FIGURE N°6 : OCCUPATION DU SOL EN
2006
Y# Trè
· Carte d'occupation du sol
De la carte d'occupation du sol, il ressort les champs et
jachères occupent 38% de la superficie totale et viennent en
deuxième position après les savanes arborées et arbustives
qui occupent 52% de cette superficie (Figure 7). Les agglomérations
occupent plus de 5% de la superficie d'étude de même que les
plantations. Quant aux autres formations naturelles telles que les forêts
denses, les forêts galerie, les marécages et les surfaces
rocheuses; les superficies respectives occupées n'atteignent
guère 1% du total. Ces proportions laissent affirmer que bien que le
caractère du secteur d'étude reste à dominance naturelle
(plus de 52% de formations naturelles), l'emprise humaine sur le sol pour les
activités agricoles est importante (plus de 38% pour les champs et
jachères, 5% pour les plantations contre 5% pour les
agglomérations). Ces champs et jachères sont répartis sur
presque toute l'étendue du territoire d'étude. Ils sont un peu
rares vers le nord où les savanes arborées et arbustives
deviennent majoritaires.
arécageuse
FIGURE N°7: PROPORTIONS RELATIVES DES
UNITES D'OCCUPATION DU SOL (2006)
Champ et Jachère
? Répartition des types de sol :
FIGURE N°8 : TYPES DE SOL DU SECTEUR
D'ETUDE
Les sols ferrugineux tropicaux se rencontrent le long du
secteur d'étude, allant du sud au nord en passant par le centre. Ensuite
viennent les sols hydromorphes qui s'étendent sur 19% de la surface
d'étude. Ils se rencontrent dans le secteur d'étude au
centre-nord et le long des cours d'eau à l'est et à l'ouest
(Figure 8). On y trouve aussi les vertisols modaux, les sols minéraux
bruts et les sols bruns eutrophes ferruginisés mais avec de proportions
relativement faibles. Les sols de la zone d'étude sont donc à 73%
constitués de sols ferrugineux tropicaux qui sont en
général favorables au système de riziculture pluviale
(Figure 9).
FIGURE N°9 : PROPORTIONS
RELATIVES DES TYPES DE SOL (source : IMPETUS)
? Carte géomorphologique :
FIGURE N°10 : HYPSOMETRIE DU SECTEUR
D'ETUDE
La Figure 11 montre que les surfaces présentant des
altitudes moyennes (144 à 228 mètres) couvrent 62% du secteur
d'étude. Les zones d'altitudes moyennes se retrouvent du nord au sud
avec une abondance au centre du secteur d'étude. Par contre, celles qui
ont des altitudes faibles (60 à 144 mètres) suivent avec 34% et
s'étendent le long du fleuve OUEME à l'est et par endroits vers
le sud. Les zones de fortes altitudes qui représentent 4% du secteur
d'étude sont non propices à la riziculture.
FIGURE N°11 : PROPORTIONS RELATIVES DES
CLASSES D'ALTITUDES
? Carte de répartition des hauteurs
pluviométriques :
FIGURE N°12: REPARTITION DES
STATIONS PLUVIOMETRIQUES ET DES HAUTEURS
MENSUELLES DE PLUIE
A l'exception du nord-est du secteur d'étude, la
répartition des pluviomètres couvre la totalité du
territoire (Figure 12). Les polygones de THIESSEN obtenus par la fonction
d'interpolation sont plus larges vers le nord-est et vers le sud-ouest
où les stations sont relativement plus éloignées l'une de
l'autre. Les arrondissements les plus arrosés sont ceux de
Ouèdèmè, de Dassa, de Kèrè, de Kpingni de
trè et de Lèma. Ceux qui reçoivent peu de pluies sont
notamment les arrondissements de Glazoué, de Gomé, de Thio et de
Soklogbo. Cette situation peut être due au fait que l'absence de grands
arbres aux endroits où se pratiquent les cultures entraîne une
baisse de la pluviométrie.
