contact direct avec le client doit
recevoir ses réclamations avec amabilité et gentillesses et
remplacer la non conformité le plus vite possible et l'indemniser au
préjudice qu'en subi et lui rassurer que sa réclamation sera
prise en compte, et que le problème rencontré n'aura pas lieu
lors des transactions prochaines.
En fait, « tout engagement vis-à-vis du client
mécontent doit être respecté (rien n'est pire que de le
décevoir à nouveau). »17
Les points d'entrée :
Une réclamation peut survenir partout ou il y a contact
avec le client. Mais il y a des lieux plus exposés :
· Lieu d'accueil
· Guichet
· Caisse
· Point d'information
· Agences
· Lors d'un contrôle
· Standard téléphonique
· Numéro vert
· Contact commercial
· Réservation centrale
· Service consommateurs
· courrier (posté ou
télécopié
· salons professionnels
· service spécialisé
· . . .
D. Le plan d'action :
15 :Philipe Détrie,"conduire une
démarche qualité",Edition d'organisation,page :65
16 :cette enquête est menée par
l'association des agences de conseil en communication (l'AACC), France.
17:Jean Margerand,Florence Gillet-Goinard,''Manager
la qualité pour la première fois'', Edition d'Organisation.
Les informations collectées à travers les
enquêtes de satisfactions et le recueil des réclamations
permettent de réaliser un bilan de données regroupant (les
attentes clés des clients, son niveau de satisfaction, le taux de
fidélisation, les causes principales de réclamations, les points
forts, les points faibles, le délai moyen de traitement d'une
réclamation, les axes de progrès, ...). Sur la base de ses
données l'entreprise va agir par la mise en oeuvre d'un plan d'action
(Des actions correctives qui peuvent aller jusqu'au redéfinition du
produit et/ou service De l'entreprise).
L'écoute client est une démarche permanente
ayant comme objectif l'adaptation ininterrompue du produit ou service de
l'entreprise aux besoins et attentes des clients. Cela entre dans le cadre
d'une recherche sérieuse de fidéliser ses clients en se basant
sur la qualité attendue comme un excellent enjeu de
compétitivité.
La démarche écoute client vise une
amélioration continue qu'on peut l'illustrer par le
célèbre PDCA de Deming :
Le principe de la roue de Deming, est l'amélioration
permanente à travers
Les 4 phases clés du PDCA. Crée par W.E. Deming
dans les années 1950 et représente la boucle
d'amélioration :
«Plan» (Planifier) : il s'agit de
définir les objectifs à atteindre et de planifier la mise en
oeuvre d'actions,
«Do» (faire, Mettre en place) : il
s'agit d'exécuter ce que nous avons planifier.
«Check» (vérifier, mesurer,
Contrôler) : vérifier que les objectifs visés sont
atteints. Si non mesurer l'écart, comprendre ce qui s'est
passé.
«Act» (Agir/réagir) : en
fonction des résultats de la phase précédente il convient
de prendre les mesures correctives et préventives et s'assurer que cet
acquis demeurera stable.
De tour de roue en tour de roue, l'entreprise monte la pente
des améliorations. La partie ACT (à traduire par "réagir")
est le cliquet anti-retour (grâce à des mesures correctives et
préventives on surveille toujours l'amélioration).
· La planification : Sur la base des
données collectées à travers les enquêtes de
satisfactions et le recueil des réclamations l'entreprise réalise
le plan d'action qui vise la mise on oeuvre des actions correctives
(éviter le maximum possible des sources de non-qualité, fixer un
taux minimum de réclamation à atteindre, augmenter le taux de
fidélisation, ...).
· La mise en oeuvre : le plan d'action est
appliqué
· Le control : après avoir mettre
en oeuvre le plan d'action, on s'assure qu'il est réalisé et s'il
y a un écart il faut le mesurer
· L'action : l'écart
constaté sera corriger par des actions correctives, cela reste comme un
acquis pour l'entreprise, les fautes commis ne serons jamais apparues
grâce à des mesures préventives u'c'est
l'amélioration continue''.
La démarche écoute client s'effectue dans le but
de satisfaire voire fidéliser les clients de l'entreprise et par
conséquent augmenter sa part de marcher. En fait, les clients satisfaits
recommande l'entreprise à de nouveaux clients pour un coût nul
« Un client qui vous est attaché vous fait une publicité
gratuite ! »18
Selon une enquête célèbre aux états
unis u' un client mécontent fait part de son insatisfaction à 24
personnes alors qu'un client satisfait n'en parle qu'à 8 personnes
u'.
