1.1.3.
L'apposition
L'apposition est l'action d'apposer, de placer un terme
à côté d'un autre, le second désignant toujours le
même être ou la même chose que le nom auquel il se rapporte.
Cela est la distinction fondamentale qui existe entre l'apposition et la
juxtaposition. Le terme apposé est généralement
séparé du nom auquel il se rapporte par une ponctuation, en
l'occurrence la virgule à l'écrit et la pause à l'oral. A
propos, Tomassone (2002: 240) mentionne que l'apposition indique
la fonction des groupes qui déterminent un nom (ou
un pronom, mais en sont détachés par une pause à l'oral et
par des virgule à l'écrit) ; ils sont donc extérieurs
au groupe nominal auquel ils se rattachent.
En position d'apposition, la relative et le participe
présent peuvent exprimer la conséquence.
1.1.3.1. Le participe présent
Le participe présent est une forme verbale que les
grammaires ne définissent pas véritablement. Néanmoins,
Wagner et Pinchon (1962 : 320) déclarent que le groupe
agent-participe, construit en position détachée, a une fonction
circonstancielle, entre autres la conséquence. Toutefois, il est
à noter que, dans le cas de l'expression de la conséquence, on ne
peut pas parler de groupe agent-participe, car le participe n'est pas
directement précédé de l'agent. Certains auteurs comme
Bonnard (1992 :336) reconnaissent qu'il en existe deux formes : le
participe présent et le participe passé. Le participe
présent qui nous intéresse est un mode non personnel et non
temporel qui, en tant que forme du verbe, implique un agent
représenté par un SN. L'action de cet agent provoque une
conséquence qui est traduite par le participe présent, ainsi que
le présentent ces énoncés :
4a. Peu à peu, Nana avait pris possession du public, et
maintenant chaque homme la subissait. Le rut qui montait d'elle, [...],
s'était épandu toujours davantage, emplissant la salle.
(Na, p 54) ;
4b. De nouveau, les averses battaient les tuiles rouges,
coulaient dans les
tonneaux, [...]. Dans chaque maison, le feu ne
refroidissait pas, chargé de houille, empoisonnant la salle
close. (Ge, p.167) ;
4c. Des lueurs errantes couraient au ras du sol, des vapeurs
chaudes, empoisonnant l'ordure et la sale cuisine du diable, fumaient
continuellement. (Ge, p 290).
Dans l'énoncé [4a] par exemple, c'est parce que
le rut s'était épandu et non parce qu'il
montait de Nana qu'il emplissait la salle. Mais, sachant que l'auteur
pouvait dire par exemple en
4a'. Peu à peu, Nana avait pris possession du public,
et maintenant chaque homme la subissait. Le rut qui montait d'elle, [...],
s'était épandu toujours davantage, au point d'emplir la
salle.
Il y a lieu de s'interroger sur sa visée argumentative.
Est-ce pour varier et éviter la redondance ? Est-ce un souci
d'esthétique ? Voilà autant de situations qui
méritent d'être étayées.
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