ILLINGER Benoit
Redynamiser le tissu économique d'un
territoire :
Efficacité des missions
« industrialisation » du cabinet SODIE
THESE PROFESSIONNELLE
3ème cycle Management du
Développement Territorial
Ecole de Management de Normandie
- Novembre 2005 -
3ème Cycle MDT C.E.S.E.C./ Ecole de Management
de Normandie 9, rue Claude Bloch 14 052 CAEN Cedex 4
Remerciements
M. Barbe et Mme WILLEME - 3ème Cycle du
MDT
M. Rabant - SODIE - Homme et territoire
pour leur disponibilité et leurs précieux
conseils.
Contact SODIE : M. Philippe Rabant :
PHILIPPE.RABANT@SODIE.COM
Contact MDT : M. Barbe :
info@3emecycle-mdt.com
Contact rédacteur : B. ILLINGER :
illingerb@yahoo.com
SOMMAIRE
INTRODUCTION 5
6
1. SODIE 8
Une société en mouvement
8
Apprentissage sur le secteur
sidérurgique (1983 - 1986) 9
Ouverture à d'autres secteurs
(1986 - 1990) 9
Elargissement à
l'activité de reconversion des hommes (1991 - 1995) 9
La route vers l'indépendance
d'USINOR-SACILOR (1995 à aujourd'hui) 10
Aujourd'hui 10
Un panel de services complet et
complémentaire 11
Hommes et territoires 11
Demeter 11
Talentis 11
Exemple d'intervention sur un
territoire en difficulté : le cas du Soissonnais 12
Caractéristiques du territoire
12
1.3.1.1 Un territoire avec ses
spécificités 12
1.3.1.2 Une situation difficile
13
Caractéristiques de
l'intervention SODIE dans le Soisonnais 13
1.3.2.1 Préparer les hommes aux
changements : le Reclassement 13
1.3.2.2 Favoriser la création
d'emploi : La revitalisation économique du territoire.
15
1.3.2.3 Synergies existantes entre les
départements 17
2. Efficacité des missions
« industrialisation ». 19
Cibler l'intervention sur les
entreprises créatrices d'emplois (taille et secteur) 20
Les PME : cibles idéales
pour redynamiser le territoire 20
Les entreprises industrielles :
cible idéale pour développer l'emploi 22
Entreprises industrielles :
fortement créatrices d'emplois. 22
Entreprises industrielles : une
plus forte capitalisation initiale 23
Entreprises industrielles : plus
consommatrices de conseil 24
Favoriser la pérennité
des entreprises et de leurs emplois : l'activité de conseil
25
Constat sur les entreprises
25
une mauvaise anticipation et une
méconnaissance du marché réduit la durée de vie
25
La non-connaissance du marché
26
Les Pme ont peu accès au
conseil 28
Le conseil aux PME est un des facteurs
de survie et de croissance 30
Réponse du cabinet SODIE :
l'activité de conseil 32
Phase de création : Aide
au montage du business plan 34
Phase de croissance : Aide
à la décision 35
Le suivi 35
Faciliter les démarrages
d'entreprises et la croissance des entreprises existantes : financement du
BFR 37
Rappel de la définition du BFR
37
Problème récurrent du
fonds de roulement trop faible 40
Résolution du problème
par SODIE 43
CARRACTERISTIQUES 43
CONDITIONS 44
AVANTAGES 44
Encourager la création
d'entreprises et augmenter leur taux de survie : augmenter les capitaux
disponibles 47
Le manque de capitaux... 47
... limite les créations
d'entreprises et donc d'emplois 47
... réduit le taux de survie
des entreprises et contribue donc à la destruction d'emplois
48
... limite le nombre d'emplois
créés 49
Solution proposée par
SODIE : faciliter l'accès aux capitaux par l'effet levier du
prêt SODIE. 49
Solution proposée par
SODIE : faciliter l'accès aux capitaux en réduisant
l'asymétrie d'information 50
disfonctionnement du système
bancaire traditionnel 50
asymétrie de l'information
entre l'organisme de crédit et l'entreprise 52
L'endiguement de ces
disfonctionnements passe par un surcroît de confiance de l'organisme
financier dans le projet 55
Conclusion 59
Annexes 62
Présentation de SODIE et de ses
missions sur le Soisonnais. 64
Création d'entreprise dans
l'Aisne (02) 65
Exemple de programme Régional
de la création d'entreprise 66
Rôle des d'organisme d'appui
à la création d'entreprises : limites rencontrées et
propositions d'ILO 67
Les créateurs et
création industriels : profile, évolution, taux de survie.
68
72% des nouveaux chefs d'entreprise
démarrent avec moins de 100.000 F de capitaux initiaux. Qui sont-ils
? 69
Dix ans de création
d'entreprise (1993-2002) pour situer les évolutions marquantes
70
Premier mois d `activité
des nouvelles entreprises : eccart entre prévisions et
réalisations. 71
BIBLIOGRAPHIE 72
INTRODUCTION
Lorsque des entreprises fortement pourvoyeuses
d'emplois sont contraintes de fermer, elles laissent
derrière elles un paysage économique morose du fait d'un
surcroît de chercheurs d'emplois. Il est dans ce cas judicieux de faire
appel à une société de reclassement afin de replacer le
plus rapidement et efficacement possible cette main d'oeuvre
inoccupée.
Sur le Bassin du Soissonnais, début 2002,
différentes fermetures d'entreprises ont mis simultanément 622
personnes à la recherche d'un emploi. Dans ce contexte la
préfecture de l'Aisne a pris l'initiative de lancer un ambitieux
programme de reclassement qu'elle a confié à l'entreprise SODIE
avec le soutien financier du Fonds Social Européen, de l'Etat, du
conseil Régional et du Conseil général.
Cette mission de Reclassement a été
doublée d'une mission dite de «redynamisation du tissu
industriel ». Cette seconde mission a également
été confiée au cabinet SODIE.
Quelle est la fonction de ce type de mission ? Son
intérêt est-il, avéré ? Pour redynamiser le
tissu économique d'un territoire est-il efficace1(*) de faire appel aux missions
« industrialisation » du cabinet SODIE ?
Cette question de l'efficacité des missions
« industrialisation » est intéressante pour
plusieurs raisons :
Tout d'abord, elle permet de juger l'opportunité pour
un bassin d'emploi de faire appel à un service de ce type.
Ensuite, cette question est intéressante pour les
cabinets de conseil qui offrent ce type de prestation car elle permet d'avoir
un argumentaire scientifique précis dans leur démarche
commerciale.
Enfin, cette approche permet de mettre en exergue certaines
lacunes du développement économique local traditionnel en
pointant le fait que les cabinets offrant ce type de prestation comblent, lors
de leurs missions « Industrialisation », un vide du
développement économique local.
Afin de bien appréhender cette question de la
redynamisation du tissu économique d'un territoire -qui
passe par la création d'emplois-, nous allons tout
particulièrement nous intéresser aux missions
« industrialisation » du cabinet SODIE2(*).
Nous débuterons par une brève description de la
société SODIE (1.1) et de ses différentes
missions (1.2).
Nous nous focaliserons ensuite sur la mission de SODIE dans le
bassin du Soissonais.
Afin de bien comprendre l'impact d'une telle mission, nous
présenterons un descriptif du bassin et l'action précise que
SODIE a menée sur place (1.3).
Dans une seconde partie, nous nous interrogerons
précisément sur l'efficacité de la mission
« industrialisation » dans une perspective de
création d'emplois : Pourquoi l'action que mènent les
consultants SODIE est-elle efficace et en quoi permet-elle un
redéploiement économique générateur
d'emplois ?
Pour répondre à cette question, nous chercherons
à déterminer quelle est la catégorie idéale
d'entreprises (en terme de taille et de secteur) à aider pour faciliter
la création d'emplois. Nous constaterons alors que SODIE, selon les
termes de ses objectifs et les termes de son contrat aide essentiellement les
Petites et Moyennes Entreprises (PME) industrielles qui sont plus
créatrices d'emploi, qui jouent un rôle important dans le tissu
économique local et qui ont une pérennité plus
élevée (2.1).
Nous observerons ensuite que les entreprises ont
généralement une durée de vie réduite du fait de
leur méconnaissance du marché et de leurs anticipations
erronées. Les entreprises pérennes sont le plus souvent les
entreprises qui bénéficient de conseils qui est, comme nous le
montrerons, un facteur de survie et de croissance réussie. Nous
pointerons alors l'action SODIE en terme de conseil et démontrerons
qu'elle est facteur d'accroissement de la survie des PME
(2.2).
Nous exposerons ensuite qu'une des difficultés que
rencontrent les entreprises lors de leur démarrage ou de leur croissance
est le financement de leur BFR. Ce point étant le coeur de
l'intervention SODIE, nous montrerons précisément son importance
et la raison de son efficacité pour faciliter l'augmentation du nombre
d'emplois créés sur un territoire (2.3) .
Enfin, nous montrerons qu'un niveau élevé de
capitaux disponibles pour les porteurs de projet encourage les créations
d'entreprises et augmente leur taux de survie. De surcroît, plus une
entreprise est capitalisée, plus elle est créatrice d'emplois.
Faciliter l'accès aux capitaux semble donc un moyen efficace de
dynamisation du territoire. Ainsi, sans financer directement et totalement les
entreprises, les missions « industrialisation » SODIE
contribuent à augmenter le capital des entreprises en limitant certaines
inefficiences du système bancaire (2.4)
1. SODIE
Une
société en mouvement
Il y a plus de 20 ans, sous l'impulsion de l'Etat et
d'Usinor-Sacilor (devenu Arcelor), SODIE était devenue l'outil de
reconversion de la sidérurgie française. SODIE était la
première structure à intervenir en synergie sur deux terrains,
celui du développement économique (la reconversion des
Territoires) et celui des ressources humaines (la mobilité des
Hommes).
Durant cette période d'une vingtaine d'années
près de 16 000 emplois seront créés sur les bassins
sidérurgiques en reconversion.
Le début des années 80 marque en France la crise
de la sidérurgie. Celle-ci devient incapable de maintenir son rythme de
production. Aussi, la reconversion d'un secteur entier de l'économie
devient indispensable. C'est dans cette optique qu'USINOR, qui doit supprimer
plusieurs millier d'emplois d'ouvriers peu qualifiés, créé
plusieurs organes d'accompagnement des restructurations3(*). Ces diverses structures seront
réunies en 1987 au sein de la direction du Développement
régional d'USINOR-SACILOR. Elles fusionnent en 1992 pour constituer
SODIE.
1983 Création de la
société
1992 Société au service de
l'emploi :
- Conseil en ressources Humaines
- Developpement économique local
2002 SODIE en 3 divisions :
- Hommes et territoires
- Demeter
- Talentis
|
Cinq principales étapes marquent cette jeune
histoire4(*) :
1983
1990
Apprentissage
Ouverture à d'autres secteurs
Indépendance
Elargissement
des activités
1986
1995
2004
Apprentissage sur
le secteur sidérurgique (1983 - 1986)
Durant cette période les structures qui composeront par
la suite SODIE avaient pour but d'aider à la création d'emplois
au travers de l'implantation ou du développement d'entreprises,
exclusivement sur les bassins d'emplois à dominante sidérurgique.
Cette mission était alors exclusivement destinée au profit de la
Siderurgie.
Cette période pourrait être
caractérisée par son caractère initiatique puisque
l'apprentissage du métier de ré-industrialisation conduit alors
à des réussites mais aussi à de difficiles échecs.
Ouverture à
d'autres secteurs (1986 - 1990)
C'est durant cette période que, tout en continuant sa
mission première, SODIE est désormais mandatée par le
ministère de l'industrie pour d'autres missions au cours desquelles
pourrait être appliqué le savoir faire de l'entreprise. SODIE
intervient par exemple dans les secteurs de la pêche (Calais-Boulogne) ou
du textile (Roubaix-Tourcoing).
Elargissement
à l'activité de reconversion des hommes (1991 - 1995)
Usinor-Sacilor rencontre à nouveau des
difficultés, de nouvelles restructurations deviennent nécessaire
Elle décide de mettre en place un dispositif de reclassement des
salariés. Ce dispositif se veut commun à toutes les unités
du groupe afin qu'il n'y ait pas de régions ou de structures
défavorisées. Il est développé au sein de SODIE et
devient donc son second département, rendant ainsi SODIE la seule
société traitant parallèlement des deux
problématiques de reconversion des territoires et des hommes. Cette
approche du redéploiement territorial se retrouve encore aujourd'hui
car, par exemple, le mission de Soissons comportait les deux volets.
La route vers
l'indépendance d'USINOR-SACILOR (1995 à aujourd'hui)
En 1995, le groupe USINOR-SACILOR s'engage à ne plus
effectuer de plans sociaux. Aussi afin d'éviter que SODIE ne voit
disparaître la moitié de son activité (et reduise donc
également son effectif de moitié), l'entreprise decide de
proposer ses services à d'autres entreprises privées.
En 1996, SODIE devient une société à part
entière, filière du groupe USINOR-SACILOR, et propose alors
à des sociétés toutes ses compétences acquises
depuis plus de 10 ans.
En 2001, afin de marquer encore plus clairement le
détachement de sa maison mère, le groupe siderurgique propose
à la SCET (filiale de la CDC) d'entrer à 45% dans le capital de
la SODIE. Ce partenariat permet non seulement de conforter les activités
traditionnelles mais aussi d'offrir de réelles perspectives de
compléter sa palette d'intervention.
Enfin, Alpha Conseil entre également au capital de
SODIE offrant là encore de réelles possibilités de
synergie.
Aujourd'hui
Aujourd'hui SODIE est une société de services
disposant de 40 implantations en région et réalisant un Chiffre
d'Affaires (CA) de 24 millions d'euros, pour un effectif de près de 200
salariés dont 160 consultants. Elle a créé 2
filiales : SOFADEV et SODIE Belgique et possède des
participations dans CMD, ACSAN, Institut Lorrain de Participation (ILP),
EUREFI et SADEPAR.
Filiale commune d'ARCELOR, de la CDC (caisses des
dépôts et consignations) et du groupe ALPHA Conseil.
Un panel de
services complet et complémentaire
Actuellement, SODIE comporte 3 divisions afin d'exercer ses
missions de la manière la plus effective et lisible pour la
clientèle.
Les 3 divisions et leur rôle respectif sont :
Hommes et
territoires
dont le rôle est de :
· Préparer les hommes aux changements
(mobilité interne et externe, conseil et ingénierie en plan
social, étude d'impact social et territorial, reclassement collectif,
Outplacement individuel)
· Développer l'emploi (création
d'activités par le développement, création
d'activités par le salarié, externalisation d'activités,
ingénierie immobilière)
Demeter
dont le rôle est de :
· Développer des territoires (conseil aux
collectivités territoriales, diagnostique de sites et de bassins,
création et gestion d'agences de développement économique
ou de pepinières)
Talentis
dont le rôle est le :
· Développement ou transition de carrière
(gestion des parcours professionnels, Bilan de compétences,
évaluation-assessment-recrutement, outplacement individuel, coatching
individuel)
Chacune des 2 missions qui ont joué un rôle
déterminant sur le territoire de Soissons sur lequel j'ai
travaillé seront exposés plus en détails par la suite.