C'est évident, un client insatisfait va diffuser un
bouche à oriel négatif sur les produits et/ou les services de
l'entreprise cela se traduit par un détournement de ses clients
présents ou potentiels vers les concurrents.
Donc, u'écouter ses clients'' s'avère
indispensable pour avoir un produit ou un service réputé de
qualité, ainsi que pour garantir la survie de l'entreprise dans un
environnement concurrentiel rude et plein de mutations.
18 :D.Noyé,''pour fidéliser les clients,
Edition consulting INSEP,Page : 18
Chapitre 3 : Les outils applicables à la gestion
de la
qualité
Réussir à améliorer la qualité
(interne et externe) et à inscrire durablement son entreprise dans une
réelle dynamique d'amélioration continue, ne peut pas être
le fruit du hasard. Cela passe obligatoirement par l'utilisation de
méthodes et outils adaptés à la situation et à
l'objectif recherché.
Pour chaque situation, il existe un ou plusieurs outils
facilitant l'atteinte des objectifs car ils apportent des méthodologies
éprouvées, et permettent de "canaliser" les efforts de tous, afin
d'éviter toute dispersion contre-productive. Cela est d'autant plus
important qu'il faut souvent travailler ensemble car tous les processus et
activités de l'entreprise sont interdépendants.
Certains sont nécessaires pour un pilotage efficace de
l'entreprise, d'autres pour résoudre ou prévenir un
problème, valider la conception d'un produit, vérifier la
fiabilité d'un processus, suivre la qualité d'une fabrication et
identifier les causes d'un dysfonctionnement.
Dans le présent chapitre on ne donnera pas une liste
exhaustive des outils qualité mais on se limitera aux plus importants
:
I. Le QQOQCCP :
Le QQOQCCP sert à identifier le problème dans son
ensemble à partir de 7 questions.
Il permet d'avoir sur toutes les causes du problème,
des informations suffisantes pour déterminer avec exactitude quelle est
la cause principale. Ces informations sont souvent basées sur des
observations, des faits que l'on consigne au cours d'enquêtes. Cela
permet d'identifier les aspects essentiels du problème.
Principe
C'est une technique de recherche d'informations sur un
problème et notamment sur ses causes qui se réalisent grâce
aux questions suivantes :
Qui ?
|
Qui a le problème ? Qui est intéressé par le
résultat ? Qui est concerné par la mise en °uvre ?...
|
quoi
|
De quoi s'agit-il ? Quel est l'état de la situation ?
Quelles sont les caractéristiques ? Quels sont les conséquences
?...
|
où
|
Où le problème apparaît-il ? Dans quel lieu ?
Sur quelle machine ?...
|
Quand
|
Quand le problème a-t-il été
découvert ? Quelle est sa fréquence ?...
|
Comment
|
Comment mettre en °uvre les moyens nécessaires ? De
quelle
manière ? Avec quelles procédure ? De quelle
manière intervient le problème ?...
|
Pourquoi
|
Pourquoi réaliser telles actions? pourquoi respecter
telles
procédures ?...
|
Combien
|
Combien de fois cela s'est-il produit ? Combien ça
coûte ? Combien coûte la non résolution du problème
?...
|
Exemple :
Une non-conformité est apparue sur les produits
fabriqués dans l'entreprise X au niveau du service production. Tous les
lots sont non-conformes. Le responsable qualité est chargé
d'analyser les solutions pouvant supprimer la non-conformité.
Qui ?
|
Le responsable qualité chargé du projet
|
quoi
|
Non-conformité sur les produits
|
où
|
Dans le service de production de l'entreprise X
|
Quand
|
Réagir le plus rapidement possible
|
Comment
|
En mettant les actions correctives en place
|
Pourquoi
|
Pour satisfaire le client
|
Combien
|
Si non résolution du problème, impossibilité
d'expédition, donc perte d'un client pour l'entreprise et
pénalités de retard à payer
|
II. Le Brainstorming
Présentation :
Le Brainstorming est également appelé :
Remue-méninges, Tempête d'Idées, Créativité
ou brassage d'idées.
A quoi sert le Brainstorming ?
Le Brainstorming est une méthode permettant de produire
un maximum d'idées en un minimum de temps. Il est utilisé pour
résoudre un problème en recherchant les causes et les solutions
possibles.
Comment utiliser le Brainstorming ?
Le Brainstorming est un travail de groupe composé de 8
à 15 personnes, choisi de préférence dans plusieurs
disciplines, et un animateur.
L'équipe essaye de produire un maximum d'idées qui
sont notées sur un tableau visible pour tout le monde.
