4-G/LES INIBITEURS CALCIQUES
Très dangereux : risque de collapsus ou d'arrêt
cardiaque précoce dans les3 premières heures, mais pouvant
être retardé avec les formes retard. Ces patients sont
hospitalisés en réanimation.
- Nausées, vomissements, confusion, convulsions,
hypotension,
Bradycardie, collapsus. Tachycardie sinusale (Adalate,
dihydropyridines).
- ECG : troubles du rythme et de la conduction
(Isoptine,Tildiem,Cordium).
Monitorage ECG et tensionnel.
- En attendant le réanimateur :
. CaCI 1 g (10 ml à 10%) IVL en cas de signes
cardiovasculaires, relayé en perfusion de 1 g/h (30);
. bradycardie sinusale < 60/min : 0,5 mg d'atropine IVD,
répétable;
. bloc sino-auriculaire (bradycardie sans onde P), BAV :
Isuprel ;
. collapsus : adrénaline 3 mg/h (faire un bolus de 1 mg
IV en cas d'arrêt
circulatoire), et massage cardiaque en l'absence de pouls. )
Charbon activé dès que possible. Lavage
discutable, dans l'heure suivant l'ingestion, en réanimation.
Examens complémentaires : ionogramme,
créatininémie et urée.
4-H/SALYCILES
Les composés les plus fréquemment
rencontrés sont l'aspirine (acide acétylsalicylique) et l'acide
salicylique, et des dérivés, contenus dans certains produits
kératolytiques et antalgiques topiques. Le salicylate de méthyle,
parfois présent à haute concentration (20 %), est
particulièrement dangereux car bien résorbé par la peau.
La toxicité des salicylés est principalement liée à
leur action découplante sur les
Phosphorylations oxydatives.
L'intoxication salicylée résulte le plus souvent
de dosages inappropriés d'aspirine chez l'enfant. Une toxicité
modérée apparaît pour 150-300 mg/kg, et
sévère au-delà La dose léthale est de 500 mg/kg
environ. L'intoxication « chronique » est généralement
plus grave que l'intoxication aiguë, pour un même taux
plasmatique.
Les intoxications légères sont la source de
troubles digestifs et de douleurs
Épigastriques. Le patient peut présenter une
hémorragie digestive. Les vertiges, l'hypoacousie, les bourdonnements
d'oreille et les céphalées sont fréquents. Le patient peut
être agité ou confus et présenter une hyperventilation
neurogène (alcalose respiratoire). Hypotension, tachycardie et
hyperthermie paradoxale peuvent compléter le tableau.
En cas d'intoxication sévère, le patient peut
sombrer en coma avec hyperthermie, dépression respiratoire, convulsions
et choc. Un oedème pulmonaire lésionnel peut apparaître. Le
tableau est accompagné d'une acidose fixe (salicylés et acide
lactique).
On peut également observer une hypocalcémie
(avec tétanie), une hypokaliémie, une hyper- ou
hyponatrémie, une hypoglycémie et une insuffisance rénale
aiguë, ainsi que des troubles de coagulation (PT, plaquettes) avec
diathèse hémorragique.
Traitement
La prévention de l'absorption doit être
soigneuse. Les vomissements spontanés sont fréquents. Le charbon
activé est très actif sur les salicylés dissous, mais des
bézoars peu accessibles se forment parfois en cas d'ingestion massive.
La fibroscopie est parfois utile pour guider leur élimination. Le reste
du traitement est conservateur, en veillant particulièrement aux
troubles glycémiques et à la réhydratation avec
Suppléments potassiques.
L'hémodialyse peut être indiquée en cas
d'intoxication sévère avec acidose importante, si les taux
dépassent 100-120 mg/dL en cas de surdosage aigu, 60-80 mg/dL dans les
cas chroniques. La diurèse alcaline réduit la demi-vie de
l'aspirine, mais n'est généralement pas utile dans les
intoxications modérées et est contre indiquée dans les
intoxications graves. L'entérodialyse n'a pas prouvé son
intérêt
Clinique. De la vitamine K1, du plasma frais
viro-inactivé ou du PPSB sont parfois nécessaires pour corriger
les troubles de coagulation. Des anti-H2 ou de l'oméprazole doivent
être administrés systématiquement.
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