Exemple
d'intervention sur un territoire en difficulté : le cas du
Soissonnais
Caractéristiques du territoire
1.3.1.1 Un territoire avec ses
spécificités
La zone est située à proximité de grands
bassins de population :
- Le Bénélux,
- Le bassin Parisien,
- Le bassin Rhénan,
- La grande Bretagne ;
et jouit d'un réseau
d'infrastructures de communication largement développé.
Le réseau routier comprend :
- l'A4 vers Paris et l'Allemagne
- l'A26 vers l'Angleterre et l'Europe du
Sud
- l'A1 et la N2 vers Paris
et Bruxelles
- Le réseau aérien s'appuie sur
Roissy à moins d'une heure de Soissons, et Lille.
- Le réseau ferroviaire compte 3 Gares TGV
environnantes : Roissy, Haute Picardie et Reims.
Soissons, étant moins sous l'influence francilienne que
le sud de l'Aisne ou que le département de l'Oise, on y trouve des prix
fonciers plus attractifs. Compte tenu du contexte de reconversion
économique de la région, il devient facile d'obtenir des aides,
tant européennes (Fond Structurel Objectif 2, Pic Interreg), que
nationales (zones éligibles à la PAT et prime à l'emploi)
ou locales (exonération de taxes, fonds d'aides).
En complément, il existe une dynamique sur cette zone
qui permettra aux entreprises de trouver des partenaires à leur
écoute pour les accompagner tout au long de leur développement.
Les initiatives de travail en réseau et de synergies inter-entreprises
sont aussi fortement encouragées.
Soissons représente le second bassin d'emploi du
département. Ce bassin d'emploi qui se caractérise par sa
jeunesse (40% de la population a moins de 25 ans). l'agriculture y est
puissante et prospère., de grandes sociétés
agroalimentaires y sont localisées (Vico , Mc Cain). L'industrie
sucrière est aussi bien représentée.
Pour attirer les installations industrielles, Soissons a
aménagé le Parc d'activités du Soissonnais, sur 150 ha en
bordure de la RN2 dans un environnement de haute qualité (à
seulement 45 minutes de Roissy).
Soissons cherche aussi à se démarquer au niveau
technologique en se positionnant comme pôle national du logiciel libre,
à l'initiative de Soissons Technopôle.
Le développement économique passe, en sus de la
création d'activités endogènes, par l'implantation
d'activités exogènes contribuant au renouvellement du tissu
d'entreprises. La Picardie est en effet une région au taux naturel de
régénération - création d'entreprises - notoirement
insuffisant, nécessitant d'avoir largement recours à
l'implantation de nouvelles entreprises pour maintenir l'emploi.
1.3.1.2 Une
situation difficile
Sur le bassin d'emploi du Soissonais, 622 personnes issues de
quatre entreprises se sont simultanément retrouvées sur le
marché de l'emploi aux mois d'avril et mai 2002. Ce constat,
déjà problématique, ne prend pas en compte les impacts de
cette situation sur la sous-traitance qui ne sont, de loin, pas
négligeables.
La Préfecture de l'Aisne a pris l'initiative de lancer
un programme opérationnel de reclassement des salariés du
Soissonais, associant les ressources et compétences du Fonds Social
Européen, de l'Etat (DDTEFP de l'Aisne), du Conseil Régional de
Picardie, du Conseil Général de l'Aisne et du MEDEF du Sud-Aisne.
Afin de redynamiser le bassin d'emploi du Soissonnais, la Préfecture de
l'Aisne a ainsi mis en place un plan de reclassement ambitieux. Tenant compte
des spécificités de chacun et s'adressant à tous, ce
projet avait pris le parti d'accroître les chances de retour à
l'emploi : Financement d'actions de formation, aide à la
création d'entreprise, suivi individualisé. Les moyens offerts
aux salariés licenciés sont multiples.
Caractéristiques de l'intervention SODIE dans le Soisonnais
1.3.2.1
Préparer les hommes aux changements : le Reclassement
SODIE a pour rôle d'accompagner les entreprises dans
leur politique d'emploi et de les aider à anticiper leurs
évolutions (bilans de compétences, gestion des parcours
professionnels, évaluations) et à préparer les hommes aux
changements et à les accompagner dans cette démarche
(accompagnement des restructurations avec mise en place d'antennes emploi
reclassement, aides à la mobilité professionnelle et
géographique...).
En moyenne, durant les 15 dernières années, le
rythme annuel a été de 2 800 personnes accompagnées dans
leur mobilité interne ou externe.
Dans le cas de Soissons, l'antenne Emploi
reclassement avait pour mission « la reconversion des
hommes ».
Les mandants de cette missions étaient :
- L'Etat (Prefecture et DDTEFP)
- Le liquidateur des sociétés
- Les collectivités territoriales
- L'union Européenne (FSE)
La structure de portage de cette mission étant
l'Association pour le Programme Opérationnel de Reclassement du
Soissonnais (APORS)
Trois objectifs prioritaires ont été retenus
pour le reclassement des salariés :
· Mutualiser les moyens offerts aux salariés
licenciés afin de leur assurer des chances équivalentes de retour
à l'emploi, que ces personnes aient ou non
bénéficié d'un plan social.
· Développer les actions permettant
d'accroître les chances de retour à l'emploi (financement
d'actions de formation, aide à la création d'entreprise, aide
à la mobilité géographique).
· Renforcer l'accompagnement au retour à l'emploi
par l'intervention d'une cellule de reclassement inter-entreprises sur 18 mois,
assurant un accueil permanent des salariés concernés, tenant
compte de leurs spécificités (faible niveau de formation et de
qualification pour certains, expérience professionnelle mono-entreprise,
âge élevé, freins importants à la mobilité).
Les missions suivantes ont été confiées
dans ce cadre au cabinet SODIE, spécialisé dans la reconversion
professionnelle :
· Réalisation d'un bilan professionnel et personnel
de chaque bénéficiaire.
· Acquisition des techniques de recherche d'emploi et
d'entretien.
· Réalisation d'un projet professionnel individuel
adapté.
· Formation éventuelle permettant la
réalisation de ce projet.
· Suivi individualisé, actions de motivation et
redynamisation des individus.
· Prospection du marché de l'emploi.
Le comité de pilotage a également
décidé l'allocation d'aides financières à la
formation et de leurs règles d'attribution. Ces aides financières
avaient pour finalité d'aider à lever les freins
identifiés à la mobilité géographique (entretiens
d'embauche éloignés, déplacements nécessaires
à la reprise d'emploi ou à la formation, permis Véhicule
Léger , déménagements...), et favoriser la
création d'entreprises.
CHIFFRES CLES :
En 2002, sur 524 personnes suivies, 220 ont pu retrouver un
emploi.
Objectif sur 18 mois (à fin 2003) : accompagner 576
salariés licenciés pour motif économique
Coût total prévisionnel du projet :
1 953 213 euros sur 18 mois
(Part FSE : 35%)
Autres cofinanceurs : DDTEFP de l'Aisne, Conseil
régional, Conseil général, Fonds privés.
|
Le comité de pilotage a enfin mis en place un large
partenariat avec les structures proches des domaines de la formation (AREAF,
AFPA, organismes divers...), de l'emploi (ANPE, ASSEDIC, ...) ou de la
création d'entreprise (Agence de développement de l'Aisne, Cap
Développement).
L'objectif de cette mission était de reclasser 576
ex-salariés issus des sociétés liquidées A&R
Carton, Pecquet-Tesson et BSL industrie.
La mission était au début prévue pour une
durée de 18 mois mais sa durée a été
prolongé par la suite.
Les moyens qui ont été mis en place
étaient :
- une équipe de consultants spécialisés
et dédiés (plus d'une quinzaine simultanément sur
certaines phases de la mission)
- Les locaux étaient mis à disposition dans un
premier temps par A&R Carton (entreprise liquidée) puis par la
communauté d'agglomération.
1.3.2.2
Favoriser la création d'emploi : La revitalisation
économique du territoire.
SODIE a pour rôle de développer un territoire
rencontrant un certain nombre de difficultés en contribuant à la
revitalisation économique de celui-ci. Cette revitalisation passe par la
création d'emplois découlant de créations ou d'expansions
d'entreprises. Aussi, la mission de revitalisation économique instruit
des dossier de création et d'expansion d'entreprises afin d'aider le
porteur de projet ou l'entrepreneur dans sa démarche. SODIE accorde
également, dans ce cadre, des prêts à taux bonifiés
sans affectation dont le montant est défini en fonction des
créations d'emplois programmées sur les 3 ans du plan.
Pour Soissons, la mission d'aide à la création
d'emplois a été mandatée par le ministère de
l'industrie. Elle à pour principal objectif d'aider à la
création effective de 500 emplois. Cela signifie que la mission doit
accompagner 650 créations programmées.
La zone d'intervention recouvre plus que la simple zone de la
communauté d'agglomération du Soissonnais : elle recouvre la
Zone d'emploi INSEE n° 2207 (cantons de Braine, Oulchy-le-château,
Soissons (nord et sud), Vailly sur Aisne, Vic sur Aisne et
Villers-Coterêts).
Pour réaliser cette mission, un fonds d'intervention
spécifique à été libéré. Celui-ci
permet de mettre en oeuvre des prêts afin d'accompagner les projets
générateurs d'emploi.
La missions se déroule sur 27 mois au minimum (jusque
fin 2004) avec deux consultants spécialisés et
dédiés. Elle a été prolongée depuis.
Elle nécessite préalablement à
l'accompagnement de projets, l'identification de ces derniers. Aussi, dans
cette optique, il est nécessaire pour les consultants de :
- rencontrer les principaux acteurs du développement
local et d'annoncer aux élus locaux le rôle de la mission d'aide
à la création d'emplois afin de pouvoir déceler les projet
de création,
- d'effectuer un mailing des entreprises existantes afin de
détecter toute expansion possible,
- visiter les sites industriels des entreprises
liquidées afin de faciliter leur reprise,
- visiter le bassin d'emploi accompagné des consultants
étrangers de ACSAN afin de faciliter la prospection de projets
exogènes.
CONSULTANT
SODIE « indus »
Rencontre acteurs du développement
Mailing entreprises existantes
Visite des sites industriels à
« replacer »
Faciliter la prospection des projets
exogènes
Détection de projets
« dormants »
Détection de nouveaux projets
Etudes, accompagnement, octroi du
prêt...
Quels projet SODIE peut-elle aider ?
Les projets créateurs d'emplois ne sont
étudiés et fiancés par SODIE que s'ils répondent
à un certains nombre de critères.
Il doit s'agir de projet de type création, extension,
ou délocalisation d'entreprises
Pour les créations ou les extensions, les entreprises
doivent impérativement témoigner d'un besoin financier qui soit
lié à un investissement créateur d'au moins 3 emplois sur
3 ans et pouvant constituer un projet économique rentable.
Les délocalisations qui peuvent être
accompagnées par SODIE doivent nécessairement se
délocaliser à partir de la région Ile-de-France lorsqu'il
s'agit de contrats « Etat » ou
« USINOR », ou provenir d'une zone où il n'y a pas
d'intervention SODIE pour les autres clients.
En règle générale, il faut que les
entreprises aient une activité industrielle ou de service à
l'industrie, y compris si cette activité s'exerce dans le domaine
agroalimentaire. Sont donc exclus tous les commerces, l'hôtellerie, le
BTP et les transports (sauf la logistique, si les investissements sont
parfaitement identifiés et « non mobiles »)
Dans le cas d'un contrat passé avec une entreprise
privée, les activités concurrentes à celle du mandant sont
elles aussi généralement exclues.
1.3.2.3
Synergies existantes entre les départements
Il existe une réelle synergie entre les deux types de
mission industrialisation et reconversion.
En effet, d'une part lorsque la mission
« indus » reçoit des porteurs de projet ou des
entrepreneurs qui souhaitent embaucher des salariés, elle peut proposer
d'aller voir un consultant reclassement afin que celui-ci cherche dans son
fichier s'il ne possède pas de candidats répondant aux exigences
requises.
D'autre part, les consultants « indus » ou
« reclassement » lors de leur contact avec les
entrepreneurs vont toujours être à l'écoute d'informations
pouvant concerner toutes les missions SODIE. Si un consultant reclassement lors
de sa prospection afin de replacer certains candidats rencontre une entreprise
qui embauche car elle a un projet d'extension, il va aussitôt diriger
celui-ci vers un consultant indus afin qu'elle puisse bénéficier
de toute l'assistance nécessaire à son projet.
De surcroît, certains candidats de la mission
reclassement peuvent décider de recréer leur emploi
eux-même en devenant entrepreneur. Dans ce cas ils sont orientés
vers un entretien avec un consultant indus afin que celui-ci étudie la
faisabilité du projet et, le cas échéant, instruise un
dossier afin que le candidat bénéficie de toute l'assistance
(conseil et prêt) nécessaire à la réalisation de son
projet.
Enfin, nous noterons également que, souvent, le
préalable des missions d'aide à la création d'emplois est
l'élaboration d'un diagnostic sur les potentiels de reconversion des
sites et des entreprises liquidées.
Aussi pour la mission de Soissons, ce diagnostic a
été élaboré par Demeter, la division
spécialisée de SODIE et financé par le conseil
Régional de Picardie. Ce diagnostic avait précisément
comme objectif d'identifier les potentiels de reconversion des sites de A&R
Carton, BSL industrie et Pecquet-Tesson afin d'orienter les actions de
prospection de projets de manière efficace.
2.
Efficacité des missions « industrialisation ».
L'intervention du cabinet SODIE à Soissons comportait
un certain nombre de spécificités car les entreprises
fermées, en quittant un territoire déjà fragile, avaient
contribué à aggraver la crise d'un bassin d'activités
déclinant.
Aussi, pour cette mission, il ne s'agissait pas uniquement
d'effacer les traces qu'avaient laissé des entreprises fermées.
SODIE devait participer d'une part, à limiter les dégâts de
cette crise en replaçant les salariés nouvellement chômeurs
et, d'autre part, à effacer ce sentiment de crise en redynamisant le
territoire par le biais de créations d'emploi issues de nouvelles
implantations ou de croissance d'implantations existantes.
Dans cette partie nous nous intéresserons uniquement au
second pendant de la mission et tenterons de montrer l'efficacité du
cabinet SDODIE pour redéployer l'emploi d'un territoire.
Il est indispensable d'agir sur la création
d'emploi pour redynamiser un territoire et ceci par le biais d'une aide
à la création, au maintien, et à l'expansion
d'entreprise.