Il est recommandé de prévoir des pauses entre
chaque réunion pour laisser mûrir les idées émises
afin de mieux les réexaminer par la suite.
Le Brainstorming se déroule en trois phases
:
1. Phase de Recherche : Les participants exprimeront les uns
après les autres toutes les idées leur venant à l'esprit
sans restriction. L'exercice doit se dérouler dans la discipline : on
écoute ce que l'autre dit et on ne critique en aucune manière.
Aucune idée, aussi étrange soit elle, ne doit être
réprimée. Il faut exprimer le maximum d'idées : plus il y
a d'idées, plus on a de chances de trouver la solution.
2. Phase de regroupement : et de combinaison des idées
: Le groupe de travail essaye d'exploiter et améliorer les idées
émises. On pourra faire des analogies, exprimer des variables ou des
modifications. Certaines idées se verront complètement
dénigrées, et d'autres aux contraires encensées. Mais
attention ! Ces critiques ne s'adresseront jamais à l'auteur de
l'idée, et il faudra savoir garder le sens de l'humilité.
L'important n'est pas de savoir qui a eu l'idée, mais de voir ce que
l'on peut en tirer.
3. Phase de Conclusion : Au terme de l'exercice, il faudra
faire l'analyse des causes suspectées et des solutions proposées
: discerner celles du domaine du réalisable, de celle du domaine de
l'utopie. Les solutions et les causes dégagées devront alors
être confrontées aux exigences de l'entreprise, ainsi qu'aux
autres outils. On adoptera donc la meilleure des solutions.
Exemple de Brainstorming
La société X reçoit souvent des
réclamations concernant le retard des livraisons. Le directeur de la
société a désigné une équipe
constituée des différents chefs de département de
l'entreprise et autres personnes ayant relation avec le sujet afin de
résoudre le problème.
L'équipe a utilisé le Brainstorming afin de
résoudre le problème. Question posée : Quels sont les
causes des retards de livraison ? Réponses proposées par le
groupe :
· Les commandes sont reçues tard.
· La réalisation des commandes est mal
programmée.
· Retard dans la réception des intrants
nécessaires pour la réalisation de la Commande.
· Les lignes de fabrication ne sont pas
préparées à l'avance.
· Retard dans la démarche administrative pour avoir
l'autorisation de livraison.
· La réglementation impose que le produit
séjourne une période de 15 jours dans les magasins avant de le
livrer.
· Indisponibilité des camions pour la livraison.
· ...
III. LE VOTE PONDERE
But
Cet outil est utilisé pour provoquer et
accélérer un choix lorsque les données sont
qualitatives.
Principe
Technique de sélection finale du problème que le
groupe souhaite résoudre en premier, à partir des
résultats d'un vote simple (Technique de présélection des
problèmes à traiter suite à une séance de
brainstorming).
Les sujets sont classés par ordre de priorité
avec une pondération en fonction de leur classement (par exemple 3 pour
très important, 1 pour peu important... ou inversement).
Le vote pondéré simple :
C'est un vote pondéré mais sans critère
spécifique. Il est souvent suffisant si le problème
étudié n'est pas complexe.
Chaque membre du groupe choisit les causes ou solutions les
plus importantes à ses yeux et les classent par ordre d'importance (en
attribuant par exemple le poids 3 pour celle qui lui paraît la plus
importante, le poids 2 pour la suivante...).
On additionne les points de tous les membres, et on retient
l'option qui présente le total le plus haut ou bas selon le choix.
Exemple :
L'équipe de direction de l'entreprise x
installée à IFRAN souhaite faire baisser les charges de
l'entreprise, et ils ont décidé de travailler sur les coûts
engendrés par le chauffage de l'entreprise. Ils ont fait le vote suivant
:
|
Camal
|
Rida
|
Samih
|
Total
|
Mettre des fenêtres et portes isolantes
|
3
|
4
|
3
|
10
|
Mettre des portes à fermeture
automatique
|
4
|
2
|
1
|
7
|
Chauffer moins cette année
|
1
|
1
|
2
|
4
|
Changer des radiateurs
|
2
|
3
|
4
|
9
|
Dans ce cas, l'équipe de direction choisira la solution de
remplacement des fenêtres et portes de l'entreprise (10 points).
Le vote pondéré multicritère
:
Chacune des causes est pondérée en fonction de
critères (urgence, fréquence, risque de non détection,
gravité des effets ou sur le coût de non-conformité...).
Le groupe se met d'abord d'accord sur les critères
à retenir.
