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Etude d'un projet de la mise en place d'une unité de production de pàąte chocolatée à  N'Djaména au Tchad

( Télécharger le fichier original )
par Faustin DJIMALDE
ISTA - DESS en Analyse et Evaluation de Projets 2004
  

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Conclusions générales

Il ressort au terme de cette étude que le Tchad est un immense territoire dont la plus grande consommation de la pâte chocolatée s'observe dans les grandes agglomérations. Elle est considérée dans le milieu rural comme un aliment "plaisir ". Pourtant, la pâte chocolatée est un aliment à part entière qui participe au bien-être et à la santé.

Le Gouvernement tchadien a mis en place une politique de la promotion des industries agroalimentaires et de l'autosuffisance alimentaire. Mais de grands efforts restent à fournir, car aucune unité de production de pâte chocolatée n'a encore vu le jour.

La consommation de pâte chocolatée est estimée, grâce à une enquête auprès des ménages à 6,8 kg par habitant (du milieu urbain) et par an.

Très timidement acceptée à ses débuts, la pâte chocolatée est aujourd'hui de plus en plus sollicitée par les ménages pour les gâteaux de mariage et d'anniversaire; pour les repas quotidiens ou par simples habitudes alimentaires.

Le volume des importations n'a pas cessé de croître depuis 1997. La demande actuelle de pâte chocolatée se situe en moyenne à 18 000 tonnes par an. Le projet étant un projet de substitution aux importations, la production annuelle du projet couvrira cette demande.

Compte tenu de la capacité des équipements sollicités et des moyens dont dispose le promoteur, cette société ne peut envisager répondre à 100% de la demande qu'à partir de la 3ème année d'exploitation.

La société "La chocolaterie N'djaménoise " sera localisée à N'djaména, plus précisément à Farcha.

Un choix justifié par l'importance du marché, la disponibilité des infrastructures et la qualité des moyens de communications dont dispose la ville de N'djaména.

La production se fera avec les équipements appropriés aux genres de pâtes et répondant à la réglementation sanitaire en vigueur.

Deux variantes liées à la composition ont été proposées ; il s'agit de la :

e Production de la pâte chocolatée qui incorpore plus de cacao en variante A ( le cacao étant importé ) ;

e Production de pâte chocolatée incorporant beaucoup d'arachide ( celui-ci existe sur le marché local et en quantité suffisante ), ou pour ainsi dire la "pâte d'arachide chocolatée " en variante B.

De même, deux variantes d'emballages ont été examinées:

n Production des pots de 500 g uniquement;

n Production des pots de 90 g et 500 g dans des proportions respectives de 40% et 60%.

Financièrement, la variante B présente de meilleures perspectives de rentabilité et surtout de viabilité étant entendu que son coût de production est faible et l'approvisionnement en matières premières se fait en grande partie au niveau local, donc relativement facile.

La production des pots de 500 g et 90 g s'avère indispensable pour la société.

Recommandations

Il sera souhaitable cependant que :

> L'Etat assure les missions suivantes :

e Renforcement de la barrière douanière pour limiter les importations

frauduleuses qui constituent une concurrence déloyale au détriment des

sociétés locales et aussi un manque à gagner pour le trésor public ; e Réduction du taux d'impôt sur le bénéfice ;

e Révision de la taxe douanière sur les matières premières nécessaires à la production de la pâte chocolatée.

> Le promoteur22 :

· Choisisse la variante qui consiste à fabriquer la pâte d'arachide chocolatée s'il veut absolument réaliser son projet ;

· Pense à une possibilité de fabrication des emballages (pots et cartons) sur place à partir de la gomme arabique ou des débris du pétrole ;

· Sache que ce projet comporte quelques facteurs de risque compte tenu du fait que l'un des ingrédients (le cacao ) est totalement importé : sa rupture ou l'augmentation brusque de son prix sur le marché va faire capoter le projet.

22 Celui-ci n'est rien d'autre que la Chambre de Commerce, donc l'Etat.

D'ailleurs, le Cameroun voisin qui produisait le même type du produit et qui dispose même de la matière première n'a-t-il pas de problème de production? A fortiori, ce projet n'en aura -t-il pas plus?

Ne fallait-il pas orienter les investissements dans d'autres projets productifs à matière première entièrement locale tels que les confiseries (de mangues, de tomates, d'autres fruits...) ou n'est-il pas judicieux de créer une unité de transformation de la peau animale? de la gomme arabique?

Liste des Personnes rencontrées

1. Mr RIRADJIM MAMADJI, Chef de Département de la Coordination et de la diffusion. Institut National des Statistiques, des Etudes Economiques et Démographiques (INSEED), N'djaména.

2. Mr AMADOU, Directeur de la Réglementation Douanière. Direction Générale des Douanes et Droits indirects, N'djaména.

3. Mme Fatimé Ahmat, secrétaire à la Direction Générale des Douanes et Droits
indirects, N'djaména.

4. Mr MAHAMAT SALEH, Directeur de la Promotion des Entreprises.Centre de Développement des Entreprises ( CDE ), N'djaména.

5. Mr AHAMAT Fachir Hassan, chef de la Division de l'Informatique et des Statistiques Douanières. Direction générale des Douanes et Droits indirects.

6. Mr ALI Hissein, Chef de Département des Ressources Humaines, des Affaires Administratives et du Matériel. Institut National des Statistiques, des Etudes Economiques et Démographiques.

7. Messieurs YOUSSOUF Abdoulaye et KOUKA Jean Roger, respectivement chef de service de la Diffusion Sélective de l'Information (DSI ) et chef de service de la Documentation au CNAR, N'djaména.

8. Mmes NELKEM GAKINA et NODJIMGOTO PHILOMENE , contrôleurs des Douanes, section recevabilité du bureau des Douanes et Droits indirects de Nguéli.

9. Monsieur MALLO FLO, contrôleur principal des Douanes, chef du bureau section recevabilité des Douanes et Droits indirects de Nguéli.

10. Monsieur DINGAMNODJI MBAIOULAM : contrôleur des Douanes, section recevabilité du bureau des Douanes et Droits indirects de Nguéli.

11.Monsieur DJEMIL MALLOUA, chef de service des Bâtiments et Travaux Publics ; Chambre de Commerce du Tchad, N'djaména.

12. Monsieur LAMENE OUYA Job, Analyste et Evaluateur de projets, première promotion au DESS, ISTA 2004.

13. Monsieur GUERINGUE DJIMBANGAR, Directeur de l'Industrie, Ministère de l'Industrie, du commerce et de l'Artisanat du Tchad, N'djaména.

14. Mr SAAD CHERIF Ahmed, Directeur du Centre de Formation et de perfectionnement professionnel, N'djaména.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway