CHAPITRE IV
RESULTATS ET DISCUSSIONS
4.1 Présentation du système foncier de la
zone
4.1.1 Tenure foncière
Aux Palmes, dans toutes les exploitations agricoles, on
distincte deux modes de faire valoir qui sont :
1. Le faire valoir direct (FVD) à
l'intérieur duquel on trouve les terres obtenues par achat et
héritage. Le FVD couvre 91.67% de la superficie totale; l'achat
représente 51.36% soit 143.1 hectares et l'héritage 40.31% soit
112.3 hectares. Ces chiffres montrent que le FVD est primé dans la
zone.
2. Le faire valoir indirect (FVI) qui renferme le
fermage et le métayage
· Le fermage : après entente entre les
deux parties un versement est payé d'avance sur toute la durée de
la ferme. Le montant varie selon l'occupation et la fertilité du sol. Il
englobe 6.21% de la superficie totale.
· Le métayage : pendant la récolte
1/3 des produits est destiné au propriétaire, c'est la rente
foncière et le reste à l'exploitant. Il représente 2.12%
de la superficie totale.
Tableau 13 : Mode de tenure des terres de la zone des
Palmes au moment de l'enquête
FVD FVI
Type
|
Achat
|
Héritage
|
Total
|
Ferma ge
|
Métayage
|
Total
|
Totaux
|
Superficie en ha
|
143.1
|
112.3
|
255.4
|
17.31
|
5.9
|
23.21
|
278.61
|
Pourcentage
|
51.36
|
40.31
|
91.67
|
6.21
|
2.12
|
8.33
|
100
|
|
Source : Enquête de l'auteur, Avril - Mai
2008.
4.1.2 Occupation des terres
Selon l'occupation des terres on distincte deux
catégories :
· Les terres travaillées qui regroupent
les 381 soit 59.16% des parcelles enquêtés couvrent une superficie
de 148 hectares soit 53.12% de la superficie totale. Emblavées de
café ou de cultures vivrières, ces parcelles vont étudier
avec plus de détail dans les titres 4.2 et 4.3 de ce
chapitre.
· Les terres en jachères qui regroupent les
263 parcelles non travaillées pour des raisons diverses couvrent une
superficie de 130.61 hectares soit 46.88% de la superficie totale.
Le tableau suivant donne une idée
générale sur le nombre de parcelles, la superficie, le
pourcentage de superficie et de parcelle travaillées ou en
jachères.
Tableau 14 : Superficie des terres travaillées,
jachères et le nombre de parcelles
Terres travaillées
|
Terres en jachères
|
|
Nombre de parcelles
|
% parcelles
|
Superficie en ha
|
% Superficie
|
Nombre
Parcelles
|
% parcelles
|
Superficie
|
% superficie
|
exploitations enquetees
|
Tot. Parcelles.
|
Moy. Parc. par exploitation
|
Sup. moyenne par exploit.
|
381
|
59.16
|
148
|
53.12
|
263
|
40.84
|
130.61
|
46.88
|
63
|
644
|
10.22
|
4.42
|
|
Source : Enquête de l'auteur, Avril - Mai 2008.
4.1.3 Structure foncière
Selon le tableau 14, la superficie moyenne par
exploitation est de 4.42 hectares. Cependant cette moyenne ne traduit pas
totalement la réalité des exploitations enquêtées
car d'après le tableau présentant la structure foncière,
60.31% des exploitants possèdent une superficie supérieure
à 4 hectares et 25.4% possèdent une superficie inferieure
à 4 hectares. De plus, les exploitations se trouvent dans un intervalle
compris entre trois quart 0.75 et 7 hectares.
Tableau 15 : Structure foncière des
exploitations enquêtées
|
EXPLOITATION
|
PARCELLE
|
SUPERFICIE
|
Taile en
ha
|
Nombre
|
Pourcentage
|
Nombre
|
Totale en ha
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
<1
|
4
|
6.35
|
12
|
3.30
|
1.18
|
1.18
|
1=X<3
|
12
|
19.05
|
73
|
21.61
|
7.76
|
8.94
|
3=X<4
|
9
|
14.29
|
69
|
29.04
|
10.42
|
19.36
|
4=X<5
|
10
|
15.87
|
121
|
45.15
|
16.21
|
35.57
|
5=X<6
|
15
|
23.81
|
191
|
76.68
|
27.52
|
63.09
|
6=X<7
|
4
|
6.35
|
55
|
26.44
|
9.49
|
72.58
|
=7
|
9
|
14.28
|
123
|
76.39
|
27.42
|
100
|
Total
|
63
|
100
|
644
|
278.61
|
100
|
|
|
Source : Enquête de l'auteur, Avril - Mai
2008.
4.2 Analyse de la performance technique et
économique des parcelles caféières 4.2.1 Performance
technique
4.2.1.1 Tenure foncière des parcelles
caféières.