Elaboration d'un tableau : colonne (risques des causes ou
solutions) et ligne (les critères).
Calcul du poids relatif de chaque cause, par la multiplication
des poids attribués par chacun des critères. Le groupe est alors
en mesure de décider des causes qui seront en priorité retenues
pour analyse.
Exemple :
L'équipe de direction souhaite faire baisser les
charges de l'entreprise, et ils ont décidé de travailler sur les
coûts engendrés par le chauffage de l'entreprise. Leurs
critères de sélection se sont portés sur les coûts
et les délais de mise en place des solutions. Ils ont fait le vote
suivant :
|
Mettre des
fenêtres et portes isolantes
|
Mettre des portes à fermeture automatique
|
Chauffer moins
cette année
|
Changer des
radiateurs
|
Coût ? x5
|
2+2+1? 25
|
3+4+4? 55
|
4+3+3? 50
|
1+1+2? 20
|
Efficacité ? x4
|
3+4+4? 44
|
2+2+1?
|
1+1+2? 16
|
4+3+3? 40
|
Délai de mise en place ? x3
|
3+4+3?30
|
2+2+2?
|
1+1+1? 9
|
4+3+4? 33
|
total
|
99
|
93
|
75
|
93
|
Trois votants : Camal, Rida, Samih
Dans ce cas, l'équipe de direction choisira
également la solution de remplacement des fenêtres et portes de
l'entreprise (99 points).
Présentation :
Le diagramme de Pareto est également appelé
règle des 80/20 ou courbe "ABC". A quoi sert le diagramme de
Pareto ?
Le diagramme de Pareto est un graphique à colonnes qui
présente les informations par ordre décroissant et fait ainsi
ressortir le ou les éléments les plus importants qui expliquent
un phénomène ou une situation.
Autrement dit, le diagramme de Pareto fait apparaître
les causes les plus importantes qui sont à l'origine du plus grand
nombre d'effets. Sachant que 20% des causes sont à l'origine de 80% des
conséquences.
Cette méthode simple, claire et efficace permet la prise
de décision par le groupe. Comment utiliser le diagramme de
Pareto ?
Le diagramme de Pareto est élaboré en plusieurs
étapes :
1. Déterminer le problème à
résoudre.
2. Faire une collecte des données (par exemple en
utilisant la fiche de collecte des données) ou utiliser des
données déjà existantes.
3. Classer les données en catégories et
prévoir une catégorie "Divers" pour les catégories
à peu d'éléments.
4. Quantifier l'importance de chaque catégorie et
déterminer le pourcentage de chacune par rapport au total.
5. Classer ces pourcentages par valeur décroissante, la
catégorie "Divers" est toujours en dernier rang.
6. Représenter les données sous forme d'un
histogramme.
L'histogramme peut être complété par "La
courbe des valeurs cumulées" dont les points sont
déterminés par l'addition des valeurs de tous les
catégories (ou causes) identifiés précédemment,
jusqu'à obtenir 100%.
La courbe "ABC", quant à elle, découpe la courbe de
Pareto en trois segments A, B et C :
· "A" représente 75 à 80% de l'ensemble
· "A" + "B" représente 90 à 95% de
l'ensemble
· "A" + "B" + "C" représente 100% de l'ensemble
Ainsi, lorsque les causes correspondant au segment "A" sont
traitées, 75 à 80% des problèmes sont supprimés.
Par cet outil, les priorités d'action sont donc rapidement
visualisées.
Exemple de diagramme de Pareto :
Dans une entreprise de conserve de poisson, on veut
résoudre le problème des boites qui sortent bombées
après stérilisation. Après recherche, une liste des causes
possibles a été établie et une fiche de collecte des
données a été remplie.
Les données sont classées par catégorie et
par ordre décroissant. On calcule également le pourcentage et le
cumul :
Causes
|
Nbre de fois
|
%
|
Cumul
|
Pression de l'air comprimé insuffisante
|
22 fois
|
44%
|
44%
|
Remplissage excessif des boites
|
19 fois
|
38%
|
82%
|
Fuite au niveau des purgeurs
|
5 fois
|
10%
|
92%
|
Compresseur en panne
|
2 fois
|
4%
|
96%
|
Divers
|
2 fois
|
4%
|
100%
|
Total
|
50 fois
|
100%
|
|
|
Le diagramme de Pareto pour cet exemple se présente ainsi
:
On peut également faire d'autres diagrammes de Pareto
pour résoudre le problème du remplissage des boites et du manque
de pression d'air comprimé.