? Carte de répartition des sites de
NERICA :
FIGURE N°13 : REPARTITION DES CHAMPS DE
NERICA
La Figure 13 montre qu'il y a des producteurs qui ont
déjà expérimenté le NERICA dans la partie Nord du
secteur d'étude. Cette partie se localise dans la Commune de GLAZOUE et
principalement aux abords immédiats de l'arrondissement de GLAZOUE dans
lequel se trouve le Centre Communal de Promotion Agricole (CeCPA), structure
chargée d'approvisionner les producteurs en intrants relatifs à
ladite culture. Il existe cependant des producteurs au sud de la Commune de
DASSA-ZOUME, qui ont aussi expérimenté cette culture.
? Carte de densité des populations :
FIGURE N°14: DENSITES DE POPULATION
HUMAINE
L'observation de la carte de densité des populations
humaines (Figure 14) montre que les populations se sont installées
autour de la ville de GLAZOUE et de la ville de DASSA mais au fur et à
mesure que l'on s'éloigne de ces villes, l'installation humaine se fait
de plus en plus rare.
5.1.2 Présentation des cartes d'analyse
spatiale
Les opérations de requêtes liées aux
critères et de celles de superposition des cartes grâce aux
fonctions de géotraitement de ArcView GIS 3.3 donnent les
résultats ci-après :
5.1.2.1 Cas du système de riziculture pluviale
· Critère environnemental
FIGURE N°15 : UNITES D'OCCUPATION DE SOL
ET ZONES D'ALTITUDES
POUR LE SYSTEME PLUVIAL DE RIZICULTURE
Les unités d'occupation de sol que l'on peut exploiter
pour la culture du riz pluvial sont réparties sur presque tout le
territoire du secteur d'étude (Figure 15.a).
Concernant les terres d'altitudes moyennes sur lesquelles se
cultive le riz pluvial, elles s'étendent sur la majeure partie centrale
du secteur d'étude (Figure 15.b)
Le domaine identifié, qui respecte le critère
environnemental (combinant Utilisation du sol et Altitudes) occupe une grande
partie du territoire d'étude (Figure 16). Ceci laisse présager
que le secteur d'étude est favorable à l'agriculture.
FIGURE N°16 : ZONES
SATISFAISANT AU CRITERE ENVIRONNEMENTAL DU
SYSTEME PLUVIAL DE
RIZICULTURE
FIGURE N°17 : TYPES DE SOLS ET ZONES DE
PLUVIOMETRIE
APPROPRIES AU SYSTEME PLUVIAL DE RIZICULTURE
Dans le secteur d'étude et conformément aux
critères sus-retenus, les sols identifiés comme propices à
la riziculture pluviale sont les sols ferralitiques et ferrugineux (Figure
17.a). Ces sols avec une proportion de 75% se retrouvent presque partout sur le
secteur d'étude à l'exception de quelques poches de sols
situées dans les arrondissements de Magoumi, de
Ouèdèmè, de Kpakpaza, de Dassa, de Kpingni et aussi vers
Akofodjoulè. Ces sols offrent donc une large possibilité de mise
en valeur pour la riziculture pluviale.
Quant aux contraintes climatiques (pluviométrie),
elles réduisent considérablement la superficie favorable aux
critères précédents (Figure 17.b). Les régions qui
bénéficient des hauteurs de pluies appropriées au
système pluvial se localisent du centre au nord-est dans les
arrondissements de Glazoué, de Thio, de Gomé, de Zaffé, de
Kpakpaza, de Sokponta. Au sud également, les arrondissements de Gbaffo,
de Soklogbo et de Akofodjoulè sont aussi arrosés par des pluies
satisfaisantes.
Le domaine qui satisfait aux contraintes
pédoclimatiques (combinant les facteurs types de sol et hauteurs de
pluie pendant la phase végétative) est présenté
à la Figure 18. Cet espace occupe environ 50% de la superficie
étudiée.