Comme dans la présentation
générale, la tenure foncière des parcelles
caféières se divise en deux grandes catégories
:
· Le faire valoir direct qui renferme les terres
obtenues par achats qui couvre 27.39 hectares soit 45.73% de la superficie
totale et par héritage qui de son coté représente 42.13%
pour une superficie de 25.23 hectares. Cette catégorie couvre une
superficie de 52.62 hectares soit 87.86% de la superficie totale.
· L'étude montre que le faire valoir
indirect est très peu pratiqué dans la zone car sur les 59.89
hectares enquêtés seulement 12.14 % soit une superficie de 7.27
hectares sont exploités en FVI. De plus dans cette catégorie on
ne trouve que le fermage.
Tableau 16 : Mode de tenure des parcelles
caféières
FVD FVI
Type
|
Achat
|
Héritage
|
Total
|
Fermage
|
Total
|
Superficie en ha
|
27.39
|
25.23
|
52.62
|
7.27
|
59.89
|
Pourcentage
|
45.73
|
42.13
|
87.86
|
12.14
|
100
|
|
Source : Enquête de l'auteur, Avril - Mai
2008.
4.2.1.2 Structure foncière
58.73% des exploitants enquêtés ont pour
la production caféière une superficie inférieure à
un hectare et possèdent en total 11.79 hectares soit 19.69% de la
superficie totale alors que les 3.17% des exploitants qui possèdent plus
de quatre hectares ont ensemble une superficie de 9.16 hectares. C'est cette
différence qui explique que la superficie moyenne par exploitation est
de 0.95 hectare.
Malgré 41.27% des exploitants possèdent
une superficie supérieure à un hectare, cela n'empêche pas
que toutes les parcelles exploitées sont inférieures à un
hectare et la quantité moyenne de parcelle par exploitation est de
2.6.
Tableau 17 : Structure foncière de la superficie
cultivée en café
|
EXPLOITATION
|
PARCELLE
|
SUPERFICIE
|
Taile en
ha
|
Nombre
|
Pourcentage
|
Nombre
|
Totale en ha
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
<1
|
37
|
58.73
|
63
|
11.79
|
19.69
|
19.69
|
1=X<2
|
17
|
26.98
|
57
|
22.43
|
37.45
|
57.14
|
2=X<4
|
7
|
11.11
|
30
|
16.06
|
26.82
|
83.96
|
=4
|
2
|
3.17
|
14
|
9.61
|
16.04
|
100
|
Total
|
63
|
100
|
164
|
59.89
|
100
|
|
|
4.2.1.3 Main d'oeuvre
Dans la production caféière, la main
d'oeuvre révèle un facteur très important et peut
influencer, en raison de sa disponibilité, l'itinéraire technique
et la qualité des travaux. On distingue deux types de main d'oeuvre : la
main d'oeuvre interne ou familiale et la main d'oeuvre externe ou
salariée.
4.2.1.3.1 Main d'oeuvre interne ou familiale
La main d'oeuvre familiale se trouve à
l'intérieure de presque toutes les exploitations agricoles du pays. Aux
Palmes où l'étude a été réalisée, on
constate qu'elle existe dans toutes les exploitations et elle se compose du
chef d'exploitation, de sa femme, de ses enfants et parfois d'un petit «
restavèk ».
Les membres de la famille s'arrangent de façon
à participer généralement dans la réalisation des
petits travaux comme le regarnissage, la récolte, les traitements post
récoltes, la brûlure pour les cultures vivrières, la vente,
le décorticage manuel etc.
Selon le tableau suivant, on constate que la main
d'oeuvre familiale est en moyenne 2.29 par exploitation et les garçons
représentent 68% des membres actifs.
Tableau 18 : La main d'oeuvre familiale à
l'intérieure des exploitations enquêtées
|
Membres actifs
|
Membres passifs
|
|
Filles
|
Total
|
Garçons
|
Filles
|
Total
|
Quantité
|
98
|
46
|
144
|
77
|
92
|
169
|
Moyenne
|
1.56
|
0.73
|
2.29
|
1.22
|
1.46
|
2.68
|
Pourcentage
|
68
|
32
|
100
|
45.56
|
54.44
|
100
|
|
4.2.1.3.2 Main d'oeuvre externe
Aux Palmes, dans certaines périodes de
l'année particulièrement pour les travaux qui nécessitent
un grand nombre de bras comme le sarclage et la récolte, on fait appel
à la main d'oeuvre salariée. Cette main oeuvre est très
utilisée et provient des particuliers, des escouades et des raras de la
zone montés à cette fin. Le prix d'une journée de travail
de 8 heures est de 60 gourdes pour le repiquage et 70 gourdes pour les autres
travaux (sarclage, cueillette).
Dans les 60 ou 70 gourdes dépensées pour
la main d'oeuvre par salarié, 25 gourdes sont utilisées pour la
nourriture et le reste soit 35 ou 45 gourdes comme salaire direct.