V. Diagramme causes-effet (ISHIKAWA)
Présentation
Pour tenter de diminuer ou d'éradiquer un problème
rencontré, il faut connaître toutes les causes qui peuvent lui
donner naissance, puis en cherchant leur poids relatif, on peut
déterminer sur quelles causes agir en priorité.
Le diagramme causes - effet est une représentation
graphique simple qui, pour un effet (un défaut, une
caractéristique, un phénomène...), tente d'identifier
l'ensemble des causes, des facteurs potentiels pouvant l'affecter.
Construire un diagramme Cause-Effet, c'est construire une
arborescence, qui de l'effet (phénomène à étudier =
tronc) va remonter dans toutes les causes possibles (branches), dans les causes
secondaires (petites branches), et jusqu'aux détails (feuilles).
Les premiers diagrammes causes-effet ont été
développés par le professeur KaoruISHIKAWA en 1943.
Ce type de diagramme est de ce fait également
appelé, diagramme d'ISHIKAWA ou diagramme en arrêtes de
poisson.
Comment le construire ?
La construction du diagramme causes-effet passe par les
étapes suivantes :
· Définir l'effet à observer :
phénomène, défaut, «
· Tracer une flèche de gauche à droite en
direction de l'effet.
Effet
· Décrire les facteurs principaux qui sont les
causes potentielles de ce qui est observé.
La recherche des causes peut se faire selon les 5M :
- Main d'°uvre : Problème de compétence,
d'organisation, de Management.
- Matière : Recense les causes ayant pour origine les
supports techniques et les produits utilisés
.
- Méthode, Procédures ou modes opératoires
utilisés.
- Machines (équipement) : Causes relatives aux Machines,
aux équipements et Moyens concernés.
- Milieu (environnement) : Environnement physique :
lumière, bruit, poussière.
· Tracer les flèches secondaires correspondant au
nombre de familles de causes potentielles identifiées, et les raccorder
à la flèche principale. Chaque flèche secondaire identifie
une des familles de causes potentielles.
· Inscrire sur des minis flèches, les causes
rattachées à chacune des familles. Il faut veiller à ce
que toutes les causes potentielles apparaissent.
Main d'°uvre Matière Milieu
Machines Méthodes
· Rechercher parmi les causes potentielles exposées,
les causes réelles du problème identifié. Ce sera
notamment la cause la plus probable qu'il restera à vérifier dans
la réalité et à corriger.
VI. La méthode des 5S :
A quoi sert la méthode des 5S?
La méthode des 5S est l'une des méthodes
japonaises utilisée pour l'amélioration continue. Il s'agit d'un
préliminaire incontournable pour tout projet d'amélioration.
La méthode des 5S met l'accent sur la propreté et
la bonne organisation des postes de travail. Elle peut être
appliquée dans l'usine que dans les bureaux.
Principes de la méthode des 5S
Le nom de 5S vient de la première lettre de cinq mots
japonais : Seiri, Seiton, Seiso, Seiketsu, Shitsuke.
Mot japonais
|
Traduction
|
Signification
|
Seiri
|
Débarrasser
|
Faire la distinction entre le nécessaire et l'inutile
duquel il faut se débarrasser.
|
Seiton
|
Rangement
|
Placer chaque chose à un endroit précis afin de
pouvoir la trouver immédiatement en tenant compte de la fréquence
d'utilisation de chaque élément.
|
Seiso
|
Nettoyage
|
Éliminer les déchets, les saletés, les
corps étrangers afin que tout soit propre.
|
Seiketsu
|
Ordre
|
Veiller, sans cesse, à l'élimination des choses
inutiles, au rangement et au nettoyage.
|
Shitsuke
|
Education
|
Acquérir ou avoir la capacité de faire les choses
comme elles doivent être faites.
|
|
La pratique des 5S traduit la volonté de
débarrasser le poste de travail des choses inutiles qui l'encombrent, de
veiller à ce qu'il reste bien rangé, de le nettoyer, de le garder
en ordre et d'y instaurer la rigueur indispensable pour faire du bon
travail.
VII. Les cercles de qualité
Généralité
Les cercles de qualité sont de petits groupes de 3
à 10 personnes, appartenant à la même unité de
travail qui se réunissent volontairement et régulièrement
pour identifier et résoudre des problèmes relatifs à leur
activité
but
Les buts des cercles de qualité sont : ·
Améliorer :
- La production et diminution des coûts,
- L'organisation du travail,
- Les relations et les conditions de travail,
- L'information et la concertation, - La sécurité
au travail,
· Développer
- Les compétences professionnelles,
- L'adhésion du personnel
- Augmenter son degré d'engagement dans l'entreprise.