FIGURE N°18: ZONES SATISFAISANT AU
CRITERE PEDOCLIMATIQUE
La Figure 16 présente les zones qui satisfont aux
contraintes environnementales et la Figure 18 présente les zones qui
satisfont aux contraintes pédoclimatiques. Le résultat de la
superposition des deux cartes précédentes est indiqué par
la Figure 19 sur laquelle l'on peut distinguer les zones propices
identifiées conformément aux critères environnemental et
pédoclimatique de la riziculture pluviale. Comme le présente la
Figure 19, ces zones propices sont localisées par endroits au nord et
vers la partie sud au centre et à l'ouest du secteur d'étude. Par
contre, dans la partie centrale du secteur d'étude regroupant les
arrondissements de Glazoué, Magoumi, Thio, Zaffé et Gomé
puis également au sud-est, allant de Gbaffo jusqu'à
Akofodjoulè, les espaces sont identifiés comme non propices au
riz pluvial.
FIGURE N°19: ZONES PROPICES A LA
RIZICULTURE PLUVIALE
FIGURE N°20: ZONES PROPICES AU SYSTEME
PLUVIAL ET ZONES A
INFLUENCE HUMAINE SUR LA PRODUCTION
Les zones à influence humaine sont les parties du
secteur d'étude où la densité de population est forte et
où les producteurs ont déjà expérimenté la
culture de NERICA. L'emplacement des zones à influence humaine (Figure
20.b) est différent de celui des zones propices identifiées
(Figure 20.a). Les arrondissements de Magoumi, de Glazoué, de
Zaffé et de Sokponta qui sont exclus des zones propices (Figure 20.a),
sont par contre les zones à influence humaine Ceci montre que les
producteurs se sont installés autour des arrondissements les plus
urbanisés tels que Glazoué et Dassa.
5.1.2.2 Cas du système de culture des
bas-fonds
FIGURE N°21: ZONES D'ALTITUDES DE
BAS-FOND ET UNITES
D'OCCUPATION DE SOL POUR LE SYSTEME DE
BAS-FOND
Les zones d'altitudes faibles, qui sont propices à la
riziculture de bas-fonds, longent le fleuve OUEME, se retrouvent aussi par
endroits dans les arrondissements de Kpingni, Dassa, Trè et Soklogbo. On
retrouve aussi ces zones en longeant la rivière KLOU au sudouest (Figure
21.a).
Les unités d'occupation du sol recherchées ici
sont celles du système pluvial auxquelles s'ajoutent les formations
marécageuses (Figure 21.b). Comme le présente cette figure, c'est
la quasi-totalité du secteur d'étude qui offre des unités
d'utilisation du sol propices à la riziculture de bas-fond. Les zones
écartées sont celles qui abritent les agglomérations, les
voies et les élévations de terrain.
La superposition des deux cartes de la Figure 21 donne les zones
aptes suivant le critère environnemental pour le système des
bas-fonds (Figure 22). Il s'agit des zones de
faibles altitudes sur lesquelles les activités
agricoles sont possibles. Ces zones sont moindres par rapport à leur
correspondant du système pluvial et s'étendent à l'ouest
du secteur d'étude avec quelques prolongements vers le centre, aux
latitudes des arrondissements de Assanté, Sokponta et Gbaffo. Les
arrondissements de Dassa et de Kpingni disposent aussi de ces zones propices
quant au critère environnemental.
Le deuxième critère pour ce système
dépend du facteur pédologique. Les sols hydromorphes, alluviaux,
colluviaux ou vertiques caractérisant les bas-fonds sont
identifiés par endroit dans les arrondissements de Dassa, de Soklogbo et
de Gomé jusqu'à Assanté (Figure 23.b). Ils sont aussi
moindres, comparés à ceux du système pluvial.
FIGURE N°22: ZONES PROPICES AU
CRITERE ENVIRONNEMENTAL DU
SYSTEME DE BAS-FOND
FIGURE N°23:ZONES PROPICES AU
CRITERE ENVIRONNEMENTAL ET LES
SOLS POUR LE SYSTEME DE BAS-FOND
La superposition des deux cartes de la Figure 23 indique les
zones de riziculture de bas-fond (Figure 24). Ce résultat
révèle que le système de bas-fond est praticable dans les
zones qui longent le fleuve OUEME d'une part et la rivière KLOU d'autre
part. Par endroits à Dassa et à Assanté la riziculture de
bas-fond est aussi indiquée. La partie centrale du secteur
d'étude n'a pas été identifiée comme favorable au
système de bas-fond.