Le tableau 18 montre qu'on a besoin environ de 13
salariés pour sarcler un hectare, 17 pour la cueillette et 1 pour le
regarnissage. Les filles participent en plus grand nombre dans la cueillette.
Dans les autres travaux elles sont là pour la préparation de
nourriture.
Tableau 19 : La main d'oeuvre externe à
l'intérieure des exploitations enquêtées
Travaux
|
Garçons
|
Filles
|
Total
|
Moyenne à l'hectare
|
Sarclage
|
713
|
27
|
740
|
12.36
|
Repiquage/regarnissage
|
73
|
0
|
73
|
1.22
|
Cueillette
|
814
|
185
|
999
|
16.68
|
Total
|
1600
|
212
|
1812
|
30.25
|
|
Source : Enquête de l'auteur, Avril - Mai
2008.
4.2.1.4 Calendrier cultural et itinéraire
technique pratiqués
Aux Palmes, les activités constituant
l'itinéraire technique à l'intérieur des parcelles
caféières sont :
· L'émondage est une opération
qui se fait immédiatement après la récolte entre les mois
de janvier et février. Il consiste à couper les branches d'arbres
jugés nécessaires afin de
Mois/ Activité
Emondage/éclaircissage
Sarclage
Repiquage
Cueillette
Entretien des cultures associées avec le
caféier
Dece
Nove
--1---
Juin
Mars
Avril
Mai
juillet
Fevri
Janvi er
Octo i_....
Septe ---'--
Aolit
faciliter la pénétration de la
lumière du soleil. Les branches coupées sont utilisées
dans la fabrication du charbon de bois et servent aussi comme tuteur pour les
ignames.
· L'éclaircissage se fait pour faciliter
la ventilation et la pénétration de l'air. Il consiste à
enlever certains caféiers dans des endroits du jardin jugés trop
touffus. Ces activités commencent en janvier après la fin de la
cueillette et se terminent en février. Ce sont des activités
familiales.
· Le sarclage est une activité qui
nécessite beaucoup de bras; pour ce, on fait appel à la main
d'oeuvre externe. Il comprit entre les mois de mai et août selon la
disponibilité de la MO et de l'exploitant.
· Le repiquage est une activité qui
nécessite très peu de main d'oeuvre. On le fait pour augmenter la
superficie, remplacer les vieux caféiers.
· La cueillette nécessite beaucoup plus
de main d'oeuvre que le sarclage, elle demeure jusqu'à présent la
période la plus difficile à cause de sa forte demande de MO. Elle
couvre les quatre derniers mois de l'année et une parcelle
nécessite deux ou trois cueillettes.
Dans la zone on n'utilise pas de fertilisant
chimique. La fertilisation des parcelles est assurée par la
décomposition des feuilles et des branches d'arbres et les plantules
utilisées dans le repiquage sont arrachées sous les
caféiers.
Tableau 20 : Présentation de l'itinéraire
technique
4.2.1.5 Outillage et équipement
Dans toutes les exploitations enquêtées, on
rencontre presque les mêmes outils qui sont utilisés dans la
production caféière ainsi que dans la production
vivrière.
· La houe qu'on utilise généralement
dans le débroussaillage
· La serpette pour sarclage
· La pioche pour le billonnage communément
appelé fouille
· Le louchet pour la plantation du haricot et du
maïs ainsi que dans la récolte de l'igname
· La machette qu'on utilise dans presque toutes les
activités agricoles
· La hache pour la coupe et la fente des
arbres
· Le panier et le sac pour le transport des
produits récoltés du jardin à la maison ou au
marché
· Le glacis pour le séchage des
produits.
Pour contourner les difficultés causées
par le relief montagneux de la zone, les exploitants se trouvent dans
l'obligation d'utiliser uniquement des outils manuels.
4.2.2 Performance économique 4.2.2.1 Rendement
du caféier
Dans la zone, le rendement du café est 79.37
kilogrammes de café marchand à l'hectare. Ce qui montre que le
rendement de la zone est très faible par rapport au rendement mondial
qui est 300 kilogrammes de café marchand à l'hectare.
Cette faiblesse peut être due à
l'ancienneté des plantations et une mauvaise gestion des parcelles. De
plus, il s'agit d'une production totalement traditionnelle et non
irriguée, les facteurs conditionnant le rendement sont probablement les
activités constituants l'itinéraire technique et le climat. Nous
disons totalement traditionnelle car on n'utilise pas de produits chimiques et
les matériels utilisés sont très rudimentaires. La
fertilisation des parcelles est assurée par la décomposition des
feuilles, des branches et des troncs d'arbres.