· Favoriser le développement personnel,
Composition
Un membre du personnel d'encadrement doit devenir l'animateur.
Il doit :
· Connaître les méthodes et outils de la
qualité
· Etre directif sur la méthode
· Sans opinion sur le fond.
· Faire parler tout le monde
· S'adapter à la personnalité de chacun.
· Etre formé.
Il nommera un secrétaire qui rédigera les
comptes-rendus reprenant les points d'accords, de désaccords et les
points à étudier.
Fonctionnement
Les cercles de qualité fonctionnent suivant trois
dimensions importantes :
· Des réunions régulières
· Périodicité : Toutes les 2 ou 3
semaines.
· Durée : 1 heure ou 2.
· Pendant les heures de travail.
· Calendrier convenu d'avance.
résolution des problèmes
Par leurs observation des problèmes sont constatés
par les membres du cercle ou leurs collègues de travail Les types de
problèmes peuvent être :
· Qualité des produits ou des services,
· Sécurité,
· Réduction des coûts,
· Surcharge de travail,
· Moral du personnel,
Les outils
Parmi les outils que l'on peut utilisés dans le cadre des
cercles de qualité sont :
· Brainstorming,
· Diagramme d'Ishikawa,
· Diagramme de Pareto,
· QQOQCP,
· «
Les sept règles d'or des cercles de
qualité
· Les membres du cercle doivent être motivés
et participer
· Miser sur le volontariat
· Développer un état d'esprit d'ouverture et
de créativité
· Intégrer les cercles dans la gestion usuelle, de
l'entreprise
· Tabler sur la formation des membres
· Favoriser les échanges inter-cercles
Les cercles de qualité implique le personnel dans les
objectifs de l'organisme, améliore leur rendement, et l'oriente vers la
résolution des problèmes relatifs à leur activité.
En fait la solution apportée par un employé à un
disfonctionnement lié à son activité sera plus performante
que celle apportée par une personne qui se situe en haut de la
hiérarchie.
Chapitre 4 : perfectionner la gestion de la
qualité
avec la certification ISO9001 (version 2000)
Gérer la qualité avec les outils les plus
développés n'est plus suffisant pour jouir de ('excellence, car
l'entreprise a toujours le besoin d'une preuve qui atteste sa puissance en
matière de la qualité envers ses partenaires (les clients, les
soutraitants,...).
Disposer d'une certification ISO reste la seule voie pour
garantir la confiance des clients de l'entreprise, argumenter la
fiabilité de son système productif, et par conséquent
perfectionner sa démarche qualité.
Du fait que la norme ISO9001 est la dernière version de
la famille des normes ISO9000, on aura se limiter dans se chapitre sur sa
présentation et on verra dans un deuxième lieu comment s'effectue
la certification d'entreprise au Maroc.
I. Présentation de la certification ISO 9001
A. Un bref Historique de la famille des normes ISO 9000
:
L'origine de la norme ISO 9000 date de 1979 avec la
création, au sein de ('Organisation internationale de certification
(ISO), d'un comité technique en charge d'élaborer des normes dans
le domaine du management et de l'assurance qualité. En 1987, a
établi la famille des normes ISO 9000 (ISO9001, ISO9002, ISO9003) dans
le souci d'harmoniser les normes d'assurances qualité au niveau
international.
La différence entre les trois normes " à certificat
" porte sur le champ couvert par la certification :
L'ISO9001 : est la plus globale des trois normes, c'est
l'assurance qualité de l'ensemble de l'activité de
l'organisation, de la conception aux prestations associées.
L'ISO9002 : est semblable à la précédente
mais ne traite pas la partie conception.
L'ISO9003 : concerne seulement le contrôle des produits qui
vont être livrés aux clients.
Les normes ISO9000 ont connu deux révisions successives
en 1994 et en 2000. Dans la nouvelle version les trois normes ISO 9001,
9002,9003 se sont fusionnée en une seule norme u' ISO9001''.
B. Définition :
« La certification ISO 9001 est une reconnaissance
officielle, délivrée par un des organismes certificateurs qui
atteste de la conformité du système qualité de
l'entreprise aux exigences d'une norme internationale de management de la
qualité : la norme ISO9001 »19
De cette définition on peut retenir que la norme ISO
9001 fixe des standards en management de la qualité et que les
entreprises désireuses être certifiées doivent
réaliser une production conforme à ses standards.
