CONCLUSION
Suite à l'appel pressent de la CNUCED à new
Delhi en 1968, invitant les pays en voie de développement à
participer au commerce maritime international, la plupart des Etats de
l'Afrique de l'Ouest ont créé leurs sociétés de
transport maritime. Leur objectif principal est de participer efficacement au
transport des cargaisons générées par leur commerce
extérieur.
Après une vingtaine d'années d'activités
florissantes, on assiste au déclin, voire la liquidation pure et simple
de certaines de ces compagnies.
Cette situation de déconfiture de l'activité de
transport maritime dans la sousrégion est due non seulement à des
causes endogènes mais aussi et surtout à des causes
exogènes caractérisées par les problèmes de gestion
interne que viennent parachever les contraintes de libre concurrence.
Les conséquences de la disparition de ces compagnies
sur nos économies ne sont plus à démontrer. Entre autres
nous notons la désorganisation du système de l'offre et de la
demande de transport et le déséquilibre de la balance de
paiement.
Au Bénin comme dans les autres pays de la
sous-région l'activité de transport maritime jadis exercée
par la Compagnie Béninoise de Navigation Maritime COBENAM est
désormais assurée par les compagnies maritimes
étrangères telles que les groupes Delmas, Maersk Sealand
...etc.
Les compagnies de la sous-région en particulier la
COBENAM se sont retrouvés du jour au lendemain dans la même
situation d'avant l'évènement du code de conduite des
conférences maritimes et ceci au non-respect d'un certain nombre de
principes de la libre concurrences.
Les besoins stratégiques, commerciaux et
économiques en matière de transport maritime
qu'éprouvaient le BENIN existent toujours. Il est alors plus que
pressant de relancer le transport maritime au Bénin, et de penser
à la création de nouveaux armements nationaux ou des armements
sous régionaux.
M a i t r i s e e n M a n a g e m e n t I n t e r n a t I o
n a l (U L C O - E S G I S) R é a l i s é e t
s o u t e n u p a r M a r i a n o G B E H A
Pour ce faire, pour la réussite de l'opération
l'Etat devrait prioritairement envisager des mesures protectionnistes d'une
part et être prêts à soutenir financièrement l'action
d'autre part.
Le secteur privé national devrait être davantage
impliqué pour ne pas subir le même sort qu'ont connu la plupart de
nos compagnies nationales dû à l'intervention intempestive de
l'Etat dans leur gestion.
Une nouvelle politique de gestion appropriée devrait
être également envisagée. Pour le développement
harmonieux d'une telle nouvelle structure, la dépolitisation de la
gestion administrative et financière devrait être
systématique.
En somme, les autorités béninoises et même
de la sous-région doivent savoir que la maitrise des transports
maritimes est une source de gain et d'économie en devises qui participe
à l'équilibre de la balance des paiements et de la balance
commerciale. C'est le point de départ de la limitation du recours
à l'endettement extérieur gage d'une entrer dans la
mondialisation du commerce en qualité de partenaire actif et non de
simple sujet astreint à la consommation des produits et services
extérieurs.
Pendant combien de temps doit durer encore le sommeil à
l'inaction de nos Etats ?
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