Chapitre II : La méthodologie de la revue de la
littérature
Le présent chapitre traite du cadre conceptuel, de la
démarche utilisée pour la collecte, l'exploitation des ouvrages
identifiés, le traitement et l'analyse des données.
II.1- Le cadre conceptuel
L'objectif de ce cadre conceptuel est de justifier le choix de
nos concepts clés et de les définir. Aussi, consistera-t-il
à mettre en évidence les relations supposées entre ces
concepts.
II.1.1- Le choix et la définition des concepts
« La conceptualisation ne retient pas tous les aspects de
la réalité concernée mais seulement ce qui exprime
l'essentiel du point de vue du chercheur » (Quivy. R et Luc Van. C,
1995). L'essentiel pour nous est de mettre en évidence les concepts
à même de permettre une meilleure compréhension de nos
hypothèses de recherche. Quelques concepts ont été ainsi
identifiés et définis sur la base de nos questions et
hypothèses de recherche.
II.1.1.1- La décentralisation
Plusieurs auteurs ont tenté de donner une
définition à la décentralisation. Ainsi de l'avis de
Sawadogo.R.A (2001), la décentralisation est la voie
indiquée sinon la voie obligée. Elle permet la réalisation
d'une synthèse sociale et offre un cadre approprié pour une bonne
gestion et un partage équilibré des pouvoirs et des ressources
économiques. Il définit ainsi la décentralisation comme un
processus qui consiste à transférer des fonctions, des pouvoirs
et des responsabilités de l'administration centrale à une
administration autonome et distincte. A priori la décentralisation est
un processus intéressant car, elle répond à plusieurs
motivations qui sont souvent portées par des acteurs différents :
les Etats eux-mêmes, les populations concernées et leurs
représentants, les ONG et les divers types de coopérations.
D'une manière générale, la
décentralisation consiste à reconnaître l'existence de
personnes morales autres que l'Etat, dotées d'organes propres et de
l'autonomie financière. C'est ce que Sawadogo R A et Pamphile S
(2004), cité par Doly C (2010), pensent d'ailleurs quand ils disent
que la décentralisation est un mode d'organisation institutionnelle qui
consiste à faire gérer par des organes délibérants
élus les propres affaires d'une collectivité territoriale ou
locale. Pour ces auteurs, par le principe de la personnalité morale,
c'est à dire la reconnaissance d'une personnalité juridique
propre, des pouvoirs de décision sont reconnus à des
entités administratives autres que l'Etat et non situées par
rapport à lui dans une relation hiérarchique. On ne peut donc
parler de décentralisation qu'au moment où les organes
chargés des affaires locales émanent de la collectivité et
non de l'Etat et possèdent à l'égard de celui-ci une
autonomie réelle.
Claude Ouattara, intervient également dans ce
sens car pour lui, Il s'agit en fait d'attribuer des compétences
autonomes à des structures dirigées par des organes élus
au suffrage universel par les administrés eux- mêmes et dont les
actes sont soumis à un simple contrôle de l'égalité
par la voie juridictionnelle.
Vu sous cet angle, la décentralisation repose selon lui
sur trois conditions essentielles :
> La reconnaissance de la personnalité morale à
des collectivités autre que
l'Etat central ; ce qui indique que ces collectivités
ont des intérêts particuliers dignes d'être
protégés. Ces intérêts particuliers sont
résumés dans la notion d'affaires locales.
> La reconnaissance à la collectivité du droit
de gérer elle-même ses affaires
par l'intermédiaire d'organes désignés
par elle. Ce critère de la gestion par les organes propres distincts des
agents de l'Etat et non soumis au devoir d'obéissance
hiérarchique, appelle dans un système démocratique,
l'élection de ces membres.
> Le contrôle de l'Etat central sur les organes et les
actes des collectivités
territoriales. Ce contrôle doit à la fois
respecter l'autonomie de la collectivité ; ce qui exclut l'exercice d'un
pouvoir hiérarchique, et l'empêche de déborder sa
sphère de compétence. Il peut être plus ou moins
étendu selon le degré d'autonomie des collectivités
décentralisées.
Ainsi, le concept de décentralisation est par essence
un moyen de donner plus d'autonomie aux populations soucieuses de leur avenir.
C'est une expression
donc de démocratie permettant à une population
locale par exemple d'impulser son propre développement ; en un mot,
« un développement par tous et pour tous«.
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