1.2/ Modèles d'estimation géostatistique
Le mot géostatistique est un néologisme
forgé à l'École des Mines. La géostatistique est
née des problèmes rencontrés dans le secteur de la mine :
contrôle des teneurs, optimisation de maille, cartographie des
ressources, prévision des réserves récupérables,
étude de scénarios d'exploitation...
Daniel Kriege, géologue dans les mines d'or, proposa
dans les années 60 une méthode statistique pour estimer la teneur
d'un bloc de minerai à partir d'échantillons pris autour du bloc
à exploiter. Dix ans plus tard, Georges Matheron développa un
outil pour analyser la continuité spatiale des teneurs appelé le
« variogramme » et une méthode d'estimation basée sur
le « variogramme » appelée le « krigeage ». Nous
étudierons ces deux méthodes.
Aujourd'hui, la géostatistique s'exprime dans des
champs d'applications comme l'océanographie, la
météorologie, le génie civil, l'environnement, la
géologie, la qualité de l'air et des sols, la santé,
etc.
Techniquement, la géostatistique utilise
également une combinaison linéaire des
données observées, mais à la différence des
méthodes classiques d'interpolation, elle tient compte à
la fois de l'information relative à leur position et du
caractère aléatoire du phénomène
étudié. De
plus, elle permet d'intégrer des informations auxiliaires
dans l'estimation. Ces avantages font considérablement améliorer
les estimations dans le contexte spatial.
La mise en oeuvre de la méthode de krigeage passe par
une étape d'analyse des données. Elle est destinée
à décrire la structure spatiale de la variable
régionalisée. La carte de l'interpolation est alors
accompagnée d'indicateurs de fiabilité des résultats.
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