Dans ce cadre le cabinet SODIE propose une aide qui comporte
plusieurs volets spécifiquement élaborés afin d'être
les plus efficaces possible.
L'action du cabinet SODIE a un effet bénéfique
sur les entreprises et les emplois du territoire par le choix du type
d'entreprises aidées (2.1), par la prestation de conseil offerte aux
porteurs de projet5(*) (2.2)
par son rôle de financeur du BFR (2.3) et par son rôle de
« facilitateur » d'emprunt bancaire (2.4).
Cibler
l'intervention sur les entreprises créatrices d'emplois (taille et
secteur)
Le développement économique passe
nécessairement par l'entreprise.
SODIE dans sa mission d'aide à la création
d'emplois oriente son action vers les PME industrielles et de services à
l'industrie comme nous l'avons exposé au point 1.3.2.2.
Pourquoi l'action de SODIE se dirige-t-elle vers les PME
industrielles ?
Les PME :
cibles idéales pour redynamiser le territoire
L'importance du rôle des PME dans le
développement est un fait reconnu par de nombreux spécialistes,
experts, institutions nationales et internationales et acteurs du
développement. Il y a réellement un large consensus autour de la
capacité des PME à générer de la richesse, à
créer de l'emploi, à promouvoir la structuration des territoires
autour de régions motrices et à susciter l'émergence d'une
classe moyenne, vecteur d'un développement à effet
d'entraînement bénéfique et durable pour la diffusion des
fruits de la croissance.
En effet, agir en priorité sur les PME lors d'une
revitalisation de territoire comporte un certain nombre d'avantages :
-
93 % des entreprises Françaises ont moins de 10
salariés
99,9% des entreprises Françaises ont moins de
500 salariés
|
Les PME sont nombreuses (93% des entreprises françaises
ont moins de 10 salariés, 99,9% moins de 5006(*))
- Les PME disposent d'une grande efficacité
économique et sociale. En effet celle-ci ont une capacité de
résistance à la crise et donc elle ont une nette contribution au
maintien et à la croissance des emplois en période de faible
croissance7(*).
- Les PME sont, en période de crise ou en zone
sinistrée, un moyen efficace pour répondre à un besoin
d'adaptation radical des agents économiques en termes
de flexibilité et de décentralisation8(*).
- Les PME sont indispensables à l'implantation
d'unités de production plus importantes9(*)
Suivant ce raisonnement, la majorité des territoires
en crise mettent l'accent sur le développement de leur tissu
d'entreprises en favorisant en premier lieu les PME. Par exemple, la
Région Nord-Pas-de-Calais10(*) préconisait, pour faciliter la création
d'emplois une action en trois temps favorisant la création d'entreprise
axée sur les PME:
- L'accompagnement à la création
d'entreprises
- Le financement de la création d'entreprises
- La pérennisation de ces créations
Aussi l'action de reconversion des territoires que pratique
SODIE se tourne vers un accompagnement de celles-ci en trois phases : La
détection des projets, l'étude de ceux-ci et leur financement
(qui implique leur suivi).
- La détections des projets
Il s'agit dans un premier temps de faire émerger sur le
bassin d'emploi des projets « dormants » en organisant une
prospection systématique du bassin d'emploi.
- L'étude des projets
Le consultant, en liaison avec le porteur de projet, va
analyser le projet et le valider sur le plan commercial, technique et
humain.
Le consultant accompagne ensuite le porteur de projet dans la
construction de son plan d'affaires.
- Le financement des projets
Les financements accordés aux entreprises sont
réalisés sous la forme de prêts à moyen terme, sans
garantie destinés à l'investissement immatériel (Besoin en
fond de roulement).
SODIE contribue également à diriger les porteurs
de projets vers les aides locales, régionales et nationales dont ils
peuvent bénéficier sur le bassin d'emploi.
- suivi des projet
Enfin, il existe un suivi de l'entreprise qui consiste à
« épauler » le chef d'entreprise sur ses trois
à cinq premières années (correspondantes à
l'échéance du prêt) afin d'éviter et de
prévenir les défaillance éventuelles et ainsi contribuer
à la pérénisation des emplois créés.
Nous venons de montrer en quoi l'action qui consiste à
faciliter la création des PME est efficace pour un territoire en
difficulté et quelles en sont les phases. Nous allons maintenant montrer
pour quelles raisons (en plus de la raison de son héritage historique),
le cabinet SODIE cible-t-il les entreprises industrielles et de services
à l'industrie.
Les entreprises
industrielles : cible idéale pour développer l'emploi
Le fait de favoriser les entreprises industrielles dans la
volonté de recréer de l'emploi sur un territoire trouve son
origine dans 3 constatations :
- les entreprises industrielles sont plus créatrices
d'emplois
- les entreprises industrielles sont mieux capitalisées
(facteur de durabilité)
- les entreprises industrielles sont plus demandeuses de
conseil (facteur de durabilité)
Entreprises
industrielles : fortement créatrices d'emplois.
Selon les statistiques de l'APCE, on observe que les
créations d'entreprises industrielles ont eu pour conséquences
plus de créations d'emplois que les autres activités :
Moyenne
en salariés
|
Industrie
|
BTP
|
Services
aux entreprises
|
Toutes activités
|
Création
|
1,3
|
1,1
|
0,7
|
0,7
|
Source : APCE [1998] « Les
créateurs et créations industriels : profil,
évolution, taux de survie »,
Fiche Décideur - APCE - Observatoire, juin.
On note par ailleurs que pour les entreprises
industrielles :
- 62 % n'ont pas de salarié au démarrage,
contre 72 % pour l'ensemble des activités.
- 17 % ont, dès les premiers mois de leur
création, au moins 3 salariés contre 15 % dans la
construction, 5 % dans les services aux entreprises et 8 % pour
l'ensemble des activités.
- 34 % des créateurs industriels envisagent
d'embaucher dans l'année à venir, contre 24 % pour les
créateurs toutes activités.
Entreprises
industrielles : une plus forte capitalisation initiale
Comme nous le démontrerons par la suite, les
entreprises ayant un niveau de capitalisation fort au démarrage
augmentent leur taux de survie.
Or, les entreprises industrielles disposent en moyenne de plus
de capitaux initiaux que les autres entreprises.
Selon les statistiques de l'APCE, on constate que même
si le montant des capitaux initiaux mobilisés pour les entreprises
industrielles est plus fort que dans les autres secteurs, il demeure faible. La
structure par tranche de montants de capitaux est la suivante :
En %
|
Industrie
|
BTP
|
Services aux entreprises
|
Toutes activités
|
Moins de 50 KF
|
44
|
63
|
58
|
53
|
50 à 100 KF
|
27
|
24
|
22
|
23
|
56%
17
47%
13
|
|
|
|
|
250 à 500 KF
|
7
|
2
|
5
|
6
|
500 et plus
|
6
|
1
|
5
|
5
|
Source : APCE [1998] « Les
créateurs et créations industriels : profil,
évolution, taux de survie »,
Fiche Décideur - APCE - Observatoire, juin.
30 % des créateurs industriels ont mobilisé au
moins 15 000 €.
25 % ont bénéficié d'un prêt
(contre 22 % pour l'ensemble des secteurs d'activités, 20 %
pour le BTP et 14 % pour les services aux entreprises).
10 % seulement ont une ou des personnes morales à
leur capital, à peine plus que pour l'ensemble des activités
(7 %).
Néanmoins, il faut relativiser cet argument dans la
mesure où structurellement les entreprises industrielles
nécessitent plus de capitaux du fait de leurs investissements en
machines. C'est pourquoi en effet, on constate qu'en ce qui concerne le taux de
survie, celui-ci est supérieur dans le secteur industriel mais pas de
manière significative. En effet, l'observation par l'APCE de la
génération 1987, cinq ans après, montre un taux de survie
des créateurs ex-nihilo de l'industrie (hors IAA) de 48 % (à
comparer au taux toutes activités de 46 %) ; à 7 ans,
le taux est de 38 % (moyenne 37 %).
Entreprises
industrielles : plus consommatrices de conseil
Le conseil, comme nous le montrerons également par la
suite (point 2.2) est un facteur favorisant la santé et la
pérennité des entreprises.
Or, on constate que les entreprises industrielles ont tendance
a avoir un recours plus prononcé pour ce type de services que les
entreprises des autres secteurs (63% contre 52%), que se soit avant ou
après leur création.
En %
|
Industrie
|
BTP
|
Service aux entreprises
|
Toutes activités
|
Appel au conseil
|
63
|
53
|
49
|
52
|
Appel à 5 heures de conseil
|
32
|
25
|
22
|
23
|
Source : APCE [1998] « Les
créateurs et créations industriels : profil,
évolution, taux de survie », Fiche Décideur - APCE -
Observatoire, juin.
Les entreprises industrielles préparent davantage
leurs projets en conduisant des études :
En %
|
Industrie
|
BTP
|
Service aux entreprises
|
Toutes activités
|
Etude financière
|
71
|
57
|
63
|
62
|
Etude technique
|
41
|
21
|
35
|
31
|
Etude de concurrence
|
41
|
23
|
35
|
36
|
Source : APCE [1998] « Les
créateurs et créations industriels : profil,
évolution, taux de survie », Fiche Décideur - APCE -
Observatoire, juin.
Les entreprises industrielles sont donc plus créatrices
d'emplois que les autres secteurs de l'économie et disposent de deux
caractéristiques (capitalisation supérieure et recours accru au
conseil) qui augmentent leur pérennité. Aussi, l'action de SODIE
vers le secteur industriel est judicieux pour faciliter la création
d'emplois pérennes sur un territoire.
Favoriser la
pérennité des entreprises et de leurs emplois :
l'activité de conseil
Nous allons montrer dans cette section que l'activité de
conseil est décisive pour faciliter la création et augmenter la
pérennité des entreprises. Néanmoins, nous observerons que
peu d'entreprises y ont recours et ceci essentiellement pour des raisons de
coûts.
Dans ces circonstances, il apparaît donc qu'une
activité de conseil « gratuite » comme celle offerte
par le Cabinet SODIE a une influence positive sur la création d'emplois
et sa pérennisation.
Constat sur
les entreprises
une mauvaise anticipation et une méconnaissance du
marché réduit la durée de vie
L'activité de conseil est très utile pour
faciliter la création, le développement et le maintien des PME
car certaines des difficultés rencontrées par les porteurs de
projets/entreprises provient de mauvaises anticipations dans les domaines de
l'approche du marché, de l'embauche, des prévisions
financières, et dans la définition des tâches...
En effet, une nouvelle entreprise est, dès sa
première année d'existence, fragile et exige une réelle
capacité d'adaptation.
On constate que dès la première année
après sa création, le taux de « casse » est
élevé (25% contre 11% pour les sociétés tout
âge confondu).
Ce chiffre démontre l'inadaptation des nouveaux chefs
d'entreprise au monde économique. Cette capacité d'adaptation est
à nouveau nécessaire la 2ème ou 3ème année
surtout pour les créateurs de logique entrepreneuriale ; ces derniers
sont très fréquemment tenus de réadapter produit,
clientèle, organisation du travail...
Cette capacité d'adaptation est liée à
« l'acceptation et à la bonne connaissance des pratiques
concurrentielles, du secteur d'activité et des règles de
rentabilité »11. Elle l'est tout autant
à la qualité d'analyse et d'adaptation stratégique,
même si de nombreux chefs d'entreprises ne savent pas conceptuellement ce
qu'est la stratégie. Les modes d'adaptation sont très
dépendants du type d'entreprise et de son champ d'activité, et
demeurent donc liés à la capacité de provision,
d'organisation, de planification du créateur.
Ce qui apparaît déterminant pour
pérenniser une entreprise, c'est à la fois
« la bonne connaissance de l'environnement, la reproduction de ce
que l'on sait faire ou de ce que l'on a vu faire, la motivation. La
préparation méthodique, la capacité stratégique,
l'appel au conseil n'apparaissent pas ici comme à défaut
d'être habituellement utilisés ; mais ce seront des
caractéristiques communes aux créateurs développeurs
d'emploi. »11(*)
La
non-connaissance du marché
Selon l'APCE, les créateurs sont trop peu conscients
des difficultés générées par la concurrence (15,5%)
et par la clientèle (17%). Ces créateurs ont un taux de
mortalité de 38 à 41% dans les 3 ans.
En effet peu de créateurs se préoccupent de ces
questions avant de s'implanter :
- beaucoup estiment que c'est à l'Etat d'intervenir
pour les garantir contre la concurrence et les pratiques qu'ils estiment
déloyales
- peu pratiquent une vérification nominative de la
clientèle potentielle, de ses attentes, de ce que leur apporte la
concurrence, ainsi que des pratiques commerciales propres à leur secteur
d'activité dans la région où ils se trouvent.
« Un trait est commun à la plupart des
cessations à savoir une trop grande inadéquation entre un projet
de création souvent peu élaboré et vérifié
et la réalité économique ; la correction de cet handicap
(la préparation de la création ou la prise de recul pour analyser
les difficultés) se heurte à la culture des créateurs qui
vivent au jour le jour sans prévoir ni solliciter d'appui pour choisir
la meilleure solution. D'autres ont la culture du recul, mais sont
déconnectés de la réalité économique dans
laquelle ils sont immergés. »12(*)
|
Enfin, un dernier argument pour appuyer le fait que la
pérennité des entreprises est déterminée par une
méconnaissance du marché (et une mauvaise préparation en
amont), est présenté dans une étude de l'APCE13(*).
Celle-ci identifie 5 principales causes de cessation14(*) pour les nouvelles
entreprises :
1. La culture du créateur, son expérience dans
la vie économique, dans le secteur d'activité, sa capacité
d'analyse et d'adaptation, et bien sûr sa motivation ;
2. La connaissance pointue de la clientèle, de
la concurrence, des pratiques commerciales du secteur d'activité et la
capacité de s'y adapter et de s'y "imposer" en confiance ;
3. La suffisance et la qualité des moyens disponibles,
qu'il s'agisse de fonds propres, d'emprunt ou de crédit court
terme, ou qu'il s'agisse des ressources humaines (associé,
conjoint, personnel polyvalent...) ;
4. La conjoncture du moment et les accidents imprévus
(divorce, maladie grave, incendie...).
(5.) Pour les entreprises nouvelles en développement
s'ajoutent les difficultés relatives au financement aléatoire
d'un développement trop rapide.
Le cabinet SODIE ne peut bien évidemment pas agir sur les
point 1 et 4. Néanmoins, son action peut cibler et limiter les causes
2,3 et 5.
Nous allons exposer tout d'abord les caractéristique du
conseil au PME puis nous observerons en quoi le conseil sur lequel SODIE axe
son action peut être un déterminant important de la
création d'emploi.
Les Pme ont
peu accès au conseil
On constate qu'en règle générale et
d'après un rapport de la CDC15(*), il existe une faible prise en compte de la dimension
financière du projet, puisque plus de 70 % des créateurs
interrogés n'ont pas fait d'étude financière de leur
projet ou alors de façon très approximative.