C. Les huit principes de management de la Qualité
: La norme ISO 9001, s'appuie sur les huit principes de management de
la qualité :
· Orientation client : les organismes
dépendent de leurs clients, il convient donc qu'ils comprennent leurs
besoins présents et futurs, qu'ils satisfassent leurs exigences et
qu'ils s'efforcent d'aller au-delà de leurs attentes
· Leadership : les dirigeants
établissent la finalité, les orientations et l'environnement
interne de l'organisme. Ils créent le contexte dans lequel les personnes
peuvent pleinement s'impliquer dans la réalisation des objectifs de
l'organisme.
· Implication du personnel : les
personnes sont à tous niveaux l'essence même d'un organisme et une
totale implication de leur part permet d'utiliser leurs capacités au
profit de l'organisme
· Approche processus : un résultat
escompté est plus facilement atteint lorsque les ressources et
activités afférentes sont gérées comme un
processus.
· Management par approche système
: identifier, comprendre et gérer un système de
processus corrélés pour un objectif donné contribue
à l'efficacité et à l'efficience de l'organisme
· Amélioration continue :
l'amélioration continue constitue un objectif permanent de l'organisme
et se fait à travers le célèbre outil « PDCA
».
· Approche factuelle pour la prise de
décision : les décisions efficaces se fondent sur
l'analyse de données et d'informations
· Partenariat : des relations mutuellement
bénéfiques entre l'organisme et les fournisseurs augmentent
les capacités des deux organismes à créer de la valeur.
En fin on peut dire que l'investissement dans un projet de
certification ISO est un premier pas vers un management par la qualité
totale.
D. Les avantages de la certification :
La certification iso 9001 apporte à l'entreprise,
outre une reconnaissance par les donneurs d'ordre, une gamme d'avantages
permettant de la faire progresser. En effet, à condition d'être
conduite de façon adaptée, cette démarche apporte un
nouvel état d'esprit, dynamisant l'entreprise, et une meilleure
efficacité dans le fonctionnement de tous les jours
Elle permet en particulier : En externe de :
· Créer un impact positif sur son image de
marque,
· Distancer ses concurrents (ou de ne pas se laisser
distancer),
· Parfaitement répondre aux attentes de ses clients
et de les
fidéliser,
· Rester compétitif,
· Pouvoir se placer sur des marchés où les
clients veulent des garanties sur la qualité,
· Développer de nouvelles parts de marché,
· Avoir une image forte et une reconnaissance
internationale de
· La qualité de ses produits et de ses services,
· Valoriser son entreprise, son savoir-faire et ses
collaborateurs.
En interne de :
· Résoudre ou d'anticiper les dysfonctionnements,
· Réduire les coûts de non-qualité,
d'améliorer la rentabilité,
· Optimiser les ressources de l'entreprise,
· Adapter les coûts des contrôles aux risques
réels,
· Mettre en °uvre des processus
d'amélioration,
· Développer des relations mutuellement
bénéfiques avec ses
fournisseurs,
· Piloter efficacement son organisation,
· Améliorer sa performance globale,
· Préserver le savoir-faire et valoriser les bonnes
pratiques,
· Développer une culture orientée clients,
· Motiver et fédérer son personnel autour du
projet,
· Renforcer la responsabilité individuelle et viser
des objectifs
communs bien identifiés,
· Mettre sous tension le management pour que la vision
Qualité soit déployée dans l'entreprise,
· Créer une culture "d'obsession client",
· Améliorer la communication entre tous les
acteurs,
· Faciliter l'intégration des nouveaux
collaborateurs,
II. Le processus de la certification d'entreprise au Maroc
:
A. Les intervenants dans le processus de certification
d'entreprise20:
Le ministère du commerce et de l'industrie
(MCI) :
Le MCl est l'organisme certificateur. Il a pour rôle de
:
- Prendre la décision de délivrer le certificat de
conformité aux normes aux entreprises concernées;
- Surveiller le maintien de la conformité aux normes et
décider, le cas échéant, des sanctions à
appliquer.
Le comité technique de certification :
Le comité technique est chargé:
- D'examiner le rapport d'audit et de proposer les
décisions de refus ou d'attribution du certificat ;
- De proposer, au vu du rapport d'audit de suivie, le maintien ou
le retrait du certificat.
SNIMA:
Le service de la normalisation industrielle marocaine assure le
secrétariat du comité technique de certification.
L'organisme auditeur:
L'organisme auditeur est désigné par le SNIMA sur
proposition du comité technique.
Les auditeurs de cet organisme effectuent les audits
d'inscription des demandes de certification ainsi que les audits de suivi.
