WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Diagnostic financier des structures municipales du Sénégal: cas de la municipalité de Kébémer

( Télécharger le fichier original )
par Badara AMAR
ISM - Dakar - Master 2 Ingénierie Financière 2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CHAPITRE 1 : cadre conceptuel

Ce chapitre permet de justifier le choix du sujet et de l'inscrire dans un contexte bien défini.

SECTION 1 : Justification du choix du sujet

Les finances locales deviennent de plus en plus une question préoccupante aux acteurs du développement. En effet, la faiblesse des ressources financières locales constitue une contrainte majeure à l'impulsion du développement. Nous trouvons que dans le cadre de la mise en oeuvre du Programme National de Développement Local (PNDL), de nombreuses collectivités locales ont du mal à mobiliser leur contrepartie. Compte tenu de cette situation et évoluant dans le secteur en tant qu'acteur de développement, nous avons choisi de porter notre réflexion sur les finances locales en général et celle de la commune de Kébémer en particulier en vue d'améliorer les performances et de faciliter la prise de décision.

Ainsi, nous avons décidé d'analyser la surface financière d'une municipalité du Sénégal notamment celle de Kébémer. Le traitement d'un tel sujet permet de mettre à la disposition de tous les acteurs du développement un modèle d'analyse financière de nos collectivités. Par ailleurs, il permet de déceler les points forts et les points faibles de la municipalité afin de prendre les mesures idoines à un développement local harmonieux.

Thème : Diagnostic financier d'une structure municipale du Sénégal : cas de la commune de Kébémer
«Finances Locales»

SECTION 2 : Contexte de l'étude

Le processus de la décentralisation a conduit à un transfert de compétences. Cependant, s'il y a eu transfert de compétences, il n'a pas été accompagné du transfert des ressources humaines nécessaires. Une étude menée en 1999 par la Cellule d'appui des Elus locaux de la MEL montrait que plus d'un tiers des élus n'ont jamais fréquenté l'école. Le niveau d'instruction est très variable selon la position occupée : 80 % des maires et des conseillers régionaux ont un niveau d'instruction qui va du secondaire au supérieur alors que 73% des présidents de communautés rurales n'ont pas dépassé le primaire. Cette différence s'explique en partie par l'obligation légale pour les conseillers régionaux et les conseillers municipaux de savoir lire et écrire, obligation qui n'est pas prévue pour les conseillers ruraux. Il est donc d'autant plus important que ces élus puissent se reposer sur un personnel compétent indépendant des services de l'Etat.

Des efforts de formation des élus locaux ont été faits notamment grâce à l'appui des bailleurs mais, ils se sont heurtés au fort taux de renouvellement des élus lors des élections de 2002 (3 collectivités sur 4 ont changé de majorité). Ainsi une grande majorité des élus exercent leur premier mandat. Une grande partie d'entre eux ne sont pas encore familiers avec les textes de la décentralisation, le rôle et le fonctionnement des collectivités locales ...

La conséquence directe est une faible capacité de maîtrise d'ouvrage de ces collectivités, capacité qui devrait être appuyée par une fonction publique territoriale malheureusement absente.

Par ailleurs, malgré des dispositions législatives et réglementaires offrant différentes possibilités pour recruter du personnel, les collectivités locales, pour leur plus grand nombre, ont très peu investi dans les ressources humaines qualifiées tant qu'elles pouvaient utiliser les fonctionnaires d'Etat à moindre frais et ce principalement par manque de moyens mais aussi parce que les textes de 1996 prévoyaient des mesures transitoires (jusqu'en 2001) donnant la possibilité aux collectivités locales d'utiliser les ressources humaines des services déconcentrés (par ailleurs sous employées) dans le cadre de conventions de mise à disposition (article 9 de la loi 96-07 ).

Thème : Diagnostic financier d'une structure municipale du Sénégal : cas de la commune de Kébémer
«Finances Locales>>

Mais les services de l'Etat considèrent ces nouveaux dispositifs de décentralisation comme portant atteinte à leurs prérogatives ce qui ne les encouragent pas à se mettre à la disposition des élus locaux considérés comme des «politiciens analphabètes>>. Malgré tout, ce dispositif a rendu les collectivités locales étroitement dépendantes de l'Etat.

Afin de rompre cette situation, l'Etat a entrepris des mesures visant à renforcer les capacités humaines des communautés rurales notamment avec le recrutement de 320 secrétaires communaux en 2002 puis par la création (décret 98-399) des Agences Régionales de Développement (ARD). Administrées par les représentants des collectivités locales, ce sont des agences d'assistance et d'appui technique gratuit auprès des collectivités.

La situation actuelle reste cependant insatisfaisante. Les communes qui ont un budget leur permettant de recruter, ont un très faible taux d'agents d'encadrement de catégorie A. Par contre, le personnel d'exécution est souvent pléthorique mais ne contribue pas pour autant à l'efficacité de la gestion des services municipaux puisqu'il est parfois mis à la disposition.

Le manque de ressources propres des collectivités locales est patent. Le tableau suivant présente le budget des collectivités locales en 1999 : Tableau 1 : Budget des collectivités locales en 1999

Nombre

Ordre de collectivités locales

Budget (Milliards FCFA)

10

REGIONS

3,5

103

COMMUNES

25,1 (dont 12 pour la seule commune de Dakar

320

COMMUNAUTES RURALES

1,5

 

TOTAL:

30,1

 

Source: Les budgets prévisionnels des collectivités locales, étude comparée des tendances de croissance 2002 (note interne - étude financée dans le cadre du PADDEL).

Le montant total du budget des collectivités locales représente 4% du budget de l'Etat alors que pour mémoire, ce même montant pour les collectivités françaises représente 50% du budget français.

De manière générale, nous remarquons que la situation financière de nos
collectivités locales constitue une contrainte majeure à la promotion du

Thème : Diagnostic financier d'une structure municipale du Sénégal : cas de la commune de Kébémer
«Finances Locales»

développement local. Néanmoins, face aux difficultés de mise en oeuvre de la décentralisation, un Plan d'Action 2003-2005 pour la décentralisation a été conçu par la Ministre en charge des collectivités locales à cette époque, plan qui a reçu l'adhésion des différents bailleurs.

Ce Plan s'articule autour des ambitions suivantes :

· donner aux collectivités locales les moyens de leurs politiques de développement

· renforcer le contrôle de la gestion publique locale;

· accompagner au mieux les évolutions nécessaires ;

· renforcer la cohérence de l'intervention des partenaires.

Ce plan n'a pas jusque là un impact significatif sur l'amélioration de la situation financière de nos collectivités locales. Par ailleurs, aucune évaluation de la situation financière des collectivités locales n'est faite. A l'heure actuelle, nous remarquons une absence de visibilité sur la situation financière des collectivités locales. Alors qu'elle constitue un cadre de référence pour la promotion du développement local.

Thème : Diagnostic financier d'une structure municipale du Sénégal : cas de la commune de Kébémer
<<Finances Locales>>

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille