Conclusions générales
Il ressort au terme de cette étude que le Tchad est un
immense territoire dont la plus grande consommation de la pâte
chocolatée s'observe dans les grandes agglomérations. Elle est
considérée dans le milieu rural comme un aliment "plaisir ".
Pourtant, la pâte chocolatée est un aliment à part
entière qui participe au bien-être et à la santé.
Le Gouvernement tchadien a mis en place une politique de la
promotion des industries agroalimentaires et de l'autosuffisance alimentaire.
Mais de grands efforts restent à fournir, car aucune unité de
production de pâte chocolatée n'a encore vu le jour.
La consommation de pâte chocolatée est
estimée, grâce à une enquête auprès des
ménages à 6,8 kg par habitant (du milieu urbain) et par an.
Très timidement acceptée à ses
débuts, la pâte chocolatée est aujourd'hui de plus en plus
sollicitée par les ménages pour les gâteaux de mariage et
d'anniversaire; pour les repas quotidiens ou par simples habitudes
alimentaires.
Le volume des importations n'a pas cessé de
croître depuis 1997. La demande actuelle de pâte chocolatée
se situe en moyenne à 18 000 tonnes par an. Le projet étant un
projet de substitution aux importations, la production annuelle du projet
couvrira cette demande.
Compte tenu de la capacité des équipements
sollicités et des moyens dont dispose le promoteur, cette
société ne peut envisager répondre à 100% de la
demande qu'à partir de la 3ème année
d'exploitation.
La société "La chocolaterie N'djaménoise "
sera localisée à N'djaména, plus précisément
à Farcha.
Un choix justifié par l'importance du marché, la
disponibilité des infrastructures et la qualité des moyens de
communications dont dispose la ville de N'djaména.
La production se fera avec les équipements
appropriés aux genres de pâtes et répondant à la
réglementation sanitaire en vigueur.
Deux variantes liées à la composition ont
été proposées ; il s'agit de la :
e Production de la pâte chocolatée qui incorpore
plus de cacao en variante A ( le cacao étant importé ) ;
e Production de pâte chocolatée
incorporant beaucoup d'arachide ( celui-ci existe sur le marché local et
en quantité suffisante ), ou pour ainsi dire la "pâte d'arachide
chocolatée " en variante B.
De même, deux variantes d'emballages ont été
examinées:
n Production des pots de 500 g uniquement;
n Production des pots de 90 g et 500 g dans des proportions
respectives de 40% et 60%.
Financièrement, la variante B présente de
meilleures perspectives de rentabilité et surtout de viabilité
étant entendu que son coût de production est faible et
l'approvisionnement en matières premières se fait en grande
partie au niveau local, donc relativement facile.
La production des pots de 500 g et 90 g s'avère
indispensable pour la société.
Recommandations
Il sera souhaitable cependant que :
> L'Etat assure les missions suivantes :
e Renforcement de la barrière
douanière pour limiter les importations
frauduleuses qui constituent une concurrence déloyale au
détriment des
sociétés locales et aussi un manque à gagner
pour le trésor public ; e Réduction du taux
d'impôt sur le bénéfice ;
e Révision de la taxe douanière
sur les matières premières nécessaires à la
production de la pâte chocolatée.
> Le promoteur22 :
· Choisisse la variante qui consiste à fabriquer la
pâte d'arachide chocolatée s'il veut absolument réaliser
son projet ;
· Pense à une possibilité de fabrication des
emballages (pots et cartons) sur place à partir de la gomme arabique ou
des débris du pétrole ;
· Sache que ce projet comporte quelques facteurs de
risque compte tenu du fait que l'un des ingrédients (le cacao ) est
totalement importé : sa rupture ou l'augmentation brusque de son prix
sur le marché va faire capoter le projet.
22 Celui-ci n'est rien d'autre que la Chambre de
Commerce, donc l'Etat.
D'ailleurs, le Cameroun voisin qui produisait le même
type du produit et qui dispose même de la matière première
n'a-t-il pas de problème de production? A fortiori, ce projet n'en aura
-t-il pas plus?
Ne fallait-il pas orienter les investissements dans d'autres
projets productifs à matière première entièrement
locale tels que les confiseries (de mangues, de tomates, d'autres fruits...) ou
n'est-il pas judicieux de créer une unité de transformation de la
peau animale? de la gomme arabique?
Liste des Personnes rencontrées
1. Mr RIRADJIM MAMADJI, Chef de Département de la
Coordination et de la diffusion. Institut National des Statistiques, des Etudes
Economiques et Démographiques (INSEED), N'djaména.
2. Mr AMADOU, Directeur de la Réglementation
Douanière. Direction Générale des Douanes et Droits
indirects, N'djaména.
3. Mme Fatimé Ahmat, secrétaire à la
Direction Générale des Douanes et Droits indirects,
N'djaména.
4. Mr MAHAMAT SALEH, Directeur de la Promotion des
Entreprises.Centre de Développement des Entreprises ( CDE ),
N'djaména.
5. Mr AHAMAT Fachir Hassan, chef de la Division de
l'Informatique et des Statistiques Douanières. Direction
générale des Douanes et Droits indirects.
6. Mr ALI Hissein, Chef de Département des Ressources
Humaines, des Affaires Administratives et du Matériel. Institut National
des Statistiques, des Etudes Economiques et Démographiques.
7. Messieurs YOUSSOUF Abdoulaye et KOUKA Jean Roger,
respectivement chef de service de la Diffusion Sélective de
l'Information (DSI ) et chef de service de la Documentation au CNAR,
N'djaména.
8. Mmes NELKEM GAKINA et NODJIMGOTO PHILOMENE ,
contrôleurs des Douanes, section recevabilité du bureau des
Douanes et Droits indirects de Nguéli.
9. Monsieur MALLO FLO, contrôleur principal des Douanes,
chef du bureau section recevabilité des Douanes et Droits indirects de
Nguéli.
10. Monsieur DINGAMNODJI MBAIOULAM : contrôleur des
Douanes, section recevabilité du bureau des Douanes et Droits indirects
de Nguéli.
11.Monsieur DJEMIL MALLOUA, chef de service des Bâtiments
et Travaux Publics ; Chambre de Commerce du Tchad, N'djaména.
12. Monsieur LAMENE OUYA Job, Analyste et Evaluateur de projets,
première promotion au DESS, ISTA 2004.
13. Monsieur GUERINGUE DJIMBANGAR, Directeur de l'Industrie,
Ministère de l'Industrie, du commerce et de l'Artisanat du Tchad,
N'djaména.
14. Mr SAAD CHERIF Ahmed, Directeur du Centre de Formation et de
perfectionnement professionnel, N'djaména.
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