Lorsque cette étude a été
réalisée, c'est avant tout pour apprécier de
manière globale la viabilité du projet (41.6 %), plus rarement
pour obtenir un crédit (22.5 %) et presque jamais pour
évaluer le besoin en fonds de roulement (2.8 %). De sorte que
l'essentiel des apports (10 k€ pour les entreprises individuelles et 15
k€ pour les sociétés) est affecté aux moyens de
production, le solde, en général insuffisant, allant
à la constitution du fonds de roulement.
Ce rapport montre également qu'une large
majorité de créateurs - 80 à 90% - n'engagent pas
d'étude précise de leur marché et des modalités
techniques de leur activité.
Les études préalablement
réalisées
|
Étude précise
|
Étude approximative
|
Pas d'étude
|
Analyse du marché
|
16.1 %
|
20.5 %
|
63.4 %
|
Analyse technique
|
12.7 %
|
9.7 %
|
77.6 %
|
Analyse financière
|
29.3 %
|
21.7 %
|
50.0 %
|
Source : Caisse des Dépôts et
Consignations, APCE & Banque du développement des PME
[2000] « Le financement des plus petites créations
d'entreprises ».
Même dans le cas, plus fréquent, où une
étude financière a été réalisée
(29,3+21,7%), les conditions de sa mise en oeuvre sont assez largement "
artisanales " puisque alors 60% de celles-ci sont réalisées par
le créateur lui-même.
Aussi ont peu retenir que le conseil est peu mis en oeuvre
pour la phase de création.
Pour les phases de développement, le recours au
conseil par les PME en activité n'est pas une opération neutre ni
sur le plan financier, ni sur le plan organisationnel.
En effet, les honoraires moyens (de 1 735 à 2 480 euros
par jour) dépassent largement les possibilités des PME16(*).
De surcroît le recours au conseil implique de nombreuses
transformations qui peuvent parfois s'avérer fondamentales et remettre
en cause profondément le fonctionnement classique de la PME : le conseil
induit souvent de formaliser ce qui est informel, d'expliciter ce qui est
implicite, d'avoir une vision de moyen terme pour ce qui n'est d'habitude pas
planifié... En somme, le conseil peut s'avérer un facteur qui
remet en cause les principales caractéristiques spécifiques de la
PME. On dira que le conseil peut être un facteur de
« dénaturation de la PME ».17(*)
|
Raisons du non recourt au conseil par les
Pme
|
|
|
|
coûts élevés du conseil
extérieur
conseil pas adapté aux besoins
conseil est de nature trop générale
information sur le conseil extérieur
insuffisante
|
40%
26%
22%
17%
|
|
|
|
|
|
C'est pour ces deux raisons que les PME n'ont que rarement
recours au conseil. En effet, les résultats de l'enquête ENSR
Enterprise Survey 1997 confirment ces entraves. « Les
barrières les plus perçues par les PME relèvent des
ressources (coûts élevés du conseil extérieur, 40%
des répondants), du contenu du conseil (le conseil n'est pas
adapté aux besoins, 26% des répondants; le conseil est de nature
trop générale, 22% des répondants) et de l'information
(information sur le conseil extérieur insuffisante, 17% des
répondants) ». On notera par ailleurs que les
résultats de l'enquête ENSR Enterprise Survey 1997 montrent que
les barrières en matière d'information sont plus
fréquemment citées par les très petites et petites
entreprises.
Les principales barrières au recours au conseil par les
PME peuvent être classées de la façon suivante18(*):
- ??Barrières liées aux ressources;
- ??Barrières liées au contenu du conseil;
- ??Barrières liées à la
disponibilité de l'information;
- Barrières liées à la mise en pratique du
conseil.
On peut ainsi retenir que le conseil aux PME est peu mis en
oeuvre (tant avant la création que durant ces différentes phases
de vie) et ceci en partie à cause de son coût.
Le conseil
aux PME est un des facteurs de survie et de croissance
On constate néanmoins que ce faible recours au conseil
n'est pas bénéfique à la création d'emplois dans la
mesure ou la survie des PME dépend pour une part de leur recours au
conseil. On constate Que les créateurs bénéficiant d'un
accompagnement et d'un suivi approfondis se caractérisent par un
meilleur taux de survie.
« Selon les enquêtes menées par
l'ADIE, l'amélioration des taux de survie varie entre 10 et
20 points selon l'intensité du conseil. Il semble
maintenant nécessaire de préciser le contenu du rôle
joué par les organismes d'appui19(*) ».
|
En ce qui concerne les PME quel que soit leur phase du cycle de
vie, on constate 6 points de différence de taux de survie entre les
entreprises ayant et n'ayant pas recours au conseil.
Taux de survie en fonction du recours au
conseil
|
Ont eu recours
|
N'ont pas eu recours
|
Taux de survie
|
52,4%
|
46,6%
|
% de créateurs/repreneurs
|
52,5%
|
47,8%
|
Source : APCE (fichier Sirene - Génération 1987 -,
traitement APCE) in Guérin Isabelle, « Les
clefs du succès de la création d'entreprise par des
chômeurs», A contribution to the ILO Action Programme: Enterprise
Creation by the Unemployed -Microfinance in Industrialized Countries, 2000.
Réponse du
cabinet SODIE : l'activité de conseil
Selon certaines études, trois groupes de facteurs
principaux influençant le recours au conseil extérieur peuvent
être identifiés:
- les facteurs relevant de l'entreprise (taille, secteur
d'activité, âge, degré d'internationalisation, attitudes
à l'égard du Marché européen) ;
- les facteurs relevant de l'entrepreneur (niveau de
formation, attitudes à l'égard du conseil) ;
- les facteurs relevant du cycle de vie de l'entreprise.
Ces facteurs sont présentés dans le tableau ci
dessous.
Tableau : Profils des entrepreneurs et des
entreprises ayant recours au conseil extérieur
Facteurs liés à l'entreprise
|
|
Taille de l'entreprise: Plus l'entreprise est petite,
moins elle recourt au conseil. De plus, les petites entreprises ont
principalement recours au conseil en matière financière tandis
que les grandes entreprises ont une consommation de conseil couvrant un spectre
plus large.
???Secteur: les entreprises manufacturières ont
davantage recours au conseil que celles des services.
???Age de l'entreprise: à l'exception des
entreprises en création, la demande de conseil est plus
élevée dans les entreprises plus anciennes.
???L'internationalisation et l'orientation
internationale d'une entreprise accroissent son recours au conseil.
???Les entreprises qui perçoivent des défis dans
la construction du Marché Unique ont davantage recours au conseil
extérieur que les autres.
|
Facteurs liés à
l'entrepreneur
|
???
|
???
Les entrepreneurs ayant un niveau de formation initiale
élevée, orientés vers la croissance et opportunistes ont
davantage recours au conseil extérieur.
|
Facteurs liés au cycle de vie
|
|
Phase de création: la demande de conseil
concerne le développement et l'examen du projet ou les formalités
administratives.
???Phase de croissance: utilisateurs actifs de conseil
extérieur dans des domaines variés.
???Phase de maturité: utilisateurs
sélectifs de conseil extérieur.
|
Sources: ENSR Enterprise Survey 1997.
Le type de conseil extérieur que SODIE va dispenser
concerne essentiellement les besoins de l'entreprise en fonction des
différentes phases du cycle de vie d'une entreprise. C'est donc ce
dernier facteur qui concerne directement notre étude.
On peut alors classer le conseil extérieur qu'offre
SODIE en trois catégories (en fonction des phases du cycle de vie) :
Etudes préalables
·
CREATION
??Le conseil concernant la phase de
création : plan d'affaire étudiant le projet
global, la viabilité commercial (le produit, le marché, la
politique commerciale), les moyens de production et la viabilité
technique, la viabilité économique (structure financière,
charges externes, plan de financement...)
CROISSANCE
·
Crise
??Le conseil lié aux phases d'évolution et
de croissance : plan d'affaire plus spécifiquement
axé sur le nouveau marché et le financement de cette croissance
(viabilité commerciale et économique du projet d'extansion).
·
CROISSANCE
Le conseil extérieur concernant les
périodes de crise : très spécifique
à chaque cas.
Phase de
création : Aide au montage du business plan
Le Business plan ou plan d'affaire
réalisé par le cabinet SODIE avec le porteur de projet permet
à l'entreprise de convaincre un grand nombre de partenaires
INTRODUCTION 5
1. SODIE 8
Une société en mouvement 8
Apprentissage sur le secteur sidérurgique (1983 - 1986)
9
Ouverture à d'autres secteurs (1986 - 1990) 9
Elargissement à l'activité de reconversion des
hommes (1991 - 1995) 9
La route vers l'indépendance d'USINOR-SACILOR (1995
à aujourd'hui) 10
Aujourd'hui 10
Un panel de services complet et complémentaire 11
Hommes et territoires 11
Demeter 11
Talentis 11
Exemple d'intervention sur un territoire en
difficulté : le cas du Soissonnais 12
Caractéristiques du territoire 12
Caractéristiques de l'intervention SODIE dans le
Soisonnais 13
2. Efficacité des missions
« industrialisation ». 19
Cibler l'intervention sur les entreprises créatrices
d'emplois (taille et secteur) 20
Les PME : cibles idéales pour redynamiser le
territoire 20
Les entreprises industrielles : cible idéale pour
développer l'emploi 22
Favoriser la pérennité des entreprises et de
leurs emplois : l'activité de conseil 25
Constat sur les entreprises 25
Réponse du cabinet SODIE : l'activité de
conseil 32
Faciliter les démarrages d'entreprises et la
croissance des entreprises existantes : financement du BFR 37
Rappel de la définition du BFR 37
Problème récurrent du fonds de roulement trop
faible 40
Résolution du problème par SODIE 43
Encourager la création d'entreprises et augmenter
leur taux de survie : augmenter les capitaux disponibles 47
Le manque de capitaux... 47
Solution proposée par SODIE : faciliter
l'accès aux capitaux par l'effet levier du prêt SODIE. 49
Solution proposée par SODIE : faciliter
l'accès aux capitaux en réduisant l'asymétrie
d'information 50
Conclusion 59
Annexes 62
Présentation de SODIE et de ses missions sur le
Soisonnais. 64
Création d'entreprise dans l'Aisne (02) 65
Exemple de programme Régional de la création
d'entreprise 66
Rôle des d'organisme d'appui à la création
d'entreprises : limites rencontrées et propositions d'ILO 67
Les créateurs et création industriels :
profile, évolution, taux de survie. 68
72% des nouveaux chefs d'entreprise démarrent avec moins
de 100.000 F de capitaux initiaux. Qui sont-ils ? 69
Dix ans de création d'entreprise (1993-2002) pour situer
les évolutions marquantes 70
Premier mois d `activité des nouvelles
entreprises : eccart entre prévisions et réalisations. 71
BIBLIOGRAPHIE 72
Exemple du contenu du Plan d'affaire SODIE.
Le plan d'Affaire permet la crédibilisation des projets
(Si le cabinet SODIE participe à l'élaboration du plan d'affaire
d'un projet, et y contribue financièrement, les autres partenaires y
croient d'avantage).
Enfin, le conseil du cabinet permet la validation et la mise
en cohérence globale du projet (qui permet d'augmenter le taux de survie
de l'entreprise).
On note aussi que lorsqu'un créateur d'entreprise sur
deux déclare avoir réalisé, en général lui
même, une étude financière, c'est avant tout pour
apprécier globalement la viabilité de son projet (41.6 % -
données APCE ) et plus rarement dans une perspective de bancarisation
(obtenir un crédit et ouvrir un compte pour près de 32 %).
L'étude financière ne vise pas " vraiment " à
apprécier les fonds qu'il est nécessaire de réunir et
encore moins ceux qui permettront à l'entreprise de fonctionner au
quotidien (le besoin en fonds de roulement).
SODIE par son action de conseil et d'assistance au montage du
plan d'affaire permet de palier à cette carence car son Plan d'affaire
est complet et traite de tous les points nécessaires.
Aussi, il permet de mieux évaluer les risques et donc
les « éviter » et il permet de donner plus de
consistance au projet du fait de la signature d'un expert et d'ainsi
conférer au projet une confiance plus importante de la part des
partenaires financiers recherchés.
Phase de
croissance : Aide à la décision
Le conseil SODIE permet de conforter ou d'infirmer une
stratégie d'expansion ou de création.
Il permet également à l'entreprise de
posséder une sorte de tableau de bord.
Le processus est le même que pour une
création : le conseil SODIE permet de mieux évaluer les
risques de la croissance, de mieux évaluer les enjeux et ainsi
d'éviter les risques. Par ailleurs, il permet de donner plus de
consistance au projet du fait de la signature d'un expert et d'ainsi
conférer au projet de croissance une confiance des partenaires
financiers plus conséquente.
Le suivi
Le suivi des porteurs de projet et de leur projet est
également un point important. Cette fonction est appelé fonction
de Monitoring.
Cette fonction assure, à des degrés divers, le
suivi de l'activité du créateur et ceci,
généralement, pendant une période allant d'une à
cinq années20(*).
Il s'agit dans ce cas de prévenir tout risque de défaillance.
Dans tous les projets auxquels SODIE participe
financièrement cette fonction de monitoring est assuré.
La fonction de monitoring est
généralement mise en oeuvre par les organismes d'aide
à la création d'entreprise ou de finance solidaire, mais celle-ci
peut tout de même ne pas être assurée pour les 3 raisons qui
seront énoncées par la suite (2.4.3 - 3ème
point).
Sur les territoires de missions « indus »,
le monitoring est assuré par SODIE qui prend leur relais lorsque ces
organismes ne sont pas « actifs ».
Ainsi nous avons montré que le conseil (lors de la
création ou des phases de croissance d'une entreprise) est un facteur
décisif pour la pérennité de l'entreprise (et donc de
l'emploi) alors que celle-ci n'y fait que rarement appel.
Or, le cabinet SODIE de par son action de conseil
« gratuit » permet de borner le projet de création
ou de croissance afin d'éviter les écueils et permet donc de
palier à cette carence, favorisant ainsi un surcroît de
création et de pérennisation des emplois créés.
Faciliter les
démarrages d'entreprises et la croissance des entreprises
existantes : financement du BFR
Un des problèmes récurrents des PME
françaises, qui les limite dans leur croissance (et donc dans la
création d'emplois) est le problème du financement de leurs
besoins en fonds de roulement (BFR).
En effet, lorsqu'une entreprise voit son CA progresser
rapidement, la croissance du BFR est souvent plus rapide que la croissance du
Fond de roulement (FR) et, par conséquent, l'entreprise voit
apparaître une trésorerie qu'il faudrait satisfaire. Elle est donc
confrontée soit au risque de ne soit pas pouvoir satisfaire toute la
demande, soit face à des problèmes de trésorerie qui
peuvent la conduire à sa perte21(*).