FIGURE N°24: ZONES PROPICES A LA
RIZICULTURE DE BAS-FOND
FIGURE N°25: ZONES PROPICES AUX
SYSTEMES DE RIZICULTURE
PLUVIALE ET DE BAS-FOND
Pour les deux systèmes de riziculture, les zones
propices identifiées (Figure 25) résultent de la combinaison des
résultats du système pluvial (Figure 19) et ceux du
système des bas-fonds (Figure 24)
Les proportions relatives des superficies attribuables aux
différents systèmes de culture sont présentées
à la Figure 26. Il ressort que 27% de la superficie totale sont propices
aux systèmes de riziculture. La superficie totale identifiée dans
cette étude pour la riziculture est de 45.941 ha.
FIGURE N°26: GRAPHE DES
SUPERFICIES PROPRES AUX SYSTEMES
DE RIZICULTURE
FIGURE N°27: CONFRONTATION DES DONNEES
TERRAIN AVEC LES
RESULTATS DU CRITERE ENVIRONNEMENTAL ET DU
SOL
La Figure 27 montre que la grande majorité des sols du
secteur d'étude peuvent être exploités pour l'agriculture.
Ces sols qui se rencontrent partout sur le territoire d'étude sont aussi
en grande majorité propices aux deux systèmes de riziculture. Par
ailleurs, les producteurs de cette même partie du territoire
béninois ont une longue tradition dans la production rizicole et
manifestent déjà un engouement pour la culture de NERICA. Cet
engouement est plus prononcé dans la Commune de Glazoué que dans
la Commune de Dassa. Les champs de NERICA repérés ne sont pas
tous localisés sur les sols identifiés pour le système
pluvial quand bien même les NERICA en expérimentation
jusqu'à présent sont tous du type pluvial.
5.2 Discussion
L'approche méthodologique qui consiste à
superposer plusieurs couches d'informations a déjà
été utilisée avec succès dans plusieurs
applications des SIG. Avec cette approche, les caractérisations
agro-écologiques ont été effectuées et ont conduit
à une zonation du Département du Zou en trois unités
agro-écologiques (Mama et al. 1995 ; CBF, 1995). L'utilisation
des images satellites en association avec la base de données SOTER a
permis l'évaluation des terres au Centre Bénin, à des fins
décisionnelles pour la gestion des ressources en sol. Les
procédures d'analyse spatiale basée sur des critères ont
été utilisées pour identifier et choisir l'emplacement
d'une usine de fabrication de tapis (Eastman et al. 1994),
d'un site de décharge des déchets industriels (Chabaane
et al. 2002). La méthodologie adoptée dans la
présente étude est identique aux approches cidessus, qui se sont
révélées justes et scientifiquement soutenables. En
conséquence, les résultats obtenus sont valables et leur
fiabilité dépend de la précision des données et
informations exploitées. Ainsi, l'utilisation du SIG a permis
d'identifier des zones propices aux systèmes de riziculture pluviale et
de riziculture de bas-fond.
Deux critères (environnemental et
pédoclimatique) sur les trois choisis au départ ont
été pris en compte pour aboutir aux résultats ci-dessus
indiqués. En effet, le critère anthropique se
révèle incompatible avec les deux autres car il donne des zones
favorables différentes de celles qui sont favorables aux deux premiers
critères. Les populations se sont installées aux environs
immédiats des villes où se déroulent les activités
commerciales tandis que les zones de culture sont en retrait par rapport
à ces lieux d'échanges commerciaux. Il est donc impossible
d'hiérarchiser les zones propices identifiées à l'aide du
critère anthropique. Les zones identifiées (Figure 19) sont
toutes désignées par des zones propices au système de
riziculture pluviale. D'une superficie de
166.528 ha que couvre le secteur d'étude, il a
été identifié 36.813 ha pour le système pluvial et
9.128 ha pour le système des bas-fonds. La superficie totale
identifiée dans cette étude pour la riziculture est alors de
45.941 ha. En supposant que le rendement moyen des NERICA est de 6 t/ha (ADRAO,
2008) et en supposant que les conditions agronomiques sont
réalisées et que le suivi est garanti pour effectuer cette
culture, la production d'une campagne s'élèverait à
275.646 tonnes.
