INTRODUCTION
Problématique et justification
Dans l'économie mondiale le café est la
première denrée agricole et la 2ième
marchandise échangée dans le monde derrière le
pétrole et avant le blé. Il représente 4% du commerce
mondial des produits alimentaires. Le chiffre d'affaire des pays producteurs
est estimé à 15 milliards d'euros par an. Dans les 75 pays
producteurs du monde, environ 70% soit 7 millions hectares de la production
étant réalisée par des petits planteurs
c'est-à-dire des exploitations principalement familiales de superficie
inférieure à 10 hectares, voire même le plus souvent en
dessous de 5 hectares. Qu'il s'agisse de petits exploitants ou des ouvriers
agricoles, la culture du café fait vivre un très grand nombre de
personnes, car la cueillette, très rarement mécanisée,
requiert une main-d'oeuvre importante (ST- CLAIR, 1989).
La production mondiale se fait sur une superficie de 10
millions hectares dont :
> 42% en Amérique du sud (Brésil,
Colombie, Venezuela, Equateur)
> 14% en Amérique centrale (Mexique,
Guatemala, République Dominicaine) > 34% en Afrique
(Cote d'Ivoire, Ethiopie, Angola, Congo et Indonésie)
> Le reste répartissant entre (les
Philippines, Madagascar, l'Inde, Haïti...).
(http//
www.iadb.org/region/re2/coffeworkshop/document.allpdf.
10-01-2008)
En Haïti, ces dernières années, on
a constaté dans la plupart des milieux ruraux la coupe du café en
vue de mettre en place certaines cultures vivrières telles que le
maïs et le haricot. D'après la BID 2004, le déclin du
secteur caféier a débuté dans les années 1980,
lorsque la production passe de 42900 à 30088 tonnes en 1987. En 2003, la
production passe à 27000 tonnes tandis que la consommation interne a
augmenté à un rythme croissant. Malgré tout, dans des
endroits où il y a des parcelles caféières, ce dernier est
jusqu'à présent la seule denrée d'exportation
cultivée couramment et d'une manière significative dans les zones
de montagne. De plus en tant que principale espèce pérenne
cultivée, la production de café en association avec des cultures
vivrières, constitue un système durable dans certaines zones les
plus fragiles des bassins versants d'altitude du pays.
2 La zone des Palmes qui est une grande
localité de la première section communale des Baradères et
qui trouve son nom, probablement, au fait qu'on y trouvait beaucoup de palmiers
dans le temps n'est pas exempt de ce problème. Dans cette zone,
Jusqu'à présent l'agriculture demeure la principale
activité économique des habitants. Cependant, au cours de ces
dernières années on a observé un grand changement à
l'intérieur du système de production.
Ces changements ne résident pas au niveau des
espèces mais plutôt dans la superficie qu'elles occupent. Le
système de production de la zone se divise en deux grandes
catégories :
· La production caféière qui
représentait la principale source de revenus pour les exploitants
agricoles, ce qui expliquait la prédominance du caféier dans la
zone. Maintenant avec la disparition des spéculateurs facilitant
autrefois l'écoulement de ce produit et la baisse des prix, cette
culture n'est plus ce qu'elle était dans les trois décennies
passées.
· Pour résister aux problèmes
existants à l'intérieur de la filière café, les
exploitants qui ne voient que l'aspect économique, ont obligé
d'augmenter la superficie des associations de cultures
sarclées.
Notre étude portant sur «l'Etude des
avantages comparatifs des parcelles caféières par rapport aux
parcelles de cultures vivrières en association, cas des Palmes
1ère section communale des Baradères » vise
à encourager les gens de cette localité et autres (personnes ou
institutions) à investir dans le café ce qui pourrait augmenter
le revenu des paysans et participer aussi dans la lutte
antiérosive.
Objectif général
Cette étude vise à
> Etudier les avantages comparatifs des cultures de
rente (café, maïs, haricot) sur le plan social, économique
et environnemental.
Objectifs spécifiques
Pour atteindre l'objectif global, ces objectifs
spécifiques suivants ont été retenus : - Présenter
le système foncier de la zone
- Analyser la performance technique et économique
des parcelles caféières.
- Analyser la performance technique et économique
des parcelles de cultures vivrières en association.
- Comparer la valeur ajoutée des parcelles
caféières à celle des parcelles de cultures
vivrières en association (maïs,
haricot).
- Faire ressortir les avantages et les
inconvénients de ces cultures sur le plan social et
environnemental.
Hypothèses de l'étude
- Malgré la rentabilité du café est
faible, cette culture joue jusqu'à présent un grand rôle
dans l'économie des foyers paysans et dans la lutte contre
l'érosion.
- Par leurs courts cycles culturaux, le haricot et le
maïs permettent aux paysans de rentrer de l'argent beaucoup plus
rapidement que le café.
Intérêt de l'étude
Cette étude vise à mieux comprendre les
stratégies des paysans dans le choix des cultures et à fournir
une masse de données pertinentes aux décideurs politiques et
autres dans les programmes d'extensions des cultures d'exportations. Ces
données seront d'autant plus intéressantes que le volume des
revenus généré par la culture du café qui tend
à diminuer à un moment où les consommateurs nationaux et
internationaux augmentent et sont de plus intéressés au
café haïtien (haitian blue) à cause de ses qualités
biologique et organoleptique. Enfin ce travail va contribuer à la prise
de décision des exploitants de cette zone.
Limite de l'étude
Cette étude n'a pas été
réalisée sans des limites car, elle a été
réalisée dans une zone bien spécifique. A cause des
problèmes de temps, de logistique et financier, nous n'avons pas pu
couvrir les autres zones de production de caféière de la commune
et l'analyse pédologique n'a pas été
réalisée non plus.
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