Rappel de la
définition du BFR
EMPLOIS
|
RESSOURCES
|
B.F.R.
|
F.R.
|
Trésorerie négative
|
Les BFR sont essentiellement des besoins d'exploitation
liés directement au cycle d'exploitation de l'entreprise (production,
échanges commerciaux):
- les besoins d'exploitation résultent principalement
des stocks et des crédits consentis à la clientèle;
- les ressources d'exploitation proviennent surtout des
crédits fournisseurs, des délais de paiement accordés par
divers organismes (sécurité sociale, administration fiscale)...
Il existe aussi des BFR hors exploitation liés
à des opérations de répartition indépendantes du
cycle d'exploitation (impôts sur les bénéfices,
dividendes).
Aussi le BFR se décompose t-il:
- besoin en fonds de roulement d'exploitation (BFRE);
- besoin en fonds de roulement hors exploitation (BFRHE).
-
Livraison de matières premières
|
Début du processus de production
|
Règlement de la facture d'achat des matières
premières
|
Fin du processus de production
|
Livraison du produit fini
|
Règlement de la facture de vente du produit fini
|
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t0
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t1
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t2
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t3
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t4
|
t5
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Duree de stockage des matieres premieres
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Durée du processus de production
|
Durée de stockage du produit fini
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Delai de reglement des dettes envers les fournisseurs
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Delai de recouvrement des creances sur les clients
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|
|
Duree de financement du cycle d'exploitation
|
|
|
Source :
www.comptanoo.com
La variation du BFR dépend des conditions de
l'exploitation. Ainsi, une réduction dans le cycle d'exploitation devra
t-elle se traduire par une réduction du BFRE. L'inverse se
vérifiant également, il peut donc provoquer des
difficultés financières pour l'entreprise en question.
Le schéma (COMPTANOO.COM) ci-dessus met en
évidence que le BFR peut croître pour divers raisons :
- augmentation des durées de stockage (diminution de
la rotation des stocks);
- augmentation de la durée du processus de
production;
- diminution des délais de règlement des dettes
envers les fournisseurs;
- augmentation des délais de recouvrement des
créances sur les clients.
Ces différents cas de figure se présentent
souvent aux entreprises quel que soient leurs domaines, caractéristiques
ou niveau de santé financière. Tous ces points sont bien
évidemment étudiés avec la plus grande attention par le
consultant SODIE afin de déterminer au mieux le niveau de BFR de
l'entreprise suivie.
Le BFRE présente deux caractéristiques
fondamentales:
· il dépend directement du niveau
d'activité de l'entreprise. Toute variation du chiffre
d'affaires se traduira par une variation du BFRE. Au niveau de
l'établissement de prévisions, le rapport BFRE/CA reste stable,
à conditions d'exploitation d'inchangée.
On pourra essayer de diminuer le BFRE en améliorant
les conditions d'exploitation. Le besoin de financement d'un cycle
d'exploitation existe entre le moment où l'entreprise règle
à son fournisseur la facture d'achat des matières
premières et le moment où son client règle la facture des
ventes de produits finis.
Néanmoins il est presque inéluctable qu'une
entreprise en croissance voit son BFR augmenter.
Si elle ne peut augmenter son fonds de roulement de
manière équivalente, sa trésorerie devient
négative, ce qui engendre son lot de conséquences
négatives pour l'entreprise.
· il est fonction de la part de la valeur ajoutée
dans le chiffre d'affaires. Plus l'entreprise ajoute de valeur aux achats (sous
forme de charges salariales essentiellement), plus le BFRE est
élevé pour un même chiffre d'affaires.
Une entreprise saine, en croissance et qui dégagerait
un pourcentage de valeur ajoutée mirobolant pourrait donc rapidement
voir sa trésorerie passée dans le rouge alors même que
l'entreprise semblerait avoir un avenir « radieux » et
projetterait d'embaucher.
Plus techniquement, le BFR est composé :
- d'une partie stable, correspondant au minimum de BFR
dans l'année,
- d'une partie variable, correspondant aux
fluctuations du chiffre d'affaires ou aux décaissements au cours du mois
qui viennent l'augmenter (salaires, fournisseurs) et aux décaissements
qui le réduisent (clients).
La partie stable doit être financée par des
besoins permanents (fonds de roulement, FR).
La partie variable (fluctuations) doit être
financée par la trésorerie.
De la variation du Fonds de Roulement (qui
dépend de la stratégie d'investissement et de financement de
l'entreprise, et de la variation du BFR, liée aux conditions de
l'exploitation) dépend la variation de
trésorerie22(*).
Le FR dégagé sert au financement du BFR
engendré essentiellement par l'exploitation du BFRE. Le solde est
employé en trésorerie positive.
Quand il y a insuffisance (BFR>FR), il faut recourir
à un financement à court terme à défaut duquel
l'entreprise se retrouve dans une situation
délicate.
Aussi peut-on dire que le BFR est « le besoin de
financement du cycle d'exploitation » que l'on estime devoir
être couvert par des capitaux permanents. Cependant, il
devra être couvert, au moins partiellement, par des ressources stables
(FR).
Or, on constate qu'en France, un des problème
récurant que rencontrent les entreprises en début de croissance
ou en forte expansion est que leur FR est trop faible et ne permet donc pas
d'assurer la croissance de leur CA. Leur BFR augmente plus vite que leur Fonds
de roulement. Or, « C'est la cohérence des fonctions de
l'entreprise qui détermine ses performances »23(*). Ainsi, l'entreprise
saine et en croissance sera soit confrontée à
l'impossibilité de croître, soit confrontée à des
problèmes financiers engendrés par cette croissance.
Problème
récurrent du fonds de roulement trop faible
Dans la phase de préparation de leur
projet, 83% des créateurs ont contacté au moins une
banque.
|
On sait que près de 83% des créateurs ont
contacté, dans la phase de préparation de leur projet, au moins
une banque, vraisemblablement la banque qui gère leur compte personnel.
Cette démarche vise essentiellement à ouvrir un compte et, pour
une trop faible partie d'entre eux, à négocier
l'autorisation d'un découvert ou d'une ligne d'escompte.
Ainsi, seul un créateur sur deux (44.9%) a recours au
découvert bancaire. En outre, ce découvert est d'un très
faible montant pour les deux tiers d'entre eux (inférieur à
1500€ dans 35% des cas et compris entre 1500 et 3000 € dans 33 % des
cas). Lorsqu'il est obtenu c'est moyennant une garantie personnelle dans un cas
sur cinq 24(*).
C'est pourquoi on peut aisément conclure qu'une
entreprise en création ne peut compter sur une autorisation d'un
découvert important pour financer son BFR.
Il lui faut donc plutôt prévoir dans son plan de
financement une trésorerie suffisante pour le financer.
Le plan de financement initial simplifié selon
le statut juridique de l'entreprise créée :
|
Entreprise individuelle
|
Société
|
Apport initial
|
61 803 F
|
94 053 F
|
- Dépenses
|
- 50 351 F
|
- 139 591 F
|
+ Concours bancaires à moyen et long terme à
l'entreprise
|
-
|
+ 63 242 F
|
Solde
|
+11 452 F
|
+ 17 704 F
|
Source : CDC/BDPME/APCE
Or, comme ce tableau le fait apparaître, une des
caractéristiques majeures des créations est que les
sociétés, comme les entreprises individuelles,
démarrent avec un fonds de roulement extrêmement
faible (le solde positif n'est que de 11 500 francs (1 753€)
pour les entrepreneurs individuels et de 17 700 francs (2 698€) pour les
sociétés, après prise en compte des prêts bancaires
à moyen et long terme octroyés à l'entreprise.
Il y a donc nettement un biais entre les besoins d'une
entreprise pour pouvoir survivre et croître et ce qu'elle prévoit
et finance réellement.
Nous touchons là un point crucial de la survie des
sociétés et entreprises individuelles.
Par ailleurs, selon l'enquête CDC/APCE/BDPME, les
créateurs qui n'ont pas obtenu les financements qu'ils espéraient
et qui on eut un déficit de FR se répartissent en trois groupes
d'égale importance.
-
Créateurs n'ayant pas eu de financements
escomptés
Un tiers d'entre eux se retrouve dans une situation
critique et fait face à des difficultés sérieuses
de trésorerie, voire envisagent la cessation de leur activité. Du
reste, on retrouve ici une proportion comparable à celle du taux
d'échec mesuré au bout d'un an.
- Un autre tiers déclare revoir à la
baisse leur projet, soit en retardant le recrutement,
soit en ne réalisant pas certains investissements, soit encore en
reportant le programme de développement.
- Un dernier tiers déclare que cela n'a aucune
conséquence pour leur projet. Pour ce cas, le rapport stipule par
ailleurs qu' « On peut penser qu'en réalité, ils
continuent à mettre en oeuvre les " recettes " qui viennent d'être
décrites »25(*).
C'est pourquoi on peut aisément retenir qu'un appui
extérieur (dans notre cas SODIE) pour financer le BFR d'une entreprise
est un plus indéniable pour la pérennité, la croissance et
la bonne santé en général de l'entreprise ainsi
aidée.
Pour preuve, on retiendra qu'en ce qui concerne les
« jeunes entreprises », les études
réalisées par l'ADIE montrent que celles qui survivent ont un
fonds de roulement plus élevé que la moyenne : 9800€ contre
8700€ :
« L'existence de fonds propres, apportés par le
créateur ou par une prime extérieure, apparaît
décisive26(*)
»
Les problèmes dus au besoin de fonds de
roulement lié aux phases de DEVELOPPEMENT
investissements
Financement
Cycle d'exploitation
|
Dans leur phase de développement, les entreprises sont
confrontées au double problème concomitant du financement des
investissements et celui du cycle d'exploitation27(*).
Si, aujourd'hui, certaines d'entre elles, notamment les plus
innovantes, peuvent plus facilement trouver les fonds nécessaires
à leur développement, par contre, les entreprises évoluant
dans une économie plus traditionnelle se trouvent confrontées
à des délais fournisseurs relativement courts et des
délais clients assez longs. Ce phénomène est d'autant plus
important que l'entreprise est petite sur son marché face à des
partenaires commerciaux, fournisseurs ou clients, plus importants qu'elle.
De ce fait, ces entreprises, d'une structure financière
faible et donc fragile, ont tendance à recourir plus facilement aux
financements à court terme des banques. Ces
dernières sont confrontées à un problème de risque
plus important et sont donc plus restrictives. De plus, leur environnement
concurrentiel est tel que les marges secrétées sur ces
crédits sont relativement limitées et ne permettent pas toujours
de couvrir le risque inhérent à ces opérations.
« En règle générale, on
constate que les banques refusent de financer le BFR des
PME » 28(*).
|
On remarque néanmoins qu'en France, malgré leurs
diminutions depuis près d'une décennie, les besoins en fonds de
roulement sont plus forts dans les PME que dans les grandes entreprises (GE).
Ils peuvent certes correspondre dans certains cas à des problèmes
de gestion mais ils reflètent moins une fragilité interne de
l'entreprise qu'ils ne traduisent la fragilité des rapports avec
l'environnement. Ils justifient alors d'anticiper, de prévoir les
risques de rupture. En effet, c'est la nécessité de
flexibilité, y compris financière, qui est au coeur du
fonctionnement quotidien d'une PMI ou d'une PME.
Autant, la « PME peut autofinancer ses
investissements, autant elle est démunie pour faire face aux
aléas conjoncturels si elle ne dispose pas de liquidités ou de
lignes de crédits auprès de sa banque »29(*).
Par ailleurs, en observant le taux d'accumulation
(investissement/capital), on s'apperçoit que les PMI investissent plus
que les GE. Or, il découle des besoins de financement logiquement plus
substantiels (y compris pour le cycle d'exploitation) et donc un recours au
financement externe plus élevé qui n'est pas toujours
disponible.
Il s'agit donc pour faciliter la croissance des PME (et donc
de l'emploi salarié) de trouver un moyen de palier à ces
difficultés.
Le cabinet SODIE propose une solution.
Résolution
du problème par SODIE
Le consultant SODIE « industrialisation »
va permettre d'augmenter la pérennité des entreprises en tentant
d'éloigner le problème de financement du BFR. Une
évaluation de celui-ci sera effectuée et le
cas-échéant financée.
SODIE par son prêt non affecté peut effectivement
palier partiellement au problème de financement du BFR des entreprises
et par un effet levier à la question du financement en
règle général.
En effet SODIE dispose d'un outil d'intervention
déterminant :
le prêt à taux bonifié aux
entreprises.
CARRACTERISTIQUES
Ce prêt est très intéressant pour les
entreprises en création ou en expansion car il dispose de
caractéristiques propres qui le distinguent des prêts bancaires
classiques.
il s'agit d'un prêt :
- sans garantie
- à moyen terme (4 à 7 ans)
- au taux réduit attractif (bonifié /
taux bancaires classiques)
- non affecté
- libéré au minimum deux versements
conditionnés
Chacune de ces caractéristiques répond
concrètement aux difficultés que rencontrent les projets en
règle générale (exposés à la section
précédente).
CONDITIONS
Dans tous les cas, SODIE ne doit pas être le seul
intervenant financier (hors organisme public ou parapublic). Le consultant
analyse tout particulièrement le statut du crédit bailleur et le
poids de son engagement en terme de risque.
L'intervention du cabinet SODIE sera limité à
25% du total des ressources du plan de financement (sur les 3 années du
plan confondues). Dans les cas de création, l'intervention ne pourra pas
être supérieure à deux fois l'apport des actionnaires en
capital et comptes courants bloqués.
De surcroit, une attention particulière est
apportée au ratio :
Capitaux propres (y compris compte courrant
bloqué) / total bilan.
|
Celui-ci devra être suffisant (proche de 25% au minimum)
et surtout rester dans les normes du secteur et dans une cohérence
globale avec l'historique de la société.
Le montant du prêt accordé à l'entreprise
est fonction de trois critères :
- le nombre d'emplois à créer (prévus sur
le plan de 3 ans)
- les besoins exprimés au plan de financement
- les ressources présentées au plan de
financement.
On notera par ailleurs que si les besoins du projet sont
couverts, le montant du prêt peut être en théorie nul et
l'aide SODIE se sera donc manifestée sous la forme de conseils à
la création, recherche immobilière, de partenaires...
Néanmoins, en pratique, une ligne de crédit est toujours ouverte
et l'entreprise, selon ces besoins contractera ou ne contractera pas le
prêt. Ainsi cela lui permet d'avoir une marge de manoeuvre sur sa
trésorerie qui peut « rassurer » ses partenaires.
AVANTAGES
Ce prêt permet donc de financer les besoins non couverts
par les organismes financiers (BFR) qui peuvent limiter la croissance des
entreprises pourtant saines et à même de croître et
d'embaucher.
De plus le prêt engendre un certain nombre d'autres
avantages :
- il permet notamment de générer un effet
de levier important
- le bénéficiaire peut emprunter sans donner de
garantie (dont il ne dispose pas toujours)
- la libération fractionnée du prêt permet
un pré-bouclage du financement d'une seconde phase du projet et incline
le dirigeant au partenariat et à la transparence avec SODIE.
· le prêt arrive progressivement en même
temps que les besoins (alors qu'on constate que souvent les
primes intégralement versées comportent le défaut que
l'entreprise dépense tout au départ en voyant son compte en
banque gonflé artificiellement)
· la libération fractionnée permet un suivi
et donc évite certains « enlisements »
· le prêt ainsi versé finance le projet dans
des conditions économiques normales (ce n'est pas une
subvention30(*))
Enfin, l'intervention de SODIE permet de mieux évaluer
le BFR et donc d'éviter certains écueils liés à une
mauvaise anticipation.
En effet, les écarts que les créateurs
constatent entre leurs prévisions, telles qu'elles ressortaient de la
préparation de leur projet, et les réalisations constatées
au cours des premiers mois d'exploitation (ces écarts mesurent autant
des erreurs de prévision qu'une évolution " normale " de leur
projet au regard des réalités de l'activité
économique) sont relevés dans l'enquête CDC/BDPME/APCE
31(*). L'étude en
conclue :
« Un créateur sur trois constate que
l'activité est inférieure à ce qu'il avait prévu et
un créateur sur trois également (mais pas forcément le
même !) que les charges d'exploitation sont supérieures à
celles estimées. (...) Cette situation peut devenir
préoccupante si l'on se rappelle que les créations
démarrent avec un fonds de roulement nettement insuffisant pour assurer
leur fonctionnement sans même envisager d'éventuels incidents de
parcours. »
|
Aussi, comme montrée précédemment, pour
les entreprises en démarrage, une intervention d'un consultant
industrialisation de SODIE va permettre d'évaluer plus
précisément le montant de leurs BFR et de trouver un moyen
adéquat de les financer. Cette action de conseil et de financement
permet donc d'accroître sensiblement les chances de survie de
l'entreprise.
Nous venons donc de démontrer que l'approche de SODIE
permet de mieux évaluer et financer le BFR d'une
entreprise.
Par ailleurs, nous avons relevé que le prêt SODIE
comporte également l'avantage d'avoir un effet de levier. Nous allons
exposer en quoi cela est également avantageux pour la
pérennité de l'entreprise dans la section suivante.
Encourager la
création d'entreprises et augmenter leur taux de survie : augmenter
les capitaux disponibles
Le manque de
capitaux...
Les problèmes de financement des entreprises en
création ou en développement proviennent en général
de divers facteurs :
- le crédit bancaire peut être limité du
fait d'une asymétrie d'information entre l'organisme financier et le
porteur de projet.
- Le crédit bancaire peut ne pas être
octroyé car le projet ne semble pas viable.
- Le crédit bancaire peut être refusé car il
serait destiné à financer des besoins qu'un organisme de
crédit ne finance pas habituellement.
Ces différents éléments, en limitant
l'accès au crédit, limitent la création d'entreprise.
... limite
les créations d'entreprises et donc d'emplois
Selon l'enquête APCE la principale raison de
l'abandon des projets de création d'entreprise est le financement
insuffisant (81 %) :
« Deux causes sont évoquées : le
manque de capitaux en suffisance pour démarrer (57 %) et les relations
jugées trop difficiles avec les banques (25 %).»32(*)
|
Par ailleurs les porteurs de projets ayant abandonné
leur projet envisagent de créer à nouveau selon certaines
conditions que l'APCE met en avant.
Trois conditions principales sont avancées :
« Le financement est à nouveau en
première position (74 %), tant dans l'accès à des
crédits de démarrage (63 %) que dans les possibilités de
financement de l'entourage (11 %).
Le besoin d'être entouré (71 %), surtout
techniquement (48 %) sans négliger le soutien de la famille (16 %) et de
l'employeur (7 %).
La facilité de retour à une situation
antérieure ou la minimisation du risque (48 %) avec d'abord la
possibilité de revenir dans leur ancienne entreprise (34 %) et celle de
conserver un emploi salarié à temps partiel dans son entreprise
(14 %). » 33(*)
En conclusion, un meilleur accès aux capitaux
permettrait le développement de plus d'entreprises et donc la
création de plus d'emplois.
...
réduit le taux de survie des entreprises et contribue donc à la
destruction d'emplois
De surcroît, les entreprises dont la capitalisation est
trop faible ont une durée de vie limitée comme nous le montre le
tableau suivant :
Taux de survie en fonction du capital de
départ
|
0 à100 KF
|
100 à 500 KF
|
500 KF et plus
|
Ensemble
|
Taux de survie34(*)
|
43,7%
|
59,9%
|
72,2%
|
49,6%
|
Source : APCE (fichier Sirene -
Génération 1987 -, traitement APCE
... limite le
nombre d'emplois créés
Selon les données de la création d'entreprise,
on constate que plus une entreprise dispose de capitaux, plus elle est encline
à créer des emplois. En effet, selon l'APCE35(*), les 3/4 des chefs
d'entreprise disposant de moins de 15.000 € de capitaux initiaux n'ont pas
de salariés, contre 54 % pour ceux qui disposent de plus de
15.000€.
18 % des repreneurs disposant d'au moins 15.000 € ont
embauché ou conservé au moins 3 salariés, contre 7 % pour
les créateurs.
Toutefois, il faut remarquer que les chefs d'entreprise ayant
moins de 15.000 € de capitaux disponibles totalisent 58 % des emplois
(salariés et non salariés) et 45 % des salariés.
Ceux qui ont davantage de capitaux à disposition sont
plus enclin à embaucher.
Ainsi, au vue de ces trois points nous pouvons conclure que le
manque de capitaux réduit le potentiel de création d'emplois.
Aussi, le cabinet SODIE propose une solution afin de réduire cette
carence.
Solution
proposée par SODIE : faciliter l'accès aux capitaux par
l'effet levier du prêt SODIE.
Le fait que SODIE accorde des prêts aux entreprises
augmentent la capitalisation de leur projet avant de rencontrer la banque.
Aussi, le prêt SODIE a un effet levier direct sur le prêt bancaire
comme nous le verront plus en détails par la suite.
L'action de SODIE favorise un meilleur financement des
entreprises et donc, selon le raisonnement exposer à la section
précédente, favorise leur création et leur
pérennité apportant ainsi un surcroît d'emplois.
Solution
proposée par SODIE : faciliter l'accès aux capitaux en
réduisant l'asymétrie d'information
Nous avons vu dans la section 2.4.1 que l'accès aux
capitaux est déterminant pour la création et la croissance des
entreprises et donc source d'emploi.
Face à ce constat, il est important de disposer d'un
système qui permette à l'entreprise de faire face à ses
engagements sans remettre en cause sa pérennité. Pour cela il
existe, selon certains analystes de la Banque de France, deux
alternatives :
- D'une part il faut que les entreprises puissent disposer
d'une garantie d'accès au financement, en particulier
de court terme, pour pouvoir faire face aux aléas et aux retournements
d'activité.
- D'autre part, il est nécessaire qu'elles
offrent des garanties qui, au-delà des
sûretés réelles et autres cautions, facilitent la gestion
du risque et expriment sa capacité à assurer sa
pérennité: tableaux de bord, organisation de la succession, suivi
du marché, justifications objectives (enquêtes, études,
statistiques...) des décisions d'investissement, recours à des
conseils etc. 36(*)
Nous allons voir dans cette section pourquoi l'entreprise
peine à avoir accès à des capitaux suffisants et comment
SODIE peut palier à ce problème et ainsi faciliter la
création et le développement des entreprises.
disfonctionnement du système bancaire traditionnel
L'évaluation de la
« qualité » d'une entreprise est une étape
décisive dans la prise de décision de lui accorder un
financement. La difficulté de l'appréciation, source de
rationnement des capitaux, provient de la diversité croissante des
produits, des marchés et, par voie de conséquence, des situations
économiques auxquelles sont confrontées les PME/PMI et, donc, les
banques37(*).
Ce constat signifie qu'il existe une sélectivité
indifférenciée des banques, du fait des normes de
solvabilité exigées. Paradoxalement, ces normes poussent les
PME/PMI à favoriser l'autofinancement et les capitaux propres et donc
à réduire le recours aux banques, alors même que leur
situation financière répondrait aux exigences de ces
dernières. Ainsi globalement et paradoxalement, pour une PME/PMI, avoir
accès au crédit nécessite de ne plus en avoir
besoin :
« L'accès au crédit pour les
petites et très petites entreprises,(...), est difficile. Les raisons
sont à rechercher, au moins en partie, dans les coûts de
traitement des petits dossiers et à la faiblesse des garanties. Ce
dernier terme est à comprendre dans son acception la plus large: il
s'agit bien sûr des sûretés réelles, des cautions
mais aussi, peut être surtout, de la capacité pour l'emprunteur
à produire, et de la possibilité pour le prêteur de
disposer, d'une information pertinente. Pertinente veut alors dire utile
à la gestion du risque de crédit et, plus globalement, qualifie
la capacité du chef d'entreprise à anticiper l'évolution
de son activité »38(*).
|
Pourtant, le risque touchant les PME touche moins à
leur rentabilité qu'à l'incertitude concernant leur
pérennité. « Le risque des PME pour les partenaires
financiers est un risque lié au sur-cout d'acquisition de l'information
par rapport aux grandes entreprises qui sont soumises aux exigences du
marché financier »39(*).
Or, à partir du moment où SODIE décide
d'intervenir financièrement auprès d'une PME, tous les organismes
financiers savent que le coût d'information a été
supporté par SODIE. Ainsi ils peuvent intervenir en encourrant un risque
minime et, de surcroît, sans en assumer le coût de recherche
d'information. Il y a ainsi une intervention facilitée du fait d'une
transparence fournie gratuitement.
asymétrie de l'information40(*) entre l'organisme de crédit et l'entreprise
Du fait de leur position d'intermédiaire entre les
agents ayant des capacités financières excédentaires (en
général les ménages) et ceux ayant des besoins de
financement (en général les PME/PMI qui nous intéressent),
les banques se doivent de posséder des informations précises sur
les conditions du marché et notamment sur les emprunteurs. Au regard
d'une situation fortement concurrentielle, les performances d'une banque
dépendent de sa capacité à collecter et à
interpréter toutes les informations susceptibles de réduire ses
coûts de transaction41(*).
Les coûts de transaction que la banque doit supporter
sont dus à une information imparfaite concernant ses
clients. Ainsi, avant d'ouvrir un crédit, il est nécessaire de se
renseigner sur la solvabilité du client. L'interrogation du fichier
Banque de France pour vérifier si la personne n'est pas interdit
bancaire est l'un des nombreux moyens employés pour réduire
l'imperfection de l'information mais reste un moyen très succinct et de
loin imparfait et incomplet.
Informations
Porteur de projet ou entreprise
Organisme de crédit
Vérification = Coût
Cette information peut également être
qualifiée d'asymétrique au sens où l'une
des deux parties (le contractant de l'emprunt) est en possession de plus
d'éléments pour juger du devenir d'une opération de
crédit. En effet, le client est plus apte à juger et anticiper
ses propres capacités de remboursement que le banquier et ceci car, par
définition, il connaît mieux son champ d'activité, son
marché, sa capacité à prendre des parts de marché,
les possibilités de sa croissance future, les risques à venir, sa
rectitude morale...
En revanche, ce que connaît le banquier de
l'activité du client provient pour une grande part de la bouche du
client lui-même.
Cette asymétrie d'information met le banquier dans une
position de faiblesse (en ce qui concerne la détention d'information)
lors de la négociation du contrat.
10 heures d'étude pour un Prêt de 5000
€
10 heures d'étude pour un Prêt
de
1 million €
1min de travail /
8 €
de prêt
1min de travail /
1 700 €
de prêt
Le temps passé à combler ce différentiel
d'information a bien entendu un coût. Il correspond au
temps d'étude du dossier, à son évaluation comptable.
Néanmoins, plus le banquier a eu d'informations de tiers et de contacts
préalables avec le créateur, moins le coût de recherche
d'information est élevé. De même, le coût de
recherche d'informations et d'étude du dossier doit être
ramené au montant du prêt. En effet, dix heures passées
à mettre en place un prêt à un million d'euros ne sont pas
équivalentes aux mêmes dix heures passées pour un
prêt de 5000 euros. Ceci n'est pas en faveur des micro-projets ou des
chômeurs créateurs qui ne se lancent jamais dans des
opérations de l'ordre d'un million d'euros. Pourtant ce genre de projet
comporte un intérêt certain pour le territoire.
Le financement de la création d'une entreprise a comme
préalable, pour la banque, la recherche de réduction du risque de
défaut. Ceci passe par un investissement temps mis en oeuvre pour
comprendre le projet et évaluer la fiabilité du créateur.
Cet investissement est proportionnel à la fiabilité
supposée du créateur.
La fiabilité est fondée sur des techniques
statistiques du type du credit scoring. Cette technique permet
d'affecter une note au client potentiel en fonction de différents
critères. Pour simplifier, cette note reflète la
solvabilité de la personne. Il va sans dire que le fait d'être au
chômage ne joue pas en la faveur d'un client42(*).
Si le risque d'une opération de crédit peut
être raisonnablement évalué à travers un panel
d'indicateurs, ceux-ci ne peuvent être multipliés sous peine de
voir grimper les coûts de traitement de l'information d'une
manière alarmante. Or, dans un cas récurrent où le porteur
de projet n'est pas accompagné par un partenaire du développement
économique (PFIL, SODIE, ...) la source d'information la mieux
documentée sur les principaux facteurs de probabilité de
remboursement du prêt (d'une part l'intégrité de la
personne et d'autre part la capacité de développement
économique de l'entreprise) est le créateur lui-même. Ce
sont les relations de « confiance » (information
transparente) entre prêteur et emprunteur qui conditionnent pour une
forte part les coûts de transactions que la banque doit supporter.
Ce phénomène est inhérent au
système d'intermédiation bancaire. Pour preuve O. Williamson dans
un autre contexte soulignait déjà ce fait en mettant en exergue
que moins la relation de confiance est solide plus ses coûts sont
élevés43(*).
L'endiguement
de ces disfonctionnements passe par un surcroît de confiance de
l'organisme financier dans le projet
La confiance de l'organisme financier dans le projet est donc
déterminante. Mais comment faciliter celle-ci ?
I. GUERRIN a identifié dans son travail quelques
éléments susceptibles de jouer sur la confiance que le banquier
porte à son client créateur d'entreprise.
Trois points jouent un rôle essentiel dans cette
relation :
- - - Une proximité entre le client et
le banquier qui engendre une relation de confiance
- - La mémoire des expériences
passées
- - Des éléments de validation,
de preuve
La proximité (géographique,
mentale et relationnelle) produit un savoir commun de référence.
Il induit que le client est conscient des règles de bonne conduite mais
aussi des règles juridiques induites par l'opération de
crédit.
A contrario, face à un client d'origine
« étrangère » ou n'ayant du moins aucune
relation dans le tissu économique local, le banquier est en droit de se
demander si sa propre perception du projet et des obligations liées
à l'obtention du crédit est partagée. Des relations
fréquentes et/ou la « connaissance
intermédiée44(*) » favorisent la construction de relations
de proximité.
Ainsi, plus la relation est intermédiée par un
tiers de confiance (ou plus un client a contracté de crédits
qu'il a remboursés), plus la banque est à même de lui
accorder de nouveaux crédits.
Les activités d'accueil et de conseil
réalisées par SODIE remplissent une fonction de
screening. Les asymétries d'information sont dans le
cas de suivi fortement réduites puisque le projet du créateur ou
de l'entrepreneur va être examiné en détail non seulement
sur un plan comptable (plan de financement, gestion prévisionnelle...)
mais également par une étude de marché et une observation
sur place.
Un rapport de confiance entre le créateur/entrepreneur
et le consultant ou le chargé de mission de l'organisme se construit au
fil des entretiens. Il repose sur le constat de la motivation et de la bonne
foi du créateur. Paradoxalement, la levée des
asymétries d'information ne repose pas sur une formalisation
des rapports entre la banque et son client mais sur les liens de
confiance plus ou moins formels établis entre le
créateur et le consultant45(*).
La personnalisation des rapports crée la confiance.
|
Ainsi l'intervention de SODIE facilite l'accès aux
capitaux par son effet de dissipation de l'asymétrie d'information.
Les relations de confiance qui garantissent le fait que le
client est fiable se doublent ici d'un phénomène de
mémoire qui agit positivement en faveur du client.
Le travail du cabinet SODIE peut donc ici jouer un rôle
important. En effet, si le consultant SODIE envoie régulièrement
des porteurs de projet qu'il a lui même suivi à un banquier,
celui-ci bénéficiera de l'effet de proximité
« intermédié » et de surcroît, si les
précédents projets amenés par SODIE se sont
avérés viables, le phénomène de mémoire
entrera en action, facilitant l'octroi du crédit.
Pour gagner la confiance du banquier, il est bon
également d'apporter des éléments de
preuve que le crédit est pris à bon escient. Cependant,
il ne s'agit pas forcément d'apporter des garanties, puisque celles-ci
ne permettent que de compenser le risque alors que l'objectif est de le
réduire.
Un facteur validant la qualité du projet d'entreprise
est le montant de l'apport personnel du créateur. Plus cet apport est
important, plus il témoigne de la confiance que le créateur a
dans son projet. Si cet apport personnel se compose de fonds rassemblés
parmi la famille ou les amis ce sont autant d'éléments validant
la qualité du projet. Ils témoignent de la confiance que les
proches portent dans ce projet. Le créateur et ses proches étant
les personnes ayant le plus d'informations sur le projet, ils sont les plus
à même de le juger. Des apports personnels importants se doivent
de reposer sur des informations confirmant la capacité du projet
à générer des marges. Ainsi, la confiance du banquier dans
le créateur repose sur « the willingness of the person(s) with
inside information to invest in the project or firm »46(*).
Le prêt que va accorder SODIE jouera exactement le
même rôle « d'élément de
preuve ». En effet, le cabinet SODIE ayant instruit le dossier et
étant dans une relation forte avec le porteur de projet, celui-ci est
plus à même de juger le projet et de connaître sa
viabilité « réelle ».
En conclusion, l'intervention du cabinet SODIE permet, d'une
part, de réduire le coût d'instruction du dossier pour la banque,
et, d'autre part, de dissiper l'asymétrie d'information. Or ces deux
points sont les principaux freins reconnus aux prêts à la
création d'entreprises.
Ainsi l'action de SODIE permet de faciliter l'accès aux
capitaux par les porteurs de projets et donc de créer de l'emploi sur le
territoire.
|
Néanmoins, on notera que le rôle de
screening (et donc de réducteur d'asymétrie
d'informations) peut être assuré par des organismes locaux d'aide
à la création d'entreprise.
L'endiguement par des organismes classiques de
finance-solidaire comporte néanmoins des limites.
Sur la plupart des territoires, il peut exister des
« intermédaire » entre le porteur de projet et
l'organisme de crédit. Ces intermédiaires sont en
général des organismes dits de finance-solidaire ou de
microcredit.
Porteur
de projet
Organisme
de crédit
Intermédiation
L'intermédiaire, dans la relation de crédit,
peut intervenir à plusieurs niveaux. Il s'agit de mettre face à
face non pas un banquier et un client seul mais un banquier et un client
porté par un organisme de crédit spécifique ou de
microcrédit (évoluant fréquemment en partenariat notamment
avec des collectivités locales) qui va garantir la viabilité du
projet et permettra donc de faciliter la mise en confiance du banquier.
Les organismes de microcrédit tendent à mettre
en place des partenariats au sein desquels les porteurs de projet sont
accueillis et conseillés.
Les phases d'accueil et de conseil peuvent être prises
en charge par un organisme qui orientera le créateur vers l'organisme
plus particulièrement chargé d'aider à trouver un
financement (c'est par exemple le cas à Lyon de 3CI ou de la
MCAE de Grenoble qui monte un projet avec le créateur et
l'adresse à un tiers pour le financement: Rhône
développement initiative ou ADIE...).
De ce fait les coûts sont partagés entre les
différents organismes.
Ces organismes jouent donc un rôle important
mais le rôle peut être limité pour trois
raisons :
- ils ne sont pas présents et efficaces sur
tous les territoires
- ils ne traitent que de projets de création
ex-nihilo
- leur « cible » reste
résolument la micro-entreprise
|
La première limite signifie que des territoires
confinés, peu développés et n'ayant pas la taille critique
pour se doter de telles structures en sont exclus.
La deuxième limite signifie que les créations
d'emplois induites par des extensions d'entreprise ne pourront pas être
accompagnées et donc que leur accès au crédit ne sera pas
facilité.
La troisième limite met en exergue qu'il existe une
catégorie de PME/PMI laissée pour compte. Les micro-projets
auront accès à des aides, conseils et crédits
spécifiques. Les entreprises conséquentes auront suffisamment de
poids pour fédérer les acteurs du développement
économique local et pour convaincre le banquier que le coût
d'information sur leur projet est rentable. Restent alors les projets
dépassant le « micro-projet » mais n'ayant pas la
taille suffisante pour fédérer les acteurs et convaincre les
banquiers.
A ces trois limites, SODIE peut être une réponse
efficace et permettre aux catégories exclus des organismes de
micro-crédit de bénéficier tout de même des
bénéfices qu'ils procurent.
En effet, le cabinet SODIE va être présent
« physiquement » sur les territoires de ses missions.
Le consultant étudiera les dossiers qu'il s'agisse de
créations ou d'extensions.
Enfin, le cabinet SODIE considérera les porteurs de
projet quelle que soit la « taille » financière
qu'ils représentent.
Conclusion
L'intervention du Cabinet SODIE et plus
particulièrement de sa cellule « industrialisation »
est efficace pour un territoire en crise car elle permet de recréer
durablement de l'emploi en agissant sur le développement des
entreprises.
L'histoire et l'expérience du terrain ont
conféré à SODIE des enseignements pratiques, utiles pour
ce type de mission.
En effet, sachant que les PME sont un élément
décisif du dynamisme d'un territoire et que le secteur industriel est un
secteur, plus fortement capitalisé, plus consommateur de conseil et
donc où les entreprises sont plus pérennes et pourvoyeuses
d'emplois, le Cabinet centre son intervention sur les PME
industrielles.
Compte tenu qu'en général les entreprises
rencontrent des difficultés pour survivre et se développer dans
un environnement économique changeant et ceci car elles disposent d'une
connaissance réduite de leur marché, SODIE proposera un
conseil de qualité adaptée à chaque phase
de la vie de l'entreprise. Ce service sera gratuit car le prix est le frein
principal à la consommation de conseil par les entreprises et les
porteurs de projet. Ainsi par son intervention, SODIE permet d'augmenter le
nombre de créations et d'en augmenter la durée de vie
potentielle.
Sachant qu'une limite importante au développement des
entreprises existantes (et à la survie des jeunes entreprises) est une
mauvaise évaluation et un sous-financement de leur BFR, les missions
« industrialisation » du cabinet SODIE propose un
Prêt à taux préférentiel non
affecté comportant des caractéristiques idéales
pour palier aux carences du système bancaire traditionnel.
Sachant que l'intermédiation bancaire comporte des
limites inhérentes à sa recherche de rentabilité et que
celles-ci freinent les créations et le développement des
entreprises, le Cabinet SODIE jouera un rôle d'intermédiaire.
L'effet levier induit et la réduction de
l'asymétrie d'information provoquée permettront ainsi de
limiter les disfonctionnements du système bancaire et faciliteront la
création d'emplois.
Pour toutes ces raisons, nous pouvons affirmer que
l'intervention de SODIE qui est onéreuse pour un bassin en crise est
néanmoins efficace et peut donc être une réponse
appropriée pour le développement économique territorial
réussi.
De surcroît, nous n'avons ici pris en compte que les
effets directs de l'intervention SODIE (création d'emplois) mais cette
création d'emplois induit un certains nombre d'effet non
négligeables pour le territoire dans un moyen terme.
La création d'une image positive et attractive47(*), la motivation induite par le
développement des entreprises voisines48(*), le développement de services à
l'industrie, le travail en symbiose et synergie avec tous les acteurs
économiques locaux impliqués dans les problèmes de
restructuration industrielle et dans l'accueil des entreprises exogènes,
le ressenti des entrepreneurs en sont quelques exemples qu'il serait opportun
d'analyser plus profondément afin de juger plus largement de toute
l'ampleur de l'intervention SODIE sur un territoire.
Annexes
INTRODUCTION 5
1. SODIE 8
Une société en mouvement
8
Apprentissage sur le secteur
sidérurgique (1983 - 1986) 9
Ouverture à d'autres secteurs
(1986 - 1990) 9
Elargissement à
l'activité de reconversion des hommes (1991 - 1995) 9
La route vers l'indépendance
d'USINOR-SACILOR (1995 à aujourd'hui) 10
Aujourd'hui 10
Un panel de services complet et
complémentaire 11
Hommes et territoires 11
Demeter 11
Talentis 11
Exemple d'intervention sur un
territoire en difficulté : le cas du Soissonnais 12
Caractéristiques du territoire
12
Caractéristiques de
l'intervention SODIE dans le Soisonnais 13
2. Efficacité des missions
« industrialisation ». 19
Cibler l'intervention sur les
entreprises créatrices d'emplois (taille et secteur) 20
Les PME : cibles idéales
pour redynamiser le territoire 20
Les entreprises industrielles :
cible idéale pour développer l'emploi 22
Favoriser la pérennité
des entreprises et de leurs emplois : l'activité de conseil
25
Constat sur les entreprises
25
Réponse du cabinet SODIE :
l'activité de conseil 32
Faciliter les démarrages
d'entreprises et la croissance des entreprises existantes : financement du
BFR 37
Rappel de la définition du BFR
37
Problème récurrent du
fonds de roulement trop faible 40
Résolution du problème
par SODIE 43
Encourager la création
d'entreprises et augmenter leur taux de survie : augmenter les capitaux
disponibles 47
Le manque de capitaux... 47
Solution proposée par
SODIE : faciliter l'accès aux capitaux par l'effet levier du
prêt SODIE. 49
Solution proposée par
SODIE : faciliter l'accès aux capitaux en réduisant
l'asymétrie d'information 50
Conclusion 59
Annexes 62
Présentation de SODIE et de ses
missions sur le Soisonnais. 64
Création d'entreprise dans
l'Aisne (02) 65
Exemple de programme Régional
de la création d'entreprise 66
Rôle des d'organisme d'appui
à la création d'entreprises : limites rencontrées et
propositions d'ILO 67
Les créateurs et
création industriels : profile, évolution, taux de survie.
68
72% des nouveaux chefs d'entreprise
démarrent avec moins de 100.000 F de capitaux initiaux. Qui sont-ils
? 69
Dix ans de création
d'entreprise (1993-2002) pour situer les évolutions marquantes
70
Premier mois d `activité
des nouvelles entreprises : eccart entre prévisions et
réalisations. 71
BIBLIOGRAPHIE 72
Présentation de SODIE et de ses missions sur le Soisonnais.
Sodie, décembre 2002
16p.
Création d'entreprise dans l'Aisne (02)
INSEE, APCE.
3p.
Exemple de
programme Régional de la création d'entreprise
Document du CESR AUVERGNE [2002]
« pour le développement des P.M.E.-P.M.I. en Auvergne, trois
problématiques clefs ».
3p.
Rôle
des d'organisme d'appui à la création d'entreprises :
limites rencontrées et propositions d'ILO
Document issu de ILO « Les clefs du Succès de la
création d'entreprise par les chômeurs », 2002.
3p.
Les
créateurs et création industriels : profile,
évolution, taux de survie.
APCE [1998] « Les créateurs et
créations industriels : profil, évolution, taux de
survie », Fiche Décideur - APCE - Observatoire, juin.
5p.
72% des
nouveaux chefs d'entreprise démarrent avec moins de 100.000 F de
capitaux initiaux. Qui sont-ils ?
APCE [1998] « 72% des nouveaux
chefs d'entreprise démarrent avec moins de 100.000 F de capitaux
initiaux. Qui sont-ils ? » Fiche Décideur - APCE -
Observatoire, août.
5p.
Dix ans de
création d'entreprise (1993-2002) pour situer les évolutions
marquantes
APCE OBSERVATOIRE [2003] « Dix ans
de création d'entreprise (1993-2002) pour situer les évolutions
marquantes », Etude.
10p.
Premier mois
d `activité des nouvelles entreprises : eccart entre
prévisions et réalisations.
Source : CDC, BDPME, APCE, traitements APCE.
5p.
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évolutions marquantes », Etude.
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créateurs d'entreprises pérennes », Fiche
Décideur APCE - Observatoire, octobre.
· APCE [1998] « Les causes
des cessations des nouvelles entreprises » Fiche Décideur -
APCE - Observatoire, octobre.
· APCE [1998] « 72% des
nouveaux chefs d'entreprise démarrent avec moins de 100.000 F de
capitaux initiaux. Qui sont-ils ? » Fiche Décideur - APCE -
Observatoire, août.
· APCE [1998] « Les
créateurs et créations industriels : profil,
évolution, taux de survie », Fiche Décideur - APCE -
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Consignations, APCE & Banque du développement des PME
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d'entreprises ».
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publiques les mieux adaptées à l'émergence, la
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· CESR AUVERGNE [2002]
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problématiques clefs ».
· GODRON JACQUES [2003] « Le
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· GUÉRIN I. [2000]
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des chômeurs», A contribution to the ILO Action Programme:
Enterprise Creation by the Unemployed.