La consommation du riz par tête et par an est
estimée à 6-20kg en zone rurale et à 10-30kg en zone
urbaine (Adégbola et al, 2003). La population du
Département des Collines est de 535.923 habitants et celle du BENIN est
de 6.769.914 habitants (RGPH-3). Cette production assure largement
l'autosuffisance alimentaire de notre pays en riz car elle couvre la
consommation annuelle de 9.188.200 habitants vivant en zone urbaine.
Notons que les données exploitées dans cette
étude sont celles des années passées. Ces données
ne traduisent que l'état passé du phénomène
concerné. Pour être valables dans une étude actuelle ou une
étude de prévision, elles doivent avoir été
modélisées pour estimer l'état actuel ou l'état
à venir du phénomène. Les zones identifiées et la
superficie correspondante auraient certainement changé si les
données exploitées ont été
modélisées. La preuve en est que les abords immédiats du
CeRPA GLAZOUE ont servi à plusieurs reprises aux champs
d'expérimentation du NERICA et les rendements ont été
satisfaisants (communications orales avec les habitués de la zone). Mais
cet endroit est exclu des zones identifiées par les analyses.
Les données exploitées sur les types de sol
sont aussi très générales et fournissent moins de
précisions sur les informations spatiales et spécifiques
liées aux différents types de sol. C'est d'ailleurs pour combler
ce déficit d'informations que d'autres recherches plus
détaillées ont été effectuées pour conduire
à la base de données SOTER (Igué, 2000). Sur les
résultats de cette étude, les conséquences de ces manques
de précision sont que des sols qui auraient pu être
identifiés comme des sols favorables à un système
donné ne l'ont pas été et vice versa.
Concernant les images satellites ayant servi à
l'établissement de la carte d'occupation du sol, la résolution
spatiale (30 m x 30 m) n'a certainement pas permis une observation plus
détaillée de la surface terrestre. Des formations
marécageuses de petites dimensions auraient échappé
à la digitalisation à l'écran et en conséquence,
n'ont pas été prises en compte dans les analyses. L'usage des
images à grande résolution (2 m x 2 m) telles que les images du
satellite QUICK BIRD permettront une assez parfaite précision dans les
résultats.
Les courbes de niveau ayant servi à
l'établissement de la carte géomorphologique ont
été générées avec des intervalles de 20 m
à partir de la carte topologique dont l'échelle (1/200000)
n'offre pas aussi une excellente précision. Cette distance peut avoir
des informations qui n'ont pas été pris en compte aussi dans les
analyses. Les courbes de niveau plus serrées que celles
exploitées ici donneront aussi des résultats plus
précis.
Les données de base de même que celles qui ont
été générées ne sont pas d'une excellente
précision pour espérer des résultats de précision
excellente. Il n'est donc pas possible d'avoir une parfaite coïncidence de
ces résultats avec les observations sur le terrain. En effet,
malgré que tous les champs de NERICA (13 au total) qui ont
été recensés répondent au critère
environnemental, deux seulement se situent dans les zones identifiées
pour la riziculture. Sept parmi les treize sont installés sur les sols
du système pluvial et six sur les sols de bas-fond (Figure 27). En
définitive, si certaines zones ont échappé à la
sélection à cause de la nature des données liées
aux facteurs tels que l'utilisation du sol, le type du sol et l'altitude du sol
; le facteur pluviométrique a réduit considérablement les
zones répondant aux trois premiers facteurs. Il suffira donc d'implanter
des systèmes d'irrigation pour contourner cette contrainte
pluviométrique. Ainsi, l'on pourra exploiter tout le territoire
répondant au critère environnemental et pédologique pour
la riziculture. Par ailleurs, pour rapprocher la main d'oeuvre des lieux de
production, il faudra construire des cités dortoirs près des
zones propices identifiées.
6. Conclusion et recommandations 6.1
Conclusion
Le but de cette étude est d'exploiter à l'aide
des SIG, les caractéristiques naturelles et humaines des
écosystèmes des Communes de DASSA-ZOUME et de GLAZOUE à
des fins de mise en valeur optimale du territoire. Grâce aux
capacités d'analyse spatiale des SIG, il a été possible
d'exploiter les données écologiques traduisant les
propriétés intrinsèques du territoire pour cibler les
zones propices aux systèmes de riziculture. Il ressort de l'étude
que la présence humaine est plus accentuée dans les
centres-villes et
dans leurs environnements immédiats. Les espaces
aménageables pour les cultures sont bien éloignés des
régions de forte concentration humaine. Le critère anthropique
n'est donc pas compatible avec le critère écologique, tous deux
choisis dans la méthodologie. En effet, à cause de la
possibilité de déplacement de l'homme d'un endroit à un
autre, le critère anthropique ne doit constituer une contrainte à
la mise en valeur des ressources. Pour éviter un déplacement
journalier de la main d'oeuvre depuis leur lieu d'habitation au lieu de
travail, des cités dortoirs peuvent être construits près
des champs de culture.
L'étude révèle que le secteur
d'étude dispose des terres réparties sur les deux Communes et
leur mise en valeur pour une production rizicole suffira à assurer
l'autosuffisance alimentaire en riz de tout le pays. Pour palier aux
problèmes de retard ou de précocité ou de manque des
pluies, des systèmes d'irrigation doivent être installés
pour un contrôle efficace du facteur pluviométrique sur les
cultures.
Les résultats permettent de soutenir les objectifs
spécifiques définis au début car il a été
possible de :
v' Caractériser tout le territoire d'étude suivant
les critères prédéfinis,
v' Identifier des zones répondant aux contraintes des
systèmes de riziculture,
v' Estimer la production que l'on peut espérer quand ce
domaine est mis en valeur dans les conditions requises.
Les limites de l'étude sont de deux ordres : le manque
de précision dans les données de base exploitées et la non
disponibilité de résultats antérieurs pour servir
d'éléments de comparaison. Les forces de la méthodologie
adoptée sont aussi de deux ordres :
v' La possibilité d'analyser une grande surface et
d'affecter des sols à des systèmes de riziculture en partant des
contraintes liées aux facteurs dont dépendent ces
systèmes.
v' La mise en place d'une base de données sur les
facteurs déterminants précédents et que l'on peut mettre
à jour.
6.2 Recommandations
Pour insister sur l'importance des données
écologiques dans la gestion intégrée du territoire et de
ses ressources, empruntons à GRANT et WILLIAMSON (1999) cette phrase
« La disponibilité d'information utile sur le territoire et ses
ressources est considérée comme l'un des problèmes
clés à résoudre pour gérer efficacement les
défis liés au développement durable »
Il est donc impérieux de:
1' mettre en place des banques de données et mettre
à jour celles qui existent déjà pour les recherches,
1' constituer des modèles pour estimer l'évolution
des divers phénomènes naturels utiles dans les analyses
prévisionnelles,
1' former des spécialistes des SIG et de mettre en place
des mécanismes et des mesures d'incitation pour faciliter l'usage des
SIG aux divers niveaux des processus décisionnels,
1' sensibiliser les décideurs quant aux avantages d'une
étude préalable de faisabilité avant la prise de
décision concernant une entreprise
1' utiliser des images à grande résolution (2 m x 2
m) telles que les images du satellite QUICK BIRD qui permettront une assez
parfaite précision dans les résultats.
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www.wikipedia.org/wiki/plateau/géographie)