II.1.1 Etats des lieux :
Le secteur secondaire a connu une évolution
globalement négative de 1991 à 1995 avec une baisse annuelle
moyenne de sa valeur ajoutée de 4%. Cette contre-performance
résulte de la chute de la valeur ajoutée des industries
manufacturières de 4,8% par an. Le coton fibre et l'huile de la
CotonTchad constituent le facteur principal de cette baisse, avec un taux
d'accroissement annuel moyen de 2,8% en termes réels. Pour la branche
d'électricité, le taux de croissance moyen a été de
-0,3%.
La part du secteur primaire dans le PIB a été
en moyenne de 43,2%. La contribution au PIB du secteur secondaire a
été en moyenne de 13,5% sur la période 1991 - 1995. Ce
secteur est dominé par cinq entreprises d'économie mixte ( Cf
I.4) qui concentrent la quasi-totalité (92%) de la valeur ajoutée
des emplois modernes.
En 2003, l'activité pétrolière a
participé pour 6,7 points8 au PIB, compensant ainsi les
contributions négatives des industries manufacturières, de l'eau,
de l'électricité et des Bâtiments et Travaux publics ( BTP
).
Grâce à l'augmentation de la production
pétrolière en 2004 sur les gisements de Miandoum et Koba, 9,9
millions de tonnes seraient extraites contre 1,8 millions de tonnes en 2003.
8 Source : Répertoire des opérateurs
économiques du Tchad, éditions 2005, p.38
II.1.2 Industries et secteur minier
De nombreux indices minéralogiques ont
été signalés sur le territoire tchadien au cours des
dernières décennies, dont certains très prometteurs et
d'autres en attente d'être valorisés par un éventuel
développement.
Il s'agit notamment des métaux précieux (or,
argent, platine ), des minerais métalliques ( chrome, fer , titane,
manganèse ), des matières radioactives ( uranium ), des
substances minérales industrielles ( calcaires ), des marbres et pierres
ornementales ( marbre, graphite, kaolin ,sable...), des formations salines (
natron, dépôt du sel gemme...).
II.1.3. Contraintes au développement du secteur
industriel
Au Tchad, la croissance du secteur manufacturier est
entravée par les coûts élevés de production et
limitée par la faiblesse de la demande intérieure.
Parmi les facteurs qui font incontestablement augmenter les
coûts, citons : - Le coût de l'énergie ;
- La déficience des communications et du réseau
routier ;
- La fiscalité;
- Les formalités administratives;
- L'intervention de l'Etat et la lourdeur administrative ;
- La faiblesse du pouvoir d'achat ;
- Les contraintes de financement ;
- L'absence des structures d'encadrement, d'informations et de
formation des opérateurs économiques ;
- Le manque des infrastructures routières
adéquates; etc.
II.1.4 Politique actuelle de développement
:
Depuis 1986, dans le cadre du Programme d'Ajustement
Structurel, le Tchad s'est résolument engagé dans la voie de la
libéralisation et de son dégagement progressif des entreprises
publiques et parapubliques. Les faits qui en témoignent sont :
- La révision du code des investissements en 1987 ;
- Le plan intérimaire de 1986 - 1988 ;
- Le programme national de la Deuxième Décennie
d'Industrialisation de l'Afrique (DDIA) en 1991 ;
- Le cadre de base du Schéma Directeur
d'industrialisation en 1992.
- La stratégie de Bonne Gouvernance ;
- La Stratégie Nationale de Réduction de la
Pauvreté ; etc.