2/ Courants marins
La répartition, la nature et l'épaisseur des
sédiments, mais aussi la profondeur du substratum, dépendent des
conditions hydrodynamiques.
Huit heures par jour, il se forme un tourbillon au centre
ouest de la zone d'étude (figure 6.2). Les particules de
sédiments en suspension dans l'eau se posent alors au fond et attaquent
la roche. C'est pourquoi d'importantes masses de sédiments sont
constatées.
Les courants en vive eau ramènent les sédiments
entassés au nord de l'embouchure (figure 6.1 et 6.2), pour les
déposer 500 mètres plus bas lorsque l'intensité du courant
s'affaibli. A l'inverse, en morte eau, les courants remontent ces mêmes
masses de sédiments mais qui sont pour une partie stoppés par la
pointe de l'île aux Moines. Ainsi il se forme des monticules de
sédiments juste au sud de cette pointe.
La partie est de la zone est dépourvue de sédiment
car constamment parcourue par les courants.
Les courants étant très faibles dans la baie, les
sédiments stagnent et ont peu d'effet érosif.
Courant en Vive eau à Courant en Vive eau à Courant
en Vive eau à
PM -6h à Port Navalo PM -2h à Port Navalo PM +2h
à Port Navalo
Intensité du courant en m/s
Courant important => pas de dépôt
sédimentaire
tourbillon => couche sédimentaire important
Courant en Vive eau à Courant en Morte eau à
Courant en Morte eau à
PM +6h à Port Navalo PM -2h à Port Navalo PM +2h
à Port Navalo
Figure 6.2
(Source: Modélisation hydrodynamique du GdM - Direction
des études et recherches EDF)
La concentration ou la dispersion de l'énergie
formée par les courants explique les contrastes des fonds marins.
Chapitre VII : Localisation des colonies de
crépidules 1/ Problématique
En sédimentologie, un outil de prélèvement
très utilisé est la benne (figure 7.1). Elle permet d'explorer la
composition des fonds marins.
Benne
Crépidules
Figure 7.1
L'Ifremer définit la crépidule comme un
mollusque gastéropode (crepidula fornicata) originaire
d'Amérique du nord et introduit involontairement en Europe. Elle
s'étend maintenant de la Suède à la
Méditerranée. Son abondance fait qu'elle entre en
compétition alimentaire avec d'autres coquillages. Elle a par ailleurs
un impact sur les fonds qu'elle colonise (dépôts de coquilles et
de déchets, envasement). C'est un mollusque qui a une capacité
extraordinaire de prolifération (jusqu'à 10 000 individus au
mètre carré). Il a déjà colonisé toute une
partie de la côte bretonne
L'objectif de cette présentation est de montrer
qu'à partir d'un semis de points on peut analyser une structure
spatiale*. Chacun des points (prélèvement par bennes)
nous indique la présence ou non de crépidules. La connaissance de
la structure spatiale, nous permet d'utiliser une méthode de lissage
pour créer une carte des zones occupées par les
crépidules. Nous obtenons alors une idée du peuplement de cet
envahisseur dans la zone étudiée.
Zone d'étude
Golfe du Morbihan
île aux Moines
île d'Arz
île Bailleron
île Tascon
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