· HUYGHE S. [2003]
« Rapport au premier ministre sur l'attractivité du territoire
pour les sièges sociaux des grands groupes internationaux »,
octobre.
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2002, août.
· LARRUE C. [2002]« apports
en terme méthodologique pour la division demeter »,
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· OBSERVATOIRE EUROPEEN DES PME [1997]
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· PARANQUE. B
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entreprises industrielles », collection entreprises, Banque de
France.
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?», Revue Internationale des PME, 8(3-4).
· PARANQUE B., RIVAUD-DANSET D., SALAIS
R.[1996] « Marchés, organisations de la production et
rentabilité des entreprises industrielles », Banque de France
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· PARANQUE B. [1998]
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· PARANQUE B. [2001]
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· PARANQUE B. [2002]
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crédit ».
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Etude commanditée par le Ministre wallon de l'Economie dans le cadre du
Plan « 4x4 pour Entreprendre », Centre de Recherche PME et
d'Entrepreneuriat de l'Université de Liège, février
· PLANE J.-M. & TORRES O.
[1998] « Le recours au conseil est-il un processus dénaturant
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Francophone sur la PME.
· SAPORTA, B. [1989] «
Stratégie des petites et moyennes entreprises », in
JOFFRE P. et Y. SIMON, Encyclopédie de gestion.
· SRADT [2002] « Bretagne
2015, exercice de prospective régionale - Bretagne : une grande
région en Europe », SRADT, diagnostic, Janvier.
· TILMONT D. [1986] « Le
pronostic de défaillance des petites entreprises par réseau de
neurones », université de la réunion.
* 1 Souvent les termes
efficacité et efficience sont employés
indifféremment . Néanmoins dans le domaine de la gestion,
ils ne sont pas synonymes, bien qu'ils évoquent tout deux une
idée de rendement, en tant que critères d'évaluation de la
productivité. Ces deux termes ne doivent donc pas être
confondus.
L'efficacité fait référence au
degré de réalisation d'un objectif visé ou d'un programme
envisagé.
Quant au mot efficience, il désigne le rapport entre
ce qui est réalisé et les moyens mis en oeuvre pour y arriver.
Par exemple, pour calculer l'efficience relativement à la
réalisation d'un objectif, on prend en compte les sommes investies ou
les ressources utilisées.
Efficacité (évaluation de
programme) (Effectiveness) : faire les bonnes choses;
Degré d'atteinte des objectifs poursuivis.
L'efficacité s'exprime sous forme de rapport entre les résultats
recherchés et les résultats obtenus. Elle s'exprime toujours en
pourcentage puisque la valeur est obtenue en mettant en rapport deux objets de
même nature
Efficience (Efficiency) : bien faire les
choses;
Expression générale du rapport entre la
quantité des biens et services produits et la quantité des
ressources utilisées pour les produire.
Dans notre travail, il s'agit bien d'identifier le
degré de réalisation de l'objectif « création
d'emplois ». Il s'agit donc bien d'efficacité.
* 2 Ce travail prend en compte
l'action Hommes & Territoires mission
« Industrialisation » et laisse de côté la
cellule « reclassement » ainsi que la branche
« Demeter ».
* 3 En 1983, la Lorraine et le
Nord voit apparaître SOLODEV, SOLIDOR, SOCADEV, SOMIDEV, SODICAR,
SODIKERKE.
* 4 LARRUE C.
« apports en terme méthodologique pour la division
demeter », mémoire ESSEC 2002.
* 5 Par la suite, nous
emploierons indifféremment le terme de porteur de projet ou entrepreneur
afin d'alléger l'exposé et de faciliter la compréhension
du développement. Néanmoins nous garderons bien à l'esprit
la différence chronologique entre un porteur de projet qui à
l'intention de créer son entreprise et un entrepreneur qui la dirige
déjà et qui peut avoir l'intention d'organiser son
développement.
* 6 EUROSTAT in Tilmont D.
« Le pronostic de défaillance des petites entreprises par
réseau de neurones », université de la
réunion :
http://piton.stdenis.univ-reunion.fr/gregeoi/
* 7 SAPORTA, B. (1989),
« Stratégie des petites et moyennes entreprises », in JOFFRE
P. et Y. SIMON, Encyclopédie de gestion.
* 8 BOUSSAA N. «
dénaturation de la PME et apport de la théorie financière
moderne », Actes du 4ème Congrès International
Francophone sur la PME, 1998.
* 9 Voir GODRON
JACQUES [2003] dans son ouvrage « Le territoire
stratégique. : Nouveaux enjeux et clés de réussite du
développement économique décentralisé »
où il montre les éléments nécessaire aux
développement dans sa « FENETRE » dont les PME font
partie.
* 10 Région Nord
pas de calais, « Programme locaux de
développement » , décembre 1999.
* 11 APCE
[1998] « Le profil des créateurs d'entreprises
pérennes », Fiche Décideur APCE -
Observatoire,octobre.
* 12 APCE
[1998] « Les causes des cessations des nouvelles
entreprises » Fiche Décideur - APCE - Observatoire,
octobre.
* 13 APCE
[1998] « Les causes des cessations des nouvelles
entreprises » Fiche Décideur - APCE - Observatoire,
octobre.
* 14 Par cessation, on entend
l'arrêt total de l'activité, au sens juridique. Cet arrêt se
matérialise par la disparition des moyens de production de l'entreprise,
sans reprise totale ou partielle.
* 15 Caisse des
Dépôts et Consignations, APCE & Banque du développement
des PME [2000] « Le financement des plus petites
créations d'entreprises ».
http://www.apce.com/upload/fichiers/observatoire/etudes/enquetefinancement.pdf
* 16 F. PIRNAY, Ph AMEDODJI,
J. LAMBRECHT, Evaluation des dispositifs wallons d'aide à la
consultance, Etude commanditée par le Ministre wallon de
l'Economie dans le cadre du Plan « 4x4 pour Entreprendre »,
Centre de Recherche PME et d'Entrepreneuriat de l'Université de
Liège, février 2003, 62 p.
* 17 PLANE J.-M. & TORRES
O. « Le recours au conseil est-il un processus
dénaturant pour la PME », Actes du 4ème
Congrès International Francophone sur la PME, 1998.
* 18 L'OBSERVATOIRE EUROPEEN
DES PME « Cinquième Rapport Annuel »,
http://europa.eu.int
* 19 Guérin Isabelle,
« Les clefs du succès de la création d'entreprise par
des chômeurs», A contribution to the ILO Action Programme:
Enterprise Creation by the Unemployed -Microfinance in Industrialized
Countries, 2000.
* 20 SODIE, pour sa part,
assure un suivi durant toute la durée où court son prêt,
soit entre 3 et 5 ans.
* 21 On observe
néanmoins que les entreprises qui travaillent directement pour des
particuliers bénéficient d'un solde positif de leurs
délais de paiement, ce qui allège légèrement leur
trésorerie.
* 22 « Les
entreprises qui travaillent avec d'autres entreprises doivent en moyenne payer
leurs fournisseurs avant même d'être réglées par
leurs clients. Elles doivent, de ce fait, faire face à un besoin encore
plus élevé en trésorerie. Par ailleurs, il est
intéressant de noter que les jeunes entreprises ne
bénéficient pas des délais de paiement habituellement
constatés, qui sont en moyenne pour les délais de
règlement des fournisseurs, plutôt compris entre 45 et 60
jours.» Celles-ci bénéficie de délais
fournisseur à 30 jours mais ont un délais clients
supérieur. Aussi, plus leur CA va croitre plus leurs BFR vont devenir
importants. (Caisse des Dépôts et Consignations, APCE
& Banque du développement des PME [2000] « Le
financement des plus petites créations d'entreprises ».)
* 23 PARANQUE. B
« compétitivité et rentabilité des entreprises
industrielles », collection entreprises, Banque de France, 1995.
* 24 Caisse des
Dépôts et Consignations, APCE & Banque du développement
des PME [2000] « Le financement des plus petites
créations d'entreprises ».
* 25 Les recttes sont :
absence de remunération, règlement personnel des dépenses
de l'entreprise,et recours au découvert bancaire. Source :
Caisse des Dépôts et Consignations, APCE & Banque du
développement des PME [2000] « Le financement des
plus petites créations d'entreprises ».
* 26 ADIE, Etude
d'évaluation du dispositif ADIE, Document interne, 1998.
* 27 Cet argumentaire a
été développé notamment dans le rapport du CESR
AUVERGNE « POUR LE DÉVELOPPEMENT DES P.M.E.-P.M.I. EN
AUVERGNE, TROIS PROBLÉMATIQUES CLEFS », 2000.
* 28 Cet argumentaire a
été développé notamment dans le rapport du CESR
AUVERGNE « POUR LE DÉVELOPPEMENT DES P.M.E.-P.M.I. EN
AUVERGNE, TROIS PROBLÉMATIQUES CLEFS », 2000.
* 29 Hicks J. « La
crise de l'économie keynésienne », Fayard, 1988. in PARANQUE
B. « spécificité financière des PMI
françaises dans le contexte européen », intervention de
l'université d'été de Marseille, Septembre 1998.
* 30 Une prime ou
subvention n'est pas décisive dans la création
:« L'incitation financière par les pouvoirs publics
n'aurait provoqué à la création que 20% des
créateurs toujours en activité. Mais la plupart apprécient
cet apport financier pour consolider fonds de roulement et capitaux
propres. » APCE [1998] « Le profil des
créateurs d'entreprises pérennes », Fiche
Décideur APCE - Observatoire,octobre.
* 31 Caisse des
Dépôts et Consignations, APCE & Banque du développement
des PME [2000] « Le financement des plus petites
créations d'entreprises ».
http://www.apce.com/upload/fichiers/observatoire/etudes/enquetefinancement.pdf
* 32 APCE
[2004] « Abandon des projets de création d'entreprise
: les mécanismes du renoncement », Coll. Zooms.
* 33 APCE
[2004] « Abandon des projets de création d'entreprise
: les mécanismes du renoncement », Coll. Zooms.
* 34 Le taux de
survie est calculé en observant, année après
année, le poids des cessations des chefs d'entreprises ayant
créé ou repris, comparé au nombre de créations et
reprises d'une année donnée. Il s'agit d'un taux de survie de
chefs d'entreprises.
* 35 APCE
[1998] « 72% des nouveaux chefs d'entreprise démarrent avec
moins de 100.000 F de capitaux initiaux. Qui sont-ils ? » Fiche
Décideur - APCE - Observatoire, août.
* 36 PARANQUE B.
« Besoins de Financement et accès au
crédit », 2000.
http://perso.wanadoo.fr/bparanque/download/doctrine-art.pdf
* 37 Paranque B.,
Rivaud-Danset D., Salais R.: « Marchés, organisations de la
production et rentabilité des entreprises industrielles », Banque
de France D96/0, 1996.
* 38 PARANQUE B.
« Diversité économique et modes de financement des
PME », revue Humanisme et Entreprise - numéro 249, octobre
2001.
* 39 PARANQUE B.
« spécificité financière des PMI
françaises dans le contexte européen », intervention de
l'université d'été de Marseille, Septembre 1998.
* 40 BELLETANTE, B. et N.
LEVRATTO, 1995, «Finance et PME : quels champs pour quels enjeux ?»,
Revue Internationale des PME, 8(3-4).
* 41 Nous utilisons, dans
cette section et à l'instar des travaux de PARANQUE B., une
définition restrictive des coûts de transaction telle qu'elle a
été énoncée par G.J. Stigler : « the costs
of transportation from ignorance to omniscience ». Cette approche
caractérise avec acuité les transactions bancaires.
* 42 Guérin
Isabelle, « Les clefs du succès de la création
d'entreprise par des chômeurs», A contribution to the ILO Action
Programme: Enterprise Creation by the Unemployed -Microfinance in
Industrialized Countries, 2000.
* 43 «Without
sufficient trust between borrower and lender, however, the lender [is] unable
to be sure of the quality of information obtained from the borrower».
WILLIAMSON O., (1994), « Transaction
Cost Economics and Organization Theory » in Smelser (Neil J.) et Swedberg
(Richard), (eds), The Handbook of Economic Sociology, Princeton: Princeton
University Press.
* 44 On entant par
« connaissance intermédiée », le fait que le
banquier connaisse et fasse confiance à une tierse personne qui l'a mis
en relation avec l'emprunteur. Dans notre cas c'est le rôle de SODIE qui
est ainsi défini.
* 45 Ce point a
été démontré par J. HOLLAND pour tous les
organismes de finance solidaire auxquels SODIE appartient dans la
définition que l'auteur entend.
HOLLAND (John), (1994), « Bank lending relationships and
the complex nature of bankcorporate relations », Journal of Business
Finance & Accounting, 21 (3), Avril 1994. in Guérin Isabelle,
« Les clefs du succès de la création d'entreprise par
des chômeurs», A contribution to the ILO Action Programme:
Enterprise Creation by the Unemployed -Microfinance in Industrialized
Countries, 2000.
* 46 Ce qui signifie :
« l'empressement des personnes connaissant le projet de
l'intérieur d'apporter des fonds ». Citation de Leland et Pyle
[1977], Informational asymmetries, financial structure,and financial
intermediation », The Journal of Finance, vol. 32, n°2, Mai
1977. in Guérin Isabelle, « Les clefs du succès de la
création d'entreprise par des chômeurs», A contribution to
the ILO Action Programme: Enterprise Creation by the Unemployed -Microfinance
in Industrialized Countries, 2000.
* 47 Une récente
étude (novembre 2003), réalisée auprès des Unions
Patronales françaises, confirme qu'à 64 %, les entreprises
considèrent les questions d'image comme très
importantes pour l'attractivité économique des
territoires. Ils sont 90 % à penser que l'image des
territoires a un impact direct sur le développement des entreprises, en
particulier dans les trois secteurs de l'agro-alimentaire, du tourisme et des
technologies de pointe.
In « Bretagne 2015, exercice de prospective
régionale - Bretagne : une grande
région en Europe », SRADT, diagnostic, Janvier 2002
* 48 La motivation est un
phénomène circulaire : plus on est motivé, plus on
s'investit, mieux on réussit, plus on a une image positive de soi et
plus on est motivé (cercle vertueux). Inversement, moins on est
motivé, moins on s'investit, moins on réussit, plus on a une
image négative de soi et moins on est motivé (cercle vicieux). La
source principale de démotivation, pour un entrepreneur, est le
vécu de l'échec. Inversement, ils considèrent que
la réussite des partenaires est une source de motivation
puissante : on est motivé et l'on investie dans un territoire où
les performances sont bonnes et donc prometteuses.
Cette théorie est issus de méthodes
d'enseignement néanmoins elle s'applique à notre cas.
Pour plus d'information sur la circularité de la
motivation : cf. F. CHENU, « LA MOTIVATION IDEES POUR
COMPRENDRE », Service général du Pilotage du
Système éducatif
(http://www.enseignement.be/@librairie/documents/ressources/A003/motivation/rubrique.asp)
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