Redynamiser le tissu économique d'un territoire : efficacité des missions « industrialisation » du cabinet SODIE( Télécharger le fichier original )par Benoit ILLINGER C.E.S.E.C./ Ecole de Management de Normandie - Master Management du Développement Territorial 2004 |
Solution proposée par SODIE : faciliter l'accès aux capitaux par l'effet levier du prêt SODIE.Le fait que SODIE accorde des prêts aux entreprises augmentent la capitalisation de leur projet avant de rencontrer la banque. Aussi, le prêt SODIE a un effet levier direct sur le prêt bancaire comme nous le verront plus en détails par la suite. L'action de SODIE favorise un meilleur financement des entreprises et donc, selon le raisonnement exposer à la section précédente, favorise leur création et leur pérennité apportant ainsi un surcroît d'emplois. Solution proposée par SODIE : faciliter l'accès aux capitaux en réduisant l'asymétrie d'informationNous avons vu dans la section 2.4.1 que l'accès aux capitaux est déterminant pour la création et la croissance des entreprises et donc source d'emploi. Face à ce constat, il est important de disposer d'un système qui permette à l'entreprise de faire face à ses engagements sans remettre en cause sa pérennité. Pour cela il existe, selon certains analystes de la Banque de France, deux alternatives :
Nous allons voir dans cette section pourquoi l'entreprise peine à avoir accès à des capitaux suffisants et comment SODIE peut palier à ce problème et ainsi faciliter la création et le développement des entreprises. disfonctionnement du système bancaire traditionnelL'évaluation de la « qualité » d'une entreprise est une étape décisive dans la prise de décision de lui accorder un financement. La difficulté de l'appréciation, source de rationnement des capitaux, provient de la diversité croissante des produits, des marchés et, par voie de conséquence, des situations économiques auxquelles sont confrontées les PME/PMI et, donc, les banques37(*). Ce constat signifie qu'il existe une sélectivité indifférenciée des banques, du fait des normes de solvabilité exigées. Paradoxalement, ces normes poussent les PME/PMI à favoriser l'autofinancement et les capitaux propres et donc à réduire le recours aux banques, alors même que leur situation financière répondrait aux exigences de ces dernières. Ainsi globalement et paradoxalement, pour une PME/PMI, avoir accès au crédit nécessite de ne plus en avoir besoin :
Pourtant, le risque touchant les PME touche moins à leur rentabilité qu'à l'incertitude concernant leur pérennité. « Le risque des PME pour les partenaires financiers est un risque lié au sur-cout d'acquisition de l'information par rapport aux grandes entreprises qui sont soumises aux exigences du marché financier »39(*). Or, à partir du moment où SODIE décide d'intervenir financièrement auprès d'une PME, tous les organismes financiers savent que le coût d'information a été supporté par SODIE. Ainsi ils peuvent intervenir en encourrant un risque minime et, de surcroît, sans en assumer le coût de recherche d'information. Il y a ainsi une intervention facilitée du fait d'une transparence fournie gratuitement. * 36 PARANQUE B. « Besoins de Financement et accès au crédit », 2000. http://perso.wanadoo.fr/bparanque/download/doctrine-art.pdf * 37 Paranque B., Rivaud-Danset D., Salais R.: « Marchés, organisations de la production et rentabilité des entreprises industrielles », Banque de France D96/0, 1996. * 38 PARANQUE B. « Diversité économique et modes de financement des PME », revue Humanisme et Entreprise - numéro 249, octobre 2001. * 39 PARANQUE B. « spécificité financière des PMI françaises dans le contexte européen », intervention de l'université d'été de Marseille, Septembre 1998. |
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