4-K/ANTI-INFLAMATOIRES N/S
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)
sont des médicaments très largement utilisés. À
doses thérapeutiques, ils peuvent être responsables de nombreux
effets indésirables dont certains sont très graves. Les
principaux effets indésirables communs liés à la dose
concernent le tube digestif et le rein alors que les réactions
allergiques ou idiosyncrasiques peuvent prendre la forme commune, avec
intolérance croisée très fréquente, sinon de
règle, d'un syndrome de Fernand Widal(asthme à l'aspirine et aux
autres AINS) ou d'une urticaire
chronique. Il existe des interactions potentiellement
dangereuses avec de nombreux médicaments. Très diffusés,
ils sont souvent responsables d'intoxications aiguës.
Ibuprofène [18] (Advil®, Nureflex®,
Nurofen®, Ibuprofène®, Rhinadvil®,
Upfen®)
La posologie quotidienne maximale de l'ibuprofène est
de40 mg kg-1 chez l'enfant. Les prises uniques de moins de100 mg kg-1 ne
produisent généralement aucun symptôme. Des complications
graves ne sont susceptibles d'être observées que pour des doses
ingérées d'au moins 400 mg kg-1. La plupart des intoxications
aiguës par l'ibuprofène sont asymptomatiques (90 % chez l'enfant ;
50 à 60 % chez l'adulte). Lorsque des signes d'intoxication sont
observés, ils sont généralement bénins (douleurs
abdominales, nausées, vomissements, céphalées, sensations
vertigineuses, bourdonnements d'oreille, vision floue, diplopie, nystagmus,
somnolence). Dans quelques cas, des complications plus graves ont
été observées : coma profond, hypothermie, convulsions,
pauses respiratoires (en particulier, chez les très jeunes enfants),
acidose métabolique, hypotension, troubles de l'excitabilité
cardiaque, insuffisance rénale aiguë.
.Diclofénac
(Voltarène®)
Les signes rapportés dans les quelques cas
publiés sont des troubles digestifs, des acouphènes, une
somnolence et une insuffisance rénale aiguë.
Acide niflumique (Nifluril®)
L'acide niflumique est potentiellement responsable
d'intoxications graves. Les convulsions sont fréquentes. Souvent
précédées de myoclonies, elles surviennent 0,5 à 12
heures après la prise. Elles peuvent se compliquer d'un coma, d'une
acidose métabolique, d'une rhabdomyolyse, d'une insuffisance
rénale aiguë, voire d'un arrêt cardiorespiratoire. Les autres
manifestations observées au décours de surdosages sont des
troubles digestifs et une hypoprothrombinémie
Acide tiaprofénique (Surgam®),
kétoprofène(Profénid®), flurbiprofène
(Antadys®)
Les surdosages en kétoprofène peuvent provoquer
des troubles digestifs, une dépression du système nerveux
central, des convulsions et une acidose métabolique.
Naproxène (Apranax®)
Les intoxications aiguës par le naproxène sont
généralement asymptomatiques ou bénignes. Les
symptômes les plus souvent observés sont des troubles digestifs,
des céphalées et une somnolence. Des complications plus graves
ont rarement été
rapportées : coma profond, convulsions, acidose
métabolique, atteinte rénale (protéinurie et
hématurie). Dans un cas, une hypoprothrombinémie,
régressive sous vitamine K, a fait suite à la prise de 10 g de
naproxène.
Généralement les AINS Même à
forte dose, sont rarement toxiques. Doses toxiques mal connues.
- Biologie : ionogramme, créatininémie et
urée, glycémie, NFS, TQ et TCA, transaminases. Bandelette
urinaire (Lodine : faux + acétone et bilirubine).
Biologie à répéter à 12-24 et 48
heures, éventuellement en externe.
Risque supérieur chez le sujet âgé ou
déshydraté. Troubles digestifs.
Sensations vertigineuses, diplopie, nystagmus, trouble visuel,
céphalée,
somnolence, ataxie, fasciculations, convulsions (Ponstyl >
2-4 g).
Hypotension, brady-tachycardie. Insuffisance rénale
aiguë, protéinurie,
hématurie. Dépression respiratoire. Hypothermie.
Hypoglycémie.
Hypocoagulabilité. Hépatite, cholestase.
- Charbon activé. Pansement gastrique en cas
d'épigastralgie.
Hospitalisation de 12 heures au moins en cas de dose
significative.
|