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De la garantie des droits fondamentaux en République Démocratique du Congo. Cas de la province du Sud-Kivu

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par Dominique KAMWANGA KILIYA
Université de Kisangani, Centre Universitaire extension de Bukavu - Licence en Sciences Politiques et Administratives 2003
  

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Paragraphe 2 : Selon les fonctions sociales exercées

Toute personne pouvant être vecteur d'une certaine opinion sociale et capable d'organiser, de mobiliser les populations ou de participer à leur développement social et économique était pourchassée. La rébellion dirigeait ses attaques surtout contre les leaders religieux et coutumiers et contre les intellectuels oeuvrant dans les organisations de développement et diverses associations. De nombreux pasteurs et diacres des églises protestantes, des diacres laïcs, des séminaristes, des prêtres et des religieuses catholiques ont ainsi été massacrés, assassinés, torturés depuis le déclenchement de la seconde guerre.

Sont aussi constamment victimes des violations des droits de l'homme, des personnes indépendantes ou des organisations qui se sont engagées ardemment dans la dénonciation des auteurs d'abus ou de violations. En réponses aux dénonciations relatives à l'existence des violations des droits de l'homme au Sud-Kivu, certaines autorités provinciales ont menacé de suspendre ou de fermer les activités des organisations citées.

Paragraphe 3 : Attitudes et moyens de défense des victimes face aux violations subies

Face à la méconnaissance des droits de l'homme et à leur violation, il y a toujours, de la part des victimes trois types de situations, d'attitudes ou de comportements possibles, à savoir, la résignation ou la soumission, le recours à la violence et le recours à la non-violence130(*).

A. La soumission et la résignation.

Cette attitude favorise le statu quo et s'explique par l'ignorance. En R.D.C., de vastes masses populaires ignorent, en effet, tout de leurs droits, surtout en milieu rural. Leur apport au savoir ou à l'information est dérisoire, médiocre ou carrément nul. Après l'ignorance, l'environnement culturellement pauvre influe beaucoup sur le type d'attitude. Ainsi, même informées, les victimes affichent souvent des comportements de soumission face aux violations de leurs droits. Enfin, le poids des structures sociales et politiques. Quand ces structures sont oppressives ou répressives, elles écartent les victimes et les condamnent à l'attentisme. La soumission constitue donc un obstacle à la promotion des droits de l'homme et une cause majeure de leurs violations.

B. Le recours à la violence.

Ici, les victimes réagissent par la violence lorsque leurs droits sont violés. Quand cette violence est mise en oeuvre, soit pour violer les droits de l'homme, soit pour les défendre, elle s'exprime dans toutes ses formes (violence du regard ou du geste, du discours, violence intellectuelle qui est celle de l'Etat, des régimes politiques ou des groupes armés, etc).

* 130 D. MASUMBUKO Ngwas, Op.Cit., pp.28-30.

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