B. procédure de certification d'entreprise par le
MCI :
La certification des entreprises se déroule selon les
étapes suivantes:
Soumission de la demande:
La demande de certification est adressée au SNIMA. Elle
doit préciser l'unité à certifier (raison sociale, adresse
et effectif), les domaines d'activité, les autres unités de la
société s'il y a lieu qui ne sont pas concernées par cette
certification ainsi que le référentiel choisi pour la
certification.
Cette demande est accompagnée du Manuel Assurance
qualité de l'entreprise
Examen de la recevabilité de la
demande:
Le SNIMA procède à l'étude de
recevabilité en examinant les documents que lui a adressés
l'entreprise pour voir s'i1 est opportun de poursuivre le processus de
certification.
Désignation de l'équipe
d'audit:
Si la demande est recevable, le SNIMA désigne
l'équipe d'audit (responsable d'audit et auditeur) compétente
dans le domaine d'activité concerné. La date et la durée
de cet audit ainsi que les références de l'équipe d'audit
sont transmises à l'entreprise.
Réalisation de I'audit :
L'équipe d'audit réalise l'audit
conformément aux exigences de la norme NM ISO 10011-1. L'entreprise doit
ensuite définir les réponses qu'elle compte apporter aux
remarques et aux non-conformités détectées ainsi que le
délai de leur mise en cuvre. Le responsable d'audit prépare
ensuite le rapport d'audit définitif et l'envoie au SNIMA.
Les résultats d'audit sont examinés par la
commission concernée.
Décision de certification :
Le rapport d'audit sera examiné par le comité
technique. Au vu du rapport d'audit le comité technique propose l'accord
ou le refus du certificat, Le SNIMA transmet la décision du
comité technique au ministre chargé de d'industrie.
Délivrance du certificat :
Le certificat de conformité aux normes est attribué
par une décision du ministre chargé de l'industrie.
L'entreprise certifiée fera toujours objet de
contrôle par l'auditeur désigné par le SNIMA, en vue du
suivi du maintien de la conformité du système assurance
qualité certifié. En cas de constatation de
non-conformité, des sanctions sont prises par le ministre chargé
de l'industrie qui peuvent aller jusqu'au retrait définitif du
certificat.
Au Maroc, les entreprises ont un retard considérable en
matière de certification d'entreprise selon les normes ISO 9000.
Selon les données du MCI, à peu près 102
entreprises ont obtenu la certification ISO 9000 auprès de ce
ministère
Le manque d'intérêt pour la certification
d'entreprise chez les entrepreneurs marocains s'explique par plusieurs causes,
ont peut citer essentiellement le coût élevé de la mise en
place d'une démarche qualité en vue de sa certification et le
caractère non exigeant de la certification.
La gestion de la qualité regroupe certaines disciplines
(le management, le marketing, les statistiques, l'informatique,...). Mais ce
n'est plus réservée aux qualiticiens, un simple entrepreneur peut
grâce à des séances de formation piloter une
démarche qualité de son projet.
Réaliser des enquêtes de satisfactions,
recueillir des réclamations, et établir un plan d'action
s'avèrent facile à exécuter. De même, mettre en
°uvre des outils qualité (la roue de Deming, les cercles de
qualité, le brainstorming, les 5s, ...) dans son organisation ce n'est
plus difficile à mener, et si notre héros veut obtenir une
certification ISO9001 :2000, un groupe de spécialistes peut
l'accompagner jusqu'au certification de son organisme u' rien de
complexité ! ''
Malheureusement, le Maroc enregistre un retard en
matière de la qualité Et ce occasionné notamment par une
connaissance insuffisante dans ce domaine et un manque d'esprit de
challenger.
Bibliographie :
Philipe Détrie, ''conduire une démarche
qualité'', Edition d'organisation.
Jean Margerand, Florence Gillet-Goinard, uuManager la
qualité pour la première fois'', Edition d'organisation.
Jean-Luc CHARRON, SABINE Sépari,''Organisation et gestion
de l'entreprise'' Edition DUNOD.
D.Noyé,''pour fidéliser les clients'', Edition
consulting INSEP.
Guy Laudoyer "La certification ISO 9000, un moteur pour la
qualité" Edition D'organisation, Paris 1996.
Bernard Corbel, Bernard Murry "L'audit qualité interne"
Edition AFNOR, Paris 1996.
Etienne Collignon, Michel Wissler " Qualité et
compétitivité des entreprises, du diagnostic aux actions de
progrès" Edition. Economica, Paris 1984.
Webographie :
www.commentcamarche.net
www.azaquar.com
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