Tableau 21 : Quantité de café
récoltée
Quantite de marmite de cerise
|
Rendement
(marmite de cerise/ha)
|
Quantite de Kg de cerise
|
Rendement (Kg de cerise/ha)
|
Quantite de marmite sechee
|
Quantite de marmite de café
marchand
|
Quantite de livre de café marchand
|
Quantite de Kg de café marchand
|
Rendement
café marchand (Kg/hectare)
|
9296
|
155.22
|
19014.54
|
317.49
|
4648
|
2324
|
10458
|
4753.64
|
79.37
|
|
Source : Enquête de l'auteur, Avril - Mai
2008.
Le tableau ci-dessus montre qu'on a besoin de quatre
marmites de café cerise pour avoir une marmite de café marchand.
De plus, pour avoir une marmite de café coque on a besoin de deux
marmites de cerise.
Dans le temps on utilisait la livre comme
unité de mesure mais avec le déclin de la production
caféière, le marché devient totalement informel avec des
petits marchands qui de leur coté utilisent la marmite comme
unité de mesure. Jusqu'à présent on a fait croire aux
paysans que
la marmite utilisée est une marmite de quatre
livres mais l'expérience réalisée au cours de
l'étude montre qu'il s'agit d'une marmite de quatre livres et demi soit
2.06 kilogrammes.
4.2.2.2 Plantes associées aux
caféiers
A l'instar des autres zones caféières
du monde et d'Haïti, aux Palmes les caféiers sont associés
aux : bananiers (Musa sp.), ignames, taros, cocotiers
(Cocos nucifera), avocatiers (Persea
americana), des grenadias (Passiflora
edulis) et des militons (Sechium edule)
supportés par des arbres des parcelles situés à
proximité des maisons.
D'après le tableau ci-dessous, l'unité
de mesure utilisée pour la majorité de ces plantes est le sac de
riz de 50 Kg et la relation entre la quantité plantée et la
quantité récoltée est de 1/2.17 pour l'igname et de 1/2
pour le taro. Pour le grénadia, le militon et les plantes
pérennes, les quantités plantées ne sont pas
mentionnées dans le tableau car la majorité des cocotiers et
avocatiers ont été plantés par les anciens exploitants. La
quantité de grainadia et de militon plantée est
négligeable.
Tableau 22 : Plantes associées aux
caféiers
Espèces
|
Quantité plantée
|
Quantité récoltée
|
Moyenne d'exploitation
|
Igname/sac de riz de 50 Kg
|
62
|
135
|
2.14
|
Taro/sac de riz de 50 Kg
|
14
|
28.5
|
0.45
|
Banane
|
1234
|
1449
|
23
|
Cocotier/douzaine
|
---
|
57.5
|
0.91
|
Avocat/sac de riz de 50 Kg
|
---
|
22
|
0.35
|
Grainadia/sac de riz de 50 Kg
|
---
|
8
|
0.13
|
Militon /sac de riz de 50 Kg
|
---
|
6
|
0.095
|
|
4.2.2.3 Utilisation des bois d'émondages et
autres
L'émondage est l'une des activités
importantes de l'itinéraire technique, les bois qui en découlent
sont utilisés comme tuteur dans la production de l'igname et dans la
fabrication du charbon qui joue un rôle important dans l'économie
des familles paysannes de la zone. Parfois on se sert de l'argent qui en
découle pour assurer certaines dépenses comme l'achat de la main
d'oeuvre et l'achat de semence.
Les bois d'oeuvre comme le cèdre, l'acajou
etc. sont utilisés dans la fabrication des planches pour la construction
et la fabrication des meubles. Comme le charbon, les bois oeuvres jouent un
grand rôle dans l'économie des exploitants.
Tableau 23 : Utilisation des bois d'émondage et
autre
Type
|
Quantité produite
|
Moyenne/exploitation
|
Charbon/sac
|
324
|
5.14
|
Planche/douzaine
|
11
|
0.17
|
|
Source : Enquête de l'auteur, Avril - Mai 2008.
4.2.2.4 Rentabilité des parcelles
caféières
L'analyse du tableau présentant le budget des
parcelles cultivées en café montre qu'on a besoin, pour effectuer
les travaux dans un hectare de café, 1695.41 gourdes pour acheter les
plantes associées, 2702.45 gourdes pour la main d'oeuvre soit une
dépense totale de 4397.86 gourdes à l'hectare.
Ce même tableau montre le produit brut des 59.89
hectares enquêtés s'élève à 678410 gourdes
soit 11327 gourdes à l'hectare. La valeur ajoutée brute à
l'hectare est de 6929.74 gourdes.
Tableau 24 : Productions estimées et
dépenses des parcelles caféières
Données/Cultures
|
Quantité
|
Prix unitaire en gourdes
|
Prix total en gourdes
|
DEPENSES
|
|
|
|
a) Intrant
|
|
|
|
· Igname (sac de riz de 50 Kg)
|
62
|
1250
|
77500
|
· Taro (sac de riz de 50 Kg)
|
14
|
1100
|
15400
|
· Banane
|
1234
|
7
|
8638
|
Total intrant
|
|
|
101538
|
b) Main d'oeuvres
|
|
|
|
· Sarclage
|
740
|
70
|
51800
|
· Repiquage
|
73
|
60
|
4380
|
· Cueillette
|
999
|
70
|
69930
|
· Décorticage
|
|
|
23240
|
· Production de charbon de bois
|
|
|
8100
|
· Production de planche
|
|
|
4400
|
Total main d'oeuvre
|
|
|
161850
|
Main d'oeuvre/hectare
|
|
|
2702.45
|
Dépenses totales
|
|
|
263388
|
Dépenses/hectare
|
|
|
4397.86
|
|
|
|
|
PRODUIT BRUT
|
|
|
|
· Café en marmite de 4.5 livres
|
2324
|
140
|
325360
|
· Igname (sac de riz de 50 Kg)
|
135
|
600
|
81000
|
· Taro (sac de riz de 50 Kg)
|
28.5
|
650
|
18525
|
· Banane
|
1449
|
125
|
181125
|
· Cocotier (douzaine)
|
57.5
|
120
|
6900
|
· Avocat (sac de riz de 50 Kg)
|
22
|
200
|
4400
|
· Grenadia (sac de riz de 50 Kg)
|
8
|
750
|
6000
|
· Militon (sac de riz de 50 Kg)
|
6
|
600
|
3600
|
· Charbon de bois sac
|
324
|
125
|
40500
|
· Planche (douzaine)
|
11
|
1000
|
11000
|
Total
|
|
|
678410
|
Produit brut/hectare
|
|
|
11327.60
|
Valeur ajoutée brute
|
|
|
415022
|
Valeur ajoutée brute/hectare
|
|
|
6929.74
|
|
4.3 Analyse de la performance technique et
économique des parcelles de cultures vivrières en
association
4.3.1 Performance technique
4.3.1.1 Tenure foncière des parcelles de cultures
vivrières
Comme la production caféière, les terres
destinées aux cultures vivrières se divisent en deux grandes
catégories :
· Le faire valoir direct qui regroupe les terres
obtenues par achat et par héritage. D'après le tableau suivant ce
mode de tenure est très répandu dans la zone car elle
représente 93.19% de la superficie totale soit 203.83 hectares. De ces
203.83 hectares, l'achat représente 111.73 hectares soit 51.08% et
l'héritage de son coté couvre 92.1 hectares soit 42.11% de la
superficie totale.
· Le faire valoir indirect qui regroupe les
terres obtenues par fermage et métayage. Cette catégorie est peu
pratiquée dans la zone et elle représente seulement 6.81% de la
superficie totale. Le fermage couvre une superficie de 8.99 hectares et le
métayage 5.9 hectares.
Tableau 25 : Mode de tenure des parcelles de cultures
vivrières
FYD FYI
Type
|
Achat
|
Héritage
|
Fermage
|
Métayage
|
Total
|
Superficie en ha
|
111.73
|
92.1
|
8.99
|
5.9
|
218.72
|
Pourcentage
|
51.08
|
42.11
|
4.11
|
2.7
|
100
|
|
4.3.1.2 Occupation des terres
Selon le mode d'occupation des terres on distingue
:
· Les terres travaillées qui sont des
terres emblavées d'une culture quelconque au moment de l'enquête.
Elles couvrent une superficie de 88.12 hectares soit 40.29% de la
totalité. Cette superficie se divise en 217 parcelles comprises entre
0.2 à 0.5 hectare.
· Les terres en jachères qui sont des
terres non travaillées au moment de l'enquête. Elles couvrent une
superficie de 130.6 hectares soit 59.71% de la superficie totale et les
parcelles en jachères sont au nombre de 263.
L'analyse du tableau suivant donne une idée
générale sur le nombre de parcelle moyenne et la superficie
moyenne exploitées par un exploitant.
Tableau 26 : Superficie et nombre de parcelles de
cultures vivrières
Terres travaillées
|
Terres en jachères
|
|
Nombre de nareell es.
|
Superficie en ha
|
% Superficie
|
Nombre de parcelle
|
Superficie en ha
|
% superficie
|
Nombre
d'exploitation
|
Totale Parcelle.
|
Moyenne Parcelle
|
Superficie totale
|
Superficie moyenne
|
217
|
88.12
|
40.29
|
263
|
130.6
|
59.71
|
63
|
480
|
7.62
|
218.72
|
3.47
|
|
Source : Enquête de l'auteur, Avril - Mai 2008.
4.3.1.3 Structure foncière
Selon le tableau précédent, la
superficie moyenne réservée à la production des cultures
vivrières en association par les exploitants est de 3.47 hectares cela
n'empêche pas que, selon le tableau suivant, 50.8% des exploitants
possèdent une superficie inférieure à 3 hectares de plus
17.46% des exploitants possèdent une superficie supérieure
à 4 hectares.
Tableau 27 : Structure foncière de la superficie
de cultures vivrières
|
EXPLOITATION
|
PARCELLE
|
SUPERFICIE
|
Taile en
ha
|
Nombre
|
Pourcentage
|
Nombre
|
Totale en ha
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
<1
|
5
|
7.94
|
13
|
3.47
|
1.59
|
1.59
|
1=X<2
|
12
|
19.05
|
74
|
21.60
|
9.88
|
11.47
|
2=X<3
|
15
|
23.81
|
92
|
28.81
|
13.17
|
24.64
|
3=X<4
|
20
|
31.74
|
148
|
93.31
|
42.66
|
67.30
|
=4
|
11
|
17.46
|
153
|
71.53
|
32.70
|
100
|
Total
|
63
|
100
|
480
|
218.72
|
100
|
|
|
Source : Enquête de l'auteur, Avril - Mai 2008.
4.3.1.4 Main d'oeuvre
Comme dans la production caféière, la
main d'oeuvre demeure jusqu'à présent le facteur le plus
important dans la production vivrière. Elle peut influencer
l'itinéraire technique de la production dès la préparation
du sol jusqu'aux activités post-récoltes. Elle peut influencer
aussi le coût, la période, la quantité et la qualité
de la production.
4.3.1.4.1 Main d'oeuvre interne
La main d'oeuvre interne a les mêmes
caractéristiques que celle étudiée dans la partie
4.2.1.3.1 de la production caféière.
4.3.1.4.2 Main d'oeuvre externe
A coté de la très faible main d'oeuvre
familiale, les exploitants se trouvent dans l'obligation de faire appel
à la main d'oeuvre salariée. Tous les travaux de la production
vivrière, du débroussaillage à la récolte,
nécessitent un grand nombre de bras.
Selon le tableau suivant, pour un hectare de culture
vivrière on a besoin environ 25 personnes pour le
débroussaillage, 34 pour le buttage, 31 pour la plantation, 17 pour les
sarclages et 13 pour les récoltes.
Tableau 28 : Main d'oeuvre externe
Travaux
|
Garçons
|
Femmes
|
Total
|
Moyenne à l'hectare
|
Débroussaillage
|
2090
|
96
|
2186
|
25
|
Buttage (fouillage)
|
2897
|
87
|
2984
|
34
|
Plantation
|
1819
|
913
|
2732
|
31
|
Sarclages
|
1490
|
53
|
1543
|
17
|
Récoltes
|
841
|
281
|
1122
|
13
|
Total
|
9137
|
1430
|
10567
|
120
|
|
Source : Enquête de l'auteur, Avril - Mai 2008.
4.3.1.5 Calendrier cultural et Itinéraire
technique
Dans la zone, on distingue deux grandes
périodes de production vivrière : La première comprise
entre les mois de décembre jusqu'á octobre et la deuxième
couvre les mois de juin à janvier.
Pour réaliser une production, à
coté des actions du climat, une suite d'activité est
nécessaire :
· Le débroussaillage qui a eu lieu
entre la deuxième semaine du mois de décembre et janvier pour la
première période et entre juin et la première semaine du
mois de juillet pour la deuxième période.
· La brûlure qui se fait entre le mois de
janvier pour la première et entre la fin de mois de juin et le
commencement de juillet pour la deuxième période.
· Le buttage qui comprit entre la fin du mois de
janvier et février pour la première période et tout le
mois de juillet pour la deuxième.
· La plantation qui généralement
coïncide avec le buttage et termine parfois dans la première
semaine du mois de mars.
· Les sarclages qui couvrent la fin du mois
février jusqu'au début du mois d'avril puis le mois de juin pour
la première et entre le mois d'août et le début du mois de
septembre pour la deuxième.
· La récolte qui commence dès le
début du mois de mars pour terminer à la fin du mois d'octobre
pour la première période et entre septembre et janvier pour la
deuxième période. Ces longues durées peuvent être
dues à la différence qui existe entre le cycle cultural de chaque
espèce qui compose l'association de la parcelle.
Tableau 29 : Tableau présentant le calendrier
cultural
Mois/ Activités
|
Decembre
|
Janvier
|
Fevrier
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juillet
|
Amit
|
Septembre
|
Octobre
|
Novembre
|
Débrouss
|
==
|
===
|
|
|
|
|
===
|
=
|
|
|
|
|
Brûlure
|
|
===
|
|
|
|
|
=
|
==
|
|
|
|
|
Buttage
|
|
==
|
===
|
|
|
|
|
===
|
|
|
|
|
Plantation
|
|
==
|
===
|
=
|
|
|
|
===
|
=
|
|
|
|
Sarclage I
|
|
|
=
|
===
|
=
|
|
|
|
===
|
=
|
|
|
Récolte
|
===
|
===
|
|
==
|
===
|
===
|
===
|
===
|
===
|
===
|
===
|
==
|
Sarclage II
|
|
|
|
|
|
|
===
|
|
|
|
|
|
Source : Enquête de l'auteur, Avril - Mai 2008.
4.3.2 Performance économique
4.3.2.1 Rendements du haricot et du maïs
Les rendements du haricot et du maïs de la zone
sont très faibles par rapport à certaine zone de production du
pays. Cette situation peut être expliquée par le manque de
technicité des exploitants, des terres érodées, mauvaise
distribution de la pluie. Il faut ajouter qu'en dehors de l'itinéraire
technique, les exploitants n'ont aucune possibilité de modifier le
rendement.
Le rendement du haricot est de l'ordre de 220.9
kilogrammes ou 0.22 tonnes à l'hectare et 232.19 kilogrammes ou 0.23
tonnes à l'hectare pour le maïs. Il faut souligner aussi que les
moyennes planté et récolté par exploitant sont
respectivement 35.2 et 115.7 marmites pour le haricot, 3.67 et 121.63 pour le
maïs.
Cependant ces rendements laissent cacher certaines
réalités sur la rentabilité des parcelles car en plus du
haricot et du maïs, on peut identifier environ sept autres cultures
à l'intérieur d'une même parcelle. De plus on n'a pas la
possibilité de comptabiliser la partie consommée à
l'intérieur de l'exploitation.
Tableau 30 : Quantité de semences de haricot et de
maïs utilisées
Espèces
|
Quantité de marmite plantée
|
Quantité de marmite
récoltée
|
Quantité récoltée
en kilogramme
|
Rendement (kilogramme/hectare)
|
Haricot
|
2218
|
7290.5
|
19465.64
|
220.9
|
Maïs
|
231.3
|
7663
|
20460.21
|
232.19
|
Source : Enquête de l'auteur, Avril - Mai 2008.
4.3.2.2 Cultures associées au haricot et au
maïs
Comme c'était mentionné dans la partie
précédente, dans la zone on ne trouve que des associations de
cultures composées du haricot, du maïs, du pois congo, du sorgho,
de l'igname, du manioc, de la patate, du taro et de la banane. L'unité
de mesure utilisée pour le manioc, l'igname et la patate est le sac de
riz de 50 kilogrammes.
Selon le tableau suivant, sur les 63 exploitations
enquêtées on a récolté 470 sacs d'ignames sur les
110 sacs plantés soit une moyenne de 1.75 sac planté et 7.46
récoltés par exploitation. Elle est la culture la plus importante
de l'association après le haricot. Pour le taro les moyennes
plantées et récoltées par exploitation sont respectivement
0.21 et 0.41 sac, pour le pois congo les moyennes sont 0.59 et 7 marmites par
exploitation, 0.17 et 4.67 marmites pour le sorgho.
Tableau 31 : Cultures associées du maïs et du
haricot
Espèces
|
Quantité plantée
|
Moyenne plantée/ exploitation
|
Quantité récoltée
|
Moyenne récoltée/exploitation
|
Pois congo (marmite de 2.67 Kg)
|
37
|
0.59
|
446
|
7
|
Sorgho (marmite de 2.73 Kg)
|
11
|
0.17
|
294
|
4.67
|
Igname (sac de riz de 50 Kg)
|
110
|
1.75
|
470
|
7.46
|
Manioc (sac de riz de 50 Kg)
|
|
|
107.5
|
1.71
|
Patate (sac de riz de 50 Kg)
|
|
|
172.25
|
2.73
|
Taro (sac de riz de 50 Kg)
|
13
|
0.21
|
26
|
0.41
|
Banane
|
231
|
3.67
|
321
|
5.1
|
Source : Enquête de l'auteur, Avril - Mai 2008.
4.3.2.3 Utilisation des bois d'émondage
Dans les parcelles boisées, le
débroussaillage s'accompagne souvent de l'émondage et parfois la
coupe de certains arbres afin de faciliter la pénétration de la
lumière à l'intérieur. Les arbres et les branches d'arbres
coupés sont utilisés d'une part dans la fabrication du charbon de
bois et d'autre part dans la fabrication des planches.
Pour toutes les exploitations enquêtées,
la fabrication de charbon de bois dans les parcelles de production
vivrière s'élève à 193 sacs soit une moyenne de 3
sacs par exploitation. La moyenne de planche fabriquée est de 0.14
douzaine.
Tableau 32 : Utilisation des bois d'émondages et
autres
Type
|
Quantité produite
|
Moyenne d'exploitation
|
Charbon/sac
|
193
|
3.1
|
Planche/douzaine
|
9
|
0.14
|
Source : Enquête de l'auteur, Avril - Mai 2008.
4.3.2.4 Rentabilité des parcelles de cultures
vivrières
La rentabilité d'une parcelle de culture
vivrière dépend du rendement de chaque culture composant
l'association. Elle varie en fonction du prix d'achat des intrants, de la main
d'oeuvre et du prix de vente des produits récoltés.
L'analyse du tableau ci-dessous présentant le
budget des parcelles de cultures vivrières en association montre que la
rentabilité des parcelles de production vivrière est très
faible. Pour travailler un hectare on nécessite une valeur de 6642.45
gourdes pour l'achat des intrants et 8052.37 gourdes pour la main d'oeuvre soit
une dépense totale de 14694.82 gourdes à l'hectare.
Ce même tableau montre que le produit brut
à l'hectare est de 19079.54 gourdes pour une très faible valeur
ajoutée brute de 4384.71 gourdes par hectare. Ces calculs ne tiennent
pas en compte la partie consommée, ils ne traduisent que la part des
récoltes vendues.
Tableau 32 : Estimation de la production des parcelles de
cultures vivrières en association
Données sur les parcelles
|
Prix en gourdes
|
Intrants pour les 88.12 hectares
travaillées
|
585333
|
Intrants/hectare
|
6642.45
|
Main d'oeuvre total
|
709575
|
Main d'oeuvre/hectare
|
8052.37
|
Dépenses totales
|
1294908
|
Dépense/ha
|
14694.82
|
Produit brut
|
1681288.75
|
Produit brut/ha
|
19079.54
|
Valeur ajouté brute
|
386380.75
|
Valeur ajouté brute/hectare
|
4384.71
|
Source : Enquête de l'auteur, Avril - Mai 2008
25000
20000
15000
10000
5000
0
Dépenses/ha Produit brut/ha Valeur ajouté
brute/ha
Parcelles de cultures vivrières
Parcelles caféières
4.4 Comparaison de la valeur ajoutée des parcelles
caféières à celle des parcelles de cultures
vivrières en association
L'analyse du tableau présentant la production
estimée des parcelles caféières nous a permis de voir que
la valeur ajouté brute de la totalité des parcelles
enquêtées est de 415022 gourdes pour une valeur ajouté
brute à l'hectare de 6929,74 gourdes. Quant aux cultures
vivrières en association la valeur ajoutée brute de la
totalité des parcelles enquêtées s'est élevée
à 386380.75 gourdes pour une valeur ajoutée brute à
l'hectare de 4384.71 gourdes.
La comparaison de ces deux valeurs nous a
montré que, dans cette zone, les parcelles caféières ont
une plus forte valeur ajoutée que celles des parcelles de cultures
vivrières en association. La différence entre ces deux valeurs
ajoutées est de 2545.03 gourdes à l'hectare par
année.
Tableau 33 : Comparaison des valeurs
ajoutées
|
Dépenses/ha
|
Produit brut/ha
|
Valeur ajoutébrute/ha
|
Parcelles caféières
|
4397.86
|
11327.60
|
6929.74
|
Parcelles de cultures vivrières en
association
|
14694.82
|
19079.54
|
4384.71
|
Source : Enquête de l'auteur, Avril - Mai 2008.
Graphe 1 : Graphique de comparaison des valeurs
ajoutées des parcelles caféières et celles des cultures
vivrières en association.
4.5 Avantages et inconvénients des deux
catégories de cultures sur le plan social et environnemental
4.5.1 Aspect social
Dans la production des cultures sarclées en
association, les gens sont obligés de mettre sur pied des associations
de travail soit pour effectuer leurs travaux, soit pour la vente des
journées de travail.
Ces mêmes associations de travail sont
utilisées dans les activités de sarclage, et de récolte du
café et au cours de l'enquête on a pu identifier dans la zone une
coopérative oeuvrant dans les achats et les ventes du café de
plus cette coopérative est membre du réseau des
coopératives café du Sud. Dans les cas de maladie, de
mortalité, des frais d'écolage et autre, le café
représente quasiment la seule assurance de prêt pour les paysans.
Il reste jusqu'aujourd'hui la boisson d'accueil pour les gens de la zone de
plus il est la seule denrée exportable de toute la commune question de
maintenir la relation avec l'extérieur.
4.5.2 Aspect environnemental
Le manque de connaissance des exploitants dans les
techniques de conservations des sols pour travailler sur des reliefs
accidentés favorise le phénomène de l'érosion dans
les parcelles de culture sarclée en association.
Etant une culture ombrageuse qui nécessite la
présence de gros arbres, les parcelles de café constituent elles
mêmes une structure anti-érosive. Pour répéter
certains exploitants de la zone, elles représentent aussi une source de
fertilisant organique pour les premières parcelles de culture
sarclée en association situées en aval. Ce
phénomène peut être expliqué par le fait que les
particules de matière organique provenant des parcelles
caféières par l'eau de ruissellement à faible vitesse,
d'ailleurs, sont déposées dans ces parcelles. Et,
l'affaiblissement de la vitesse de l'eau par les caféiers et gros arbres
diminue considérablement le phénomène de
l'érosion.
RECOMMANDATIONS ET CONCLUSION
|